Le Président. – L'ordre du jour appelle maintenant le rapport de M. Alain Hutchinson, au nom de la commission du développement, sur "Coopérer plus, coopérer mieux: le paquet 2006 sur l'efficacité de l'aide de l'Union" (2006/2208 (INI)) (A6-0270/2006).
Alain Hutchinson (PSE), rapporteur. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, le rapport que nous allons, je l'espère, voter aujourd'hui fait directement suite aux trois communications de la Commission qui constituent ce qu'on appelle "le paquet sur l'efficacité de l'aide au développement" et s'inscrit donc dans le cadre plus large de la poursuite de l'objectif d'amélioration de la coopération européenne au développement. Voilà pour le contexte.
Pour ce qui concerne l'enjeu, je dirais même le défi, il est on ne peut plus clair: comment nous, Européens, allons-nous améliorer significativement l'aide effective que nous apportons aux pays du sud? Autrement dit, comment allons-nous faire en sorte que l'aide que nous accordons aux pays du sud se traduise beaucoup plus systématiquement par des avancées concrètes de nature à changer réellement la vie de millions de personnes vivant dans des conditions humainement inacceptables?
La prise de conscience collective de ce que notre aide pouvait être améliorée a eu lieu. Des engagements politiques permettant de faire de cette question la priorité de notre politique de coopération au développement ont été pris. Le consensus européen pour le développement existe et la nouvelle stratégie pour l'Afrique aussi. C'est une excellente chose. Le dispositif législatif et technique est en train de se mettre en place. Il ne nous reste plus, si je puis dire, qu'à concrétiser tout cela.
La définition même de la coopération au développement et donc de ce que chaque État membre est légitimement en droit de comptabiliser au titre de l'aide publique au développement, le niveau minimal d'aide à atteindre pour honorer nos engagements, le déliement de l'aide que les États membres – certains d'entre eux, en tout cas – rechignent manifestement à appliquer, l'absence d'indicateurs permettant d'évaluer les progrès qui seront réellement accomplis sur la voie de l'amélioration de l'aide européenne, ou encore l'inquiétude des acteurs de terrain faisant état d'un certain recul en matière d'implication des pays bénéficiaires dans les stratégies et les programmes qui leur sont destinés, sont quelques-unes des nombreuses questions que nous avons traitées dans ce rapport.
En plus de ces questions spécifiques qui permettent de saisir en partie l'ampleur de la tâche qui nous reste à accomplir sur la voie de l'amélioration concrète de notre aide, les 3 C, complémentarité des actions, coordination des programmes et cohérence des politiques constituent également un cadre de travail, une grille de lecture particulièrement importante de l'action que nous aurons à mener dans les prochaines années en matière de coopération.
En ce qui concerne la complémentarité des actions, qu'elles soient sectorielles ou géographiques, la répartition du travail entraîne nombre de résistances et de difficultés, c'est un fait. À force d'ouverture et d'audace, nous devrons être capables de l'élever. Le débat ne peut se réduire à une opposition entre le protectionnisme des États membres et le centralisme bruxellois, même s'il est vrai qu'il n'est pas inutile de mettre en garde contre un centralisme excessif consistant à emprunter une approche de programmation de type top down caractérisée notamment par une participation réduite des pays partenaires et de la société civile dans la définition des stratégies et des priorités.
Il reste qu'une coordination centralisée entre États membres et Commission présenterait des avantages indiscutables et permettrait notamment d'éviter, comme c'est aujourd'hui le cas, que, dans un même pays ou une même région, une multitude d'acteurs différents fassent la même chose. L'atlas des donateurs met par exemple clairement en évidence l'existence de crises oubliées, de pays orphelins comme on dit. À coté de situations de type post-tsunami où les pays bénéficiaires sont incapables d'absorber une quantité d'aide ponctuelle et massive.
Bien qu'on parle depuis des années de coordination, les défis posés par l'harmonisation des procédures et la meilleure coordination des différents programmes de coopération de l'Union restent énormes. Par ailleurs, la cohérence des politiques concerne l'approche que nous adoptons tant au niveau des différentes zones géographiques où s'applique notre politique de développement, qu'au niveau des différentes politiques communautaires elles-même. Ce point précis est inscrit à l'agenda de la présidence finlandaise qui a décidé d'y consacrer une partie importante de ses travaux.
S'il nous a donc paru plus sage de nous limiter dans notre rapport à en souligner l'importance en attendant de voir ce que nous réserve l'avenir proche, je voudrais profiter de l'occasion qui m'est ici donnée pour évoquer cette question qui me paraît essentielle et touche finalement au fondement même de toute démarche de coopération, voire même de tout projet politique.
