Proposition de résolution - B9-0422/2020Proposition de résolution
B9-0422/2020

PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique

11.12.2020 - ((2020/2532(RSP))

déposée à la suite de la question avec demande de réponse orale B9-0075/2020
conformément à l’article 136, paragraphe 5, du règlement intérieur

Lidia Pereira, Marek Paweł Balt, Nils Torvalds, Pär Holmgren, Petros Kokkalis
au nom de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire


Procédure : 2020/2532(RSP)
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B9-0422/2020
Textes déposés :
B9-0422/2020
Textes adoptés :

B9-0422/2020

résolution du Parlement européen sur la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique

((2020/2532(RSP))

Le Parlement européen,

 vu la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et son protocole de Kyoto,

 vu l’accord adopté lors de la 21e conférence des parties à la CCNUCC (COP 21) à Paris le 12 décembre 2015 (ci-après l’«accord de Paris»),

 vu la stratégie de l’UE relative à l’adaptation au changement climatique, publiée en avril 2013, et les documents de travail qui l’accompagnent,

 vu le rapport final de la Commission du 12 novembre 2018 sur la mise en œuvre de la stratégie de l’UE relative à l’adaptation au changement climatique (COM(2018)0738),

 vu le rapport de 2018 du Programme des Nations Unies pour l’environnement sur l’écart entre les besoins et les perspectives en matière d’adaptation,

 vu la communication de la Commission du 11 décembre 2019 intitulée «Le pacte vert pour l’Europe» (COM(2019)0640),

 vu la proposition de règlement de la Commission du 4 mars 2020 établissant le cadre requis pour parvenir à la neutralité climatique et modifiant le règlement (UE) 2018/1999 (loi européenne sur le climat, COM(2020)0080),

 vu la communication de la Commission du 20 mai 2020 intitulée «Stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030: Ramener la nature dans nos vies» (COM(2020)0380),

 vu la communication de la Commission du 20 mai 2020 intitulée «Une stratégie "De la ferme à la table" pour un système alimentaire équitable, sain et respectueux de l’environnement» (COM(2020)0381),

 vu le rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur un réchauffement planétaire de 1,5 ºC, le cinquième rapport d’évaluation du GIEC et son rapport de synthèse, le rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les terres émergées et le rapport spécial du GIEC sur l’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique,

 vu le rapport d’évaluation mondiale sur la biodiversité et les services écosystémiques publié le 31 mai 2019 par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES),

 vu le rapport spécial nº 33/2018 de la Cour des comptes européenne, intitulé «Lutte contre la désertification dans l’UE: le phénomène s’aggravant, de nouvelles mesures s’imposent»,

 vu le rapport phare de 2019 de la Commission mondiale sur l’adaptation intitulé «S’adapter aujourd’hui: un appel mondial pour un leadership sur la résilience climatique»,

 vu le 7e programme d’action pour l’environnement de l’Union à l’horizon 2020 et sa vision pour 2050,

 vu le programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’Organisation des Nations unies et ses objectifs de développement durable (ODD),

 vu sa résolution du 16 janvier 2020 sur la 15e réunion de la conférence des parties (COP15) à la Convention sur la diversité biologique[1],

 vu sa résolution du 15 janvier 2020 sur le pacte vert pour l’Europe[2],

 vu sa résolution du 28 novembre 2019 sur l’urgence climatique et environnementale[3],

 vu le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement du 25 janvier 2017, fondé sur des indicateurs et intitulé «Climate change, impacts and vulnerability in Europe 2016» («Le changement climatique, ses incidences et la vulnérabilité en Europe en 2016»),

 vu l’évaluation des indicateurs de l’Agence européenne pour l’environnement intitulée «Economic losses from climate-related extremes in Europe» («Les pertes économiques dues aux conditions climatiques extrêmes en Europe»),

 vu le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement du 4 septembre 2019 intitulé «Climate change adaptation in the agriculture sector in Europe» («L’adaptation du secteur agricole européen au changement climatique»),

 vu le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement du 4 décembre 2019 intitulé «L’environnement en Europe – État et perspectives 2020: une analyse au service de la transition vers une Europe durable»,

 vu l’avis scientifique du groupe indépendant de conseillers scientifiques principaux de la Commission du 29 juin 2020 sur l’adaptation aux effets du changement climatique sur la santé,

 vu le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement du 8 septembre 2020 intitulé «Environnement sain, vie saine: comment l’environnement influence la santé et le bien-être en Europe»,

 vu le cadre de Sendai des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophe 2015-2030,

 vu la directive 2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau[4],

 vu le règlement (UE) 2020/741 du Parlement européen et du Conseil du 25 mai 2020 relatif aux exigences minimales applicables à la réutilisation de l’eau[5],

 vu le cadre de l’adaptation de Cancún,

 vu le mécanisme international de Varsovie relatif aux pertes et préjudices liés aux incidences des changements climatiques,

 vu la directive 2007/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2007 relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation[6],

 vu sa résolution du 8 septembre 2015 sur le suivi de l’initiative citoyenne européenne «L’eau, un droit humain» (Right2Water)[7],

 vu le rapport spécial nº 33/2018 de la Cour des comptes européenne, intitulé «Lutte contre la désertification dans l’UE: le phénomène s’aggravant, de nouvelles mesures s’imposent»,

 vu le rapport spécial nº 25/2018 de la Cour des comptes européenne, intitulé «Directive sur les inondations: des progrès ont été réalisés dans l’évaluation des risques, mais la planification et la mise en œuvre demandent à être améliorées»,

 vu les rapports de la Commission européenne intitulés «Projections des impacts économiques du changement climatique sur certains secteurs en Europe, basées sur des analyses ascendantes» (PESETA), en particulier les rapports PESETA III et IV publiés respectivement en 2018 et 2020,

 vu la question à la Commission sur la stratégie de l’UE relative à l’adaptation au changement climatique (O-000075/2020 – B9-0000/2020),

 vu l’article 136, paragraphe 5, et l’article 132, paragraphe 2, de son règlement intérieur,

 vu la proposition de résolution de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire,

A. considérant que les changements climatiques d’ores et déjà observés ont de multiples incidences sur les écosystèmes (et en particulier sur la biodiversité), les secteurs économiques et sociaux (avec l’aggravation des inégalités) et la santé humaine; qu’il est important d’empêcher l’émergence des menaces multiples, souvent en interaction, auxquelles sont exposés les écosystèmes et la faune sauvage, y compris la perte et la dégradation des habitats; considérant que les effets du changement climatique continuent d’être enregistrés à l’échelle mondiale tant à l’échelle mondiale qu’en Europe et qu’il est établi que les changements climatiques à venir renforceront les phénomènes climatiques extrêmes dans de nombreuses régions de l’Union, ainsi que l’invasion de vecteurs de maladies infectieuses qui pourront entraîner la réapparition de maladies infectieuses précédemment éliminées dans l’Union; que l’adaptation au changement climatique ne sert pas uniquement l’intérêt économique de l’Union mais constitue également un impératif pour le bien-être humain des citoyens;

