RAPPORT sur les orientations générales pour la préparation du budget 2021, section III – Commission

3.6.2020 - (2019/2213(BUD))

Commission des budgets
Rapporteur: Pierre Larrouturou


Procédure : 2019/2213(BUD)
Cycle de vie en séance
Cycle relatif au document :  
A9-0110/2020
Textes déposés :
A9-0110/2020
Débats :
Textes adoptés :

PROPOSITION DE RÉSOLUTION DU PARLEMENT EUROPÉEN

sur les orientations générales pour la préparation du budget 2021, section III – Commission

(2019/2213(BUD))

Le Parlement européen,

 vu le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 8 octobre 2018 intitulé «Réchauffement planétaire de 1,5º C[1]»,

 vu l’article 314 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE),

 vu l'article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l'énergie atomique,

 vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012[2],

 vu le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020[3],

 vu l'accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière[4],

 vu la décision 2014/335/UE, Euratom du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Union européenne[5],

 vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020[6] et les déclarations communes convenues entre le Parlement, le Conseil et la Commission qui y sont annexées,

 vu son rapport intérimaire du 14 novembre 2018 sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 – Position du Parlement en vue d’un accord et sa résolution du 10 octobre 2019 sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027[7] et les ressources propres: il est temps de répondre aux attentes des citoyens[8],

 vu sa résolution du 17 avril 2020 sur une action coordonnée de l’Union pour combattre la pandémie de COVID-19 et ses conséquences[9],

 vu sa résolution du mercredi 13 mai 2020 sur un filet de sécurité destiné à protéger les bénéficiaires des programmes de l’Union:: mise en place d’un plan d’urgence concernant le CFP[10],

 vu sa résolution du 15 mai 2020 sur le nouveau cadre financier pluriannuel, les ressources propres et le plan de relance[11],

 vu sa résolution du 16 janvier 2020 sur la 15e réunion de la conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique[12],

 vu le socle européen des droits sociaux et sa résolution du 19 janvier 2017 à ce propos[13],

 vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur le pacte vert pour l’Europe[14],

 vu les conclusions du Conseil du mardi 18 février 2020 sur les orientations budgétaires pour 2021 (06092/2020),

 vu le programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations unies,

 vu l'article 93 de son règlement intérieur,

 vu l'avis de la commission des affaires étrangères,

 vu la position sous forme d’amendements de la commission de l’emploi et des affaires sociales,

 vu les lettres de la commission du développement, de la commission du contrôle budgétaire, de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, de la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie, de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, de la commission des transports et du tourisme, de la commission du développement régional, de la commission de l’agriculture et du développement rural, de la commission de la culture et de l’éducation, de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures, de la commission des affaires constitutionnelles et de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres,

 vu le rapport de la commission des budgets (A9-0110/2020]),

A. considérant qu’en raison de la pandémie de COVID-19, l’Union européenne est confrontée à une crise sanitaire, économique, sociale et écologique imprévue et sans précédent;

B. considérant qu’un budget conçu pour gérer les affaires courantes ne peut pas permettre de faire face à ce type de circonstances exceptionnelles;

C. considérant qu’en vertu de l’article 311 du traité FUE, l’Union se dote des moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs stratégiques et le budget est intégralement financé par des ressources propres;

D. considérant qu’en vertu de l’article 312 du traité FUE, le cadre financier pluriannuel (CFP) est adopté par le Conseil à l’unanimité après approbation du Parlement européen, qui se prononce à la majorité des membres qui le composent;

E. considérant que le CFP actuel expire à la fin de 2020 et que 2021 devrait être la première année de mise en œuvre du prochain CFP; sous une forme remaniée;

F. considérant que le Parlement est prêt à négocier le CFP depuis novembre 2018, mais que le Conseil ne s’est pas engagé à ce jour dans des pourparlers dignes de ce nom avec le Parlement, hormis des contacts réduits au minimum en marge des réunions du Conseil «Affaires générales»; considérant que le délai pour aboutir à un accord au Conseil européen n’a cessé d’être reporté;

G. considérant que, le 27 mai 2020, la Commission a présenté une proposition actualisée concernant le prochain CFP;

H. considérant que, dans leur dernier rapport, les scientifiques du GIEC demandent une action radicale permettant de rattraper le retard pris sur la transition écologique, étant donné qu’ils indiquent qu’en 2018-2019, la concentration en CO2 a augmenté trois fois plus vite que dans les années 1960, en soulignant qu’il ne reste plus que quelques années pour éviter que le changement climatique et son incidence sur l’environnement ne deviennent incontrôlables, et ce de manière irréversible;

I. considérant que, dans le contexte de la pandémie de COVID-19, les victimes de violences sexistes peuvent être exposées à leurs agresseurs pendant de longues périodes et se trouver coupées du soutien social et institutionnel, comme en témoignent les données dans plusieurs pays de l’Union, et que les femmes sont représentées de manière disproportionnée dans les professions où le risque d’infection est élevé;

Faire face à la crise de la COVID-19: un budget destiné à protéger et à innover...

1. souligne que le budget de l’Union est essentiel pour répondre aux enjeux auxquels celle-ci est confrontée, exacerbés et rendus plus visibles par la crise de la COVID-19, et qu’il doit refléter l’ambition des États membres et des institutions; souligne, par conséquent, que le budget 2021 devrait en premier lieu viser à atténuer les effets de la pandémie de COVID-19 et à soutenir la relance, en se fondant sur le pacte vert européen et la transformation numérique;

2. souligne que l’Union et l’ensemble de ses États membres doivent faire preuve d’une parfaite solidarité avec ceux qui ont le plus besoin d’aide, unir leurs efforts et faire en sorte qu’aucun pays ne se retrouve seul à lutter contre cette pandémie et ses conséquences, et ce notamment en établissant un budget pour 2021 qui soit à la hauteur de ce défi historique;

3. souligne, dans ce contexte, que le budget 2021 devrait être le premier d’un CFP 2021-2027 actualisé, réorienté et très ambitieux;

4. conformément à sa résolution du 13 mai 2020, réitère sa demande visant à ce que la Commission propose, d’ici au 15 juin 2020, un plan d’urgence concernant le CFP, en prorogeant automatiquement les plafonds de 2020, ce afin de protéger les bénéficiaires des programmes de l’Union et d’assurer la continuité du financement; souligne que ce plan d’urgence concernant le CFP devrait permettre de proroger les programmes existants de l’Union, de les recentrer sur la prise en compte des conséquences de la crise et, par ailleurs, de mettre en place les nouveaux instruments et initiatives les plus urgents; souligne la nécessité d’éviter tout risque de discontinuité ou de prolongation désordonnée du CFP et des programmes actuels en 2021, et de garantir que l’Union sera en mesure de mener ses opérations et d’apporter une réponse ambitieuse à la crise ainsi que de proposer une stratégie de relance;

5. souligne qu’aucun État membre ne pourra, à lui seul, financer un plan de relance massif, aussi longtemps que nécessaire, pour faire face à la crise de la COVID-19, et que si les plans de relance nationaux devaient être financés uniquement par la dette, ils seraient très limités en termes de montant et de durée; insiste sur le fait que le plan de relance doit comporter un volet robuste consacré aux investissements financé par le budget de l’Union à partir de 2021, et demande par conséquent que le budget 2021 représente une part importante de ce plan de relance;

6. estime que le plan de relance doit s’appuyer sur le pacte vert et la transformation numérique de nos sociétés en vue de reconstruire notre économie, de garantir la résilience et l’inclusion, tout en respectant les limites de notre planète, qu’il doit protéger le bien-être et la santé des personnes contre les autres risques et les incidences sur l’environnement, créer des emplois de qualité et garantir la cohésion et la convergence sociales, économiques et territoriales, notamment par des investissements dans les PME et les secteurs les plus touchés par la crise, comme le tourisme, et dans le développement d’infrastructures et de services publics durables et dans les secteurs stratégiques, tels que le secteur de la santé, qui sont en première ligne pour lutter contre la crise; invite la Commission à introduire un projet de budget pour 2021 qui tienne compte de ces priorités;

7. considère que le volet recettes du budget de l’Union doit être compris comme un outil pour la réalisation des politiques de l’Union; souligne qu’afin de couvrir les dépenses supplémentaires occasionnées par la crise et d’atténuer la prédominance des contributions RNB au budget de l’Union, de nouvelles ressources propres supplémentaires inscrites directement au budget de l’Union en tant que recettes générales devront jouer un rôle clé à partir de 2021; considère que l’absence de nouvelles ressources propres aura des conséquences politiques négatives sur le budget 2021 de l’Union et compromettra le nouvel agenda politique de la Commission; estime, dans ce contexte, que les propositions de la Commission relatives aux ressources propres de mai 2018 constituent un bon point de départ qui doit être largement approfondi en tenant compte des enjeux et de la crise actuels; rappelle que, comme cela est indiqué dans son rapport intérimaire du 14 novembre 2018 et dans sa résolution du 10 octobre 2019, le Parlement européen ne donnera pas son approbation pour le CFP 2021-2027 sans un accord sur la réforme du système des ressources propres de l’Union, y compris l’introduction d’un panier de nouvelles ressources propres;

8. est convaincu que la crise actuelle ne doit pas compromettre l’ambition de progresser vers l’objectif de parvenir à la neutralité climatique d’ici 2050, ce qui nécessite une réduction de 55 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030; rappelle que le rapport 2019 sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière de réduction des émissions du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) préconise une réduction des émissions de gaz à effet de serre de 7,6 % au niveau mondial chaque année afin de limiter la hausse des températures à moins de 1,5 °C, soit une réduction d’environ 6,8 % par an au niveau de l’Union; souligne que ceci représente un défi énorme, notamment en ce qui concerne la transition nécessaire, durable et socialement juste, qui devrait prendre en compte les différents points de départ des régions et des États membres de l’Union et être accompagnée par une création d’emplois à grande échelle; souligne que, pour relever ce défi inédit en à peine dix ans, il faut agir d’urgence avec l’appui d’un budget européen solide à partir de 2021;

9. s’inquiète des conséquences économiques, sociales et politiques accrues de la crise si l’UE ne se dote pas rapidement de nouveaux outils efficaces pour protéger la cohésion sociale, préserver l’emploi et empêcher les licenciements massifs; se félicite, dans ce contexte, de la proposition de soutien à l’atténuation des risques de chômage en situation d’urgence (SURE) et de l’engagement pris par la présidente de la Commission de présenter une proposition législative relative à un régime européen de réassurance prestations de chômage en vue de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais;

... afin de proposer des solutions aux défis sociaux, environnementaux, économiques et financiers exacerbés;

10. prend acte des propositions de pacte vert pour l’Europe et de plan d’investissement pour une Europe durable présentées par la Commission;

11. observe néanmoins que pour parvenir à l’objectif d’une réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, et s’aligner sur le relèvement à venir de cette ambition, la Commission estime qu’il faudra combler un manque d’au moins 260 milliards d’EUR par an, plus les coûts supplémentaires relatifs à la protection de l’environnement, à la gestion des ressources et aux mesures d’adaptation sociale; estime que, pour contribuer à réduire les émissions de GES de l’Union et l’empreinte carbone globale, un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (CBAM), le système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne (SEQE) et la législation européenne sur le climat devraient contribuer pleinement à un saut qualitatif dans les efforts politiques et financiers; considère qu’une transition juste, inhérente à la réponse à la crise, nécessite un financement juste et adéquat;

12. rappelle que le mandat du Parlement pour le CFP a été défini dans son rapport intérimaire du 14 novembre 2018 en ce qui concerne les plafonds, les dotations des programmes, les ressources propres et les dispositions en matière de flexibilité, la révision à mi-parcours et les principes horizontaux, comme l’intégration des objectifs de développement durable (ODD), des questions climatiques et de l’égalité entre les femmes et les hommes; note que le résultat des négociations sur le CFP déterminera dans une large mesure le niveau de financement des programmes de l’Union pour la prochaine période et rappelle sa position selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018, soit 1,3 % du revenu national brut (RNB) des 27 États membres; est déterminé, conformément à cette position, à défendre un budget pour 2021 de 192,1 milliards d’EUR en crédits d’engagement aux prix courants; souligne que, outre cette position, des crédits supplémentaires importants sont nécessaires pour répondre à la crise actuelle;

13. rappelle sa position selon laquelle les objectifs du CFP 2021-2027 en matière de prise en compte des questions du changement climatique et de la biodiversité devraient aller au-delà des niveaux de dépenses ciblés fixés dans son rapport intermédiaire; vise, par conséquent, à atteindre un niveau de dépenses en faveur de la biodiversité de 10 % et à faire en sorte que le niveau des dépenses consacrées à l’intégration de la lutte contre le changement climatique soit de 30 % pour 2021; demande une nouvelle fois à la Commission de fixer des critères d’admissibilité clairs pour une nouvelle méthodologie rigoureuse et globale, sous la forme d’un règlement-cadre, pour définir et suivre les dépenses en matière de climat et de biodiversité conformément au principe «ne pas nuire», ainsi que les mesures de correction correspondantes, le cas échéant, et le mécanisme d’évaluation destiné à détecter les effets néfastes potentiels des actions de l’Union sur la biodiversité et le climat, conformément aux engagements pris dans le cadre de l’accord de Paris et à son appel à une suppression progressive des subventions directes et indirectes aux combustibles fossiles;

14. soutient la mobilisation de fonds et la flexibilité permettant de mobiliser des fonds pour la recherche et le développement (R&D) vers des mesures liées à la COVID-19 telles que la mise au point de vaccins, de nouveaux traitements, de tests de diagnostic et de systèmes médicaux, afin d’empêcher la propagation du coronavirus et de sauver des vies;

15. souligne clairement que les objectifs climatiques de l’Union requièrent des solutions durables et à long terme; met en exergue le rôle primordial des activités de R&D pour trouver des solutions efficaces, réalistes et applicables pour les citoyens, les entreprises et la société; souligne qu’Horizon Europe sera le principal programme de développement de nouvelles solutions pour le climat; demande un financement accru pour tous les programmes de R&D contribuant à mettre en place l’Union en tant que chef de file mondial des technologies vertes et à renforcer sa compétitivité à l’échelle mondiale sur une plus grande échelle, à réduire sa dépendance à l’égard des technologies clés étrangères, à faire de l’Union un acteur de premier plan dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), l’intelligence artificielle (IA) et la cybersécurité, à développer de nouveaux traitements pour les maladies graves telles que le cancer et à développer des capacités de calcul à haute performance et de traitement des données;

16. s’inquiète vivement du fait que de nombreuses excellentes propositions en matière de recherche ne peuvent pas être mises en œuvre, non pas en raison d’une mauvaise qualité, mais en raison d’un sous-financement considérable des programmes concernés; souligne que la recherche et l’innovation sont des marchés très concurrentiels, les chercheurs étant attirés vers d’autres régions du monde en raison de l’absence de possibilités de financement en Europe; rappelle que le Royaume-Uni passera du statut de principal bénéficiaire de nombreux programmes de R&D de l’Union à celui de concurrent puissant; invite le Conseil à tenir compte du fait que chaque tranche de 10 milliards d’EUR manquante dans Horizon Europe se traduira par une perte de PIB de 110 milliards d’EUR au cours des 25 prochaines années; conclut que de faibles ambitions budgétaires en matière de R&D seraient en contradiction avec tout engagement en faveur de la compétitivité ou de la lutte contre le changement climatique, en particulier en ce qui concerne les efforts restant à accomplir pour atteindre l’objectif de 3 % du PIB fixé par la stratégie Europe 2020;

17. souligne que les investissements dans les infrastructures de transport peuvent répondre à la fois aux objectifs de soutien à l’économie de l’Union dans le contexte actuel et aux efforts de lutte contre le changement climatique, ainsi qu’à la transition vers une mobilité durable, en s’appuyant notamment sur l’achèvement du réseau transeuropéen de transport (RTE-T), de Shift2Rail et du mécanisme pour l’interconnexion en Europe;

18. réaffirme qu’une industrie spatiale compétitive est essentielle pour la conjoncture économique de l’Europe car elle assure des emplois de haute qualité, des activités de R&D importantes et garantit une infrastructure satellitaire européenne autonome; souligne les avantages des données générées dans l’espace en tant qu’outil fondamental de contrôle des terres et de l’environnement;

19. souligne que les petites et moyennes entreprises (PME) représentent 99 % de l’ensemble des entreprises dans les États membres et contribuent de manière notable à la création d’emplois, à la stabilité économique et, de plus en plus, aux efforts en faveur de la durabilité, et que ces entreprises sont les plus susceptibles d’être les plus touchées par la récession économique résultant de la pandémie de COVID-19; souligne que les PME éprouvent des difficultés à trouver des possibilités de financement et rappelle le rôle du programme de l’Union pour la compétitivité des entreprises et pour les petites et moyennes entreprises (COSME) à cet égard; rappelle sa recommandation de doubler l’enveloppe financière de l’action qui lui succède dans le programme en faveur du marché unique dans le prochain CFP, qui devrait permettre d’atteindre un taux de réussite d’au moins 80 % pour les propositions de haute qualité; souligne que le soutien financier aux PME devrait également passer par le volet «PME» du programme InvestEU, afin de préparer leurs produits et services à la commercialisation et de leur permettre de se développer rapidement sur les marchés mondiaux; réaffirme la nécessité d’élargir les possibilités de création et d’expansion des jeunes entreprises et de mettre plus particulièrement l’accent sur la transformation numérique des PME, également soutenue par le portail du marché unique en tant que service public en ligne agissant comme facilitateur pour les entreprises, dans le respect des politiques ambitieuses de protection des consommateurs, ainsi que de leur transition écologique; se félicite, en outre, dans ce contexte, des différentes initiatives du groupe de la Banque européenne d’investissement (BEI), à savoir la mobilisation de 40 milliards d’euros pour les PME concernées, les 5 milliards d’euros disponibles pour les entreprises du secteur de la santé et le fonds de garantie de 25 milliards d’euros à financer par ses actionnaires;

20. souligne que la crise actuelle aura un impact considérable sur beaucoup de régions et de secteurs; est convaincu, dans ce contexte, que la politique de cohésion jouera un rôle essentiel et qu’elle sera plus que jamais indispensable pour stimuler la reprise économique dans tous les territoires de l’Union et renforcer la cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union, et qu’elle nécessitera un financement supplémentaire et une plus grande souplesse pour répondre aux complexes défis environnementaux, sociaux, économiques et démographiques à venir; souligne que, si l’adoption du CFP 2021-2027 et la base juridique en la matière sont retardées, une période de transition entre les deux périodes de programmation sera indispensable;

21. compte tenu des graves incidences sociales négatives immédiates et à long terme de la situation actuelle, souligne l’importance de mettre pleinement en œuvre le socle européen des droits sociaux dans le budget de l’Union pour 2021 et le rôle crucial que revêt le renforcement des actions sociales de l’Union, notamment le Fonds social européen +, dans la relance économique, en particulier pour lutter contre le chômage des jeunes et des personnes âgées, la pauvreté des enfants, le risque de pauvreté et d’exclusion sociale ainsi que la discrimination, pour renforcer le dialogue social, répondre au défi de l’évolution démographique structurelle à long terme et garantir l’accès de tous, et notamment les populations vieillissantes, aux services vitaux et essentiels tels que les soins de santé, la mobilité, une nutrition adéquate et un logement décent;

22. demande que dans le budget pour 2021 soit accordée une attention particulière aux besoins et aux relations avec les pays et territoires d’outre-mer (PTOM), car ils peuvent être particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique; souligne, en outre, que l’accès au financement des PTOM doit être amélioré car ils possèdent des ressources administratives et une expertise limitées en raison de leur statut particulier et de leur taille;

