RAPPORT relatif à la position du Conseil sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019

11.10.2018 - (11737/2018 – C8-0410/2018 – 2018/2046(BUD))

Partie 1: Proposition de résolution
Commission des budgets
Rapporteurs: Daniele Viotti (section III – Commission)
Paul Rübig (autres sections)


Procédure : 2018/2046(BUD)
Cycle de vie en séance
Cycle relatif au document :  
A8-0313/2018
Textes déposés :
A8-0313/2018
Textes adoptés :

PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN

relative à la position du Conseil sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019 (11737/2018 – C8-0410/2018 – 2018/2046(BUD))

Le Parlement européen,

–  vu l’article 314 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne,

–  vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

–  vu la décision 2014/335/UE, Euratom du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Union européenne[1],

–  vu le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012 du Parlement européen et du Conseil du 25 octobre 2012 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union et abrogeant le règlement (CE, Euratom) nº 1605/2002 du Conseil[2],

–  vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012[3],

–  vu le règlement (UE, Euratom) nº 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020[4] (ci-après dénommé «règlement CFP»),

–  vu l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière[5],

–  vu sa résolution du 15 mars 2018 sur les orientations générales pour la préparation du budget 2019, section III – Commission[6],

–  vu sa résolution du 19 avril 2018 sur l’état prévisionnel des recettes et des dépenses du Parlement européen pour l’exercice 2019[7],

–  vu le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adopté par la Commission le 21 juin 2018 (COM(2018)0600),

–  vu la position sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019, adoptée par le Conseil le 4 septembre 2018 et transmise au Parlement européen le 13 septembre 2018 (11737/2018 – C8-0410/2018),

–  vu sa résolution du 5 juillet 2018 sur le mandat pour le trilogue relatif au projet de budget 2019[8],

–  vu l’article 88 de son règlement intérieur,

–  vu le rapport de la commission des budgets et les avis des autres commissions intéressées (A8-0313/2018),

Section III

Aperçu général

1.  souligne que la lecture du budget 2019 par le Parlement reflète parfaitement les priorités politiques adoptées à une majorité écrasante dans ses résolutions susmentionnées du 15 mars 2018 sur les orientations générales et du 5 juillet 2018 sur le mandat relatif au trilogue; rappelle que ces priorités sont notamment la croissance durable, l’innovation, la compétitivité, la sécurité, la lutte contre les causes profondes des flux de réfugiés et de migrants, la gestion des flux de réfugiés et de migrants, la lutte contre le changement climatique et la transition vers les énergies renouvelables, et qu’une attention particulière est portée aux jeunes;

2.  souligne qu’à l’approche du retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’Union a besoin de ressources financières adéquates pour répondre aux attentes des citoyens, pour traiter efficacement les nombreuses priorités susmentionnées et relever les défis auxquels elle est confrontée, et pour améliorer la vie quotidienne de ses citoyens;

3.  fait observer que les citoyens européens attendent de l’Union qu’elle mette tout en œuvre pour faire croître l’économie et créer des emplois, et ce, de manière égale dans toutes ses régions; rappelle que, pour répondre à ces attentes, il faut investir dans la recherche et l’innovation, la numérisation, l’éducation, les infrastructures et les petites et moyennes entreprises (PME) et soutenir l’emploi, en particulier en faveur des jeunes européens; déplore que le Conseil propose encore et toujours des réductions dans les programmes qui visent justement à rendre l’économie de l’Union plus compétitive et plus innovante; souligne en outre que bon nombre de ces programmes, par exemple Horizon 2020, sont fortement sursouscrits, ce qui signifie que ces ressources ne sont pas exploitées comme il se doit et que de nombreux excellents projets ne reçoivent pas de financement; souligne également que des programmes tels qu’Erasmus+, Horizon 2020 et le programme pour la compétitivité des entreprises et des petites et moyennes entreprises (COSME) apportent une preuve éclatante des bienfaits de la coopération au sein de l’Union et contribuent à susciter un sentiment d’appartenance européenne; décide par conséquent de renforcer considérablement Erasmus+ et d’étayer les programmes qui contribuent à la croissance et à la création d’emplois, notamment Horizon 2020, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) et COSME;

4.   réaffirme sa volonté d’honorer les engagements pris au cours des négociations sur le Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI), à savoir limiter au maximum l’incidence des réductions liées à l’EFSI sur Horizon 2020 et le MIE dans le cadre de la procédure budgétaire annuelle; propose dès lors de compenser ces réductions en rétablissant le profil annuel initial de ces deux programmes afin de permettre la pleine réalisation des objectifs fixés lors de l’adoption de la législation applicable; 

5.  souligne que le chômage des jeunes, s’il est inférieur aux années précédentes, reste bien trop élevé dans certains États membres, notamment dans les régions qui accusent un retard de développement économique, et que la situation des jeunes sans emploi et ne suivant ni études ni formation (NEET) et celle des chômeurs de longue durée restent particulièrement préoccupantes; met l’accent sur le fait que les jeunes sont les plus exposés au risque de pauvreté et d’exclusion sociale et économique; décide par conséquent de renforcer l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) au-delà du montant proposé par la Commission; souligne qu’un tel renforcement ne saurait en aucun cas être considéré comme une concentration en début de période de l’allocation pour l’IEJ approuvée dans le cadre de la révision à mi-parcours du CFP; insiste par contre sur le fait qu’il faut améliorer encore l’IEJ et la rendre plus efficace afin qu’elle apporte une plus grande valeur ajoutée européenne aux politiques d’emploi des jeunes dans les États membres, en veillant notamment à ce qu’elle ne remplace pas les financements en faveur de politiques nationales préexistantes;

6.  rappelle que la politique de cohésion joue un rôle primordial dans le développement et la croissance de l’Union et dans la convergence dans les États membres et les régions; réaffirme sa détermination à assurer une dotation suffisante à ces programmes, qui constituent un domaine d’action majeur de l’Union;

7.   regrette que, selon les projections actuelles, seule une part de 19,3 % du budget de l’Union pour 2014-2020 serait consacrée à des mesures liées au climat, et que l’objectif de 20 % – fixé avant l’accord de Paris sur le climat – ne soit donc pas atteint; prend acte du fait que cela s’explique en grande partie par des retards dans la politique de cohésion et les programmes de développement rural; demande instamment aux États membres, qui les gèrent, d’accélérer leur mise en œuvre en mettant l’accent sur les dépenses liées au climat afin de compenser les dotations plus faibles des premières années du CFP; invite la Commission à élaborer un plan d’action au sein des programmes de nature à contribuer fortement à la réalisation de l’objectif de dépenses liées à la lutte contre le changement climatique; réclame également un exercice annuel solide de consolidation pour progresser vers la réalisation de l’objectif d’intégration, avec des garanties concrètes et cohérentes qui assurent que les décisions budgétaires en matière de climat sont conformes aux engagements pris par l’Union au titre de l’accord de Paris, ainsi que des rapports exhaustifs afin de prendre des mesures si les objectifs ne sont pas atteints;

8.  souligne que la rubrique 3 a été fortement mobilisée ces dernières années pour relever le défi de la migration et des réfugiés, et que ces mesures doivent se poursuivre tant qu’elles resteront nécessaires et être renforcées au besoin; demande à la Commission de contrôler activement l’adéquation des dotations budgétaires de la rubrique 3 et d’utiliser pleinement tous les instruments disponibles pour réagir à temps à tout événement imprévu susceptible de nécessiter des crédits supplémentaires dans le domaine de la migration, en accordant une attention particulière au cas des régions insulaires relevant du champ d’application de l’article 174 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne; décide de renforcer le Fonds «Asile, migration et intégration» pour répondre pleinement aux besoins de l’Union dans le domaine de la migration, notamment pour aider les États membres à améliorer les conditions d’accueil, les mesures et les pratiques d’intégration des demandeurs d’asile et des migrants, ainsi que pour renforcer la solidarité et le partage des responsabilités entre les États membres et appuyer des stratégies de retour justes et efficaces; fait observer, une fois de plus, que le plafond de la rubrique 3 est inadéquat pour financer de manière appropriée la dimension interne de ces priorités, ainsi que d’autres programmes prioritaires, par exemple dans les domaines de la santé, de la sécurité alimentaire, de la sécurité, de la justice, de la citoyenneté et de la culture; estime que les autorités locales désireuses de soutenir le programme de réinstallation de l’Union devraient être davantage épaulées par le volet «gestion directe» du Fonds «Asile, migration et intégration»;

9.  insiste sur le fait que, compte tenu des inquiétudes récentes exprimées dans toute l’Union en matière de sécurité, les crédits de la rubrique 3 devraient également être affectés en particulier aux mesures permettant d’améliorer la sécurité des citoyens de l’Union; décide, pour cette raison, de renforcer les agences dans le domaine de la justice et des affaires intérieures, telles que l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), l’Agence de l’Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL), l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle (eu-LISA), l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust) et le nouveau Parquet européen, qui, en raison d’une charge de travail accrue et de tâches supplémentaires, manquent de ressources humaines et financières depuis plusieurs années;

10.  rappelle qu’une partie de la solution au défi de la migration et des réfugiés et aux inquiétudes exprimées par les citoyens de l’Union en matière de sécurité consiste à s’attaquer aux causes profondes de la migration et à affecter des moyens financiers suffisants aux instruments internes et externes destinés à lutter contre les problèmes tels que la pauvreté, le manque d’emploi, de possibilités d’éducation et de débouchés économiques, l’instabilité, les conflits et le changement climatique dans le voisinage européen et en Afrique; estime que l’Union doit utiliser au mieux les moyens financiers de la rubrique 4, qui se sont avérés insuffisants pour s’attaquer avec la même vigueur à tous les défis extérieurs;

11.  reconnaît les difficultés que l’afflux massif de migrants et de demandeurs d’asile pose à certains États membres; regrette que tous les efforts déployés jusqu’à présent pour mettre en place un régime de migration équitable et humain à l’échelle de l’Union aient échoué;

12.  regrette que le Parlement n’ait pas été dûment associé aux discussions sur l’extension de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie (FRT); réaffirme sa position de longue date selon laquelle il ne s’agit pas de financer de nouvelles initiatives au détriment de projets existants de l’Union; affirme, tout en rappelant son soutien à la poursuite de la FRT, que, compte tenu de la situation tendue dans le cadre de la rubrique 4 pour répondre aux défis extérieurs, y compris la migration, le budget de l’Union devrait contribuer au financement de la deuxième tranche dans la même proportion que pour la première tranche, à savoir 1 milliard d’EUR, tandis que les États membres devraient contribuer à hauteur de 2 milliards d’EUR à son financement;

13.  rétablit toutes les réductions proposées par le Conseil au projet de budget 2019 dans toutes les rubriques, avec des exceptions limitées dans la rubrique 4 et la sous‑rubrique 1b; rejette les réductions proposées des programmes comportant la plus grande valeur ajoutée européenne, par exemple Horizon 2020 et le MIE, deux programmes déjà touchés par les redéploiements en faveur de l’EFSI, ainsi que la majorité des réductions dans le domaine des politiques extérieures; souligne que la logique qui sous-tend les réductions du Conseil n’est pas étayée par les chiffres réels de mise en œuvre et ne tient pas compte de la diversité des schémas de mise en œuvre de certains programmes;

14.  conclut que, pour pouvoir financer comme il se doit tous les besoins urgents, et compte tenu des marges très limitées, voire inexistantes, dans certaines rubriques du CFP en 2019, tous les moyens que prévoit le règlement CFP en matière de flexibilité doivent être déployés; attend du Conseil qu’il partage cette façon de voir et espère qu’un accord pourra être conclu sans difficulté en conciliation afin que l’Union puisse se montrer à la hauteur de la situation et répondre comme il se doit aux défis qui l’attendent, d’autant plus que la conciliation de cette année sera la dernière avant les élections européennes de mai 2019;

15.  fixe le niveau global des crédits pour 2019 à 166 340 415 936 EUR en crédits d’engagement et à 149 349 039 470 EUR en crédits de paiement, ce qui représente une augmentation de 721 061 034 EUR en crédits d’engagement par rapport au projet de budget 2019;

Sous-rubrique 1a – Compétitivité pour la croissance et l’emploi

16.  rejette les réductions injustifiées du Conseil à la sous-rubrique 1a, d’un montant de 794 millions d’EUR, qui représentent un peu plus de la moitié des réductions effectuées par le Conseil dans les crédits d’engagement des diverses rubriques du CFP; fait observer que ces réductions vont à l’encontre des priorités politiques déclarées du Conseil; s’inquiète en outre du fait qu’elles pourraient entraver la mise en œuvre des programmes qui jouent un rôle essentiel dans la création d’emplois et de croissance, ce qui pourrait avoir une incidence négative sur l’économie;

17.  met en exergue, à cet égard, des programmes tels qu’Horizon 2020 et le MIE, ainsi que les programmes spatiaux phares tels que Copernicus, qui apportent une très forte valeur ajoutée européenne; déplore les réductions majeures opérées par le Conseil au niveau du cadre stratégique commun pour la recherche et l’innovation, qui auront une incidence extrêmement négative sur Horizon 2020, et regrette tout particulièrement les réductions des lignes budgétaires correspondantes, notamment celles consacrées au renforcement de la recherche dans le domaine des technologies émergentes et futures et au renforcement des infrastructures de recherche européennes; relève également que bon nombre de ces programmes apportent une contribution importante à la lutte contre le changement climatique et estime qu’il convient de renforcer cette contribution; décide dès lors d’annuler toutes les baisses de crédits décidées par le Conseil et, en outre, de rétablir l’intégralité du profil initial des lignes budgétaires d’Horizon 2020 et du MIE, dont les crédits avaient été réduits afin de provisionner le fonds de garantie de l’EFSI;

18.  rappelle qu’Erasmus+ demeure un programme très apprécié et extrêmement populaire en faveur de la mobilité des jeunes à des fins d’apprentissage et de la formation professionnelle, comme en témoigne le nombre de candidatures reçues, qui excède de loin les capacités de financement disponibles, et souligne aussi que ce programme contribue à renforcer le sentiment d’identité européenne et à inciter les jeunes à prendre part à la démocratie européenne; regrette vivement que le projet de budget d’Erasmus+ pour l’exercice 2019 soit bien en-deçà des attentes du Parlement et n’aille pas au-delà des chiffres programmés dans le CFP actuel; estime qu’il est donc essentiel de renforcer les volets éducation et formation et jeunesse du programme Erasmus+, suite logique du renforcement de l’IEJ au titre de la sous-rubrique 1b;

19.  rappelle qu’il est important de favoriser des synergies ambitieuses entre le MIE‑Transports et le volet numérique du MIE afin de maximiser l’effet de levier financier des projets visant à accroître la numérisation des corridors du RTE-T;

20.  souligne de nouveau que les PME constituent un élément essentiel de l’économie de l’Union et jouent un rôle crucial dans la création d’emplois dans l’ensemble de l’Union; estime qu’il est nécessaire de créer un environnement favorable aux PME et de soutenir les groupements et les réseaux de PME, en appuyant également les sociétés coopératives ayant des pratiques sociales, solidaires et éthiques; relève cependant avec une profonde inquiétude les réductions opérées par le Conseil concernant l’instrument destiné aux PME, qui envoient un signal contradictoire aux entreprises de l’Union; estime que le budget de l’Union et son soutien à l’accès au financement, les jeunes pousses et les microentreprises peuvent être un outil essentiel pour rendre les PME plus compétitives et plus innovantes et pour promouvoir l’esprit d’entreprise dans l’Union; tient à mentionner à cet égard les programmes COSME et Horizon 2020;

21.  décide par conséquent d’augmenter, au-delà du projet de budget 2019 et des profils antérieurs aux redéploiements en faveur de l’EFSI, les enveloppes des programmes essentiels pour stimuler la croissance et l’emploi et lutter contre le changement climatique et reflétant largement les priorités communes de l’Union, à savoir Erasmus+, Horizon 2020 (notamment Marie Curie, la primauté dans l’espace, le Conseil européen de la recherche, l’instrument destiné aux PME), COSME, le MIE et l’EaSI;

22.  augmente par conséquent le niveau des crédits d’engagement de la sous-rubrique 1a de 566 773 112 EUR au-delà du montant du projet de budget 2019 (sans y inclure le rétablissement des montants existants avant l’affectation de ressources à l’EFSI, la compensation pour la proposition concernant l’Autorité européenne du travail, les projets pilotes et les actions préparatoires), augmentation qui sera financée par la marge disponible et par une nouvelle mobilisation de la marge globale pour les engagements;

23.  se félicite de l’engagement pris en faveur d’un programme de défense renouvelé de l’Union, notamment sous la forme de l’accord sur le programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP); fait part de son intention d’accorder une attention particulière à la mise en œuvre, par la Commission, des accords relatifs à l’EDIDP et au corps européen de solidarité, que la Commission présentera dans la lettre rectificative devant être publiée en octobre 2018;

Sous-rubrique 1b – Cohésion économique, sociale et territoriale

24.  se félicite de la baisse du taux de chômage des jeunes au niveau de l’Union à 14,8 % (au 1er octobre 2018), mais regrette que ce taux reste à un niveau inacceptable dans certains États membres; insiste sur le fait que, pour lutter contre ce phénomène, il faut assurer un financement adéquat des dispositifs de garantie pour la jeunesse par l’IEJ et le Fonds social européen (FSE); salue l’accord conclu sur la nécessité de prévoir de nouveaux crédits pour l’IEJ et l’inscription des crédits correspondants dans le projet de budget 2019; estime toutefois que, compte tenu des défis et des risques posés par le chômage des jeunes, l’IEJ devrait bénéficier de crédits plus élevés encore et, par conséquent, décide de fixer les crédits d’engagement de l’IEJ à 580 millions d’EUR en 2019; souligne que cette augmentation s’ajoute au montant actuellement prévu pour l’IEJ pour la période 2014‑2020;

25.  demande aux États membres d’accélérer la mise en œuvre des programmes relevant de la politique de cohésion afin de rattraper les retards; relève que, même si le Conseil n’a pas remis en question le niveau des crédits de paiement proposé par la Commission, le Parlement examinera attentivement les prévisions actualisées de la Commission afin d’adapter les crédits de paiement aux besoins réels dans le but d’éviter la reconstitution d’un arriéré de paiement à la fin du CFP actuel;

26.  approuve, conformément à l’accord conclu sur la révision du programme d’appui à la réforme structurelle (PARS), le virement de 40 millions d’EUR en crédits d’engagement et de 17,2 millions d’EUR en crédits de paiement de la sous-rubrique 1b à la rubrique 2;

Rubrique 2 – Croissance durable: ressources naturelles

27.  rappelle que la hausse des crédits destinés à couvrir les besoins du Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) proposée par la Commission est en grande partie imputable à une baisse notable du montant prévu des recettes affectées disponibles en 2019;

28.  prend acte des réductions de 310 millions d’EUR en crédits d’engagement (-0,52 % par rapport au projet de budget 2019) et de 328,13 millions d’EUR en crédits de paiement (‑0,57 % par rapport au projet de budget 2019) décidées par le Conseil, mais estime que la lettre rectificative de la Commission doit rester la base de toute révision fiable des crédits du FEAGA et rétablit dès lors en conséquence les montants inscrits au projet de budget 2019 dans l’attente de l’examen de cette lettre rectificative lors de la procédure de conciliation;

29.   décide d’accroître les crédits de l’aide d’urgence, en particulier pour soutenir la viande porcine face à la peste porcine africaine afin de limiter les incidences négatives sur les agriculteurs et les salariés des régions les plus touchées par la maladie; décide d’exprimer son soutien résolu au secteur agricole de l’Union en augmentant les crédits pour les fruits et légumes, afin de faire face aux effets de la crise dans le secteur et aux retombées de l’embargo russe, ainsi que pour les mesures visant à lutter contre l’incidence de la bactérie Xylella fastidiosa et la volatilité des prix de l’huile d’olive;

30.  souligne le rôle essentiel joué par les agences décentralisées de l’Union dans le domaine de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, car elles aident l’Union et les États membres à prendre des décisions éclairées et fondées sur des données scientifiques en matière de protection et d’amélioration de l’environnement et de la santé publique, tout en renforçant la coopération entre les États membres dans le but de répondre aux préoccupations des citoyens de l’Union;

31.  décide de proposer une augmentation de 20 millions d’EUR par rapport au projet de budget 2019 pour le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) afin de promouvoir l’innovation dans les secteurs agricole et forestier et de garantir la rentabilité et la viabilité de ces moyens de subsistance à l’avenir;

32.  décide, conformément aux objectifs d’Europe 2020 et à ses engagements internationaux en faveur de la lutte contre le changement climatique, de proposer une hausse de 15,6 millions d’EUR des crédits en faveur des actions pour le climat par rapport au montant inscrit au projet de budget 2019; rappelle en outre les engagements pris par l’Union d’enrayer et d’inverser le déclin de la biodiversité, et souligne que l’augmentation proposée contribue également à la protection de la biodiversité;

33.  décide, dès lors que les négociations sur la révision du PARS ont abouti, de lever la réserve introduite par le Conseil sur les montants virés à partir de la sous-rubrique 1b;

34.  attire l’attention sur les répercussions de la sécheresse extrême ayant frappé certains États membres ces derniers mois, laquelle a provoqué d’importantes pertes agricoles et menace la stabilité économique d’un grand nombre d’exploitations, ainsi que sur la nécessité d’offrir des mesures de soutien destinées à aider les agriculteurs les plus touchés;

35.  demande d’utiliser un maximum de crédits en faveur des programmes POSEI prévus par le règlement concerné[9], insiste sur l’importance de ces programmes pour la résilience des agriculteurs et souligne la situation économique fragile des régions ultrapériphériques;

36.   augmente par conséquent les crédits d’engagement de 154,1 millions d’EUR, hors projets pilotes et actions préparatoires, ce qui laisse une marge de 190,8 millions d’EUR sous le plafond des engagements de la rubrique 2;

Rubrique 3 – Sécurité et citoyenneté

37.  expose une nouvelle fois sa conviction de longue date que le plafond de la rubrique 3 s’est avéré largement insuffisant pour financer de manière adéquate la dimension interne des défis essentiels liés, d’une part, à la sécurité intérieure et à la protection des citoyens, et, d’autre part, aux réfugiés et aux migrants;

38.  s’attend à ce que la pression qui pèse sur les régimes de migration et d’asile de certains États membres, ainsi que sur leurs frontières, demeure élevée en 2019 et au cours des années suivantes, et estime dès lors qu’un financement supplémentaire est nécessaire dans le domaine des réfugiés et de la migration, compte tenu également des besoins imprévisibles qui pourraient survenir à l’avenir; dote par conséquent le Fonds «Asile, migration et intégration» de crédits supplémentaires, afin notamment de soutenir la migration légale vers l’Union, de faciliter l’intégration effective des ressortissants de pays tiers et de renforcer des stratégies de retour équitables et efficaces, et en particulier pour aider les États membres à améliorer les mesures d’intégration des réfugiés et des migrants, notamment des enfants et des mineurs non accompagnés;

39.  se félicite de l’augmentation des crédits d’engagement pour le Fonds «Asile, migration et intégration» afin de financer la nouvelle législation de Dublin II (en supposant qu’elle soit adoptée avant la fin de l’année 2018) et rejette la décision du Conseil de verser les crédits correspondants dans une réserve;

40.  souligne que la sécurité intérieure doit rester l’une des priorités essentielles de l’Union et insiste sur le rôle du Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) en tant que principal instrument financier de soutien aux États membres dans le domaine de la sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, la grande criminalité organisée et la cybercriminalité; décide par conséquent d’accroître les crédits budgétaires du FSI, dans le but également de soutenir davantage la gestion des frontières et de fournir une assistance aux victimes d’actes terroristes;

41.  souligne le rôle essentiel joué par les agences de l’Union dans le domaine de la justice et des affaires intérieures pour ce qui est du renforcement de la coopération entre les États membres pour répondre aux préoccupations des citoyens de l’Union; décide d’augmenter les crédits budgétaires et les effectifs d’Europol, du CEPOL, d’eu-LISA, d’Eurojust et du Parquet européen;

42.  insiste, dans ce contexte, sur la nécessité de doter le Parquet européen de ressources financières et de ressources humaines suffisantes; relève que, dans le projet de budget 2019, la contribution de l’Union s’élève au total à 4 911 000 EUR; souligne que ces crédits sont destinés à couvrir les dépenses liées au personnel du Parquet européen, les dépenses d’infrastructure, ainsi que d’autres dépenses administratives et de fonctionnement; observe que seuls 35 postes sont prévus, ce qui signifie qu’après déduction des postes des 23 procureurs européens, il n’en reste que 12 pour les tâches administratives; considère que cela n’est pas réaliste, d’autant plus que deux autres États membres ont récemment décidé de rejoindre le Parquet européen; décide, par conséquent, d’anticiper l’augmentation de personnel prévue pour 2020 et d’aligner les grades du chef du Parquet européen et des procureurs européens sur ceux du niveau d’encadrement de l’OLAF et d’Europol;

43.  déplore les réductions arbitraires de plus de 35 millions d’EUR en crédits d’engagement effectuées par le Conseil dans de nombreux programmes des domaines de la culture, de la citoyenneté, de la justice et de la santé publique sans tenir compte des excellents taux d’exécution de ces programmes et du niveau de financement déjà insuffisant de ceux-ci, qui ne permet pas de financer de nombreux projets de qualité; rétablit les montants de toutes les lignes au moins au niveau du projet de budget et propose des augmentations supplémentaires pour certaines lignes;

44.  souligne l’importance du programme Europe créative, qui soutient les secteurs audiovisuel et culturel de l’Union, et insiste sur le fait que les niveaux de financement devraient correspondre aux ambitions du programme; demande une augmentation des crédits d’engagement pour les sous-programmes MEDIA et Culture, notamment pour remédier au faible taux d’aboutissement des candidatures; accroît également les crédits destinés aux actions multimédias et au renforcement des capacités financières des PME dans les secteurs européens de la culture et de la création;

45.  rappelle le soutien du Parlement aux programmes «Droits, égalité, citoyenneté et justice»; décide d’augmenter les crédits d’engagement pour les instruments traitant de la non‑discrimination et de l’égalité en général, et plus particulièrement le programme Daphné, ainsi que de lutter contre la violence fondée sur le genre et de faire respecter les droits des femmes et des LGBTQI+;

46  rappelle que les projets dans les domaines de la culture et de l’éducation sont soutenus par une série de programmes et d’instruments de l’Union, notamment les Fonds ESI, l’EFSI et Horizon 2020; demande instamment à la Commission d’améliorer les synergies entre les programmes afin que les crédits soient dépensés efficacement; invite la Commission, en particulier, à exploiter pleinement les synergies potentielles entre divers programmes de l’Union – comme Horizon 2020, le MIE, Erasmus+, l’EaSI, Europe créative et COSME, l’EFSI et les Fonds ESI – afin de soutenir davantage de projets dans les secteurs de la culture et de la création;

47.  affecte 127,75 millions d’EUR supplémentaires en crédits d’engagement à la rubrique 3 par rapport au projet de budget, projets pilotes et actions préparatoires non compris, et propose de financer ces renforcements par une nouvelle mobilisation des instruments spéciaux;

Rubrique 4 – L’Europe dans le monde

48.  souligne que les problèmes géopolitiques complexes que l’Union doit résoudre requièrent de toute urgence une présence plus forte de l’Union sur la scène internationale; insiste une fois encore sur le fait que l’action extérieure de l’Union ne peut être crédible que si elle est appuyée par des ressources financières suffisantes; rappelle que les besoins de financement dépassent largement le niveau actuel de la rubrique 4 et réclame une marge de manœuvre suffisante pour faire face aux crises extérieures imprévues;

49.  rappelle que la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) doit transcender les politiques intérieures et extérieures de l’Union, tandis qu’une attention particulière doit être accordée à la distribution d’une quantité suffisante d’aliments de bonne qualité et d’eau propre et à la construction de nouvelles installations d’évacuation des eaux usées afin d’atteindre les ODD nº 2 et nº 6; attire par ailleurs l’attention sur l’ampleur et les conséquences de la pauvreté énergétique dans les pays en développement, et demande des mesures supplémentaires afin de réduire ce phénomène, conformément à l’ODD nº 7, notamment dans les zones rurales isolées dotées de systèmes énergétiques hors réseau;

50.  réaffirme, à cet égard, conformément à sa position exprimée dans la résolution susmentionnée du 5 juillet 2018, que le ratio actuel entre la contribution à la FRT provenant du budget de l’Union (1 milliard d’EUR) et celle des États membres (2 milliards d’EUR) devrait être maintenu pour le financement de la deuxième tranche de la FRT; décide en conséquence de réduire les contributions du budget de l’Union de 1,45 milliard d’EUR à 450 millions d’EUR; estime que la différence devrait être financée par les contributions bilatérales des États membres;

51.  estime que l’action pour la paix, la sécurité et la justice dans les pays en développement est primordiale pour remédier aux causes profondes des migrations et relever les défis humanitaires qui en découlent dans le voisinage méridional, notamment en Libye; souligne qu’il importe de soutenir la bonne gouvernance, la démocratie, l’état de droit et une société civile dynamique pour lutter efficacement contre la pauvreté à long terme et faire face au problème du changement climatique dans les pays en développement; décide par conséquent d’affecter plus de ressources à l’instrument de financement de la coopération au développement (ICD) et au volet méridional de l’instrument européen de voisinage (IEV) dans toutes ses dimensions, afin d’anticiper également la pression qui continuera de peser sur l’IEV en 2019;

