Předseda. Dalším bodem je prohlášení Komise o hospodářských a sociálních následcích restruktualizací v automobilovém odvětví v Evropě.
Vladimír Špidla, membre de la Commission. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, le plan de restructuration annoncé par Volkswagen au conseil d'entreprise de l'entité belge et à la presse ce mois de novembre est porteur d'un impact social et économique majeur au sein et au-delà de l'entreprise en question. Permettez-moi d'exprimer avant tout ma très grande préoccupation au sujet des conséquences que la réalisation de ce plan est susceptible d'avoir pour plusieurs milliers de travailleurs et leurs familles, ainsi que pour l'environnement économique et social de l'entreprise.
Des restructurations sont parfois nécessaires pour assurer la compétitivité et la pérennité des entreprises et, en dernière analyse, l'emploi. Je suis conscient de la nécessité, pour Volkswagen comme pour beaucoup d'autres entreprises européennes du secteur, de procéder à des restructurations. Mais il importe de garantir que ce processus soit bien anticipé et bien géré afin d'en minimiser les coûts économiques et sociaux. C'est pour cette raison que la Commission a adopté, en mars 2005, une communication intitulée "Restructuration et emploi". Cette communication annonçait les principaux éléments d'une stratégie proactive à laquelle vous avez entièrement souscrit, à savoir l'anticipation, le partenariat et la coordination des politiques et des instruments.
Dès l'annonce de la restructuration par la direction de Volkswagen, la Commission a déployé tous les efforts pour mobiliser les instruments qui lui sont propres. J'ai rencontré les membres du gouvernement belge pour leur exprimer notre solidarité et souligner l'importance du respect des règles du droit communautaire applicables, notamment les directives sur l'information et la consultation des représentants des travailleurs. Ma collègue, Danuta Hübner et moi-même avons par ailleurs fait connaître la disponibilité des services de la Commission pour une utilisation flexible des instruments de soutien financier, notamment les Fonds structurels, afin de venir en aide aux travailleurs affectés par la restructuration. Le Fonds social européen a démontré par le passé à quel point des actions ciblées et rapides peuvent contribuer à la réintégration sur le marché du travail de travailleurs licenciés dans le cadre de restructurations d'entreprises.
Les services de la Commission ont été invités à participer à la cellule de crise mise en place par les autorités belges, laquelle cellule examinera, entre autres aspects, les possibilités concrètes d'utilisation des crédits: soit ceux qui restent de la programmation actuelle venant à échéance à la fin 2006, soit ceux des nouveaux programmes entrant en vigueur à partir de 2007, pour lesquels les disponibilités sont plus importantes. En tout état de cause, je peux vous exprimer la volonté de la Commission d'être proactive et la plus flexible possible concernant l'utilisation du budget européen.
La Commission a réuni, le 24 novembre, sa task force "Restructurations" créée à l'occasion de la communication "Restructuration et emploi" de mars 2005. Le but de la réunion était de mobiliser tous les instruments dont elle dispose afin d'atténuer l'impact des mesures de restructuration prises en liaison avec les autorités belges et d'inscrire les évolutions du secteur automobile dans une stratégie d'avenir en Europe. Le secteur de l'automobile est vital pour l'Europe: il représente 3 % du PIB européen et emploie 12 millions de personnes; il contribue d'une façon déterminante à l'effort de recherche et de développement; il crée annuellement un excédent commercial avec le reste du monde d'environ 25 milliards d'euros. Le secteur de l'automobile doit faire face, comme tous les autres secteurs de l'économie, à des changements profonds. Il a néanmoins su s'adapter aux évolutions majeures auxquelles il est confronté. Les chiffres que j'ai évoqués nous le montrent.
Indépendamment du cas spécifique qui nous occupe aujourd'hui, les restructurations dans le secteur de l'automobile s'inscrivent, en général, dans une démarche d'adaptation qui est nécessaire. La Commission, cependant, ne veut ni ne peut se substituer aux obligations et responsabilités de l'entreprise dans le processus de restructuration engagé. J'ai personnellement écrit au président du groupe Volkswagen pour lui faire part de notre préoccupation et pour lui demander de tout mettre en œuvre afin de minimiser les coûts économiques et sociaux de la restructuration annoncée. Je lui ai rappelé la nécessité de veiller, dans l'ensemble des États membres, au respect des directives communautaires applicables en matière d'information et de consultation des travailleurs. Ces textes communautaires prévoient une information et une consultation préalables des représentants des travailleurs au niveau adéquat portant sur le transfert de production et sur les licenciements qu'il entraîne. Il est crucial d'assurer la tenue, au niveau approprié, de toute information, de toute consultation utile tant sur les décisions économiques que sur leurs conséquences en termes d'emploi.
Je rappelle par ailleurs que, en 2003, en réponse à une consultation de la Commission sur ce sujet, les partenaires sociaux européens ont élaboré conjointement des orientations de référence pour gérer le changement et ses conséquences sociales. Ces orientations de référence affirment que l'existence d'un dialogue social de qualité dans un climat de confiance et une attitude positive face au changement sont des facteurs importants pour éviter ou limiter les conséquences sociales négatives. La mise en œuvre de ces orientations est essentielle pour atteindre des objectifs communautaires d'anticipation et d'accompagnement du changement. C'est pourquoi la Commission a à nouveau saisi les partenaires sociaux européens en mars 2005 en leur demandant de trouver des moyens efficaces pour développer et faire appliquer ces orientations partout en Europe. J'ai l'intention de rencontrer prochainement les représentants des partenaires sociaux afin d'envisager avec eux les moyens de progresser dans ce sens d'une manière plus rapide et plus efficace.
Pour en revenir au cas qui a motivé le présent débat, il importe maintenant de laisser la place à la négociation au sein du groupe en cours de restructuration. Des signes récents indiquent que les partenaires concernés, direction et représentants de travailleurs, s'engagent dans une discussion sérieuse sur l'avenir industriel des différents sites en Europe, ainsi que sur les mesures sociales à mettre en œuvre. Tout en maintenant son offre de soutien, la Commission entend respecter l'autonomie du dialogue social qui s'amorce au sein du groupe. Dans le champ de ses compétences, la Commission prend les initiatives et met à disposition les moyens dont elle dispose. Dans les circonstances actuelles, je n'espère rien d'autre que l'engagement ferme de toutes les parties impliquées dans cette même direction.
Ivo Belet, namens de PPE-DE-Fractie. – Voorzitter, commissaris, ik zou vooraf de werknemers van Volkswagen Vorst, de toeleveranciers en hun vertegenwoordigers van harte welkom willen heten. Zij zitten hier boven in de tribune en ik zou ook onze oprechte solidariteit met hen in deze moeilijke omstandigheden willen uitspreken.
Dames en heren, de voorbije dagen is nogal makkelijk verkondigd dat de politiek machteloos staat in zaken als deze. Maar dat is iets te kort door de bocht, zoals dat heet.
De politiek kan wel degelijk greep houden op een aantal belangrijke factoren. Ten eerste kan de nationale regering door een betrouwbaar en degelijk bestuur wel degelijk ruimte creëren om de lasten op arbeid, de premies in dit geval, zo laag mogelijk te houden en zo de concurrentiekracht van onze industrie te vrijwaren.
Maar ook Europa, beste collega's, moet zijn verantwoordelijkheid nemen. Duizenden werknemers verliezen hun baan en we zijn verplicht om daaruit op zijn minst lessen te trekken. Europa, mijnheer de commissaris, heeft hier een unieke kans om te tonen dat het wel een sociaal gezicht heeft. De gemeenschappelijke Europese markt, die een economisch karakter heeft, vraagt ook om een sociale dimensie. Zoveel is duidelijk. En die sociale dimensie moeten we nu op korte termijn wel degelijk versterken.
