PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie
15.5.2017 - (2016/2798(RSP))
déposée conformément à l’article 128, paragraphe 5, du règlement
Thomas Händel au nom de la commission de l’emploi et des affaires sociales
B8‑0298/2017
Résolution du Parlement européen sur le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie
Le Parlement européen,
– vu la proposition de recommandation du Conseil concernant le cadre européen des certifications pour l’apprentissage tout au long de la vie et annulant la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 établissant le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (COM (2016)383),
– vu la communication de la Commission du 10 juin 2016 intitulée «Une nouvelle stratégie en matière de compétences pour l’Europe» (COM(2016)0381),
– vu la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 23 avril 2008 établissant le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie[1],
– vu la décision nº 2241/2004/CE du Parlement européen et du Conseil du 15 décembre 2004 instaurant un cadre communautaire unique pour la transparence des qualifications et des compétences[2], qui permet à chacun de présenter ses compétences et certifications,
– vu les nouvelles priorités pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation, définies à l’horizon 2020 dans le rapport conjoint de 2015 du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la coopération européenne dans le domaine de l’éducation et de la formation («Éducation et formation 2020»)[3],
– vu la recommandation du Conseil du 20 décembre 2012 relative à la validation de l’apprentissage non formel et informel[4],
– vu le rapport d’Eurydice sur la reconnaissance des acquis de l’apprentissage non formel et informel dans l’enseignement supérieur,
– vu la classification européenne multilingue des aptitudes, compétences, certifications et professions (ESCO) qui, avec le cadre européen des certifications (CEC), utiliseront un format commun de publication électronique des informations sur les certifications, tel que défini dans l’annexe VI de la proposition,
– vu la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009 relative à l’établissement d'un cadre européen de référence pour l’assurance de la qualité dans l’enseignement et la formation professionnels (CERAQ)[5],
– vu le registre européen indépendant des agences de garantie de la qualité dans l’enseignement supérieur[6], répertoriant les agences d’assurance qualité qui appliquent pour l’essentiel les références et lignes directrices pour l’assurance qualité dans l’espace européen de l’enseignement supérieur,
– vu le système européen de transfert et d’accumulation des crédits (ECTS)[7] élaboré dans le cadre de l’espace européen de l’enseignement supérieur, et le système européen de crédits d’apprentissage pour l’enseignement et la formation professionnels (ECVET), établi par la recommandation du Parlement européen et du Conseil du 18 juin 2009[8],
– vu le processus de Bologne pour l’enseignement supérieur, le communiqué ministériel d’Erevan de 2015 et le rapport intitulé «L’espace européen de l’enseignement supérieur en 2015: rapport sur la mise en œuvre du processus de Bologne»,
– vu le règlement (UE) n° 1288/2013 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2013 établissant «Erasmus +»: le programme de l’Union pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport[9],
– vu la convention du Conseil de l’Europe sur la reconnaissance des qualifications relatives à l’enseignement supérieur dans la région européenne (Convention de Lisbonne sur la reconnaissance) et la recommandation concernant les cadres de qualifications dans la reconnaissance des qualifications étrangères, qui se réfère explicitement au CEC en tant qu’outil au service de la reconnaissance des diplômes universitaires,
– vu le document stratégique intitulé «Accroître la participation en faveur de l’équité et de la croissance: stratégie destinée à développer la dimension sociale et l’apprentissage tout au long de la vie dans l’espace européen de l’enseignement supérieur à l’horizon 2020» qui englobe l’ensemble des pays participant au cadre européen des certifications,
– vu le rapport de l’UNESCO de 2015 sur la reconnaissance, la validation et l’accréditation des acquis de l’apprentissage non formel et informel dans les États membres de l’UNESCO,
– vu la directive 2005/36/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 septembre 2005 relative à la reconnaissance des qualifications professionnelles[10], modifiée par la directive 2013/55/UE du Parlement européen et du Conseil du 20 novembre 2013[11],
– vu la question à la Commission sur le cadre européen des certifications pour l’éducation et la formation tout au long de la vie (O-000038/2017 – B8 0218/2017),
– vu l’article 128, paragraphe 5, et l’article 123, paragraphe 2, de son règlement,
A. considérant qu’une bonne compréhension et une juste appréciation des compétences ne sauraient se borner aux seules exigences du marché du travail; considérant que les compétences disponibles ainsi que celles qui sont recherchées sur le marché du travail tireraient avantage d’un CEC qui peut mettre ces compétences en adéquation et ainsi générer des avantages sociaux et économiques; qu’il est fondamental d’aider les citoyens à acquérir et à actualiser leurs compétences tout au long de leur vie;
