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Propuesta de resolución - B6-0213/2007Propuesta de resolución
B6-0213/2007
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PROPOSITION DE RÉSOLUTION

22.5.2007

déposée avec demande d'inscription à l'ordre du jour du débat sur des cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit
conformément à l'article 115 du règlement
par Pasqualina Napoletano, Pervenche Berès
au nom du groupe PSE
sur la crise que traverse la Banque Mondiale

Procedimiento : 2007/2568(RSP)
Ciclo de vida en sesión
Ciclo relativo al documento :  
B6-0213/2007
Textos presentados :
B6-0213/2007
Votaciones :
Textos aprobados :

B6‑0213/2007

Résolution du Parlement européen sur la crise que traverse la Banque Mondiale

Le Parlement européen,

-  vu l'article 115 de son règlement,

-  vu sa résolution du 25 avril 2007 sur les relations transatlantiques

-  vu la décision de M. Wolfowitz de quitter son poste de Président de la Banque mondiale au 30 juin 2007 suite aux accusations de népotisme le visant relevées par un mémorandum rédigé par l’agence interne de la Banque ainsi que par un rapport rédigé par 7 membres du Conseil d’administration de la Banque mondiale qui accuse le directeur de la Banque mondiale d’avoir violé les règles éthiques de l’institution qu’il préside,

-  vu la lettre ouverte publiée par 42 anciens responsables de l’institution internationale,

-  vu le communiqué de presse du Conseil d’administration de la Banque mondiale daté du 16 mai dernier, dans lequel les administrateurs reconnaissent l’ambiguité des procédures de la Banque en matière de résolution conflits d’intérêts et s’engagent à perfectionner les règles existantes,

-  vu les conditions de nomination de M. Wolfowitz à la tête de la Banque mondiale,

A.  considérant que les accusations de népotisme visant le président de la Banque mondiale révèlent un grave problème de gouvernance à la tête de l’institution,

B.  considérant qu’elles portent préjudice à la crédibilité internationale et donc à la mission de cette institution qui œuvre à la réduction de la pauvreté, au soutien du développement et à la démocratisation, surtout au regard de la priorité donnée par M. Paul Wolfowitz à la réorientation des politiques de la Banque mondiale vers la lutte contre la corruption, qui accroît encore l’obligation d’exemplarité de la Banque dans ce domaine,

C.  considérant l’aggravation des relations entre le président de la Banque mondiale et son personnel ainsi que ses actionnaires,

D.   considérant que le système de nomination du Président de la Banque mondiale porte atteinte à la légitimité de l’institution et donc à son efficacité,

E.   considérant que lors de la succession d'H. Köhler en avril 2004, beaucoup de voix non-européennes s’étaient élevées pour remettre en question le consensus de Bretton Woods qui veut que le poste de directeur général du Fonds revienne à un Européen, alors qu’aucune de ces voix ne s'était fait entendre un an plus tard lors du départ de M. Wolfensohn de la tête de la Banque Mondiale et que l'Europe avait, lors du remplacement de M. Köhler, agit avec rapidité et dans la transparence, donné le choix entre deux candidats au reste du monde (R. Rato et J. Lemierre) et avait accepté des candidatures non-européennes ,

F.  considérant que l'Europe dispose de 33% des droits de vote au Conseil d’administration de la Banque mondiale,

1.  prend note de la décision du Président de la Banque mondiale de finalement se résoudre à quitter son poste au 30 juin 2007; déplore néanmoins sa durée de réaction qui a paralysée l’institution pendant plus d’un mois et l’a plongée dans une crise de crédibilité et d’identité sans précédant,

2.  déplore les problèmes de gouvernance de la Banque qui expliquent que l'on ait pu en arriver là et considère que le cas Wolfowitz constitue une bonne démonstration des besoins de réforme nécessaires à une meilleure transparence et responsabilité afin que la Banque mondiale soit à la hauteur des responsabilités que les Européens souhaitent,

3.  invite les présidences allemande et portugaise à formuler au nom de l’Union européenne des propositions sur le mécanisme de nominations futures qui permettent de rétablir la crédibilité de la Banque,

4.  regrette le manque d’unité et de coordination du Conseil européen dans la gestion de cette crise,

5.   dénonce le maintien de la rencontre entre MM. Barroso et Wolfowitz le 2 mai dernier en dépit des appels à la démission de ce dernier par un nombre important de gouvernements européens,

6.  appelle à une coordination accrue des Etats membres au sein des institutions financières internationales afin de peser sur la gouvernance de l’économie mondiale et suggère à cette fin que, dans l’attente d’une personnalité juridique de l’Union, la Commission ait un statut d'observateur à la Banque lui permettant d'être présente lors de certains conseils et d'y intervenir,

7.  charge son/sa Président(e) de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, ainsi qu'au Conseil de la Banque mondiale.