23. souligne que la sécurité intérieure fait partie intégrante des attentes des citoyens de l’Union vis-à-vis d’une Union qui protège; met l’accent sur le fait que les menaces pour la sécurité telles que les attaques terroristes, la criminalité organisée transfrontalière et les nouvelles formes de délinquance telles que la cybercriminalité constituent une menace permanente pour la cohésion de l’Union européenne et nécessitent une réponse européenne forte et coordonnée; estime que ceci nécessite une coopération transfrontalière renforcée entre les autorités compétentes; souligne qu’un renforcement et une modernisation des systèmes informatiques, en mettant l’accent sur une meilleure interopérabilité des systèmes, un accès facilité et la lisibilité des données, sont indispensables pour garantir une coopération efficace et rapide entre les instances policières, judiciaires et les autres autorités compétentes; prend acte du fait que la Commission devrait lancer une nouvelle stratégie de l’Union pour la sécurité en 2021, qui comprendra une série d’initiatives dans des domaines clés liés à ces menaces;

24. invite la Commission à allouer le budget nécessaire afin de garantir une capacité supérieure au mécanisme de protection civile de l’Union, de sorte que l’Union soit mieux préparée et puisse faire face à tous les types de catastrophes naturelles, pandémies et urgences, telles que les urgences chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires; réaffirme l’importance du mécanisme de protection civile de l’Union pour mieux protéger les citoyens en cas de catastrophe;

25. souligne le succès du programme Erasmus+ pour améliorer la mobilité, la formation et les compétences des jeunes; souligne que le programme doit disposer d’un financement suffisant afin notamment qu’il soit accessible aux personnes de tous horizons et de tous âges;

26. rappelle que la promotion des valeurs et des cultures européennes joue un rôle actif pour soutenir la démocratie, la non-discrimination et l’égalité entre les femmes et les hommes ainsi que pour lutter contre la désinformation et les fausses informations; souligne, à cet égard, qu’il faut doter le programme en faveur de la justice, des droits et des valeurs d’un financement suffisant et renforcer les moyens consacrés à soutenir les victimes de violences sexistes au sein de ce programme; souligne que les secteurs de la culture et de la création ainsi que le secteur du tourisme sont et resteront les principaux secteurs qui souffriront de la crise que connaît actuellement l’Union; demande des mesures d’urgence pour ces secteurs ainsi qu’un renforcement du programme «Europe créative»;

27. espère qu’un mécanisme de l’Union pour la démocratie, l’état de droit et les droits fondamentaux efficace sera mis en place d’ici 2021;

28. estime que le corps européen de solidarité constitue un instrument fondamental pour promouvoir l’engagement civique dans toute l’Union et renforcer la citoyenneté de l’Union; insiste sur le fait que le budget 2021 du corps européen de solidarité doit être à la hauteur des nombreuses attentes qu’il suscite auprès des jeunes de toute l’Europe, en particulier pour son volet «volontariat»; réclame un financement suffisant pour faire face à la forte demande de placements dans une activité de volontariat;

29. appelle de ses vœux un financement suffisant destiné en priorité aux activités des organisations de la société civile et d’autres acteurs de la promotion des droits fondamentaux ainsi que du renforcement et de la promotion des valeurs de l’Union et de l’état de droit, notamment grâce au futur programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs», à une époque où l’on assiste à une diminution de l’espace accordé à la société civile dans plusieurs États membres;

30. souligne le recul inquiétant et toujours plus marqué de l’égalité entre les femmes et les hommes et des droits des femmes, ainsi que l’importance des instruments de l’Union, et notamment de l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI), pour lutter contre cette situation; regrette que la Commission n’ait pas inclus dans sa proposition un programme spécifique sur l’égalité entre les femmes et les hommes et demande des dotations budgétaires ambitieuses et spécifiques pour soutenir les défenseurs des droits des femmes ainsi que la protection et la promotion de la santé et des droits sexuels et génésiques; souligne par conséquent la nécessité de renforcer les dotations budgétaires qui favorisent le respect universel et l’accessibilité de la santé et des droits sexuels et génésiques;

31. précise que la politique agricole commune (PAC) et la politique commune de la pêche (PCP) sont des pierres angulaires de la construction européenne qui visent à assurer un approvisionnement alimentaire sûr et de qualité pour les Européens ainsi que leur souveraineté alimentaire, le bon fonctionnement des marchés alimentaires, le développement durable des régions rurales, le renouvellement des générations et la gestion durable des ressources naturelles ainsi que le préservation de la biodiversité; rappelle le rôle essentiel que jouent ces politiques pour contribuer à assurer des revenus stables et dignes pour les agriculteurs et les pêcheurs, hommes et femmes, notamment dans la période difficile actuelle; rappelle sa position en vue des négociations du CFP 2021-2027, qui demande la maintien des budgets de la PAC et de la PCP; demande que ces politiques soient renforcées et qu’une attention particulière soit portée à l’agriculture à petite échelle et à la pêche artisanale; prend acte du fait que la PAC, conjointement avec d’autres politiques de l’Union, aura un rôle important à jouer dans la réalisation des ambitions du pacte vert;

32. invite la Commission à tenir compte, dans sa proposition et dans l’acte modificatif ultérieur de projet de budget 2021, des résultats de l’accord politique qui devra être obtenu sur les dispositions transitoires pour l’année 2021 (figurant dans la proposition COM(2019)0581 de la Commission du 31 octobre 2019); invite en outre les États membres à veiller à allouer en temps voulu des moyens suffisants pour améliorer encore la qualité des données et des indicateurs communiqués à l’Union afin de se conformer pleinement à l’initiative intitulée «budget de l’UE axé sur les résultats»; insiste sur la qualité des données et des indicateurs nécessaire à une évaluation correcte de la PAC;

33. prend acte des dernières évolutions de la situation des migrants à la frontière entre l’Union et la Turquie, qui a entraîné l'adoption récente du budget rectificatif nº 1/2020 afin de répondre à la hausse de la pression migratoire; souligne qu’il faut garantir des moyens suffisants dans le budget 2021 afin d’anticiper un statu quo éventuel, voire une détérioration de la situation; rappelle la nécessité de la solidarité et de la coopération entre tous les États membres dans ce domaine ainsi que la nécessité d’une politique commune en matière d’asile; souligne que l’épidémie de COVID-19 entraîne la nécessité supplémentaire d’adopter des mesures spécifiques pour les migrants, notamment des mesures d’évacuation préventive et de relocalisation, étant donné qu’ils sont particulièrement vulnérables; rappelle qu’il a été régulièrement nécessaire de renforcer le Fonds «Asile et migration» au cours de la dernière période afin d’aider les États membres à faire face à la crise des réfugiés et, à cette fin, de mobiliser les instruments spéciaux en raison du plafond trop bas de la rubrique 3 ou de faire appel à des budgets rectificatifs; attend des États membres qu’ils comprennent quel est leur propre intérêt et qu’ils compensent l’effet du retard de l’adoption du règlement Dublin IV en approuvant les crédits nécessaires et en mettant en œuvre le principe de solidarité en la matière; rappelle la nécessité d’un financement suffisant pour améliorer les conditions de vie des migrants et des réfugiés dans les camps de réfugiés de l’Union ainsi que la nécessité de services répressifs, d'actions de formation du personnel affecté aux frontières et des garde-côtes et de mesures effectives d’intégration des migrants et des réfugiés;

34. souligne que des migrations légales bien gérées sont importantes pour s’adapter correctement aux évolutions du marché du travail;

35. relève que la Turquie accueille encore le plus grand nombre de réfugiés au monde et que les discussions se poursuivent sur la manière dont l’Union devrait faire évoluer son soutien à la Turquie après la fin de ses engagements au titre de la facilité de l’Union en faveur des réfugiés en Turquie;

36. souligne que des mesures de solidarité immédiates, notamment un programme de relocalisation, devraient être prises dans l’attente d’une réforme significative des règles de l’Union en matière d’asile; demande en outre que le financement de l’aide aux réfugiés en Turquie continue d’être envisagé dans le budget de l’Union;

37. appelle de ses vœux un budget 2021 ambitieux en matière de politiques extérieures qui permette à l’Union de relever les défis auxquels elle est confrontée; rappelle que la paix et la solidarité constituent des valeurs fondamentales qui devraient être constamment soutenues par le budget de l’Union; insiste sur la nécessité d’accroître les financements en faveur des pays des Balkans occidentaux et des pays du voisinage oriental et méridional afin de soutenir les réformes politiques et économiques, ainsi qu’en faveur d'autres régions qui ont besoin d’une aide financière pour pouvoir se développer;

38. estime que l’instrument d’aide de préadhésion (IAP III) devrait concentrer ses financements sur le bon fonctionnement des institutions démocratiques, l’état de droit, la bonne gouvernance et la gestion des affaires publiques; rappelle que la Commission a recommandé l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord et demande des dispositions financières adéquates afin de soutenir les réformes politiques et l’alignement sur l’acquis;

39. souligne que les dotations financières au titre de l’IAP III devraient être subordonnées au respect de valeurs européennes telles que l’état de droit, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le processus démocratique, le respect des valeurs fondamentales et les relations de bon voisinage; invite la Commission à suivre la mise en œuvre de la conditionnalité; demande à la Commission d’utiliser les fonds actuellement alloués au titre de l’IAP III pour soutenir, dans le cadre d’une gestion directe par l’Union, la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes turcs, et pour renforcer les possibilités de contacts interpersonnels, le dialogue universitaire, l’accès des étudiants turcs aux universités européennes ainsi que les plateformes médiatiques destinées aux journalistes afin de défendre et de promouvoir les valeurs et les principes démocratiques, les droits de l’homme et l’état de droit;

40. souligne que la position du Parlement en première lecture sur l’IVCDCI a été adoptée le 4 mars 2019 et que son mandat concernant celui-ci a été reconfirmé le 8 octobre 2019; rappelle sa position en faveur d’une contribution de 45 % de l’enveloppe globale de l’IVCDCI aux objectifs climatiques, à la gestion et à la protection de l’environnement, à la biodiversité et à la lutte contre la désertification, ainsi qu’à la lutte contre les causes profondes des migrations et des déplacements forcés, et met fortement l’accent sur la promotion de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme, y compris les droits des femmes, des enfants, des réfugiés, des personnes déplacées, des personnes LGBTI, des personnes handicapées et des populations autochtones ainsi que des minorités ethniques et religieuses;

41. rappelle que le développement politique, économique et social des pays d’origine des flux migratoires constitue la solution durable au phénomène migratoire actuel; demande que les programmes respectifs de politique extérieure soient dotés de moyens financiers suffisants pour soutenir des partenariats justes et mutuellement bénéfiques entre l’Union, d’une part, et les pays d’origine et de transit, de l’autre, notamment ceux du continent africain; demande à l’Union, dans le même contexte et compte tenu de la situation financière difficile de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), de renforcer son soutien financier à l’Office en 2021 afin de maintenir la fourniture ininterrompue de services vitaux aux millions de réfugiés palestiniens;

42. s’inquiète de la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et de ses conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la coopération internationale est essentielle pour surmonter cette crise mondiale; estime que l’Union devrait jouer un rôle moteur dans les efforts déployés au niveau mondial pour endiguer la pandémie et en atténuer les effets; estime que l’Union doit faire preuve de solidarité avec les pays tiers touchés, y compris en mobilisant des ressources supplémentaires pour aider ces pays touchés à redresser leur économie, à atténuer les conséquences socio-économiques de la crise et à renforcer les capacités des systèmes de santé publique dans le monde;

43. rappelle que les droits de l’homme font partie intégrante de la politique d’action extérieure de l’Union; réaffirme la nécessité de financements accrus destinés à appuyer les droits de l’homme dans le monde, et notamment à protéger les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui sont les plus menacés; souligne à cet égard la nécessité de maintenir le mécanisme de protection des défenseurs des droits de l’homme (protectdefenders.eu) et d’accroître le financement qui lui est consacré; estime que l’Union devrait strictement s’abstenir de recourir à l’appui budgétaire en tant qu’instrument d’assistance aux pays qui, de manière flagrante, ne respectent pas les normes internationales dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratie ou qui échouent à faire la preuve de leur engagement en faveur de la lutte contre la corruption; insiste sur l’importance des missions d’observation électorale, notamment de la part d’organisations locales de la société civile, et appelle de ses vœux un niveau de financement approprié;

44. demande des financements supplémentaires pour les actions de communication stratégique destinées à lutter contre les campagnes de désinformation, qui sont de plus en plus utilisées pour saper l’ordre démocratique dans l’Union et dans les pays du voisinage proche de l’Union; souligne l’importance du projet phare «EU vs Disinfo» mené par la task force East Stratcom du Service européen pour l’action extérieure dans la lutte contre la désinformation, la propagande et l’influence étrangère;

45. souligne qu’il importe de fournir un soutien financier adéquat pour bâtir une véritable Union européenne de la défense, favoriser l’autonomie stratégique et renforcer le rôle de l’Union européenne à l’échelle mondiale; souligne en particulier qu’il importe de maintenir sa position en ce qui concerne la dotation du Fonds européen de la défense (FED) et de la mobilité militaire; souligne qu’il convient de continuer à soutenir et à renforcer la coordination de la politique et des actions liées à la défense au titre de l’Agence européenne de défense (AED), de la coopération structurée permanente (CSP), du FED et d’autres initiatives; demande instamment à la Commission de prévoir le financement des dépenses administratives et opérationnelles de l’AED et de la CSP à partir du budget de l’Union, rétablissant ainsi la fonction budgétaire du Parlement prévue à l’article 41 du traité UE;

46. rappelle que la nouvelle structure des instruments de financement extérieur devrait apporter des améliorations du point de vue de la cohérence, de la responsabilité, de l’efficacité et du contrôle démocratique; précise qu’il convient que le Parlement tienne un rôle plus important dans le pilotage stratégique des nouveaux instruments; s’attend à être associé à la (pré)programmation des nouveaux instruments à un stade précoce;

47. presse la Commission d’évaluer tous les scénarios possibles et de s’y préparer afin de garantir la bonne gestion financière du budget de l’Union en définissant des engagements clairs et en décrivant des mécanismes ainsi que de protéger le budget de l’Union; demande à la Commission de veiller à ce que la participation future du Royaume-Uni aux programmes de l’Union respecte un juste équilibre en ce qui concerne les contributions et les avantages;

48. fait part de son intention de voir le Royaume-Uni rester un partenaire aussi proche que possible du plus grand nombre de programmes européens, notamment Erasmus+ et Horizon Europe;

49. rappelle le rôle central joué par les agences de l’Union européenne dans la mise en œuvre des objectifs stratégiques de l’Union et réaffirme qu’il importe de doter ces organismes de moyens financiers et de personnel suffisants et prévisibles pour leur permettre de s’acquitter efficacement de leurs tâches tout en rejetant toute réduction injustifiée et arbitraire de leurs budgets en termes réels; souligne le rôle clé joué par l’Agence européenne pour l’environnement dans le développement de la sensibilisation au changement climatique, par l’Autorité européenne du travail dans la promotion de la mobilité de la main-d’œuvre, ainsi que par le Bureau européen d’appui en matière d’asile et l’Agence des droits fondamentaux dans le soutien aux demandeurs d’asile cherchant une protection en Europe;

50. souligne parallèlement l’importante nécessité de lutter contre la traite et le trafic des êtres humains ainsi que de soutenir les agences de l’Union chargées de la justice et des affaires intérieures qui fournissent une assistance aux États membres aux frontières extérieures, comme l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex); prend acte du rôle que l’Agence Frontex est appelée à jouer dans le cadre de la crise migratoire qui se déroule actuellement à la frontière entre l’Union et la Turquie; demande un niveau de financement suffisant pour la gestion des frontières dans le budget 2021;

51. constate que des missions de plus en plus nombreuses sont confiées aux agences opérant dans le domaine de la coopération en matière de sécurité, en matière répressive et en matière de justice pénale; demande davantage de moyens financiers et de postes pour ces agences, notamment pour l’Agence de l’Union européenne pour la coopération judiciaire en matière pénale (Eurojust), l’Agence de l’Union européenne pour la coopération des services répressifs (Europol), l’Agence de l'Union européenne pour la formation des services répressifs (CEPOL), l’Agence de l’Union européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information (ENISA) et l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT), ainsi que des moyens financiers et du personnel suffisants pour celles qui devront s’attaquer au blanchiment de capitaux et au financement du terrorisme;

52. se dit préoccupé par le niveau insuffisant du financement et du personnel fourni au Parquet européen au cours de la procédure budgétaire 2020 et, dans la perspective de 2021, demande à la Commission d’augmenter le personnel et les ressources de cet organisme institutionnel ainsi que de protéger son autonomie budgétaire; souligne que la mise en place du Parquet européen ne doit pas se traduire par une détérioration de la capacité de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) à fonctionner correctement;

53. invite instamment la Commission, en raison de la récente épidémie de COVID-19 en Europe et de la nécessité d’une réponse rapide, coordonnée et cohérente de l’Union, à fournir le financement adéquat et nécessaire aux agences européennes concernées qui doivent travailler et soutenir la Commission et les États membres dans leurs actions de lutte contre cette pandémie, en particulier le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) et l’Agence européenne des médicaments (EMA); demande instamment que la Commission et le Conseil ne réduisent pas les ressources de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA);

54. souligne la nécessité de renforcer considérablement l’Agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER) compte tenu des tâches supplémentaires qui lui ont été attribuées par le biais d’actes législatifs récents, dont le paquet «énergie propre»; rappelle en outre qu’il est nécessaire que l’Agence de soutien à l’ORECE (Office de l’ORECE) dispose de ressources supplémentaires afin de pouvoir s’acquitter des missions que lui confient le règlement instituant l’ORECE et le code européen des communications électroniques;

55. rappelle qu’aucune politique de l’Union, qu’il s'agisse de faire face à la crise de la COVID-19 ou de mettre en œuvre le pacte vert européen, ne peut être correctement mise en œuvre sans l’appui d’une fonction publique européenne spécifique et d’un financement suffisant;

56. estime que, dans le contexte politique et économique actuel, la conférence sur l’avenir de l’Europe devrait bénéficier d’un soutien adéquat, y compris sur le plan budgétaire, et que la Commission, ainsi que les autres institutions participant à ce projet, devraient être dotées des moyens nécessaires pour en assurer le succès;

57. invite la Commission à montrer l’exemple en garantissant des marchés publics socialement responsables et de qualité afin que les marchés soient attribués à des entreprises respectant les normes environnementales et les normes fondamentales du travail;

58. demande une évaluation sensible au genre de la période budgétaire précédente ainsi que la mise en œuvre d’une budgétisation sensible au genre dans le budget de l’Union pour 2021; attend donc de la Commission qu’elle inclue dans son projet de budget une annexe regroupant les informations sexospécifiques sur les objectifs, les moyens mis en œuvre, les réalisations et les résultats et présentant les engagements financiers en faveur de l’égalité des sexes ainsi que les mesures de suivi qui s'y rapportent;

Un niveau de paiements suffisant et réaliste

59. est déterminé à éviter toute nouvelle crise des paiements, notamment dans le cadre de la pandémie de COVID-19; rappelle que le plafond global des paiements doit également tenir compte du volume sans précédent des engagements restant à liquider à la fin de 2020, dont devra se charger le prochain CFP; observe par ailleurs qu’en 2021, les crédits de paiements seront largement consacrés à l’achèvement des programmes de la période 2014-2020; insiste néanmoins pour que cette situation n’empêche pas le lancement de nouveaux programmes;

60. insiste par conséquent, conformément aux mesures de 2020, sur la nécessité de continuer de veiller à apporter un niveau élevé de liquidités aux États membres dans le cadre de la réponse à la pandémie de COVID-19;

61. souligne qu’une coopération entre les États membres dans le domaine des recettes fiscales rapporterait bien plus à leur budget national que toute réduction des dépenses du budget annuel de l’Union;

62. demande à la Commission de veiller à ce qu’aucun financement de l’Union ne soit accordé aux parties soumises aux mesures restrictives de l’Union (y compris les contractants ou sous-traitants, les personnes participant aux ateliers et/ou formations et les bénéficiaires d’un soutien financier à des tiers);

63. est convaincu qu’il doit être interdit à toute personne morale qui est un détenteur bénéficiaire d’entités juridiques et qui reçoit des fonds du budget de l’Union de recevoir des fonds du budget européen actuel et futur conformément aux dispositions du règlement sur le cadre financier pluriannuel pour 2021-2027, y compris les paiements agricoles directs et tous les versements, dépenses, garanties ou autres avantages qui y sont traités si ces personnes se trouvent en situation de conflit d’intérêts clair au sens de l’article 61 du règlement financier (UE, Euratom) 2018/1046;

64. rappelle sa position de longue date selon laquelle les nouvelles priorités politiques et les défis à venir pour l’Union européenne devraient être financés au moyen de nouveaux crédits et non par la réduction des crédits des programmes existants; considère que ce principe devrait également s’appliquer aux budgets rectificatifs;

65. constate que, comme il s'agit de la première année du prochain CFP qui sera éventuellement convenu, le budget 2021 sera le premier à refléter une nouvelle nomenclature budgétaire; invite la Commission à associer comme il se doit l’autorité budgétaire à sa préparation; estime que la nouvelle nomenclature, tout en étant mieux alignée sur les priorités politiques, doit être suffisamment détaillée pour permettre à l’autorité budgétaire de remplir efficacement son rôle dans la prise de décision et permettre en particulier au Parlement de remplir ses rôles de surveillance et de contrôle démocratique;

66. fait observer qu’en tant que branche de l’autorité budgétaire directement élue par les citoyens, le Parlement remplira son rôle politique et présentera des propositions de projets pilotes et d’actions préparatoires exprimant sa vision politique de l’avenir; s’engage, dans ce contexte, à proposer un ensemble de projets pilotes et d’actions préparatoires élaborés en étroite coopération avec chacune de ses commissions afin de trouver le juste équilibre entre la volonté politique et la faisabilité technique, évaluée par la Commission;

°

° °

67. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission et à la Cour des comptes.