B. considérant qu’une meilleure comparabilité des qualifications améliore les possibilités d’emploi et de développement professionnel de tous les travailleurs migrants;
C. considérant qu’il conviendrait de mettre l’accent sur les compétences numériques et de mettre en place des mesures structurelles pour aider les personnes à acquérir et à valider leurs compétences;
D. considérant qu’en tenant compte des nouveaux défis posés par la société et des changements technologiques et démographiques, le développement plus poussé du CEC pourrait encourager l’éducation et la formation tout au long de la vie en favorisant l’égalité des chances et l’équité en matière d’enseignement, ainsi qu’une meilleure perméabilité entre les systèmes d’éducation et de formation; que l’éducation et la formation devraient aider les citoyens à s’adapter quelles que soient les circonstances grâce au renforcement de leurs aptitudes et en les formant de manière globale, afin qu’ils développent esprit critique, confiance et indépendance et acquièrent également les compétences qui sont indispensables au XXIe siècle;
E. considérant que le développement continu des savoirs, des aptitudes et des compétences – l’apprentissage tout au long de la vie – peut contribuer à améliorer le travail ainsi que les choix de vie de chacun, et aider les personnes à se réaliser et à atteindre leur plein potentiel au profit de l’ensemble de la société, tout en multipliant les chances de trouver un emploi et d’assurer une carrière;
F. considérant qu’un des objectifs du CEC est de faciliter la comparaison entre les systèmes d’enseignement et donc de donner une impulsion en faveur d’un changement, de favoriser des réformes aux niveaux national et sectoriel en vue d’atteindre les objectifs de la stratégie Europe 2020 et du cadre ET 2020;
G. considérant qu’en raison du manque d’ambition des États membres et en dépit de l’engagement constaté à ce jour, un manque de transparence en matière de certifications et un faible taux de reconnaissance des certifications étrangères sont encore à déplorer; qu’il est nécessaire d’adapter le CEC afin de rendre les certifications encore plus transparentes et comparables;
H. considérant que le CEC devrait fournir un «métacadre» destiné à faciliter la coopération entre les autorités des États membres, les partenaires sociaux, les prestataires d’enseignement et de formation, les syndicats, la société civile et d’autres parties prenantes au niveau international;
I. considérant que seuls les Pays-Bas et la Suède ont mis en place des procédures spécifiques dans leur CNC afin d’inclure les certifications non formelles et qu’aucun État membre ne dispose de procédures spécifiques pour l’apprentissage informel dans son CNC;
J. considérant que les États membres devraient, dès que possible et au plus tard en 2018, mettre en place des dispositifs, en conformité avec le CEC, pour valider l’apprentissage non formel et informel en lien avec les CNC, y compris les compétences acquises dans le cadre d’activités de volontariat;
K. considérant que dans le communiqué d’Erevan de 2015, les États membres se sont expressément engagés à réviser leurs législations nationales en vue de se conformer entièrement à la convention de reconnaissance de Lisbonne et de revoir leurs CNC afin de garantir que les parcours d’apprentissage effectués dans un cadre donné respectent les exigences relatives à la reconnaissance des acquis;
L. considérant qu’il est du devoir et de la compétence exclusive des États membres de veiller à la qualité du contenu et de la forme des systèmes éducatifs et que le CEC n’a aucune responsabilité à ce niveau;
M. considérant qu’il y a actuellement des disparités entre régions, notamment les régions transfrontalières, en ce qui concerne la reconnaissance des diplômes, ce qui fait naître des différences au niveau de l’employabilité;
N. considérant que les bibliothèques publiques et non publiques contribuent de manière significative à l’apprentissage tout au long de la vie et à l’amélioration de l’aptitude à lire et des compétences numériques;
O. considérant qu’actuellement 39 pays au total participent au CEC, notamment: les États membres de l’Union européenne, les pays de l’EEE, les pays candidats, les pays candidats potentiels (la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo) et la Suisse;
1. prend acte de l’initiative de la Commission relative à la révision du CEC et à la modernisation des systèmes d’éducation et de formation européens, tout en continuant à veiller au respect des compétences nationales et des spécificités des systèmes éducatifs de chaque État membre;
2. indique que la promotion du sens critique et de la réflexion innovante est essentielle à l’acquisition de nouvelles compétences qui seront nécessaires à l’avenir;