52.   rappelle que, dans son action extérieure, l’Union s’est engagée à protéger et à promouvoir à tous égards les droits de l’enfant, des filles et des femmes, mais aussi des personnes handicapées et ayant des besoins spéciaux; souligne qu’il est essentiel de mettre en œuvre les orientations de l’Union pour la promotion et la protection des droits de l’enfant, le plan d’action sur l’égalité des sexes et la politique européenne en faveur des personnes handicapées dans les relations extérieures de l’Union; estime qu’il est approprié, à cet égard, de consacrer 10 % des ressources disponibles au titre de l’aide humanitaire à l’accès à l’éducation dans les régions en crise;

53.   insiste sur l’importance stratégique de l’apport de fonds suffisants aux Balkans occidentaux afin de les aider sur la voie de l’adhésion; ne comprend pas la proposition du Conseil de réduire les crédits en faveur des réformes politiques, lesquelles constituent l’épine dorsale de toute transformation démocratique; insiste sur la nécessité d’un soutien financier approprié en faveur du plan d’action 2018-2020 de la stratégie pour les Balkans occidentaux et décide, par conséquent, d’accroître la dotation de l’instrument d’aide de préadhésion (IAP II) pour la région;

54.  souligne que la situation dans les pays du partenariat oriental constitue aussi un défi de taille pour l’Union; est convaincu qu’il est essentiel de mobiliser des fonds supplémentaires pour soutenir les efforts de réforme de nos voisins, renforcer la résilience, promouvoir la paix et améliorer le quotidien des citoyens de ces pays;

55.  invite l’Union à accroître son soutien à l’UNRWA, conformément à sa résolution du 8 février 2018[10], vu l’aggravation de la situation sur le terrain et la décision des États‑Unis de supprimer leur contribution annuelle à l’agence; précise que l’augmentation proposée est réservée exclusivement à l’UNRWA afin de compenser la perte correspondante;

56.  est convaincu du potentiel des contacts interpersonnels et de la mobilité des jeunes, facteurs essentiels de renforcement de l’efficacité de l’action extérieure de l’Union et de sa visibilité auprès du grand public dans nos pays partenaires; décide dès lors de renforcer les contributions de l’ICD, de l’IEV, de l’IAP II et de l’instrument de partenariat à Erasmus+;

57.  préconise, conformément au principe de conditionnalité, de réduire le montant alloué à la Turquie dans toutes les lignes budgétaires, compte tenu de la dégradation permanente de l’état de droit, de la démocratie et des droits de l’homme dans le pays; estime, dans le même temps, qu’il est nécessaire de renforcer encore le soutien direct à la société civile, ainsi que les contacts interpersonnels;

58.  estime qu’il est nécessaire d’augmenter les crédits affectés à la ligne budgétaire dédiée à la communauté chypriote turque pour contribuer de manière décisive à la poursuite et à la relance de la mission du comité chypriote des personnes disparues, au bien-être des maronites aspirant à une réinstallation ainsi qu’à celui des personnes vivant en territoire enclavé, comme convenu dans le troisième accord de Vienne, et pour financer le comité technique bicommunautaire sur le patrimoine culturel et favoriser ainsi un climat de confiance et de réconciliation entre les deux communautés;

59.  prend acte de l’augmentation modérée des crédits alloués à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) proposée par la Commission, tout en soulignant que le budget de la PESC demeure sous forte pression, d’autant plus que l’élargissement de plusieurs missions relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) risque d’exacerber ce problème en 2019; rétablit la réduction proposée par le Conseil pour d’autres mesures et opérations de gestion de crise, qui entraînerait une diminution de la marge de manœuvre en cas de crise inattendue;

60.  décide, par conséquent, de rétablir la quasi-totalité des montants réduits par le Conseil et de renforcer la rubrique 4 de 425,4 millions d’EUR au-dessus du projet de budget 2019 (projets pilotes et actions préparatoires non compris), tout en réduisant les lignes liées à la FRT et à la Turquie et en ne rétablissant pas certaines baisses de crédits du Conseil, ce qui donne une réduction totale des crédits de 1,24 milliard d’EUR, et donc une différence nette de -819,1 millions d’EUR par rapport au projet de budget 2019 pour la rubrique 4;

Rubrique 5 – Administration; autres rubriques – dépenses administratives et de soutien à la recherche

61.  estime que les coupes du Conseil ne sont pas justifiées et ne tiennent pas compte des besoins réels; rétablit donc les montants du projet de budget 2019 pour toutes les dépenses administratives de la Commission, y compris les dépenses administratives et de soutien à la recherche des rubriques 1 à 4;

Agences décentralisées

62.  approuve globalement les états prévisionnels de la Commission portant sur les besoins budgétaires des agences; estime dès lors que toutes les réductions supplémentaires proposées par le Conseil risqueraient de compromettre le bon fonctionnement des agences et ne leur permettraient pas de mener à bien les missions qui leur ont été confiées; prend acte, avec une certaine irritation, de la réduction arbitraire d’à peine 10 000 EUR appliquée au CEPOL et demande au Conseil d’expliquer précisément au Parlement en quoi il considère que de telles réductions sont nécessaires et raisonnables;

63.  constate que le financement des agences au moyen de redevances réduit la charge pesant sur le budget de l’Union de 1 milliard d’EUR par an; souligne que les missions publiques, notamment dans les domaines de la santé, de l’environnement, de la sécurité et de la justice, devraient toujours rester à l’intérieur du budget de l’Union; estime toutefois que la Commission devrait continuer à remédier au risque de conflits d’intérêts pouvant survenir au niveau des agences financées par des redevances et prendre des mesures idoines pour éviter de tels conflits;

64.  rappelle qu’il est essentiel que l’Union porte son attention sur la compétitivité pour la croissance et l’emploi; estime, dans ce contexte, qu’il faut affecter des crédits et des effectifs supplémentaires à l’Agence du GNSS européen (GSA) et à l’Agence de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER); prend acte de la création de l’Autorité européenne du travail et insiste sur la nécessité de mobiliser des ressources nouvelles pour celle-ci; rétablit les coupes drastiques du Conseil dans les crédits des autorités européennes de surveillance (AES), tout en versant une partie de leurs crédits dans une réserve dans l’attente d’avancées dans le réexamen des AES;

65.  décide, compte tenu des difficultés auxquelles l’Union est encore confrontée en matière de sécurité et de la nécessité d’apporter une réponse coordonnée à l’échelle européenne, d’accroître les crédits d’Europol, d’eu-LISA, du CEPOL, d’Eurojust, du Parquet européen et de l’Agence de l’Union européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA);

66.  s’attend à ce que la pression qui pèse sur les régimes de migration et d’asile de certains États membres, ainsi que sur leurs frontières, demeure élevée en 2019, voire s’aggrave; souligne que les besoins futurs de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde‑côtes (Frontex) et du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO) en ressources opérationnelles et en effectifs devront faire l’objet d’un suivi étroit et éventuellement être actualisés pour le budget 2019; attend donc la lettre rectificative de la Commission; demande à la Commission de fournir dans les meilleurs délais une vue d’ensemble des besoins budgétaires pour le budget 2019 aux fins des réformes proposées de ces agences;

67.  réaffirme que l’objectif de réduction de 5 % des effectifs a été atteint; entend ajouter une déclaration commune de toutes les institutions confirmant la fin de cet exercice unique; estime que les nouveaux postes adoptés dans sa position sont nécessaires pour accomplir les tâches supplémentaires découlant des nouvelles évolutions stratégiques et de la nouvelle législation;

68.  rappelle que le groupe de travail interinstitutionnel sur les ressources des agences décentralisées 2 a conclu ses travaux en adoptant des recommandations sur les enseignements tirés de l’approche adoptée pour atteindre l’objectif de réduction de 5 % des effectifs, le traitement des nouvelles tâches, les évaluations des agences, la division des agences, l’évaluation des agences ayant plusieurs implantations et le modèle pour le financement des agences au moyen de redevances; se félicite que les institutions aient ratifié ces recommandations; fait part de son intention de continuer à suivre de près les travaux de la Commission sur ces recommandations à l’avenir;

Projets pilotes et actions préparatoires (PP/AP)

69.  rappelle l’importance des projets pilotes et des actions préparatoires (PP-AP), dès lors qu’il s’agit d’instruments permettant de formuler les priorités politiques et de lancer de nouvelles initiatives susceptibles de déboucher sur des actions ou programmes permanents de l’Union; décide, après avoir procédé à une analyse approfondie de toutes les propositions soumises et compte tenu de l’évaluation par la Commission du respect des exigences juridiques et de leur applicabilité, d’adopter un ensemble équilibré de PP‑AP reflétant les priorités politiques du Parlement;

70.  se félicite du lancement de Discover EU, qui permettra aux Européens de 18 ans de bénéficier de 15 000 billets Interrail en 2018, ainsi que de la proposition de la Commission de consacrer, dans le cadre du CFP 2021-2027, 700 millions d’EUR pour répondre de manière adaptée aux ambitions de l’Union visant à promouvoir la mobilité dans l’enseignement, la citoyenneté active, l’intégration sociale et la solidarité de tous les jeunes; décide de poursuivre l’action préparatoire concernée en 2019 et est déterminé à faire de même en 2020;

Instruments spéciaux

71.  rappelle l’utilité des instruments spéciaux, qui offrent une certaine souplesse au-delà des plafonds extrêmement serrés du CFP actuel, et se félicite des améliorations apportées par la révision à mi-parcours du règlement CFP; demande qu’un usage abondant soit fait de l’instrument de flexibilité et de la marge globale pour les engagements dans le budget 2019 afin de financer le large éventail de nouveaux défis et de nouvelles responsabilités auxquels le budget de l’Union est confronté; rappelle également l’importance du Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM), de la réserve d’aide d’urgence et du Fonds de solidarité de l’Union européenne (FSUE);

Paiements

72.  se dit une nouvelle fois préoccupé du fait que, malgré un rattrapage récent, la sous‑exécution des paiements ait atteint un niveau record au cours des trois dernières années, notamment dans la sous-rubrique 1b; déplore qu’en raison de ces retards, les priorités et les projets de l’Union ne soient pas exploités pleinement et les citoyens n’en tirent pas parti en temps utile; souligne qu’en conséquence, le projet de budget 2019 comporte une marge sans précédent de 19,3 milliards d’EUR sous le plafond des paiements; renforce les crédits de paiement des lignes qui sont modifiées au niveau des crédits d’engagement;

Autres sections

Section I – Parlement européen

73.  conserve le niveau global de son budget pour 2019 à 1 999 144 000 EUR, conformément à sa résolution sur l’état prévisionnel des recettes et des dépenses, adoptée en plénière le 19 avril 2018[11]; apporte des ajustements techniques neutres sur le plan budgétaire afin de tenir compte d’informations actualisées qui n’étaient pas encore disponibles au début de l’année;

74.  relève que le niveau de l’état prévisionnel pour 2019 correspond à 18,53 %, taux inférieur à celui de 2018 (18,85 %) et pourcentage le plus bas de la rubrique 5 depuis plus de 15 ans;

75.  souligne qu’en raison des élections européennes de 2019, les dépenses connaîtront une hausse notable dans certains secteurs, notamment en ce qui concerne les députés non réélus et leurs assistants, tandis que des économies seront réalisées dans d’autres secteurs, quoique dans une mesure moindre, en raison de la baisse d’activité parlementaire durant l’année électorale;

76.  relève que le budget 2019 comprendra de nouvelles tranches d’investissements substantiels entamés en 2016 afin d’améliorer considérablement la sécurité du Parlement; souligne que ces projets portent sur divers domaines, principalement liés aux bâtiments, notamment le renforcement de la sécurité aux entrées, à l’équipement et au personnel, ainsi qu’au projet iPACS, mais aussi à des améliorations dans le domaine de la cybersécurité et de la sécurisation des communications;

77.  prend acte de la décision du Bureau de retenir deux options – une rénovation structurelle et une révision de la conception – pour le bâtiment PHS; invite instamment le secrétaire général et le Bureau à fournir à l’autorité budgétaire un budget détaillé pour chacune de ces options, en plus de toutes les spécifications techniques;

78.  réduit le tableau des effectifs de son secrétariat général de 59 postes en 2019 (objectif de réduction de 1 % du personnel), conformément à l’accord conclu le 14 novembre 2015 avec le Conseil sur le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2016, en vertu duquel les mesures de réduction annuelle du personnel du Parlement se poursuivront jusqu’en 2019;

79.  prend acte de la décision du Tribunal du 25 septembre 2018 confirmant le refus du Parlement de donner accès aux documents relatifs aux indemnités de séjour, aux frais de voyage et aux indemnités d’assistance parlementaire des députés au Parlement européen (arrêt dans les affaires T-639/15 à T-666/15 Maria Psara et autres/Parlement et T-94/16 Gavin Sheridan/Parlement);

80.  rappelle que, le 23 octobre 1997, dans sa résolution sur le budget général pour 1998, le Parlement a invité son Bureau à demander à la Cour des comptes d’examiner le régime de pension volontaire du Parlement, ce qui a conduit à l’avis nº 5/99 de la Cour du 16 juin 1999 sur le fonds et régime de pension des députés au Parlement européen; invite désormais le Bureau à demander de toute urgence à la Cour des comptes de produire un autre avis sur le fonds et régime de pension en 2019;

81.  rappelle que, dans une note au Bureau du 8 mars 2018, son secrétaire général a reconnu que le fonds de pension lié au régime de pension volontaire des députés «aura épuisé ses capitaux bien avant la fin des obligations de pension et peut-être dès 2024»; demande donc au secrétaire général et au Bureau, dans le plein respect du statut des députés, d’établir d’urgence, avec le fonds de pension, un plan clair pour que le Parlement endosse et assume pleinement ses obligations et ses responsabilités pour le régime de pension volontaire de ses députés, et ce immédiatement après les élections de 2019;

82.  engage l’Union à apporter un soutien supplémentaire à la dimension parlementaire de l’OMC, notamment en renforçant l’appui financier et en personnel au secrétariat compétent;

83.  demande de mettre à niveau la plateforme médiatique de la science européenne, adoptée au titre du budget 2018, ainsi que de coopérer avec les chaînes de télévision, les médias sociaux et d’autres partenaires dans le but d’offrir des possibilités de formation aux jeunes journalistes, notamment en ce qui concerne les nouvelles évolutions scientifiques et technologiques et les informations d’actualité fondées sur des faits et évaluées par les pairs;

84.  rappelle l’analyse de la Cour des comptes européenne de 2014, qui a estimé à 114 millions d’EUR par an le coût engendré par la dispersion géographique du Parlement; souligne, en outre, la constatation de sa résolution du 20 novembre 2013 sur la fixation des sièges des institutions de l’Union européenne[12] selon laquelle 78 % de l’ensemble des missions du personnel statutaire du Parlement résultent directement de sa dispersion géographique; souligne également que les estimations concernant les répercussions environnementales de cette dispersion géographique font état de 11 000 à 19 000 tonnes d’émissions de CO2; rappelle la perception négative dans l’opinion publique de cette dispersion et demande donc une feuille de route devant conduire à un siège unique et à une réduction des lignes budgétaires correspondantes;

85.  prie instamment le secrétaire général de prévoir des modalités de partage supplémentaire des fonctions et des services administratifs entre le Parlement, le Comité des régions et le Comité économique et social européen;

Section IV – Cour de justice

86.  rétablit le projet de budget 2019 pour tous les postes budgétaires amputés par le Conseil qui sont essentiels au fonctionnement de la Cour et rétablit le niveau de l’état prévisionnel pour deux postes budgétaires afin de renforcer la capacité de la Cour à gérer la hausse croissante de la demande de traductions;

87.  rétablit les 16 postes et les crédits correspondants supprimés par la Commission dans le projet de budget 2019 pour éviter tout goulet d’étranglement susceptible de porter préjudice à la productivité des tribunaux compte tenu des nouvelles activités exercées par la Cour et de l’augmentation constante de la charge de travail; estime que la création de 16 nouveaux postes permanents pour les services d’appui, proposée initialement par la Cour et rejetée par la Commission, devrait être approuvée;

Section V – Cour des comptes

88.  rétablit le projet de budget 2019 pour tous les postes amputés par le Conseil, afin que la Cour puisse mettre en œuvre son programme de travail et produire les rapports d’audit qui ont été prévus;

Section VI – Comité économique et social européen

89.  rétablit le projet de budget 2019 pour tous les postes que le Conseil a réduits;

90.  augmente plusieurs lignes au-delà des chiffres du projet de budget 2019, conformément à l’état prévisionnel du Comité économique et social européen;

Section VII – Comité des régions

91.  rétablit le projet de budget 2019 pour tous les postes que le Conseil a réduits;

92.  augmente plusieurs lignes au-delà des chiffres du projet de budget 2019, conformément à l’état prévisionnel du Comité des régions;

Section VIII – Médiateur européen

93.  conserve le niveau global du budget du Médiateur pour 2019 tel que proposé par la Commission dans le projet de budget 2019;

Section IX – Contrôleur européen de la protection des données

94.  décide de ne pas rétablir le projet de budget 2019 pour la ligne amputée par le Conseil, en raison d’une forte hausse du budget total par rapport à l’année précédente;

Section X – Service européen pour l’action extérieure

95.  rétablit le projet de budget 2019 pour toutes les lignes que le Conseil a réduites;

96.  augmente plusieurs lignes au-delà des chiffres du projet de budget 2019, conformément à l’état prévisionnel du SEAE;

97.  réaffirme le soutien du Parlement à la capacité de communication stratégique et la renforce pour apporter une réponse coordonnée plus forte de l’Union au défi de la désinformation;

98.  rétablit les 28 postes + cinq supplémentaires supprimés par le Conseil, ainsi que les crédits y afférents, car il s’agit d’une augmentation modérée des effectifs justifiée par les nouvelles responsabilités importantes du SEAE, notamment celles liées au retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne, en particulier la création d’une nouvelle délégation de l’Union à Londres et d’une nouvelle unité au siège, et l’adoption d’un certain nombre d’initiatives dans le domaine de la sécurité et de la défense au cours des derniers mois;

o

o  o

99.  charge son Président de transmettre la présente résolution, assortie des amendements au projet de budget général, au Conseil, à la Commission, aux autres institutions et aux organes concernés ainsi qu’aux parlements nationaux.

  • [1]  JO L 168 du 7.6.2014, p. 105.
  • [2]  JO L 298 du 26.10.2012, p. 1.
  • [3]  JO L 193 du 30.7.2018, p. 1.
  • [4]  JO L 347 du 20.12.2013, p. 884.
  • [5]  JO C 373 du 20.12.2013, p. 1.
  • [6]  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0089.
  • [7]  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0182.
  • [8]  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0311.
  • [9]  Règlement (UE) nº 228/2013 du Parlement européen et du Conseil du 13 mars 2013 portant mesures spécifiques dans le domaine de l’agriculture en faveur des régions ultrapériphériques de l’Union et abrogeant le règlement (CE) nº 247/2006 du Conseil (JO L 78 du 20.3.2013, p. 23).
  • [10]  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0042.
  • [11]  Textes adoptés de cette date, P8_TA(2018)0182.
  • [12]  JO C 436 du 24.11.2016, p. 2.

AVIS de la commission des affaires étrangères (31.8.2018)

à l'intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Brando Benifei

SUGGESTIONS

La commission des affaires étrangères invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  est conscient de l'augmentation des crédits d'engagement pour la rubrique 4, mais souligne qu’elle est essentiellement due à l’augmentation de la contribution à la facilité en faveur des réfugiés en Turquie; souligne qu'au vu des multiples défis auxquels est confrontée l'Union sur la scène internationale, l'action extérieure ne peut être crédible que si des ressources suffisantes lui sont consacrées;

2.  s'inquiète du fait que le projet de budget épuise complètement les marges de la rubrique 4, ce qui réduit fortement la marge de manœuvre dont l’Union dispose en cas de crise extérieure imprévue;

3.  souligne qu'il est indispensable, d'un point de vue stratégique, de prévoir un financement suffisant pour les Balkans occidentaux, domaine prioritaire pour l’Union, afin de les conforter sur la voie de l'adhésion et déplore, à cet égard, la proposition visant à réduire de 10 millions d'euros la dotation pour les réformes politiques dans cette région; appelle de ses vœux une inversion de cette tendance, étant donné que les réformes politiques forment le socle de toute transition démocratique, et donc, implicitement, du processus d'adhésion à l'Union; insiste sur la nécessité d'un financement suffisant pour mettre en œuvre le plan d'action 2018-2020 de la stratégie en faveur des Balkans occidentaux, en donnant la priorité au soutien à l'état de droit et à l'intégration régionale; demande le doublement de la contribution de l'IAP II au programme Erasmus+, comme le prévoit la stratégie;

4.  conformément au principe de conditionnalité, soutient la réduction du montant alloué à la Turquie dans le cadre de toutes les lignes budgétaires, compte tenu du fait que l’état de droit, la démocratie et les droits fondamentaux ne cessent de reculer; estime que, parallèlement, le soutien direct à la société civile et aux contacts interpersonnels devrait être encore renforcé compte tenu de la polarisation croissante de la société turque et des mesures prises par les autorités contre les libertés et droits fondamentaux ainsi que contre les défenseurs des droits de l’homme à la suite de la tentative de coup d'État; est d'avis, à cet égard, qu'il convient de mettre tout particulièrement l’accent sur la liberté des médias et les droits des personnes LGBTI;

5.  estime que le ratio actuel des contributions à la facilité en faveur des réfugiés en Turquie provenant du budget de l’Union (1 milliard d’euros) et des États membres (2 milliards d’euros) devrait être maintenu; demande qu’il soit proposé d’adapter en conséquence la contribution de l’Union à la facilité en faveur des réfugiés en Turquie pour 2019, conformément à la position exprimée par le Parlement dans sa résolution du 5 juillet 2018 sur le mandat pour le trilogue consacré au projet de budget 2019[1]; indique qu'il faut en outre veiller à ce que toute contribution de la rubrique 4 à la facilité en faveur des réfugiés en Turquie n'entraîne pas une réduction des crédits disponibles pour les programmes existants; insiste, par ailleurs, sur la nécessité d'assurer un suivi attentif de l’utilisation des fonds de ladite facilité afin de s'assurer que les fonds ciblent précisément les projets au profit des réfugiés et ne soient pas utilisés à d'autres fins; invite la Commission à rendre compte régulièrement à l’autorité budgétaire quant à la compatibilité des actions financées avec la base juridique sous-jacente;

6.  prend acte de la réduction du soutien financier visant à encourager le développement économique de la communauté chypriote turque et la déplore; demande le rétablissement du budget aux niveaux actuels, sans aucune réduction;

7.  souligne l'importance stratégique du voisinage oriental et méridional proche de l'Union; souligne que la situation dans le voisinage reste largement problématique pour l'Union; est préoccupé quant au fait que l’Instrument européen de voisinage (IEV) restera soumis à une pression considérable en 2019, exacerbée par l’utilisation de ressources de l’IEV en vue de financer l’engagement en faveur de la Syrie et des projets dans le cadre du fonds fiduciaire d’urgence de l’UE pour l’Afrique; demande que ces nouveaux engagements soient entièrement compensés par des renforcements; salue l'augmentation des crédits d'engagement destinés aux mesures propres à instaurer la confiance, à la sécurité et à la prévention et au règlement des conflits dans les pays méditerranéens; souligne, à cet égard, qu'il convient d'apporter un soutien adapté aux groupes vulnérables, en particulier aux enfants (non accompagnés), aux femmes et aux victimes de violences sexuelles dans le cadre et en marge de conflits armés;

8.  se félicite de l'intention de la Commission de continuer à apporter un soutien accru à l'Ukraine, notamment en ce qui concerne le conflit persistant dans l'est du pays, ainsi qu'à la Tunisie, en particulier dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et le chômage des jeunes; compte tenu des évolutions politiques récentes sur le terrain, réclame un financement supplémentaire en vue de soutenir la stabilisation de la Libye, y compris en ce qui concerne l'appui à la société civile et au contrôle du respect des droits de l'homme et du droit international; estime, à cet égard, qu'il convient de veiller tout particulièrement à ce que les financements de l’Union en Libye ne soient pas utilisés pour financer des détentions arbitraires ou de personnes vulnérables, en particulier d’enfants, conformément aux orientations de l'Union pour la promotion et la protection des droits de l'enfant, et à ce que les migrants soient traités dans le plein respect des normes internationales en matière de droits de l’homme; souligne que la stabilisation de la Libye ne sera qu'une première étape et que des efforts supplémentaires seront nécessaires à la reconstruction et à la mise en œuvre de réformes; demande l'intensification du soutien aux réformes politiques et au processus démocratique en Géorgie et en République de Moldavie; insiste sur la nécessité d'un suivi adéquat de la mise en œuvre et des progrès des réformes dans les pays partenaires concernés;

9.  demande l'accroissement des financements au titre de l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l'homme dévolus à la protection des défenseurs des droits de l’homme en danger, notamment au travers du mécanisme de l'Union européenne pour les défenseurs des droits de l'homme (ProtectDefenders.eu), étant donné l'intensification de la répression dans de nombreux pays; est d'avis, par ailleurs, qu'il y a lieu d’assurer un financement suffisant des missions d’observation électorale de l’Union européenne, qui contribuent à la consolidation des institutions démocratiques ainsi que de la confiance placée par les populations dans les processus électoraux, et viennent de la sorte promouvoir la stabilité et soutenir d'autres objectifs de politique étrangère;

10.  déplore la réduction de la contribution apportée par l'Union au Centre interuniversitaire européen pour les droits de l’homme et la démocratisation et à son campus mondial pour les droits de l'homme, qui entravera dans une large mesure le fonctionnement de ce programme universitaire phare de l'Union; invite la Commission à maintenir sa contribution financière à destination du Centre à un niveau constant par rapport aux montants versés par le passé;

11.  invite l’Union à renforcer le soutien au processus de paix au Proche-Orient, à l’Autorité palestinienne et à l’UNRWA, conformément à la résolution du Parlement européen du 8 février 2018 sur la situation de l’UNRWA[2], vu l'aggravation de la situation sur le terrain et la décision des États-Unis de réduire leur engagement de manière draconienne; demeure préoccupé face aux destructions et à la confiscation de l’aide humanitaire financée par l’Union en Cisjordanie;

12.  prend acte de l’augmentation modeste des crédits alloués à la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) tout en soulignant que le budget de cette dernière demeure sous pression, sachant également que l'élargissement de plusieurs missions relevant de la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) risque d'exacerber ce problème en 2019; demande l'annulation de la réduction proposée par le Conseil en ce qui concerne les autres mesures et opérations de gestion de crise, qui entraînerait une réduction de la marge de manœuvre en cas de crise inattendue, ainsi qu'une augmentation considérable du budget de la PESC;

13.  demande que davantage de crédits soient consacrés à l'instrument contribuant à la stabilité et à la paix, étant donné son rôle essentiel dans la réponse aux crises, la préparation aux crises, la prévention des conflits et la consolidation de la paix; souligne qu’il importe de poursuivre la mise en place d'une corrélation entre développement et sécurité dans le cadre de l'instrument contribuant à la stabilité et à la paix et demande que des financements supplémentaires soient mis en œuvre au titre des volets existants dudit instrument;

14.  souligne qu'il importe de définir progressivement la politique commune de défense de l'Union et de soutenir l'attribution de crédits supplémentaires afin de garantir sa mise en œuvre;

15.  salue l'adoption récente du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP) visant à appuyer la coopération et l'innovation européennes en matière de défense et son intégration dans le projet de budget 2019; est d'avis qu'en conjonction avec l'action préparatoire en cours en matière de recherche européenne dans le domaine de la défense, ce programme contribuera au développement de l'industrie de défense européenne; souligne l'importance de la participation transfrontalière des PME et des entreprises à capitalisation moyenne;

16.  appelle de ses vœux un soutien plus fort à la non-prolifération et au désarmement, conformément aux obligations contractées au titre du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires ainsi qu'à la résolution du Parlement européen du 27 octobre 2016 sur la sécurité nucléaire et la non-prolifération[3];

17.  appelle de ses vœux une augmentation des contributions de l'ensemble des instruments de financement extérieur à Erasmus+, les contacts interpersonnels et la mobilité des jeunes étant des facteurs essentiels de renforcement de l'efficacité de l'action extérieure de l'Union et de sa visibilité auprès du grand public dans nos pays partenaires;

18.  rappelle que les effets du changement climatique sont vérifiables sur plusieurs aspects de la vie humaine et sont de plus en plus ressentis dans les pays en développement; appelle de ses vœux une augmentation des fonds consacrés à l’action pour le climat, pour une meilleure adéquation avec la détermination et l’engagement toujours plus forts de l'Union en matière de diplomatie climatique.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