À l'heure qu'il est, nous le savons, on en parle régulièrement, des bateaux continuent d'atteindre les côtes espagnoles, nos côtes, avec à leur bord des centaines de personnes tentant chaque jour de fuir un destin qu'ils ont décidé de refuser au péril de leur vie. Cette situation pose évidemment des questions de gestion des flux migratoires, de contrôle des frontières ou de politique d'intégration des populations immigrées. Elle pose également, et de manière criante, la question de l'efficacité de notre politique de coopération, ainsi que de la cohérence qu'elle assure avec les autres politiques que nous menons.
Qu'est-ce-qu'une coopération – sans vouloir sombrer dans la caricature – une coopération de plus de 40 ans, au terme de laquelle les populations que nous prétendions aider n'aspirent qu'à une seule chose: fuir à tout prix leurs conditions d'existence? N'ayons pas peur des mots, pour moi, cela pourrait être qualifié d'échec. Que peut en effet représenter pour les pays du sud une politique de coopération qui accorde 50 milliards d'euros par an, lorsqu'elle est associée à une politique leur imposant d'honorer une dette dont le remboursement annuel représente quatre fois cette somme?
Comment continuer de déclarer sur tous les tons notre détermination à œuvrer au développement des pays du sud et, dans le même temps, continuer à leur imposer les règles d'un libre-échange qu'ils sont incapables d'assumer aux conditions que nous leur imposons? Comment accepter de lutter contre la pauvreté, alors que, dans le même temps, rien n'est fait pour lutter contre les causes structurelles de cette pauvreté?
À vrai dire, si efficace soit-elle, la politique de coopération au développement ne réussira jamais seule à répondre aux nombreux défis qui se posent dans les pays du sud de la planète. C'est précisément là que réside la nécessité même de son amélioration, car plus la coopération européenne au développement sera efficace, plus cela voudra dire qu'elle sera parvenue à faire prendre conscience à l'Europe de la nécessité de mener une politique globale tout entière tournée vers la poursuite d'un objectif prioritaire commun: l'émergence d'un monde plus juste et solidaire.
Charlie McCreevy, Member of the Commission. Mr President, I speak on behalf of my colleague, Mr Michel, who is unable to be here this morning. I wish to begin by expressing my thanks to the rapporteur, Mr Hutchinson, and the Committee on Development for a constructive report on aid effectiveness, a topic of key importance for the EU development policy.
Improving both the quantity and the quality of our aid is certainly one of the core commitments set out in the European Consensus for Development, the latter having been endorsed by all Member States, the Commission and Parliament in 2005. The Consensus is a crucial document for all of us. First, it opens a new dimension for joint work between the 25 Member States and the Commission. Secondly, it highlights, for the first time in EU history, our collective European vision, principles and objectives that govern our development policy. Thirdly, it sets out the comparative advantage of the Commission and the objective of redeploying Member States’ activities in order to achieve better and highly necessary synergy.
As demonstrated during all the debates on the European Consensus, the Commission should promote the impact of Europe in development and push the European aid effectiveness agenda. The European Union must be a leading force in international fora dealing with aid effectiveness, in particular in the OECD/DAC, where the Commission enjoys full statutory membership. A strong EU makes for a strong DAC.
It is with this in mind that Commissioner Michel has proposed a package of concrete deliverables on aid effectiveness, which were endorsed by the Council in spring 2006. The Commission’s approach to aid effectiveness is based on lessons learnt from the field, good practices and expectations from the partner countries. It is rooted in the principles of harmonisation, ownership, alignment and management by results, as in the Paris Declaration.
Parliament has made it clear in previous resolutions and again in this report that it supports the Commission in its efforts to strengthen the coordination and coherence of both Commission and EU actions in the development field. The report highlights three important areas in which progress needs to be achieved in 2007 and I would like to comment on them briefly.
First, strengthening complementarity and the division of labour: these issues are crucial for the Commission. The EU Donor Atlas has indeed underlined the gaps and duplications in donor activities which hamper the impact of aid. In order to address these weaknesses, the Commission launched a process with Member States aimed at adopting operational principles for a better division of labour between EU donors. Discussions are currently ongoing and this initiative should be rendered operational with Council conclusions in 2007.
Second, the joint programming of aid: the EU now has at its disposal a joint framework adopted last spring. This framework foresees the drawing-up of common diagnostics and analysis in partner countries, in close partnership with Member States involved, to establish common operational solutions. Partner countries and civil society play a major and active role in this process. Far from being excluded from these discussions, civil society is strongly involved in the country diagnostic set up in order to ensure its full ownership. This approach is fully in line with the approach used in EC programming.
Thirdly, a few words on an essential tool for improving the division of labour and coordination, that is, cofinancing. In 2007, the Commission will bring forward specific proposals on how to strengthen the use of cofinancing as a tool to support the division of labour amongst donors, as well as to assist those Member States building their development capacities. Parliament has been persistent in its well-founded requests to the Commission to ensure coordination among Member States in order to strengthen the effectiveness of financing for development. As you can see, the Commission has clearly adopted a proactive attitude and will, in close collaboration with Member States, use all tools at its disposal to make greater aid effectiveness a reality. I can only advocate that the European Parliament uses the joint meeting on development with the national parliaments next October as an opportunity to expand support for these initiatives.
Indeed, it is important for the EU to ensure that its political ambitions match its financial status as the largest global donor. In this respect, Parliament has a crucial role to play in helping Member States to accelerate their reforms and make the necessary cultural changes implied by this new joint working dimension. Success on this front is of major importance for reaching our development goals, as well as taking the lead on the global development agenda.
Let us recall that the ultimate objective is to succeed in the fight against poverty. It is only by acting together and by making the best possible use of all the means at our disposal that success can be guaranteed. Thanks to the European Consensus, we now have all the necessary tools to achieve this goal. We must make sure that these commitments remain high on our political agenda and that we do not miss this real opportunity to turn our ambitious political commitments into reality. It goes beyond politics; it is a matter of collective credibility.
Margrietus van den Berg (PSE), Rapporteur voor advies van de Commissie Internationale handel . – Voorzitter, dank op de eerste plaats aan collega Hutchinson voor dit belangrijke verslag. Effectieve ontwikkelingshulp veronderstelt coherentie tussen de hulpaanpak van de EU en de handelsaanpak van de EU. Willen we de millenniumdoelen in 2015 realiseren, dan kunnen en moeten hulp en handel elkaar aanvullen. Helaas is de werkelijkheid vaak anders. Hulp- en handelsbeleid, inclusief landbouw, werken nog steeds maar al te vaak langs elkaar heen. Op deze manier zal het zeker in Afrika nog honderd jaar duren voordat we armoede tot de geschiedenis laten behoren.
Op dit moment is er van coherentie van ons Europees beleid weinig sprake. De handelsonderhandelaars van Commissaris Mandelson preken vrijhandel met mondiale regels, de ontwikkelaars van Commissaris Michel werken aan de millenniumontwikkelingsdoelstellingen en het landbouwsubsidiebeleid gaat dan weer in tegen de doelstellingen van beide kampen. Ik zou de verschillende beleidsterreinen willen vergelijken met 'ships that pass in the night'.
Hierbij raakt de ontwikkelingskant helaas maar al te vaak in het gedrang. Bijvoorbeeld bij de economische partnerschapsovereenkomsten, de beroemde of soms wel beruchte EPA's, overheerst veel te sterk de handelskant. Voor de ontwikkelingskant wordt te vaak verwezen naar al bestaande hulpfondsen. Van een echt geïntegreerde aanpak waarbij daadwerkelijk extra geld en nieuwe ontwikkelingsplannen op tafel komen, is vaak veel te weinig sprake. Dit terwijl juist met behulp van de EPA's de effectiviteit van hulp zou kunnen toenemen dankzij de versterkte lokale samenwerking waar ze van uitgaan.
Daarbij moeten we er van uitgaan dat op het gebied van de ontwikkelingskant uiteraard wel voor de zwakke onderhandelingspartijen de nodige voorzieningen worden getroffen dat er eerlijke afspraken en een realistisch tijdschema uit de EPA's voortkomen. De vervanging van fiscale grensovergangsopbrengsten bijvoorbeeld naar een hervormd belastingsysteem, institutionele versterking van publieke diensten en sociale sectoren, onderwijs, gezondheidszorg, is voorwaarde voor een echte handels take-off. Het huidige gebrek aan coördinatie en coherentie is niet alleen ineffectief maar ook strijdig met artikel 178 van het Verdrag en dus onacceptabel.
Een van de oorzaken is dat kennis en expertise bij de handelsexperts, of andersom bij de ontwikkelaars, over elkanders werkterrein vaak ontbreken. Ook het ontbreken van de bereidheid om de reële kosten en baten van geïntegreerde ontwikkeling op een rij te zetten en hiervoor gezamenlijk - dus ook in de Raad gezamenlijk - nieuw geld te zoeken, speelt een rol. Sterker nog, diverse Europese politieken, landbouw, handel, ontwikkeling en ook andere, werken elkaar vaak regelrecht tegen. Landbouw dumpt met exportsubsidie zijn producten in Noord-Afrika doordat de werkloosheid daar toeneemt. Migratie klaagt over de stroom van economische vluchtelingen uit die regio om ze vervolgens weer terug te sturen met hulpgeld in plaats van dat er aan goede afspraken over de regionale arbeidsmarkt wordt gewerkt.
Alleen een Europese coherentieagenda van de Commissie en de Raad zou de situatie wezenlijk verbeteren. Mondiale handel is belangrijk en van groot nut om ontwikkelingslanden uit hun vicieuze armoedecirkel te krijgen. Dat proces zou niet in de weg mogen staan van hun ontwikkeling en daarom is er veel te winnen bij goede combinatie van hulp en handel. Zo zouden we de millenniumdoelstellingen kunnen realiseren. Ik roep op tot de Europese coherentieagenda. Laat het nieuwe ontwikkelingssamenwerkingsinstrument daarvoor het nieuwe kader leveren.
Tokia Saïfi, au nom du groupe PPE-DE. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, je voudrais d'abord remercier et féliciter le rapporteur Alain Hutchinson, pour la qualité de son travail sur ce sujet important et ô combien sensible pour notre avenir.
L'année 2005 a été riche en événements décisifs sur la question de l'aide au développement. Si la mobilisation est désormais réelle, mettons en pratique nos discours. À ce titre, nous ne pouvons que saluer les efforts déployés par l'Union européenne et par certains États membres en faveur d'une augmentation substantielle de l'aide au développement. Mais s'il est évident que des moyens financiers sont indispensables pour une aide efficace, cela ne saurait être suffisant.
Ainsi, un contrôle étroit des pratiques de développement doit être exercé afin de mesurer pleinement la mise en œuvre de ces politiques. L'aide au développement doit afficher une ambition qualitative, à la hauteur de l'ambition financière, afin d'enregistrer des effets concrets sur la réduction de la pauvreté. Je souligne dans ce sens l'importance de la mise en place de mécanismes de financement innovants, permettant de lever des ressources stables et prévisibles. Je salue, à ce titre, la création d'Unitaid lors du dernier sommet des Nations unies, qui permettra aux pays en développement d'accéder plus facilement aux médicaments. Aujourd'hui, alors que ce mécanisme en est à ses débuts, appelons de nos vœux qu'il démontre sa pleine efficacité et enregistre l'adhésion de nombreux pays derrière ceux qui sont déjà impliqués, à l'instar de la France.
L'Union européenne doit jouer le rôle de chef d'orchestre, en vue d'une meilleure répartition des tâches au titre de l'aide au développement. Cette coordination doit se faire tant au niveau de l'Union européenne que sur le terrain en y associant les populations bénéficiaires. Le paquet de mesures pour une aide efficace constitue une première étape. L'Union européenne et ses États membres partagent une même ambition pour le développement. Alors, ensemble, relevons le défi d'une aide efficace et transparente en restant fidèles à nos engagements.
Miguel Ángel Martínez Martínez, en nombre del Grupo PSE. – Señor Presidente, anteayer, cuando nos reunimos con la Presidenta de Liberia y brevemente tratamos de explicarle los principales esfuerzos que el Parlamento Europeo está realizando en el terreno de la cooperación para el desarrollo, insistimos en que para el Grupo Socialista el compromiso era doble: desbloquear más recursos para esa tarea –para nosotros prioritaria entre las responsabilidades de la Unión Europea– y alcanzar la máxima eficacia en la utilización de los recursos disponibles, para obtener resultados tangibles en la superación de un reto cada vez más grave y más insoslayable.
A ese respecto, el informe que ha preparado mi compañero y amigo Alain Hutchinson constituye un documento de una importancia extraordinaria, por su rigor y profundidad y por el momento en que se produce: cuando la opinión pública en la Unión Europea va tomando conciencia de que tanto por un principio de solidaridad como por el éxodo de emigrantes que huyen del subdesarrollo hacia nuestros países, no queda otra alternativa que la de contribuir con todas nuestras fuerzas desde Europa al desarrollo y a la estabilización de los países del Sur.
El informe de Hutchinson y su notabilísimo proyecto de resolución, que seguramente aprobaremos por una abrumadora mayoría, no constituyen un documento más de los muchos que debatimos en nuestro Parlamento. Porque estoy totalmente de acuerdo con sus planteamientos, no entraré ahora a repetir sus contenidos. Sí diré que tiene especial relevancia en un día como hoy, cuando hace unas horas parece haberse llegado a buen puerto en la negociación sobre el nuevo instrumento jurídico para la financiación de nuestra cooperación al desarrollo.
También diré que el informe es una pieza de auténtica doctrina y que contiene numerosísimas ideas y propuestas que el Consejo y sobre todo la Comisión deberán tener muy en cuenta para que la eficacia de nuestra labor en materia de cooperación siga mejorando.
Desde la Eurocámara, desde nuestra Comisión de Desarrollo y, ciertamente, desde mi Grupo Socialista, debemos comprometernos a que lo que nos propone Alain Hutchinson no quede en papel mojado o en simple declaración de buenas intenciones. Debemos esforzarnos para que sea una especie de guía de actuaciones, para que la eficacia que alcancemos en este terreno contribuya a obtener más y mejores resultados objetivos, que además justifiquen que se desbloqueen presupuestos más significativos y generosos en un terreno que ha dejado de ser artículo secundario, periférico o mecanismo menor para darnos buena conciencia, para transformarse en una prioridad realmente destacada en las políticas de la Unión Europea.
Gabriele Zimmer, im Namen der GUE/NGL-Fraktion. – Herr Präsident, meine Damen und Herren! Lieber Kollege Hutchinson, ich möchte Ihnen zunächst für Ihren ausgezeichneten Bericht danken, der auch die volle Unterstützung meiner Fraktion finden wird.
Fraktionsübergreifend haben die Abgeordneten aus diesem Haus in den letzten Jahren die Aufgabe sehr ernst genommen, die auch die UN-Vollversammlung bereits im Jahre 2000 gestellt hatte: Macht Erfolge messbar, steckt euch Ziele und weist eure Fortschritte nach! Die Millenniums-Entwicklungsziele sind auch für uns der Maßstab bei der Bewertung der Effizienz unserer Arbeit in der Entwicklungspolitik.
Der Zwischenbericht der Vereinten Nationen war für uns alarmierend. Die gesteckten Ziele wurden nicht erreicht. Das ist ein Versagen. Ein Versagen, das für gut bezahlte Europäer ein schlechtes Gewissen bedeutet, für Millionen in Armut lebender Menschen jedoch den Tod, für Millionen junger Mädchen ein ganzes Leben ohne Bildung. Das sollte für die Kommission Grund genug sein, die Wirksamkeit ihrer Hilfe zu überprüfen, und allemal auch für uns, die Selbstanalyse der Kommission zu hinterfragen. Noch einmal, Herr Kollege Hutchinson, meine Gratulation zu Ihrer guten Arbeit! Sie geben der Kommission sehr klare Hinweise.
Doch lassen Sie mich bei dieser Gelegenheit auch unsere Rolle als Parlament ansprechen. Auch wir haben zu dem bisherigen Versagen beigetragen. Offensichtlich haben wir jahrelang Budgets zugestimmt, die ihren Zweck nicht erfüllten. Aber wären wir überhaupt in der Lage gewesen, bessere Entscheidungen zu treffen? Verfügen wir über ausreichende Informationen für unsere Aufsicht? Ich stelle das in Frage. Die Kommission hat bis heute kein überzeugendes Projektmanagement vorgelegt, um die acht Millenniums-Entwicklungsziele zu erreichen. Den Haushaltsdaten, die uns zur Entscheidung vorgelegt werden, mangelt es an Tiefe.
Von der Europäischen Investitionsbank haben wir im Jahr 2005 ein Benchmarking in ihrer Darlehenstätigkeit verlangt, also die Beurteilung jedes Darlehens hinsichtlich seines Beitrags zur Durchsetzung der Millenniums-Entwicklungsziele. Für die von uns selbst kontrollierten Mittel existiert ein solches Benchmarking nicht. Es gibt keine Institution, die uns eine umfassende Kontrolle der eingesetzten Mittel abnehmen könnte. Daher sollten wir auch einfordern, als Europäisches Parlament endlich auch in die gesamte Kette der Entwicklungskooperation einbezogen zu werden, also auch in die Programmierung des Europäischen Entwicklungsfonds.
Wir brauchen Vorlagen, die auf Länderebene und bis hin zur regionalen Ebene mit konkreten Zielsetzungen und Meilensteinen auf dem Weg zum Erreichen der Millenniums-Entwicklungsziele verbunden sind. Wir benötigen von der Kommission künftig sektoral untergliederte Länder- und Regionalberichte, die bis auf die Projektebene gegliedert sind Wir brauchen Berichte, die auch eine Liste der Projektträger sowie der beteiligten Beratungsgesellschaften und der an sie geflossenen Mittel enthalten.
