Plan d'action pour le milieu naturel, la population et l'économie (débat)
Michel Dantin (PPE). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, le plan d’action que vous nous proposez associe dans son titre le milieu naturel, la population et l’économie. Voilà bien un juste équilibre.
La préservation de la biodiversité est un objectif que nous devons partager avec la population, avec toute la population, celle directement concernée par les mesures prises autant que les populations plus lointaines. Natura 2000 est ainsi une démarche constructive si elle est accompagnée par des moyens suffisants pour sa mise en œuvre, permettant l’adoption de nouvelles pratiques par la population et le développement d’une économie active et dynamique.
Mais tel n’est pas le cas de notre gestion actuelle des grands prédateurs, les grands carnivores, en particulier. La Commission s’entête à maintenir une protection stricte du loup, sans tenir compte des impacts sur l’élevage et la vie des territoires ruraux, y compris pour l’activité touristique.
Aujourd’hui, les éleveurs ont tout essayé. Ils ne disposent d’aucun moyen de protection efficace face à la prédation du loup, animal déterminé, intelligent et roublard. La vision idyllique du loup relève d’une approche urbaine bien lointaine de la vie réelle des territoires qu’il fréquente. J’en viens.
Monsieur le Commissaire, permettez-moi de vous poser deux questions: avez-vous déjà eu à faire face à un berger désespéré qui s’effondre devant vous en pleurs? Êtes-vous prêt à demander une révision de la Convention de Berne?