43

5

8

Membres présents au moment du vote final

Michèle Alliot-Marie, Nikos Androulakis, Petras Auštrevičius, Amjad Bashir, Bas Belder, Elmar Brok, Klaus Buchner, James Carver, Fabio Massimo Castaldo, Javier Couso Permuy, Arnaud Danjean, Anna Elżbieta Fotyga, Eugen Freund, Michael Gahler, Iveta Grigule-Pēterse, Sandra Kalniete, Manolis Kefalogiannis, Tunne Kelam, Wajid Khan, Andrey Kovatchev, Ilhan Kyuchyuk, Barbara Lochbihler, Sabine Lösing, Andrejs Mamikins, David McAllister, Tamás Meszerics, Francisco José Millán Mon, Clare Moody, Javier Nart, Pier Antonio Panzeri, Demetris Papadakis, Alojz Peterle, Tonino Picula, Julia Pitera, Cristian Dan Preda, Jozo Radoš, Sofia Sakorafa, Dobromir Sośnierz, Jaromír Štětina, Dubravka Šuica, Charles Tannock, László Tőkés, Ivo Vajgl, Elena Valenciano, Geoffrey Van Orden, Boris Zala

Suppléants présents au moment du vote final

Asim Ademov, Brando Benifei, Andrea Bocskor, Tanja Fajon, Neena Gill, Ana Gomes, Liisa Jaakonsaari, Jo Leinen, Miroslav Poche, José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

43

+

ALDE

Petras Auštrevičius, Iveta Grigule-Pēterse, Ilhan Kyuchyuk, Javier Nart, Jozo Radoš, Ivo Vajgl

EFDD

Fabio Massimo Castaldo

PPE

Asim Ademov, Michèle Alliot-Marie, Andrea Bocskor, Elmar Brok, Arnaud Danjean, Michael Gahler, Sandra Kalniete, Manolis Kefalogiannis, Tunne Kelam, Andrey Kovatchev, David McAllister, Francisco José Millán Mon, Alojz Peterle, Julia Pitera, Cristian Dan Preda, José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, Jaromír Štětina, Dubravka Šuica, László Tőkés

S&D

Nikos Androulakis, Brando Benifei, Tanja Fajon, Eugen Freund, Neena Gill, Ana Gomes, Liisa Jaakonsaari, Wajid Khan, Jo Leinen, Andrejs Mamikins, Clare Moody, Pier Antonio Panzeri, Demetris Papadakis, Tonino Picula, Miroslav Poche, Elena Valenciano, Boris Zala

5

-

GUE/NGL

Javier Couso Permuy, Sabine Lösing, Sofia Sakorafa

NI

James Carver, Dobromir Sośnierz

8

0

ECR

Amjad Bashir, Bas Belder, Anna Elżbieta Fotyga, Charles Tannock, Geoffrey Van Orden

VERTS/ALE

Klaus Buchner, Barbara Lochbihler, Tamás Meszerics

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission du développement (6.9.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Arne Lietz

SUGGESTIONS

La commission du développement invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  souligne que les objectifs de développement durable (ODD) 2030, en particulier l’objectif 3 concernant la santé, l’objectif 4 sur l’éducation, l’objectif 5 relatif à l’égalité entre les sexes et l’objectif 13 sur les mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques, nécessitent une assistance appropriée de la part de l’Union et doivent être pris en compte dans le budget pour 2019, afin de montrer que la priorité est donnée aux efforts à long terme visant à éradiquer la pauvreté, comme le dispose l’article 208 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE); rappelle que la mise en œuvre des ODD doit transcender les politiques intérieures et extérieures de l’Union, ainsi qu’intégrer de manière équilibrée et cohérente les trois dimensions du développement durable, en établissant les liens nécessaires entre les différents ODD; demande à la Commission et aux États membres de faire des ODD 2030 une priorité stratégique et d’en tenir compte dans le budget de l’Union;

2.  rappelle que l’Union s’est engagée à protéger et à promouvoir à tous égards les droits de l’enfant dans sa politique extérieure, conformément aux dispositions de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant; souligne l’importance de mettre en œuvre les orientations de l’Union pour la promotion et la protection des droits de l’enfant dans les relations extérieures de l’Union; demande à la Commission d’assurer un suivi régulier et de faire régulièrement rapport sur les droits de l’enfant dans les programmes extérieurs de l’Union;

3.  réaffirme son rejet catégorique de l’utilisation des fonds de développement à d’autres fins que les objectifs de développement, comme la gestion des frontières ou le renforcement des capacités militaires, et insiste sur le fait que les financements qui ne satisfont pas aux critères de l’aide publique au développement (APD) doivent provenir entièrement d’autres sources que l’instrument de coopération au développement (ICD) ou le Fonds européen de développement (FED); rappelle que pour combattre efficacement la pauvreté sur le long terme, et conformément à l’article 208 du traité FUE, il convient de privilégier les actions visant à remédier aux causes profondes de la pauvreté plutôt que d’autres qui satisfont aux critères de l’APD; réaffirme son soutien à la budgétisation du FED, et souligne qu’il est essentiel de circonscrire les budgets alloués respectivement aux régions d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP);

4.  souligne que, malgré le fait que la flexibilité et la rapidité avec lesquelles les différents montants peuvent être utilisés constituent un avantage en matière de bonne gestion des fonds, ces avantages ne peuvent en aucun cas justifier une utilisation des fonds de développement à d’autres fins, des pressions sur le pouvoir de contrôle du Parlement européen, seul organe élu démocratiquement, ni la planification systématique d’actions à long terme; demande, par conséquent, de limiter dans toute la mesure du possible la création d’instruments extraordinaires, tels que les fonds fiduciaires, et de respecter ces principes dans la structuration du prochain cadre financier pluriannuel (CFP);

5.  souligne que l’Union et ses États membres doivent honorer leur engagement commun, confirmé en 2015, de porter le montant de leur APD à 0,7 % de leur revenu national brut (RNB) d’ici à 2030; rappelle l’engagement collectif pris par l’Union de consacrer à court terme entre 0,15 % et 0,20 % de son RNB à l’APD en faveur des pays les moins avancés (PMA); souligne que l’APD collective de l’Union a diminué de 2,4 % en 2017 par rapport à 2016; est soucieux que l’Union, en restant à 0,11 % du RNB en 2016, ne soit pas en mesure d’honorer les engagements pris en faveur des PMA; invite la Commission et les États membres à préparer et à présenter un calendrier réaliste pour une augmentation progressive jusqu’à la réalisation de cet objectif; invite les États membres à exclure du calcul de l’APD les dépenses consenties en faveur des réfugiés à l’intérieur des pays donateurs; rappelle l’engagement pris par la Commission de consacrer au moins 20 % du total de son APD au développement humain et à l’inclusion sociale; invite la Commission à accroître les fonds de son APD 2019 consacrés à la santé, à l’éducation et à la protection sociale, afin qu’elle honore son engagement d’ici à la fin de l’actuel CFP; souligne en particulier la nécessité de promouvoir et de protéger la santé et les droits sexuels et génésiques, de manière à contrer la «règle du bâillon mondial» qui a été rétablie par le gouvernement des États-Unis; affirme qu’il convient d’utiliser l’aide au développement de l’Union de manière plus efficace et de concentrer l’APD dans les domaines qui en ont le plus besoin, à savoir le renforcement des capacités, la bonne gouvernance, la santé, l’éducation, l’agriculture, l’approvisionnement en eau et son assainissement, ainsi que l’énergie; souligne la nécessité d’une assistance à l’entretien comprenant un accès suffisant aux pièces détachées et à des experts techniques formés localement;

6.  insiste, vu l’importance du rôle joué par le Royaume-Uni en matière de développement, pour que l’on conserve des liens étroits entre l’Union et le Royaume-Uni après son retrait effectif en vue de limiter les pertes conséquentes;

7.  souligne qu’aucun pays ne s’est jamais développé sans nouer de nouvelles relations commerciales avec ses voisins et avec le reste du monde; encourage également le financement des activités d’aide pour le commerce, afin de permettre aux pays en développement de participer bien plus largement aux chaînes de valeur mondiales à l’avenir; insiste, dans ce contexte, sur l’importance croissante de la connectivité numérique en vue d’une répartition plus équitable des avantages de la mondialisation en faveur des pays en développement;

8.  souligne qu’il est fondamental de soutenir les microentreprises et les PME et demande, en particulier, de mettre en place des solutions au niveau local pour un meilleur accès au financement avec, en parallèle, un renforcement supplémentaire des systèmes de microcrédits et de garanties;

9.  demande un élargissement du programme «Erasmus pour les jeunes entrepreneurs» en dehors de l’Europe et en particulier dans les pays en développement, en fournissant les moyens financiers nécessaires;

10.  encourage la création d’établissements de formation technique et professionnelle en alternance dans lesquels les jeunes assisteront à des cours théoriques dans des écoles professionnelles spécialisées tout en suivant un programme d’apprentissage professionnel mettant l’accent sur les aspects pratiques des professions;

11.  insiste, compte tenu de la situation dramatique en matière d’aide humanitaire, pour que les besoins actuels dans ce domaine soient couverts par une augmentation considérable des fonds affectés aux lignes budgétaires consacrées à l’aide humanitaire, lesquels doivent être facilement mobilisables; rappelle que l’éducation des garçons comme des filles joue un rôle essentiel dans la prévention des crises humanitaires provoquées par l’homme en permettant d’éviter les conflits, en protégeant les enfants et en leur ouvrant des perspectives; se félicite qu’une part importante de l’aide humanitaire soit déjà consacrée à l’éducation dans les situations d’urgence; demande néanmoins que cette part augmente de façon appropriée, tout comme la ligne budgétaire de l’ICD consacrée à Erasmus+, étant donné que, dans les situations d’urgence, l’éducation est fondamentale pour le développement de la population dès que l’urgence a pris fin, tout en gardant à l’esprit que ladite urgence peut parfois se prolonger durant plusieurs années;

12.  prend acte de l’épuisement des marges et des mécanismes de flexibilité dans le budget de l’Union et dans l’action extérieure de l’Union, lesquels sont souvent utilisés pour mobiliser des fonds supplémentaires afin de répondre à des besoins non prévus, y compris les crises humanitaires; à cet égard, s’oppose à la proposition de la Commission concernant le financement de la deuxième tranche de la facilité en faveur des réfugiés en Turquie (FRT), qui n’a pas laissé de marges suffisantes sous la rubrique 4 et les instruments spéciaux du CFP pour faire face à des crises humanitaires imprévues, en raison du non-respect de l’engagement pris par les États membres d’apporter une contribution de deux milliards d’euros, au moyen de contributions bilatérales, à la FRT; s’inquiète de la mobilisation continue de la réserve du FED pour compléter les contributions au fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique, tout récemment d’un montant de 500 millions d’euros; souligne que ce transfert de ressources financières non seulement redirige les fonds des objectifs du FED, à savoir l’éradication de la pauvreté et l’action pour le développement durable, vers la gestion des migrations, mais limite aussi dans une large mesure la possibilité de mobiliser des fonds supplémentaires pour des crises humanitaires futures dans les régions ACP au cours des prochaines années; demande de nouveau aux États membres d’accroître leurs contributions à la FRT et au fonds fiduciaire d’urgence pour l’Afrique, pour lesquels les contributions promises s’élèvent actuellement à trois milliards d’euros (avant les 500 millions d’euros supplémentaires) du budget de l’Union et du FED, et à seulement 430 millions d’euros des États membres de l’Union et d’autres bailleurs de fonds;

13.  considère qu’il est d’une importance cruciale pour l’Union de promouvoir la paix, la sécurité et la justice dans les pays en développement afin de s’attaquer aux causes profondes des migrations; souligne que les dépenses liées à la sécurité sont particulièrement justifiées dans le cadre des efforts actuels visant à tenir compte pleinement de l’interdépendance entre sécurité et développement et à satisfaire à l’objectif 16 du programme de développement durable à l’horizon 2030;

14.  souligne qu’il convient d’accroître l’attribution des fonds destinés à favoriser la bonne gouvernance, la démocratie et l’état de droit dans les pays en développement afin de promouvoir des institutions responsables et transparentes, de soutenir le renforcement des capacités et d’encourager une prise de décision participative ainsi que l’accès du public à l’information;

15.  rappelle qu’il est essentiel de soutenir les dépenses directement liées à la réalisation des objectifs de la politique d’aide humanitaire, notamment les dépenses consacrées à l’assistance technique et administrative;

16.  insiste sur le fait qu’il importe de maintenir les crédits de paiement relatifs au chapitre «Aide humanitaire» au moins au même niveau que les crédits d’engagement, afin d’éviter le manque cruel et constant de fonds pour les paiements, la conduite d’interventions urgentes compliquées et l’accumulation de factures impayées, qui ont aussi des répercussions négatives pour les partenaires chargés de la mise en œuvre;

17.  insiste sur l’importance de l’accès à l’eau potable et de la construction d’installations supplémentaires d’évacuation des eaux usées;

18.  attire l’attention sur l’ampleur et les retombées de la pauvreté énergétique dans les pays en développement et sur la contribution majeure que l’Union apporte aux efforts visant à endiguer ce phénomène; souligne la nécessité, pour les gouvernements et les parties prenantes dans les pays concernés, d’engager des efforts soutenus et concertés pour réduire la pauvreté énergétique et atteindre l’ODD nº 7, notamment en ce qui concerne les zones rurales reculées situées dans les régions énergétiques hors réseau;

19.  demande que des ressources financières suffisantes soient allouées à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, afin d’offrir un soutien continu aux réfugiés palestiniens dans la région;

20.  se félicite de l’augmentation des crédits destinés à soutenir les initiatives de développement menées dans les pays en développement par ou pour les organisations de la société civile et les autorités locales; rappelle à la Commission et au Conseil, pour ce qui est de l’aide humanitaire, l’engagement pris en matière de localisation dans le cadre du «grand compromis», qui prévoit de verser au moins 25 % de l’ensemble de l’aide humanitaire aux acteurs locaux et nationaux de la manière la plus directe possible; demande par conséquent une révision de l’actuel règlement (CE) nº 1257/96 du Conseil[1] (datant de 1996) pour faire en sorte que le financement futur de l’aide humanitaire reste basé sur les besoins et demeure conforme au Consensus européen sur l’aide humanitaire, mais qu’il soit également adapté au contexte en évolution et devienne plus efficace, notamment pour ce qui est de favoriser la corrélation entre l’aide humanitaire et le développement et de contribuer à mettre en œuvre les engagements pris lors du sommet mondial de 2016 sur l’action humanitaire et dans le cadre du «grand compromis»;

21.  réaffirme qu’il importe de se concentrer sur les principales crises humanitaires, y compris les crises humanitaires oubliées; demande d’assurer un financement humanitaire pour les crises suivantes: Yémen (22 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire), la crise en Syrie et dans les pays voisins (plus de 13 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire en Syrie), ainsi que les crises humanitaires oubliées telles que le Sahel (1,6 million d’enfants risquant de souffrir de malnutrition aiguë sévère et 6,8 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire) et la République démocratique du Congo (13 millions de personnes dans le besoin et plus de deux millions d’enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère);

22.  souligne la nécessité d’assurer une aide humanitaire et une aide au développement en faveur du Sahel; souligne que la pauvreté chronique, le changement climatique, l’intensification des conflits et une saison quasiment de vaches maigres cette année ont touché 6,8 millions de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire dans une région marquée par des fragilités structurelles limitant l’accès aux services sociaux de base; demande par conséquent d’augmenter le financement de l’aide humanitaire et de l’aide au développement en faveur de la région en vue de couvrir à la fois les interventions visant à sauver des vies et les efforts à long terme afin de s’attaquer aux causes profondes de la vulnérabilité face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, et de renforcer les services sociaux de base;

23.  souligne que la nécessité de mettre en œuvre la corrélation entre l’aide humanitaire et le développement devrait être prise en compte dans le budget de l’Union pour 2019, en mettant l’accent sur des secteurs clés tels que la nutrition; demande donc à la Commission, et notamment à la direction générale de la protection civile et des opérations d’aide humanitaire européennes et à la direction générale de la coopération internationale et du développement, de combler le déficit d’aide humanitaire et de développement en affectant un financement à la fois humanitaire et à long terme à la nutrition dans le budget de l’Union pour 2019, ce qui permettra dès lors aux enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère d’accéder au traitement dans toutes les situations, tant d’urgence que de développement;

24.  rappelle que les effets du changement climatique sont tangibles sur plusieurs aspects de la vie humaine et sont de plus en plus ressentis dans les pays en développement; demande que des ressources supplémentaires provenant d’autres instruments que l’ICD ou le FED soient affectées à l’action pour le climat, afin de traduire la détermination et l’engagement toujours plus forts en faveur de la diplomatie climatique en soutenant notamment le secteur des énergies renouvelables en vue de lutter contre le changement climatique; rappelle que l’accès à l’eau potable est un facteur prépondérant de développement social et économique permettant de lutter contre la pauvreté et d’accéder à l’éducation et aux soins de santé; demande aux États membres ainsi qu’aux autres pays de respecter les engagements pris pour lutter contre le réchauffement de la planète et les changements climatiques; souligne que la dotation proviendra d’autres fonds que ceux du financement en faveur du développement;

25.  rappelle que dans le contexte du changement climatique et de la nécessité d’une adaptation au changement climatique, il est essentiel d’investir dans la réduction des risques de catastrophe et la préparation en la matière dans les programmes de développement, afin d’éviter les souffrances humaines et les pertes de vies humaines, de contribuer à préserver les résultats obtenus grâce à la coopération au développement dans les pays partenaires et de limiter les besoins d’interventions d’urgence;

26.  regrette que la Commission n’ait pas rempli l’objectif d’allouer 20 % de son APD au développement humain et à l’inclusion sociale, et qu’elle ait même réduit la ligne budgétaire concernée; demande donc une augmentation marquée de ces crédits;

27.  souligne l’importance des projets pilotes et des actions préparatoires; demande un soutien continu pour les projets pilotes et les actions préparatoires en cours et nouveaux;

28.  souligne qu’il importe d’entretenir la coopération la plus étroite possible avec le Royaume-Uni en matière de coopération au développement après le Brexit;

29.  prend acte de l’augmentation proposée de 134 % de la ligne budgétaire consacrée à la coopération avec le Proche-Orient et de l’augmentation de 6 % de la ligne budgétaire consacrée aux migrations et à l’asile; déplore l’absence d’explications de la part de la Commission en ce qui concerne les deux augmentations alors que les flux migratoires à destination de l’Europe ont sensiblement diminué; propose par conséquent de réduire les crédits correspondants afin de financer l’augmentation nécessaire de la ligne budgétaire consacrée au développement humain.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

16

1

2

Membres présents au moment du vote final

Beatriz Becerra Basterrechea, Ignazio Corrao, Mireille D’Ornano, Maria Heubuch, Teresa Jiménez-Becerril Barrio, Stelios Kouloglou, Arne Lietz, Linda McAvan, Norbert Neuser, Lola Sánchez Caldentey, Jean-Luc Schaffhauser, Mirja Vehkaperä, Bogdan Brunon Wenta, Anna Záborská, Joachim Zeller

Suppléants présents au moment du vote final

Frank Engel, Cécile Kashetu Kyenge, Paul Rübig, Kathleen Van Brempt

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINAL EN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

16

+

ALDE

Beatriz Becerra Basterrechea, Mirja Vehkaperä

EFDD

Ignazio Corrao, Mireille D’Ornano

GUE/NGL

Stelios Kouloglou, Lola Sánchez Caldentey

PPE

Frank Engel, Teresa Jiménez-Becerril Barrio, Paul Rübig, Bogdan Brunon Wenta

S&D

Cécile Kashetu Kyenge, Arne Lietz, Linda McAvan, Norbert Neuser, Kathleen Van Brempt

Verts/ALE

Maria Heubuch

1

-

ENF

Jean-Luc Schaffhauser

2

0

PPE

Joachim Zeller, Anna Záborská

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]  Règlement (CE) nº 1257/96 du Conseil du 20 juin 1996 concernant l’aide humanitaire (JO L 163 du 2.7.1996, p. 1).

AVIS de la commission du commerce international (29.8.2018)

à l'intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l'Union européenne pour l'exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: William (The Earl of) Dartmouth

SUGGESTIONS

La commission du commerce international invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  relève que l'Union s'engage dans une stratégie commerciale de plus en plus ambitieuse, telle que décrite dans le document intitulé «Le commerce pour tous»; insiste sur la nécessité de fournir un soutien politique et administratif suffisant pour que les accords commerciaux puissent être conclus en temps utile; souligne que le financement des initiatives «Aide pour le commerce» doit être accru et que des moyens suffisants doivent être alloués à la DG Trade de la Commission afin de permettre à cette dernière de mener à bien un nombre croissant d’activités, en particulier mettre en œuvre et appliquer les dispositions figurant dans les accords bilatéraux et multilatéraux; souligne qu’il importe de réaliser des évaluations avant, pendant et après la conclusion de tels accords pour l’élaboration d’une stratégie plus complète; signale à cet égard la nécessité des données ventilées par sexe; réaffirme la nécessité de financer de manière adéquate la mise en œuvre des instruments de défense commerciale afin de favoriser des enquêtes rapides et de permettre leur adoption rapide; souligne la nécessité de veiller à ce qu’un financement suffisant soit disponible pour la coopération avec les pays tiers et l’octroi d’une assistance à ces derniers afin de promouvoir et de faciliter leur adhésion aux initiatives et accords commerciaux bilatéraux et multilatéraux, y compris l’Arrangement de Wassenaar, le Processus de Kimberley et l’alliance internationale pour un commerce sans torture; demande que l’assistance de l’Union liée au commerce soit davantage axée sur le soutien à l’accroissement des échanges commerciaux locaux et intrarégionaux dans nos régions et pays partenaires afin de renforcer le développement économique durable et autonome des pays en question; demande en outre à la Commission d’en coordonner la mise en œuvre afin de maximiser son efficacité;

2.  souligne que le commerce international est un instrument clé de la politique étrangère de l’Union qui, s’il est suffisamment financé et mis en œuvre au moyen de stratégies cohérentes, contribue au développement durable, en particulier dans les pays en développement; considère la politique commerciale commune comme l’un des outils les plus puissants de l’Union pour s’attaquer aux causes de la migration;

3.  souligne qu'en ce qui concerne le programme de politique commerciale, il faut réorganiser en profondeur le budget de l'Union ainsi que sa structure et donner un rôle plus ambitieux et plus important au Parlement européen dans le cadre de la révision du prochain CFP et invite la Commission à agir en ce sens vis-à-vis du Conseil et du Parlement;

4.  invite la Commission à évaluer les instruments existants qui visent à promouvoir l'internationalisation des PME, de façon à garantir leur cohérence avec d'autres instruments de soutien de l'Union aux PME, ainsi qu'en ce qui concerne la subsidiarité, l'absence de duplication et la complémentarité par rapport aux programmes des États membres; demande à la Commission de continuer à financer des programmes d’internationalisation des PME et de s’efforcer de fournir un calculateur prenant en compte les règles d’origine et adapté aux PME, qui devrait leur permettre en particulier d’utiliser les préférences disponibles au titre des accords existants en vue d’augmenter le taux d’utilisation des préférences;

5.  fait observer que la participation de la société civile et des partenaires sociaux à la mise en œuvre des accords commerciaux peut contribuer à la légitimité et à l’efficacité de la politique commerciale commune, que les citoyens de l'Union demandent à être davantage informés et engagés dans la politique commerciale de l'Union et que la Commission a fait de ces intérêts des citoyens une priorité; estime qu’il est essentiel que des ressources suffisantes soient allouées pour associer activement les citoyens à l’élaboration des politiques commerciales de l’Union et sensibiliser davantage les citoyens européens à ses avantages; préconise l’intégration des groupes consultatifs internes et des plateformes conjointes, actuellement sous-budgétisés, dans le dialogue avec les citoyens, étant donné qu’ils constituent les principaux vecteurs d’une réelle participation de la société civile à l’application et au suivi des chapitres concernant les échanges et le développement durable dans les accords commerciaux; appelle au développement des indicateurs de performance clés qui leur serviront à évaluer la performance des administrations douanières au niveau national et de l’Union; invite les États membres à jouer un rôle plus actif pour expliquer la valeur ajoutée de la politique commerciale de l’Union, étant donné que ce sont les États membres qui définissent les mandats de négociation;

6.  souligne que l'assistance et l'appui techniques en matière commerciale apportés par la politique européenne de voisinage aux partenaires de l'Union du voisinage oriental ainsi qu'aux pays qui ont connu le printemps arabe contribuent nettement à la stabilité de ces régions;

7.  invite la Commission à investir dans une étude sur la contribution de la politique commerciale de l’Union à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, y compris des recommandations visant à aligner cette politique sur le programme à l’horizon 2030.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

25

3

3

Membres présents au moment du vote final

William (The Earl of) Dartmouth, Laima Liucija Andrikienė, Maria Arena, Daniel Caspary, Salvatore Cicu, Christofer Fjellner, Karoline Graswander-Hainz, Yannick Jadot, France Jamet, Elsi Katainen, Danilo Oscar Lancini, Bernd Lange, David Martin, Emma McClarkin, Anne-Marie Mineur, Sorin Moisă, Alessia Maria Mosca, Franck Proust, Inmaculada Rodríguez-Piñero Fernández, Helmut Scholz, Joachim Schuster, Joachim Starbatty

Suppléants présents au moment du vote final

Bendt Bendtsen, Seán Kelly, Sander Loones, Bolesław G. Piecha, Fernando Ruas, Paul Rübig, Lola Sánchez Caldentey, Jarosław Wałęsa

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Nessa Childers

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

25

+

ALDE

Elsi Katainen

ECR

Sander Loones, Emma McClarkin, Bolesław G. Piecha, Joachim Starbatty

EFDD

William (The Earl of) Dartmouth

PPE

Laima Liucija Andrikienė, Bendt Bendtsen, Daniel Caspary, Salvatore Cicu, Christofer Fjellner, Seán Kelly, Sorin Moisă, Franck Proust, Fernando Ruas, Paul Rübig, Jarosław Wałęsa

S&D

Maria Arena, Nessa Childers, Karoline Graswander-Hainz, Bernd Lange, David Martin, Alessia Maria Mosca, Inmaculada Rodríguez-Piñero Fernández, Joachim Schuster

3

-

ENF

France Jamet, Danilo Oscar Lancini

GUE/NGL

Anne-Marie Mineur

3

0

GUE/NGL

Lola Sánchez Caldentey, Helmut Scholz

VERTS/ALE

Yannick Jadot

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission du contrôle budgétaire (28.9.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Joachim Zeller

SUGGESTIONS

La commission du contrôle budgétaire invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

A.  considérant que le projet de budget de l’Union pour 2019 s’élève à 166 milliards d’euros en crédits d’engagement, un montant en hausse de 3 % par rapport à 2018, permettant d’investir dans une économie européenne plus forte et plus résiliente et de favoriser la solidarité et la sécurité des deux côtés des frontières de l’Union;

B.  considérant qu’en plus de consolider les efforts passés, ce projet de budget soutient également de nouvelles initiatives: le corps européen de solidarité, l’Autorité européenne du travail, l’extension du programme d’appui à la réforme structurelle; la mise en place du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense, une réserve de capacités de protection civile au niveau de l’Union et la création du nouveau Parquet européen;

Présentation du budget de l’Union

1.  fait observer que le budget de l’Union est présenté en sections correspondant aux activités menées par les institutions (établissement du budget par activité); considère que cette présentation ne permet pas une compréhension claire et rapide des objectifs poursuivis; constate en revanche que le cadre financier pluriannuel (CFP) est présenté en rubriques correspondant aux domaines politiques;

2.  relève que les fiches de programme pour les dépenses opérationnelles accompagnant le projet de budget font le lien entre chaque ligne budgétaire et les objectifs politiques poursuivis;

3.  demande à la Commission de présenter le budget de l’Union conformément aux objectifs politiques du CFP;

Fiches de programme pour les dépenses opérationnelles accompagnant le budget 2019

4.  se félicite des fiches de programme pour les dépenses opérationnelles accompagnant le budget 2019 qui, conformément à l’article 38 du règlement financier, fournissent des informations pour chacun des programmes de dépenses sur:

–  la motivation et la valeur ajoutée européenne de chaque programme;

–  un aperçu de la mise en œuvre (effective et à venir);

–  l’état d’avancement de la performance des programmes (objectifs, indicateurs, valeurs intermédiaires et valeurs cibles) et la contribution aux principaux objectifs et politiques de l’Union;

5.  relève avec inquiétude que la Commission utilise deux ensembles d’objectifs et d’indicateurs pour mesurer la performance de la gestion financière; d’une part, les directeurs généraux de la Commission évaluent dans leurs rapports annuels d’activité la réalisation des objectifs fixés dans leurs plans de gestion et, d’autre part, la Commission mesure la performance des programmes de dépenses par l’intermédiaire des fiches de programme pour les dépenses opérationnelles avec de très rares références croisées; cette situation entrave la comparabilité entre les différents types de documents relatifs à la performance;

6.  souligne, en particulier, que dans leurs rapports annuels d’activité, les directeurs généraux rendent compte de la réalisation des objectifs généraux et spécifiques, mais n’indiquent pas les dépenses correspondantes; invite dès lors la Commission à mettre pleinement en œuvre le concept de budgétisation axée sur les performances pour la planification budgétaire, l’exécution du budget et l’établissement de rapports, ce qui permettra de faire rapport a posteriori sur les fonds dépensés afin d’atteindre les objectifs fixés;