B. considérant que les conséquences du changement climatique varient déjà, et devraient continuer à différer, suivant les États membres, les régions et les secteurs d’activité de l’Union européenne; que les régions côtières et insulaires sont particulièrement vulnérables aux conséquences du changement climatique; considérant que la capacité d’adaptation varie considérablement d’une région de l’Union à l’autre et que la capacité d’adaptation des régions insulaires et ultrapériphériques de l’Union est limitée; que les stratégies d’adaptation devraient également encourager la transition vers le développement durable dans les zones vulnérables, telles que les régions insulaires, qui s’appuie sur des solutions fondées sur la nature et respectueuses de l’environnement; que la région méditerranéenne souffrira davantage des effets de la mortalité humaine liée à la chaleur, de la restriction d’eau, de la désertification, de la perte d’habitats et des incendies de forêt;

C. considérant que les récifs coralliens et les mangroves, qui constituent des puits de carbone naturels essentiels, sont menacés par le changement climatique;

D. considérant que la santé des sols est un facteur clé pour atténuer les effets de la désertification, étant donné que le sol représente le principal réservoir de carbone et le fondement de l’ensemble des écosystèmes et des grandes cultures, qu’il a une capacité de rétention d’eau significative et qu’il joue un rôle majeur dans l’amélioration de la résilience de notre société aux changements environnementaux;

E. considérant que les secteurs de l’eau, de l’agriculture, de la pêche, de la sylviculture et de la biodiversité terrestre et marine sont étroitement liés, et ne peuvent non plus être pensés indépendamment de la modification des schémas d’exploitation des terres et des évolutions démographiques; que les conséquences du changement climatique dans d’autres régions du monde peuvent avoir des répercussions dans l’Union européenne par le truchement des échanges commerciaux, des flux financiers internationaux, de la santé publique, des migrations et de la sécurité;

F. considérant que la consommation globale d’énergie du secteur de l’eau dans l’Union est importante et doit devenir plus efficiente afin de contribuer aux objectifs de l’accord de Paris, aux objectifs climatiques de l’Union à l’horizon 2030 et à l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2050;

G. considérant que la directive-cadre sur l’eau ne contient aucune disposition spécifique traitant des effets du changement climatique; que dans sa communication sur le pacte vert pour l’Europe, la Commission reconnaît cependant que les fonctions naturelles des eaux souterraines et de surface doivent être rétablies,

H. considérant que les bâtiments représentent approximativement 40 % de la consommation énergétique et 36 % des émissions de CO2 de l’Union, et que leur rénovation en profondeur, y compris les rénovations lourdes par étapes, revêtent donc une importance cruciale pour atteindre l’objectif de l’Union européenne de parvenir à un niveau zéro d’émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050;

I. considérant que l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) a estimé que les événements météorologiques et climatiques extrêmes ont été à l’origine d’une perte monétaire de 426 milliards d’EUR entre 1980 et 2017 au sein de l’EU-28, et que l’on s’attend à ce que les coûts de réparation des dommages causés par le changement climatique soient élevés, même en cas d’application de l’accord de Paris; que ces coûts devront être pris en considération dans l’analyse coût-bénéfice des mesures à mettre en œuvre; que les investissements à l’épreuve du changement climatique peuvent limiter les conséquences préjudiciables du changement climatique et ainsi réduire le coût d’adaptation; que les effets du changement climatique en dehors de l’Union sont susceptibles d’avoir des répercussions économiques, sociales et politiques au sein de l’Union, et ce de maintes façons, y compris par le truchement du commerce, des flux financiers internationaux, de la migration et de la sécurité; que les investissements nécessaires pour s’adapter au changement climatique ne sont pas encore définis ni intégrés dans les chiffres du cadre financier pluriannuel (CFP) relatifs au climat;

J. considérant qu’une politique mondiale ambitieuse d’atténuation des incidences du changement climatique, respectueuse de l’objectif de l’accord de Paris en la matière, pourra réduire de manière importante le changement climatique et ses conséquences; que les engagements actuels en matière de réduction des émissions ne suffiront pas à remplir les objectifs de l’accord de Paris, et se solderont par un réchauffement de plus de 3 ºC à l’échelle mondiale par rapport aux températures de l’ère préindustrielle;

K. considérant que l’adaptation au changement climatique est indispensable pour anticiper et affronter les conséquences préjudiciables actuelles et à venir du changement climatique et pour remédier ou obvier aux risques induits, à court, à moyen et à long terme, par ce changement; considérant qu’une stratégie d’adaptation solide de l’Union est fondamentale pour préparer les régions et les secteurs vulnérables; considérant que les efforts collectifs consentis à l’échelle internationale dans le domaine du développement durable, de la biodiversité et de la réduction des risques de catastrophe, entre autres, devraient être mieux intégrés dans la nouvelle stratégie;

L. considérant que les mécanismes de financement des mesures d’adaptation, en vue de traiter les pertes et les dommages ou les déplacements de population dus au climat, seront plus efficaces si des femmes participent pleinement aux processus d’élaboration, de prise de décision et de mise en œuvre, y compris les femmes présentes sur le terrain; que la prise en compte des connaissances des femmes, y compris les connaissances locales et autochtones, peut contribuer à une meilleure gestion des catastrophes, stimuler la biodiversité, améliorer la gestion de l’eau, renforcer la sécurité alimentaire, empêcher la désertification, protéger les forêts, garantir une transition rapide vers les technologies d’énergie renouvelable et soutenir la santé publique;

M. considérant que les risques pour la santé liés au changement climatique toucheront les citoyens, notamment certains groupes vulnérables (les personnes âgées, les enfants, les personnes travaillant à l’extérieur et les sans-domicile); que parmi ces risques figurent, entre autres, l’augmentation de la morbidité et de la mortalité du fait d’événements météorologiques extrêmes (vagues de chaleur, tempêtes, inondations, feux de forêt) ainsi que l’apparition de maladies infectieuses (dont la propagation, la fréquence et l’intensité sont influencées par les changements de température, l’humidité et les précipitations); que les changements dans les écosystèmes pourraient également influer sur le risque de maladies infectieuses;

N. considérant que, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le changement climatique prévu serait la cause d’environ 250 000 décès supplémentaires chaque année d’ici à 2030;

O. considérant que la restauration des écosystèmes, par exemple des forêts, des prairies, des tourbières et des zones humides, engendre une évolution positive du bilan carbone du mode d’exploitation respectif et constitue aussi bien une mesure d’atténuation que d’adaptation;

P. considérant que l’investissement en faveur de la prévention des catastrophes écologiques peut efficacement améliorer l’adaptation au changement climatique ainsi que réduire la fréquence et l’intensité des événements météorologiques extrêmes liés au climat;