Ten eerste, door ervoor te zorgen dat de getroffen werknemers ook en snel in aanmerking komen voor steun uit het nieuwe Europese Fonds voor globalisering. Wij, christen-democraten in dit Parlement, staan 100% achter deze invulling van het Fonds en we rekenen, mijnheer de commissaris, in deze ook op de loyale steun van de Commissie. Het belangrijkste is dat we alles in het werk stellen opdat het Fonds tijdig kan starten.
Ten tweede, beste collega's, moeten we ook werk maken van echte inspraak van werknemers. De Europese richtlijn uit 1994 moet sowieso worden geëvalueerd. Dat staat erin. Meneer de commissaris, u hebt al verwezen naar de mededeling van de Commissie van maart vorig jaar. Wel, laten we het sociale drama van VW Vorst aangrijpen om de richtlijn nu bij te sturen.
Dames en heren, ik geloof rotsvast in de toekomst van de Europese automobielindustrie, maar dan moeten we maximaal inzetten en, ik rond af, voorzitter, op energiezuinige en 100% milieuvriendelijke auto's. En ik hoop dat de Audi A1 zo'n auto wordt en dat die in Vorst geproduceerd zal worden, zodat het voortbestaan van de fabriek in Vorst, ondanks de donkere wolken die er nu boven hangen, toch gegarandeerd is.
Stephen Hughes, on behalf of the PSE Group. – Mr President, I have three brief points. I am pleased to see that the Commission is looking to use the structural funds to help deal with the social implications of this dreadful development. However, questions have been raised over whether the Globalisation Adjustment Fund can be used or not. Well, I hope this week’s news that Volkswagen is to build plants in both India and Russia will show that there are global considerations and that the fund will be used to intervene.
Second, I welcome news that production of the Audi A1 might move to the Forest plant to save some jobs, but the workforce has already been warned that such a move must involve a drop in labour costs. I hope this does not turn out to be a cynical move by VW, taking away with one hand and giving back with another, but in the meantime dramatically driving down wages and terms and conditions. VW should be aware that we will be watching developments very closely in the months ahead.
Finally, a question to the Commissioner. If the directive creating a general framework on information and consultation and the European works council directives are in force and are being observed in Belgium, how can this news have come as a shock last week? Unless the Commission assiduously ensures the application and enforcement of social laws, social Europe will fall into total disrepute, and citizens will quite rightly turn their backs on the EU.
I am glad to hear, Commissioner, that you are now taking action, but quite frankly it is a little late for the workers at Forest.
Finally, I hope that the PPE-DE Group is solidly behind the Globalisation Adjustment Fund. That is not what I have been hearing. I hope we see full support in the vote two weeks from now.
Jean Marie Beaupuy, au nom du groupe ALDE. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, dans le débat que nous avons actuellement, il est important de ne pas mélanger tous les genres, de ne pas mélanger toutes les responsabilités. Nous sommes au niveau de l'Union européenne, nous devons donc mettre en évidence les moyens dont nous disposons à ce niveau pour pouvoir contribuer à la meilleure solution possible des problèmes de ce genre, dans la métallurgie ou dans d'autres branches d'activité.
Il y a, vous l'avez dit, Monsieur le Commissaire, tout à l'heure en commençant, deux aspects. D'un côté, il y a les entreprises, et si nous voulons que l'emploi au niveau de l'Union européenne soit maintenu dans la durée, nous avons besoin d'entreprises performantes. De l'autre côté, il y a les salariés qui ont besoin d'être aidés. Notre Union européenne, à travers le FEDER, le FSE et, je l'espère, très bientôt le FME, a les moyens d'aider individuellement chacun des travailleurs avec des formations, avec de l'aide au retour à l'emploi, avec de l'aide à la création d'entreprises. Cette aide individualisée, Monsieur le Commissaire, apportée par l'Union européenne doit être mise en évidence par les médias lors de vos communications pour que nos concitoyens ressentent bien l'action de l'Union européenne.