7.  rappelle que le cadre de performance actuel des programmes mentionné dans les fiches de programme comprend 716 indicateurs de différents types mesurant la performance au regard de 61 objectifs généraux et 228 objectifs spécifiques;

8.  se félicite qu’à ce stade de la mise en œuvre, les résultats effectifs de près de 90 % des indicateurs aient déjà été renseignés (ou partiellement renseignés); relève qu’il s’agit d’une augmentation régulière par rapport aux années précédentes (60 % dans les fiches de programme 2017 et 80 % dans les fiches de programme 2018); fait observer que les fiches de programme contiennent des données sur les résultats effectifs pour 2014-2016 ou 2017;

9.  invite la Commission:

a)  à rationaliser la communication d’informations sur la performance

–  en réduisant encore le nombre des objectifs et des indicateurs qu’elle utilise dans ses différents rapports sur la performance et en privilégiant ceux qui mesurent le mieux la performance sociale, environnementale et économique du budget de l’Union, tout en évitant d'adopter une approche universelle;

–  en présentant les informations financières de manière à ce qu’elles puissent être comparées à celles concernant la performance, de sorte que le lien entre dépenses et performance soit clair;

–  en expliquant et en renforçant la cohérence entre les deux ensembles d’objectifs et d’indicateurs qu’elle utilise pour les programmes, d’une part, et pour les directions générales, d’autre part;

b)  à trouver un meilleur équilibre en matière de communication d’informations sur la performance en présentant clairement des informations sur les principales difficultés qu’il reste à surmonter;

10.  salue le fait que les fiches de programme 2019 font référence à la réalisation d’objectifs politiques transversaux tels que la lutte contre le changement climatique, la biodiversité et l’égalité hommes-femmes; se félicite que la Commission présente également les programmes de dépenses appropriés qui contribuent à la réalisation des dix priorités de la Commission Juncker et qu’elle mette en évidence les initiatives les plus récentes et les plus à propos participant à la réalisation des objectifs de développement durable, bien que souvent de manière indirecte et non quantifiable;

11.  demande à la commission des budgets du Parlement européen, en coordination avec les commissions sectorielles, de favoriser une véritable culture d’«orientation vers les résultats» de façon à optimiser l’utilisation des fonds et d’envisager de réaffecter des crédits de programmes dont les résultats laissent à désirer;

Stratégie Europe 2020

12.  souligne que la stratégie Europe 2020 fixe des objectifs et résultats prioritaires pour la période de programmation actuelle et que, par conséquent, le budget de l'Union est un instrument essentiel pour atteindre les objectifs et résultats escomptés; s'inquiète toutefois que, selon les principaux indicateurs économiques et sociaux, l'Union n'ait toujours pas atteint ces objectifs et résultats, alors que les inégalités et les disparités au sein de l'Union et des États membres persistent, menaçant le projet même d'Union européenne;

13.  note que, selon la Commission, la contribution du projet de budget total pour 2019 à la stratégie Europe 2020 est estimée à 66,2 % (106 958,30 millions d’EUR) ce qui le maintient au même niveau que les années précédentes; demande instamment, compte tenu des contraintes budgétaires, que la Commission mette tout en œuvre pour mieux cibler les ressources disponibles et utiliser plus efficacement les fonds engagés afin d’améliorer sensiblement la réalisation des principaux objectifs de la stratégie Europe 2020 pour lesquels le manque de progrès est particulièrement préoccupant, à savoir la réduction des niveaux de pauvreté et la progression de l'inclusion sociale;

Politique agricole commune (PAC)

14.  souligne la répartition actuelle des dépenses de la PAC: 44,7 % de l’ensemble des exploitations de l’Union avaient un revenu de moins de 4 000 euros par an, et en 2016, en moyenne, les 10 % supérieurs des bénéficiaires d’aides directes au titre de la PAC recevaient quelque 60 % des paiements; constate que la répartition des paiements directs reflète globalement la concentration des terres, 20 % des agriculteurs détenant 80 % des terres, compte tenu des différences entre les États membres;

15.  invite la Commission à analyser avec soin les causes de la baisse globale des revenus des agriculteurs depuis 2013, notamment les coûts et les bénéfices des différents maillons de la chaîne d’approvisionnement alimentaire (producteurs, transformateurs, transporteurs, détaillants, etc.), à procéder à une évaluation des besoins et à définir un nouvel objectif clé de performance, accompagné d’indicateurs d’impact et de résultats, qui vise à réduire les inégalités de revenu entre agriculteurs;

Accélérer la politique de cohésion

16.  s’inquiète de ce que, plus de trois ans après le début de la période 2014-2020, les États membres n’aient désigné que 77 % des autorités responsables des programmes chargées des fonds de la politique de cohésion; que les dépenses présentées dans les comptes définitifs reçus par la Commission au 1er mars 2017 couvraient seulement 0,7 % du budget alloué pour l’ensemble de la période de programmation; qu’à la mi-2017, les retards dans l’exécution du budget étaient plus importants qu’ils ne l’étaient au même stade de la période 2007-2013; souligne que, par conséquent, les engagements restant à liquider à la fin de la période de financement actuelle auraient même pu être plus élevés que lors de la précédente période de financement;

17.  demande à la Commission d’accélérer l’exécution des programmes de la politique de cohésion et des paiements correspondants et d'utiliser les moyens dont elle dispose pour aider les États membres à renforcer leur capacité administrative, en vue de réduire la durée du délai de mise en œuvre, dans les prochains cadres financiers pluriannuels, à l’année n + 2;

Semestre européen

18.  invite la Commission et les États membres à renforcer la coordination entre la politique de cohésion, la gouvernance économique et le Semestre européen en vue de rééquilibrer le Semestre européen, en donnant la priorité aux politiques qui favorisent le renforcement de la justice sociale et de la cohésion sociale;

Migration

19.  prend acte des estimations de la Commission, selon lesquelles un montant total de 2,3 milliards d’euros sera nécessaire en 2019 au titre de la rubrique 3 (Sécurité et citoyenneté) pour relever les défis liés à la migration et à la sécurité, mais déplore que la Cour ait constaté dans son dernier rapport annuel que «la Commission n’a pas communiqué le montant total des fonds mobilisés pour couvrir la crise des réfugiés et des migrants [...], et il est difficile d’en faire une estimation» (rapport annuel 2016 de la Cour, point 2.28); craint que cela ne soit encore le cas dans le projet de budget 2019, ce qui risque de compliquer l’identification des besoins qui pourraient survenir; se félicite que la Commission finalise actuellement une analyse complète des données sur l'immigration;

20.  rappelle que la Commission a expliqué qu’il était «difficile sinon impossible de fournir une estimation des coûts pris en charge pour les migrants/demandeurs pays par pays étant donné que la gestion des flux migratoires comprend un large éventail d’activités»[1];

Instruments financiers et fonds fiduciaires

21.  déplore que 6,7 % du total des paiements en faveur des instruments d’ingénierie financière concernés (900 millions d’euros) ait été affecté en 2016 aux coûts et aux frais de gestion; estime que ce montant est exagérément élevé; prie à nouveau instamment la Commission de faire preuve de plus de transparence dans l’utilisation des instruments d’ingénierie financière (IIF), de rendre compte régulièrement du ratio d’endettement, de pertes et de risques et de présenter une analyse des coûts-avantages des IIF par rapport à des formes plus directes de financement des projets;

22.  souligne que les fonds fiduciaires devraient uniquement être créés lorsque leur utilisation est justifiée et lorsque l’action à mener ne peut pas l’être par d’autres canaux de financement existants; invite en outre la Commission à envisager de mettre fin aux fonds fiduciaires qui ne réussissent pas à attirer des contributions significatives d’autres bailleurs de fonds ou qui ne présentent pas une valeur ajoutée par rapport aux instruments externes «traditionnels» de l’Union; estime inacceptable que l’engagement du FED dans les fonds fiduciaires limite davantage la possibilité pour le Parlement de contrôler les dépenses de l’Union;

Parquet européen

23.  insiste sur la nécessité de doter le Parquet européen de ressources financières et de ressources humaines suffisantes; relève que dans le projet de budget 2019, la contribution de l’Union s’élève au total à 4 911 000 euros; souligne que ce crédit est destiné à couvrir les dépenses liées au personnel du Parquet européen, les dépenses d’infrastructure et de fonctionnement ainsi que les dépenses opérationnelles pour entamer la phase de développement du système de gestion des dossiers du Parquet européen;

24.  déplore que seuls 35 postes sont prévus, ce qui signifie qu’après déduction des postes des 23 procureurs adjoints, il n’en reste que 12 pour les tâches administratives; estime que cela n’est pas réaliste.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

27.9.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

19

1

0

Membres présents au moment du vote final

Inés Ayala Sender, Jonathan Bullock, Tamás Deutsch, Luke Ming Flanagan, Ingeborg Gräßle, Cătălin Sorin Ivan, Wolf Klinz, Arndt Kohn, Bogusław Liberadzki, Monica Macovei, Gilles Pargneaux, Georgi Pirinski, José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, Claudia Schmidt, Bart Staes, Indrek Tarand, Joachim Zeller, Dennis de Jong

Suppléants présents au moment du vote final

Richard Ashworth, Karin Kadenbach

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

19

+

ALDE

Wolf Klinz

ECR

Monica Macovei

GUE/NGL

Luke Ming Flanagan, Dennis de Jong

NI

Cătălin Sorin Ivan

PPE

Richard Ashworth, Tamás Deutsch, Ingeborg Gräßle, José Ignacio Salafranca Sánchez-Neyra, Claudia Schmidt, Joachim Zeller

S&D

Inés Ayala Sender, Karin Kadenbach, Arndt Kohn, Bogusław Liberadzki, Gilles Pargneaux, Georgi Pirinski

VERTS/ALE

Bart Staes, Indrek Tarand

1

-

EFDD

Jonathan Bullock

0

0

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]  Réponse à la question écrite 23 – audition du commissaire Avramopoulos en commission CONT du 29 novembre 2016.

AVIS de la commission des affaires économiques et monétaires (31.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Luděk Niedermayer

SUGGESTIONS

La commission des affaires économiques et monétaires invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  demande que le budget 2019 porte avant tout sur les priorités définies dans le cadre du Semestre européen et dans les résolutions du Parlement européen, et réponde aux principales préoccupations des citoyens de l’Union, préoccupations qui relèvent totalement ou partiellement de la compétence de l’Union et sont définies par exemple dans l’Eurobaromètre 2018, selon lequel les questions les plus pressantes ont notamment trait à la sécurité et à la défense;

2.  souligne que promouvoir une croissance et un développement économiques durables et socialement équilibrés et, parallèlement, mener des réformes structurelles visant à moderniser les économies européennes, favoriser la convergence entre les régions de l’Union et lutter contre le chômage des jeunes font partie des actions urgentes à entreprendre, de même que le ralentissement du changement climatique, le respect de l’environnement et la protection de la biodiversité, la réduction des inégalités et le financement des politiques en matière de migration, d’asile et de réfugiés; insiste sur l’importance que revêtent les objectifs de développement durable pour surmonter ces problèmes;

3.  rappelle que le budget de l’Union est fondamentalement un budget d’investissement;

4.  insiste sur l’importance d’affecter des ressources suffisantes à la coordination et à la surveillance des politiques macroéconomiques; souligne qu’il convient de continuer à communiquer de manière transparente et à sensibiliser les citoyens et les parties prenantes en ce qui concerne l’avenir de l’Union économique et monétaire, y compris de l’euro;

5.  souligne l’importance du rôle joué par les autorités européennes de surveillance (AES) pour développer une véritable stratégie européenne en matière de surveillance financière, encourager la convergence en matière de surveillance et favoriser l’application cohérente du droit de l’Union et une meilleure coordination des autorités nationales, ainsi que pour assurer la stabilité financière, un meilleur fonctionnement des marchés financiers et la protection des investisseurs de détail et des consommateurs; invite la commission des budgets à veiller à l’allocation de ressources suffisantes, ce qui permettra aux AES, lorsque l’utilisation des ressources sera pleinement rationalisée, de disposer du personnel adéquat et de systèmes informatiques sûrs et efficaces, en tenant dûment compte du nombre toujours croissant de tâches confiées aux AES;

6.  souligne que le Brexit et la relocalisation de l’Autorité bancaire européenne (ABE) ne doivent pas perturber le travail de celle-ci; souligne l’importance de finaliser de toute urgence la législation correspondante afin de permettre, grâce à un délai suffisamment long, une relocalisation peu coûteuse; insiste pour que les prochaines législations en la matière respectent pleinement le rôle du Parlement européen dans les procédures qui aboutiront à d’éventuelles installations et relocalisations d’agences européennes;

7.  constate que l’augmentation potentiellement importante de l’état prévisionnel des AES pour 2019 est due principalement aux nouvelles missions proposées dans le réexamen des AES ainsi que dans d’autres dossiers législatifs faisant actuellement l’objet de négociations; insiste toutefois sur la transparence totale au sujet de la répartition de ces ressources financières supplémentaires; est d’avis que des lignes budgétaires conditionnelles devraient être ajoutées afin de couvrir les coûts engendrés, dont les fonds ne seraient débloqués qu’une fois la législation adoptée; signale que ce mode de financement s’appliquera jusqu’à l’adoption et la mise en place d’un nouveau mécanisme de financement;

8.  insiste sur l’importance de terminer la révision du règlement instituant les AES avant la fin de la huitième législature du Parlement européen, de manière à introduire, en fonction de l’évolution du champ d’application de la surveillance institutionnelle, la possibilité de fixer des redevances calibrées, appropriées et proportionnées pour les acteurs du marché, qui remplacent partiellement les contributions des autorités nationales compétentes sans compromettre parallèlement l’indépendance des AES;

9.  souligne que les AES devraient sans cesse chercher à accroître leur efficacité, sans néanmoins compromettre la qualité de leur travail, en mettant l’accent sur la réévaluation permanente des méthodes de travail, sur le transfert de savoir-faire, sur l’apport d’autres formes d’assistance mutuelle entre les AES et sur l’utilisation efficace des ressources humaines et financières; rappelle que les AES doivent s’en tenir strictement au mandat que le législateur européen leur a confié et ne doivent pas chercher à l’élargir de facto;

10.  estime que le budget 2019 doit consacrer davantage de ressources à l’accueil et à l’assistance des réfugiés et des migrants, notamment en faveur des États membres qui se situent au sud et à l’est de l’Union ou qui s’acquittent actuellement de leurs engagements en la matière;

11.  insiste sur la nécessité de garantir que des ressources suffisantes sont allouées aux fins du soutien de l’action de l’Union dans la lutte contre la planification fiscale agressive, la fraude fiscale et l’évasion fiscale.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

42

6

2

Membres présents au moment du vote final

Hugues Bayet, Pervenche Berès, David Coburn, Thierry Cornillet, Markus Ferber, Jonás Fernández, Neena Gill, Roberto Gualtieri, Brian Hayes, Danuta Maria Hübner, Petr Ježek, Barbara Kappel, Wolf Klinz, Georgios Kyrtsos, Philippe Lamberts, Sander Loones, Bernd Lucke, Olle Ludvigsson, Ivana Maletić, Gabriel Mato, Costas Mavrides, Alex Mayer, Caroline Nagtegaal, Luděk Niedermayer, Stanisław Ożóg, Dimitrios Papadimoulis, Dariusz Rosati, Pirkko Ruohonen-Lerner, Anne Sander, Alfred Sant, Martin Schirdewan, Peter Simon, Paul Tang, Ramon Tremosa i Balcells, Ernest Urtasun, Marco Valli, Tom Vandenkendelaere, Miguel Viegas, Jakob von Weizsäcker, Marco Zanni

Suppléants présents au moment du vote final

Simona Bonafè, Andrea Cozzolino, Ashley Fox, Ramón Jáuregui Atondo, Danuta Jazłowiecka, Rina Ronja Kari, Thomas Mann, Siegfried Mureşan, Andreas Schwab, Tibor Szanyi

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

42

+

ALDE

Thierry Cornillet, Petr Ježek, Wolf Klinz, Caroline Nagtegaal, Ramon Tremosa i Balcells

ECR

Ashley Fox, Sander Loones, Bernd Lucke, Stanisław Ożóg, Pirkko Ruohonen-Lerner

PPE

Markus Ferber, Brian Hayes, Danuta Maria Hübner, Danuta Jazłowiecka, Georgios Kyrtsos, Ivana Maletić, Thomas Mann, Gabriel Mato, Siegfried Mureşan, Luděk Niedermayer, Dariusz Rosati, Anne Sander, Andreas Schwab, Tom Vandenkendelaere

S&D

Hugues Bayet, Pervenche Berès, Simona Bonafè, Andrea Cozzolino, Jonás Fernández, Neena Gill, Roberto Gualtieri, Ramón Jáuregui Atondo, Olle Ludvigsson, Costas Mavrides, Alex Mayer, Alfred Sant, Peter Simon, Tibor Szanyi, Paul Tang, Jakob von Weizsäcker

VERTS/ALE

Philippe Lamberts, Ernest Urtasun

6

-

EFDD

David Coburn

ENF

Marco Zanni

GUE/NGL

Rina Ronja Kari, Dimitrios Papadimoulis, Martin Schirdewan, Miguel Viegas

2

0

EFDD

Marco Valli

ENF

Barbara Kappel

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission de l’emploi et des affaires sociales (30.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteure pour avis: Marita Ulvskog

SUGGESTIONS

La commission de l’emploi et des affaires sociales invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  rappelle que la croissance durable et les investissements sont indispensables pour créer des postes décents débouchant sur un emploi de qualité et pour accroître la prospérité et la répartir entre tous; estime qu’il est nécessaire que les fonds structurels et les investissements soient utilisés à meilleur escient en vue de promouvoir la croissance inclusive, de réduire les inégalités et d’accélérer la convergence ascendante sur le plan social;

2.  souligne que le budget 2019 devrait contribuer à la réalisation des objectifs en matière sociale et d’emploi fixés dans la stratégie Europe 2020, ainsi qu’à la mise en œuvre de la proclamation du socle européen des droits sociaux tant au niveau national qu’à l’échelle de l’Union dans leurs domaines de compétence respectifs, notamment lorsqu’il s’agit de lutter contre le chômage des jeunes et le chômage de longue durée, l’accroissement des inégalités, l’exclusion sociale et la pauvreté, des enfants en particulier; insiste sur la nécessité de continuer à soutenir l’intégration des migrants;

3.  souligne que le budget 2019 ne saurait être considéré indépendamment du cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020; souligne que la programmation de financements dans le domaine social et de l’emploi créent des synergies qui contribuent à réduire les inégalités et les divergences sociales exacerbées par la crise; met en garde contre le fait que toute réduction opérée dans le budget pour ces domaines aura pour seul effet de faire obstacle à l’efficacité de ces politiques et à la réalisation de leurs objectifs; rappelle toutefois que, dans le contexte actuel de restrictions budgétaires, le principe de la valeur ajoutée européenne devrait présider à toutes les dépenses futures et que l’efficacité et l’efficience des dépenses sont tout aussi importantes que le niveau global des plafonds budgétaires;

4.  s’oppose à toute réduction des budgets consacrés à l’emploi, aux affaires sociales et à l’intégration; rappelle qu'il est indispensable de trouver un juste équilibre entre crédits d'engagement et crédits de paiement pour que ces politiques puissent jouer à plein; est particulièrement préoccupé par les réductions effectuées par le Conseil dans ces domaines étant donné qu’elles pourraient empêcher l’Union d’atteindre les résultats escomptés et de répondre aux attentes des citoyens;

5.  prend acte de l’augmentation totale d'une année sur l’autre proposée par la Commission concernant les crédits de la rubrique 1 – Croissance intelligente et inclusive (+ 3,1 % pour les crédits d’engagement et + 1,3 % pour les crédits de paiement);

6.  prend acte de l’augmentation modeste proposée par la Commission concernant les crédits de la rubrique 1b – Cohésion économique, sociale et territoriale (+ 2,8 % pour les crédits d’engagement et + 1,1 % pour les crédits de paiement);

7.  réitère son appel en faveur de la mise à disposition de crédits suffisants, et notamment de crédits de paiement, dans le budget 2019 pour le FSE, étant donné que ce fonds entre dans une période de mise en œuvre intense au cours de laquelle les États membres présenteront plus de demandes de paiement, et déplore par conséquent la diminution proposée des crédits de paiement (- 2,6 %);

8.  se félicite de la proposition d’augmenter les crédits d’engagement pour le FEAD et le FEM (+ 2 % respectivement); relève avec inquiétude la baisse (- 60 %) des crédits de paiement pour le FEM ainsi que des crédits d’engagement et de paiement (1,5 % et 0,4 % respectivement) pour l’EaSI; souligne que les crédits d’engagement pour le volet «Microfinance et entrepreneuriat social» devront être maintenus à un niveau ambitieux;

9.  rappelle que l’Union est confrontée à une quasi-stagnation et à une croissance insuffisante des salaires dans certains États membres[1] et que la Commission et la BCE préconisent une augmentation générale des salaires et une amélioration de la qualité de l’emploi; souligne en outre que les lignes budgétaires à l’appui du dialogue social européen et les mesures en faveur des partenaires sociaux sont primordiales pour renforcer la participation des partenaires sociaux, par exemple au Semestre européen et à la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux; prend acte de la légère augmentation des crédits d’engagement (+ 6,4 %), mais déplore la baisse des crédits de paiement (- 21,8 %) proposée par la Commission concernant les relations du travail et le dialogue social; souligne que des mécanismes de concertation sociale qui fonctionnent correctement ont une incidence positive sur la productivité, la création d’emplois et la préservation des emplois existants, la qualité de l’emploi et des salaires décents;

10.  souligne que le chômage des jeunes dans certains États membres reste bien trop élevé dans l’Union européenne et que la situation des jeunes sans emploi et ne suivant ni études ni formation (NEET) et celle des chômeurs de longue durée restent particulièrement préoccupantes; met l’accent sur le fait que les jeunes constituent le groupe le plus exposé au risque de pauvreté et d’exclusion sociale et économique; insiste sur le fait que, pour lutter contre ces phénomènes, il est impératif d’assurer un financement rapide, accru et pérenne de la garantie pour la jeunesse par l’intermédiaire de l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ) ainsi qu’un soutien approprié aux mesures destinées à lutter contre les inégalités, y compris au-delà du domaine de l’emploi, par l’intermédiaire du FSE;

11.  prend acte de la proposition de la Commission européenne de porter les fonds alloués à l’IEJ à 233,3 millions d’euros pour 2019; considère cependant que le budget global de l’IEJ n’est pas suffisant pour que la garantie pour la jeunesse atteigne ses objectifs; demande dès lors que les crédits d’engagement pour l’IEJ soient maintenus en 2019 au même niveau qu’en 2018, soit 350 millions d’euros;

12.  insiste sur l'importante contribution des agences au traitement d’un large éventail de questions touchant à l’emploi et aux affaires sociales; souligne, à cet égard, que leurs missions ne cessent de s’élargir et que ces agences doivent donc être dotées des ressources nécessaires pour les mener à bien et livrer les meilleurs résultats possibles à l’appui des objectifs législatifs et stratégiques de l’Union; déplore par conséquent la diminution proposée du financement du Cedefop (- 5,8% pour les crédits d’engagement comme pour les crédits de paiement); fait une nouvelle fois part de son inquiétude concernant l’incidence budgétaire néfaste de la hausse du coefficient national irlandais, qui risque toujours plus de compromettre la capacité financière d’Eurofound à accomplir sa mission; attend des institutions de l’Union qu’elles prennent des mesures pour en compenser les effets, ainsi que l’indique le rapport de décharge 2016 d’Eurofound; souligne que des moyens supplémentaires sont nécessaires pour préserver le niveau des recherches effectuées par l’agence, notamment pour assurer la continuité des enquêtes paneuropéennes.

13.  salue la création de l’Autorité européenne du travail, qui devrait commencer à fonctionner en 2019; souligne qu’il faut prévoir des financements suffisants reflétant les tâches énoncées dans le règlement à venir du Parlement européen et du Conseil établissant une Autorité européenne du travail, de façon à ce que des ressources financières suffisantes soient affectées à sa mise en place; constate que la proposition de financement de la Commission (11 millions d’euros, avec inscription des crédits en réserve jusqu’à l’adoption de l’acte de base par le législateur) n’est pas d’une envergure analogue à celle d’autres agences de l’Union actives dans le domaine de l’emploi et des affaires sociales; précise que ce financement ne saurait résulter d’un redéploiement des dotations desdites agences;

14  relève que le portail EURES sera progressivement transféré à l’Autorité européenne du travail en 2019 et 2020 et demande de veiller à ce que ce transfert d’activités ne donne lieu à aucune réduction dans le budget d’EURES ni à aucune perturbation dans le fonctionnement du portail;

15.  rappelle que les projets pilotes (PP) et les actions préparatoires (AP) sont des outils très utiles pour lancer de nouvelles activités et politiques dans les domaines de l’emploi et de l’intégration sociale et que plusieurs idées de la commission EMPL ont été mises en œuvre avec succès par le passé en tant que PP/AP; préconise d’utiliser pleinement les marges disponibles au titre de chaque rubrique.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

32

10

1

Membres présents au moment du vote final

Guillaume Balas, Vilija Blinkevičiūtė, Ole Christensen, Michael Detjen, Geoffroy Didier, Lampros Fountoulis, Elena Gentile, Arne Gericke, Marian Harkin, Danuta Jazłowiecka, Rina Ronja Kari, Jan Keller, Ádám Kósa, Jean Lambert, Patrick Le Hyaric, Jeroen Lenaers, Verónica Lope Fontagné, Dominique Martin, Anthea McIntyre, Miroslavs Mitrofanovs, João Pimenta Lopes, Georgi Pirinski, Dennis Radtke, Terry Reintke, Sofia Ribeiro, Claude Rolin, Siôn Simon, Romana Tomc, Ulrike Trebesius, Marita Ulvskog, Renate Weber

Suppléants présents au moment du vote final

Georges Bach, Heinz K. Becker, Paloma López Bermejo, António Marinho e Pinto, Edouard Martin, Rory Palmer, Evelyn Regner, Jasenko Selimovic, Birgit Sippel, Michaela Šojdrová, Helga Stevens, Neoklis Sylikiotis

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

32

+

ALDE

Marian Harkin, António Marinho e Pinto, Jasenko Selimovic, Renate Weber

PPE

Georges Bach, Heinz K. Becker, Geoffroy Didier, Danuta Jazłowiecka, Ádám Kósa, Jeroen Lenaers, Verónica Lope Fontagné, Dennis Radtke, Sofia Ribeiro, Claude Rolin, Michaela Šojdrová, Romana Tomc

S&D

Guillaume Balas, Vilija Blinkevičiūtė, Ole Christensen, Michael Detjen, Elena Gentile, Jan Keller, Edouard Martin, Rory Palmer, Georgi Pirinski, Evelyn Regner, Siôn Simon, Birgit Sippel, Marita Ulvskog

VERTS/ALE

Jean Lambert, Miroslavs Mitrofanovs, Terry Reintke

10

-

ECR

Arne Gericke, Anthea McIntyre, Helga Stevens, Ulrike Trebesius

ENF

Dominique Martin

GUE/NGL

Rina Ronja Kari, Patrick Le Hyaric, João Pimenta Lopes, Neoklis Sylikiotis

NI

Lampros Fountoulis

1

0

GUE/NGL

Paloma López Bermejo

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (30.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteure pour avis: Adina-Ioana Vălean

SUGGESTIONS

La commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  fait remarquer que 20,1 % du total des engagements du projet de budget 2019 sont liés au climat; regrette que, malgré la volonté d'affecter 20 % des dépenses du budget de l'Union à la lutte contre le changement climatique, ce taux n'atteindrait que 19,3 % du budget de l'Union pour la période couverte par le cadre financier pluriannuel (CFP) actuel; insiste pour que tous les efforts soient consentis pour atteindre l’objectif des 20 %; souligne qu'il est essentiel d'affecter des moyens financiers suffisants pour atténuer le changement climatique et s'y adapter;

2.  relève que 8,2 % du total des engagements sont destinés à inverser le processus d’appauvrissement de la biodiversité; demande que des moyens suffisants soient affectés à la protection de la biodiversité; rappelle que, selon la communication de la Commission intitulée «Un budget pour la stratégie Europe 2020», le financement de la stratégie de l'Union en faveur de la biodiversité à l'horizon 2020 et de son objectif visant à enrayer et à inverser le déclin de la biodiversité dans l'Union nécessite que la biodiversité soit systématiquement prise en compte dans le budget de l'Union;

3.  prend acte de l’augmentation de 31,3 millions d’EUR en crédits d’engagement pour le programme LIFE (+6 %); regrette que ce programme ne représente que 0,3 % du projet de budget 2019;

4.  prend acte de la proposition d’affecter 68,3 millions d’EUR en crédits d’engagement (+2,9 %) et 61,3 millions d’EUR en crédits de paiement (+9,6 %) à la santé; regrette que cela ne représente que 0,04 % du projet de budget 2019 et 1,8 % de la rubrique 3 (en engagements);

5.  estime qu'il conviendrait d'augmenter les moyens destinés à la santé, et notamment ceux qui sont affectés à la recherche sur les maladies mentales; invite la Commission à examiner les programmes qu'elle pourrait mettre en œuvre pour augmenter les moyens destinés à la recherche-développement dans ce domaine en vue du futur cadre financier pluriannuel et à en informer le Parlement;