Q. considérant que selon le rapport spécial du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) sur le changement climatique et les terres émergées publié en 2019, la conservation des écosystèmes à teneur élevée en carbone a une incidence positive immédiate en matière de changement climatique; que l’incidence positive de la restauration et d’autres mesures relatives aux modes d’exploitation n’est pas immédiate;

R. considérant que l’objectif du bon état écologique des eaux revêt une importance majeure pour l’adaptation, et que l’état écologique des eaux fait l’objet d’une pression accrue du fait de l’évolution du climat;

Observations générales

1. insiste sur le fait que l’adaptation doit être menée tant dans l’Union que dans l’ensemble des pays et des régions afin de réduire autant que possible les conséquences préjudiciables du changement climatique, tout en mettant simultanément en œuvre des mesures d’atténuation ambitieuses dans le cadre des efforts déployés pour maintenir la hausse mondiale de la température en deçà de 1,5 ºC par rapport aux niveaux préindustriels, de tirer pleinement parti des perspectives de croissance compatible avec le changement climatique et de maximiser les avantages communs avec les autres politiques et actes législatifs traitant de l’environnement; rappelle, à cet égard, son soutien sans faille à l’objectif mondial d’adaptation défini dans l’accord de Paris;

2. prend acte des multiples conséquences préjudiciables du changement climatique auxquelles sont d’ores et déjà confrontées les villes et les régions de l’Union, qui se manifestent par des précipitations extrêmes, des inondations et des sécheresses, et des risques qu’elles posent sur le plan environnemental, économique et de la sécurité pour les communautés et les entreprises à l’échelon local; estime que la prochaine stratégie devrait prendre en considération cette urgence et proposer des mesures appropriées à cet égard;

3. suggère que la nature réactive du Fonds de solidarité de l’Union européenne soit complétée par une adaptation au changement climatique planifiée de façon proactive, qui réduira la vulnérabilité du territoire de l’Union et de ses habitants en renforçant la capacité d’adaptation et en diminuant sa sensibilité;

4. exprime son soutien en faveur de la Commission mondiale sur l’adaptation et de son travail de mise en lumière de l’adaptation;

5. invite à remettre l’adaptation au centre des préoccupations et à y accorder un intérêt accru; se félicite dès lors que la Commission entend présenter une nouvelle stratégie en tant que composante essentielle de la politique climatique de l’Union et l’invite à présenter cette stratégie sans délai; voit en cette stratégie l’occasion pour l’Union de se placer à l’avant-garde mondiale dans l’instauration d’une résilience mondiale face au changement climatique au moyen du financement ainsi que de la promotion de son secteur scientifique, de ses services, de ses technologies et de ses pratiques en matière d’adaptation; estime que la nouvelle stratégie devrait faire partie intégrante du pacte vert pour l’Europe, afin de bâtir une Europe à l’épreuve du changement climatique, au moyen de la création et du maintien de systèmes disposant d’une grande capacité d’adaptation et de réaction dans le cadre d’une évolution rapide du climat, et par le renforcement du développement économique durable, la sauvegarde de la qualité de vie et de la santé publique, la sécurisation de l’approvisionnement en eau et en denrées alimentaires, le respect et la protection de la biodiversité, la transition vers des sources d’énergie propres et le respect de la justice climatique et sociale; accueille favorablement le renforcement du régime d’adaptation en matière de gouvernance dans le cadre de la législation européenne sur le climat;

6. se félicite de l’évaluation de novembre 2018 par la Commission de la stratégie relative à l’adaptation au changement climatique, et prend acte de sa conclusion, selon laquelle les divers objectifs de la stratégie n’ont pas été complètement atteints, mais des progrès ont été accomplis dans la réalisation de chacune de ses actions individuelles; estime à cet égard que les objectifs fixés dans la nouvelle stratégie doivent être plus ambitieux pour que l’Union soit préparée aux conséquences préjudiciables attendues du changement climatique;

7. demande que l’adaptation au changement climatique soit prise en compte lors de la construction et de la rénovation des infrastructures existantes, dans tous les secteurs et dans l’aménagement du territoire, et demande que l’aménagement du territoire, les bâtiments, toutes les infrastructures pertinentes et tous les autres investissements soient réellement résilients au changement climatique, en particulier au moyen d’un examen ex ante visant à évaluer la capacité des projets à faire face aux incidences climatiques à moyen et à long terme dans différents scénarios d’augmentation de la température mondiale, afin de savoir s’ils sont éligibles ou non à un financement de l’Union et de veiller à ce que les fonds de l’Union soient dépensés efficacement en faveur de projets durables et compatibles avec le climat; appelle de ses vœux une réforme, partout en Europe, des normes et des pratiques en matière d’ingénierie afin d’intégrer les risques climatiques physiques;

8. souligne que les infrastructures vertes participent à l’adaptation au changement climatique grâce à la protection du capital naturel, à la conservation des habitats et espèces naturels, au bon état écologique ainsi qu’à la gestion des eaux et à la sécurité alimentaire;

9. regrette que la stratégie de 2013 n’apporte pas une réponse suffisante quant à l’urgence de la mise en œuvre des mesures d’adaptation; demande le renforcement de la gouvernance dans la nouvelle stratégie, la définition de domaines prioritaires et des besoins d’investissement, notamment l’évaluation de la mesure dans laquelle les investissements de l’Union contribuent à réduire la vulnérabilité globale de l’Union au changement, des procédures de réexamen plus fréquentes, assorties d’objectifs clairs, ainsi qu’une évaluation et des indicateurs dignes de ce nom reposant sur les données scientifiques les plus récentes pour mesurer l’avancée de la mise en application; reconnaît qu’il est nécessaire de maintenir les mesures et les plans en permanence à jour dans un monde dont l’évolution est sans précédent; demande dès lors à la Commission de réexaminer et de mettre à jour régulièrement la nouvelle stratégie à l’aune des dispositions pertinentes de la loi européenne sur le climat;

10. constate également que les avancées ont été moindres qu’escomptées quant au nombre de stratégies locales et régionales en faveur de l’adaptation, avec des différences selon les États membres; encourage les États membres à inciter et à aider les régions à mettre en œuvre des plans d’adaptation et à prendre des mesures en ce sens; souligne que les stratégies d’adaptation devraient tenir dûment compte des spécificités territoriales et du savoir local; demande à la Commission de veiller à ce que toutes les régions de l’Union soient prêtes à affronter les conséquences du changement climatique grâce à des mesures d’adaptation; salue à cet égard le rôle important de la Convention des maires, qui a renforcé la coopération au niveau local en matière d’adaptation, et des dialogues nationaux permanents à plusieurs niveaux sur le climat et l’énergie, tels qu’envisagés dans le règlement sur la gouvernance de l’union de l’énergie et de l’action pour le climat; demande un renforcement du rôle joué par l’adaptation dans le pacte européen pour le climat;

11. souligne l’importance de la gestion des risques climatiques physiques et appelle de ses vœux l’intégration d’évaluations obligatoires du risque climatique dans la stratégie de l’Union relative à l’adaptation au changement climatique, y compris dans les plans nationaux d’adaptation;