 

AVIS DE LA COMMISSION DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES (21.4.2020)

à l’intention de la commission des budgets

sur les orientations pour le budget 2021 – section III

(2019/2213(BUD))

Rapporteur pour avis: Nikos Androulakis

 

 

SUGGESTIONS

La commission des affaires étrangères invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

1. appelle de ses vœux un budget 2021 ambitieux qui permette à l’Union de répondre aux enjeux en matière de politique extérieure, d’atteindre ses objectifs et de poursuivre l’objectif d’autonomie stratégique;

2. s’inquiète de la propagation rapide, à l’échelle mondiale, de la pandémie de COVID-19 et de ses conséquences sur les pays touchés; est convaincu que la coopération internationale est essentielle pour surmonter cette crise mondiale; estime que l’Union devrait jouer un rôle moteur dans les efforts déployés au niveau mondial pour endiguer la pandémie et en atténuer les effets; invite l’Union à faire preuve de solidarité avec les pays tiers touchés, en particulier dans son voisinage immédiat, y compris en mobilisant des ressources supplémentaires par l’intermédiaire des instruments de financement extérieur de l’Union pour aider les pays touchés à redresser leurs économies, à atténuer les conséquences socio-économiques de cette crise et à renforcer les capacités des systèmes de santé publique dans le monde;

3. souligne l’importance stratégique de la politique d’élargissement dans les Balkans occidentaux et de la politique de voisinage de l’Union européenne; insiste sur la nécessité d’accroître les financements en faveur des pays des Balkans occidentaux et les pays du voisinage oriental et méridional, afin de soutenir les réformes politiques et économiques, en privilégiant les partenaires les plus engagés, en vertu du principe «donner plus pour recevoir plus»; rappelle la nécessité d’appliquer des conditions strictes en matière de soutien financier; souligne la nécessité de soutenir tout particulièrement les forces pro-européennes et pro-démocratiques dans ces régions, et de favoriser ainsi le développement des valeurs de l’Union et le respect de l’état de droit;

4. estime que l’instrument d’aide de préadhésion (IAP III) devrait concentrer ses financements sur le bon fonctionnement des institutions démocratiques, l’état de droit, la bonne gouvernance et la gestion des affaires publiques; rappelle que la Commission a recommandé l’ouverture de négociations d’adhésion avec l’Albanie et la Macédoine du Nord et demande des dispositions financières adéquates afin de soutenir les réformes politiques et l’alignement sur l’acquis;

5. souligne que les dotations financières au titre de l’IAP III devraient être subordonnées au respect de valeurs européennes telles que l’état de droit, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le processus démocratique, le respect des valeurs fondamentales et les relations de bon voisinage; invite la Commission à suivre la mise en œuvre de la conditionnalité; demande à la Commission d’utiliser les fonds actuellement alloués au titre de l’instrument d’aide de préadhésion (IAP III) pour soutenir, dans le cadre d’une gestion directe par l’Union, la société civile, les défenseurs des droits de l’homme et les journalistes turcs, et pour renforcer les possibilités de contacts interpersonnels, le dialogue universitaire, l’accès des étudiants turcs aux universités européennes ainsi que les plateformes médiatiques destinées aux journalistes afin de défendre et de promouvoir les valeurs et les principes démocratiques, les droits de l’homme et l’état de droit;

6. rappelle l’évolution préoccupante de la situation dans les pays du voisinage méridional, notamment les conflits persistants en Syrie et en Libye, la montée de l’extrémisme et les flux de réfugiés et de migrants; invite la Commission à consacrer des ressources financières suffisantes aux pays du voisinage méridional dans le cadre de la nouvelle structure des instruments de financement extérieur;

7. engage la Commission, compte tenu de l’incertitude et de l’instabilité accrues dans la région, à renforcer son soutien financier à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) en 2021, afin de garantir la continuité des services de base pour des millions de réfugiés de Palestine et de permettre à l’Agence de mener à bien son mandat d’une importance capitale; déplore les actes incessants de destruction et de confiscation de l’aide humanitaire financée par l’Union en Cisjordanie; s’inquiète de ce que le SEAE et la Commission, comme l’a souligné la Cour des comptes européenne, ne soient pas décidés à obtenir des autorités israéliennes une indemnisation, ainsi que l’a demandé le Parlement dans sa résolution de septembre 2018;

8. réitère son appel en faveur d’un examen approfondi et complet des relations de l’Union européenne avec l’Égypte, et notamment de son programme d’assistance; estime, comme il l’a souligné dans sa résolution d’octobre 2019, qu’il convient, au regard de la situation des droits de l’homme en Égypte, de revoir sérieusement les opérations d’appui budgétaire de la Commission, et demande que l’aide de l’Union se limite à soutenir principalement la société civile;

9. rappelle que plusieurs dirigeants européens ont souligné l’importance de faire progresser de manière significative les relations avec le continent africain, et souligne par conséquent la nécessité de passer des paroles aux actes et de fournir un financement adéquat afin de relever les nombreux défis et de saisir les nombreuses possibilités que l’Europe et l’Afrique partagent à court, moyen et long terme, et auxquels ils ne peuvent répondre qu’ensemble;

10. demande à la Commission de présenter une stratégie globale de l’Union pour l’Arctique qui tienne compte de tous les aspects géopolitiques et géostratégiques ainsi que du changement climatique rapide dans la région; demande à la Commission d’inclure l’Arctique dans le programme de travail 2020;

11. se félicite de la proposition de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de créer une «Commission géopolitique»; réaffirme toutefois la nécessité de garantir le respect des autres priorités et valeurs de l’Union, telles que la protection des droits de l’homme, l’égalité entre les hommes et les femmes, la protection de l’environnement et les droits des minorités; souligne par conséquent la nécessité de protéger les priorités et valeurs susmentionnées lors de la construction d’une nouvelle «Europe géopolitique»;

12. rappelle que les droits de l’homme font partie intégrante de la politique d’action extérieure de l’Union; réaffirme la nécessité de financements accrus destinés à appuyer les droits de l’homme dans le monde, et notamment à protéger les défenseurs des droits de l’homme, en particulier ceux qui sont le plus menacés; souligne à cet égard la nécessité de maintenir le mécanisme de protection des défenseurs des droits de l’homme (protectdefenders.eu) et d’accroître le financement qui lui est consacré; estime que l’Union devrait strictement s’abstenir de recourir à l’appui budgétaire pour apporter une assistance aux pays qui, de manière flagrante, ne respectent pas les normes internationales dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratie ou qui échouent à faire la preuve de leur engagement en faveur de la lutte contre la corruption; insiste sur l’importance des missions d’observation électorale, notamment de la part d’organisations locales de la société civile, et appelle de ses vœux un niveau de financement approprié;

13. demande des financements supplémentaires pour les actions de communication stratégique destinées à lutter contre les campagnes de désinformation, qui sont de plus en plus utilisées pour saper l’ordre démocratique dans l’Union et dans les pays du voisinage proche de l’Union; souligne l’importance du projet phare «EU vs Disinfo» mené par la task force East Stratcom du Service européen pour l’action extérieure dans la lutte contre la désinformation, la propagande et l’influence étrangère;

14. souligne que le changement climatique modifie le paysage géopolitique tout en amplifiant les besoins humanitaires dans de nombreuses régions du monde; insiste sur le fait que le prochain budget devrait aider l’Union à respecter les obligations qu’elle a prises au titre de l’accord de Paris, devrait être pleinement aligné sur l’objectif consistant à limiter le réchauffement de la planète à moins de 1,5 °C, et devrait contribuer à enrayer et à inverser la tendance au déclin de la biodiversité; souligne également, à cet égard, qu’il importe que le budget soit effectivement respectueux du climat et de l’environnement (y compris la biodiversité); souligne que tout doit être fait pour faire en sorte que l’objectif global en matière d’intégration de la question du changement climatique soit atteint sur l’ensemble de la période 2021-2027;

15. souligne l’importance de l’intégration de la dimension de genre et la nécessité de disposer d’indicateurs appropriés et d’une méthode spécifique, ainsi que d’un suivi régulier, afin d’analyser l’incidence du budget de l’Union sur l’égalité entre les hommes et les femmes; engage le SEAE à améliorer l’équilibre hommes-femmes au sein de son personnel; souligne la nécessité de prendre des mesures spécifiques afin de garantir la présence de conseillers pour les questions d’égalité des sexes dans les délégations de l’Union et les missions et opérations de la PSDC;

16. insiste sur le fait que le budget de la politique étrangère et de sécurité commune devrait se concentrer sur les domaines prioritaires, tant sur le plan géographique que sur le plan thématique, et sur les domaines où l’action de l’Union peut apporter la plus grande valeur ajoutée;

17. souligne qu’il importe de fournir un soutien financier adéquat pour bâtir une véritable Union européenne de la défense, favoriser l’autonomie stratégique et renforcer le rôle de l’Union européenne à l’échelle mondiale; souligne en particulier qu’il importe de maintenir la position du Parlement en ce qui concerne la dotation du Fonds européen de la défense (FED) et de la mobilité militaire; souligne qu’il convient de continuer à soutenir et à renforcer la coordination de la politique et des actions liées à la défense au titre de l’AED, de la CSP, du FED et d’autres initiatives; demande instamment à la Commission de prévoir le financement des dépenses administratives et opérationnelles de l’Agence européenne de défense et de la coopération structurée permanente à partir du budget de l’Union, rétablissant ainsi la fonction budgétaire du Parlement prévue à l’article 41 du traité UE;

18. souligne qu’il importe de maintenir la position du Parlement en ce qui concerne la dotation du programme spatial européen, qui renforce le rôle de l’Europe en tant qu’acteur mondial et constitue un atout majeur pour sa sécurité et sa défense;

19. relève qu’une nouvelle génération d’instruments de financement extérieur (IFE), dont un instrument rationalisé de portée mondiale, sera déployée en 2021, et que la plupart des IFE existants seront remplacés;

20. rappelle que le nouveau dispositif d’IFE devrait apporter des améliorations du point de vue de la cohérence, de la responsabilité, de l’efficacité et du contrôle démocratique; précise qu’il convient que le Parlement tienne un rôle plus important dans le pilotage stratégique des nouveaux instruments; s’attend à être associé à la (pré)programmation des nouveaux instruments à un stade précoce;

21. demande une plus grande transparence et un contrôle accru des financements relevant des IFE dans les pays bénéficiaires, afin de garantir que les ressources financières soient utilisées de la manière la plus efficiente et efficace possible; demande des échanges réguliers au moyen d’un dialogue structuré entre le Parlement européen et la Commission, qui permettraient au Parlement européen d’évaluer en détail l’utilisation du budget; demande un renforcement de la coopération et de la concertation avec les bénéficiaires locaux tout au long des phases de planification et de mise en œuvre du budget; insiste sur la nécessité de promouvoir la visibilité des IFE en sensibilisant à leurs retombées positives et à leurs avantages, afin d’amplifier l’effet des financements et de renforcer la diplomatie publique de l’Union;

22. demande à la Commission d’élaborer des plans d’urgence en temps utile afin d’assurer la continuité du financement dans le cas où les nouveaux programmes ne seraient pas adoptés à temps pour le début du nouveau cadre financier pluriannuel (CFP);

23. presse la Commission de présenter une nomenclature budgétaire différenciée pour les nouveaux instruments de financement extérieur, notamment en y incluant au moins une ligne budgétaire pour chaque pays tiers bénéficiant d’une aide significative de l’Union; souligne que dans le cadre d’un dispositif d’instruments rationalisé, la structure budgétaire doit être suffisamment détaillée et transparente pour permettre au Parlement d’assumer efficacement ses fonctions budgétaires et de remplir son rôle de supervision.


 

INFORMATIONS SUR L’ADOPTION
PAR LA COMMISSION SAISIE POUR AVIS

Date de l’adoption

20.4.2020

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

51

14

5

Membres présents au moment du vote final

Alviina Alametsä, Alexander Alexandrov Yordanov, Maria Arena, Petras Auštrevičius, Traian Băsescu, Lars Patrick Berg, Anna Bonfrisco, Reinhard Bütikofer, Fabio Massimo Castaldo, Susanna Ceccardi, Włodzimierz Cimoszewicz, Katalin Cseh, Tanja Fajon, Anna Fotyga, Michael Gahler, Kinga Gál, Giorgos Georgiou, Sunčana Glavak, Raphaël Glucksmann, Klemen Grošelj, Bernard Guetta, Márton Gyöngyösi, Sandra Kalniete, Karol Karski, Dietmar Köster, Stelios Kouloglou, Andrius Kubilius, Ilhan Kyuchyuk, David Lega, Miriam Lexmann, Nathalie Loiseau, Antonio López-Istúriz White, Lukas Mandl, Thierry Mariani, David McAllister, Vangelis Meimarakis, Sven Mikser, Francisco José Millán Mon, Javier Nart, Gheorghe-Vlad Nistor, Urmas Paet, Demetris Papadakis, Kostas Papadakis, Tonino Picula, Manu Pineda, Kati Piri, Giuliano Pisapia, Diana Riba i Giner, Jérôme Rivière, María Soraya Rodríguez Ramos, Nacho Sánchez Amor, Isabel Santos, Jacek Saryusz-Wolski, Andreas Schieder, Radosław Sikorski, Sergei Stanishev, Tineke Strik, Hermann Tertsch, Hilde Vautmans, Harald Vilimsky, Idoia Villanueva Ruiz, Viola Von Cramon-Taubadel, Thomas Waitz, Witold Jan Waszczykowski, Charlie Weimers, Isabel Wiseler-Lima, Salima Yenbou, Željana Zovko

Suppléants présents au moment du vote final

Nikos Androulakis, Nicolas Bay

 


 

 

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINAL
EN COMMISSION SAISIE POUR AVIS

51

+

NI

Fabio Massimo Castaldo, Márton Gyöngyösi

PPE

Alexander Alexandrov Yordanov, Traian Băsescu, Michael Gahler, Kinga Gál, Sunčana Glavak, Sandra Kalniete, Andrius Kubilius, David Lega, Miriam Lexmann, David McAllister, Lukas Mandl, Vangelis Meimarakis, Francisco José Millán Mon, Gheorge-Vlad Nistor, Radosław Sikorski, Isabel Wiseler-Lima, Željana Zovko

Renew

Petras Auštrevičius, Katalin Cseh, Klemen Grošelj, Bernatd Guetta, Ihan Kyuchyuk, Nathalie Loiseau, Javier Nart, Urmas Paet, María Soraya Rodríguez Ramos, Hilde Vautmans

S&D

Nikos Androulakis, Maria Arena, Włodzimierz Cimoszewicz, Tanja Fajon, Raphaël Glucksmann, Dietmar Köster, Sven Mikser, Demetris Papadakis, Tonino Picula, Kati Piri, Giuliano Pisapia, Nacho Sánchez Amor, Isabel Santos, Andreas Schieder, Sergei Stanishev

Verts/ALE

Alviina Alametsä, Reinhard Bütikofer, Diana Riba I Giner, Tineke Strik, Viola Von Cramon-Taubadel, Thomas Waitz, Salima Yenbou

 

14

-

ECR

Anna Fotyga, Katol Karksi, Jacek Saryusz-Wolski, Hermann Tertsch, Jan Witold Waszczykowski, Charlie Weimers

ID

Lars Patrick Berg, Anna Bonfrisco, Susanna Ceccardi, Thierry Mariani, Jérôme Rivière, Harald Vilimsky, Nicolas Bay

NI

Kostas Papadakis

 

5

0

GUE/NGL

Giorgos Georgiou, Stelios Kouloglou, Manu Pineda, Idoia Villanueva Ruiz

PPE

Antonio López-Istúriz White

 

Légende des signes utilisés:

+ : pour

- : contre

0 : abstention

 

 


 

PROJET DE POSITION SOUS FORME D’AMENDEMENTS DE LA COMMISSION DE L’EMPLOI ET DES AFFAIRES SOCIALES

à l’intention de la commission des budgets

sur les orientations générales pour la préparation du budget 2021, section III – Commission

(2019/2213(BUD))

Pour la commission de l’emploi et des affaires sociales: Lucia Ďuriš Nicholsonová (présidente)

 



AMENDEMENTS

La commission de l’emploi et des affaires sociales présente à la commission des budgets, compétente au fond, les amendements suivants:

Amendement  1

Proposition de résolution

Visa 13 bis (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

 vu le socle européen des droits sociaux,

 

Amendement  2

Proposition de résolution

Considérant G bis (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

G bis. considérant que certains des objectifs clés de la Commission consistent notamment à contribuer à la lutte contre la pauvreté des enfants, à aider les jeunes en leur donnant accès à l’éducation et aux possibilités dont ils ont besoin pour bien se développer, et à attirer davantage de femmes sur le marché du travail;

 

Amendement  3

Proposition de résolution

Paragraphe 3 bis  (nouveau) et 3 ter (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

3 bis. rappelle que le futur budget de l’Union devrait prendre en compte les questions liées au climat et à la biodiversité au-delà des niveaux anticipés de dépenses ciblées, ce qui devrait être réalisé en intégrant les objectifs climatiques et environnementaux dans la prise de décision, dans toutes les politiques et tous les programmes, tout au long du cycle d’élaboration des politiques, tout en poursuivant l’objectif d’une transition juste qui ne laisse personne de côté;

 

3 ter. se félicite, en outre, de la création d’emplois que le pacte vert pour l’Europe pourrait favoriser et est déterminé à garantir des conditions de travail décentes pour tous; est par conséquent convaincu que le pacte vert pour l’Europe doit s’accompagner d’interventions ciblées notamment sur la protection des travailleurs;

 

Amendement  4

Proposition de résolution

Paragraphe 3 quater (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

3 quater. souligne que les fonds de transition devraient non seulement couvrir le reclassement des travailleurs des secteurs du charbon et des autres combustibles fossiles mais aussi prendre en considération tous les secteurs potentiellement concernés, y compris le secteur de l’acier;

 

Amendement  5

Proposition de résolution

Paragraphe 4

 

Proposition de résolution

Amendement

4.  se dit préoccupé par le risque d’une nouvelle crise financière mis en exergue par les institutions financières internationales étant donné l'augmentation de la dette publique et privée mondiale (322 % du PIB de la planète); s’inquiète des conséquences politiques et sociales potentielles de cette crise – dont l’ampleur est estimée par le Fonds monétaire international (FMI) à dix fois celles de la crise de 2008 – si l’Union européenne ne se dote pas de nouveaux instruments de protection de la cohésion sociale;

4.  se dit préoccupé par le risque d’une nouvelle crise financière mis en exergue par les institutions financières internationales étant donné l'augmentation de la dette publique et privée mondiale (322 % du PIB de la planète); s’inquiète des conséquences politiques et sociales potentielles de cette crise – dont l’ampleur est estimée par le Fonds monétaire international (FMI) à dix fois celles de la crise de 2008 – si l’Union européenne ne se dote pas de nouveaux instruments visant à protéger la cohésion sociale, à préserver les emplois et à prévenir les licenciements massifs;

 

Amendement  6

Proposition de résolution

Titre de section, paragraphes 4 bis, 4 ter, 4 quater, 4 quinquies, 4 sexies,4 septies, 4 octies, 4 nonies (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

...et protéger les citoyens de l’Union contre la prochaine crise financière

... et garantir et réaliser une véritable cohésion sociale, économique et territoriale

 

4 bis. rappelle que la croissance durable et inclusive, des investissements bien ciblés et une politique fiscale sont indispensables à la création d’emplois de qualité et à l’accroissement de la prospérité pour tous;

 

4 ter. souligne dès lors que le pacte vert doit conduire au progrès social, améliorer le bien-être de tous, réduire les inégalités sociales, les déséquilibres économiques entre les États membres et les disparités entre les sexes et entre les générations; estime qu’une transition juste ne devrait laisser ni personne ni aucune zone géographique de côté et s’attaquer aux inégalités sociales et économiques; réaffirme que la transition vers une économie neutre pour le climat et une société durable doivent être menées conjointement avec la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux;

 

4 quater. préconise, par conséquent, un budget ambitieux pour 2021 afin de poursuivre la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux sur la base d’une croissance durable d’une économie sociale de marché hautement compétitive, en vue de parvenir au plein emploi et au progrès social, de promouvoir l’égalité pour tous et la solidarité entre les générations et de sauvegarder les droits de l’enfant, consacrés dans le traité sur l’Union européenne; souligne, en particulier, l’importance d’un financement suffisant pour soutenir des mesures visant à promouvoir l’égalité et un accès égal au marché du travail pour les hommes et les femmes; rappelle également l’importance d’un financement adéquat et d’autres instruments qui encouragent le soutien de la législation et des politiques de lutte contre la discrimination ainsi que leur mise en œuvre;

 

4 quinquies. souligne que la mise en œuvre de ce qui précède nécessite des politiques sociales dûment financées et souligne la nécessité, par conséquent, de renforcer les instruments existants qui contribuent à ces objectifs, notamment le Fonds social européen + (FSE +) (y compris l’initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ)), le Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), le programme de l’Union européenne pour l’emploi et l’innovation sociale (EaSI) et le Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM);

 

4 sexies. rappelle qu’il est nécessaire que les fonds structurels et les investissements soient utilisés à meilleur escient en vue de promouvoir la croissance inclusive, de réduire les inégalités et d’accélérer la convergence sociale ascendante;

 

4 septies. met en garde contre le fait que toute réduction du budget alloué à ces domaines pourrait affecter l’efficacité de ces politiques et la réalisation de leurs objectifs; insiste, dès lors, pour qu’ils soient préservés dans le prochain CFP et qu’ils continuent d’être mis en œuvre principalement par des subventions;

 

4 octies. rappelle que ces fonds devraient créer des synergies qui contribuent à réduire les divergences et les inégalités sociales afin de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté;

 

4 nonies. souligne, en outre, la nécessité d’assurer une transition sans heurts entre la période de financement actuelle et le nouveau CFP, en particulier entre les actuels FSE, IEJ, FEAD et EaSI, et le nouveau FSE +;

 

Amendement  7

Proposition de résolution

Paragraphe 4 decies (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

4 decies.  demande un financement suffisant pour soutenir les investissements dans le logement afin de lutter efficacement contre les problèmes croissants que sont le manque de logements abordables, les mauvaises conditions de logement, l’exclusion en matière de logement et le sans-abrisme;

 

Amendement  8

Proposition de résolution

Paragraphe 4 undecies (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

4 undecies.  rappelle l’importance de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté; plaide, dès lors, en faveur d’un budget de l’Union qui promeuve l’égalité à tous les stades de la vie des personnes, du début à la fin; à cette fin, demande la création d’un programme visant à soutenir les États membres qui souhaitent mettre en place ou renforcer un réseau public et universel de services de garde d’enfants et de soins aux personnes âgées, ainsi qu’un réseau public pour les personnes dépendantes, telles que les personnes handicapées ou les personnes ayant besoin de soins de longue durée;

 

Amendement  9

Proposition de résolution

Paragraphes 4 duodecies, 4 terdecies, 4 quaterdecies, 4 quindecies, 4 sexdecies (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

4 duodecies. rappelle que le chômage des jeunes reste à un niveau inacceptable, avec de fortes disparités entre les États membres;

 

4 terdecies. réaffirme, par conséquent, l’importance d’un financement adéquat et d’autres instruments qui encouragent des mesures de lutte contre le chômage des jeunes et d’amélioration de leur employabilité, notamment l’IEJ et Erasmus +;

 

4 quaterdecies. prend acte, en outre, de la proposition de la Commission visant à intégrer l’IEJ dans le FSE + pour la période de programmation 2021-2027 mais s’inquiète du manque de clarté concernant les ressources réelles annuelles qui seront consacrées à la lutte contre le chômage des jeunes dans le cadre du futur FSE +, notamment en ce qui concerne les concentrations thématiques dans le règlement FSE +; souligne la nécessité de maintenir le niveau de financement pour lutter contre le chômage des jeunes au moins au niveau de la période de programmation précédente;

 

4 quindecies. se félicite de l’engagement pris par la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, dans ses orientations politiques, en faveur du renforcement de la garantie pour la jeunesse, de façon à en faire un instrument permanent bénéficiant d’un budget plus élevé et faisant l’objet de rapports réguliers;

 

4 sexdecies. demande qu’un financement soit assuré en 2021 pour la poursuite de la mise en œuvre de la garantie pour la jeunesse dans les États membres;

 

 

Amendement  10

Proposition de résolution

Paragraphes 10 bis, 10 ter, 10 quater, 10 sexies (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

10 bis. déplore le fait que, dans l’Union, plus d’un quart des enfants soient menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale;

 

10 ter. se félicite, à cet égard, de l’engagement pris par la Commission de créer la garantie européenne pour l’enfance afin que chaque enfant menacé de pauvreté ou d’exclusion sociale en Europe ait accès aux droits les plus fondamentaux que sont les soins de santé, les services de garde d’enfants, l’éducation, une alimentation adéquate et un logement décent;

 

10 quater. insiste fortement sur le fait que cette initiative est également liée aux négociations sur le CFP et demande que la garantie européenne pour l’enfance soit intégrée dans le futur FSE +, avec au moins 5,9 milliards d’euros de financement nouveau pour toute la période de programmation 2021-2027;

 

10 quinquies. rappelle le rôle joué par les instruments de l’Union en ce qui concerne le soutien des entreprises et des travailleurs dans leur transition vers une économie numérique et plus verte; rappelle l’importance de la formation et de l’enseignement professionnels (FEP) à l’ère de la numérisation; invite la Commission à étudier plus avant les possibilités de soutenir les programmes de FEP, en particulier dans les domaines du développement logiciel et des technologies de l’information;

 

10 sexies. demande que le budget 2021 accorde une attention particulière aux besoins et aux relations avec les pays et territoires d’outre-mer (PTOM), dans la mesure où ils peuvent être particulièrement vulnérables aux effets néfastes du changement climatique; souligne, par ailleurs, la nécessité d’améliorer l’accès aux financements pour les pays et territoires d’outre-mer, étant donné qu’ils disposent de ressources administratives et d’une expertise limitées en raison de leur statut particulier et de leur taille;

 

 

Amendement  11

Proposition de résolution

Paragraphe 12

 

Proposition de résolution

Amendement

12.  est déterminé à éviter une nouvelle crise des paiements; rappelle que le plafond global des paiements doit tenir compte du volume sans précédent des engagements restant à liquider à la fin de 2020, dont devra se charger le prochain CFP; observe par ailleurs qu’en 2021, les crédits de paiements seront largement consacrés à l’achèvement des programmes de la période 2014-2020; insiste néanmoins pour que cette situation n’empêche pas le lancement de nouveaux programmes;

12.  est déterminé à éviter une nouvelle crise des paiements; rappelle que le plafond global des paiements doit tenir compte du volume sans précédent des engagements restant à liquider à la fin de 2020, dont devra se charger le prochain CFP; observe par ailleurs qu’en 2021, les crédits de paiements seront largement consacrés à l’achèvement des programmes de la période 2014-2020; insiste néanmoins pour que cette situation n’empêche pas le lancement de nouveaux programmes et ne devrait pas se faire aux dépens du FSE +;

 

Amendement  12

Proposition de résolution

Paragraphe 14 bis (nouveau)

 

Proposition de résolution

Amendement

 

14 bis. demande qu’une attention particulière soit accordée à la mise en place d’une transition sans heurts pour le financement au titre de l’axe de progrès actuel de l’EaSI;

 

 

 

 

 

 



 

 

LETTRE de la commission du développement

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Opinion on the Guidelines for the 2021 Budget - Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission du développement a été chargée de soumettre un avis à votre commission. Par procédure écrite, elle a décidé de transmettre cet avis sous forme de lettre.

La commission du développement a examiné la question au cours de sa réunion du 21 avril 2020. Lors de ladite réunion, elle a décidé d’inviter la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Tomas Tobé

 

SUGGESTIONS

1. presse le Conseil de parachever son mandat de négociation sur le cadre financier pluriannuel (CFP) et l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI);

2. souligne que la position du Parlement en première lecture sur l’IVCDCI a été adoptée le 4 mars 2019 et que son mandat concernant celui-ci a été reconfirmé le 8 octobre 2019; rappelle la position du Parlement selon laquelle il convient de consacrer 45 % de l’enveloppe globale de l’IVCDCI aux objectifs climatiques, à la gestion et à la protection de l’environnement, à la biodiversité et à la lutte contre la désertification, ainsi qu’à la lutte contre les causes profondes des migrations et des déplacements forcés, tout en mettant fortement l’accent sur la promotion de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme, y compris les droits des femmes, des enfants, des réfugiés, des personnes déplacées, des personnes LGBTI, des personnes handicapées, des populations autochtones ainsi que des minorités ethniques et religieuses;

3. précise que l’amélioration de la cohésion entre les États membres, le renforcement de la solidarité avec nos partenaires et la mise en œuvre du programme de développement durable à l’horizon 2030 seront nos objectifs principaux pour le prochain exercice budgétaire;

4. rappelle que l’Union et ses États membres doivent honorer leurs engagements collectifs, notamment en ce qui concerne l’objectif de 0,7 % RNB/APB, les objectifs de développement durable (ODD) et l’accord de Paris[[1] ], ainsi que les objectifs en matière de santé, d’éducation et d’égalité hommes-femmes.

5. plaide en faveur de la mise en œuvre du principe de cohérence des politiques au service du développement ancré dans l’article 208 du traité FUE, ainsi que d’une définition précise des compétences des différents organes de l’Union au regard du respect des obligations relevant de la cohérence des politiques;

6. rappelle que l’Union doit être prête à lutter contre la COVID-19 au niveau mondial en soutenant ses pays partenaires; souligne que les fonds de l’Union doivent être déployés d’une manière qui témoigne de la solidarité internationale avec les plus vulnérables dans le monde; estime que l’Union doit renforcer son soutien à l’OMS et au HCR; demande que l’Union soutienne les systèmes de santé fragiles en Afrique, en Amérique latine et en Asie;

7. demande à l’Union d’encourager la coopération et les contacts multilatéraux afin de parvenir à des solutions coordonnées au niveau international pour faire face à la crise de la COVID-19; estime que l’Union et les États membres doivent appeler les organisations financières multilatérales à suspendre voire à envisager d’annuler en partie les remboursements de la dette institutionnelle, dans le but de les adapter à la priorité absolue que représente la lutte contre la COVID-19. considère que, alors que de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie éprouvent de graves difficultés à fournir des soins de santé de base à une part énorme de leur population en pleine crise sanitaire, l’UE et la communauté internationale doivent alléger toutes les charges qui pèsent sur la capacité des pays partenaires à faire face à la pandémie.


 

 

LETTRE de la commission du contrôle budgétaire

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations relatives à la procédure budgétaire 2021 – Section III 2019/2213(BUD)

 

Monsieur,

 

La commission du contrôle budgétaire (CONT) invite la commission des budgets, compétente au fond, à tenir compte des préoccupations ci-après lors de la préparation des orientations relatives à la procédure budgétaire 2021:

 

Engagements restant à liquider (RAL)

1. La commission CONT exprime son inquiétude quant aux points suivants:

- le montant des engagements restant à liquider (RAL) a continué de croître en 2018 pour atteindre 281,2 milliards d’EUR à la fin de 2018 (contre 267,3 milliards d’EUR en 2017) et a augmenté de 36 % (soit 73,7 milliards d’EUR) au cours des sept dernières années, c’est-à-dire depuis 2011, à savoir l’année correspondante du CFP précédent;

- d’après les prévisions à long terme de la Commission, les engagements restant à liquider s’élèveront à 313,8 milliards d’EUR en 2023;

2. La commission CONT invite la Commission à améliorer encore ses prévisions financières et à aider les pays à trouver des projets éligibles présentant une valeur ajoutée européenne manifeste;

3. La commission CONT souligne que le risque de disposer d’une quantité insuffisante de crédits de paiement est d’autant plus grand que la mise en œuvre des Fonds ESI accuse des retards bien plus importants que lors du CFP précédent; elle indique, à cet égard, que dans 9 des 13 États membres qui ont rejoint l’Union depuis 2004, les engagements restant à liquider représentent plus de 15 % de leurs dépenses publiques annuelles; cette pénurie de crédits de paiement pourrait poser de graves problèmes financiers et politiques tant dans les pays concernés qu’au sein de l’Union;

4. La commission CONT invite la Commission à prendre des mesures pour éviter toute pression inutile sur le niveau des crédits de paiement au cours des premiers exercices du CFP pour la période de programmation 2021-2027; elle invite l’autorité budgétaire:

 à prévoir, pour le prochain CFP, un équilibre adéquat entre les crédits d’engagement et de paiement moyennant une augmentation des crédits de paiement, une modification des règles de dégagement et/ou une diminution des crédits d’engagement;

 à garder à l’esprit, ce faisant, que de nombreuses demandes de paiement pourraient être présentées en 2021 et en 2022 et que les crédits de paiement inutilisés ne peuvent être transférés au prochain CFP;

 à renforcer les capacités administratives des États membres afin qu’ils puissent mettre en œuvre les programmes en temps utile; rappelle, à cet égard, que la Commission devrait fournir aux États membres une plus grande assistance technique afin de s’assurer qu’ils respectent les délais et les exigences juridiques fixés pour la mise en œuvre des programmes;

 à mettre fin à la règle «n+3», conformément à la demande formulée dans la décharge 2018 de la Commission européenne; souligne la nécessité de ramener le dégagement d’office pour la période de programmation 2021-2027 à n+2 ans afin d’inciter les États membres à exécuter les programmes rapidement;

 à travailler à la simplification des demandes de financements, à la gestion et à des retours d’information facilités dans le cadre des programmes; souligne que l’excès de réglementation et la profusion de procédures au niveau national, régional et local empêche d’atteindre les objectifs des politiques menées et accroît le risque de surrèglementation; insiste sur le fait que cette charge administrative supplémentaire constitue une source d’erreur inutile;

 à assurer le démarrage en bon ordre du nouveau CFP ainsi que la mise en œuvre des programmes en cours et nouveaux en 2021; compte tenu du désaccord actuel entre les États membres et avec le Parlement en ce qui concerne la portée du nouveau CFP, la commission CONT invite la Commission à présenter un plan d’urgence qui couvre le budget 2021 et prolonge les programmes en cours au titre du CFP actuel afin de garantir la fiabilité de la planification et le bon ordre du budget de l’Union;

Absorption rapide

5. La commission CONT s’inquiète du retard pris dans la mise en œuvre des Fonds structurels, d’autant que la situation est encore plus préoccupante qu’au même moment lors de la période de programmation précédente: le taux d’absorption moyen est actuellement inférieur à 40 %, alors qu’il était généralement inférieur à 60 % à un moment comparable lors de la période de programmation 2007-2013;

6.  La commission CONT demande à la Commission de présenter un rapport sur la somme totale des paiements dans le cadre du CFP en cours qui ont été préprogrammés jusqu’en 2022/2023 en raison de la règle n+3 (programmes de l’ancien CFP durant jusqu’à la moitié du nouveau CFP);

7.  Notre commission invite la Commission et les États membres concernés à mettre en place un plan d’action au cours du premier semestre de 2020 pour accélérer la mise en œuvre des Fonds ESI au cours de la période de programmation actuelle, avec des incitations claires à l’absorption efficace des fonds disponibles;

Conflits d’intérêts

8. La commission CONT attire l’attention sur l’article 61 du règlement financier, entré en vigueur le 2 août 2018; cet article a élargi la définition de la notion de conflit d’intérêts; la commission CONT demande à la Commission de lutter, en tant que gardienne des traités, contre toutes les formes de conflit d’intérêts et d’évaluer régulièrement les mesures préventives prises par les États membres pour les éviter;

9.  La commission CONT demande à la Commission de proposer des lignes directrices communes indiquant comment les conflits d’intérêts touchant des responsables politiques en vue pourraient être évités; par ailleurs, elle presse le colégislateur d’adopter un code de déontologie commun pour l’ensemble des problèmes liés aux conflits d’intérêts et demande à la Commission d’encourager le partage des bonnes pratiques parmi les États membres; la commission CONT souligne qu’étant donné les problèmes de conflits d’intérêts existants dans certains États membres en ce qui concerne la répartition des fonds de l’Union en gestion partagée, il est inacceptable que certains membres du Conseil européen, certains membres des gouvernements nationaux et des fonctionnaires soient habilités à prendre des décisions relatives à la répartition et à la gestion de subventions européennes dont les membres de leur famille, des structures oligarchiques ou eux-mêmes seraient susceptibles de bénéficier;

Parquet européen

 

10. La commission CONT souligne que la création du Parquet européen représente un saut qualitatif dans la protection des intérêts financiers de l’Union;

 

11.  La commission CONT critique l’insuffisance du financement et des effectifs prévus par la Commission pour le Parquet européen pendant la phase de démarrage; elle souligne que le Parquet européen pourrait devoir traiter jusqu’à 3 000 affaires par an et qu’il a par conséquent besoin d’au moins 76 postes et 8 millions d’EUR supplémentaires si l’on veut qu’il soit pleinement opérationnel d’ici à la fin 2020; la commission CONT encourage vivement la Commission à présenter un projet de budget rectificatif; elle souligne que la hausse éventuelle du budget ou des effectifs du Parquet européen ne devra se faire au détriment ni des budgets, ni des tableaux des effectifs respectifs de l’OLAF ou d’Eurojust; la commission CONT s’oppose en particulier à la réduction de 45 postes au tableau des effectifs de l’OLAF; elle insiste sur le fait que l’OLAF souffre déjà d’un manque de financements et d’effectifs et que le transfert éventuel de ressources supplémentaires depuis l’OLAF vers le Parquet européen pourrait venir accroître encore le risque que les détournements de fonds européens passent inaperçus; la commission CONT met l’accent sur le fait que cela pourrait entraîner une baisse des ressources propres traditionnelles de l’Union et une hausse de la fraude transfrontalière à la TVA ainsi que de la fraude douanière, et donc influer de manière négative sur les recettes de l’Union;

 

12.  La commission CONT rappelle qu’Eurojust a déjà rencontré des difficultés de coopération internationale, notamment dans le domaine de la criminalité transfrontalière, en raison de l’insuffisance de ses équipements; estime inacceptable le renforcement du Parquet européen au détriment d’Eurojust; invite la Commission à garantir le financement adéquat de ces organismes; souligne que le Parquet européen, l’OLAF, Europol et Eurojust jouent tous un rôle essentiel dans la lutte contre la fraude transfrontalière à la TVA et la fraude douanière, et pour empêcher le détournement des fonds de l’Union;

 

13.  La commission CONT regrette que des mécanismes de contrôle solides et de vaste portée soient actuellement en place dans des domaines frappés d’erreurs mineures, tandis que l’on consacre bien moins de ressources humaines et financières aux affaires transfrontalières; elle pointe en particulier du doigt les conséquences nettement négatives sur le plan de la perception des recettes, au détriment de l’Union donc et, par extension, des États membres;

 

14.  La commission CONT observe que, conformément à l’article 3 du règlement sur le Parquet européen, celui-ci est établi en tant qu’organe institutionnel de l’Union européenne, tandis que dans le budget 2020, le Parquet européen est présenté comme une agence sous la rubrique «Commission»; notre commission est préoccupée par le fait que cette situation ne garantit pas de manière adéquate l’indépendance requise du Parquet européen et demande à la Commission de présenter le budget du Parquet européen en tant qu’organe indépendant sous la future rubrique 7 (administration) avec les autres organes et institutions au lieu de le présenter sous la future rubrique 2 (Commission) avec les agences du secteur de la justice et des affaires intérieures;

 

 

 

Nous vous prions de croire, Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée.

