RAPPORT sur la proposition de décision du Conseil autorisant la Croatie, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie à accepter, dans l’intérêt de l’Union européenne, l’adhésion de Saint-Marin à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants

22.11.2017 - (COM(2017)0359 – C8-0232/2017 – 2017/0149(NLE)) - *

Commission des affaires juridiques
Rapporteur: Angel Dzhambazki

Procédure : 2017/0149(NLE)
Cycle de vie en séance
Cycle relatif au document :  
A8-0360/2017
Textes déposés :
A8-0360/2017
Débats :
Textes adoptés :

PROJET DE RÉSOLUTION LÉGISLATIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN

sur la proposition de décision du Conseil autorisant la Croatie, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie à accepter, dans l’intérêt de l’Union européenne, l’adhésion de Saint‑Marin à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants

(COM(2017)0359 – C8-0232/2017 – 2017/0149(NLE))

(Consultation)

Le Parlement européen,

–  vu la proposition de décision du Conseil (COM(2017)0359),

–  vu l’article 38, quatrième alinéa, de la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants,

–  vu l’article 81, paragraphe 3, ainsi que l’article 218, paragraphe 6, deuxième alinéa, point b), du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, conformément auxquels il a été consulté par le Conseil (C8-0232/2017),

–  vu l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne[1] sur la compétence externe exclusive de l’Union européenne concernant une déclaration d’acceptation de l’adhésion d’un État tiers à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants,

–  vu l’article 78 quater et l’article 108, paragraphe 8, de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission des affaires juridiques (A8-0360/2017),

1.  approuve l’autorisation accordée à la Croatie, aux Pays-Bas, au Portugal et à la Roumanie d’accepter, dans l’intérêt de l’Union européenne, l’adhésion de Saint-Marin à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants;

2.  charge son Président de transmettre la position du Parlement au Conseil et à la Commission, ainsi qu’aux gouvernements et aux parlements des États membres et au bureau permanent de la conférence de La Haye de droit international privé.

  • [1]  Avis 1/13 de la Cour de justice du 14 octobre 2014, ECLI:EU:C:2014:2303.

EXPOSÉ DES MOTIFS

La convention de La Haye du 25 octobre 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants est un instrument de la plus haute importance. Elle a été ratifiée par tous les États membres de l’Union européenne.

Cette convention établit un système permettant aux États contractants de coopérer pour trouver une solution dans les cas d’enlèvement international d’enfants.

Bien souvent, cette situation se présente lorsqu’un couple se sépare. Pour le mari ou la femme originaire d’un autre pays, il peut être tentant de mettre à profit l’absence de coopération entre les États pour obtenir la garde des enfants. La presse se fait fréquemment l’écho de cas d’enlèvement international d’enfants qui se produisent au moment d’une séparation ou d’un divorce.

Le problème majeur est dès lors constitué par la conception nationaliste qui sous-tend le système juridique des États. Il arrive souvent que les juridictions des deux États intéressés se déclarent compétentes et que chacune d’elles confie la garde de l’enfant à celui des parents qui a la nationalité de l’État où elle siège.

La convention en question a pour objet de remédier à ce genre de situation au niveau international en établissant la compétence des juridictions et de la loi de l’État où l’enfant réside. Elle met également en place un système visant à garantir le retour immédiat de l’enfant qui a été enlevé.

L’Union dispose désormais d’une compétence externe exclusive dans ce domaine en vertu de l’avis 1/13 de la Cour de justice. Les États membres n’agissent donc plus pour leur propre compte. Le problème est que la convention ne prévoit pas l’action autonome d’organisations internationales.

Saint-Marin a déposé l’instrument d’adhésion à la convention de La Haye de 1980 le 14 décembre 2006. La convention de La Haye de 1980 est entrée en vigueur pour Saint-Marin le 1er mars 2007.

La convention de 1980 est déjà en vigueur entre Saint-Marin et la grande majorité des États membres de l’Union (23). Seuls la Croatie, le Danemark, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie n’ont pas encore accepté l’adhésion de Saint-Marin à la convention.

La question de l’enlèvement international d’enfants relevant de la compétence externe exclusive de l’Union européenne, la décision d’accepter ou non l’adhésion de Saint-Marin doit être prise au niveau de l’Union par la voie d’une décision du Conseil. Il convient donc que les États membres qui n’ont pas encore accepté l’adhésion de Saint-Marin déposent la déclaration d’acceptation dans l’intérêt de l’Union européenne.

L’acceptation de la Croatie, des Pays-Bas, du Portugal et de la Roumanie aurait pour effet de rendre applicable la convention de 1980 entre Saint-Marin et tous les États membres de l’Union, à l’exception du Danemark.

L’adhésion de Saint-Marin à la convention est une nouvelle dont il y a lieu de se féliciter et votre rapporteur l’approuve pleinement, dans la mesure où les enfants liés à cette communauté seront protégés contre les enlèvements illicites.

Votre rapporteur recommande par conséquent au Parlement d’adopter la proposition sans modification de façon à garantir que la protection octroyée aux enfants en question sera étendue à l’ensemble du territoire de l’Union.

PROCÉDURE DE LA COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

Titre

Décision du Conseil autorisant la Croatie, les Pays-Bas, le Portugal et la Roumanie à accepter, dans l’intérêt de l’Union européenne, l’adhésion de Saint-Marin à la convention de La Haye de 1980 sur les aspects civils de l’enlèvement international d’enfants

Références

COM(2017)0359 – C8-0232/2017 – 2017/0149(NLE)

Date de consultation / demande d’approbation

25.7.2017

 

 

 

Commission compétente au fond

       Date de l’annonce en séance

JURI

11.9.2017

 

 

 

Commissions saisies pour avis

       Date de l’annonce en séance

LIBE

11.9.2017

 

 

 

Avis non émis

       Date de la décision

LIBE

11.7.2017

 

 

 

Rapporteurs

       Date de la nomination

Angel Dzhambazki

12.7.2017

 

 

 

Date de l’adoption

21.11.2017

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

24

0

0

Membres présents au moment du vote final

Max Andersson, Joëlle Bergeron, Marie-Christine Boutonnet, Jean-Marie Cavada, Mady Delvaux, Rosa Estaràs Ferragut, Enrico Gasbarra, Lidia Joanna Geringer de Oedenberg, Sylvia-Yvonne Kaufmann, Gilles Lebreton, António Marinho e Pinto, Jiří Maštálka, Emil Radev, Julia Reda, Evelyn Regner, Pavel Svoboda, József Szájer, Axel Voss, Francis Zammit Dimech, Tadeusz Zwiefka

Suppléants présents au moment du vote final

Isabella Adinolfi, Daniel Buda, Angelika Niebler, Tiemo Wölken

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

John Flack, Emma McClarkin

Date du dépôt

22.11.2017

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

24

+

ALDE

ECR

EFDD

ENF

GUE/NGL

PPE

S&D

VERTS/ALE

Jean-Marie Cavada, Antonio Marinho e Pinto

John Flack, Emma McClarkin

Isabella Adinolfi, Joëlle Bergeron

Marie-Christine Boutonnet, Gilles Lebreton

Jiří Maštálka

Daniel Buda, Rosa Estaràs Ferragut, Emil Radev, József Szájer, Axel Voss, Francis Zammit Dimech, Tadeusz Zwiefka

Mady Delvaux, Enrico Gasbarra, Lidia Joanna Geringer de Oedenberg, Sylvia-Yvonne Kaufmann, Evelyn Regner, Tiemo Wölken

Max Andersson, Julia Reda

0

-

 

 

0

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention