PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur la situation au Madagascar
9.2.2010
conformément à l'article 122 du règlement
Véronique De Keyser au nom du groupe S&D
Voir aussi la proposition de résolution commune RC-B7-0099/2010
B7‑0101/2010
Résolution du Parlement européen sur la situation au Madagascar
Le Parlement européen,
- vu sa résolution du 7 mai 2009 sur la situation à Madagascar,
- vu la résolution du 3 décembre 2009 de l'Assemblée parlementaire paritaire ACP/UE,
- vu la résolution de l'Union africaine du 2 février 2010,
- vu l'article 122, paragraphe 5, de son règlement,
A. Considérant que le 6 juillet 2009 l'Union européenne a entamé un processus de consultation avec les autorités malgaches, en application de l'article 96 de l'Accord de Cotonou;
B. Considérant qu'aucun progrès n'a été fait vers un retour à l'ordre constitutionnel depuis sa résolution du 9 mai 2009;
C. Considérant que Mr Andry Rajoelina, chef de la "Haute Autorité de transition" ne respecte pas ses engagements pris à Maputo et à Addis-Abeba ni pour la constitution d'un gouvernement de transition, ni pour l'organisation d'élections pluralistes libres;
D. Considérant que la SADC envisage d'interdire l'espace aérien de l'Afrique australe aux avions en provenance de Madagascar;
E. Considérant que l'Union africaine a condamné le "régime illégal" et renouvelé son soutien à la SADC pour trouver une solution de retour à l'ordre constitutionnel;
F. Considérant la décision des Etats-Unis d'Amérique de ne plus faire profiter Madagascar des avantages de l'AGOA, en raison de sa situation politique;
G. Considérant que les agences de l'ONU présentes à Madagascar estiment à 228.000 le nombre d'emplois perdus entre le début de la crise et la fin de l'éligibilité à l'AGOA qui touche 20.000 emplois directs, et des milliers d'emplois indirects;
1. Appelle au retour à l'ordre constitutionnel et républicain par l'application des engagements pris à Maputo et Addis-Abeba;
2. Demande l'étude de sanctions individuelles à l'encontre des personnalités qui refusent le retour à l'ordre constitutionnel et cherchent à imposer des solutions de manière unilatérale;
3. Nie le droit d'organiser des élections aux autorités ayant pris le pouvoir de façon non constitutionnelle;
4. Rappelle que des élections organisées de façons non constitutionnelle ne pourraient être considérées comme légitimes par la communauté internationale";
5. Se réjouit de la position de principe prise à cette occasion par l'Union africaine et la SADC contre toute prise du pouvoir par des voies non constitutionnelles;
6. Demande à l'Union européenne d'accroître l'aide humanitaire en faveur du peuple malgache;
7. Charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au Conseil et à la Commission de l'Union africaine, au Secrétaire général de l'ONU, et à la SADC.