L'escalade de violence au Moyen-Orient et la situation au Liban (débat)
Chloé Ridel (S&D). – Madame la Présidente, chers collègues, depuis le 23 septembre, une énorme machine de mort s'est déplacée de Gaza au Liban. Les frappes qu'Israël mène contre le Hezbollah ont déjà fait 1 400 morts, dont des enfants, du personnel médical et des pompiers; 1,2 million de personnes, dont 350 000 enfants, ont dû quitter leur maison. Avons-nous perdu notre humanité au point de considérer qu'il s'agit là d'une légitime défense? Ne nous y trompons pas, il s'agit ici du même schéma que celui qui a conduit à la quasi-destruction de Gaza dans l'irrespect répété des règles internationales qui régissent les conflits, sans pour autant qu'Israël atteigne ses buts de guerre, c'est-à-dire la libération des otages ou la destruction du Hamas, parce qu'on ne lutte pas contre le terrorisme en détruisant un territoire, en détruisant sa jeunesse et ses écoles.
Voilà où conduit l'impunité. Netanyahou a ignoré les appels au cessez-le-feu de l'Assemblée générale de l'ONU, du Conseil de sécurité, les arrêts de la Cour pénale internationale, et il considère même désormais que le secrétaire général de l'ONU est persona non grata. Il choisit la fuite en avant. Je veux ici dire clairement que la réplique d'Israël aux roquettes du Hezbollah ne donne pas le droit de tuer des milliers de civils libanais, de détruire des immeubles entiers, des quartiers, des infrastructures...