Der Bericht Hutchinson enthält 65 wichtige Vorschläge. Das macht deutlich, dass in diesem Haus sehr wohl Kompetenz vorhanden ist, die künftig eingebunden werden sollte. Eine zweite Säule für Kompetenz sehe ich aber neben den bereits beteiligten Regierungen der Zielregionen auch bei den in diesen Regionen tätigen Trägerinstitutionen, die viel stärker eingebunden werden sollten. Im Bericht wird der Ansatz gelobt, dass einzelne Geber in einer Region die Führungsrolle in einem bestimmten Sektor übernehmen sollten. Das könnten doch auch wir in Erwägung ziehen und mit der finanziellen Potenz, die die Europäische Union im Vergleich zu den Vereinten Nationen hat, die Führungsrolle für eines der acht Millenniums-Entwicklungsziele übernehmen. Mein Vorschlag wäre: Wasser.
Die Europäische Union könnte die Verpflichtung eingehen, die Trink- und Abwasserversorgung für den afrikanischen Kontinent gemeinsam mit den lokalen Partnern zu realisieren. Das stünde uns besser zu Gesicht als der jüngste Skandal der Vergiftung von Trinkwasser durch europäische Unternehmen. Wir sollten also die Kommission auffordern, einen Zeitplan vorzulegen, bis wann sämtliche Metropolen südlich der Sahara mit nachhaltigen Systemen der Trinkwasserversorgung und der Abwasserentsorgung versehen werden können. Drängen wir auf regelmäßige Zwischenberichte über den Stand der Bewältigung dieser Aufgabe!
Ich frage die Kommission, ob sie über die Strukturen verfügt, die einen Masterplan für eine solche Aufgabe überhaupt ermöglichen könnten, und ob sie zustimmt, dass wir ein solches Fachzentrum international benötigen. Die Ebenen Praxis, Politik und Geber müssen besser zusammengeführt werden. Ich möchte anregen, dass die Kommission alle zwei Jahre eine internationale Afrika-Entwicklungskonferenz organisiert, die speziell zum Ziel hat, die Ansprüche und Erfahrungen aus der Praxis an die Politik und an die Geber heranzutragen. Sie könnten in einer Ausstellung sowohl erfolgreiche als auch misslungene Projekte öffentlich zeigen und erfolgreiche Projekte auszeichnen.
Diese Gelegenheit sollte auch genutzt werden, um weiteres Fachpersonal, aber vor allem auch junge Menschen für die Entwicklungszusammenarbeit zu gewinnen.
Ryszard Czarnecki (NI). – Panie Przewodniczący! Gdyby spytać, kto jest światowym mocarstwem i przywódcą na arenie międzynarodowej, to wszyscy wymienią Stany Zjednoczone. Ale to właśnie Unia Europejska zapewnia ponad połowę światowej pomocy publicznej i jest najważniejszym donatorem na świecie. Niestety nie przekłada się to na europejskie przywództwo na arenie międzynarodowej. Mówimy „Unia”, ale myślimy „państwa członkowskie”, albowiem ustalenia Rady Europejskiej z grudnia 2005 r. z Brukseli mówią wyraźnie, że 80-90% nowej pomocy dla krajów rozwijających się musi pochodzić od państw członkowskich.
Należy postawić pytanie czy będziemy akceptować w przyszłości zmniejszanie długów poszczególnych krajów, ostatnio Iraku i Nigerii, jako pomoc na rzecz rozwoju. Jest to wygodne dla Unii, ale faktycznie zmniejsza realną pomoc dla krajów rozwijających się. Tym niemniej ta realna pomoc dla biednych narodów w zeszłym roku, nie licząc anulowania długów, wzrosła o 5 miliardów. Niektórzy mówią „tylko 5 miliardów”, inni mówią „aż 5 miliardów”.
I na koniec, mówię to jako przedstawiciel nowego państwa członkowskiego Unii, nowe, biedniejsze kraje Unii są w zupełnie nowej sytuacji. Jesteśmy częścią wspólnoty europejskiej i chcemy te zobowiązania zaakceptować. Kończąc, nasze kraje muszą zrozumieć, że są jeszcze biedniejsi na świecie.