 

 

 

 

 

Monika Hohlmeier

Présidente de la commission CONT et rapporteure pour la décharge de la Commission

 

 


 

 

LETTRE de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire

GR/av

D(2020) 11953

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur,

En raison de la pandémie de COVID‑19 et de la modification qui s’en est suivie du calendrier des activités parlementaires pour des raisons de force majeure pour les semaines à venir, la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI) ne sera pas en mesure de voter sur son projet d’avis sur les orientations pour les budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD)). Par conséquent, en ma qualité de président de la commission ENVI et rapporteur permanent chargé du budget, je vous communique la contribution de la commission ENVI sous forme de paragraphes d’une résolution, que j’espère voir prises en considération par votre commission:

Urgence constituée par la pandémie de COVID‑19

 souligne que le budget de l’Union pour 2021 devrait prévoir des ressources pour le développement des capacités en matière de lutte contre les pandémies afin de garantir la protection des citoyens européens; insiste sur la nécessité impérieuse d’apporter des financements suffisants pour aider la recherche, afin de contribuer à mettre un terme à la pandémie de COVID‑19;

 se félicite de l’acte d’exécution pris par la Commission, au titre du mécanisme de protection civile de l’Union, modifiant la liste des capacités qui composent l’instrument rescEU, de manière à ce qu’elle inclue des stocks d’équipements et de traitements médicaux dans le contexte de la pandémie de COVID‑19; souligne qu’il convient d’allouer un financement suffisant au mécanisme de protection civile de l’Union, afin de contribuer à la lutte contre les incendies de forêt, les inondations, les tremblements de terre, les urgences sanitaires ainsi que contre les autres catastrophes naturelles ou humaines, dont les effets devraient être encore aggravés par le changement climatique; rappelle qu’à la suite de l’apparition de la COVID‑19, le mécanisme de protection civile de l’Union a été utilisé pour rapatrier des citoyens de l’Union, notamment depuis Wuhan, en Chine; souligne qu’il est indispensable de doter le mécanisme de protection civile de l’Union de fonds suffisants pour répondre à la pandémie de COVID‑19 et sauver des vies, y compris en le dotant de fonds supplémentaires à des fins de réaction et d’accroissement des capacités;

 souligne qu’il est indispensable de doter le centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) des ressources humaines nécessaires pour réagir au mieux à la pandémie actuelle de COVID‑19; rappelle que sur la période 2013‑2018, le nombre d’agents à temps plein de l’ECDC a été réduit de 20 et demande le rétablissement de toute urgence de son tableau des effectifs initial;

 souligne la nécessité, dans le contexte du repli économique provoqué par la COVID‑19, d’harmoniser tout futur plan de relance ou outil financier recourant à des fonds de l’Union avec les priorités du pacte vert;

Pacte vert pour l’Europe, budget 2021 et CFP

 souligne la nécessité de veiller à ce que le budget 2021 prévoie des ressources suffisantes devant permettre à l’Union de prendre rapidement les mesures concrètes nécessaires pour répondre aux situations d’urgence en matière de climat, de biodiversité et d’environnement; insiste sur le fait que le prochain budget devrait aider l’Union à respecter ses engagements au titre du pacte vert pour l’Europe ainsi que les obligations qu’elle a prises au titre de l’accord de Paris et être pleinement aligné sur les objectifs consistant à limiter le réchauffement de la planète à moins de 1,5 °C, et à inverser la tendance au déclin de la biodiversité;

 souligne que le budget de l’Union pour 2021 devrait ouvrir la voie à la mise en œuvre intégrale et efficace des objectifs exposés dans la communication de la Commission sur le pacte vert pour l’Europe, toutes les politiques de l’Union devant être alignées sur ce dernier; estime que l’Union devrait assumer un rôle de premier plan au niveau mondial sur les questions climatiques, y compris au regard de l’élaboration de son budget;

 demande à la Commission de mettre en œuvre des instruments d’écologisation du budget dès 2021; insiste, à cet égard, sur l’importance de rendre le budget résilient au changement climatique, de s’assurer que le budget dans son ensemble soit conforme à l’accord de Paris et de veiller également à la résilience au regard de la biodiversité; invite la Commission à formuler des orientations transversales sur la résilience au regard du climat et de la biodiversité afin d’alimenter tous les documents de planification pour le prochain CFP;

 souligne que le budget de l’Union pour 2021 est le premier adopté au titre du cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2021-2027; souligne que tout doit être fait, dès le début du nouveau CFP, pour s’assurer que l’objectif global en matière d’intégration des questions du changement climatique et de la biodiversité soit atteint dès que possible; réaffirme la position prise par la commission ENVI le 5 septembre 2019 de fixer un objectif de 40 % pour l’intégration des questions liées au changement climatique dans le prochain CFP;

 souligne que les dépenses en faveur du climat et de la biodiversité doivent faire l’objet d’un suivi au moyen d’une méthode plus solide, plus transparente et plus complète, ce qui est indispensable pour éviter le risque de surestimation des fonds alloués; rappelle qu’il est favorable à la définition, dans le prochain CFP, d’un objectif de dépenses explicite de 10 % au moins en faveur de la prise en compte systématique des questions liées à la biodiversité, objectif qui devrait figurer dans le budget de l’Union pour 2021;

  demande au Conseil européen d’approuver l’inscription au budget de l’Union de nouvelles ressources propres, telles qu’une taxe sur les plastiques recyclés et l’utilisation des recettes du SEQE dans ce cadre, conformément à la position du Parlement[15];

 souligne qu’il est nécessaire de garantir, dans le budget 2021, des ressources suffisantes pour la réalisation des objectifs de développement durable des Nations unies;

 souligne que, pour réaliser les ambitions de l’Union en matière de climat et d’environnement, il convient d’allouer des ressources suffisantes à une transition juste; insiste également sur le fait que les charges associées à cette transition devraient être réparties selon le principe du pollueur payeur, et non peser sur les personnes et les communautés les plus vulnérables; met l’accent sur le fait que les ressources destinées au Fonds pour une transition juste doivent être nouveaux, et non transférés depuis d’autres programmes de l’Union, à leur détriment;

 insiste sur le fait qu’il convient d’allouer, dans le cadre du budget 2021, des ressources suffisantes à l’élaboration et la mise en œuvre du futur plan européen de lutte contre le cancer; souligne qu’il convient également d’affecter des fonds suffisants à la lutte contre les maladies rares et non transmissibles, en accordant une attention particulière à la recherche et à la prévention, ainsi qu’à la lutte contre la résistance aux antimicrobiens;

 souligne aussi qu’il importe de veiller à réserver, dans le budget 2021, des ressources financières suffisantes afin d’assurer un financement adéquat et prévisible des agences de l’Union et de leur permettre ainsi de remplir leur mandat et de mener à bien leurs missions.

 

J’ai envoyé une lettre similaire à Pierre Larrouturou, rapporteur général pour le budget 2021.

 

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de ma haute considération.

 

Pascal CANFIN


 

 

LETTRE de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur le Président,

Compte tenu des circonstances exceptionnelles auxquelles nous sommes actuellement confrontés, les coordinateurs de la commission ITRE ont décidé de soumettre l’avis de la commission ITRE sur les orientations pour le budget 2021 sous la forme de cette lettre, qui se fonde sur les travaux déjà effectués en commission.

 

La commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie invite la commission du contrôle budgétaire, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes,

Veuillez agréer, Madame la Présidente, l’expression de ma haute considération.

Cristian-Silviu Buşoi

 

SUGGESTIONS

1. regrette que les États membres n’aient jusqu’à présent pas réussi à dégager un accord sur le cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027 et sur la réforme du système de ressources propres, ce qui pourrait retarder le lancement et le fonctionnement des nouveaux programmes et ainsi amoindrir la capacité de l’Union à atteindre ses objectifs politiques prioritaires et donc à contribuer à réduire les émissions nettes de gaz à effet de serre à zéro d’ici à 2050; note que c’est sur le CFP que se fonde le budget annuel et que, en l’absence d’un règlement relatif au CFP, les orientations relatives au budget 2021 ne peuvent refléter que la position générale du Parlement sur le CFP;

2. insiste sur le fait que le budget 2021 doit permettre à l’Union de respecter les obligations qu’elle a prises au titre de l’accord de Paris, notamment le principe de non-malfaisance et de s’aligner sur l’objectif consistant à limiter le réchauffement de la planète à moins de 1,5 °C; insiste, à cet égard, sur le fait que le prochain budget devrait se concentrer sur le développement durable, la transition énergétique, la création d’emplois et l’inversion de la perte de biodiversité; rappelle que les dépenses pour la lutte contre le changement climatique doivent être renforcées pour atteindre au moins 25 % des dépenses de l’Union au cours de la nouvelle période du CFP et 30 % dès que possible, tout en respectant les objectifs spécifiques plus élevés fixés dans d’autres programmes tels que les 35 % convenus à propos d’Horizon Europe;

3. ajoute que l’une des priorités politiques est de garantir la compétitivité et la durabilité de l’Union, ce qui inclut la réduction de la charge administrative, notamment celle des programmes de l’Union, et la révision des règles européennes actuelles en matière d’aides d’État sans pour autant compromettre le fonctionnement du marché intérieur; estime que la prospérité économique est directement liée à la compétitivité industrielle mondiale et à des politiques efficaces en matière de climat; insiste sur le fait que des investissements importants dans l’innovation, notamment dans les technologies numériques et les secteurs à forte intensité énergétique, seront nécessaires pour renforcer la compétitivité, développer les compétences futures et créer des emplois;

4. souligne que la nouvelle rubrique 1 «Marché unique, innovation et numérique» sera déterminante pour stimuler le développement économique et durable fondé sur l’innovation ainsi que la recherche incrémentale et de rupture, et contribuer à la transition vers une société et une économie climatiquement neutres d’ici à 2050, conformément à l’accord de Paris; souligne en outre l’importance de la nouvelle rubrique 5 «Sécurité et défense», qui englobe le nouveau Fonds européen de la défense et les fonds pour la sûreté nucléaire et le déclassement;

5. rappelle la position du Parlement sur l’enveloppe financière globale de 120 milliards d’euros (aux prix de 2018) pour le programme Horizon Europe, ainsi que sur le nombre excessif de propositions soumises au titre du programme tout au long du dernier CFP, ce qui signifie qu’un nombre bien supérieur de projets performants dans le domaine de la recherche et de l’innovation pourraient bénéficier d’un financement suffisant de l’Union; invite la Commission à présenter le projet de budget 2021 en conséquence, de manière à ce que les activités de recherche et d’innovation soient financées de manière ambitieuse, sans rupture, y compris dans les domaines essentiels à l’autonomie stratégique de l’Union et à la compétitivité internationale, dans ceux qui vont dans le sens de la transition vers une économie neutre pour le climat à l’horizon 2050, des objectifs globaux du pacte vert pour l’Europe et des ODD tout en étant profitables pour les citoyens et la société, comme la transformation numérique, la mobilité, l’énergie, la santé et l’espace, et en accompagnant le lancement sur le marché de produits et de services innovants; rappelle à cette occasion la nécessité d’un soutien équilibré de la recherche fondamentale et appliquée; appelle de ses vœux une réduction des déséquilibres régionaux dans le domaines des capacités de R&I au sein de l’Union; rappelle que les partenariats en matière de recherche et d’innovation sont des moyens efficaces de stimuler la recherche collaborative et d’associer les entreprises du secteur au programme, et qu’il y a donc lieu de les encourager; souligne en outre la nécessité de coordonner les activités scientifiques et de recherche au-delà des frontières européennes et, par conséquent, de disposer d’un cadre approprié pour la coopération internationale;

6. souligne que toutes les lignes budgétaires doivent contribuer aux objectifs généraux du pacte vert pour l’Europe et des objectifs de développement durable des Nations unies; rappelle les besoins considérables de financement et les investissements supplémentaires nécessaires à la mise en œuvre de ces objectifs; rappelle qu’il est essentiel de mettre en place un fonds pour une transition juste afin d’atténuer les incidences sociétales, socio-économiques, technologiques et environnementales de l’abandon du charbon et de la réduction de la dépendance au CO2 sur les travailleurs, les secteurs et les communautés, demande par ailleurs que le fonds soit doté d’une base financière solide et que la méthodologie de répartition des fonds garantisse qu’aucune région ne soit défavorisée lors de la transition énergétique; rappelle à cette occasion la position du Parlement selon laquelle les nouveaux instruments devraient être financés par des crédits complémentaires plutôt qu’en réduisant la dotation d’autres programmes de l’Union;

7. souligne l’importance du mécanisme pour l’interconnexion en Europe en tant qu’instrument essentiel pour atteindre les objectifs de l’union de l’énergie et pour faciliter la mise en œuvre de l’engagement pris par l’Union en vertu de l’accord de Paris et demande que le programme soit doté de crédits suffisants, en particulier pour son volet énergétique, et insiste sur la nécessité d’aligner la sélection des projets prioritaires en matière d’infrastructures énergétiques avec le pacte vert; souligne la nécessité d’encourager la transformation du secteur européen de la mobilité afin de parvenir à un transport durable, propre et compétitif dans l’Union;

8. souligne la nécessité d’un projet de budget ambitieux, notamment pour les nouveaux programmes tels que le programme pour une Europe numérique, qui vise à stimuler les investissements dans des domaines d’avenir vitaux comme l’intelligence artificielle, la cybersécurité, le calcul à haute performance et les compétences numériques avancées, qui doivent devenir opérationnels dès que possible afin de contribuer à rendre l’Union plus compétitive et de contribuer à réduire la fracture numérique tant en ce qui concerne l’écart entre les hommes et les femmes dans le secteur des TIC que le déséquilibre géographique dans la préparation numérique entre les États membres; demande en outre l’utilisation de tous les programmes de l’Union afin de préparer l’Europe à l’ère numérique et de lui assurer une souveraineté numérique; s’oppose fermement à toute coupe par rapport à la proposition de la Commission, notamment dans les domaines qui visent à garantir une société numérique centrée sur l’humain, affirme le rôle crucial de la numérisation des administrations publiques et de l’interopérabilité des systèmes informatiques à tous les niveaux de pouvoir, dans l’intérêt des citoyens et des entreprises;

9. souligne l’importance des PME, des microentreprises et des jeunes entreprises en tant qu’éléments essentiels de l’économie de l’Union, étant donné que ce sont elles qui créent l’essentiel des nouveaux emplois en Europe, et rappelle que les PME contribuent dans une large mesure à la recherche et à l’innovation, ainsi qu’à l’exploitation des résultats de la R&I; demande, dans le budget 2021, un renforcement du soutien octroyé aux PME ainsi qu’aux groupements et aux réseaux de PME; prie dès lors instamment la Commission d’assurer un financement approprié et une transition harmonieuse entre le programme COSME et le nouveau programme du marché unique, et du Fonds européen pour les investissements stratégiques (EFSI) et autres instruments financiers vers le programme InvestEU; insiste sur la nécessité de faciliter l’accès des PME au financement tout au long du cycle de la recherche, de développement et d’innovation et salue à cet égard le rôle du Conseil européen de l’innovation;

10. rappelle la position du Parlement sur l’enveloppe financière globale de 15 milliards d’euros (aux prix de 2018) allouée au programme spatial; invite à cet égard la Commission à présenter un projet de budget 2021 en conséquence; met en garde contre le risque d’un financement insuffisant, qui porterait atteinte aux programmes phares existants comme Galileo, EGNOS et Copernicus, ainsi qu’au lancement de nouveaux programmes importants, notamment le programme de télécommunications gouvernementales par satellite (Govsatcom) et celui de surveillance de l’espace (SSA), ce qui aurait pour effet de restreindre le rôle moteur de l’Europe dans des secteurs pertinents comme la défense, la protection civile et environnementale et les services publics; souligne combien il est important que le programme spatial contribue aux objectifs du pacte vert pour l’Europe et d’assurer un suivi approprié de ses progrès; regrette que la Commission, dans sa proposition, n’ait pas suffisamment renforcé les ressources humaines et financières de la nouvelle Agence de l’Union européenne pour le programme spatial après l’accord interinstitutionnel provisoire élargissant la liste des missions de l’EUSPA;;

11. rappelle le rôle important joué par les agences de l’Union pour la réalisation des objectifs fixés par le législateur; demande par conséquent que toutes les agences disposent de suffisamment de financements et de membres du personnel pour pouvoir exécuter leurs tâches et assumer leurs responsabilités; souligne en particulier la nécessité de renforcer considérablement l’Agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie (ACER), qui a été sous-financée et en sous-effectif pendant de nombreuses années, ce qui risque de mettre en péril le fonctionnement de l’ACER et sa capacité à réaliser ses tâches en matière de surveillance et de transparence du marché ainsi que les tâches supplémentaires qui lui ont été attribuées par le biais d’actes législatifs récents, dont le paquet «énergie propre»; insiste pour que la Commission aborde ce problème dès son projet de budget; rappelle en outre qu’il est nécessaire que l’Office de l’ORECE dispose de ressources supplémentaires afin de pouvoir s’acquitter des tâches consacrées dans le règlement instituant l’ORECE et le code européen des communications électroniques.


 

 

LETTRE de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs

M. Johan van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – section III (2019/2213(BUD)) - Rapporteur pour avis, M. Leszek Miller

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs a décidé de soumettre à votre commission un avis sous forme de lettre.

Elle a décidé d’inviter la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions figurant à l'annexe de la présente lettre.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée.