6.  prend acte de la proposition d’affecter 297,7 millions d’EUR en crédits d’engagement (+6,3 %) et 245,8 millions d’EUR en crédits de paiement (-1 %) aux denrées alimentaires et aliments pour animaux; regrette que cela ne représente que 0,18 % du projet de budget 2019 et 8 % de la rubrique 3 (en engagements);

7.  remarque la forte augmentation des engagements pour le mécanisme de protection civile de l'Union (MPCU) (149,6 millions d’EUR, +350 %), pierre angulaire de la solidarité de l’Union; souligne que cette augmentation est nécessaire étant donné que le projet de budget 2019 prend en compte les conséquences de la proposition de la Commission de réviser le MPCU;

8.  remarque que les postes permanents et temporaires autorisés au titre du projet de budget 2019 restent inchangés par rapport au budget 2018 en ce qui concerne le Centre européen de contrôle des maladies (ECDC), l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) et l’Agence européenne des médicaments (EMA), alors que leur nombre augmente pour l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) (+1)[1] et pour l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) (+3); souligne que, le cas échéant, des moyens humains et financiers supplémentaires doivent être alloués à ces agences afin qu’elles puissent accomplir leur mandat et exécuter leurs missions et de façon à favoriser une démarche scientifique dans l’Union;

9.  accepte que trois postes temporaires supplémentaires soient autorisés à l'ECHA dans le cadre du projet de budget pour 2019; souligne que cette augmentation est destinée à permettre à l'ECHA de disposer, dans le domaine des produits biocides, de ressources plus proches du niveau prévu au départ et de compenser le manque de ressources en 2018; relève toutefois que l'ECHA s'est vu confier de nouvelles missions au titre de la directive 2008/98/CE révisée du Parlement européen et du Conseil[2] (directive-cadre sur les déchets), pour lesquelles aucun poste ni moyen financier n'est actuellement prévu dans le projet de budget 2019; relève en outre que de nouvelles missions sont également prévues pour l'ECHA dans la refonte actuelle du règlement (CE) nº 850/2004 du Parlement européen et du Conseil concernant les polluants organiques persistants[3] ainsi que dans le régime des centres antipoison de l'Union et demande que des moyens suffisants soient accordés à l'ECHA pour s'acquitter de ces nouvelles activités;

10.  souligne qu'en plus d'une hausse importante de ses missions actuelles, l'AEE s'est vu confier de nouvelles responsabilités, qui se traduisent par une hausse des besoins de l'AEE en crédits et en personnel, tout en respectant les objectifs de réduction du personnel et de stabilisation du budget; souligne que sans une hausse du personnel inscrit au tableau des effectifs, l'AEE risque de ne plus être en mesure de soutenir le développement et la mise en œuvre de la politique environnementale à l'échelon national et à l'échelon de l'Union;

11.  relève que l’EMA est confrontée à une augmentation de sa charge de travail et à des besoins budgétaires supplémentaires en 2019 en raison de la décision du Royaume-Uni de quitter l’Union; estime que du personnel et des moyens financiers supplémentaires devaient être autorisés pour une période limitée afin que l'EMA puisse transférer et conserver les connaissances et les compétences critiques nécessaires pour continuer à s'acquitter efficacement de ses missions et reprendre les activités actuellement reportées;

12.  invite la Commission à mettre en œuvre rapidement les projets pilotes et les actions préparatoires dans le domaine de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire;

13.  rappelle qu’il convient de financer comme il se doit les projets pilotes et les actions préparatoires du domaine de l'environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire tout au long de leur cycle de vie afin qu’ils libèrent leur plein potentiel;

14.  rappelle le principe d’obligation de rendre des comptes aux contribuables et aux consommateurs et réclame donc avec insistance une discipline budgétaire annuelle rigoureuse afin de tenir compte de la charge financière pour les citoyens; souligne qu’il convient de réexaminer chaque année le rapport coût-efficacité des politiques, programmes et mesures actuels et, si nécessaire, de prendre les mesures qui s’imposent.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

30.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

40

6

1

Membres présents au moment du vote final

Margrete Auken, Pilar Ayuso, Ivo Belet, Paul Brannen, Soledad Cabezón Ruiz, Nessa Childers, Birgit Collin-Langen, Miriam Dalli, Angélique Delahaye, Mark Demesmaeker, Stefan Eck, José Inácio Faria, Karl-Heinz Florenz, Francesc Gambús, Arne Gericke, Jens Gieseke, Françoise Grossetête, Benedek Jávor, Karin Kadenbach, Urszula Krupa, Giovanni La Via, Susanne Melior, Miroslav Mikolášik, Rory Palmer, Massimo Paolucci, Piernicola Pedicini, Bolesław G. Piecha, Pavel Poc, John Procter, Michèle Rivasi, Annie Schreijer-Pierik, Renate Sommer, Claudiu Ciprian Tănăsescu, Adina-Ioana Vălean, Jadwiga Wiśniewska, Damiano Zoffoli

Suppléants présents au moment du vote final

Guillaume Balas, Cristian-Silviu Buşoi, Elena Gentile, Anja Hazekamp, Norbert Lins, Younous Omarjee, Christel Schaldemose, Bart Staes, Keith Taylor, Carlos Zorrinho

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Olle Ludvigsson

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

40

+

EFDD

Piernicola Pedicini

GUE/NGL

Stefan Eck, Anja Hazekamp

PPE

Pilar Ayuso, Ivo Belet, Cristian-Silviu Buşoi, Birgit Collin-Langen, Angélique Delahaye, José Inácio Faria, Karl-Heinz Florenz, Francesc Gambús, Jens Gieseke, Françoise Grossetête, Giovanni La Via, Norbert Lins, Miroslav Mikolášik, Annie Schreijer-Pierik, Renate Sommer, Adina-Ioana Vălean

S&D

Guillaume Balas, Paul Brannen, Soledad Cabezón Ruiz, Nessa Childers, Miriam Dalli, Elena Gentile, Karin Kadenbach, Olle Ludvigsson, Susanne Melior, Rory Palmer, Massimo Paolucci, Pavel Poc, Christel Schaldemose, Claudiu Ciprian Tănăsescu, Damiano Zoffoli, Carlos Zorrinho

VERTS/ALE

Margrete Auken, Benedek Jávor, Michèle Rivasi, Bart Staes, Keith Taylor

6

-

ECR

Mark Demesmaeker, Arne Gericke, Urszula Krupa, Bolesław G. Piecha, John Procter, Jadwiga Wiśniewska

1

0

GUE/NGL

Younous Omarjee

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]    L'Autorité européenne de sécurité des aliments a demandé un poste supplémentaire pour la fonction de chef du bureau du service d'appui aux agences de l'Union à Bruxelles. Le financement de ce poste sera réparti entre les agences de l'Union sans nécessiter de budget supplémentaire.
  • [2]    Directive 2008/98/CE du Parlement européen et du Conseil du 19 novembre 2008 relative aux déchets et abrogeant certaines directives (JO L 312 du 22.11.2008, p.3), récemment modifiée par la directive (UE) 2018/851 du Parlement européen et du Conseil du 30 mai 2018 (JO L 150 du 14.6.2018, p. 109).
  • [3]    Règlement (CE) nº 850/2004 du Parlement européen et du Conseil du 29 avril 2004 concernant les polluants organiques persistants et modifiant la directive 79/117/CEE (JO L 158 du 30.4.2004, p. 7).

AVIS de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie (25.9.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Jens Geier

SUGGESTIONS

La commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  rejette la réduction prévue par le Conseil, par rapport à la proposition de la Commission, de 3,61 % des crédits d’engagement et de 0,22 % des crédits de paiement des lignes budgétaires liées aux compétences de la commission ITRE sous la rubrique 1a du budget de l’Union pour 2019; relève, dans la proposition de la Commission, l’augmentation par rapport à 2018 de 3,9 % des crédits d’engagement et de 1,8 % des crédits de paiement des lignes budgétaires liées aux compétences de la commission ITRE sous la rubrique 1a du budget de l’Union; salue l’accent mis par le budget 2019 sur la croissance, l’innovation, la compétitivité, la transition numérique, la durabilité, le changement climatique et la transition vers une économie hautement efficace sur le plan énergétique et fondée sur des sources d'énergie pleinement renouvelables, conformément à l'accord de Paris, ainsi que la réussite des jeunes et des femmes dans la recherche et l’entreprise;

2.  est d’avis que la recherche, les PME et la compétitivité continueront de jouer un rôle décisif dans la création d'emplois et la croissance dans l'Union; estime que le budget alloué en 2019 aux programmes Horizon 2020 et Cosme, qui ont fait leurs preuves, devra être suffisant pour permettre de les reconduire;

3.  insiste sur la nécessité de jouer un rôle prédominant au regard de l’innovation et des technologies de rupture; regrette, par conséquent, les réductions notables opérées par le Conseil, de 0,3 milliard d'euros dans les crédits d'engagement et de 18 millions d'euros dans les crédits de paiement en ce qui concerne le programme-cadre pour la recherche et l'innovation, ce qui aura une incidence extrêmement négative sur Horizon 2020, et regrette tout particulièrement les baisses touchant les lignes budgétaires correspondantes, notamment celles consacrées au renforcement de la recherche dans le domaine des technologies émergentes et futures et au renforcement des infrastructures de recherche européennes dans l’optique d’améliorer les conditions de vie, d'améliorer l'accès aux connaissances et de promouvoir le développement social et économique; prend acte de la proposition de la Commission d’augmenter de 8,5 % les crédits d’engagement destinés à Horizon 2020 dans le budget général 2019; rappelle le sous-financement sensible d’Horizon 2020 dans le CFP 2014-2020, lequel s’est traduit par un taux d’aboutissement des demandes plus faible (11,6 % et jusqu'à 3 % seulement pour certains programmes) que pour la période de programmation précédente, ce qui signifie que moins de projets de qualité dans le domaine de la recherche et de l’innovation bénéficient de financements de l’Union; réaffirme donc sa vive préoccupation devant le manque d’ambition du niveau de financement du programme Horizon Europe, tel qu’il a été proposé par la Commission dans le contexte du prochain CFP, et entend veiller à ce qu’une enveloppe d’au moins 120 milliards d’euros, au prix de 2018, soit allouée à ce programme dans le cadre des négociations à venir sur le CFP 2021-2027, et insiste sur sa position selon laquelle, pour faire suite à l'accord de Paris, les dépenses liées au climat devraient être considérablement augmentées par rapport au CFP actuel;

4.  estime que le budget de l'Union pour 2019 devrait servir à étayer tous les instruments destinés à combattre le chômage des jeunes, en particulier dans les régions de l'Union qui accusent un retard de développement économique, et devrait s’attacher prioritairement à promouvoir les entreprises et les compétences numériques;

5.  reconnaît l’importance et le succès du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI); déplore que pour garantir des fonds supplémentaires à l’EFSI, il ait été nécessaire de réduire les financements d’Horizon 2020; souligne que le budget de l’Union ne devrait pas financer de nouvelles initiatives aux dépens de ses politiques et programmes existants; entend honorer l’engagement pris dans le cadre des négociations de l’EFSI de réduire autant que possible l’incidence sur ce programme et d’augmenter les crédits pour les budgets touchés en 2019;

6.  rappelle qu'il importe de favoriser des synergies d’envergure entre le MIE-Transports et le volet numérique du MIE afin de maximiser l’effet de levier financier des projets visant à accroître la transition numérique des corridors du RTE-T;

7.  insiste sur l’importance de mener à bien l’union de l’énergie et d’atteindre, dans le même temps, les objectifs européens en matière de climat en réalisant les objectifs de l’accord de Paris ainsi que les objectifs de développement durable des Nations unies; attire l’attention sur la teneur de son rapport intitulé «Accélérer l’innovation dans le domaine des énergies propres» (2017/2084 (INI)) concernant la nécessité d'une plus grande cohérence entre l'engagement de l’Union à respecter l'accord de Paris et ses politiques de financement des cinq volets complémentaires de l'union de l'énergie rappelle dans ce contexte le principe de «primauté de l'efficacité énergétique» qui a été adopté ainsi que l'objectif visant à ce que l'Union soit la championne des énergies renouvelables; presse la Commission de débloquer les fonds nécessaires pour investir dans ces domaines ainsi que dans le développement durable, pour lutter contre la pauvreté énergétique et réussir une transition juste, et pour garantir des conditions de concurrence équitables à l’industrie dans le contexte du processus de transition vers des procédés de production plus propres sur la voie d’une économie neutre en carbone d'ici 2050; se félicite à cet égard du fait que la Commission estime que les dépenses en faveur du climat atteindront 20,1 % dans le budget 2019, mais rappelle que cette proposition n’aboutira qu’à 19,3 % du budget 2014-2020 de l’Union pour des mesures liées au climat; estime que pour atteindre ces objectifs, les fonds nécessaires devraient être maintenus pour le MIE; s'inquiète des réductions considérables opérées par le Conseil dans les crédits d'engagement et de paiement du MIE-Énergie;

8.  est conscient de la grande importance des lignes budgétaires visant à répondre aux grands enjeux de société, et notamment de celle consacrée à l’amélioration de la santé et du bien-être tout au long de la vie pour améliorer le niveau de vie dans l’Union; encourage la Commission à préserver des crédits suffisants pour ces objectifs et regrette les réductions proposées par le Conseil;

9.  insiste sur le fait qu'il importe d'atteindre les objectifs du marché unique du numérique si l'on veut renforcer la transition numérique de l'Union et l’insertion numérique de l'économie, du secteur public et des citoyens européens; reconnaît, à cet égard, l'importance d'initiatives comme WIFI4EU; déplore les réductions opérées par le Conseil concernant cette initiative;

10.  souligne que les PME constituent une part essentielle de l'économie européenne, car elles fournissent un grand nombre d'emplois au sein de l'Union, et estime qu'il est nécessaire d'instaurer un climat favorable aux PME ainsi que de soutenir les réseaux et les pôles de PME; relève cependant avec une profonde inquiétude les réductions opérées par le Conseil concernant l'instrument destiné aux PME, lesquelles envoient un signal contradictoire aux entreprises européennes;

11.  prend acte du programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense (EDIDP); souligne que cette activité doit être dotée de nouvelles ressources étant donné son incidence notable sur le budget de l’Union; s'inquiète des réductions opérées par le Conseil en ce qui concerne le MIE et les programmes spatiaux européens, comme Primauté dans l’espace et Copernicus, pour financer l'EDIDP, étant donné qu’il n’est pas opportun de priver des programmes civils de leurs ressources pour financer des programmes en matière de défense;

12.  insiste sur la nécessité de réformer le secteur européen de la mobilité pour parvenir à des transports durables, propres et compétitifs dans l'Union, afin de préparer l'industrie automobile à répondre aux besoins à l'avenir et d'atteindre nos objectifs en matière de climat; insiste, par conséquent, sur la nécessité de disposer de financements suffisants pour les programmes visant à la réalisation de ces objectifs, comme le MIE-Transports et l'entreprise commune «Piles à combustible et Hydrogène 2»; s'inquiète donc des réductions opérées par le Conseil pour ces programmes;

13.  rappelle qu’il importe que toutes les agences relevant de la commission ITRE disposent de ressources suffisantes sur le plan des financements et du personnel pour garantir qu’elles sont en mesure d’exécuter dûment leurs tâches; souligne que la réduction du personnel de 5 % et la réserve de redéploiement prennent fin avec l’actuel budget général et presse la Commission de s’abstenir de telles mesures à l’avenir; insiste sur la nécessité d’augmenter les ressources en accord avec la multiplication des tâches confiées aux agences concernées; salue à cet égard l’augmentation du personnel de l’ENISA et de la GSA; relève avec préoccupation que ces augmentations sont insuffisantes et plaide, par ailleurs, pour un renforcement des effectifs de l’Agence de coopération des régulateurs de l'énergie afin que ces agences puissent s'acquitter de leur mission, en insistant sur la nécessité de recruter et de conserver des experts hautement spécialisés et de planifier les rôles et les responsabilités futurs;

14.  précise que le retrait du Royaume-Uni de l’Union, celui-ci ayant déclaré qu’il contribuerait aux budgets 2019 et 2020, ne devrait pas avoir d’incidence directe sur les programmes relevant de la compétence de la commission ITRE;

15.  souligne que si l’Union n’honore pas ses engagements juridiques et politiques concernant les crédits de paiement, elle risque d’entamer la confiance à l’égard de sa fiabilité ainsi que de la capacité des institutions de l’Union à remplir leur rôle; précise que cet aspect est encore exacerbé par le fait que l’Union approche de la fin du CFP en cours et qu’il y a donc lieu de progresser rapidement dans la mise en œuvre des programmes pluriannuels.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

24.9.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

39

5

4

Membres présents au moment du vote final

Bendt Bendtsen, José Blanco López, Jonathan Bullock, Jerzy Buzek, Cristian-Silviu Buşoi, Angelo Ciocca, Jakop Dalunde, Igor Gräzin, Rebecca Harms, Barbara Kappel, Jeppe Kofod, Peter Kouroumbashev, Zdzisław Krasnodębski, Christelle Lechevalier, Janusz Lewandowski, Paloma López Bermejo, Edouard Martin, Tilly Metz, Nadine Morano, Dan Nica, Morten Helveg Petersen, Carolina Punset, Julia Reda, Paul Rübig, Massimiliano Salini, Sven Schulze, Neoklis Sylikiotis, Dario Tamburrano, Evžen Tošenovský, Vladimir Urutchev, Henna Virkkunen, Martina Werner, Lieve Wierinck, Hermann Winkler, Flavio Zanonato, Carlos Zorrinho, Anna Záborská, Pilar del Castillo Vera

Suppléants présents au moment du vote final

Amjad Bashir, Michał Boni, Françoise Grossetête, Benedek Jávor, Werner Langen, Olle Ludvigsson, Marisa Matias, Gesine Meissner, Pavel Telička

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Bernd Kölmel

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

39

+

ALDE

Igor Gräzin, Gesine Meissner, Morten Helveg Petersen, Carolina Punset, Pavel Telička, Lieve Wierinck

ECR

Bernd Kölmel, Zdzisław Krasnodębski, Evžen Tošenovský

EFDD

Dario Tamburrano

PPE

Bendt Bendtsen, Michał Boni, Cristian-Silviu Buşoi, Jerzy Buzek, Pilar del Castillo Vera, Françoise Grossetête, Werner Langen, Janusz Lewandowski, Nadine Morano, Paul Rübig, Massimiliano Salini, Sven Schulze, Vladimir Urutchev, Henna Virkkunen, Hermann Winkler, Anna Záborská

S&D

Jeppe Kofod, Peter Kouroumbashev, Olle Ludvigsson, Edouard Martin, Dan Nica, Martina Werner, Flavio Zanonato, Carlos Zorrinho

VERTS/ALE

Jakop Dalunde, Rebecca Harms, Benedek Jávor, Tilly Metz, Julia Reda

5

-

ECR

Amjad Bashir

EFDD

Jonathan Bullock

ENF

Angelo Ciocca, Christelle Lechevalier

S&D

José Blanco López

4

0

ENF

Barbara Kappel

GUE/NGL

Paloma López Bermejo, Marisa Matias, Neoklis Sylikiotis

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (12.7.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet commun de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Jasenko Selimovic

SUGGESTIONS

La commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  note, pour ce qui est de la procédure budgétaire, que les attributions de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs (IMCO) couvrent les lignes budgétaires des titres 2 (marché intérieur, industrie, entrepreneuriat et PME), 14 (fiscalité et union douanière) et 33 (justice et consommateurs);

2.  souligne que le marché unique est l’une des plus remarquables réalisations de l’Europe, qui permet aux personnes, aux biens, aux services et aux capitaux de circuler plus librement dans l’Union, et qui a entraîné une augmentation de 1,7 % du produit intérieur brut de l’Union et créé 3,6 millions d’emplois supplémentaires depuis 1990; estime par conséquent que l’achèvement du marché unique doit rester l’une des priorités du budget pour 2019, car il importe de faire de l’Union une économie plus compétitive et dynamique basée sur la connaissance, au bénéfice tant des citoyens que des entreprises; souligne, à cet égard, la nécessité de renforcer la compétitivité de l’Union et demande qu’un budget soit alloué pour soutenir la transformation des activités à l’ère numérique;

3.  rappelle que des conditions de consommation saines et responsables constituent un facteur essentiel pour l’achèvement du marché unique et pour la croissance économique en Europe, et souligne que la législation de l’Union en matière de protection des consommateurs a apporté aux citoyens et aux entreprises la prévisibilité et la sécurité juridique nécessaires dans de nombreux domaines, tels que les droits des passagers, les droits des consommateurs et la lutte contre les pratiques commerciales déloyales et les clauses contractuelles abusives;

4.  constate, parallèlement, que de nombreux scandales récents ont montré que des produits peu sûrs et non conformes sont toujours présents sur le marché de l’Union, ce qui met en exergue la nécessité d’allouer des moyens budgétaires en faveur de la mise en place d’une surveillance plus efficace et mieux coordonnée des marchés, ainsi que de mesures destinées à garantir la sécurité des consommateurs;

5.  se félicite du fait que, dans le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019 (ci-après, le «projet de budget 2019»), les principales priorités de la commission IMCO dans les domaines du fonctionnement de l’union douanière, de la protection des consommateurs, de la compétitivité et du marché intérieur des biens et des services ont été correctement prises en compte et assorties de dotations budgétaires adéquates en termes de crédits d’engagement; invite, par conséquent, le Conseil à confirmer ces crédits;

6.  souligne que la politique du marché unique devrait être une priorité dans le cadre des efforts pour mieux dépenser le budget et que des économies équivalentes devraient être effectuées dans d’autres domaines afin de respecter les engagements en matière de dépenses;

7.  se félicite de l’augmentation du niveau des crédits d’engagement en faveur de la modernisation de l’union douanière pour soutenir l’application du code des douanes de l’Union (ci-après, le «code») et de la mise en place des systèmes douaniers électroniques, étant donné que la mise en œuvre complète et uniforme du code est essentielle pour mieux protéger les citoyens et les intérêts financiers de l’Union, et que la douane électronique constitue l’enjeu majeur des années à venir pour assurer un meilleur fonctionnement du marché intérieur; souligne, en outre, que la simplification des procédures douanières et l’application effective des systèmes douaniers sont essentielles pour combattre la fraude et stimuler la concurrence;

8.  souligne que des difficultés subsistent dans la protection des consommateurs de l’Union, en particulier en ce qui concerne l’économie numérique et le développement du commerce de détail transfrontière dans l’Union, et regrette, de ce fait, que les crédits prévus pour le programme «Consommateurs» dans le projet de budget 2019 ne soient pas suffisants; appelle de ses vœux, par conséquent, un financement approprié de ce programme permettant de finaliser la mise en œuvre d’un véritable marché unique numérique européen, de garantir un niveau élevé de protection des consommateurs, en particulier des consommateurs vulnérables, et de garantir que les nouveaux défis pour la protection des consommateurs soient dûment pris en considération;

9.  insiste sur l’importance des outils de la gouvernance du marché unique pour garantir non seulement la bonne application des règles de l’Union, mais également une meilleure qualité des informations et de l’assistance fournies aux consommateurs et aux entreprises; recommande, en outre, à la Commission de soutenir des programmes d’information sur les droits des consommateurs et les mesures appropriées chaque fois que ces droits sont bafoués; plaide par conséquent en faveur d’une majoration de la ligne budgétaire 02 03 04 afin d’assurer un meilleur fonctionnement du marché unique et, plus particulièrement, des services d’information et d’assistance;

10.  relève que 91,6 % des citoyens et des entreprises ne savent pas qu’il existe des services d’information et d’assistance au niveau européen[1]; estime que la sensibilisation des consommateurs et des entreprises à ces outils, en particulier le portail «Votre Europe» et le réseau des Centres européens des consommateurs, revêt une importance capitale; est donc d’avis que des efforts importants doivent être faits pour améliorer cette sensibilisation et espère que les dotations financières à cette fin seront majorées substantiellement;

11.  constate que les institutions de l’Union sont déjà parvenues à un accord informel sur la proposition de la Commission en vue d’un règlement établissant un portail numérique unique pour donner accès à des informations, des procédures et des services d’assistance et de résolution de problèmes, et espère que des dotations financières suffisantes seront prévues dès 2019 afin de préparer la mise en place de ce portail;

12.  rappelle à la Commission, dans le contexte de l’entrée en vigueur, le 3 décembre 2018, du règlement (UE) 2018/302 du Parlement européen et du Conseil[2], qu’elle s’est engagée à effectuer, d’ici mars 2020, une analyse approfondie de la possibilité d’étendre le champ d’application de ce règlement à une couverture complète des services fournis par la voie électronique et protégés par le droit d'auteur, notamment les services audiovisuels, et demande par conséquent qu’un budget suffisant soit prévu à cet effet en 2019;

13.  rappelle que le programme pour la compétitivité des entreprises et des petites et moyennes entreprises (COSME) est un instrument essentiel pour encourager une culture entrepreneuriale, soutenir les petites et moyennes entreprises (PME), assurer leur compétitivité, leur viabilité et leur croissance, et les aider à négocier le virage numérique, ainsi que pour promouvoir le développement de la société de la connaissance; espère que la réduction des crédits de paiement pour le programme COSME n’est due qu’à un calcul détaillé des encours par la Commission, étant donné qu’il est crucial d’éviter les goulets d’étranglement et les pénuries de moyens en ce qui concerne le paiement des actions au titre de ce programme;

14.  se félicite de l’augmentation des crédits d’engagement dans le projet de budget 2019 sur la ligne budgétaire 02 02 01 «Promouvoir l’esprit d’entreprise et améliorer la compétitivité et l’accès aux marchés des entreprises de l’Union», mais reste préoccupée par le niveau des crédits de paiement programmés, étant donné que l’amélioration de l’accès des PME au financement demeure l’une des principales priorités de la commission IMCO dans le budget 2019;

15.  se félicite de la majoration des crédits prévue dans le projet de budget 2019 pour la ligne 33 04 01, «Préserver l’intérêt des consommateurs et améliorer leur sécurité et leur information»; rappelle que l’amélioration de la formation et de la sensibilisation du grand public revêt une importance capitale sur le marché unique numérique; demande le renforcement des instruments du marché unique qui permettent de mieux faire connaître les règles du marché unique; insiste sur la poursuite des financements pour le réseau SOLVIT, le réseau des Centres européens des consommateurs et le réseau FIN-NET;

16.  souligne l’importance des normes pour la compétitivité du marché de l’Union; rappelle la nécessité de prévoir un financement approprié pour soutenir les activités des organisations européennes de normalisation;

17.  appelle de ses vœux le financement de tous les projets pilotes approuvés par la commission IMCO, notamment le projet sur le suivi des éventuels abus en matière de profilage des consommateurs et d’ajustement des prix par les compagnies aériennes (qui évalue si les compagnies aériennes pratiquent le «profilage des consommateurs» afin d’ajuster les tarifs des vols), le projet pilote intitulé «Application par défaut des exigences d’accessibilité du web aux outils de création de contenu et aux plateformes» (qui encourage et soutient l’adoption des exigences d’accessibilité pertinentes de la norme européenne EN 301 549 v1.1.2), et le projet pilote intitulé «Évaluer les différences alléguées dans la qualité des produits vendus sur le marché unique» (qui approfondit la recherche pertinente liée aux consommateurs et au marché sur le double niveau de qualité des produits sur le marché unique);

18.  invite la Commission, dans le cadre du projet pilote intitulé «Évaluer les différences alléguées dans la qualité des produits vendus sur le marché unique», à garantir que les membres de la commission IMCO sont étroitement associés à la planification et à la supervision de toutes les activités entreprises au titre de ce projet pilote, et rappelle que les députés devraient jouer un rôle de premier plan dans l’information du grand public sur les résultats du rapport final;

19.  souligne la nécessité de relier tous les programmes relatifs au marché unique avec le règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil[3];

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

12.7.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

34

3

0

Membres présents au moment du vote final

John Stuart Agnew, Pascal Arimont, Dita Charanzová, Carlos Coelho, Sergio Gaetano Cofferati, Anna Maria Corazza Bildt, Daniel Dalton, Nicola Danti, Dennis de Jong, Pascal Durand, Maria Grapini, Liisa Jaakonsaari, Eva Maydell, Marlene Mizzi, Jiří Pospíšil, Christel Schaldemose, Andreas Schwab, Olga Sehnalová, Jasenko Selimovic, Ivan Štefanec, Catherine Stihler, Richard Sulík, Róża Gräfin von Thun und Hohenstein, Mylène Troszczynski, Mihai Ţurcanu, Anneleen Van Bossuyt, Marco Zullo

Suppléants présents au moment du vote final

Biljana Borzan, Birgit Collin-Langen, Julia Reda, Marc Tarabella, Matthijs van Miltenburg, Sabine Verheyen

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Asim Ademov, Isabella De Monte, Sylvie Goddyn, Nosheena Mobarik

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

34

+

ALDE

Dita Charanzová, Jasenko Selimovic, Matthijs van Miltenburg

ECR

Daniel Dalton, Nosheena Mobarik, Richard Sulík, Anneleen Van Bossuyt

EFDD

Marco Zullo

GUE/NGL

Dennis de Jong

PPE

Asim Ademov, Pascal Arimont, Carlos Coelho, Birgit Collin-Langen, Anna Maria Corazza-Bildt, Eva Maydell, Jiří Pospíšil, Andreas Schwab, Ivan Stefanec, Róża Gräfin von Thun und Hoheinstein, Mihai Turcanu, Sabine Verheyen

S&D

Biljana Borzan, Sergio Gaetano Cofferati, Nicola Danti, Isabella De Monte, Maria Grapini, Liisa Jaakonsaari, Marlene Mizzi, Christel Schaldemose, Olga Sehnalová, Catherine Stihler, Marc Tarabella

Verts/ALE

Pascal Durand, Julia Reda

3

-

EFDD

John Stuart Agnew

Verts/ALE

Sylvie Goddyn, Mylène Troszczynski

0

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]  Chiffres de 2017 extraits de l’étude intitulée «Study on information and assistance needs of businesses operating cross-border within the EU, including gap and cost analysis», p. 30.
  • [2]  Règlement (UE) 2018/302 du Parlement européen et du Conseil du 28 février 2018 visant à contrer le blocage géographique injustifié et d’autres formes de discrimination fondée sur la nationalité, le lieu de résidence ou le lieu d’établissement des clients dans le marché intérieur, et modifiant les règlements (CE) nº 2006/2004 et (UE) 2017/2394 et la directive 2009/22/CE (JO L 60 I du 2.3.2018, p. 1).
  • [3]  Règlement (UE) nº 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016 relatif à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données, et abrogeant la directive 95/46/CE (règlement général sur la protection des données) (JO L 119 du 4.5.2016, p. 1).