Karin Scheele (PSE). – Herr Präsident! Auch ich möchte den Berichterstatter zu seinem sehr guten Bericht beglückwünschen. In den 65 Punkten spricht er die vielen Bereiche und Faktoren an, die für eine umfangreiche und bessere Hilfe notwendig sein werden. Er erläutert die innovativen Quellen für die Entwicklungsfinanzierung ebenso wie die Notwendigkeit einer Logik des Schuldenerlasses, um den Entwicklungsländern mehr Handlungsspielraum im Kampf gegen die Armut zu geben. Natürlich betont er auch, dass eine Kohärenz zwischen den einzelnen Politikbereichen notwendig ist. Die Wirksamkeit unserer Hilfe ist nur gegeben, wenn eine größere Kohärenz zwischen den Politikbereichen besteht.
Klar ist, dass Effizienz nicht die notwendige Rechenschaftspflicht untergraben soll. Gerade wenn der Entwicklungszusammenarbeit immer umfangreichere Mittel als direkte Budgethilfe gewährt werden, braucht es genügend Mittel, um eine unabhängige und kritische Zivilgesellschaft aufzubauen. Wenn die Geberländer die Wirksamkeit der Hilfe erhöhen wollen, sind sie in vielen Bereichen auf Nichtregierungsorganisationen angewiesen, um sicherzustellen, dass die geleistete Hilfe auch wirklich für die Armutsreduktion verwendet wird und bei der armen und benachteiligten Bevölkerung in den Partnerländern ankommt.
Die Mitgliedstaaten werden aufgefordert, die eingegangenen Verpflichtungen hinsichtlich der Finanzierung der Entwicklungshilfe einzuhalten, also 0,56 % des Bruttosozialproduktes im Jahr 2010 und 0,7 % im Jahr 2015. In diesem Zusammenhang ist es wichtig, darauf hinzuweisen, dass gewährte Schuldenerlässe in diese Berechnungen nicht mit einzubeziehen sind. Nach den jüngsten Zahlen des Ausschusses für Entwicklungshilfe der OECD hat die Europäische Union insbesondere die Schuldenerlässe für den Irak und Nigeria 2005 als Entwicklungshilfe ausgewiesen, obwohl der Konsens von Monterrey ausdrücklich feststellt, dass die Finanzmittel, die als Schuldenerlass gewährt werden, nicht aus den Entwicklungshilfefonds stammen sollten, die normalerweise direkt für die Entwicklungsländer vorgesehen sind.
Das Europäische Parlament fordert daher die Mitgliedstaaten auf, jährlich eine genaue Liste aufzustellen, auf der deutlich die Beträge zu sehen sind, die direkt für Entwicklungshilfe bereitgestellt werden. Der Berichterstatter hat gesagt, die Hilfe der Europäischen Union und der Mitgliedstaaten müsse komplementär koordiniert und kohärent sein. Viele Partnerländer sind durch die Vielzahl von Gebern überfordert. Parallele Projekte führen oft zu unnötigen Doppelstrukturen und behindern sogar manchmal. Eine Lösung dieses Problems kann nur durch bessere Koordinierung zwischen der gemeinschaftlichen Entwicklungszusammenarbeit und jener der Mitgliedstaaten erreicht werden.
Im Bericht wird eine Arbeitsgruppe vorgeschlagen, bei der sich die Vertreter der Zivilgesellschaft beteiligen und einbringen sollen. Anhand von konkreten Fallstudien soll gezeigt werden, was bereits funktioniert und wo noch massiver Handlungsbedarf notwendig ist.
Justas Vincas Paleckis (PSE). – Sveikinu pranešėją ir pagrindinę pranešimo mintį. Europos Sąjunga gali ir turi tapti lydere ne tik pagal pagalbos mastelius, bet ir pagal pagalbos lėšų skyrimo veiksmingumą. Galima visaip apgailestauti, kad paramos besivystančioms šalims trūksta, tačiau pirmiausia būtina efektyviau išnaudoti tai, ką turime. Reikia geriau koordinuoti paramos tiekimą, atsisakyti nereikalingų formalumų ir stiprinti kontrolę, reaguoti į besikeičiančią situaciją. Europos Komisijos vaidmuo turėtų tik stiprėti, ypač koordinuojant paramos tiekimą. Tai būtų naudinga ir naujosioms Sąjungos valstybėms. Jų indėlis į pagalbą besivystančioms šalims palaipsniui didėja. Štai Lietuva jau keičia savo statusą Pasaulio Banke iš šalies priėmėjos į šalį donorę, kas leis mano šaliai aktyviau prisidėti prie šio banko vystymosi programų.
