Marché unique européen des communications électroniques (A8-0300/2015 - Pilar del Castillo Vera)
Rikke Karlsson (ECR), par écrit. ‒ Après avoir promis l'abolition des frais d'itinérance pour 2014, puis 2015, voilà une nouvelle promesse pour... l'été 2017. Cet accord ne tient pas les engagements pris devant les citoyens en 2011.
L'Europe aurait pu être un continent vraiment interconnecté et cet accord aurait pu être vraiment historique. Il aurait fallu qu'il prévoie une abolition immédiate, totale et inconditionnelle des coûts d'itinérance ainsi qu'une bonne définition de la neutralité de l'internet. Ce n'est pas le cas, hélas.
Les fournisseurs d'accès gagnent encore du temps, changent déjà leurs grilles tarifaires pour provisionner sur le manque à gagner, notamment par des forfaits imposés tout compris. Dès lors, tous les utilisateurs d'internet sont mis à contribution, alors que la plupart ne voyagent jamais à l'étranger et ne savent même pas ce que sont les frais d'itinérance. En cédant devant les opérateurs privés, l'Union oublie que l'internet n'appartient pas aux fournisseurs d'accès, mais au patrimoine commun immatériel de l'humanité.