 

Petra De Sutter, MD, PhD

Présidente

 

Annexe: Suggestions

 

 

SUGGESTIONS

La commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs invite la commission des budgets, compétente au fond, à tenir compte des suggestions suivantes dans la proposition de résolution qu’elle adoptera:

 

A. considérant que le budget de l’Union pour 2021 est le premier budget relevant du cadre financier pluriannuel (CFP) pour la période 2021-2027;

 

B. considérant que le Parlement est prêt à négocier le CFP depuis novembre 2018, mais qu’à ce jour, le Conseil ne s’est pas engagé dans de véritables négociations; que les possibilités de parvenir à un accord se réduisent de jour en jour;

 

C. considérant que, depuis sa naissance, le marché intérieur est l’un des principaux moteurs de la croissance, de la compétitivité et de l’emploi dans l’Union et qu’il a permis la libre circulation des personnes, des biens, des services et des capitaux dans l’Union, qu’il a créé des possibilités nouvelles pour les entreprises européennes, notamment les micro-, petites et moyennes entreprises (PME), et qu’il leur a permis de réaliser des économies d’échelle, qu’il a contribué à la création d’emplois et qu’il a élargi le choix offert aux consommateurs à des prix plus bas tout en assurant leur protection et en garantissant la qualité des produits et services proposés; que le marché intérieur est un élément essentiel à la transformation de l’économie en une économie durable qui soit économe en ressources et en énergie afin de répondre à la pression croissante du changement climatique; que l’achèvement du marché unique doit rester l’une des priorités du budget pour 2021;

 

D. considérant que le marché unique numérique doit être considéré comme l’un des grands éléments du marché unique en général, élément dont la mise en œuvre effective est une condition indispensable au bon fonctionnement de l’ensemble du marché unique pour les citoyens comme pour les entreprises;

 

1. salue la volonté du rapporteur du Parlement sur la section III du budget d’affecter 883 millions d’EUR (aux prix de 2018) au programme en faveur du marché unique en 2021, ce qui correspond à la proposition faite par le Parlement pour le prochain CFP (2021-2027), et ce par une hausse substantielle des dépenses du volet consacré au marché unique de près de moitié par rapport à la proposition de la Commission (48 % aux prix de 2018) compte tenu du profil de dépenses escompté pour ce programme, ce qui est la preuve manifeste de son importance; souligne qu’il faut maintenir ce pourcentage des crédits dans les négociations à venir; se dit déçu par le cadre de négociation révisé sur le CFP et les ressources propres 2021-2027 présenté par le président du Conseil européen, car il propose une réduction des crédits du programme en faveur du marché unique estimée à 57,1 %;

 

2. demande instamment aux États membres de préserver un niveau élevé de crédits d’engagement pour le nouveau programme en faveur du marché unique[16] (comprenant les anciennes actions COSME), destiné à s’attaquer à la fragmentation du marché unique, à renforcer les droits et la protection des consommateurs et à permettre aux micro-, petites et moyennes entreprises (PME) de tirer pleinement parti du bon fonctionnement du marché unique, indispensable au développement de l’économie européenne, tout en accordant une attention à la durabilité;

 

3. salue les communications de la Commission intitulées «Façonner l'avenir numérique de l’Europe» et «Une stratégie européenne pour les données» ainsi que le livre blanc de la Commission sur l’intelligence artificielle étant donné que ces trois initiatives comportent toutes des réflexions importantes sur la protection des consommateurs et des règles harmonisées pour les entreprises du marché unique; souligne qu’il importe d'assurer un financement suffisant des initiatives numériques de la Commission dans le cadre des programmes liés au CFP;

 

4. salue les nouvelles initiatives proposées par la Commission pour le pacte vert européen, et notamment l’initiative intitulée «Donner aux consommateurs les moyens d’agir pour la transition verte», étant donné que pour réaliser les priorités du pacte vert, il faut encourager les consommateurs à adopter des modes de consommation durables; souligne qu’il importe de sensibiliser les consommateurs et de financer les actions qui encouragent la consommation durable dans le cadre des futures mesures en faveur des consommateurs du programme en faveur du marché unique (CFP);

 

5. souligne que pour généraliser les modes de consommation durables, les règles du marché unique sont essentielles afin d’encourager les produits et les services, les processus et les modèles d’entreprise permettant de parvenir à une économie circulaire grâce à des critères de durabilité conformes aux objectifs du pacte vert européen; rappelle que pour soutenir le passage de notre économie à un modèle plus durable tout en préservant notre compétitivité, il faut garantir un financement suffisant des actions ciblées grâce au programme en faveur du marché unique (CFP);

 

6. demande l’affectation de moyens supplémentaires à la mise en œuvre intégrale du portail numérique unique, qui risque de connaître un certain retard dans de nombreux États membres; relève que les programmes d’administration en ligne destinés à moderniser l’administration publique et à encourager le passage des services publics au numérique apportent une valeur ajoutée à tous ceux que concerne le marché unique, notamment les citoyens et les entreprises; rappelle qu’il faut affecter des crédits suffisants au lancement de projets ambitieux dans ce domaine;

 

7. rappelle que la protection des consommateurs est l’un des principaux domaines de l'action de l’Union en faveur des citoyens et qu’elle soutient notamment les consommateurs qui se trouvent en situation vulnérable; souligne qu’en raison des nouveaux défis qui se font jour aussi bien dans l’environnement numérique que dans le monde réel, la politique des consommateurs doit faire l’objet d’une amélioration permanente au moyen d'un financement adéquat et du renforcement des dispositions en vigueur, notamment pour lutter contre les pratiques commerciales déloyales au sein du marché unique;

 

8. souligne que l’application effective des règles du marché unique joue un rôle important dans la politique de protection des consommateurs en veillant à ce que ceux-ci puissent choisir des produits et des services sûrs et conformes aussi bien en ligne que sur le marché réel; souligne qu’il faut améliorer la coopération entre les autorités de surveillance du marché au niveau de l’Union et renforcer le cadre existant; demande par conséquent que des crédits spécifiques soient accordés à ce domaine dans le programme en faveur du marché unique (CFP);

 

9. souligne qu’il importe d’augmenter le niveau des crédits d’engagement destinés à la modernisation de l’union douanière afin de soutenir la mise en œuvre du code des douanes de l’Union et le développement de systèmes douaniers informatiques; relève que le volet consacré au marché unique ne prévoit de crédits que pour le financement du programme «Douane»; estime néanmoins que le financement de l’instrument relatif aux équipements de contrôle douanier[17] doit également y figurer; souligne aussi que la réduction de 31 % prévue dans la proposition présentée par le président du Conseil européen à propos du programme «Douane» et de l’instrument de soutien financier relatif aux équipements de contrôle douanier risque de compromettre la réalisation des objectifs de ces deux programmes;

 

10. se dit préoccupé par le fait que l'absence d’accord du Conseil sur une position de négociation risque de retarder les négociations avec le Parlement ainsi que l’entrée en vigueur des programmes censés démarrer en 2021, notamment le nouveau programme en faveur du marché unique, tout comme le programme «Douane» et l’instrument relatif aux équipements de contrôle douanier, qui n’est pas la poursuite d’un programme existant mais une initiative nouvelle.

 


 

 

LETTRE de la commission des transports et du tourisme

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission des transports et du tourisme a été chargée de soumettre un avis à votre commission. Les coordonnateurs de la commission TRAN ont décidé de transmettre cet avis sous forme de lettre.

La commission des transports et du tourisme invite la commission des budgets à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes:

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

 

((signature)) Karima Delli

SUGGESTIONS

1. demande un budget ambitieux pour le secteur européen des transports, qui tienne compte des nouveaux enjeux et débouchés ainsi que des priorités politiques actuelles en matière de politique des transports et du tourisme de l’Union européenne;

 

2. souligne que la politique européenne des transports est essentielle pour le développement économique, social et environnemental de l’Europe et sa pérennité, ainsi que pour garantir l’accessibilité territoriale et la connectivité de toutes les régions de l’Union; demande donc instamment que la politique des transports de l’Union bénéficie d’un financement approprié et suffisant afin de développer des modes de transport durables et de garantir la croissance, l’emploi et la compétitivité en Europe, y compris dans les zones géographiques ultrapériphériques, insulaires ou défavorisées; souligne l’importance d’investissements supplémentaires dans la recherche et l’innovation, ainsi que dans la cohésion sociale et territoriale, pour répondre aux enjeux environnementaux et pour accroître et consolider la connectivité transfrontière et interrégionale;

 

3. souligne que le budget 2021 devrait tenir compte des priorités définies par le Parlement dans sa résolution du 14 novembre 2018 sur le cadre financier pluriannuel (CFP) et qu’il doit prévoir le financement nécessaire pour les deux projets lancés au titre du CFP actuel ainsi que pour les nouveaux projets fondés sur le CFP 2021-2027; rappelle, à cet égard, l’importance d’un plan d’urgence destiné à protéger les bénéficiaires et à assurer la continuité des projets au cas où le CFP actuel devrait être prorogé au-delà de 2020;

 

4. estime que le financement de l’Union dans le domaine des transports doit être aligné en conséquence sur les exigences réglementaires du pacte vert pour l’Europe et qu’il importe de garantir un alignement complet sur l’accord de Paris; souligne donc l’extrême importance d’un financement élevé et d’une utilisation efficiente des fonds, axée sur les résultats, dans le cadre du volet consacré aux transports dans le programme Horizon 2020, ainsi que dans le contexte des programmes et des entreprises communes visant à atteindre ces objectifs; met en évidence l’importance des projets et des programmes mis en œuvre dans les domaines de la décarbonation, de la numérisation et de la transition équitable;

 

L’importance des transports dans la réalisation des objectifs du pacte vert pour l’Europe

 

5. réaffirme que les transports doivent contribuer à atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, ce qui nécessitera d’énormes investissements financiers, et qu’ils ne doivent pas nuire à la compétitivité globale de l’industrie européenne sur le marché mondial;

 

6. souligne qu’à cet effet, le financement approprié des projets de transport contribuera à accélérer la transition vers une mobilité durable, sûre, intelligente, interopérable et abordable au moyen de mesures fondées sur les nouvelles technologies, à stimuler le transport multimodal, à développer la mobilité automatisée et multimodale qui lui est associée et à accroître la production et la diffusion des carburants de substitution durables, y compris leurs points de recharge;

 

7. souligne qu’il est important que le pacte vert s’accompagne d’une transition équitable, solidaire et non discriminatoire pour assurer l’adaptation des acteurs, des PME et des travailleurs du secteur des transports et soutenir les régions et les communautés les plus touchées; estime qu’il est important de disposer d’un financement suffisant pour cette adaptation, notamment y compris des incitations aux investissements durables ainsi que la formation et l’acquisition de nouvelles compétences par les travailleurs du secteur face aux nouvelles perspectives, exigences et compétences en matière d’emploi;

 

8. souligne que les transports publics sont essentiels pour promouvoir des sociétés durables sur le plan environnemental, climatique et économique, et pour lutter contre l’exclusion sociale et l’accélération du dépeuplement dans les zones isolées à faible densité; demande à cet égard que soit augmentée l’aide accordée aux infrastructures de transport ainsi qu’à la promotion des transports publics et de la mobilité durable; demande également que le budget 2021 encourage l’adoption d’un plan d’action visant à mettre en place un système unique de billetterie multimodale; recommande de réaliser des études pour évaluer les effets des systèmes de transport public gratuit, notamment l’évolution du nombre de passagers, de la durée des déplacements, du nombre d’accidents de la circulation et de leurs victimes, ou des effets sur le changement climatique;

 

Dynamiser les programmes phares

 

9. souligne l’importance d’augmenter le budget des programmes phares présentant un intérêt particulier pour la réalisation des objectifs de l’Union:

 insiste sur le rôle fondamental du mécanisme pour l’interconnexion en Europe (MIE) pour favoriser le développement d’un réseau transeuropéen de transport (RTE-T) qui soit hautement performant, durable et interconnecté dans les domaines des infrastructures de transport, énergétiques et de services numériques, et pour atteindre les objectifs du pacte vert pour l’Europe; réaffirme que la concrétisation à bref délai du RTE-T contribuera considérablement à la cohésion socioéconomique et territoriale de l’Union, ainsi qu’à la réalisation de ses objectifs en matière de décarbonation; demande par conséquent que le budget consacré au MIE et au secteur des transports dans le CFP 2021-2027 soit augmenté et que sa dotation pour 2021 soit fixée en conséquence compte dûment tenu des différences entre les États membres en matière de développement des infrastructures; rappelle qu’une approche axée sur les résultats devrait être prise en considération dans la planification des dépenses du MIE à court, moyen et long termes et que la valeur ajoutée de l’Union doit être recherchée; déplore les retards d’exécution des travaux dans les différents États membres, en particulier en ce qui concerne les projets transfrontaliers;

 appelle de ses vœux une augmentation du budget d’Horizon 2020 à 120 milliards d’EUR (prix de 2018) et la revalorisation de son volet «Villes et transports intelligents» en conséquence, à partir de 2021;

Maintien des politiques existantes

 

10. rappelle que les fonds de la politique de cohésion destinés aux infrastructures de transport devraient répondre à l’objectif de cohésion économique, sociale et territoriale de l’Union, prévu par les traités; insiste sur le rôle crucial joué par la politique des transports et les investissements de l’Union dans la promotion et le renforcement de la cohésion territoriale, sociale et économique en Europe; demande dès lors que le financement du RTE-T soit maintenu dans le cadre de la politique de cohésion, y compris l’aide accordée au développement et à la modernisation des liaisons secondaires, au niveau régional et local;

Allocation spécifique pour le tourisme durable

 

11. estime que le secteur du tourisme est très étroitement lié au secteur des transports; renouvelle avec force sa demande de créer une ligne budgétaire distincte et spécifique pour le tourisme durable afin de mieux tenir compte des besoins actuels et futurs en matière d’infrastructures et de sécurité, de l’importance du tourisme dans l’économie de l’Union, en tant que quatrième secteur d’exportation, et de son rôle dans le développement de la compétitivité, de l’emploi et du bien-être social;

Financement de nouvelles initiatives

 

12. est favorable à une augmentation de la dotation pour les infrastructures durables du Fonds InvestEU à 14 milliards d’EUR (prix de 2018) pour la période 2021-2027, assortie d’une dotation appropriée dans le budget 2021;

13. souligne l’importance d’un système de ressources propres plus simple et plus efficace, capable de réduire de manière substantielle la part des contributions fondées sur le RNB et de garantir un financement suffisant des dépenses de l’Union;

Agences et partenariats européens

14. souligne l’importance du rôle des agences et des partenariats européens pour accroître les performances du secteur des transports et promouvoir la réduction des émissions des transports fondée sur le progrès technologique et la réglementation; considère que la mise en place de partenariats européens dans le secteur maritime est cruciale pour promouvoir la recherche et l’innovation dans ce mode de transport; souligne qu’il importe que ces agences et entreprises communes reçoivent des ressources financières et humaines suffisantes et soient gérées efficacement afin de garantir l’exécution de l’intégralité de leurs missions; invite la Commission à exercer un contrôle plus actif sur la gestion financière et administrative des agences, en particulier en ce qui concerne les conflits d’intérêt;

15. souligne en particulier le rôle crucial de l’Agence de l’Union européenne pour les chemins de fer (AFE) et de l’entreprise commune Shift2Rail pour parvenir à un transfert durable de la route vers le rail; souligne la fonction essentielle de l’entreprise Shift2Rail pour surmonter les obstacles techniques et promouvoir l’interopérabilité, de sorte que le transport ferroviaire soit moins cher, plus efficace et plus attractif, et qu’il contribue à faire baisser le nombre d’accidents et à réduire les émissions de CO2;

16. attire l’attention, en particulier, sur le rôle joué par les entreprises communes Clean Sky 2 et SESAR, ainsi que par l’Agence de l’Union européenne pour la sécurité aérienne (AESA) dans la réduction des émissions de CO2 par passager; met l’accent sur les très bons résultats obtenus par l’entreprise commune Clean Sky 2 et sur le rôle essentiel qu’elle joue pour garantir des progrès nets en matière de technologies vertes visant à améliorer la sécurité et à réduire les émissions de CO2 et de gaz à effet de serre ainsi que le bruit émis par les aéronefs; demande une plus grande participation de l’AESA dans le suivi des recherches menées par les deux entreprises et rappelle la nécessité de mettre rapidement en œuvre le programme d’étiquetage environnemental, en utilisant les compétences de l’AESA en matière de certification des technologies; souligne qu’il est urgent de favoriser la connectivité et d’accroître l’efficacité par une défragmentation de l’espace aérien européen au moyen d’initiatives visant à renforcer la sécurité, à réduire les retards et l’incidence du trafic aérien sur l’environnement;

17. se félicite du soutien direct apporté par l’Agence européenne pour la sécurité maritime (AESM) aux efforts déployés par les États membres dans la mise en œuvre de la législation environnementale, et de son assistance en matière de lutte contre la pollution maritime et de surveillance des émissions; estime que, dotée de ressources supplémentaires, cette Agence pourrait jouer un rôle crucial en aidant les États membres à atténuer les risques environnementaux liés au transport maritime et à améliorer la viabilité du secteur maritime.

 

 

 


LETTRE de la Commission du développement régional

 

 

 

M. Johan VAN OVERTVELDT

Président de la commission des budgets

WIE 05U012

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – section III – 2019/2213 (BUD))

 

Monsieur,

 

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission du développement régional a été chargée de soumettre un avis à votre commission. La commission a décidé de présenter cet avis sous forme de lettre.

 

* * *

 

considérant qu’en vertu de l’article 174 du traité FUE, la cohésion économique, sociale et territoriale est reconnue comme un élément essentiel du développement harmonieux de l’Union et que le CFP ne doit donc pas manquer de soutenir pleinement cet objectif de l’Union;

 

souligne que le budget de l’Union pour 2021 sera le premier budget relevant du CFP 2021-2027 et qu’il doit donc envoyer un message clair et décrire précisément la position du Parlement pour les sept prochaines années, refléter les priorités politiques de l’Union et garantir la mise en œuvre des programmes de l’Union qui soutiennent et améliorent la cohésion économique, sociale et territoriale; rappelle que ces programmes et ces politiques soutiennent et contribuent largement à la mise en place de solutions durables pour la croissance économique, les investissements et la compétitivité ainsi que de conditions de vie et de travail sûres pour les citoyens, dont l’égalité des chances et la non-discrimination;

 

estime que les investissements réalisés dans le cadre de la politique de cohésion et de développement régional présentent une valeur ajoutée très élevée en termes de part de financement dans toute l’Union européenne et qu’ils contribuent à la réalisation des priorités et des objectifs de l’Union tels que le pacte vert, l’innovation ou l’économie numérique; souligne que le développement durable, la croissance économique et la recherche permanente d’une cohésion globale et inclusive par la réduction des différences et des inégalités au sein des États membres et des régions d’Europe sont des objectifs universels fondamentaux inhérents à l’existence de l’Union européenne;

 

rappelle qu’il faut des moyens suffisants pour parvenir à ces objectifs ainsi qu’à la transition ambitieuse, équitable, harmonieuse et inclusive vers une Europe climatiquement neutre; rappelle, dans ce contexte, la contribution de la politique de cohésion aux activités de recherche et d’innovation qui favorisent le transfert de technologies avancées;  souligne qu’il faut adapter le Fonds pour une transition juste grâce à des moyens financiers suffisants pour que personne ne soit laissé pour compte et que le Fonds puisse être mis en œuvre avec efficacité dans les États membres afin de protéger les citoyens des bassins miniers industriels pollués, mais aussi des régions insulaires et éloignées, qui sont les plus vulnérables face à la transition climatique; souligne, à cet égard, qu’il faut garantir ces moyens financiers dès 2021 si l’on veut que les politiques «traditionnelles» fondamentales telles que la politique de cohésion ou la politique agricole commune n’en souffrent pas; rappelle en outre qu’il faut un plan d’urgence pour assurer la continuité du financement au cas où le CFP actuel devrait être prolongé au-delà de 2020 et demande que la Commission présente au plus vite un tel plan afin qu’il n’y ait aucun retard dans le démarrage des nouveaux programmes et que l'aide accordée aux bénéficiaires soit maintenue sans interruption;

constate que l’impact économique de l’épidémie mondiale de Covid-19 en 2020 devrait entraîner de nouvelles périodes de récession dans plus d’un État membre et que, dès lors, des moyens financiers extraordinaires devraient être affectés à cet objectif dans le budget de l’Union pour 2021.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma considération distinguée.

Younous Omarjee

 

 

 


 

 


 

 

LETTRE de la commission de l’agriculture et du développement rural

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213 (BUD))

Monsieur Van Overtveldt,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission de l’agriculture et du développement rural a été chargée de soumettre un avis à votre commission. Au cours de sa réunion du 22 janvier 2020, elle a décidé de transmettre cet avis sous forme de lettre.

