MOTION FOR A RESOLUTION on the case of Muhannad Al Hassani
15.9.2009
pursuant to Rule 122 of the Rules of Procedure
Willy Meyeron behalf of the GUE/NGL Group
B7‑0076/2009
European Parliament resolution on the case of Muhannad Al Hassani
The European Parliament,
-vu l'article 122, paragraphe 5, de son règlement;
-vu ses précédentes résolutions sur la Syrie;
A) Considérant que l’avocat syrien M.Muhannad al-Hassani a été arrêté à Damas le 28 juillet 2009 en raison de son action légitime de défense des prisonniers politiques en Syrie, et que ce défenseur des droits humains aurait été inculpé « d'atteinte au sentiment national » et de « diffusion de fausses informations »;
B) Rappelant qu'avant son arrestation, M.Muhannad al-Hassani avait été interrogé à plusieurs reprises par les services de la sûreté de l’État syrien, ces interrogatoires portaient essentiellement sur ses interventions dans le domaine des droits humains et la défense de détenus politiques;
C) Considérant que la première audience de M.Muhannad al-Hassani a eu lieu à huis clos et que même son avocat n’a pas pu y assister;
D) Rappelant qu'en 2007, les autorités avaient empêché Muhannad al-Hassani et des autres avocats spécialisés dans la défense des droits humains de se rendre en Égypte pour participer à un atelier organisé par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et l'Institut d'études sur les droits humains du Caire;
1) demande la libération immédiate de l'avocat Muhannad al-Hassani qui, selon les organisations internationales des droits de l'homme, est incarcéré uniquement en raison de son action légitime en faveur des droits humains;
2) demande la libération immédiate, aussi, de M.Anwar al-Bunni, avocat et défenseur des droits humains, qui purge actuellement une peine de cinq ans d’emprisonnement pour « diffusion de fausses informations portant préjudice à l’État », en raison d’une interview accordée en avril 2006 à un journal qatari dans laquelle il avait déclaré que la mort d'un détenu était « due à de mauvais traitements, voire à des actes de torture »; demande la libération des tous les prisonniers politiques;
3) réitère sa conviction que la promotion des droits de l'homme est un des piliers des relations UE-Syrie, et souhaite que le développement de ces relations portent à une amélioration des libertés civiles en Syrie;
4) charge son président de transmettre cette résolution au Conseil, à la Commission et au gouvernement et au parlement syriens.