3. recommande de préserver le très riche patrimoine de compétences que représente la transmission des savoir-faire non seulement techniques, mais aussi manuels qui ont permis le développement et la croissance de secteurs de production artisanaux, qui doivent être préservés pour sauvegarder l’identité propre des États membres;
4. rappelle qu’un des rôles du CEC est d’accroître la comparabilité des États membres, tout en respectant les spécificités des systèmes éducatifs nationaux;
5. fait observer que l’Union devrait permettre à toute personne, indépendamment de son âge ou de son statut, de faire reconnaître ses aptitudes et ses compétences à leur juste valeur, y compris celles développées dans le cadre d’activités de volontariat, quel que soit le lieu et la manière dont elle les a acquises et de les rendre suffisamment claires et accessibles, notamment dans les régions transfrontalières; insiste sur la nécessité, pour les États membres, de redoubler d’efforts pour une reconnaissance plus rapide et plus efficace des qualifications ainsi que pour un référencement au niveau correspondant du CEC;
6. rappelle la nécessité d’insister sur la mise en œuvre du CEC afin d’en accroître la qualité et le potentiel;
7. recommande une plus grande flexibilité en ce qui concerne la mise à jour du référencement du cadre national au CEC;
8. rappelle que l’une des missions principales du CEC est de faciliter et de promouvoir le transfert des certifications, mais aussi la validation de la formation et de l’éducation non formelles et informelles, entre les différents systèmes d’éducation et de formation, afin de permettre la mobilité professionnelle transnationale, de s’attaquer aux incompatibilités sur le marché européen du travail et de mieux répondre aux besoins des citoyens et de la société dans son ensemble;
9. demande à la Commission d’évaluer si les trois champs horizontaux (savoirs, aptitudes et compétences) devraient être révisés afin qu’ils deviennent plus compréhensibles et clairs; en appelle à ce que le cadre européen pour le développement des compétences clés de 2006 soit utilisé en tant que ressource précieuse et principal document de référence afin de parvenir à une meilleure cohérence terminologique entre les différents cadres de l’Union et ainsi parvenir à une véritable approche fondée sur les acquis d’apprentissage;
10. rappelle l’importance de l’analyse et du développement d’outils permettant de prévoir les besoins futurs en matière de compétences et encourage, à cet effet, les États membres ainsi que toutes les parties prenantes, dont les employeurs, à partager les bonnes pratiques à cet égard;
11. souligne l’importance des formations et des apprentissages pour forger les compétences et insiste, par conséquent, sur la nécessité de promouvoir dans les États membres les systèmes de formation en alternance combinant un apprentissage en entreprise et un enseignement dans une école professionnelle; rappelle que les employeurs et les entrepreneurs jouent un rôle crucial dans la formation sur le lieu de travail et dans la mise à disposition d’apprentissages et est d’avis que leurs rôles devraient être davantage soutenus et développés;
12. recommande un rapprochement adéquat entre le CEC et les besoins de la société, y compris le marché de l’emploi, afin de renforcer la compétitivité de l’économie européenne, et d’aider les individus à développer leur potentiel, en vue de la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020;
13. souligne la nécessité d’exploiter pleinement les possibilités offertes par le CEC afin de stimuler et de faciliter la mobilité des étudiants et des travailleurs dans l’Union et ainsi de promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie et d’encourager le développement d’une main d’œuvre mobile et flexible à travers l’Europe, à l’heure des difficultés économiques et de la mondialisation du marché;
14. souligne le fait qu’un certain nombre d’États membres n’en sont qu’à un stade précoce de la mise en œuvre de leur CNC, fondé sur les huit niveaux du CEC; demande à la Commission d’encourager les États membres à avancer dans cette mise en œuvre;
15. souligne l’importance de la classification ESCO, qui recense et catégorise, dans 25 langues les aptitudes, les compétences, les certifications et les professions pertinentes pour le marché du travail, l’enseignement et la formation au sein de l’Union;
16. appelle à soutenir fermement et à promouvoir des principes européens communs relatifs à la mise à disposition, ainsi qu’à la validation et à la reconnaissance rapides des processus d’apprentissage non formels et informels. Il s’agit en effet d’une étape particulièrement importante pour l’intégration d’apprenants «atypiques»; souligne, dans ce contexte, le nombre croissant de formations en entreprise qui devraient être incluses dans le processus de validation, ainsi que la nécessité d’accorder une attention particulière aux personnes âgées, en situation de handicap, aux chômeurs longue durée, aux travailleurs âgés et aux autres certifications de groupe; encourage la Commission à évaluer si les points ECVET peuvent être utilisés pour valider et reconnaître l’apprentissage informel et non formel; fait observer à cet égard que les résultats obtenus au moyen de méthodes formelles ne doivent pas pour autant être dévalorisés;