La commission de l’agriculture et du développement rural a examiné la question le 26 mars par procédure écrite. Elle a décidé d’inviter la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions reproduites ci‑après.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Norbert Lins

 

SUGGESTIONS

A. considérant que l’année 2021 devrait être la première année de mise en œuvre du prochain cadre financier pluriannuel (CFP) et que la Commission doit proposer une nouvelle structure budgétaire;

B. considérant que la Commission a proposé une révision de la politique agricole commune (PAC) comprenant trois propositions législatives distinctes et qu’il est pratiquement certain que la nouvelle PAC n’entrera pas en vigueur en 2021;

C. considérant que la Commission a proposé un règlement fixant certaines dispositions transitoires relatives au soutien par le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) et par le Fonds européen agricole de garantie (FEAGA) en ce qui concerne leurs ressources et leur application en 2021;

D. considérant que l’agriculture et le développement rural continueront à représenter la part la plus importante des dépenses du budget car, contrairement à ce qui se passe dans la plupart des autres secteurs, les dépenses au niveau de l’Union remplacent largement les dépenses nationales; considérant qu’il est essentiel de veiller à ce que les éventuelles nouvelles exigences qui seraient imposées au secteur agricole par le pacte vert européen s’accompagnent de moyens budgétaires supplémentaires à un niveau suffisant;

1. invite la Commission à proposer une structure budgétaire qui respecte les principes généraux d’unité, d’universalité, d’annualité, de spécialité et, en particulier, les principes de transparence et de bonne gestion financière, afin de permettre au Parlement d’exercer pleinement son pouvoir de contrôle; prie dès lors instamment la Commission de proposer, en ce qui concerne l’agriculture et le développement rural, une structure budgétaire aussi détaillée que dans l’actuel CFP;

2. prend acte du fait que la PAC, conjointement avec d’autres politiques de l’Union, aura un rôle important à jouer dans la réalisation des ambitions du pacte vert;

3. réaffirme la position du Parlement selon laquelle le budget de la PAC devrait être maintenu à tout le moins au niveau actuel, compte tenu notamment des nouveaux impératifs qui lui seront imposés afin de contribuer aux objectifs de l’Union en matière de climat et de biodiversité, conformément à l’accord de Paris, et également en ce qui concerne la sécurité alimentaire, la croissance économique, l’équilibre territorial et social, les crises sanitaires et économiques, l’exposition des marchés au risque de volatilité ou de fermeture, ainsi que d’autres facteurs ayant une incidence sur la sécurité alimentaire;

4. invite la Commission à tenir compte, dans sa proposition et dans l’acte modificatif ultérieur de projet de budget 2021, des résultats de l’accord politique qui devra être obtenu sur les dispositions transitoires pour l’année 2021 (COM(2019)0581 - 2019/0254(COD)); invite en outre les États membres à allouer en temps voulu des moyens suffisants pour améliorer encore la qualité des données et des indicateurs communiqués à l’Union afin de se conformer pleinement à la politique de la budgétisation axée sur les résultats; insiste sur la qualité des données et des indicateurs nécessaire à une évaluation correcte de la PAC;

5. invite instamment les États membres à s’attaquer au problème démographique et à l’absence de renouvellement des générations dans le secteur agricole et insiste pour que des mesures de soutien suffisantes soient prises en faveur des jeunes agriculteurs et de l’égalité entre les femmes et les hommes dans les zones rurales;

6. continue à insister pour que toute recette versée au budget de l’Union en raison de recettes affectées ou de remboursements dus à des irrégularités dans le domaine de l’agriculture lors des années précédentes soit maintenue dans ce domaine;

7. rappelle la nécessité de consacrer une part importante des fonds du programme Horizon Europe au secteur agroalimentaire, en particulier dans le contexte plus large de la stratégie «De la ferme à l’assiette»; est convaincu que la recherche, le développement et l’innovation revêtent une grande importance dans ce secteur et qu’il faut garantir que les résultats de la recherche et de l’innovation soient répercutés au niveau des exploitations; est favorable à l’augmentation des crédits alloués au programme afin de garantir des denrées alimentaires sûres et de qualité et des formes innovantes d’agriculture dans l’Union;

8. demande que les projets pilotes et actions préparatoires existants, ainsi que les nouveaux projets et actions, continuent à être soutenus.

 


 

 

LETTRE de la commission de la culture et de l’éducation

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213 (BUD))

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission de la culture et de l’éducation a été chargée de soumettre un avis à votre commission.

Au nom de la commission CULT et en coordination étroite avec Romeo Franz, rapporteur de la commission CULT sur le budget 2021, je souhaiterais vous adresser les suggestions ci-après au sujet du budget 2021. Ces suggestions constituent la contribution de la commission CULT aux «Orientations pour le budget 2021» que la commission des budgets est en train d’élaborer.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

Sabine Verheyen

 

SUGGESTIONS

1. réaffirme l’importance des programmes dans les domaines de la jeunesse, de la citoyenneté, de l’éducation et de la culture et la nécessité de prévoir le financement nécessaire afin de répondre aux attentes des citoyens et aux objectifs ambitieux fixés pour ces programmes; est convaincu qu’une augmentation sensible du financement est nécessaire pour l’avenir de l’Europe, et qu’elle permettrait à un plus grand nombre de participants de profiter des bienfaits des programmes, en particulier les personnes les moins favorisées; estime que les programmes culturels, éducatifs et créatifs peuvent à la fois renforcer leurs objectifs sociaux en mettant l’accent sur l’insertion et l’équilibre géographique, et contribuer à l’objectif de l’Union de faire face aux défis mondiaux tels que le changement climatique et la transition numérique, entre autres; insiste sur la nécessité d’un budget 2021 nettement supérieur au budget 2020 et suivi d’une croissance linéaire et progressive des dotations annuelles, de manière à élargir l’accès dès l’année en question et à éviter des augmentations disproportionnées et des difficultés d’absorption au cours des dernières années du cadre financier pluriannuel (CFP) 2021-2027; invite instamment la Commission à présenter un plan d’urgence pour garantir la continuité du financement de tous les programmes de financement de l’Union dès le début de l’année 2021, au cas où il ne serait pas possible de conclure les négociations relatives au CFP d’ici la fin de l’année 2020; réaffirme qu’il convient de mettre fortement l’accent sur les défis de société induits par le changement climatique, et que le budget consacré à Erasmus+, au corps européen de solidarité et au programme Europe créative doit être à la hauteur des ambitions politiques de ces programmes et favoriser le développement durable ainsi que la transition environnementale; souligne que l’éducation et la culture constituent des secteurs clés pour façonner et promouvoir l’égalité entre hommes et femmes, et demande par conséquent l’intégration des principes de prise en compte de l’égalité hommes-femmes et d’une élaboration des budgets tenant compte de la dimension du genre dans tous les programmes ainsi que dans la réponse apportée aux défis de société;

 

2. réaffirme qu’Erasmus + est le principal programme de promotion de la mobilité à des fins d’apprentissage parmi les personnes de tous âges et de tous les milieux sociaux, et que les demandes dépassent de loin les fonds disponibles; souligne que le programme Erasmus+ est une réussite européenne qui rassemble les citoyens, développe les compétences interpersonnelles et de travail, encourage l’apprentissage interculturel et favorise un véritable sentiment d’appartenance européenne; rappelle, à cet égard, que le budget 2021 doit tenir compte de la demande de tripler le budget d’Erasmus + au titre du CFP 2021-2027; souligne que de nouvelles initiatives dans les domaines de la citoyenneté, de la jeunesse, de l’éducation et de la culture, telles que l’initiative «universités européennes» du nouveau programme Erasmus, pourraient contribuer aux débats sur l’avenir de l’Europe et avoir un impact réel sur les vies des citoyens ainsi que sur leur perception de l’Union; souligne toutefois que le soutien que le Parlement apporte à de nouvelles initiatives dépend du montant final des budgets établis pour les programmes; rappelle à cet égard que les nouvelles initiatives ont besoin de nouveaux crédits;

 

3. souligne l’importance du programme Europe créative qui soutient les secteurs audiovisuel, créatif et culturel de l’Union; rappelle que ce programme a souffert d’un fort sous-financement, ce qui s’est traduit tout au long du programme actuel par un faible taux de réussite du financement de projets, en particulier pour le volet culturel du programme; insiste sur la nécessité de prévoir un financement bien supérieur afin d’atteindre les objectifs du programme et de répondre aux attentes des citoyens; rappelle que le budget 2021 doit répondre à la nécessité de doubler le financement du programme Europe créative au titre du CFP 2021-2027; invite la Commission à améliorer sa stratégie de communication extérieure et, partant, l’accès des citoyens aux informations sur les activités de l’Union; souligne que la Commission devrait envisager de nouveaux moyens et manières de communiquer au sujet de ce que fait l’Union; demande dès lors à la Commission de diversifier davantage les outils d’information utilisés et promus jusque-là dans le cadre des «activités multimédias»;

 

4.  estime que le corps européen de solidarité constitue un instrument fondamental pour promouvoir l’engagement civique dans toute l’Union et renforcer la citoyenneté de l’Union; insiste sur le fait que le budget 2021 du corps européen de solidarité doit être compatible avec les nombreuses attentes qu’il suscite auprès des jeunes de toute l’Europe, en particulier pour son volet «volontariat»; réclame un financement suffisant pour faire face à la forte demande de placements dans une activité de volontariat;

 

5.  souligne la réussite du programme «L’Europe pour les citoyens» et sa contribution importante au renforcement du sentiment d’appartenance à l’Union ainsi qu’à la promotion de la participation civique et démocratique des citoyens ainsi que de leur engagement dans les actions de l’Union; réaffirme la nécessité de prévoir un financement bien supérieur pour le volet «Engagement et participation des citoyens» du nouveau programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs», et rappelle que ce financement doit correspondre à 27,26 % du budget total du programme;

 

6.  s’inquiète de la situation engendrée par la pandémie de COVID-19; demande à la Commission de prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir les bénéficiaires des programmes de l’Union dans les domaines de la culture et de l’éducation; souligne la nécessité de prévoir une aide supplémentaire pour le secteur de la création, qui est gravement touché par la crise; invite la Commission à mettre en place une stratégie coordonnée entre les États membres afin que davantage d’investissements soient consentis dans les domaines de la culture, de l’éducation, de la jeunesse et de la citoyenneté une fois la crise de pandémie de COVID-19 terminée, afin d’éviter de se retrouver de nouveau dans une situation semblable à celle d’après la crise économique et financière de 2009 qui a vu les dépenses publiques diminuer drastiquement dans ces domaines dans l’Union européenne.


 

 

LETTRE de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

 

 

Objet: Avis sur les orientations générales pour la préparation du budget 2021, section III – Commission (2019/2213(BUD))

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures a été chargée de soumettre un avis à votre commission, conformément à ce qui a été décidé par procédure écrite du 19 mars 2020.

La commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures invite la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans les orientations générales pour la préparation du budget 2021 (section III – Commission) qu’elle adoptera les suggestions suivantes.

 

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma haute considération.

(signature) Juan Fernando López Aguilar

 

SUGGESTIONS

 vu le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) du 8 octobre 2018 intitulé «Réchauffement planétaire de 1,5º C»[18],

 vu l’article 314 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (traité FUE),

 vu l’article 106 bis du traité instituant la Communauté européenne de l’énergie atomique,

 vu le règlement (UE, Euratom) 2018/1046 du Parlement européen et du Conseil du 18 juillet 2018 relatif aux règles financières applicables au budget général de l’Union, modifiant les règlements (UE) nº 1296/2013, (UE) nº 1301/2013, (UE) nº 1303/2013, (UE) nº 1304/2013, (UE) nº 1309/2013, (UE) nº 1316/2013, (UE) nº 223/2014, (UE) nº 283/2014 et la décision nº 541/2014/UE, et abrogeant le règlement (UE, Euratom) nº 966/2012[19],

 vu le règlement (UE, Euratom) n° 1311/2013 du Conseil du 2 décembre 2013 fixant le cadre financier pluriannuel pour la période 2014-2020[20],

 vu l’accord interinstitutionnel du 2 décembre 2013 entre le Parlement européen, le Conseil et la Commission sur la discipline budgétaire, la coopération en matière budgétaire et la bonne gestion financière[21],

 vu la décision 2014/335/UE, Euratom du Conseil du 26 mai 2014 relative au système des ressources propres de l’Union européenne[22],

 vu le budget général de l’Union européenne pour l’exercice 2020[23] et les déclarations communes convenues entre le Parlement, le Conseil et la Commission qui y sont annexées,

 vu son rapport intérimaire du 14 novembre 2018 sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 – Position du Parlement en vue d’un accord[24] et sa résolution du 10 octobre 2019 sur le cadre financier pluriannuel 2021-2027 et les ressources propres: il est temps de répondre aux attentes des citoyens[25],

 vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur le pacte vert pour l’Europe[26],

 vu les conclusions du Conseil du ... 2020 sur les orientations budgétaires pour 2021 (00000/2019),

 vu l’article 93 de son règlement intérieur,

 vu le rapport de la commission des budgets (A9-0110/2020),

A. considérant qu’en vertu de l’article 311 du traité FUE, l’Union se dote des moyens nécessaires pour atteindre ses objectifs stratégiques et que le budget est intégralement financé par des ressources propres;

B. considérant qu’en vertu de l’article 312 du traité FUE, le cadre financier pluriannuel (CFP) est adopté par le Conseil à l’unanimité après approbation du Parlement européen, qui se prononce à la majorité des membres qui le composent;

C. considérant que le CFP actuel expire à la fin de 2020 et que 2021 devrait être la première année de mise en œuvre du prochain CFP;

D. considérant que le Parlement est prêt à négocier le CFP depuis novembre 2018, mais que le Conseil ne s’est pas engagé à ce jour dans des pourparlers dignes de ce nom avec le Parlement, hormis des contacts réduits au minimum en marge des réunions du Conseil «Affaires générales»; considérant que le délai pour aboutir à un accord au Conseil européen n’a cessé d’être reporté;

E. considérant que si le nouveau CFP n’est pas adopté en temps voulu, plusieurs programmes de l’Union risquent de prendre fin étant donné que leur base juridique aura cessé de s’appliquer; considérant que dans un tel scénario, il conviendrait de se prémunir par une prorogation temporaire des plafonds et des autres dispositions correspondant à la dernière année du CFP actuel, conformément à l’article 312, paragraphe 4, du traité FUE;

F. considérant que, conformément à l’article 2, paragraphe 1, point c), de l’accord de Paris, il faut rendre les flux financiers «compatibles avec un profil d’évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques»;

G. considérant que la Commission actuelle s’est qualifiée de géopolitique et qu’elle a pour ambition de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux, qu’elle considère comme la «mission majeure» de notre génération;

H. considérant que l’asile et les migrations resteront des domaines d’action prioritaires de l’Union; considérant que les mesures de solidarité, comme les programmes de relocalisation, la réinstallation ou l’admission humanitaire, sont essentielles dans l’attente d’une réforme significative du régime d’asile européen commun; considérant que les États membres continueront d’avoir besoin d’un soutien financier pour accueillir et enregistrer les personnes nécessitant une protection internationale, traiter les demandes d’asile et assurer le retour des personnes sans droit de séjour dans des conditions dignes;

I. considérant que des migrations légales bien gérées sont importantes pour s’adapter correctement aux évolutions du marché du travail; considérant que la bonne intégration des demandeurs d’asile doit être financée;

J.  considérant que la Turquie accueille encore le plus grand nombre de réfugiés au monde et que les discussions se poursuivent sur la manière dont l’Union devrait faire évoluer son soutien à la Turquie après la fin de ses engagements au titre de la facilité de l’Union en faveur des réfugiés en Turquie;

K. considérant que la protection efficace des frontières extérieures de l’Union est un prérequis au bon fonctionnement de l’espace Schengen et à la libre circulation au sein de l’Union; considérant qu’une telle protection doit respecter le droit de l’Union et le droit international, notamment le droit d’asile et le principe de non-refoulement; considérant que la constitution d’un véritable corps européen de garde-frontières et de garde-côtes élargira le partage des responsabilités entre l’Union et les États membres en ce qui concerne les frontières extérieures, tandis que les États membres restent les premiers responsables de la gestion de leurs frontières extérieures;

L. considérant que la nature hautement complexe et en perpétuelle évolution des menaces pesant sur la sécurité de l’Union requiert une approche globale et coordonnée, qui associe des éléments intérieurs et extérieurs et investisse dans le renforcement des capacités et la coopération renforcée afin de rendre l’Union et ses États membres plus aptes à prévenir et à affronter ces menaces de manière efficace et efficiente;

M. considérant que le futur programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs» a fait l’objet d’un accord partiel avec le Conseil et a été intégré à la position en première lecture du Parlement; considérant que ce programme revêt une importance stratégique pour renforcer la citoyenneté européenne et que son financement doit être à la hauteur de cet enjeu; considérant qu’il comprend un nouveau volet sur les valeurs de l’Union, qui apporterait un soutien financier aux organisations de la société civile actives au niveau local, régional et transnational qui défendent les droits fondamentaux, ce qui consolide la protection et la promotion des valeurs de l’Union ainsi que le respect de l’état de droit, et contribuent au dialogue démocratique, à la transparence et à la bonne gouvernance, y compris dans des situations où l’on accorde de moins en moins d’espace à la société civile;

Budget 2021: assurer la réussite du pacte vert...