AVIS de la commission des transports et du tourisme (30.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Pavel Telička

SUGGESTIONS

La commission des transports et du tourisme invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  prend acte du projet de budget proposé pour la politique des transports de l’Union à la rubrique 1a, titre 6 «Mobilité et transports»; souligne que la politique des transports de l’Union est essentielle à la libre circulation des personnes et des biens, à l’intégration de l’Europe dans le monde, à la cohésion sociale et territoriale de l’Union ainsi qu'à la compétitivité globale; souligne que cette politique a besoin d’un budget ambitieux pour le secteur des transports afin de préserver la crédibilité des projets en cours, de garantir un réseau d’infrastructures approprié et de veiller à son bon fonctionnement ainsi qu’à sa sécurité, de garantir les investissements à long terme qui favorisent les entreprises européennes et de mobiliser un financement privé complémentaire;

2.  estime que le mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) constitue un instrument essentiel apportant une valeur ajoutée européenne significative en optimisant le réseau de transport dans l’ensemble de l’Union en reliant et/ou modernisant les infrastructures de transport nouvelles et existantes; met en exergue le rôle essentiel du MIE dans le secteur des transports pour parvenir à l'achèvement du réseau central et du réseau global du RTE-T et souligne que, pour la programmation à long terme, le MIE a besoin d’un financement stable et suffisant; déplore que, par le passé, des réductions budgétaires aient été faites au détriment du MIE et souligne que toute nouvelle diminution des crédits de ce programme n’est pas acceptable; observe que la Commission propose une hausse de 39,4 % et de 5,3 % respectivement en crédits d’engagement et en crédits de paiement pour le MIE relatif aux transports et estime que, comme 2019 est la première année du cadre financier pluriannuel actuel où un financement supplémentaire peut être demandé pour des projets ayant débuté entre 2014 et 2016, ces chiffres constituent un minimum;

3.  se félicite du transfert, en 2019, d’un montant de 1,7 milliard d’EUR du Fonds de cohésion au programme MIE relatif aux transports; rappelle que ces fonds sont exclusivement réservés aux projets d’infrastructures RTE-T dans les États membres admissibles au financement par le Fonds de cohésion;

4.  souligne que le projet d'infrastructure d’écartement de voie européen «Rail Baltica» est l'un des plus importants de l'Union européenne, mais que le financement proposé est insuffisant; invite dès lors la Commission à veiller à ce que le niveau de financement de l'Union européenne soit maintenu;

5.  se félicite de la publication d’un nouvel appel à propositions pour le MIE relatif aux transports en mai 2018 afin de soutenir les orientations stratégiques du 3e paquet «Mobilité propre» ainsi que du fait que des appels à propositions supplémentaires auront lieu en 2019; rappelle le succès de l’appel à propositions de 2017 visant le financement mixte et demande instamment à la Commission de renouveler cet appel à propositions pour 2019; souligne que, cette année encore, il faut assurer la complémentarité entre le MIE et d'autres fonds, notamment le FEIS pour des projets générateurs de recettes, afin de tirer le meilleur parti de la valeur ajoutée de l’Union dans le financement de projets et d'attirer des investissements privés supplémentaires dans les initiatives novatrices à grande échelle telles que l'ERTMS et le renforcement des capacités numériques; dans le même temps, rappelle que, dans le cadre du programme MIE relatif aux transports, les aides financières demeureront le principal instrument pour le financement de projets d'infrastructure et transfrontaliers durables le long des corridors du RTE-T;

6.  rappelle les obligations découlant de l’accord de Paris; souligne que, dans un avenir proche, l’Europe devra relever des défis croissants liés aux transports, tels que l’atténuation des changements climatiques et l’accroissement de la demande dans le transport de marchandises, qui devront inclure la transition énergétique et de nouvelles formes de mobilité, et rappelle que ces défis nécessiteront un financement suffisant pour que l’Europe demeure inclusive et compétitive; souligne par conséquent qu’il est essentiel d'apporter un appui et un financement suffisant au transfert modal, à la réalisation de l’espace ferroviaire européen unique à faibles émissions de carbone, notamment par la mise en œuvre de l’ERTMS, du fret ferroviaire, du réseau à grande vitesse, des connexions ferroviaires transfrontalières, à la promotion des autoroutes de la mer et des voies navigables intérieures, y compris les ferries à faibles émissions, afin de parvenir à la durabilité du secteur des transports; estime, par ailleurs, qu'une gestion efficace de la logistique dans l'Union englobant tous les modes de transport peut contribuer dans une large mesure à décongestionner le trafic et à réduire les émissions de dioxyde de carbone et encourage la Commission à promouvoir la numérisation de la logistique;

7.  rappelle l’importance de favoriser des synergies ambitieuses entre le MIE relatif aux transports et le volet numérique du MIE afin de maximiser l’effet de levier financier des projets visant à accroître la numérisation des corridors du RTE-T;

8.  estime que la contribution du budget de l’Union aux agences du secteur des transports doit être adaptée à leurs missions; relève que le budget affecté à l’AESA est stable, que le budget destiné à l’AESM a légèrement augmenté et que le budget affecté à l’AFE a malheureusement baissé par rapport à l’exercice précédent; rappelle que les compétences de l’AFE, de l’AESA et de l’AESM ont récemment été élargies, ce qui suppose un financement et du personnel en suffisance pour qu’elles puissent assumer correctement leurs nouvelles responsabilités; rappelle, à cet égard, l’évolution très importante du mandat de l’AESA résultant de l’adoption récente de son règlement de base révisé doté de nouvelles compétences, comme les drones, les services ATM/ANS, l’environnement, la cybersécurité, la recherche ou la présence internationale; par conséquent, la proposition de budget relative à l’AESA devrait être augmentée en termes de ressources humaines et financières pour qu’elle dispose de ressources suffisantes pour assurer un niveau élevé de sécurité pour les citoyens de l’Union;

9.  rappelle que le spatial est un secteur stratégique pour l'Union et que Galileo et EGNOS sont largement utilisés dans le secteur des transports et qu’EGNOS est pleinement opérationnel depuis 2011, ce dont bénéficient tous les modes de transport; souligne que Galileo est intégralement financé par le budget de l’Union et que son déploiement complet apportera un avantage considérable à l’économie européenne en proposant des services réels à ses entreprises et à ses citoyens; relève que Galileo fonctionne actuellement avec 22 satellites et que son déploiement complet est prévu pour 2020 lorsque ses 30 satellites seront en orbite; estime par conséquent, compte tenu du défi urgent que constitue la cybersécurité, qu’il est de la plus haute importance de prévoir un budget suffisant pour assurer le lancement des prochains satellites; attire l’attention sur les tâches essentielles de l’Agence du GNSS européen (GSA) en ce qui concerne Galileo et le système européen de navigation par recouvrement géostationnaire (EGNOS); estime que la GSA doit être dotée d’un personnel suffisant pour assurer le bon fonctionnement des programmes européens de radionavigation par satellite (GNSS) et qu’elle peut être mise à profit;

10.  estime que l’amélioration de l’efficience du secteur des transports et la diminution du niveau de ses émissions sont des objectifs interdépendants que la recherche et l’innovation peuvent largement contribuer à atteindre en association avec les agences pertinentes de l'Union européenne; prend acte de la proposition de maintien du niveau du budget affecté au titre du programme Horizon 2020 aux entreprises communes SESAR 2 (à la fois pour la R&D et pour la mise en œuvre du système de gestion du trafic aérien (ATM)), Shift2Rail, Clean Sky 2 et Piles à combustible et hydrogène, et souligne qu’il importe d’assurer un financement approprié en vue de la réussite de ces programmes;

11.  estime que le financement des infrastructures de transport par l’Union doit tenir compte des aspects suivants:

- l’interconnectivité entre les corridors et le réseau global et les connexions transfrontalières;

- l’intermodalité comme base des décisions relatives aux projets;

- l’interopérabilité comme condition de cofinancement des projets de transport;

- la qualité des projets cofinancés plutôt que la quantité ou la taille de ces projets;

- la participation des citoyens à une prise de décision transparente et au suivi du développement de grands projets dont le volume d’investissement total dépasse 1 milliard d’EUR;

12.  déplore que l’Union ne soit pas toujours parvenue à communiquer sur les effets directs de ses politiques et de ses programmes financiers, notamment sur l’absence d’évaluation de ces effets; souligne que, pour ce qui est du secteur des transports, la méconnaissance générale des droits des passagers dans l’Union est très préoccupante et déplore que ces règles, notamment dans le secteur aérien et ferroviaire, ne soient pas toujours systématiquement appliquées dans tous les États membres; souligne qu’alors qu’il est très facile désormais de lancer des campagnes de désinformation, cette question mérite davantage de soutien;

13.  souligne que les projets pilotes et les actions préparatoires donnent au Parlement l’occasion d'accorder une aide financière directe aux initiatives qui soutiennent ses travaux législatifs et pour lesquelles la Commission doit rendre directement des comptes; déplore que les résultats de ces projets et de ces actions ne soient pas systématiquement publiés et invite la Commission à présenter, d’ici la fin de son mandat, une analyse précise des projets financés au cours de la présente législature, ainsi que des lignes directrices qui clarifient non seulement les objectifs, mais aussi la méthode utilisée pour leur sélection.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

33

0

3

Membres présents au moment du vote final

Daniela Aiuto, Lucy Anderson, Inés Ayala Sender, Georges Bach, Izaskun Bilbao Barandica, Deirdre Clune, Michael Cramer, Ismail Ertug, Jacqueline Foster, Dieter-Lebrecht Koch, Miltiadis Kyrkos, Bogusław Liberadzki, Peter Lundgren, Marian-Jean Marinescu, Georg Mayer, Markus Pieper, Gabriele Preuß, Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, Dominique Riquet, Massimiliano Salini, Claudia Schmidt, Keith Taylor, Pavel Telička, István Ujhelyi, Wim van de Camp, Elissavet Vozemberg-Vrionidi, Janusz Zemke, Kosma Złotowski, Elżbieta Katarzyna Łukacijewska

Suppléants présents au moment du vote final

Jakop Dalunde, Markus Ferber, Maria Grapini, Karoline Graswander-Hainz, Matthijs van Miltenburg, Henna Virkkunen

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Anna Hedh

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

33

+

ALDE

Izaskun Bilbao Barandica, Matthijs van Miltenburg, Dominique Riquet, Pavel Telička

ECR

Kosma Złotowski

ENF

Georg Mayer

PPE

Georges Bach, Wim van de Camp, Deirdre Clune, Markus Ferber, Dieter-Lebrecht Koch, Elżbieta Katarzyna Łukacijewska, Marian-Jean Marinescu, Markus Pieper, Massimiliano Salini, Claudia Schmidt, Henna Virkkunen, Elissavet Vozemberg-Vrionidi

S&D

Lucy Anderson, Inés Ayala Sender, Ismail Ertug, Maria Grapini, Karoline Graswander-Hainz, Anna Hedh, Miltiadis Kyrkos, Bogusław Liberadzki, Gabriele Preuß, Christine Revault d'Allonnes Bonnefoy, István Ujhelyi, Janusz Zemke

VERTS/ALE

Michael Cramer, Jakop Dalunde, Keith Taylor

0

-

 

 

3

0

ECR

Jacqueline Foster, Peter Lundgren

EFDD

Daniela Aiuto

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission du développement régional (4.9.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Derek Vaughan

SUGGESTIONS

La commission du développement régional invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  souligne l’importance de la politique de cohésion, première politique d’investissement de l’Union destinée à réduire les disparités économiques, sociales et territoriales entre régions et au sein des régions ainsi qu’à empêcher que des territoires ne restent à la traîne, à favoriser la croissance économique intelligente, durable et inclusive, à créer de nouveaux emplois et à lutter contre le chômage, à améliorer la compétitivité des PME et l’accès aux marchés mondiaux, à encourager l’innovation dans les zones urbaines et rurales, et à inciter les autorités locales et régionales à passer à une économie neutre en carbone; relève que chaque euro investi dans la politique de cohésion a un retour sur investissement avéré de 174 %[1] et que toute baisse des investissements aurait pour effet une diminution de la croissance et une baisse du nombre d’emplois pour les citoyens; souligne que la politique de cohésion profite à tous les États membres; demande que les fonds de cohésion continuent à jouer leur rôle, à savoir soutenir la principale politique d’investissement de l’Union européenne, au moyen d’un budget correspondant aux objectifs ambitieux de la politique de cohésion;

2.  rappelle que la politique de cohésion est l’un des principaux instruments permettant de s’attaquer aux grandes priorités définies dans le projet de budget pour 2019 proposé par la Commission: bâtir une économie européenne plus forte et plus résiliente, réduire les écarts au sein de l’Union, créer des emplois, renforcer la solidarité et la sécurité en Europe et hors de ses frontières, et veiller à la bonne exécution du budget de l’Union; souligne, à cet égard, l’importance des engagements de l’accord de Paris et de la réalisation des objectifs de l’Union en matière de climat et d’énergie; souligne qu’il importe d’améliorer la visibilité des fonds de l’Union et de mieux faire connaître les résultats de la politique de cohésion; demande instamment à la Commission, en collaboration avec les États membres, de mieux faire connaître les diverses possibilités d’investissement qu’offre l’Union, de faire la promotion des projets innovants et de partager les bonnes pratiques;

3.  relève avec satisfaction qu’après avoir connu une sous-exécution pendant les premières années de la période 2014-2020, les programmes actuels atteignent enfin leur vitesse de croisière et enregistrent une amélioration de l’exécution des paiements et du taux de sélection des projets; signale que les retards enregistrés au début de la période de programmation peuvent entraîner une accumulation des demandes de paiement en 2019; salue les efforts entrepris par la Commission pour éviter l’apparition de tout arriéré inutile; demande instamment, à cet égard, un niveau suffisant des crédits de paiement pour en garantir la bonne mise en œuvre; invite la Commission à recenser les lacunes et à adopter des mesures pour améliorer l’absorption des crédits des Fonds ESI, étant donné que, selon des rapports récents sur les paiements répartis par État membre, quelques États membres affichent un certain retard en ce qui concerne les crédits versés;

4.  prend acte de l’augmentation de 1,1 % proposée pour les crédits de paiement, avec des baisses de 8,9 % et de 3,6 % respectivement pour le Fonds de cohésion et la coopération territoriale européenne, ainsi que de l'augmentation de 2,8 % des crédits d’engagement de la rubrique 1b dans le projet de budget pour 2019 par rapport au budget de l’exercice antérieur; se dit préoccupé par le fait que ces montants risquent d’être insuffisants pour suivre le rythme de mise en œuvre des programmes relevant de cette rubrique et empêcher la réapparition d’un arriéré de paiement, ce qui nuirait à la crédibilité de la politique de cohésion; souligne par conséquent la nécessité de revoir les crédits de paiement à la hausse pour démontrer que l’Union est capable de tenir ses engagements et, dès lors, de renforcer sa crédibilité;

5.  rappelle à la Commission les retards pris dans la désignation des autorités de gestion nationales; souligne qu’à la date du 31 mai 2018, les autorités nationales doivent encore être déterminées pour 16 programmes; invite la Commission et les États membres à coopérer activement pour conclure au plus vite la procédure de désignation de ces autorités afin de permettre le bon déroulement des programmes actuels; demande aux États membres de déployer des efforts pour augmenter la capacité d'absorption et accélérer l’exécution des projets, afin de réduire, en assurant la cohésion durant l’exercice actuel, les retards dus à une lente mise en route des financements; insiste de nouveau sur l’amélioration de la procédure d’exécution des fonds et sur la réduction de la charge administrative, et invite les États membres à coopérer plus étroitement avec le groupe de travail de la Commission en vue d’une meilleure exécution, afin d’améliorer la capacité de gestion des fonds au moyen d’une cohésion renforcée;

6.  prend acte de la proposition d’augmentation du budget du programme d’appui à la réforme structurelle (PARS) de 80 millions d’EUR pour 2019-2020, dont 40 millions d’EUR inscrits au projet de budget pour 2019, portant l’enveloppe globale du programme à 222,8 millions d’EUR; avertit que toute augmentation devrait être financée par l’instrument spécial et ne devrait avoir aucune incidence financière sur la politique de cohésion; invite la Commission à examiner la possibilité de réaliser de nouvelles synergies ainsi que la complémentarité avec les Fonds ESI et d’autres programmes de l’Union en matière de recherche, d’innovation et de compétitivité, comme Horizon, afin notamment d’encourager l’innovation et la transition numérique dans les zones rurales et les économies rurales;

7.  relève l’impact extrêmement positif des fonds de cohésion dans les zones de conflit, dont le programme PEACE pour l’Irlande du Nord; demande à la Commission et aux États membres de continuer à soutenir le processus de paix en maintenant le financement de certains programmes spécifiques comme le programme PEACE, dans des conditions à définir et sans préjudice des négociations en cours; souligne l’incidence positive des programmes de la coopération territoriale européenne, en ce qui concerne la coopération transfrontalière aux frontières extérieures de l’Union, qui peuvent également servir les intérêts de la politique d’élargissement.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

3.9.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

23

0

0

Membres présents au moment du vote final

Pascal Arimont, Mercedes Bresso, Aleksander Gabelic, Michela Giuffrida, Ivan Jakovčić, Louis-Joseph Manscour, Iskra Mihaylova, Andrey Novakov, Younous Omarjee, Mirosław Piotrowski, Liliana Rodrigues, Ruža Tomašić, Ramón Luis Valcárcel Siso, Monika Vana, Matthijs van Miltenburg, Lambert van Nistelrooij, Derek Vaughan, Kerstin Westphal

Suppléants présents au moment du vote final

Daniel Buda, Raffaele Fitto, Elsi Katainen, Tonino Picula, Maria Gabriela Zoană

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

23

+

ALDE

Ivan Jakovčić, Elsi Katainen, Iskra Mihaylova, Matthijs van Miltenburg

ECR

Raffaele Fitto, Mirosław Piotrowski, Ruža Tomašić

GUE/NGL

Younous Omarjee

PPE

Pascal Arimont, Daniel Buda, Lambert van Nistelrooij, Andrey Novakov, Ramón Luis Valcárcel Siso

S&D

Mercedes Bresso, Aleksander Gabelic, Michela Giuffrida, Louis-Joseph Manscour, Tonino Picula, Liliana Rodrigues, Derek Vaughan, Kerstin Westphal, Maria Gabriela Zoană

VERTS/ALE

Monika Vana

0

-

 

 

0

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]  Document de travail des services de la Commission du 19 septembre 2016, intitulé «Ex post evaluation of the ERDF and Cohesion Fund 2007-13» (SWD(2016)0318).

AVIS de la commission de l’agriculture et du développement rural (30.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Ramón Luis Valcárcel Siso

SUGGESTIONS

La commission de l’agriculture et du développement rural invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  salue la proposition de la Commission d’allouer 60 milliards d’euros de crédits d’engagement et 57,8 milliards d’euros de crédits de paiement pour la rubrique 2 dans le projet de budget 2019, ce qui représente une augmentation de respectivement 1,2 % et 3,0 % par rapport au budget 2018; constate, toutefois, qu’en ce qui concerne le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA), cette augmentation est imputable au fait que le montant des recettes affectées qui sera disponible pour le FEAGA devrait, selon les estimations, être moins élevé dans le projet de budget 2019 que dans le budget 2018; recommande que tout soit fait pour éviter l’accumulation d’arriérés de paiement pour le prochain cadre financier pluriannuel (CFP) (2021-2027);

2.  insiste sur la nécessité de prévoir des fonds pour compenser les pertes économiques subies par les agriculteurs en raison de crises du marché et de crises sanitaires et phytosanitaires, comme celle provoquée par la bactérie Xylella fastidiosa, et réaffirme la nécessité de recourir à cet effet aux marges disponibles au titre de la rubrique 2, en lien avec la rubrique 3; réaffirme que la compensation liée aux mesures d’éradication devrait également couvrir la remise en état des écosystèmes agricoles, notamment du sol, et l’établissement d’une diversité biologique solide, en particulier la diversité génétique des stocks de plantation qui, idéalement, devrait présenter une résistance ou une tolérance à la maladie ou aux organismes nuisibles; considère que l’un des objectifs de toute aide accordée devrait être de garantir l’équilibre et la diversité biologique des écosystèmes et des paysages agricoles afin qu’ils soient moins vulnérables face à de futures attaques;

3.  insiste pour que toute recette versée au budget de l’Union en raison de recettes affectées ou de remboursements dus à des irrégularités dans le domaine de l’agriculture lors des années précédentes soit maintenue dans la rubrique 2;

4.  demande que des fonds supplémentaires soient alloués au secteur olivicole et oléicole pour indemniser les agriculteurs victimes de la bactérie Xylella fastidiosa, renforcer les mesures de prévention en Europe, repenser la structure du secteur et développer la recherche scientifique sur cet agent pathogène et sur son vecteur;

5.  invite la Commission et les États membres à surveiller, en temps opportun, la variation des prix des produits agricoles, qui influe négativement sur les revenus des agriculteurs, et à réagir de manière rapide et efficace en cas de besoin;

6.  souligne qu’il est essentiel que les fonds destinés à la recherche dans le secteur agroalimentaire, notamment ceux provenant du budget Horizon 2020, restent entièrement disponibles en tant que tels afin de stimuler et de renforcer l’innovation et les solutions intelligentes dans les secteurs agricole et du développement rural, comme cela est le cas de ceux provenant du mécanisme pour l’interconnexion en Europe pour permettre l’installation du haut débit dans les zones rurales; souligne l’importance de l’applicabilité pratique des résultats au niveau des exploitations et du rôle des services de vulgarisation agricole; observe que des solutions «intelligentes» intégrées, telles que des villages intelligents, l’agriculture de précision, la numérisation, l’économie partagée et circulaire, ou encore les initiatives sociales, peuvent apporter une contribution à l’agriculture et au bien-être général dans les zones rurales; prie instamment la Commission de prévoir un financement pour les stratégies «intelligentes» à la lumière de la réforme de la PAC et de la déclaration de Cork 2.0; souligne que ces solutions «intelligentes» devraient maintenir la cohérence avec les objectifs politiques en matière d’environnement, de climat et de biodiversité et assurer une coopération étroite avec les parties prenantes concernées de tous les États membres; souligne l’importance d’investir dans l’agriculture de précision en vue d’accroître l’efficacité des méthodes de production et de réduire les pertes, et d’encourager et soutenir les initiatives adaptées aux besoins des petites exploitations ne profitant pas d’économies d’échelle, de sorte qu’elles puissent bénéficier des nouvelles technologies;

7.  souligne que les programmes de stockage se sont avérés utiles en temps de crise et qu’une baisse des moyens financiers prévus au cours de la phase de programmation serait contreproductive;

8.  déplore la réduction du budget de la PAC annoncée dans les propositions de la Commission relatives au CFP; souligne notamment que la politique agricole est une politique commune et que toute réduction du budget de la PAC aurait une incidence disproportionnée car elle ne pourrait pas être compensée par des crédits nationaux en raison des règles relatives aux aides d’État;

9.  se félicite de l’augmentation des crédits proposée par la Commission pour les organisations de producteurs dans le secteur des fruits et légumes, souligne leur contribution croissante au rééquilibrage du pouvoir de négociation dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire, et rappelle instamment qu’il importe de continuer à financer les mesures visant à renforcer la participation des producteurs agricoles;

10.  souligne l’importance de définir des mesures de soutien pour consolider le rôle des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement, et de trouver de nouvelles façons d’encourager les organisations d’agriculteurs;

11.  regrette que les mesures de soutien adoptées à la suite de l’embargo russe n’aient pas été prolongées, étant donné que de nombreux producteurs de l’Union, en particulier dans les secteurs des produits laitiers et des fruits et légumes, en subissent encore le contrecoup, sans qu’il y ait faute de leur part, étant donné que les agriculteurs ne peuvent être tenus pour responsables de la politique diplomatique de l’Union; demande donc le maintien des mesures de soutien aux producteurs agricoles à leurs niveaux actuels, dès lors que des difficultés sur le marché persistent en raison de l’embargo russe; demande, en outre, la création d’une nouvelle réserve de crise qui ne dépende pas d’un mécanisme de discipline financière annuel pour son financement, et ce afin de pouvoir réagir rapidement aux éventuelles situations de crise; constate que certains États membres qui n’avaient pas de relations commerciales avec la Russie ont été indirectement touchés par l’embargo et demande instamment que l’aide couvre également les pertes dues au déferlement sur les marchés de produits destinés au marché russe;

12.  se félicite que la Commission propose d’augmenter les financements mis à disposition pour les mesures de promotion, ce qui confirme l’efficacité des améliorations apportées par la dernière réforme; estime que les mesures de promotion sont essentielles pour l’expansion de la part des exportations européennes sur tous les marchés du monde ainsi que pour faire face aux restrictions imposées par certains pays tiers aux produits de l’Union, comme l’embargo russe ou la récente décision des États-Unis d’appliquer des droits antidumping et compensateurs aux importations d’olives mûres espagnoles;

13.  attire l’attention sur les répercussions de la sécheresse extrême ayant frappé certains États membres ces derniers mois, qui a provoqué d’importantes pertes agricoles et menace la stabilité économique d’un grand nombre d’exploitations, ainsi que sur la nécessité de garantir des mesures spéciales de soutien destinées à aider les agriculteurs les plus touchés;

14.  se félicite de l’engagement pris par la Commission européenne de maintenir l’actuel niveau de financement pour le secteur de l’apiculture, essentiel pour contribuer à la couverture des dépenses des programmes nationaux;

15.  se félicite de l’augmentation des dotations destinées à la recherche et au développement liés à l’agriculture au titre du programme Horizon 2020;

16.  prévient que, si un accord de libre-échange avec le bloc du Mercosur ne prévoit pas une protection suffisante des secteurs sensibles de l’agriculture de l’Union, de nombreux producteurs européens connaîtront de nouvelles difficultés financières;

17.  estime que l’Union peut contribuer de manière déterminante à promouvoir des habitudes alimentaires saines fondées sur des modes de production durables, en particulier auprès des enfants, et considère donc qu’il est essentiel de tirer pleinement parti des plafonds pour les programmes de l’Union dans les écoles prévus au titre de la réglementation actuelle; invite de ce fait les États membres à renforcer leurs programmes nationaux de manière à garantir la pleine utilisation des allocations maximales disponibles (250 millions d’euros pour l’Union);

18.  prend acte des récents transferts du premier pilier au second décidés par la France, la Lituanie et les Pays-Bas, qui ont donné lieu à une réduction des crédits afférents aux paiements directs dans le projet de budget 2019;

19.  réaffirme l’importance fondamentale du programme en faveur de la consommation de fruits et légumes à l’école, et souligne son intérêt étant donné l’ampleur actuelle des mauvaises habitudes alimentaires des enfants dans l’Union; demande par conséquent à la Commission de réduire les procédures administratives associées à ce programme et attire l’attention sur l’importance de promouvoir des habitudes alimentaires saines auprès des enfants ainsi que sur la nécessité d’encourager la consommation de fruits et légumes issus de l’agriculture biologique;

20.  regrette que les paiements versés aux jeunes agriculteurs aient été exécutés de manière insuffisante ces dernières années et encourage les États membres à promouvoir l’utilisation de ces crédits l’année suivante afin d’accélérer le renouvellement générationnel et d’éviter la concentration et l’accaparement des terres; signale que le manque de travailleurs dans l’agriculture représente un facteur qui entrave le développement du secteur agricole et demande instamment l’instauration de mesures d’aide visant à attirer la main-d’œuvre dans le domaine agricole;

