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Compte rendu in extenso des débats
Lundi 21 février 2005 - Strasbourg Edition JO

3. Déclarations de la Présidence
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  Le Président. - Mesdames et Messieurs, je pense qu’il importe que le président fasse deux déclarations relatives à deux événements qui nous affectent directement, dont l’un s’est déjà produit et l’autre pas encore.

Tout d’abord, comme vous le savez, le premier référendum prévu sur la ratification de la Constitution européenne s’est déroulé hier en Espagne. Vous n’êtes pas non plus sans savoir que son résultat est de 76,7% de votes favorables.

(Applaudissements)

Je vous rappelle qu’il y a un mois, cette Assemblée a approuvé la Constitution européenne par une majorité de 74%; le soutien du peuple espagnol reflète donc fortement le soutien du Parlement à ce projet et l’a même dépassé. L’on pourrait dire que le résultat du vote de dimanche en Espagne est très semblable à celui du vote de Strasbourg lorsque ce Parlement a débattu de la résolution y afférente.

Le taux de participation était légèrement inférieur à celui des dernières élections européennes en Espagne et aussi très proche de la moyenne des 25 pays de l’Union. Je pense que, dans l’ensemble, nous pouvons considérer le résultat du processus en Espagne comme fort similaire au vote des députés du Parlement européen et, par conséquent, en ma qualité de président du Parlement et de citoyen espagnol, je suis très satisfait de ce résultat. Dès que je l’ai appris, j’ai félicité le président du gouvernement espagnol ainsi que tous les groupes politiques qui ont participé à ce processus.

La deuxième communication porte sur la visite du président des États-Unis à Bruxelles. La visite du président Bush de cette semaine est présentée comme une rencontre avec les institutions européennes. Il se rend en Europe, mais il y vient notamment pour rencontrer l’Union européenne, c’est-à-dire les institutions de l’Union.

En tant que président du Parlement européen et soutenu par tous les groupes politiques, nous sommes d’avis que notre institution (le Parlement européen) ne pouvait être absente de ces rencontres; nous estimons que la force des institutions de l’Union et l’image de l’Union européenne, en particulier en ce qui concerne ses relations avec les pays tiers, et plus particulièrement les relations transatlantiques, est liée au bon fonctionnement du triangle institutionnel: le Conseil, la Commission et le Parlement.

À cet effet, je me suis entretenu avec le président en exercice du Conseil, M. Juncker, et j’ai en permanence informé la Conférence des présidents des progrès de ces discussions. À la suite de l’échange de courriers de la semaine dernière et après avoir entendu l’opinion des groupes politiques ainsi qu’après avoir eu une conversation téléphonique avec le président de la Commission, M. Barroso, je peux vous dire que le président du Parlement européen, bien entendu au nom de cette institution, participera à la réunion que les 25 chefs d’État ou de gouvernement et M. Bush tiendront demain à Bruxelles.

Il ne s’agit pas d’une réunion du Conseil européen à proprement parler, mais je voudrais toutefois remercier le président en exercice du Conseil, M. Juncker, et M. Barroso d’avoir accepté que la présidence du Parlement européen soit présente à cette réunion. Je tiens à faire part de ma gratitude pour ce qu’ils ont fait pour le permettre et pour renforcer ainsi le triangle institutionnel de l’Union européenne dont je viens de parler. Je ne pourrai dès lors pas siéger ici à Strasbourg.

Souhaitez-vous formuler des commentaires à cet égard, Monsieur Poettering?

 
  
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  Poettering (PPE-DE). - (DE) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, nous avons été ravis d’entendre ce que M. Borrell avait à dire concernant la visite du président américain à Bruxelles et nous sommes entièrement d’accord avec lui. Notre groupe a toujours été fortement favorable à la présence du président du Parlement européen lors de cette visite, peu importe l’institution qui organise la réunion.

J’invite le Conseil européen et les gouvernements à veiller à ce qu’une discussion du type de celle que nous avons vue ces derniers jours et ces dernières semaines ne se répète pas à l’avenir. Je tiens à remercier sincèrement le président en exercice du Conseil, M. Juncker, pour avoir permis d’atteindre un tel résultat, mais il ne devrait plus y avoir de discussions de ce type. La présence du Parlement lorsqu’un président - en l’occurrence le président américain - rend visite aux institutions européennes devrait aller de soi.

J’espère, Monsieur le Président, que votre visite de demain à Bruxelles se passera bien. Le Parlement européen est au cœur de l’évolution de l’Europe et votre présence à la réunion de demain est donc la bienvenue.

(Applaudissements)

 
  
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  Le Président. - Merci beaucoup, Monsieur Poettering. En tous les cas, tout est bien qui finit bien. Indépendamment des détails du processus, demain, les trois institutions seront présentes et je tiens à signaler très clairement que le président en exercice du Conseil et le président de la Commission ont toujours convenu que c’était nécessaire. S’il y a eu des difficultés, elles n’émanent en aucun cas d’eux.

 
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