17. souligne qu’il est nécessaire d’améliorer la coordination entre le CEC et les autres outils de reconnaissance et de transparence existants tels qu’ECVET et ECTS ainsi qu’Europass, avec le soutien de systèmes d’assurance qualité, afin de créer des synergies et d’accroître l’efficacité des outils de transparence;
18. recommande que la Commission développe un outil d’autoévaluation pour les employeurs afin de garantir une utilisation plus efficace du CEC; encourage les employeurs à réfléchir de manière critique aux niveaux de compétences et de certifications nécessaires pour un emploi;
19. attire l’attention sur les incidences que la définition des résultats d’apprentissage dans le CEC risque d’avoir sur les programmes et insiste sur l’importance que revêt la diversité des systèmes d’éducation dans l’Union et les pays participants;
20. demande aux États membres ne l’ayant pas encore fait d’articuler leur CNC sur le CEC dans les meilleurs délais; demande instamment que le rythme soit accéléré afin de supprimer tous les obstacles restant à la reconnaissance;
21. recommande que la Commission réévalue les coûts d’une amélioration du CEC, aucun coût supplémentaire n’étant actuellement prévu; se dit préoccupé par le fait que l’ampleur du travail de révision du CEC est sous-estimée;
22. exhorte les États membres à doter leurs systèmes d’éducation et de formation de stratégies à dimension sociale, afin de favoriser davantage l’égalité des chances et l’équité en matière d’enseignement, de lutter contre les inégalités et de permettre une meilleure perméabilité entre les systèmes d’éducation et de formation; exhorte la Commission à soutenir les États membres à cette fin;
23. demande à la Commission de revoir sa politique de promotion des financements fondés sur les résultats en ce qui concerne l’enseignement et la formation professionnels et l’enseignement supérieur ainsi que les frais de scolarité dans le cadre du programme de modernisation, afin de garantir le rôle social des systèmes d’éducation et de formation et d’assurer l’accès aux certifications;
24. exhorte la Commission à clarifier le rôle escompté pour les points ECVET et les crédits ECTS afin d’assurer une meilleure transparence de la révision vis-à-vis des parties prenantes;
25. demande à la Commission et aux États membres d’accorder une attention particulière à l’engagement pris d’inclure l’apprentissage non formel et informel, actuellement exclu de la majorité des CNC et du CEC, et en particulier l’apprentissage informel qui est totalement exclu à ce jour;
26. souligne la nécessité d’une meilleure compréhension des certifications délivrées en dehors de l’Union, afin qu’elles puissent être validées et reconnues, favorisant ainsi l’intégration des migrants et des réfugiés dans l’Union, sur le marché du travail de l’Union et dans les systèmes d’éducation et de formation de l’Union; se félicite, à cet égard, de la recommandation établissant un socle pour les relations entre les cadres nationaux et régionaux des pays tiers en matière de certification, les CNC des États membres et le CEC, et en particulier de la possibilité d’entretenir des dialogues structurés avec les pays du voisinage de l’Union avec lesquels elle a conclu un accord d’association qui débouchera, le cas échéant, sur la mise en correspondance des CNC concernés avec le CEC et avec l’Union européenne, et renforcera le soutien (grâce à l’aide au développement, par exemple) en faveur des pays tiers en vue de développer des cadres nationaux de certifications;
27. encourage les pays tiers qui le souhaitent à procéder au référencement de leurs systèmes de certification au CEC et préconise, parallèlement, la modification effective des dispositions du CEC, de sorte à faciliter la comparaison formelle des certifications acquises dans les pays tiers intéressés avec celles acquises dans l’Union;
28. Insiste sur la nécessité d’une plus implication des parties prenantes, telles que les services publics de l’emploi, les partenaires sociaux, les acteurs de l’éducation et la société civile, et d’une étroite collaboration en vue d’appliquer et de promouvoir les CEC à l’échelle européenne et nationale afin de lui assurer un large soutien;
29. estime qu’un instrument tel que le CEC nécessite une mise à jour et des ajustements constants, et qu’il doit donc être soutenu et renforcé par un suivi régulier, notamment en ce qui concerne sa convivialité, sa perméabilité et sa transparence; souligne que le CEC ne pourra prospérer que si les États membres s’engagent véritablement à le mettre en œuvre et à l’utiliser;
30. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil et à la Commission.
- [1] JO C 111 du 6.5.2008, p. 1.
- [2] JO L 390 du 31.12.2004, p.6.
- [3] JO C 417 du 15.12.2015, p. 25.
- [4] JO C 398 du 22.12.2012, p. 1.
- [5] JO C 155 du 8.7.2009, p. 1.
- [6] https://www.eqar.eu
- [7] http://ec.europa.eu/education/library/publications/2015/ects-users-guide_en.pdf
- [8] JO C 155 du 8.7.2009, p.11.
- [9] JO L 347 du 20.12.2013, p. 50.
- [10] JO L 255 du 30.9.2005, p. 22.
- [11] JO L 354 du 28.12.2013, p. 132.