21.  souligne l’importance des engagements et des dépenses en matière de développement rural et leur potentiel de création d’activités économiques et d’emplois, notamment dans les régions périphériques qui connaissent des taux de chômage plus élevés, en particulier pour les jeunes générations; demande instamment le maintien des initiatives destinées aux jeunes agriculteurs, y compris les programmes tenant compte des spécificités régionales, lesquelles initiatives favorisent l’innovation et le renouvellement nécessaire des générations; estime que l’aide aux jeunes doit se concentrer sur leurs besoins actuels, tout en évitant de les encourager à s’endetter de façon excessive;

22.  demande que l’accès aux instruments financiers d’aide aux investissements dans les exploitations soit mieux adapté aux besoins d’investissement et aux profils de risque plus élevé des nouveaux exploitants;

23.  demande le maintien des crédits en faveur des programmes du programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI) aux niveaux maximaux prévus par la réglementation de l’Union applicable, étant donné l’importance de ces programmes pour la résilience des agriculteurs, et souligne la situation économique fragile des régions ultrapériphériques, qui sont toujours frappées de plein fouet par la crise et les désavantages structurels visés à l’article 349 du traité FUE (éloignement, insularité, faible superficie, relief et climat difficiles, dépendance économique vis-à-vis d’un petit nombre de produits);

24.  met l’accent sur l’importance que revêtent les projets pilotes et les actions préparatoires pour l’innovation dans les secteurs agricole et du développement rural; demande un soutien continu pour les projets pilotes et les actions préparatoires en cours et nouveaux;

25.  exprime sa vive préoccupation à l’égard des réductions des budgets alloués à la PAC, prévues dans la proposition de la Commission pour la période 2021-2027, en particulier pour les régions ultrapériphériques et le POSEI;

26.  déplore la réduction considérable de la ligne budgétaire concernant le régime de soutien couplé facultatif, étant donné que les aides couplées constituent un outil essentiel pour préserver les cultures présentant plusieurs avantages pour l’agriculture et l’environnement;

27.  se déclare satisfait de l’augmentation de 25 % des crédits destinés à la lutte contre les maladies animales et les organismes nuisibles des végétaux, étant donné que l’Union est confrontée à des risques importants et à l’apparition d’un nombre croissant de foyers de ces maladies et organismes.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

36

2

3

Membres présents au moment du vote final

John Stuart Agnew, Clara Eugenia Aguilera García, Eric Andrieu, Daniel Buda, Jacques Colombier, Michel Dantin, Albert Deß, Jørn Dohrmann, Herbert Dorfmann, Luke Ming Flanagan, Karine Gloanec Maurin, Martin Häusling, Anja Hazekamp, Esther Herranz García, Jan Huitema, Ivan Jakovčić, Jarosław Kalinowski, Zbigniew Kuźmiuk, Norbert Lins, Philippe Loiseau, Mairead McGuinness, Giulia Moi, Ulrike Müller, James Nicholson, Maria Noichl, Marijana Petir, Laurenţiu Rebega, Bronis Ropė, Maria Lidia Senra Rodríguez, Ricardo Serrão Santos, Czesław Adam Siekierski, Tibor Szanyi, Maria Gabriela Zoană, Marco Zullo

Suppléants présents au moment du vote final

Franc Bogovič, Michela Giuffrida, Karin Kadenbach, Elsi Katainen, Momchil Nekov, Annie Schreijer-Pierik, Ramón Luis Valcárcel Siso

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

36

+

ALDE

Ivan Jakovčić, Elsi Katainen, Ulrike Müller

ECR

Jørn Dohrmann, Zbigniew Kuźmiuk, James Nicholson, Laurenţiu Rebega

EFDD

Giulia Moi, Marco Zullo

ENF

Jacques Colombier, Philippe Loiseau

PPE

Franc Bogovič, Daniel Buda, Michel Dantin, Albert Deß, Herbert Dorfmann, Esther Herranz García, Jarosław Kalinowski, Norbert Lins, Mairead McGuinness, Marijana Petir, Annie Schreijer-Pierik, Czesław Adam Siekierski, Ramón Luis Valcárcel Siso

S&D

Clara Eugenia Aguilera García, Eric Andrieu, Michela Giuffrida, Karine Gloanec Maurin, Karin Kadenbach, Momchil Nekov, Maria Noichl, Ricardo Serrão Santos, Tibor Szanyi, Maria Gabriela Zoană

Verts/ALE

Martin Häusling, Bronis Ropė

2

-

EFDD

John Stuart Agnew

GUE/NGL

Anja Hazekamp

3

0

ALDE

Jan Huitema

GUE/NGL

Luke Ming Flanagan, Maria Lidia Senra Rodríguez

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission de la pêche (31.8.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l'Union européenne pour l'exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Alain Cadec

SUGGESTIONS

La commission de la pêche invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

A. les ressources financières de la politique commune de la pêche (PCP) ainsi que les contributions obligatoires aux organisations régionales de gestion des pêches et autres organisations internationales et aux accords de pêche durable sont concentrées dans la section III et sous le titre 11, «Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP)», du budget;

B. l’objectif fondamental de la PCP est d’équilibrer la viabilité d’un secteur économique stratégique pour l’Union, lequel contribue à l’approvisionnement alimentaire, l’emploi et la cohésion économique et sociale des régions côtières et ultrapériphériques de l’Union, et de préserver les écosystèmes marins en développant une pêche durable du point de vue économique et environnemental;

1.  insiste sur le fait que le budget de l’Union pour 2019 devrait prévoir un niveau approprié de crédits d’engagement et de paiement afin de répondre aux besoins de financement de la PCP; estime que des fonds pour la pêche appropriés et accessibles pour garantir les investissements à long terme sont nécessaires pour mettre pleinement en œuvre la PCP et assurer la viabilité de l’aquaculture et des activités de pêche européennes;

2.  souligne le fait que le secteur halieutique de l’Union est très concentré dans certaines régions «fortement dépendantes de la pêche» et que la pêche, en particulier la pêche côtière locale, contribue à la formation du tissu socio-économique et culturel pour bon nombre de régions côtières, ultrapériphériques et insulaires;

3.  observe que, considérant que plus de 60 % des produits de la pêche consommés dans l’Union proviennent des eaux internationales et des zones économiques exclusives de pays tiers, il convient de calculer des dotations budgétaires adéquates pour le budget annuel de l’exercice 2019, en particulier en raison de la reconduction prévue cette année-là des protocoles conclus avec la Mauritanie et le Sénégal;

4.  considère que la dimension externe de la PCP requiert des prévisions budgétaires réalistes afin de financer les accords de partenariat de pêche durable avec des pays tiers;

5.  insiste sur le fait que le niveau de mise en œuvre du FEAMP pour 2014-2020 reste toujours insuffisant quatre ans après son adoption, l’exécution budgétaire étant seulement de 4.5 % aujourd’hui (une partie du FEAMP en gestion partagée); souhaite que le niveau de mise en œuvre du FEAMP augmente progressivement et souligne que le faible niveau de mise en œuvre est en partie dû aux contraintes bureaucratiques au niveau national et au niveau de l’Union ainsi qu’au manque d’ambition dans les États membres, notamment lorsqu’il s’agit de garantir en temps utile le respect total de l’obligation de débarquement; rappelle la nécessité de ces fonds pour soutenir la filière dans le cadre de la mise en œuvre de l’obligation de débarquement;

6.  souligne le besoin de conserver des dispositions financières suffisantes pour les activités cofinancées afin de permettre aux segments de flotte côtière, artisanale et récréative d’obtenir des ressources; estime en outre particulièrement important de réserver les fonds suffisants à la modernisation des infrastructures de pêche; estime qu’à partir du cadre général que permet le FEAMP, ce sont les États membres qui doivent définir leurs priorités de financement afin de fournir une réponse aux problèmes spécifiques de ce domaine;

7.  souligne l’importance des dimensions sociale et économique de la pêche pour les populations locales et pour certaines régions maritimes et côtières; mesure la nécessité de faire en sorte que les dispositions financières soient suffisamment élevées pour permettre aux secteurs de la flotte côtière, artisanale et à petite échelle d’obtenir des financements;

8.  souligne que les données scientifiques sont indispensables pour mieux comprendre le fonctionnement des écosystèmes marins, prérequis indispensable pour obtenir un rendement maximal durable des ressources halieutiques; rappelle la nécessité d’améliorer la collecte de données scientifiques et d’accroître la coopération et l’échange des données scientifiques entre les secteurs maritime et de la pêche d’une part, et la communauté scientifique de l’autre; rappelle la nécessité de collecte de données scientifiques sur l’impact de la pêche récréative sur les stocks halieutiques;

9.  réitère l’importance d’avis scientifiques rigoureux et indépendants pour évaluer l’état des ressources halieutiques afin d’adopter des décisions de gestion permettant d’atteindre le rendement maximal durable (RMD); presse les États membres d’utiliser les financements du FEAMP au titre de la collecte des données scientifiques, condition sine qua non d’une prise de décision rationnelle et fondée sur des données scientifiques en matière de politique de la pêche;

10.  souligne l’importance du contrôle des activités de pêche, qui constitue l’un des piliers de la PCP; estime qu’il doit continuer à bénéficier de financements de l’Union et que les États membres doivent renforcer leurs efforts en vue d’utiliser ces moyens;

11.  souligne qu’il importe de maintenir le niveau de financement actuel de l’Agence européenne de contrôle des pêches pour assurer la bonne conduite de son mandat d’inspection et de surveillance du secteur de la pêche; appelle de ses vœux le renforcement du rôle de l’Agence pour pouvoir réaliser les objectifs de la PCP et permettre à l’Agence de renforcer ses activités liées à la gouvernance des flottes de pêche et à la supervision des procédures de suivi;

12.  constate que l’un des enjeux du secteur de la pêche est le renouvellement générationnel, et que celui-ci doit surtout être garanti par des mesures spéciales d’action politique et de support financier pour encourager les jeunes à travailler dans le secteur et leur offrir des conditions similaires à d’autres secteurs économiques, en particulier dans les régions ultrapériphériques;

13.  souligne la nécessité de faciliter l’accès des jeunes aux métiers de la pêche à l’aide du FEAMP et des autres mécanismes de financement de l’Union;

14.  considère que le Brexit ne doit pas servir de prétexte à une réduction des fonds; estime que l’Union doit trouver les moyens nécessaires pour financer comme il se doit la PCP.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

29.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

16

1

3

Membres présents au moment du vote final

Clara Eugenia Aguilera García, Renata Briano, Alain Cadec, Richard Corbett, João Ferreira, Mike Hookem, Ian Hudghton, Carlos Iturgaiz, Werner Kuhn, António Marinho e Pinto, Gabriel Mato, Annie Schreijer-Pierik, Remo Sernagiotto, Ricardo Serrão Santos, Isabelle Thomas, Peter van Dalen, Jarosław Wałęsa

Suppléants présents au moment du vote final

Ole Christensen, Rosa D’Amato, Seán Kelly, Francisco José Millán Mon, Nosheena Mobarik

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

16

+

ALDE

António Marinho e Pinto

GUE

João Ferreira

PPE

Alain Cadec, Carlos Iturgaiz, Seán Kelly, Werner Kuhn, Gabriel Mato, Annie Schreijer-Pierik, Jarosław Wałęsa

S&D

Clara Eugenia Aguilera García, Renata Briano, Ole Christensen, Richard Corbett, Ricardo Serrão Santos, Isabelle Thomas

VERTS/ALE

Ian Hudghton

1

-

EFDD

Mike Hookem

3

0

ECR

Nosheena Mobarik, Remo Sernagiotto, Peter van Dalen

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission de la culture et de l'éducation (4.9.2018)

à l'intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l'Union européenne pour l'exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Morten Løkkegaard

SUGGESTIONS

La commission de la culture et de l'éducation invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  rappelle qu’Erasmus+ demeure un programme très apprécié et extrêmement populaire en faveur de la mobilité des jeunes à des fins d’apprentissage, comme en témoigne le nombre de candidatures reçues, qui excède les capacités de financement disponibles; regrette vivement que le projet de budget d’Erasmus+ pour l’exercice 2019 soit bien en-deçà des attentes du Parlement et n’aille pas au-delà des chiffres programmés dans le CFP actuel, y compris en ce qui concerne l’allocation du financement complémentaire disponible restant pour le programme convenu dans le cadre de la révision du CFP; demande donc une augmentation de 20 % du financement par rapport au projet de budget 2019 (PB 2019), sur l’ensemble des quatre lignes budgétaires Erasmus +, afin de satisfaire aux besoins actuels, de répondre aux attentes des citoyens vis-à-vis du programme et d’apporter aux jeunes Européens l’avenir qu’ils attendent de l’Union; à cet égard, se dit une nouvelle fois favorable au triplement du financement d’Erasmus+ dans le prochain CFP et affirme à nouveau son intention de lutter pour cette augmentation;

2.  se dit à nouveau préoccupé de la façon dont le Corps européen de solidarité a été mis en place, à l’origine, sans base juridique et sans ligne budgétaire autonome; juge, en outre, contrariant que la décision définitive sur les sources de financement du Corps – à l’exception de la disposition relative à Erasmus+ – ait été laissée à la procédure budgétaire annuelle; confirme qu’il examinera la lettre rectificative de la Commission avec grand soin pour veiller au plein respect de l’accord de trilogue;

3.  souligne l’importance du programme Europe créative, qui soutient les secteurs audiovisuel et culturel de l’Union, et insiste sur le fait que les niveaux de financement devraient correspondre aux ambitions du programme; relève, en ce qui concerne le sous-programme MEDIA, que, pour financer tous les projets de qualité, il conviendrait d’augmenter le budget d’environ 44 %; demande donc une augmentation substantielle du financement, de 22 % par rapport au PB 2019, afin de remédier à la faiblesse du nombre des demandes satisfaites, de renforcer le soutien aux réseaux d’exploitants européens de salles de cinéma et d’incorporer – et de financer – l’action préparatoire menée avec succès sur le sous-titrage du contenu culturel sans compromettre le financement des actions principales; répète que le sous-programme Culture et le volet transsectoriel demeurent tous deux chroniquement sous-financés et demande une augmentation du financement d’au moins 10 % par rapport au PB 2019 pour ces deux lignes; propose, en ce qui concerne le sous-programme Culture, un financement supplémentaire de 3 millions d’euros par rapport au PB 2019 – en plus de l’augmentation de 10 % – pour amplifier l’action probatoire déjà couronnée de succès, mais actuellement limitée, concernant la mobilité individuelle des artistes et des professionnels de la culture à titre de préparation du prochain programme Europe créative;

4.  est heureux de constater que la proposition de nouveau programme Europe créative prévoit de soutenir le pluralisme et la liberté des médias ainsi que l’éducation aux médias dans le cadre du volet intersectoriel; demande, d’ici là, que la ligne budgétaire consacrée aux actions concernant le contenu numérique, l’industrie audiovisuelle et les autres médias (09 02 05) soit renforcée afin de soutenir les actions de lutte contre les fausses informations par une action renforcée d’éducation aux médias et de fournir un soutien direct aux organisations qui surveillent et favorisent la liberté et le pluralisme des médias;

5.  se félicite de l’inclusion du soutien au secteur musical dans le nouveau programme Europe créative; fait observer que cela s’explique par le succès de l’initiative pilote au sein de la Commission et de l’action préparatoire «Music Moves Europe» proposée par la commission de la culture et de l’éducation;

6.  invite instamment la Commission à procéder à un examen complet – à fournir au Parlement – de toutes les activités relevant de la ligne «actions multimédias» afin de s’assurer qu’elles atteignent leurs objectifs fondamentaux; demande 4,2 millions d’euros supplémentaires en crédits d’engagement en 2019 pour garantir le travail important d’Euranet Plus au cours de la période restante du CFP; rappelle que l’existence «précaire» actuelle du réseau n’est pas viable et demande un financement à long terme; relève que l’objectif de financement d’Euranet Plus à partir de 2020 s’élève à 8,4 millions d’euros par an;

7.  souligne l’importance du programme L’Europe pour les citoyens, qui améliore la compréhension de l’Union par les citoyens et développe un sens de la citoyenneté; demande l’annulation de la baisse des crédits du programme envisagée pour financer la nouvelle mouture de l’initiative citoyenne européenne; regrette que la proposition législative relative à une nouvelle ICE n’ait pas précisé l’incidence de cette dernière sur le budget du programme L’Europe pour les citoyens, privant ainsi le législateur d’informations essentielles; au-delà du rétablissement de ces crédits sur la ligne budgétaire, demande une augmentation du financement de 10 % par rapport au PB 2019 – sur la base des chiffres de programmation du CFP actuels – pour assurer l’augmentation minimale nécessaire en faveur d’un programme qui souffre d’un sous-financement chronique et de faibles taux de sélection des projets, lesquels frustrent les attentes des candidats;

8.  rappelle que le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne confronte les écoles européennes à des défis particulièrement redoutables, compte tenu notamment de la taille de la section linguistique anglophone (environ 21 % des élèves) et de la prédominance de l’anglais comme deuxième langue (61 % de l’ensemble des élèves durant l’année scolaire 2016-2017); estime que d’importantes questions de nature budgétaire et éducative subsistent en ce qui concerne la fourniture à long terme d’un enseignement de la langue anglaise de grande qualité et le maintien de la reconnaissance du baccalauréat européen au Royaume-Uni, en dépit des dispositions de l’article 120 du projet d’accord de retrait; invite instamment la Commission et le Conseil des gouverneurs à communiquer à la commission de la culture et de l’éducation leurs plans à long terme en vue de relever les défis amenés par le Brexit;

9.  rappelle que les projets dans le domaine de la culture et de l’éducation sont soutenus par une série de programmes et d’instruments de l’Union, notamment les Fonds ESI, le FEIS et Horizon 2020; demande instamment à la Commission d’améliorer les synergies entre les programmes afin que les crédits soient dépensés à meilleur escient; invite la Commission, en particulier, à exploiter pleinement les synergies potentielles entre divers programmes de l’Union – comme Horizon 2020, le mécanisme pour l’interconnexion en Europe, Erasmus+, EaSI, Europe créative et COSME, l’EFSI et les fonds ESI – afin de soutenir davantage de projets dans le domaine des industries culturelles et créatives;

10.  rappelle le potentiel des projets pilotes et des actions préparatoires en tant que moyen permettant de tester des mesures dans les domaines d’action de l’Union et d’introduire de nouvelles initiatives novatrices susceptibles de déboucher sur des actions permanentes de l’Union; souligne que plusieurs projets pilotes et actions préparatoires proposés par la commission de la culture et de l’éducation pendant la législature actuelle se sont révélés extrêmement fructueux et ont ouvert la voie à la conception de la nouvelle génération de programmes dans le domaine de l’éducation et de la culture; regrette que l’évaluation préalable des projets pilotes et actions préparatoires par la Commission laisse très peu de temps aux commissions saisies pour avis du Parlement pour se pencher sur les évaluations et observations; regrette, en outre, que dans certains cas, les évaluations et observations transmises par la Commission ne soient pas entièrement objectives, et semblent avoir été influencées par des préférences institutionnelles ou personnelles; rappelle que la non-adoption d’un projet pilote ou d’une action préparatoire au sein de la Commission ne peut jamais justifier une faible note d’évaluation;

11.  demande instamment à la commission des budgets de revoir la procédure de traitement des projets pilotes et actions préparatoires, et de décision à leur sujet, laquelle manque actuellement de transparence et ne donne pas suffisamment de marge de manœuvre aux différentes commissions saisies pour avis pour définir les priorités politiques des projets pilotes et actions préparatoires dans le cadre de leurs compétences respectives; demande à la commission des budgets d’associer plus activement les différentes commissions saisies pour avis avant son vote sur l’ensemble de projets pilotes et d’actions préparatoires et d’examiner la manière dont elle pourrait transférer plus de responsabilités aux commissions saisies pour avis – éventuellement au moyen d’une enveloppe financière non contraignante pour chaque commission, sur la base des priorités du Parlement et des dépenses passées dans le domaine d’action concerné, entre autres critères – pour l’adoption de leurs propres projets pilotes et actions préparatoires prioritaires; estime qu’une telle approche pourrait contribuer à répondre aux critiques de la Commission concernant la prolifération des propositions de projets pilotes et d’actions préparatoires au cours des dernières années en favorisant une méthode plus focalisée, axée sur les priorités dans les commissions.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTION EN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l'adoption

3.9.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

17

5

0

Membres présents au moment du vote final

Dominique Bilde, Andrea Bocskor, Silvia Costa, Giorgos Grammatikakis, Svetoslav Hristov Malinov, Stefano Maullu, Morten Messerschmidt, Luigi Morgano, Momchil Nekov, Michaela Šojdrová, Julie Ward, Bogdan Brunon Wenta, Bogdan Andrzej Zdrojewski, Milan Zver, Krystyna Łybacka

Suppléants présents au moment du vote final

Norbert Erdős, Dietmar Köster, Morten Løkkegaard, Emma McClarkin, Michel Reimon, Remo Sernagiotto

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Mark Demesmaeker

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINAL EN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

17

+

ALDE

Morten Løkkegaard

PPE

Andrea Bocskor, Norbert Erdős, Svetoslav Hristov Malinov, Stefano Maullu, Michaela Šojdrová, Bogdan Brunon Wenta, Bogdan Andrzej Zdrojewski, Milan Zver

S&D

Silvia Costa, Giorgos Grammatikakis, Dietmar Köster, Krystyna Łybacka, Luigi Morgano, Momchil Nekov, Julie Ward

VERTS/ALE

Michel Reimon

5

-

ECR

Mark Demesmaeker, Emma McClarkin, Morten Messerschmidt, Remo Sernagiotto

ENF

Dominique Bilde

-

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (4.9.2018)

à l'intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteur pour avis: Kostas Chrysogonos

SUGGESTIONS

La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu'elle adoptera les suggestions suivantes:

1.  se félicite de l’augmentation (+ 6,7 % par rapport à 2018) des crédits d’engagement pour la rubrique III (Sécurité & Citoyenneté) de 3,49 milliards d’euros en 2018 à 3,73 milliards d’euros en 2019; souligne que cette augmentation nécessite de majorer le plafond de la rubrique III de plus de 25 % pour le compléter de 927,5 millions d’euros en 2019 (+ 10 % par rapport à 2018); relève qu’il s’agit de la cinquième année consécutive que l’instrument de flexibilité est invoqué pour soutenir des actions dont la mise en œuvre est en cours depuis 2015; invite par conséquent la Commission, au titre du nouveau cadre financier pluriannuel pour l’après-2020, à mettre en place un mécanisme permanent et durable de financement des actions en matière de migration et de sécurité et à ne s’appuyer que sur des mécanismes de flexibilité pour le financement de crises imprévues réelles;

2.  souligne que la résolution des enjeux de sécurité intérieure doit rester l’une des priorités essentielles de l’Union et insiste sur le rôle du Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) en tant que principal instrument financier de soutien aux États membres dans le domaine de la sécurité, notamment dans la lutte contre le terrorisme et la radicalisation, la grande criminalité organisée et la cybercriminalité; note toutefois le rééquilibrage des crédits d’engagement entre le FSI et le Fonds «Asile, migration et intégration» (AMIF) en faveur de ce dernier à la suite des résultats de l’examen à mi-parcours des deux Fonds; se félicite de la forte augmentation des crédits d’engagement pour l’AMIF, de 401,7 millions d’euros (+ 56 % par rapport à 2018), afin de financer la nouvelle législation de Dublin (à supposer qu’elle soit adoptée d’ici à la fin de l’année 2018); invite la Commission, à cet effet, à accorder en tout état de cause la priorité aux relocalisations en 2019, et se félicite de l’enveloppe de 175 millions d’euros demandés pour la Grèce, à la suite notamment de la fin de l’instrument d’aide humanitaire d’urgence le 1er janvier 2019;

3.  invite la Commission à augmenter le nombre de lignes budgétaires relatives à l’AMIF afin d’améliorer la lisibilité et la transparence de l’utilisation des moyens financiers affectés aux divers objectifs et, par conséquent, à ces lignes budgétaires; invite en particulier la Commission à établir une distinction, dans tous les prochains projets de budget, entre les dépenses consacrées à la promotion de stratégies de retour équitables, et les dépenses affectées à la migration légale et à la promotion de l’intégration effective des ressortissants de pays tiers; estime qu’en ce qui concerne l’AMIF, il convient d’accorder la priorité aux projets soutenant les demandeurs d’asile et l’intégration des migrants et des réfugiés; reconnaît, à cet égard, la contribution positive des collectivités locales et régionales ainsi que des organisations de la société civile; souligne en particulier le rôle crucial joué par les organisations de la société civile qui sauvent la vie des migrants et des demandeurs d’asile aux frontières extérieures et qui préservent, promeuvent et font respecter les droits de ces personnes; demande dès lors à l’Union et aux États membres de soutenir la société civile ainsi que les actions des organisations de la société civile, y compris en leur accordant un accès direct au Fonds AMIF;

4.  se félicite de l’établissement d’un budget de 4,9 millions d’euros pour le Parquet européen, qui poursuivra les infractions relevant de la criminalité transfrontière contre les intérêts financiers de l’Union (infractions relevant de la directive PIF); regrette la réduction contre-productive des crédits d’engagement pour le programme «Justice» de 2,5 millions d’euros (-5,4 % par rapport à 2018); se dit préoccupé par le fait qu’une telle réduction n’est pas défendable compte tenu de la croissance opérationnelle et des priorités politiques en matière de sécurité et de justice, y compris dans le domaine du terrorisme et de la criminalité transfrontalière;

5.  déplore la réduction proposée du budget et du tableau des effectifs d’Eurojust, contrairement aux autres agences opérant dans le domaine de la justice et des affaires intérieures (Agences JAI), ce qui signifie que l’Union stoppe à mi-chemin ses efforts de lutte contre les menaces actuelles pour la sécurité étant donné qu’elle ne permet pas de suivi juridique efficace; relève qu’Eurojust est le seul organe de l’Union en mesure d’y parvenir grâce à la coordination et à la coopération des services d’enquête dans la lutte contre le terrorisme, la cybercriminalité, le trafic de migrants et la criminalité organisée; souligne que la mise à la disposition d’Eurojust de moyens financiers suffisants est une condition préalable essentielle à son bon fonctionnement et au développement de toutes ses activités stratégiques et opérationnelles afin de faire face à l’augmentation de la charge de travail et aux activités de coordination, ainsi que d’éviter les répercussions négatives sur son fonctionnement; demande donc instamment qu’Eurojust soit dotée d’un budget de 41,2 millions d’euros et d’un total de 217 postes pour 2019; souligne la nécessité d’aligner les besoins budgétaires d’Eurojust avec les prévisions réalistes au titre du CFP post-2020, conformément à la position adoptée par le Parlement sur la nécessité de doter les agences JAI de ressources suffisantes au titre du CFP post-2020, afin d’éviter le recours systématique aux dispositions de flexibilité du CFP chaque année;

6.  se félicite que le niveau de financement proposé pour le Bureau européen d’appui en matière d’asile corresponde à la demande initiale adressée par cette agence à la Commission; s’attend à ce que la Commission présente un budget rectificatif pour revoir à la hausse les fonds alloués aux opérations si le niveau de soutien opérationnel demandé par les États membres augmente en 2019;

7.  souligne que l’année 2019 sera extrêmement difficile pour l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (eu-LISA), compte tenu de l’augmentation substantielle de ses tâches et du budget alloué et que ses ressources devront être renforcées de manière adéquate pour lui permettre de tenir ses engagements conformément à son nouveau mandat; fait part de son inquiétude quant à la proposition de financement insuffisante et d’effectifs pour eu-LISA étant donné la complexité croissante de ses missions, notamment la mise à jour de bases de données existantes (Système d'information Schengen (SIS), Eurodac et Système d’information sur les visas) ainsi que la mise en œuvre et la gestion opérationnelle d’autres systèmes informatiques à grande échelle dans le domaine JAI; souligne la nécessité de crédits d’engagement pour eu-LISA, notamment en vue de la réalisation de ses activités prévues pour 2019, en particulier la deuxième phase du système automatisé d’identification des empreintes digitales (AFIS) et SIS; insiste sur la nécessité de renforcer les ressources d’eu-LISA et de lui affecter 25 agents contractuels supplémentaires afin de permettre à l’agence de remplir les missions prévues dans son mandat;

8.  se félicite de l’augmentation des crédits (+16 % par rapport à 2018) des dépenses administratives du Contrôleur européen de la protection des données pour couvrir ses nouvelles responsabilités pour le secrétariat du comité européen de la protection des données, ses besoins supplémentaires en relation avec les nouvelles règles de protection des données dans les institutions de l’Union et pour le suivi et le respect des règles de protection des données des agences relevant de l’ancien troisième pilier;

9.  appelle de ses vœux l’augmentation du nombre de postes AD créés pour l’officier aux droits fondamentaux de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) afin d’aider l’agence à acquérir des compétences de haut niveau dans le domaine des droits fondamentaux et à accomplir les tâches supplémentaires attribuées à cet officier;