12. demande que les marchés publics soient utilisés à titre d’exemple pour le recours à des matériaux et à des services respectueux du climat;

13. souligne qu’il est essentiel que la nouvelle stratégie continue de promouvoir l’adaptation au changement climatique dans les régions et les villes, par exemple en incitant à l’adoption de cadres législatifs imposant l’élaboration de stratégies d’adaptation pertinentes et leur suivi, y compris au niveau régional et municipal, après avoir dûment consulté les parties prenantes concernées, y compris la société civile, les organisations de jeunesse, les syndicats et les entreprises locales, et s’accompagnant d’incitations financières pour réaliser leur mise en application; insiste sur le fait qu’il convient d’accorder une attention toute particulière au renforcement de la préparation et de la capacité d’adaptation des zones les plus vulnérables, telles que les zones côtières et les régions insulaires et ultrapériphériques, qui sont particulièrement touchées par les changements climatiques, qui se manifestent par des catastrophes naturelles et des perturbations météorologiques extrêmes; déplore qu’une perspective de genre fasse cruellement défaut dans la stratégie de la Commission en faveur de l’adaptation datant de 2013 et insiste en faveur d’une perspective de genre qui tient pleinement compte de la vulnérabilité des femmes et des filles, et qui garantit aussi l’équité entre les sexes en matière de participation;

14. souligne qu’il est nécessaire, d’une part, d’améliorer la coopération et la coordination transfrontières en matière d’adaptation au changement climatique et de réponse rapide aux catastrophes naturelles; dans ce contexte, demande à la Commission d’aider les États membres à partager et à promouvoir les connaissances et les bonnes pratiques en ce qui concerne les différents efforts d’adaptation au changement climatique déployés à l’échelle régionale et locale dans l’Union;

15. souligne la nécessité pour les États membres, les régions et les villes de renforcer leur capacité d’adaptation afin de réduire les vulnérabilités et les incidences sociales du changement climatique; demande à la Commission et aux agences de l’Union d’assurer le renforcement des capacités et la formation qui s’imposent et de fournir un cadre permettant un bon échange des informations et des bonnes pratiques entre les autorités à l’échelon local, sous-national et national;

16. souligne que les stratégies d’adaptation devraient aussi encourager un changement de modèle dans les zones vulnérables, telles que les régions insulaires, sur la base de solutions respectueuses de l’environnement et fondées sur la nature, et améliorer l’autosuffisance pour garantir de meilleures conditions de vie, y compris au moyen de pratiques d’agriculture et de pêche durables et locales, d’une gestion durable de l’eau et d’un recours plus généralisé aux énergies renouvelables, entre autres, dans le droit fil des objectifs de développement durable, afin de favoriser la résilience et la protection des écosystèmes de ces zones;

17. fait remarquer qu’il est également nécessaire d’établir une cartographie des effets du changement climatique, par exemple de l’occurrence des aléas naturels; se félicite donc du projet ADAPT, déjà lancé par l’Observatoire européen du changement climatique et de la santé, et encourage la Commission à poursuivre le développement et l’élargissement du projet afin de l’étendre à de nouveaux secteurs;

18. souligne l’importance des synergies et des potentiels arbitrages entre atténuation du changement climatique et adaptation à celui-ci; insiste sur le fait que, d’après l’évaluation de la stratégie d’adaptation actuelle, il est nécessaire de mettre davantage l’accent sur le lien entre l’adaptation et l’atténuation dans les politiques et les plans; fait remarquer qu’il est essentiel d’aborder ces questions au moyen d’approches synergiques, aussi bien en raison de l’urgence des crises climatiques et environnementales que du besoin de protéger la santé humaine et de renforcer la résilience des systèmes écologiques et sociaux, tout en veillant à ne laisser personne de côté; souligne que, si des efforts conjoints sont indispensables pour garantir une action d’atténuation efficace du fait de sa nature globale et transfrontière, il convient cependant aussi d’accorder une attention particulière aux conséquences du changement climatique et au coût d’adaptation pour chaque région, notamment celles qui sont confrontées au défi double consistant à contribuer à l’effort mondial d’atténuation tout en assumant des coûts croissants associés aux effets du climat;

19. est d’avis que les conséquences préjudiciables du changement climatique peuvent potentiellement dépasser les capacités d’adaptation des États membres; estime, par conséquent, que les États membres et l’Union devraient travailler de concert pour éviter toute perte et tout préjudice associés au changement climatique, les réduire au minimum et y remédier, comme le prévoit l’article 8 de l’accord de Paris; reconnaît qu’il est nécessaire d’approfondir les mesures visant à remédier aux pertes et aux préjudices;

20. prend acte de la nature transfrontière des conséquences du changement climatique et du fait qu’elles se font ressentir, à titre d’exemple, dans le domaine du commerce, de la migration et de la sécurité; exhorte dès lors la Commission à s’assurer que la nouvelle stratégie est globale et couvre l’intégralité des incidences du changement climatique;

21. souligne que l’Union doit se préparer aux déplacements de populations dus au climat et prend conscience de la nécessité d’adopter des mesures adéquates pour protéger les droits fondamentaux des populations menacées par les effets du changement climatique;

Solutions fondées sur la nature et infrastructure verte

22. rappelle que le changement climatique est lourd de conséquences non seulement pour les êtres humains, mais également pour la biodiversité et les écosystèmes marins et terrestres, et que, selon le rapport phare de la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques, le changement climatique est actuellement la troisième cause principale et directe de l’érosion de la biodiversité dans le monde, et que les moyens de subsistance durables seront déterminants pour atténuer les interférences anthropiques dangereuses pour le système climatique ainsi que pour s’y adapter; demande donc à la Commission et aux États membres de garantir une meilleure cohérence entre la mise en œuvre des mesures d’adaptation et celle des mesures de conservation de la biodiversité prévues par la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030;

23. encourage l’élaboration d’un réseau transeuropéen de la nature véritablement cohérent et résilient, composé de corridors écologiques pour prévenir l’isolement génétique, permettre la migration des espèces, ainsi que préserver et améliorer la santé des écosystèmes tout en permettant la mise en place d’infrastructures traditionnelles et néanmoins à l’épreuve du changement climatique;

24. insiste sur l’importance d’utiliser des solutions d’adaptation durables fondées sur la nature et des mesures de conservation et de restauration des écosystèmes marins et terrestres qui puissent contribuer à la fois à l’atténuation du changement climatique, à la protection de la biodiversité et à la lutte contre la pollution; demande que la nouvelle stratégie comprenne des plans d’action ambitieux visant à renforcer l’utilisation de ces solutions, moyennant un financement adéquat, y compris au titre du CFP, d’InvestEU et de la facilité pour la reprise et la résilience, et propose d’examiner les portefeuilles de produits financiers disponibles et d’améliorer les modalités de financement afin de remédier à la situation d’investissement non optimale actuelle; renouvelle son appel en vue d’un usage à bon escient du programme LIFE, qui pourrait alors servir de catalyseur d’innovation au service de l’adaptation, devenir un espace d’expérimentation ainsi qu’être utilisé pour concevoir et tester des solutions en vue d’élaborer des solutions en faveur de la résilience de l’Union face au risque climatique;

