Les crimes de guerre perpétrés en permanence par la Fédération de Russie, en particulier la mise à mort de prisonniers de guerre ukrainiens (débat)
Chloé Ridel, au nom du groupe S&D. – Monsieur le Président, Victoria Rochtchyna avait 27 ans. Elle était journaliste, avait été emprisonnée par la Russie dans les territoires occupés de l’Ukraine depuis un an et est morte le 10 octobre. Sa mort s’ajoute à celle de 25 prisonniers de guerre ukrainiens, exécutés par l’armée russe depuis début octobre. En tout, ce sont 177 prisonniers de guerre ukrainiens qui ont été tués par l’armée russe depuis février 2022.
Cela n’est qu’une manifestation du mépris, répété depuis toujours, de la Russie envers le droit international, et en particulier envers les Conventions de Genève de 1949, qui sont censées fixer des limites à la barbarie de la guerre et protéger les civils, le personnel humanitaire ou encore les prisonniers de guerre.
Les crimes de guerre de l’armée russe continuent parce qu’ils sont impunis. L’impunité est le socle de l’impérialisme russe depuis plusieurs siècles. Jamais aucun travail de mémoire n’a été fait vis-à-vis des crimes de l’ex-URSS ni de la colonisation de ses territoires, qui suivent toujours le même schéma: viols, déportation des populations autochtones et russification forcée.
Pour ce qui concerne l’Ukraine, le Parlement européen l’a demandé à plusieurs reprises, et nous le répéterons autant de fois que nécessaire: la Russie doit rendre compte de ses actes devant la Cour pénale internationale. Nous demandons la mise en place d’un tribunal international ad hoc chargé d’enquêter et de poursuivre le crime d’agression russe contre l’Ukraine et de mettre fin à l’impunité.