Proposta di risoluzione - B9-0103/2022Proposta di risoluzione
B9-0103/2022
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PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur la crise politique au Burkina Faso

15.2.2022 - (2022/2542(RSP))

déposée avec demande d’inscription à l’ordre du jour d’un débat sur des cas de violation des droits de l’homme, de la démocratie et de l’état de droit
conformément à l’article 144 du règlement intérieur

Dominique Bilde
au nom du groupe ID

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Procedura : 2022/2542(RSP)
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B9-0103/2022
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B9-0103/2022
Testi approvati :

B9‑0103/2022

Résolution du Parlement européen sur la crise politique au Burkina Faso

(2022/2542(RSP))

Le Parlement européen,

 vu la déclaration du Vice-président de la Commission et Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité (« Haut Représentant ») du 24 janvier 2022,[1]

 vu les communiqués de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (« CEDEAO ») des 28 janvier[2] et 3 février 2022,[3]

 vu l’article 144 de son règlement intérieur,

A. considérant que le 24 janvier 2022, le Président burkinabé a été arrêté, à la suite « d’un soulèvement dans plusieurs bases militaires » la veille [4] et que le 10 février 2022, « le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba [...] a été déclaré « président » par le Conseil constitutionnel » ;[5]

B. considérant que « la majorité des attaques violentes au Sahel de juillet 2019 à juin 2020 ont eu lieu au Burkina Faso »,[6] du fait, notamment, des groupes terroristes islamistes Ansaroul Islam, du Groupe de soutien à l'islam et aux musulman  (« GSIM ») et de l’État islamique au Grand Sahara, notamment dans la zone « des trois frontières » limitrophe avec le Mali et le Niger ;[7]

C.  considérant que cette situation pourrait s’étendre à l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, puisque le Burkina Faso « occupe [...] une position centrale, reliant le Sahel aux pays côtiers »[8] et que, d’ailleurs, le 8 novembre 2018, le GSIM a appelé au djihad dans des pays comme « le Sénégal, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Cameroun »[9];

D. considérant que le Burkina Faso compte 1,3 million de déplacés internes,[10] que le nombre d’enfants enrôlés par des groupes armés a « au moins quintuplé » en 2021,[11] justifiant l’ajout du pays « au rapport annuel de l'Organisation des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés »,[12] qu’en 2020 des terroristes islamistes « ont attaqué des écoles et tué des enseignants pour avoir enseigné un programme laïc et [...] en français plutôt qu'en arabe »,[13] et que « plus de  2 500 écoles » ont fermé « privant plus de 330 000 enfants d'éducation » ;[14]

E.   considérant que 23,2 % des Burkinabés sont catholiques et 6,7 % protestants (2010),[15] et qu’ils continuent à être victimes d’attaques terroristes islamistes ;

1.   salue l’opération Barkhane, la force Takuba et le G5 Sahel et rend hommage aux militaires tués ou blessés dans ce cadre, notamment aux soldats français ;

2.   appelle le Burkina Faso à fournir des solutions pérennes aux déplacés internes et à sécuriser les écoles et les lieux de culte ; [16]

3.   condamne fermement les attaques contre les chrétiens ;

4.  note la suspension du Burkina Faso de la CEDEAO le 28 janvier 2022[17] et la déclaration du Conseil de sécurité des Nations Unies du 9 février 2022, [18]rappelle l’importance des institutions démocratiques et engage les États membres à favoriser une solution diplomatique au Burkina Faso ;

5.   charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au Haut Représentant et aux autorités compétentes du Burkina Faso.

 

 

Ultimo aggiornamento: 15 febbraio 2022
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