25. insiste sur la nécessité d’évaluer et de mieux tirer parti des possibilités qu’offrent les forêts, les arbres et l’infrastructure verte en matière d’adaptation au changement climatique et de fourniture de services écosystémiques, étant donné, par exemple, qu’en zone urbaine les arbres peuvent limiter la montée des températures jusqu’à des valeurs extrêmes, tout en améliorant, entre autres, la qualité de l’air; demande que davantage d’arbres soient plantés dans les villes, qu’un soutien soit apporté à la gestion durable des forêts et à une réponse intégrée aux incendies, notamment, par exemple, à une formation adéquate des pompiers engagés dans la lutte contre ces feux, afin de protéger les forêts de l’Union contre les destructions causées par les phénomènes climatiques extrêmes; observe que toutes les mesures d’adaptation en faveur du reboisement et de l’agriculture devraient être fondées sur les connaissances scientifiques les plus récentes et être mises en œuvre dans le plein respect des principes écologiques;

26. fait remarquer que l’identification des ensembles forestiers dans lesquels les conditions sont demeurées les plus proches des conditions naturelles et qu’il convient donc de protéger particulièrement figurait parmi les priorités du deuxième programme d’action pour l’environnement de l’Union datant de 1977; fait remarquer par ailleurs qu’alors qu’aucune mesure n’avait été encore prise, l’Union en a fait également une priorité de la stratégie en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030; demande à la Commission d’aligner la future stratégie d’adaptation climatique de l’Union européenne avec les objectifs de la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité, particulièrement avec la protection stricte de toutes les forêts primaires et avec les objectifs de conservation et de restauration;

27. souligne le rôle que jouent les écosystèmes des forêts intactes[8] pour remédier aux contraintes sur le plan environnemental, parmi lesquelles figurent les changements climatiques, grâce à des propriétés inhérentes qui leur permettent de maximiser leur capacité d’adaptation, y compris des lignées évolutives qui sont adaptées de façon unique pour survivre au fil du temps à des variations saisonnières majeures de température et à des perturbations du paysage;

28. souligne que plusieurs technologies permettent de replanter des arbres; admet que, dans certains cas, les travaux de construction menés dans les villes peuvent entraîner la destruction d’espaces verts, et soutient, dans ce contexte, la replantation d’arbres, qui permet de leur offrir une nouvelle vie dans de nouveaux emplacements bien conçus;

29. demande à la Commission et aux États membres de classer les infrastructures vertes parmi les infrastructures critiques aux fins de programmation, de financement et d’investissements;

30. fait remarquer que les éléments d’infrastructure verte souffrent aussi lorsqu’ils sont soumis à une forte chaleur et à d’autres contraintes, et que pour qu’ils génèrent un effet de refroidissement non seulement physique, mais aussi physiologique, nous devons leur fournir des conditions, un terrain et une humidité propices à leur épanouissement en zones urbaines; souligne, par conséquent, le rôle d’un aménagement urbain écologique approprié qui tienne compte des besoins des différentes composantes de l’infrastructure verte et ne se cantonne pas à la plantation d’arbres;

31. insiste sur le rôle des océans dans l’adaptation au changement climatique et sur la nécessité d’œuvrer pour des mers et des océans sains et résilients; rappelle que le rapport spécial de 2019 du GIEC intitulé «L’océan et la cryosphère dans le contexte du changement climatique» indique que les mécanismes climatiques dépendent de la santé de l’océan et des écosystèmes marins, qui subissent actuellement le réchauffement climatique, la pollution, la surexploitation de la biodiversité marine, l’acidification, la désoxygénation et l’érosion côtière; observe que le GIEC rappelle également que l’océan fait partie de la solution visant à atténuer les effets du changement climatique et à s’y adapter, et souligne la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution des écosystèmes, ainsi que de favoriser les puits de carbone naturels;

32. note que la dégradation des écosystèmes côtiers et marins menace, d’une part, la sécurité physique, économique et alimentaire des communautés locales, et, d’autre part, les ressources utilisées par des entreprises présentes sur la scène internationale, en affaiblissant leur capacité à fournir des services écosystémiques essentiels, tels que l’alimentation, le stockage du CO2 et la production d’oxygène, ainsi qu’à soutenir les solutions d’adaptation au changement climatique fondées sur la nature;

33. met en garde contre les fortes pressions que certaines zones côtières sont susceptibles de subir en raison de l’élévation du niveau de la mer, de l’intrusion d’eau salée tant dans les aquifères côtiers utilisés pour le captage d’eau potable et dans les égouts ainsi qu’en raison de phénomènes météorologiques extrêmes, qui pourraient être à l’origine d’une mauvaise récolte, d’une contamination des masses d’eau, de dégâts aux infrastructures et de déplacements forcés; encourage la mise en place d’infrastructures vertes dans les villes côtières, généralement situées à proximité de zones humides, afin de préserver la biodiversité et les écosystèmes côtiers ainsi que de renforcer le développement durable de l’économie, du tourisme et des paysages côtiers, ce qui permet également d’améliorer la résilience au changement climatique de ces zones vulnérables, particulièrement concernées par l’élévation du niveau de la mer;

34. apporte son soutien aux initiatives, y compris d’élaboration de stratégies urbaines et d’aménagement du territoire amélioré, destinées à exploiter les possibilités offertes par les toits et autres infrastructures, telles que les parcs, les jardins en ville, les toits et les murs végétalisés, les dispositifs de filtration de l’air, les revêtements anti-chaleur, le béton poreux ou les autres mesures pouvant contribuer à faire baisser les températures élevées en milieu urbain, à retenir et à réutiliser les eaux et à produire de la nourriture, tout en réduisant la pollution de l’air, en améliorant la qualité de la vie dans les villes, en diminuant le risque pour la santé humaine et en protégeant la biodiversité, notamment les espèces pollinisatrices; estime que les infrastructures telles que les routes, les parcs de stationnement, les rails, les réseaux électriques et de drainage, entre autres, doivent être rendus compatibles avec la biodiversité et le changement climatique;

35. reconnaît que les évaluations menées par les autorités publiques portant sur l’incidence des plans d’aménagement du territoire et de l’urbanisation sur le réseau de distribution d’eau pourraient fournir aux autorités de planification les conseils nécessaires pour construire sans pour autant nuire au réseau de distribution d’eau; demande aux États membres d’intégrer ces évaluations dans leur approche; invite les États membres à élaborer des cartes des zones inondables et des cartes des risques d’inondation, conformément à l’article 6 de la directive 2007/60/CE relative à l’évaluation et à la gestion des risques d’inondation, en vue de réduire leur portée;