10.  regrette que le budget de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) n’ait pas été augmenté, étant donné que la FRA devrait être confrontée à de nouvelles tâches et responsabilités en 2019, les droits fondamentaux restant soumis à une pression permanente; souligne que la FRA a vu le nombre de ses missions s’accroître considérablement depuis 2015 en raison de l’arrivée en masse de réfugiés, de migrants et de demandeurs d’asile; s’inquiète de ce que le mandat de la FRA continue de limiter son rôle de soutien aux droits fondamentaux; souligne que la FRA devrait être en mesure d'émettre des avis sur des propositions législatives de sa propre initiative et que son domaine de compétences devrait s'étendre à tous les domaines des droits protégés en vertu de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, y compris, notamment, les questions de coopération policière et judiciaire; propose, dès lors, d’augmenter à l’avenant les ressources financières et humaines de la FRA, de manière à ce qu’elle puisse accomplir de manière adéquate ses nouvelles tâches découlant des demandes des institutions de l’Union, des États membres et des autres agences de l’Union; réaffirme que la Commission doit continuer à accorder la priorité aux questions relatives à l’état de droit et aux droits fondamentaux, en particulier compte tenu des atteintes portées à la démocratie dans certains États membres, notamment en proposant une surveillance accrue et des mécanismes de recours;

11.  souligne que l’Agence de l'Union européenne pour la formation des services répressifs a besoin de ressources humaines et financières accrues pour pouvoir exécuter pleinement sa nouvelle base juridique, renouvelée en 2015, qui a élargi son groupe cible, auparavant limité aux hauts fonctionnaires de police, aux agents de la force publique dans l’Union et son voisinage; estime que ces ressources supplémentaires permettront de combler les déficits de formation qui empêchent les services répressifs des États membres de tirer pleinement parti des instruments et systèmes de coopération à l’échelon de l’Union dans les domaines de la criminalité organisée et du terrorisme, tout en considérant les droits fondamentaux comme une question transversale pour la formation des services répressifs;

12.  souligne la très forte augmentation, de 10 milliards d’euros en 2018 à 11,38 milliards d’euros en 2019 (+ 13,1 %), des crédits d’engagement ainsi que des crédits de paiement (+17,0 %) pour la rubrique IV (Global Europe); se félicite de l’utilisation intégrale proposée pour 2019 de la marge non allouée de la rubrique IV, ainsi que de 1,1162 milliard d’euros provenant de la marge globale pour les engagements afin de renforcer l’aide humanitaire et l’instrument européen de voisinage (IEV), pour tenir compte des engagements pris lors de la conférence de 2018 sur la Syrie; note que le montant de 1,45 milliard d’euros est inscrit au budget de l’Union pour financer la facilité en faveur des réfugiés en Turquie II (FRT II) et que 560 millions d’euros sont budgétisés pour faire face à la crise syrienne; souligne la très forte augmentation de la contribution de l’Union au budget de l’Union en faveur de la FRT II; invite la Commission à assurer un suivi efficace de l’attribution et de la mise en œuvre adéquates de cette contribution au vu de la détérioration continue des droits et libertés fondamentaux, de l’état de droit et de l’absence d’indépendance de la justice en Turquie;

13.  salue la proposition de la Commission de réviser le mécanisme de protection civile de l’Union (MPC) afin de renforcer l’approche globale de la gestion des catastrophes; souligne que l’augmentation des crédits d’engagement (+46,1 %) et de paiement (+33,6 %) du MPC entre 2018 et 2019 reflète l’augmentation prévue des interventions dans les pays tiers; se félicite que la dotation de 2019 en faveur des activités d’aide humanitaire ait été augmentée, par rapport à la programmation financière, de 120 millions d’euros et de 3,2 millions d’euros pour renforcer les actions de prévention des catastrophes;

14.  encourage la Commission à renforcer le soutien qu’elle apporte au journalisme d’investigation, notamment transfrontalier, et à la liberté des médias grâce à des fonds dédiés qui contribuent à la lutte contre la criminalité et à la sensibilisation des citoyens de l’Union.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

30.8.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

35

8

0

Membres présents au moment du vote final

Asim Ademov, Heinz K. Becker, Monika Beňová, Daniel Dalton, Rachida Dati, Frank Engel, Tanja Fajon, Romeo Franz, Nathalie Griesbeck, Sylvie Guillaume, Monika Hohlmeier, Brice Hortefeux, Sophia in ‘t Veld, Barbara Kudrycka, Cécile Kashetu Kyenge, Claude Moraes, Ivari Padar, Judith Sargentini, Birgit Sippel, Branislav Škripek, Helga Stevens, Traian Ungureanu, Marie-Christine Vergiat, Udo Voigt, Josef Weidenholzer, Kristina Winberg, Auke Zijlstra

Suppléants présents au moment du vote final

Carlos Coelho, Gérard Deprez, Anna Hedh, Teresa Jiménez-Becerril Barrio, Jean Lambert, Andrejs Mamikins, Ana Miranda, Angelika Mlinar, Maite Pagazaurtundúa Ruiz, Christine Revault d’Allonnes Bonnefoy, Barbara Spinelli, Axel Voss

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Jonathan Bullock, Kostadinka Kuneva, Luigi Morgano, Gabriele Preuß

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINAL EN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

35

+

ALDE

Gérard Deprez, Nathalie Griesbeck, Sophia in 't Veld, Angelika Mlinar, Maite Pagazaurtundúa Ruiz

GUE/NGL

Kostadinka Kuneva, Barbara Spinelli, Marie-Christine Vergiat

PPE

Asim Ademov, Heinz K. Becker, Carlos Coelho, Rachida Dati, Monika Hohlmeier, Brice Hortefeux, Teresa Jiménez-Becerril Barrio, Barbara Kudrycka, Traian Ungureanu, Axel Voss

S&D

Monika Beňová, Tanja Fajon, Sylvie Guillaume, Anna Hedh, Cécile Kashetu Kyenge, Andrejs Mamikins, Claude Moraes, Luigi Morgano, Ivari Padar, Gabriele Preuß, Christine Revault d'Allonnes Bonnefoy, Birgit Sippel, Josef Weidenholzer

Verts/ALE

Romeo Franz, Jean Lambert, Ana Miranda, Judith Sargentini

8

-

ECR

Daniel Dalton, Branislav Škripek, Helga Stevens, Kristina Winberg

EFDD

Jonathan Bullock

ENF

Auke Zijlstra

NI

Udo Voigt

PPE

Frank Engel

0

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

AVIS de la commission des affaires constitutionnelles (4.7.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteure pour avis: Danuta Maria Hübner

SUGGESTIONS

La commission des affaires constitutionnelles invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

A.  considérant que 2019 sera l’année des élections européennes et de la sortie du Royaume-Uni de l’Union;

1.  salue l’augmentation proposée de 4,1 % des crédits d’engagement et de 2,1 % des crédits de paiement relatifs au programme «L’Europe pour les citoyens», ainsi que l’augmentation de 3,7 % des crédits d’engagement et de 24,4 % des crédits de paiement pour le programme «Droits, égalité et citoyenneté» par rapport au budget 2018, étant donné que ces programmes contribuent à renforcer la participation civique globale à la politique de l’Union et l’exercice des droits découlant de la citoyenneté de l’Union;

2.  estime que, d’un point de vue constitutionnel, un renforcement des institutions de l’Union est nécessaire et que les défis transnationaux à gérer, tels que le changement climatique et l’immigration, requièrent un budget 2019 plus élevé en termes réels que celui de 2018;

3.  demande une augmentation de 10 % du financement du programme «L’Europe pour les citoyens» au regard de l’évaluation à mi-parcours de la mise en œuvre de ce programme[1], dans laquelle il est indiqué qu’un nombre important de projets, qui auraient pu contribuer à accroître l’incidence du programme, n’ont pas pu être financés;

4.  considère que des crédits budgétaires supplémentaires devraient être consacrés au renforcement des connaissances sur l’Union européenne, notamment, mais pas seulement, en affectant des ressources au financement de l’élaboration d’un programme commun sur l’éducation à la citoyenneté;

5.  salue l’augmentation de 46 % des crédits d’engagement pour l’initiative citoyenne européenne et déplore la réduction de 3 % des crédits de paiement pour ce programme par rapport aux montants de 2018;

6.  salue l’augmentation de 35 % du financement des partis politiques européens en crédits d’engagement et de paiement, conformément aux modifications récemment apportées au règlement (UE, Euratom) 2018/673 du Parlement européen et du Conseil[2] relatif au statut et au financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes;

7.  prend acte de l’augmentation du financement des actions de communication à hauteur de 5,3 % en crédits d’engagement et de 2,3 % en crédits de paiement et déplore que l’augmentation ne soit pas plus substantielle, surtout compte tenu du fait que 2019 est l’année des élections européennes;

8.  estime que les espaces publics européens disposent d’un potentiel inexploité pour informer les citoyens sur les enjeux des élections européennes et les associer au débat concernant l’avenir de l’Europe; estime par conséquent que le réseau des espaces publics européens devrait être étendu de façon à couvrir l’ensemble des États membres; déplore que cet objectif n’ait pu être atteint pour les élections européennes de 2019, étant donné qu’il n’existe que 18 espaces publics européens, alors que leur nombre aurait dû être porté à 21 d’ici à 2019, conformément à la programmation financière;

9.   considère que, dans le cadre du budget 2019, des crédits supplémentaires devraient être affectés aux programmes visant à soutenir et à intégrer les immigrants et les réfugiés, en particulier dans les États frontaliers de l’Union, aux fins également de leur pleine insertion dans la communauté de droit qu’est l’Union européenne;

10.  déplore que la Commission utilise en permanence les ressources des lignes budgétaires existantes pour financer les fonds nouvellement créés, qui sont en dehors du budget de l’Union et ne sont donc pas soumis au contrôle parlementaire.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

2.7.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

21

3

0

Membres présents au moment du vote final

Gerolf Annemans, Mercedes Bresso, Elmar Brok, Richard Corbett, Pascal Durand, Esteban González Pons, Danuta Maria Hübner, Ramón Jáuregui Atondo, Alain Lamassoure, Jo Leinen, Maite Pagazaurtundúa Ruiz, Markus Pieper, Paulo Rangel, Helmut Scholz, György Schöpflin, Pedro Silva Pereira, Barbara Spinelli, Josep-Maria Terricabras, Kazimierz Michał Ujazdowski, Guy Verhofstadt

Suppléants présents au moment du vote final

Ashley Fox, Jérôme Lavrilleux, David McAllister, Cristian Dan Preda

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Daniela Aiuto, Jonás Fernández, Birgit Sippel

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

21

+

ALDE

Maite Pagazaurtundúa Ruiz, Guy Verhofstadt

GUE/NGL

Helmut Scholz, Barbara Spinelli

NI

Kazimierz Michał Ujazdowski

PPE

Elmar Brok, Esteban González Pons, Danuta Maria Hübner, Alain Lamassoure, Jérôme Lavrilleux, Markus Pieper, Paulo Rangel, György Schöpflin

S&D

Mercedes Bresso, Richard Corbett, Jonás Fernández, Jo Leinen, Pedro Silva Pereira, Birgit Sippel

Verts/ALE

Pascal Durand, Josep Maria Terricabras

3

-

ECR

Ashley Fox

EFDD

Daniela Aiuto

ENF

Gerolf Annemans

0

0

 

 

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

  • [1]  COM(2018)0170.
  • [2]  Règlement (UE, Euratom) 2018/673 du Parlement européen et du Conseil du 3 mai 2018 modifiant le règlement (UE, Euratom) nº 1141/2014 relatif au statut et au financement des partis politiques européens et des fondations politiques européennes (JO L 114I du 4.5.2018, p. 1).

AVIS de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (28.9.2018)

à l’intention de la commission des budgets

sur le projet commun de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019
(2018/2046(BUD))

Rapporteure pour avis: Malin Björk

SUGGESTIONS

La commission des droits de la femme et de l’égalité des genres invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

A.  considérant que l’Union européenne se fonde sur des valeurs, dont l’égalité entre les genres, et que l’article 8 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne stipule que la promotion de cette égalité est un principe fondamental de l’Union européenne, ce qui oblige à intégrer l’égalité entre hommes et femmes dans toutes ses politiques et activités et à en tenir compte à tous les niveaux de la procédure budgétaire par l’intégration de cette dimension dans les politiques et dans l’établissement du budget;

B.  considérant que l’inégalité est un problème de plus en plus répandu dans l’Union, comme le montre l’hostilité actuelle envers les droits des femmes et l’égalité des sexes; considérant également que le budget de l’Union doit, de plus en plus, être établi de façon à apporter une contribution importante à la sauvegarde et à l’extension des droits sociaux, ainsi qu’à l’amélioration de l’égalité entre les hommes et les femmes et de la situation des femmes;

C.  considérant que l’intégration d’une perspective de genre dans le processus budgétaire correspond à une évaluation des budgets fondée sur la dimension de genre, c’est-à-dire à l’intégration de cette dimension à tous les niveaux du processus budgétaire ainsi que la restructuration des recettes et des dépenses afin de promouvoir l’égalité des genres[1];

D.  considérant que les femmes consacrent plus de temps que les hommes au travail non rémunéré d’aide à la personne, ce qui est l’un des principaux facteurs de sous-représentation des femmes sur le marché du travail; considérant que la demande de services de garde d’enfants et de soins de longue durée de bonne qualité, accessibles et abordables est actuellement supérieure à l’offre et que certaines familles de milieux défavorisés ne peuvent se permettre de recourir à des services de soins ou de garde privés;

E.  considérant que le Parlement européen a réclamé, à plusieurs reprises, un financement suffisant et s’est efforcé de donner la plus grande visibilité possible à l’objectif spécifique Daphné du programme «Droits, égalité et citoyenneté» afin de protéger les femmes et les filles contre les violences;

F.  considérant que les budgets qui tiennent compte de la dimension hommes-femmes et les politiques connexes destinées à contribuer à la réalisation de l’égalité entre les hommes et les femmes favorisent une croissance et des emplois plus durables et plus inclusifs et améliorent la transparence des dépenses ainsi que le contrôle sur celles-ci;

G.  considérant que l’un des principaux objectifs de la proposition relative au projet de budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2019 recouvre l’investissement stratégique et la croissance durable en vue de soutenir la cohésion économique et de créer des emplois, en particulier pour les jeunes; considérant, à cet égard, qu’il importe de s’attacher également à renforcer le potentiel des femmes dans tous les secteurs de l’économie, notamment l’économie numérique, les technologies de l’information et de la communication (TIC) et les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM); considérant qu’il est nécessaire, en accordant une attention toute particulière à l’égalité entre les hommes et les femmes dans ces domaines, de réduire les disparités importantes entre les sexes et de combler le déficit de compétences qu’enregistre l’Union dans les secteurs des TIC et des STIM;

H.  considérant que les organisations internationales telles que le FMI encouragent vivement l’intégration de la dimension du genre dans les budgets nationaux en tant qu’outil utile et normalisé de gouvernance dans le domaine des finances publiques et la considèrent comme un exemple à suivre; considérant que l’OCDE la considère également comme un instrument essentiel de réalisation de l’égalité des genres dans le cadre des finances publiques; considérant que la déclaration commune du Parlement européen, du Conseil et de la Commission jointe au CFP 2014-2020 engage les trois institutions à dûment intégrer des éléments liés à la perspective de genre dans le budget de l’Union, mais que l’«Engagement stratégique pour l’égalité entre les hommes et les femmes 2016-2019» de la Commission affirme que la dimension de l’égalité des genres n’est pas systématiquement appliquée au budget général de l’Union;

I.  considérant que l’Union s’est engagée à promouvoir l’égalité des genres et l’égalité des chances; considérant que les femmes et les hommes devraient par conséquent bénéficier dans une mesure égale des fonds et des services publics; considérant que, toutefois, malgré les engagements pris par l’Union au plus haut niveau en matière d’égalité des sexes et d’intégration de la dimension de genre, les décisions relatives aux dépenses ne prennent pas en compte ces principes dans tous les domaines politiques;

J.  considérant qu’ensemble, l’Union et ses États membres, à l’origine de plus de 50 % de l’aide publique au développement à l’échelon international, en sont le premier donateur mondial; considérant que la baisse de l’aide des autres bailleurs de fonds dans les domaines de la santé génésique des femmes et de la santé et des droits génésiques et sexuels rend nécessaire une augmentation du financement actuel de l’Union, notamment dans les domaines qui présentent une dimension hommes-femmes particulière;

K.  considérant que l’Union s’est engagée, dans la déclaration commune sur le commerce et l’autonomisation économique des femmes, à redoubler d’efforts pour intégrer davantage la perspective de genre dans ses politiques commerciale et de développement et à faire rapport à ce sujet en 2019; considérant que le Parlement a adopté une résolution sur l’égalité des genres dans les accords commerciaux de l’Union européenne, dans laquelle il demande l’adoption de plusieurs nouvelles mesures relatives à l’égalité des genres et au commerce et exige un engagement politique et budgétaire sérieux;

L.  considérant que la traite des êtres humains est un crime atroce qui vise les membres les plus vulnérables de la société, principalement les femmes et les filles, qui sont exploitées à des fins de prostitution;

1.  invite la Commission et le Conseil à recourir systématiquement, pour toutes les dépenses publiques, à un budget intégrant la dimension hommes-femmes, y compris lors de la négociation et de la concrétisation du prochain cadre financier pluriannuel (CFP), afin de tenir compte de cette dimension dans toutes leurs politiques et d’avancer sur la voie de la réalisation des objectifs de développement durable (ODD) en promouvant et en mettant en œuvre l’objectif nº 5 sur l’égalité des sexes ainsi que l’intégration de la dimension de genre dans tous les ODD;

2.  s’engage à défendre la promotion et la protection de l’égalité des genres et les droits des femmes et des filles dans le cadre de la procédure budgétaire 2019; invite les États membres et la Commission à intégrer l’égalité des genres dans la procédure budgétaire dans toutes les lignes budgétaires, et pas seulement dans les programmes dont l’incidence du point de vue du genre est la plus flagrante, afin que les revenus et les dépenses budgétaires fassent progresser l’égalité des genres et les droits de la femme;

3.  s’inquiète du fait que, malgré des déclarations politiques et interinstitutionnelles fracassantes, les objectifs en matière d’égalité des genres ne soient ni explicitement mentionnés dans des documents budgétaires, ni pris en compte à toutes les étapes du processus budgétaire, et déplore que, ces dernières années, le suivi des engagements budgétaires en faveur de la promotion de l’égalité des genres ait été rendu impossible par la suppression de lignes budgétaires spécifiquement destinées à ce thème; souligne la nécessité de lier les objectifs en matière d’égalité des genres aux dotations budgétaires qui leur sont consacrées; ajoute que ces dotations devraient servir à mettre en œuvre des mesures tant ciblées que d’intégration générale de l’approche, cette démarche double étant essentielle pour faire avancer l’égalité des genres; 

4.  rappelle que l’intégration de la dimension de genre dans l’élaboration des budgets n’est qu’une dimension de la stratégie plus vaste d’intégration générale de ce principe et insiste sur l’importance d’appliquer cette intégration de la dimension de genre à toutes les étapes du cycle d’élaboration des politiques; met l’accent sur le fait que l’élaboration de nouvelles politiques et la création d’organes et organismes présente l’occasion évidente d’y intégrer correctement la dimension de genre;

5.  souligne qu’il est impossible de parvenir à un «budget de l’Union moderne et bien ciblé» sans une perspective de genre claire et englobante, essentielle pour une prise de décisions plus efficace et davantage fondée sur les faits, qui contribuera à garantir un usage efficace des finances publiques et une valeur ajoutée européenne dans toutes ses actions;

6.  demande qu’une démarche globale soit appliquée à la mise en place de la nouvelle Autorité européenne du travail moyennant l’insertion, dans le règlement relatif à sa création, d’une obligation d’intégrer la dimension de genre dans l’élaboration des budgets ainsi que, dans le budget 2019, d’une ligne budgétaire particulière destinée à la mise en œuvre de cette intégration dans le cadre des compétences de l’Autorité;

7.  demande une nouvelle fois de mobiliser davantage de ressources, par exemple dans le cadre du Fonds social européen, du Fonds européen de développement régional, du Fonds européen agricole pour le développement rural et du Fonds de cohésion de l’Union, pour préserver les droits économiques et sociaux des femmes, en particulier par l’emploi des femmes et l’investissement dans des services publics de santé de qualité à des prix abordables, et pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment par un recours aux instruments existants au niveau de l’Union et au niveau national ainsi que par la création d’une nouvelle ligne budgétaire à cette fin;

8.  préconise l’allocation de crédits destinés à soutenir l’entrepreneuriat féminin et à encourager et garantir l’accès des femmes au crédit et au financement sur fonds propres par l’intermédiaire de programmes et de fonds de l’Union, tels que COSME, Horizon 2020 et le Fonds social européen;

9.  demande que l’égale participation des filles et des jeunes femmes soit assurée dans le cadre des mesures couvertes par l’initiative pour l’emploi des jeunes et qu’une attention particulière soit portée à la qualité des offres de formation et d’emploi qui leur sont destinées, notamment dans l’économie numérique, les TIC et les STIM;

10.  invite les États membres à établir des initiatives structurées de budgétisation tenant compte du principe de l’égalité des sexes qui promeuvent cette égalité par l’éducation et les services de santé, et notamment par une éducation sexuelle complète et des services de santé sexuelle et génésique;

11.  rappelle qu’une des conditions de l’intégration effective de la dimension de genre dans l’élaboration des budgets est de prévoir des lignes budgétaires indépendantes consacrées aux objectifs en matière d’égalité définis dans un programme; insiste sur la nécessité d’augmenter les ressources permettant de lutter contre toutes les formes de violences à l’égard des femmes et des filles et de violences sexistes à l’égard des personnes LGBTQI, y compris en consacrant une ligne budgétaire particulière à l’initiative Daphné et à la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes et de l’intégration systématique de cette égalité dans toutes les politiques, dans le cadre du programme «Droits, égalité et citoyenneté», en y allouant pour la période 2014-2020 un budget au moins égal à celui de l’année 2011, ainsi que sur la nécessité de prévoir une ligne budgétaire distincte pour cet objectif spécifique en vue de la préparation du prochain cadre financier pluriannuel; demande que soit garantie la disponibilité de financements durables et suffisants pour des actions visant à garantir la mise en œuvre effective de la convention d’Istanbul, une attention particulière et un soutien financier adapté devant être accordés à la formation continue des professionnels de la justice comme des autres travailleurs en matière de harcèlement moral et de violence de genre;

12.  invite l’Union et ses États membres à prévoir des mesures concrètes et des ressources financières adaptées pour lutter contre la violence faite aux femmes et aux filles et assurer la protection des femmes migrantes et réfugiées, ainsi que des femmes en situation irrégulière, face à la violence; demande instamment des investissements ciblés visant à garantir le respect des droits et la sécurité des femmes pendant l’ensemble de la procédure de demande d’asile;

13.  rappelle qu’une proportion très importante des réfugiés et des demandeurs d’asile qui entrent dans l’Union européenne sont des femmes et des enfants; souligne que l’intégration de l’égalité hommes-femmes dans les politiques figure également parmi les principes fondateurs du Fonds «Asile, migration et intégration» et appelle une nouvelle fois à tenir également compte de la dimension de genre dans les politiques en matière de migration et d’asile en prévoyant des financements destinés à prévenir la violence de genre et à garantir l’accès aux soins de santé et de santé génésique ainsi que le respect des droits en la matière;

14.  invite l’Union et ses États membres à intensifier leurs efforts afin d’éradiquer la traite des femmes et des filles à des fins d’exploitation sexuelle moyennant des engagements budgétaires suffisants dans toute l’Union et un investissement accru dans la protection des victimes et de leurs droits, ainsi que par des mesures visant à faire diminuer la demande de femmes et de filles victimes de la traite; 

15.  invite l’Union et les États membres à soutenir, grâce à l’aide au développement qu’ils procurent, les organisations de défense des droits des femmes, l’autonomie des jeunes filles et la représentation des femmes dans les processus décisionnels; rappelle qu’il est urgent d’augmenter les crédits de l’Union destinés à la santé et aux droits génésiques et sexuels afin de contrer les effets de la disparition du financement accordé par les États-Unis après le rétablissement et l’élargissement de leur «règle du bâillon mondial»;

16.  souligne la nécessité d'inverser la tendance au rétrécissement de l'espace accordé à la société civile et demande à l'Union et à ses États membres de faire une priorité de l’investissement destiné au soutien et à la protection des défenseurs, et en particulier des défenseuses, des droits de l’homme, qui se heurtent dans leur travail à des obstacles et à des menaces d’autant plus grands qu’elles sont des femmes, en leur apportant un soutien politique et une reconnaissance visibles, notamment grâce à des subventions d’urgence au titre du fonds d’urgence pour les défenseurs des droits de l’homme en danger de l’IEDDH;

17.  estime que, pour respecter ses engagements quant à la réalisation de l’ODD n° 5 et, en particulier, la cible consistant à assurer l’accès de tous aux soins de santé sexuelle et génésique et faire en sorte que chacun puisse exercer ses droits en matière de procréation, la Commission devrait prévoir un financement réservé à ce domaine, y compris à la planification familiale, dans le cadre d’une ligne budgétaire explicitement consacrée à la santé et aux droits génésiques et sexuels ou en faisant de ce domaine un objectif dans ses différentes lignes budgétaires consacrées à la santé, à l’éducation, à l’autonomisation des jeunes, aux droits de l’homme et au genre;

18.  presse l’Union et ses États membres d’accroître leur soutien aux droits sociaux, économiques et culturels des femmes et des filles dans les pays partenaires; exhorte toutes les parties, à cet égard, à s’assurer de la meilleure application du plan d’action sur l’égalité des sexes et l’émancipation des femmes au vu des résultats présentés dans les rapports annuels;

19.  rappelle le rôle important de l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes et demande le maintien de son budget, de son personnel et de son indépendance;

20.  demande à l’Union d’appuyer la mise en place de nouvelles mesures de promotion et de soutien à l’égalité des genres, aux droits des femmes et à l’autonomisation de celles-ci dans ses politiques commerciales, ainsi que d’allouer des ressources financières adéquates à ces engagements.

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

27.9.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

18

3

1

Membres présents au moment du vote final

Daniela Aiuto, Beatriz Becerra Basterrechea, Malin Björk, Vilija Blinkevičiūtė, Anna Maria Corazza Bildt, André Elissen, Iratxe García Pérez, Mary Honeyball, Angelika Mlinar, Maria Noichl, Marijana Petir, Pina Picierno, Ernest Urtasun, Jadwiga Wiśniewska, Michaela Šojdrová

Suppléants présents au moment du vote final

Stefan Eck, José Inácio Faria, Kostadinka Kuneva, Jérôme Lavrilleux, Jordi Solé

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Marek Plura, Damiano Zoffoli

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

18

+

ALDE

Beatriz Becerra Basterrechea, Angelika Mlinar

EFDD

Daniela Aiuto

GUE/NGL

Malin Björk, Stefan Eck, Kostadinka Kuneva

PPE

Anna Maria Corazza Bildt, José Inácio Faria, Jérôme Lavrilleux, Marek Plura

S&D

Vilija Blinkevičiūtė, Iratxe García Pérez, Mary Honeyball, Maria Noichl, Pina Picierno, Damiano Zoffoli

VERTS/ALE

Jordi Solé, Ernest Urtasun

3

-

ECR

Jadwiga Wiśniewska

ENF

André Elissen

PPE

Marijana Petir

1

0

PPE

Michaela Šojdrová

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

INFORMATIONS SUR L’ADOPTIONPAR LA COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

Date de l’adoption

9.10.2018

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

27

5

2

Membres présents au moment du vote final

Nedzhmi Ali, Jean Arthuis, Richard Ashworth, Reimer Böge, Lefteris Christoforou, Gérard Deprez, Manuel dos Santos, José Manuel Fernandes, Eider Gardiazabal Rubial, Jens Geier, Ingeborg Gräßle, Iris Hoffmann, Monika Hohlmeier, John Howarth, Bernd Kölmel, Zbigniew Kuźmiuk, Vladimír Maňka, Siegfried Mureşan, Jan Olbrycht, Younous Omarjee, Răzvan Popa, Paul Rübig, Petri Sarvamaa, Jordi Solé, Patricija Šulin, Eleftherios Synadinos, Isabelle Thomas, Inese Vaidere, Monika Vana, Daniele Viotti, Tiemo Wölken

Suppléants présents au moment du vote final

Andrey Novakov

Suppléants (art. 200, par. 2) présents au moment du vote final

Eleonora Evi, Auke Zijlstra

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINALEN COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

27

+

ALDE

Nedzhmi Ali, Jean Arthuis, Gérard Deprez

ECR

Zbigniew Kuźmiuk

PPE

Richard Ashworth, Reimer Böge, Lefteris Christoforou, José Manuel Fernandes, Ingeborg Gräßle, Monika Hohlmeier, Siegfried Mureşan, Andrey Novakov, Jan Olbrycht, Paul Rübig, Petri Sarvamaa, Patricija Šulin, Inese Vaidere

S&D

Eider Gardiazabal Rubial, Jens Geier, Iris Hoffmann, John Howarth, Vladimír Maňka, Răzvan Popa, Manuel dos Santos, Isabelle Thomas, Daniele Viotti, Tiemo Wölken

5

-

ECR

Bernd Kölmel

EFDD

Eleonora Evi

ENF

Auke Zijlstra

GUE/NGL

Younous Omarjee

NI

Eleftherios Synadinos

2

0

VERTS/ALE

Jordi Solé, Monika Vana

Légende des signes utilisés:

+  :  pour

-  :  contre

0  :  abstention

Dernière mise à jour: 19 octobre 2018
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