Par ailleurs, et vous l'avez dit, la rapidité et la réactivité sont absolument nécessaires. Si certains secteurs de l'automobile – aujourd'hui Volkswagen – ont besoin de nos fonds, l'important c'est d'aider les salariés très, très rapidement pour que notre aide porte véritablement ses fruits et leur permette de retrouver rapidement un emploi.
Pierre Jonckheer, au nom du groupe Verts/ALE. – Monsieur le Président, les syndicalistes de Volkswagen qui sont au Parlement européen cette après-midi nous ont dit que si leur première priorité était d'obtenir un plan industriel de la part de la direction du constructeur automobile, ils attendaient aussi de l'Europe qu'elle mette fin à une concurrence sociale et fiscale entre les États membres qui tire tout le monde vers le bas. Il y a presque dix ans, les travailleurs de Renault Vilvorde nous disaient la même chose. Qu'est ce qui a changé?
Monsieur Špidla, je pense que votre discours est tout à fait insuffisant. Vous parlez d'autonomie du dialogue social, mais vous savez bien que le patronat est réticent à ce dialogue. Nous avons des instruments. Il faut renforcer la directive sur le comité d'entreprise européen. Le Parlement vous l'a déjà demandé en mars 2006. Il faut aussi créer un cadre juridique au niveau européen qui permette la négociation collective européenne au niveau des secteurs et au niveau des groupes. Il faut que la Commission contrôle davantage les aides d'État et les fonds communautaire afin, comme le rapport Cottigny et Hutchinson l'indiquait déjà, qu'ils ne soient pas utilisés à des fins de délocalisation à l'intérieur de l'Union européenne.
Enfin, il faut harmoniser, et j'insiste sur le terme, un certain nombre de matières fiscales au niveau européen. Il ne suffit pas de discuter d'une assiette commune pour les entreprises européennes, il faut un taux européen minimum pour la fiscalité des entreprises. À ces conditions, on pourra peut-être aujourd'hui, et j'espère demain, dire autre chose aux travailleurs qui sont là que ce que nous disions lorsque nous avons dû traiter le cas de Renault.
Francis Wurtz, au nom du groupe GUE/NGL. – Monsieur le Président, je voudrais tout d'abord saluer à mon tour la présence, dans les tribunes, d'une importante délégation des travailleurs de l'usine de Forest Volkswagen et des responsables de l'ensemble des syndicats de l'entreprise comme des entreprises sous-traitantes.
(Applaudissements)
Mon groupe s'est rendu en nombre, hier, dans l'usine occupée et s'est longuement entretenu avec les salariés et avec les représentants syndicaux. Qu'en est-il ressorti?
La toute première exigence, Monsieur le Commissaire, est de sauver l'emploi sur le site. L'Union européenne est gravement prise en défaut d'absence de politique industrielle. La crise de l'industrie automobile européenne ne date pas d'hier, Pierre Jonckheer vient de le rappeler: Vilevorde, c'était il y a dix ans et, depuis, d'autres sites ont été touchés ou menacés.
Qu'a-t-on entrepris en matière de politique de recherche, de politique d'investissement, de politique de développement équilibré des territoires, de politique de formation et de sécurisation de l'emploi, à la fois pour préparer la voiture propre, sûre et abordable demandée aujourd'hui et pour diversifier le tissu économique et l'offre d'emplois stables, qualifiés et correctement rémunérés? On a laissé la bride sur le cou aux grands groupes au nom de la sacro-sainte économie de marché ouverte où la concurrence est libre. Dans l'immédiat, le devoir de tous, Union européenne comprise, est donc de se mobiliser pour sauver l'emploi sur le site de Forest, tant pour les salariés du groupe que pour les 8 000 travailleurs des entreprises sous-traitantes. Mon collègue Jacky Henin y reviendra dans un instant.