36. rappelle que le changement climatique a une incidence tant sur la quantité d’eau disponible que sur sa qualité, étant donné qu’un débit plus faible dans les plans d’eau atténue la dilution des substances nocives, ce qui constitue une menace pour la biodiversité, la santé humaine et l’approvisionnement en eau potable; demande une meilleure gestion de l’eau dans les zones urbaines et rurales, avec notamment l’adoption de mesures d’évacuation durable grâce à un meilleur aménagement du territoire, qui préserve et rétablisse les systèmes d’écoulement naturel, et de rétention naturelle des eaux afin de contribuer à atténuer les inondations et les sécheresses, de faciliter l’alimentation des nappes souterraines et de veiller à la disponibilité des ressources en eau pour la production d’eau potable; insiste pour que les mesures d’adaptation en matière de gestion de l’eau soient rendues cohérentes avec les mesures visant à promouvoir l’agriculture durable et circulaire, à favoriser la transition énergétique ainsi qu’à conserver et à restaurer les écosystèmes et la biodiversité; demande à cet égard un renforcement du lien entre, d’une part, le futur plan d’action «zéro pollution» pour l’air, l’eau et les sols et, d’autre part, la nouvelle stratégie de l’Union en faveur de l’adaptation;

37. demande aux États membres et à la Commission de mettre pleinement en œuvre la directive 2000/60/CE qui établit un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l’eau, afin d’améliorer la qualité de l’eau en amont; fait remarquer que les pratiques consistant à retenir et à prélever de l’eau issue de masses d’eau situées en amont ont des répercussions sur celles situées en aval – ainsi qu’au-delà des frontières – ce qui pourrait entraver le développement économique des régions en aval et limiter les ressources en eau potable disponibles; demande que des mesures politiques cohérentes dans différents domaines contribuent à atteindre au moins un bon état écologique des eaux au sein de l’Union, et souligne qu’il est de la plus haute importance de garantir, d’une part, un flux écologique conforme à la directive-cadre sur l’eau et, d’autre part, l’amélioration de la connectivité des écosystèmes d’eau douce;

38. demande à la Commission et aux États membres de continuer de promouvoir la réutilisation de l’eau afin d’éviter les conflits d’allocation entre ses différents usages, tout en garantissant la mise à disposition de ressources en eau suffisantes pour la production d’eau potable, essentielle au respect du droit fondamental d’usage de l’eau;

39. note la forte consommation énergétique du secteur de l’eau; invite la Commission à réfléchir à des mesures en faveur de l’efficacité énergétique et à la possibilité d’utiliser les eaux résiduaires traitées comme une source d’énergie renouvelable «sur site»; fait remarquer que la directive relative au traitement des eaux urbaines résiduelles n’a fait l’objet d’aucune révision depuis son adoption en 1991; demande à la Commission de réviser ladite directive afin de s’assurer qu’elle contribue de façon positive aux objectifs de l’Union en matière de climat et d’environnement;

Mesures d’adaptation et cohérence

40. souligne la nécessité d’intégrer l’adaptation au changement climatique dans toutes les politiques pertinentes de l’Union en faveur d’un avenir plus durable et de maximiser les avantages qui en découlent, tels que l’agriculture et la production alimentaire, la sylviculture, les transports, le commerce, l’énergie, l’environnement, la gestion de l’eau, les bâtiments, les infrastructures, l’industrie, les affaires maritimes et la pêche, ainsi que les politiques sociales et la nécessité de veiller à ce que les autres initiatives relevant du pacte vert pour l’Europe soient cohérentes avec les mesures d’adaptation au changement climatique et d’atténuation de ses effets;

41. exhorte la Commission à évaluer de manière exhaustive l’impact climatique et environnemental de toutes les propositions législatives et budgétaires pertinentes et de veiller à leur plein alignement sur l’objectif de limitation du réchauffement global à moins de 1,5 °C;

42. déplore que les politiques de l’Union aient autorisé des subventions préjudiciables au climat et à l’environnement entre 2014 et 2020, ce qui a contribué à l’affaiblissement de la résilience des écosystèmes de l’Union; demande instamment que des règles applicables à tous les domaines politiques soient établies afin d’empêcher une telle utilisation des ressources publiques;

43. demande à la Commission d’adopter une approche ambitieuse à l’égard de la vague de rénovation à venir et de prendre des initiatives appropriées à la réalisation de rénovations lourdes par étapes et fortement axées sur la rentabilité; se félicite, dans ce contexte, de l’ambition de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, de créer un «Bauhaus européen» rassemblant des ingénieurs, des architectes et d’autres professionnels du secteur du bâtiment, comme annoncé dans le discours sur l’état de l’Union du 16 septembre 2020 au Parlement européen;

44. demande que la nouvelle stratégie respecte les politiques et accords mondiaux tels que l’accord de Paris, les ODD et la Convention sur la diversité biologique; demande à la Commission de définir, dans la nouvelle stratégie, les mesures à prendre pour promouvoir et favoriser l’adaptation dans les pays tiers, en particulier les pays les moins développés et les petits états insulaires qui sont les plus sévèrement touchés par le changement climatique et l’élévation du niveau de la mer, ainsi que d’intensifier son assistance technique en faveur des pays en développement, de même que le partage de bonnes pratiques avec eux, dans le cadre de son action extérieure;

45. demande que la nouvelle stratégie en faveur de l’adaptation promeuve et crée des solutions d’adaptation de concert avec des pays tiers, notamment dans les régions du monde les plus vulnérables au changement climatique et les plus touchées par celui-ci; met également en exergue la nécessité d’un renforcement des capacités efficace et ciblé dans les pays en développement, d’une diffusion des technologies d’adaptation climatique et de responsabilités tout au long des chaînes d’approvisionnement;

46. invite la Commission à combattre de manière adéquate et rapide la désertification et la dégradation des sols, problèmes auxquels sont déjà confrontés la plupart des pays de l’Union et qui apparaissent comme étant les deux conséquences les plus visibles du changement climatique, ainsi qu’à développer une méthodologie et des indicateurs qui permettent d’apprécier leur étendue; souligne également la nécessité de lutter contre l’imperméabilisation des sols; rappelle les conclusions du rapport spécial nº 33/2018 de la Cour des comptes européenne, intitulé «Lutte contre la désertification dans l’UE: le phénomène s’aggravant, de nouvelles mesures s’imposent», en particulier la nécessité de renforcer le cadre juridique de l’Union en ce qui concerne les sols, d’intensifier les efforts pour remplir l’engagement pris par les États membres d’atteindre l’objectif de neutralité au sein de l’Union en matière de dégradation des terres d’ici à 2030, et de se pencher sur les causes sous-jacentes de la désertification, en particulier les pratiques agricoles non durables; regrette l’absence d’une politique et d’actions européennes spécifiques en la matière; invite par conséquent la Commission à présenter une stratégie européenne de lutte contre la désertification dans le cadre de la stratégie d’adaptation; demande que des financements suffisants soient consacrés à la lutte contre la désertification et la dégradation des terres;