1. souligne que le budget de l’Union est essentiel pour répondre aux enjeux auxquels celle-ci est confrontée et qu’il est le reflet de l’ambition des États membres et des institutions;

2. déplore qu’aucune attention ne soit portée au dernier rapport des scientifiques du GIEC, dans lequel ceux-ci demandent une action radicale permettant de rattraper le retard pris sur la transition écologique, étant donné qu’ils indiquent qu’en 2018-2019, la concentration en CO2 a augmenté trois fois plus vite que dans les années 1960; souligne qu’il ne reste plus que quelques années pour éviter que le changement climatique ne devienne incontrôlable, et ce de manière irréversible;

3. souligne que la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de 55 % d’ici 2030 constitue un défi de taille, notamment en ce qui concerne l’isolation des bâtiments, le développement des transports publics et la réussite d’une transition agricole et d’une transition socialement juste; souligne que pour que cette entreprise inédite aboutisse en à peine dix ans, il faut agir d’urgence avec l’appui d’un budget européen solide à partir de 2021;

...et protéger les citoyens de l’Union contre la prochaine crise financière

4. se dit préoccupé par le risque d’une nouvelle crise financière mis en exergue par les institutions financières internationales, étant donné l’augmentation de la dette publique et privée mondiale (322 % du PIB de la planète); s’inquiète des conséquences politiques et sociales potentielles de cette crise – dont l’ampleur est estimée par le Fonds monétaire international (FMI) à dix fois celles de la crise de 2008 – si l’Union européenne ne se dote pas de nouveaux instruments de protection de la cohésion sociale;

Un budget à la taille des enjeux

5. salue les propositions de pacte vert pour l’Europe et de plan d’investissement pour une Europe durable, et notamment de Fonds pour une transition juste, présentées par la Commission; souligne qu’elles sont étroitement liées aux négociations sur le prochain CFP et qu’elles supposent donc un CFP solide et crédible; souligne que le financement de toute nouvelle initiative devrait être calculé en sus de la proposition initiale de la Commission et se traduire dès lors par des plafonds plus élevés dans le CFP;

6. observe néanmoins que pour parvenir à l’objectif d’une réduction de 40 % des émissions de GES d’ici 2030, la Commission estime qu’il faudra combler un manque d’au moins 500 milliards d’EUR par an, en comptant les mesures d’adaptation sociale; estime que le montant à combler est largement sous-estimé, même pour l’objectif de 40 %, et encore plus pour l’objectif de 55 %, et que rien n’a encore été fait à l’échelon de l’Union ou à l’échelon national pour y parvenir; souligne qu’il est urgent d’intensifier encore de manière décisive les efforts politiques et financiers déployés pour atteindre ces objectifs; estime que l’introduction de véritables nouvelles ressources propres est essentielle pour combler ce manque de crédits; croit qu’une transition juste passe par un financement juste;

7. estime par conséquent que la totalité du budget pour 2021 doit répondre à l’objectif de réduction de 55 % des émissions de GES, comme le demande sa résolution du 15 janvier 2020 sur un pacte vert pour l’Europe, ainsi qu’aux engagements sociaux pris par la présidente de la Commission si l’on veut envoyer les bons signaux aux citoyens et aux entreprises de l’Union;

8. rappelle que le mandat du Parlement pour le CFP a été défini dans son rapport intérimaire du 14 novembre 2018 en ce qui concerne les plafonds, les dotations des programmes, les ressources propres et les dispositions en matière de flexibilité, la révision à mi-parcours et les principes horizontaux, comme l’intégration des objectifs de développement durable (ODD), des questions climatiques et de l’égalité entre les femmes et les hommes;

9. rappelle sa position selon laquelle les crédits d’engagement pour la période 2021-2027 devraient être fixés à 1 324,1 milliards d’EUR aux prix de 2018, soit 1,3 % du revenu national brut (RNB) des 27 États membres; est déterminé, conformément à cette position, à défendre un budget pour 2021 de 192,1 milliards d’EUR en crédits d’engagement aux prix courants (1,29 % du RNB);

10. souligne que cette position implique l’affectation, en 2021, de 18,179 millions d’EUR à Horizon Europe, de 4,613 millions d’EUR à Erasmus+, de 2,132 millions d’EUR au Fonds InvestEU, de 883 millions d’EUR au programme en faveur du marché unique, de 15,645 millions d’EUR au Fonds social européen+, de 4,256 millions d’EUR au mécanisme pour l’interconnexion en Europe, de 11,716 millions d’EUR à l’instrument de voisinage, de coopération au développement et de coopération internationale (IVCDCI), de 937 millions d’EUR au programme LIFE, de 923 millions d’EUR au Fonds «Asile et migration», de 676 millions d’EUR à l’instrument de soutien financier dans le domaine de la gestion des frontières et des visas dans le cadre du Fonds pour la gestion des frontières, de 228 millions d’EUR au Fonds pour la sécurité intérieure (FSI) et de 247 millions d’EUR au programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs»;

11. entend définir des objectifs contraignants d’intégration de la biodiversité et des questions climatiques et fixer ce dernier à au moins 30 % pour 2021; invite une nouvelle fois la Commission à définir clairement les critères d’éligibilité d’une méthode rigoureuse et détaillée pour la définition et le suivi des dépenses pertinentes au regard du climat et de la biodiversité;

Un niveau de paiements suffisant et réaliste

12. est déterminé à éviter une nouvelle crise des paiements; rappelle que le plafond global des paiements doit tenir compte du volume sans précédent des engagements restant à liquider à la fin de 2020, dont devra se charger le prochain CFP; observe par ailleurs qu’en 2021, les crédits de paiements seront largement consacrés à l’achèvement des programmes de la période 2014-2020; insiste néanmoins pour que cette situation n’empêche pas le lancement de nouveaux programmes;

13. souligne par conséquent qu’il faut fixer les crédits de paiement à un niveau suffisant à compter de 2021 pour pouvoir parer à d’éventuelles difficultés pour les bénéficiaires et se dit une nouvelle fois résolu à défendre un niveau de paiements de 184,7 milliards d’EUR aux prix courants pour 2021;

Plan d’urgence relatif au CFP

14. demande une nouvelle fois un plan d’urgence destiné à protéger les bénéficiaires et à assurer la continuité du financement au cas où le CFP actuel devrait être prorogé au-delà de 2020; invite la Commission à présenter un tel plan sans retard, y compris la prorogation des bases juridiques le cas échéant;

15. fait observer que la prorogation des plafonds du CFP actuel se traduirait par un montant de 172,2 milliards d’EUR en crédits d’engagement en 2021, soit 1,15 % du RNB de l’Union d’après les estimations de la Commission de 2018; souligne par ailleurs qu’un montant supplémentaire de 3,5 milliards d’EUR deviendrait disponible début 2021 au titre des instruments de flexibilité;

Protéger les frontières extérieures de l’Union, assurer une protection internationale et gérer les flux migratoires, garantir la sécurité intérieure

16. souhaite que le Conseil européen et la présidence de l’Union européenne adoptent une approche cohérente et unifiée du financement de tous les programmes sectoriels dans ce domaine de la justice et des affaires intérieures (JAI) au titre du prochain CFP, ainsi que de toutes les agences et de tous les organismes chargés de la justice et des affaires intérieures, notamment le CEPD, de sorte que des ressources suffisantes soient disponibles pour garantir le respect en temps voulu de tous les engagements en la matière inscrits dans la législation européenne;

17. insiste sur la nécessité de suffisamment financer l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, afin qu’elle achève rapidement de constituer son corps permanent de 10 000 garde-frontières et agents et qu’elle se procure l’équipement dont elle a besoin pour que ce corps soutienne les États membres de manière efficace et significative; souligne qu’il convient également de financer de manière appropriée l’instrument relatif à la gestion des frontières et aux visas, qui aide les États membres à veiller à la gestion efficace des frontières extérieures de l’Union;

18. souhaite que davantage de ressources financières soient spécifiquement allouées aux États membres pour accueillir et enregistrer correctement les demandeurs d’asile, traiter les demandes d’asile et assurer le retour des personnes sans droit de séjour dans des conditions dignes, les retours volontaires étant nettement préférables;

19. souligne que des mesures de solidarité immédiates, notamment un programme de relocalisation, devraient être prises dans l’attente d’une réforme significative des règles de l’Union en matière d’asile; demande en outre que le financement de l’aide aux réfugiés en Turquie continue d’être prévu dans le budget de l’Union;

20. insiste sur l’importance d’un soutien financier adéquat aux États membres pour les aider à dynamiser la coopération transfrontalière et le renforcement des capacités dans la lutte contre la grande criminalité et la criminalité organisée transnationales, le terrorisme, y compris les menaces hybrides, et la radicalisation conduisant à l’extrémisme violent; rappelle le rôle crucial que jouent Europol et Eurojust dans le soutien qu’ils apportent aux États membres dans ce domaine; souligne de plus la charge de travail supplémentaire de l’agence eu-LISA, en raison de la mise au point de nouvelles bases de données européennes et de leur mise en interopérabilité; souhaite que ces agences reçoivent un financement suffisant et puissent recruter assez de personnel pour remplir leur mandat;

21. se réjouit que le Parquet européen ait été créé et que sa chef ait pris ses fonctions; rappelle qu’en raison de la nature très sensible de ses travaux, le Parquet européen a présenté des exigences particulières, notamment un centre de données complètement indépendant et hautement sécurisé ainsi que des services de sécurité et de protection des bâtiments et de la chef du Parquet; insiste pour que ces exigences soient financées de manière suffisante;

22. souligne qu’il convient d’augmenter le budget de toutes les autres agences décentralisées chargées de la justice et des affaires intérieures ainsi que du CEPD en 2021, afin qu’ils puissent pleinement remplir leur mandat, ce qui améliorerait l’application du droit européen et renforcerait la coopération opérationnelle au niveau de l’Union;

Promotion de l’état de droit

23. appelle de ses vœux un financement suffisant destiné en priorité aux activités des organisations de la société civile et d’autres acteurs de la promotion des droits fondamentaux ainsi que du renforcement et de la promotion des valeurs de l’Union et de l’état de droit, notamment grâce au futur programme «Citoyens, égalité, droits et valeurs», à une époque où l’on accorde de moins en moins d’espace à la société civile dans plusieurs États membres;

 


 

 

LETTRE de la commission des affaires constitutionnelles

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur le Président,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission des affaires constitutionnelles a été chargée de soumettre un avis à votre commission. Étant donné que notre commission n’a pas été en mesure d’adopter un avis ordinaire, en raison de l’épidémie de COVID-19, je vous transmets, par la présente, les priorités exprimées par les membres de notre commission, résultant du projet d’avis et des amendements déposés. Ce texte a fait l’objet d’un accord entre les coordinateurs par procédure écrite.

 

Tout d’ abord, les membres de la commission souhaitent rappeler l’importance d’une réforme des procédures d’adoption du cadre financier pluriannuel et du système des ressources propres de l’Union afin de surmonter les blocages récurrents dans les négociations sur le budget de l’Union. Le budget de l’Union devrait être suffisant pour financer l’exercice des compétences attribuées à l’Union par les traités, qui ont augmenté au fil du temps. Cela nécessite également l’introduction rapide de nouvelles ressources propres véritables, comme le prévoit l’article 311 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne, afin de constituer un budget solide de l’Union axé sur l’intérêt européen commun, capable de relever les défis de notre époque et de donner les résultats qui comptent pour les citoyens européens.

 

Une communication efficace avec les citoyens dans toute l’Europe et une consultation appropriée de ces citoyens devraient figurer parmi les principales priorités du budget, afin de garantir une participation importante, active et effective des citoyens.

En particulier, le budget 2021 devrait disposer des ressources nécessaires au déploiement de la conférence sur l’avenir de l’Europe. Ces ressources devraient être à la hauteur des objectifs de la conférence, fixés dans la position du Parlement européen concernant la conférence sur l'avenir de l'Europe[27], notamment l'organisation, tout au long des travaux, de forums thématiques pour les citoyens européens et de forums pour la jeunesse.

 

Les membres de la commission soulignent la nécessité d’un financement adéquat des programmes, activités et initiatives de l’Union qui sont essentiels pour intensifier les processus de démocratie participative dans l’UE, renforcer la confiance des citoyens et renforcer leur compréhension des politiques de l’UE et promouvoir la citoyenneté européenne, en particulier le programme «L’Europe pour les citoyens», le programme «Droits, égalité et citoyenneté», l’initiative citoyenne européenne, ainsi qu’Erasmus Plus, le corps européen de solidarité et l’élaboration d’un programme sur l’éducation à la citoyenneté de l’Union. Il convient d’assurer des financements suffisants également pour permettre la mise en œuvre des activités des institutions et organes de l’Union, tels que les représentations de la Commission et la task force East Stratcom, pour lutter contre la désinformation et les ingérences étrangères. En outre, le secrétariat commun du registre de transparence devrait disposer de moyens administratifs et financiers suffisants et appropriés pour accomplir ses tâches.

 

Enfin, les membres de la commission souhaitent rappeler que, conformément aux traités, et afin de préserver la confiance mutuelle entre eux, les États membres et les anciens États membres de l’Union européenne sont tenus d’honorer pleinement leurs obligations budgétaires.

 

Je suis convaincu que la commission des budgets tiendra compte de ces suggestions lors de l’élaboration des orientations pour le budget 2021.

 

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.

Antonio Tajani


 

 

LETTRE de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres

M. Johan Van Overtveldt

Président

Commission des budgets

BRUXELLES

Objet: Avis sur les orientations pour le budget 2021 – Section III (2019/2213(BUD))

Monsieur,

Dans le cadre de la procédure en objet, la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres a été chargée de soumettre un avis à votre commission. Par procédure écrite des coordinateurs du 31 mars 2020, la commission a décidé de transmettre cet avis sous forme de lettre.

Au cours de cette procédure, la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres a décidé d’inviter la commission des budgets, compétente au fond, à incorporer dans la proposition de résolution qu’elle adoptera les suggestions suivantes.

Je vous prie de croire, Monsieur, à l’assurance de notre considération distinguée.

Evelyn Regner

 

 

SUGGESTIONS

A. considérant que l’article 8 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne dispose que «dans toutes ses actions, l’Union cherche à éliminer les inégalités et à promouvoir l’égalité entre les hommes et les femmes», consacrant ainsi le principe d’intégration de la dimension de genre dans les différentes politiques, lequel prévoit que l’égalité entre les femmes et les hommes doit être intégrée dans toutes les politiques de l’Union et prise en considération à toutes les étapes de la procédure budgétaire par l’intégration de cet aspect dans les politiques et dans l’établissement du budget;

B. considérant que la discrimination doit être éliminée et combattue efficacement par les États membres et l’Union et qu’un pourcentage croissant du budget de l’Union, y compris les fonds structurels de l’Union et les investissements dans des services publics de soins de santé de qualité, doit être consacré à la création de nouveaux débouchés sur le marché du travail de l’Union, à la promotion des droits sociaux et à l’amélioration des conditions de travail et de vie en vue de permettre tant aux femmes qu’aux hommes de mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, l’accent devant être porté sur le renforcement de l’égalité, notamment au bénéfice des femmes et des filles, ainsi que des personnes LGBTI+;

C. considérant que les femmes sont encore insuffisamment représentées dans les postes à responsabilité et de décision, mais qu’elles sont surreprésentées dans les secteurs mal rémunérés comme les soins et les services; qu’elles consacrent plus de temps que les hommes aux activités non rémunérées que sont le travail domestique et la garde des enfants; que des mesures spéciales sont nécessaires pour aider les femmes, notamment lorsqu’elles reviennent sur le marché du travail après une longue interruption, afin d’accroître leur potentiel sur le marché du travail;

D. considérant que les femmes restent sous-représentées dans les secteurs de l’économie numérique, de l’IA, des technologies de l’information et de la communication (TIC) et des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM) au regard de l’éducation, de la formation et de l’emploi, notamment dans les postes d’encadrement; que les ressources favorisant l’autonomisation des femmes par leur insertion dans le monde numérique pourraient faire progresser l’égalité à l’ère du numérique que la stratégie «pour une Europe adaptée à l’ère du numérique» devrait intégrer la dimension de genre;

E. considérant que la Commission devrait garantir des niveaux de financement suffisants, au moins à leurs niveaux actuels, pour les programmes destinés à soutenir les droits des femmes, comme l’actuel programme «Droits, égalité et citoyenneté» ou le futur programme «Droits et valeurs», en accordant une attention particulière à la lutte contre les discriminations, à l’égalité entre les femmes et les hommes et aux instruments d’intégration de la perspective de genre dans les différentes politiques, ainsi qu’à la prévention de la violence fondée sur le genre; souligne la position du Parlement européen en faveur d’une affectation budgétaire spécifique aux actions destinées à prévenir et à combattre toutes les formes de violence fondée sur le genre et à promouvoir la pleine mise en œuvre de la convention d’Istanbul dans le programme sur les droits et les valeurs;

Placer l’égalité au cœur des politiques de l’Union européenne

1. souligne que l’intégration d’une perspective de genre dans l’élaboration du budget doit devenir partie intégrante de la procédure budgétaire à toutes les étapes et dans toutes les lignes budgétaires, et ce afin que les dépenses budgétaires deviennent un outil efficace de promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes; demande que l’intégration de la dimension de genre soit mise en œuvre de manière cohérente dans tous les programmes et les instruments financiers de l’Union ainsi que dans le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS);

2. demande une nouvelle fois que les investissements destinés à faire respecter les droits des femmes et des filles soient renforcés; préconise l’allocation de crédits destinés à soutenir l’indépendance économique des femmes par l’intermédiaire de programmes et de fonds de l’Union, tels que COSME, Horizon 2020 et le FEIS;

3. demande que davantage de synergies soient mises en place entre les instruments disponibles pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée; réaffirme qu’il est nécessaire de redoubler d’efforts pour soutenir les femmes qui se trouvent dans une situation plus vulnérable, y compris les femmes handicapées, les femmes de couleur, les mères célibataires et les migrantes, les femmes vivant dans des zones rurales éloignées, les minorités ethniques et les femmes appartenant à la communauté des LGBTI+;

4. demande que les dépenses consacrées à l’égalité entre les femmes et les hommes soient l’objet d’un suivi financé à partir de lignes budgétaires autonomes relatives à des actions ciblées, que des indicateurs appropriés soient mis au point, que des analyses d’impact soient menées et qu’une méthodologie spécifique soit établie, en particulier en ce qui concerne la lutte contre les discriminations fondées sur le genre, la violence psychologique, sexuelle et physique, le harcèlement sexuel et l’accès des femmes à la santé et aux droits sexuels et génésiques; demande que des mécanismes de responsabilité et de transparence appropriés, accompagnés de rapports sur les résultats réguliers et tenant compte de la dimension de genre, soient élaborés et appliqués afin d’améliorer le processus d’intégration de la dimension de genre et l’efficacité des programmes mis en œuvre;

5. demande à l’Union européenne d’augmenter la dotation budgétaire destinée aux organisations de la société civile qui promeuvent les droits des femmes en Europe et dans l’hémisphère Sud;

6. souligne le recul inquiétant et toujours plus marqué de l’égalité entre les femmes et les hommes et des droits des femmes, ainsi que l’importance des instruments de l’Union, et notamment de l’IVDCI, pour lutter contre cette situation; regrette que la Commission n’ait pas inclus dans sa proposition un programme spécifique sur l’égalité entre les femmes et les hommes et demande des dotations budgétaires ambitieuses et spécifiques pour soutenir les défenseurs des droits des femmes ainsi que la protection et la promotion de la santé et des droits sexuels et génésiques; souligne par conséquent la nécessité de renforcer les dotations budgétaires qui favorisent le respect universel et l’accessibilité de la santé et des droits sexuels et génésiques;

7. rappelle le rôle de premier plan que joue l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes (EIGE) dans la compréhension de l’ampleur et des causes de l’inégalité entre les femmes et les hommes dans l’Union et la nécessité d’un budget consolidé pour recueillir des données ventilées par sexe et acquérir une expertise dans le domaine de l’égalité entre les femmes et les hommes; demande que le budget de l’EIGE, son personnel et son indépendance soient renforcés, ou au moins maintenus à leurs niveaux actuels.

 

 


 

INFORMATIONS SUR L’ADOPTION PAR LA COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

Date de l’adoption

28.5.2020

 

 

 

Résultat du vote final

+:

–:

0:

33

4

1

Membres présents au moment du vote final

Rasmus Andresen, Clotilde Armand, Robert Biedroń, Anna Bonfrisco, Olivier Chastel, Lefteris Christoforou, David Cormand, Paolo De Castro, José Manuel Fernandes, Eider Gardiazabal Rubial, Alexandra Geese, Valentino Grant, Elisabetta Gualmini, Francisco Guerreiro, Valerie Hayer, Eero Heinäluoma, Niclas Herbst, Monika Hohlmeier, Moritz Körner, Joachim Kuhs, Ioannis Lagos, Hélène Laporte, Pierre Larrouturou, Janusz Lewandowski, Margarida Marques, Siegfried Mureşan, Victor Negrescu, Andrey Novakov, Jan Olbrycht, Dimitrios Papadimoulis, Karlo Ressler, Bogdan Rzońca, Nils Torvalds, Nils Ušakovs, Rainer Wieland, Angelika Winzig

Suppléants présents au moment du vote final

Fabienne Keller, Petros Kokkalis

 

 


 

 

VOTE FINAL PAR APPEL NOMINAL EN COMMISSION COMPÉTENTE AU FOND

33

+

GUE/NGL

Petros Kokkalis, Dimitrios Papadimoulis

PPE

Lefteris Christoforou, José Manuel Fernandes, Niclas Herbst, Monika Hohlmeier, Janusz Lewandowski, Siegfried Mureşan, Andrey Novakov, Jan Olbrycht, Karlo Ressler, Rainer Wieland Angelika Winzig

RENEW

Clotilde Armand, Olivier Chastel, Valerie Hayer, Fabienne Keller, Moritz Körner, Nils Torvalds

S&D

Robert Biedroń, Paolo De Castro, Eider Gardiazabal Rubial, Elisabetta Gualmini, Eero Heinäluoma, Pierre Larrouturou, Margarida Marques, Victor Negrescu, Nils Ušakovs

VERTS/ALE

Rasmus Andresen, David Cormand, Alexandra Geese, Francisco Guerreiro

NI

Ioannis Lagos

 

4

-

ID

Anna Bonfrisco, Valentino Grant, Joachim Kuhs, Hélène Laporte

 

1

0

ECR

Bogdan Rzońca

 

 

 

Légende des signes utilisés:

+ : pour

- : contre

0 : abstention

 

 

Dernière mise à jour: 12 juin 2020
Avis juridique - Politique de confidentialité