En deuxième lieu, si malgré cette mobilisation, la question des indemnisations se pose, le groupe Volkswagen devra être mis en demeure d'assumer pleinement ses responsabilités. Les responsables syndicaux nous ont rappelé, dans le détail, la longue liste des aides publiques sous forme d'exonérations diverses dont a bénéficié, pour cette usine, un groupe qui affiche par ailleurs, depuis deux ans, des bénéfices en forte hausse, assez forte en tout cas pour pouvoir annoncer, hier, des centaines de millions d'investissements en Asie. En outre bien sûr, l'Union européenne doit contribuer à cette indemnisation.
Mais le fond de l'affaire réside, à nos yeux, dans les changements structurels à apporter à la stratégie économique mise en œuvre au nom de ce que la Commission appelle une Europe compétitive dans une économie mondialisée, ce qui, plus prosaïquement, signifie réduction des coûts salariaux, flexibilité des conditions de travail, shareholder value, c'est-à-dire primes aux actionnaires, mise en concurrence des travailleurs, chantage aux délocalisations.
On touche là au cœur de cette fameuse Europe libérale dans laquelle, et pour cause, de plus en plus d'Européens ne se reconnaissent plus. Seule une rupture avec ces orientations peut ouvrir la voie à une Europe sociale et permettre de regagner la confiance de nos concitoyens. M. Barroso plaide souvent pour une Europe des résultats. L'Europe actuelle conduit au résultat de Volkswagen Forest. Nous n'avons pas assez d'Europe, nous a dit hier un syndicaliste, mais c'est une autre Europe qu'il nous faut. Gageons que cette exigence s'exprimera avec force dans les rues de Bruxelles, ce samedi.
(Applaudissements)
Frank Vanhecke (NI). – Voorzitter, 4.000 ontslagen bij Volkswagen in Vorst, nog eens minstens 2.000 banen die sneuvelen bij de toeleveranciers... Het zijn in mijn land werkelijk zwarte dagen voor de getroffen werknemers en voor hun gezinnen.
De Belgische regering van premier Verhofstadt heeft in een eerste reactie gedaan wat ze altijd doet. Wanneer er namelijk economische meevallers zijn, dan steekt men de pluimen op de eigen politieke hoed, maar wanneer er problemen zijn, tegenvallers, dan is het altijd de schuld van iemand anders.
In een enigszins xenofobe reactie verweet premier Verhofstadt de Duitsers zelfs een soort "eigen volk eerst"-politiek te voeren – dat is in mijn politiek correcte land zowat het ergste verwijt dat men kan krijgen – daarbij negerend dat ook in Duitsland 20.000 banen verloren gaan en dat we met het sociale drama van Vorst eigenlijk maar een voor ons land voorlopig hoogtepunt meemaken van een enorme Europese crisis van de automobielindustrie.
Laten we eerlijk zijn, niemand heeft een mirakeloplossing voor wat zich op dit ogenblik in Europa afspeelt. Maar vooraleer de schuld bij anderen te leggen, de zwarte piet naar anderen door te schuiven, moeten onze regeringen, en in de eerste plaats de Belgische regering, zich toch eens afvragen of zij wel alles gedaan hebben om zoveel mogelijk werkgelegenheid te redden, vandaag in Vorst, maar eerder bij Renault in Vilvoorde, bij DHL, bij Sabena en elders.
Bijna acht jaar nadat in mijn land een regering aantrad die zei van het probleem een prioriteit te maken, kampt België nog steeds met een loonhandicap van zo'n 10% ten opzichte van de buurlanden. Deze loonhandicap wordt veroorzaakt door een loodzware belastingdruk.