Labai svarbus faktorius – visuomenės parama. Kol kas ji dar ne tokia ryški, kaip norėtųsi. Naujosiose šalyse būtina visokeriopai skatinti supratimą, kad padėdami besivystančioms šalims padedame sau. Globalizacijos laikais pasaulis primena susiliejančių indų sistemą, kai skurdas ir badas, neramumas ir gamtinės katastrofos kur nors Afrikoje ar Azijoje skaudžiai paliečia stabilumą ir gyvenimo lygį Europoje ar Amerikoje. Valstybės paramos gavėjos turi įrodyti savo sugebėjimą tinkamai tvarkyti suteikiamas lėšas. Daugiausia dėmesio šiai problemai turėtų skirti parlamentai, daugiau dėmesio tiek ES narių, tiek valstybių paramos gavėjų.
Le Président. – Le débat est clos.
Le vote aura lieu aujourd'hui, à midi.
Déclarations écrites (article 142)
Filip Kaczmarek (PPE-DE). – Panie Przewodniczący! Uzasadnienie sprawozdania posła Hutchinsona zaczyna się od dramatycznego stwierdzenia, że w ciągu minuty na świecie umiera 11 dzieci. Przyczyną ich śmierci jest głód i ubóstwo.
Rzeczywiście trudno sobie wyobrazić lepszy powód do zajęcia się kwestią skuteczności pomocy rozwojowej Unii Europejskiej. Trudno nie zgodzić się ze stwierdzeniem, że zwiększanie kwot pomocy na rzecz rozwoju ma sens jedynie wtedy, gdy będzie mu towarzyszył znaczny wzrost skuteczności pomocy. Jestem przekonany, że europejscy podatnicy akceptują zwiększanie kwot przeznaczanych na pomoc rozwojową. Jednocześnie nie akceptują marnotrawstwa, nieskuteczności, nieprzejrzystości i działań pozornych. Dlatego właśnie kwestia poprawienia skuteczności jest tak ważna.
Ważne jest, aby pomocą nazywać to, co rzeczywiście stanowi pomoc. Popieram zatem opinię, aby redukcję zadłużenia krajów ubogich wyraźnie oddzielić od wydatków z tytułu pomocy rozwojowej. Zresztą inicjatywa HIPC nie przyniosła trwałego rozwiązania problemu zadłużenia krajów biednych. Z drugiej strony istotne jest, aby jak najwięcej pomocowych środków finansowych trafiało bezpośrednio do beneficjentów. Chodzi o to, by nie powstawało wrażenie, że duża część tych funduszy jest przeznaczana dla różnego rodzaju pośredników – urzędników, doradców. Stąd za słuszny należy uznać postulat pogłębienia współpracy zdecentralizowanej, prowadzonej bezpośrednio z jednostkami lokalnymi w krajach rozwijających się.
(La séance, suspendue à 11h55 dans l'attente de l'Heure des votes, est reprise à 12h05)
PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD ONESTA Vice-président
Emine Bozkurt (PSE). – Voorzitter, ik wil een punt van orde stellen. Er is op dit moment tegen Lívia Járóka, een collega van ons die zich keihard inzet voor Roma-rechten en die genomineerd is voor de MEP-award, een hele lelijke racistische actie gaande via de e-mail. Er is ook sprake van vrouwonvriendelijke taal. Ik vind dat dit totaal niet hoort bij het Europees Parlement. Ik wil graag dat hier notie van genomen wordt, want dit kan niet.
(Applaus)
Le Président. – Je crois que les applaudissements témoignent de la solidarité des collègues avec vos propos.
Doris Pack (PPE-DE). – Herr Präsident! Ich schließe mich dem an, was Frau Bozkurt gesagt hat. Ich finde es eine Ungehörigkeit, dass ein bulgarischer Beobachter versucht, die Würde von Frau Járóka mit Füßen zu treten. Genau das beinhaltet seine E-mail. Ich erwarte, dass die Präsidentschaft in dieser Sache rigoros vorgeht. Er gehört nicht in diesen Saal.
(Anhaltender Beifall)
Charles Tannock (PPE-DE). – Mr President, on a point of order, I wish to protest at the address made by Prime Minister Siniora of Lebanon to the Conference of Presidents yesterday. He made a totally biased, one-sided address and there was no catch-the-eye opportunity to reply to what he said. It was all stitched up by the political groups – fair enough, perhaps. But I would ask the Conference of Presidents, in the interests of fair and balanced reporting, to issue an invitation to the Prime Minister or Foreign Minister of Israel, so that we can hear the other side of the story.
(Loud applause)
Le Président. – Tout cela sera transmis aux organes compétents.