47. prend acte du fait que les effets du changement climatique sont inégaux et que les conséquences préjudiciables varieront non seulement d’un État membre à l’autre, mais surtout d’une région à l’autre, ce qui influe sur leurs besoins respectifs en matière de mesures d’adaptation; invite dès lors la Commission à établir des lignes directrices à l’attention des États membres et des régions pour les aider à cibler le plus efficacement possible leurs mesures d’adaptation;

48. souligne la nécessité d’améliorer la préparation et la capacité d’adaptation des zones géographiques les plus exposées au changement climatique, telles que les régions insulaires et ultrapériphériques de l’Union;

49. admet que les groupes sociaux pauvres et désavantagés seront particulièrement touchés par les conséquences préjudiciables du changement climatique, étant donné qu’en général, ces groupes disposent de capacités d’adaptation plus limitées et sont davantage tributaires des ressources sensibles aux changements climatiques; souligne que, dans le cadre des efforts d’adaptation au changement climatique, il est nécessaire de se pencher sur le lien entre le changement climatique et les multiples causes socio-économiques de vulnérabilité, y compris la pauvreté et l’inégalité entre les sexes;

50. demande un renforcement des systèmes de protection sociale afin de protéger les régions et les citoyens les plus vulnérables aux conséquences préjudiciables du changement climatique, ainsi qu’une définition des groupes vulnérables dans le cadre de l’élaboration de politiques d’adaptation justes à tous les niveaux pertinents de gouvernance;

51. souligne qu’il conviendrait de sélectionner les mesures d’adaptation sur la base d’une analyse multicritères tenant compte de l’efficience, de l’efficacité, des frais financiers, de la cohérence avec l’atténuation, de la perspective urbaine, etc.; invite la Commission à établir une définition du concept de «protection contre les effets des changements climatiques» de façon à garantir que toutes les mesures sont efficaces et adaptées;

52. souligne le risque que pose la mauvaise adaptation au changement climatique et les coûts qui y sont associés; demande dès lors à la Commission de définir des indicateurs afin de mesurer si l’Union atteint les objectifs en matière d’adaptation, sur la base des effets prévus;

53. encourage l’élaboration de méthodes et d’approches communes pour assurer le suivi et évaluer l’efficacité des mesures d’adaptation, tout en reconnaissant que les conséquences du changement climatique et les mesures d’adaptation varient à l’échelle locale en fonction du contexte;

Financement

54. demande des financements supplémentaires à tous les niveaux d’action publique, ainsi que la mobilisation d’investissements publics et privés en faveur de l’adaptation; rappelle la position du Parlement, qui a demandé, dans le prochain cadre financier pluriannuel (CFP) pour 2021-2027 et dans Next Generation EU, un objectif de dépenses de 30 % en matière de climat et de 10 % en matière de biodiversité, ce qui devrait contribuer à l’atténuation du changement climatique et à l’adaptation à celui-ci; demande que la résilience au changement climatique soit considérée comme un critère essentiel dans l’attribution de l’ensemble des aides financières de l’Union concernées; estime que la Banque européenne d’investissement, en tant que banque climatique, devrait également financer des mesures d’adaptation au changement climatique[9]; invite la Banque européenne d’investissement, en tant que banque climatique de l’Union, à dûment octroyer le financement de l’Union en faveur de l’adaptation au changement climatique et à s’engager à revoir à la hausse son ambition en matière d’adaptation dans sa feuille de route de la banque du climat, et demande l’intensification des mesures d’incitation pour les petites et moyennes entreprises (PME), qui peuvent jouer un rôle clé dans la mise au point de solutions innovantes et durables en matière d’adaptation; insiste pour que le prochain CFP et le Fonds européen pour la relance ne soient pas à l’origine d’une pression accrue sur les écosystèmes, d’une réduction de leur connectivité et de leur surexploitation, étant donné que seule une utilisation durable de la nature nous permettra de nous adapter aux perturbations anthropiques dangereuses du système climatique et de les atténuer[10]; appelle de ses vœux un soutien financier adéquat pour la mise en œuvre des objectifs de protection et de restauration poursuivis par la stratégie de l’Union en faveur de la biodiversité; souligne qu’il est nécessaire que le financement de l’adaptation au changement climatique se montre inclusif et réponde aux besoins spécifiques des hommes et des femmes;

55. regrette que la méthode de l’Union pour le suivi des financements en faveur du climat ne fasse pas de distinction entre atténuation et adaptation, et que la dotation en faveur du climat ait été difficile à suivre, étant donné qu’elle est davantage utilisée en tant qu’outil de comptabilité plutôt qu’en tant que véritable appui au service de la planification politique; demande que le système de dotation en faveur du climat soit adapté à la politique et comprenne des critères de suivi qui permettent de comparer les fonds de l’Union, en établissant une distinction entre l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci dans tous les instruments budgétaires de l’Union;

56. encourage une meilleure utilisation du Fonds de solidarité de l’Union en tant que mécanisme de financement pour «une meilleure reconstruction», qui stimule également l’adaptation et la planification prévisionnelle;

57. reconnaît que l’adaptation a un coût; observe toutefois que le coût de l’inaction devrait être beaucoup plus élevé; insiste sur l’importance des investissements en faveur de l’adaptation, non seulement car ils permettront de sauver des vies et de préserver l’environnement, mais également car les mesures préventives présentent parfois un meilleur rapport coût-efficacité; réaffirme le principe de prévention et demande à la Commission d’élaborer des méthodes pour garantir que les coûts induits par la non-adoption de mesures d’adaptation ne seront pas supportés par l’ensemble de la société, et de faire respecter le principe du pollueur-payeur en faisant porter au pollueur les responsabilités en matière d’adaptation; invite l’Union et les États membres à s’assurer que les investissements publics sont à l’épreuve du changement climatique et à stimuler dans le même temps les investissements privés verts et durables afin qu’ils jouent un rôle de catalyseur des changements systémiques; estime que le principe de non-malfaisance devrait être explicitement mentionné dans la prochaine stratégie en faveur de l’adaptation, en particulier pour éviter les répercussions néfastes sur la biodiversité ainsi qu’une mauvaise adaptation;

58. se félicite de la proposition de la Commission consistant à étendre le champ d’application du Fonds de solidarité de l’Union aux urgences de santé publique majeures telles que les pandémies;

Sensibilisation, connaissances et recherche en matière d’adaptation

59. insiste sur l’importance de sensibiliser aux effets du changement climatique, tels que les phénomènes météorologiques extrêmes, y compris sur la santé et l’environnement, ainsi qu’à la nécessité de l’adaptation et aux bienfaits qu’elle entraîne, non seulement parmi les décideurs, mais aussi au moyen d’activités éducatives appropriées et continues et d’une information correcte et permanente à tous les âges et dans tous les domaines de la vie; déplore dans ce contexte les coupes budgétaires opérées dans des programmes importants tels que les programmes «L’UE pour la santé» et Erasmus;