Dat is niet dé oorzaak van wat is gebeurd, maar het is alvast een van de oorzaken waarvoor men de schuld bij de Belgische regering moet leggen. Ik zeg wel degelijk de Belgische regering, want in Vlaanderen bestaat al lang de politieke wil om ons land met een cocktail van economische maatregelen terug aantrekkelijk te maken voor investeerders en zo werkgelegenheid te creëren.
Ja, wij zijn ook voor een efficiënt gebruik van de Europese fondsen in deze zaak, maar een mirakeloplossing is dat niet en de voorstellen die men doet voor nog meer Europese bureaucratie, zijn mijns inziens zelfs contraproductief.
Het wordt hoog tijd dat we allemaal beseffen dat onze materiële welvaart en onze werkgelegenheid niet vanzelf zullen blijven, dat de internationale concurrentie alleen maar groter wordt en dat wij met meer flexibiliteit, lagere lasten en een ondernemersvriendelijk klimaat werkelijk voor elke individuele arbeidsplaats moeten strijden. Vooral moeten wij eens nadenken over een manier om de concurrentiekracht van onze bedrijven te ondersteunen, ook tegenover bedrijven uit landen waar geen of nauwelijks sociale bescherming bestaat.
José Albino Silva Peneda (PPE-DE). – Senhor Presidente, Senhor Comissário, normalmente as deslocalizações efectuam-se para países onde os custos de produção são mais baixos e onde as leis laborais são mais flexíveis. Aqui aconteceu o contrário – a deslocalização operou-se para um país onde os custos de produção são mais elevados e a legislação laboral mais rígida. Tudo aponta para que esta decisão não tivesse como fundamento as regras de mercado, mas muito provavelmente as relações de poder entre a empresa e os sindicatos.
Parece que estamos perante um novo tipo de factor que pode influenciar futuras deslocalizações, ao qual eu chamaria deslocalização do poder sindical, mas uma deslocalização sempre orientada para o centro e no sentido de favorecer os mais fortes. A proliferar esta prática, estamos a caminhar numa direcção que está em clara contradição com os valores essenciais do projecto europeu, pois não se respeitam as regras de mercado, não se estimula a produtividade e quebram-se os princípios fundamentais de solidariedade e de coesão regional e social.
Perante tal prática, receio o futuro da unidade fabril da Volkswagen em Portugal que, a acontecer algo de semelhante, obrigará a que se pense seriamente na forma de impedir que um mero grupo de interesses se sobreponha ao normal funcionamento das regras de mercado. Essa é a nossa responsabilidade.
Mia De Vits (PSE). – Voorzitter, collega's, ik vind dat de politieke wereld bij zo'n drama niet machteloos kan toezien. Uiteraard moeten de sociale gevolgen opgevangen worden en als het globalisatiefonds hiervoor niet bedoeld is, dan begrijp ik er niets meer van.
Uiteraard moet de sociale dialoog werken, meneer Špidla, maar hij heeft niet gewerkt. Voor ons socialisten is er meer nodig.
De Europese Commissie onderzoekt bij fusies van bedrijven of de concurrentie niet wordt vervalst, maar zij controleert niet of herstructureringen gebeuren op basis van objectieve en economische criteria. Het lijkt mij intelligenter en meer van nut een commissaris te hebben die herstructureringen begeleidt dan een commissaris voor meertaligheid.
Ik vraag het Europees Parlement dit idee te steunen. Ik ben verheugd dat de Belgische regering deze ideeën meeneemt naar de Raad van december. Multinationals kunnen niet vrijuit gaan. Zij zijn verantwoording verschuldigd.
