Proposition de règlement du Conseil modifiant le règlement (CE) n° 2792/1999 en ce qui concerne une action spécifique de transfert de navires vers des pays touchés par le tsunami en 2004
Swoboda (PSE). - (DE) Monsieur le Président, bien que je soutienne pleinement cette demande d’urgence, je souhaiterais néanmoins souligner que la prudence s’impose lors de la mise en œuvre de cette proposition, et ce afin de ne pas détruire l’économie locale, notamment l’industrie de la pêche. Sous réserve de cette condition, nous soutenons cette proposition et la demande d’urgence.
Kauppi (PPE-DE). - (EN) Monsieur le Président, ma motion de procédure ne concerne pas les navires à destination des pays touchés par le tsunami, mais les problèmes d’interprétation auxquels est confrontée l’Assemblée. Je me suis exprimée hier en séance plénière. Mon intervention a duré deux minutes et mon message politique a été totalement chamboulé par les interprètes. J’avais l’air ridicule. Mes collègues n’ont rien compris aux propos que j’avais tenus en finnois.
Il s’agit là d’un problème récurrent pour toutes les langues à faible diffusion au sein de l’Assemblée. Je m’abstiendrai désormais de m’exprimer en finnois lors des séances plénières si mon message politique est déformé. La même chose vient de se passer en début de séance avec le polonais, une très belle langue au demeurant. Les services d’interprétation ne sont pas à la hauteur de la tâche qui leur est confiée et c’est là un très grave problème pour l’Assemblée. Je tiens à ce que cette motion soit consignée.
Le Président. - L’objet de votre inquiétude sera consigné, Madame Kauppi. Je comprends les raisons pour lesquelles vous vous exprimez en anglais et non en finnois. C’est un problème grave et nous allons l’examiner.
Morillon (ALDE). - Monsieur le Président, c’est le président de la commission de la pêche qui va vous dire combien nous apprécions cette demande de procédure d’urgence. Sur la forme, nous avons suivi les engagements du commissaire Borg dès la catastrophe et nous l’avons appuyé. Sur le fond, nous aurons, à 17h30, une réunion exceptionnelle de la commission de la pêche pour décider si telle ou telle mesure, comme l’a dit notre collègue Swoboda, va dans le sens des intérêts de la réunion. Mais sur la forme, et je crois traduire une majorité de l’opinion de mes collègues, je suis tout à fait favorable à la procédure d’urgence.
Schlyter (Verts/ALE). - (SV) Monsieur le Président, nous venons d’entendre deux orateurs en faveur de cette demande et, conformément au règlement, nous avons le droit d’entendre à présent un orateur opposé à cette demande. Reconnaissons tout d’abord que tout le monde tient à ce que l’aide soit apportée le plus rapidement et le plus efficacement possible. Je déconseillerais néanmoins l’urgence.
L’idée d’exporter de vieux navires de pêche est bonne, mais elle ne fonctionnerait pas très bien. La FAO n’a toujours reçu aucune liste des navires que ces pays souhaitaient. Par ailleurs, elle met en garde contre des problèmes impliquant des équipements incorrects et une capacité trop élevée. Il faut avant tout approfondir ces questions.
Qui plus est, une conférence des organisations régionales de la pêche a eu lieu la semaine dernière à Sumatra et a réuni des représentants d’Indonésie, de Thaïlande et du Sri Lanka, entre autres. Ils sont contre l’exportation de vieux navires. Ils préféreraient qu’on les aide à développer leur flotte de pêche et leurs chantiers navals locaux. Si l’on veut une proposition qui fonctionne et qui apporte exactement le nécessaire, il faudrait recourir aux procédures habituelles pour que les considérations locales puissent entrer davantage en ligne de compte. Nous devons dialoguer plus en profondeur avec la FAO et les pêcheurs locaux avant d’être prêts à voter.
(Le Parlement décide l’urgence)
Proposition de règlement du Conseil instituant certaines mesures restrictives spécifiques à l’encontre de certaines personnes et entités au regard de la situation en Côte d’Ivoire
Cavada (ALDE). - Monsieur le Président, en adoptant ce rapport, la commission des libertés civiles a retenu, bien sûr, la demande d’urgence du Conseil, mais par la même occasion, elle a aussi invité cette institution, par un amendement à la résolution législative et au considérant du règlement, à donner toutes ses chances à la diplomatie avant de procéder à l’adoption finale du texte. J’invite donc, Monsieur le Président, chers collègues, la plénière à suivre la suggestion de la commission que j’ai l’honneur de présider et qui a été soutenue également à l’unanimité par la commission du développement.
Du point de vue de la procédure, et afin d’éviter aussi des contestations de la part de tiers, je vous prie d’attirer l’attention du Conseil sur la nécessité de soumettre au Parlement, lors des consultations législatives, des textes complets au niveau des annexes également.