Turco (TDI), rapporteur pour avis de la commission des libertés et des droits des citoyens, de la justice et des affaires intérieures. - (IT) Monsieur le Président, je voudrais avant tout remercier Mme Valenciano pour le travail qu'elle a accompli, un travail qui fait suite à une résolution qui a été approuvée par 316 de nos collègues. C'est peut-être aussi pour ce motif que la commission de libertés et des droits de citoyens a approuvé le rapport à l'unanimité. Le passage crucial, dont parlaient M. Dell'Alba et Mme Valenciano, de la reconnaissance du droit d'asile est, pour notre commission également, un des points essentiels de cette bataille.
Je voudrais rappeler deux chiffres déjà cités : 130 millions de victimes dans le monde ; 2 millions de fillettes subissent chaque année des mutilations génitales. En plus des différentes initiatives de formation et d'information, humanitaires, sociales, sanitaires et, surtout, de soutien aux organisations non gouvernementales, notre commission estime devoir signaler une initiative particulière : demander aux États membres de s'assurer que les mutilations génitales féminines sont réprimées pénalement à travers l'application rigoureuse des dispositions existantes, qui établissent le droit à la santé et à l'intégrité personnelle comme un droit fondamental, ainsi que des dispositions du code pénal qui interdisent toute action délibérée qui viole ce droit. En d'autres termes, nous demandons qu'il ne puisse y avoir aucun recours au concept d'exception ou de diversité culturelle pour justifier la relativisation ou l'atténuation de ce droit fondamental et de la protection juridique qui en découle et qui incombe à l'État.
Nous espérons donc que la Commission, le Conseil et les États membres pourront et voudront s'employer à donner une suite concrète à nos délibérations.