Jacky Henin (GUE/NGL). – Monsieur le Président, chaque jour qui passe voit le secteur automobile supprimer des centaines d'emplois. Les multinationales mettent une terrible pression sur les travailleurs. Elles prétendent les culpabiliser en mettant en cause leurs droits acquis, en les présentant presque comme des nantis. Or, jamais depuis cinquante ans, ils n'ont été aussi productifs et précarisés. Jamais, depuis trente ans, leur pouvoir d'achat n'a été aussi bas. Ce n'est pas la compétitivité des travailleurs qui met en difficulté l'industrie automobile, ce sont les mouvements des capitaux qui recherchent une rentabilité maximum en un temps minimum. Les groupes automobiles pratiquent le chantage à l'emploi pour tirer un maximum des territoires où ils s'implantent et une fois qu'ils ont fini de piller les finances locales, ils s'en vont voir ailleurs si le soleil brille davantage.
Il est grand temps que ce Parlement ne se contente plus de mots creux mais prenne des initiatives fortes pour défendre le potentiel industriel européen, pour frapper les profiteurs à ce qui leur sert de cœur, le portefeuille, pour garantir aux salariés le droit à une véritable sécurité emploi/formation, voilà quelques-unes des pistes contenues dans la charte que mon groupe met en avant pour défendre et développer notre industrie automobile.
Alain Hutchinson (PSE). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, ce que nous vivons aujourd'hui de manière spectaculaire, avec la décision brutale de Volkswagen et ses conséquences dramatiques, n'est finalement que la partie immergée de cet iceberg qui flotte sur l'océan de la libre entreprise et de la libre concurrence, qui sont devenues le mot d'ordre de cette Union européenne. Chaque jour, en effet, des centaines d'emplois disparaissent au fil des délocalisations, des multiples restructurations, de manière plus discrète bien entendu. Et rien, ou si peu, ne vient soutenir en parallèle des politiques industrielles et sociales bien malmenées à ces occasions.
Ce Parlement, Monsieur le Commissaire, a voté récemment des résolutions sur les délocalisations, d'une part, et sur les restructurations d'entreprises, d'autre part. Quand la Commission et le Conseil auront-ils la décence d'au moins nous répondre, d'au moins exprimer un minimum d'intérêt pour ces résolutions, ce qui n'a pas été le cas jusqu'ici? Il est certes important, aujourd'hui, de soutenir activement, efficacement et pragmatiquement ceux qui sont victimes de cette nouvelle fermeture, mais il est tout aussi important de veiller à passer, demain, du discours aux actes dans cette Union européenne qui va devoir prendre les choses en mains de manière plus sérieuse. L'Union est victime d'une politique qu'elle a souhaitée.
Véronique De Keyser (PSE). – Monsieur le Président, un débat sans résolution concernant Volkswagen aujourd'hui et une minute par orateur, c'est risible? Non, c'est honteux! Mais quel drame faut-il à la Commission pour qu'elle revoie la directive sur les comités d'entreprise qu'elle bloque toujours. Avez-vous été attentif au rapport Hutchinson sur les délocalisations? Allez-vous permettre à Volkswagen de bénéficier du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation? Non, l'usine Volkswagen n'est pas menacée de fermeture parce que le libéralisme n'a pas bien fonctionné mais parce qu'en Europe, aujourd'hui, il n'y a toujours pas de régulation sociale du marché européen.
À la droite qui s'oppose à toute législation dans ce domaine, je dis l'Europe sociale se fera, elle se fera malgré vous, elle se fera dans le sang, elle se fera dans les larmes, mais elle se fera. Et je réclame aujourd'hui non seulement un commissaire aux restructurations, mais une directive Volkswagen, au nom de tous les travailleurs de Forest, et aussi de tous ceux qui, dans ma région et dans vos régions, chers collègues, doutent aujourd'hui de l'Europe et du politique.
Jean Louis Cottigny (PSE). – Monsieur le Président, modèle social européen, stratégie de Lisbonne, Europe sociale: quel sens pouvons-nous encore donner aujourd'hui à ces mots qui ne sont que poudre aux yeux dans le regard rougi des salariés de Volkswagen et de leurs familles? La précarité est devenue la norme, la mise en concurrence des salariés entre eux un mode de gestion, comme le licenciement ou le chômage. Un nombre sans cesse croissant de travailleurs acceptent des conditions de précarité permanente car ils n'ont pas le choix.