60. reconnaît qu’aucune des méconnaissances prioritaires n’a été comblée et que de nouvelles lacunes sont apparues; demande donc à la Commission de cerner plus précisément et de combler les méconnaissances concernant également des secteurs critiques pour permettre une prise de décisions éclairée, grâce à la poursuite du développement d’outils tels que Climate-ADAPT et la communauté de la connaissance et de l’innovation de l’Institut européen d’innovation et de technologie (EIT Climate-KIC); souligne, à cet égard, l’importance d’un meilleur partage des connaissances entre les États membres, qui demeure insuffisant, et d’une coordination améliorée dans des domaines tels que les ouvrages de protection contre les inondations et la construction dans des zones potentiellement à haut risque; demande à la Commission de mettre sur pied un forum sur l’analyse et la modélisation de l’adaptation en vue d’améliorer l’utilisation des modèles d’adaptation et d’incidence du changement climatique aux fins de l’élaboration de politiques;

61. met en lumière les nombreuses innovations qui sous-tendent les projets et les mesures en faveur de l’adaptation au changement climatique, telles que le développement technologique et les services numériques, entre autres, et souligne qu’il est nécessaire que l’Union soutienne la mise en œuvre et le déploiement de ces initiatives;

62. insiste sur l’importance d’encourager la recherche et l’innovation grâce au programme «Horizon Europe» et à d’autres mécanismes de financement dans les domaines de l’adaptation au changement climatique, des solutions fondées sur la nature, des technologies vertes et d’autres solutions susceptibles de contribuer à la lutte contre le changement climatique et les phénomènes météorologiques extrêmes; rappelle également le potentiel qu’offre Horizon Europe pour favoriser la résilience des citoyens européens, et ainsi contribuer aussi à l’adaptation grâce à une transformation de la société; déplore dans ce contexte les coupes budgétaires massives subies par les domaines de la recherche et de l’innovation, notamment aux dépens de programmes tels qu’Horizon Europe, étant donné que ces coupes amoindriront la compétitivité de l’Union en matière de technologies de pointe et de solutions pour l’atténuation du changement climatique et l’adaptation à celui-ci; rappelle le rôle fondamental que jouent les chercheurs dans la lutte contre le réchauffement climatique et souligne, dans ce contexte, l’importance d’une collaboration scientifique étroite entre les partenaires internationaux; fait remarquer que le partenariat européen d’innovation pour la productivité et le développement durable de l’agriculture (PEI-AGRI) peut constituer un outil important dans l’élaboration de nouvelles technologies et pratiques en faveur de l’adaptation des systèmes agroalimentaires au changement climatique;

63. souligne combien il importe de fonder les mesures d’adaptation sur les connaissances scientifiques les plus récentes et sur les données accessibles; prend acte, dans ce contexte, des travaux déjà réalisés dans le cadre de programmes de l’Union tels que COPERNICUS, et insiste sur le caractère indispensable de la collecte de données pour garantir des projections aussi précises que possible; appelle de ses vœux une intensification de la recherche et du développement afin de trouver des solutions innovantes pour l’adaptation, ainsi qu’un soutien ciblé aux innovations numériques qui exploitent le potentiel de la numérisation pour une favoriser une transformation durable;

64. fait remarquer que les effets du changement climatique sur la santé vont aller croissant et que, à en croire le rapport de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE) sur la santé et le changement climatique et le compte à rebours du Lancet, ces incidences commencent seulement à être prises en considération; souligne par conséquent qu’il importe de poursuivre l’étude de l’incidence du changement climatique sur la santé humaine et demande des investissements dans la recherche dans ce domaine, une coopération intersectorielle en matière d’évaluation et de surveillance des risques, une sensibilisation et des capacités accrues dans le secteur de la santé, notamment au niveau local, ainsi que le partage des bonnes pratiques et des connaissances les plus récentes sur les risques que présente le changement climatique pour la santé humaine, le tout par l’intermédiaire de programmes de l’Union tels qu’Horizon Europe et le programme LIFE; demande à ce que les données récoltées fassent partie intégrante de l’Espace européen des données de santé;

65. demande à la Commission de tenir compte, dans sa stratégie, de la nécessité de garantir que les États membres se dotent d’un système de santé à l’épreuve du climat, capable d’anticiper et de répondre aux conséquences du changement climatique sur la santé des personnes, en particulier les plus vulnérables, en associant pleinement la communauté médicale à la conception des instruments d’adaptation; souligne que cela devrait inclure des programmes de prévention, des plans de mesures d’adaptation et des campagnes de sensibilisation aux effets du changement climatique sur la santé, tels que la mort, les blessures, le risque accru de maladies d’origine alimentaire et hydrique résultant de températures extrêmes, d’inondations et d’incendies, ainsi que les effets provenant d’écosystèmes perturbés, qui entraînent des risques de maladie et de perturbation des saisons des pollens et des allergies; invite la Commission à fournir les ressources nécessaires pour la maintenance et la poursuite du développement du réseau de surveillance des maladies transmises par des vecteurs et de surveillance entomologique ainsi que sa mise en œuvre adéquate par les États membres;

Alerte précoce et réaction rapide

66. demande que la nouvelle stratégie mette davantage l’accent sur la prévention des crises et la préparation, la gestion et la réaction aux catastrophes, y compris en cas de pandémies, en explorant toutes les synergies au moyen d’un mécanisme de protection civile de l’Union renforcé ainsi grâce à une participation active des agences de l’Union, telles que l’AEE et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC); est d’avis que les États membres devraient coordonner l’élaboration de ces plans de préparation avec le mécanisme de protection civile de l’Union par l’intermédiaire de son centre de coordination de la réaction d’urgence; invite la Commission à élaborer des lignes directrices pour les situations d’urgence liées à la chaleur en milieu urbain et à encourager l’échange d’exemples de bonnes pratiques entre les États membres dans ce domaine;

67. prie instamment les États membres d’élaborer des plans adéquats de prévention et de réaction rapide face aux catastrophes climatiques telles que les vagues de chaleur, les inondations et les sécheresses, qui tiennent compte des spécificités des régions telles que leur caractère frontalier ou côtier et incluent des mécanismes d’action transfrontalière garantissant le partage des responsabilités et la solidarité entre les États membres et avec les pays tiers; insiste sur la nécessité d’adopter une stratégie d’adaptation pour les territoires et les villes exposés aux conséquences du changement climatique, qui s’appuie sur une nouvelle approche innovante écosystémique des de la prévention et de la gestion des risques fondée sur les écosystèmes, notamment en relevant les zones de repli, les zones inondables, les protections naturelles et, lorsque cela s’avère essentiel, les protections artificielles;

68. demande aux autorités nationales, régionales et locales de mettre en place en temps utile des systèmes d’alerte précoce et de concevoir des outils adaptés pour réagir aux événements météorologiques extrêmes et à d’autres conséquences néfastes du changement climatique, ainsi qu’aux pandémies;

 

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69. charge son Président de transmettre la présente résolution à la Commission.

Dernière mise à jour: 16 décembre 2020
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