L'Europe s'est construite sur la paix; la guerre sociale est en train d'être attisée avec des conséquences dramatiques liées à cette détresse: une méfiance grandissante vis-à-vis de l'Europe et une poussée des extrêmes à chaque scrutin. Allons-nous permettre que soient impunément supprimés, aux portes mêmes de nos institutions, 4 000 postes, plus de 10 000 emplois par un groupe qui annonce, dans le même temps, la création d'une usine en Inde?
Les Fonds européens devront être mobilisés y compris le nouveau Fonds d'ajustement à la mondialisation. Nous y veillerons, pourquoi pas par le dépôt d'un amendement Volkswagen. Il est grand temps que les travailleurs soient respectés en Europe, au Parlement européen, à notre porte.
Vladimír Špidla, člen Komise. Dámy a pánové, případ Volkswagen Forest je samozřejmě jedním z případů, které provázejí tržní ekonomiku po celé její dějiny. Myslím si, že chceme-li zajistit zaměstnanost, Lisabonská strategie je správným rozhodnutím, protože tato strategie má svůj základní a nejhlubší smysl v tom být konkurenceschopný na základě nejvyšších poznatků a produkovat pracovní místa dobré kvality. Myslím si, že tato strategie je správná a je třeba ji naplnit.
Jinou otázkou je, jakým způsobem efektivně reagovat na situaci, která nastala ve Volkswagenu. Je zřejmé, že existují rozdílné odpovědnosti na úrovni podniků, na úrovni místních autorit, na úrovni národního státu a na úrovni Evropské unie. Je třeba všechny tyto kapacity mobilizovat odpovídajícím způsobem. Jsem rád, že orgány Evropské unie reagovaly neprodleně a po mém soudu účinně, tzn. že poskytly své zdroje k tomu, aby se reagovalo odpovídajícím a efektivním způsobem. Je také zřejmé, že velmi podstatnou úlohu má sociální dialog. Jsem informován, že probíhají vyjednávání v rámci sociálního dialogu v podniku, a považuji to za důležitý okamžik. Je zřejmé, že má-li si Evropa uchovat a má-li mít svou efektivní sociální tvář, je nutné, aby legislativa, která je platná v této oblasti, byla dodržována. A proto Komise zahájila šetření, zda jsou odpovídající direktivy důsledně dodržovány. Předpokládám, že tomu tak skutečně bude, což bude k prospěchu vyřešení tohoto případu.
Dámy a pánové, v této debatě padla celá řada myšlenek a návrhů, které jsou koncipované z různých hledisek a přednesené z různých pohledů. Je zřejmé, že máme své povinnosti vyplývající z odpovědnosti, ze Smlouvy a z platné evropské konstrukce. Jsem si jist, že každý případ otevře diskuzi, která může směřovat k vylepšení právního rámce, ke změnění našich procesů a našich způsobů jak reagovat, a to všechno je příkladem fungující a rozvíjející se Evropy.
Dovolte mi, abych se vrátil na začátek. V tomto okamžiku je nutné mobilizovat ty prostředky, které jsou k naší dispozici. Na úrovni evropské se tak již děje.
Předseda. Rozprava je ukončena.
Písemné prohlášení (článek 142)
Ilda Figueiredo (GUE/NGL). – A ameaça que paira sobre os 4.000 trabalhadores da Volkswagen, na Bélgica, demonstra que as multinacionais continuam a actuar com a maior irresponsabilidade, apenas movidas pela obtenção de cada vez maiores lucros, numa total indiferença para com os problemas sociais e de desenvolvimento regional que provocam, considerando os trabalhadores meros números e peças de uma engrenagem que só interessam em função dos lucros que podem gerar. Esta situação é parte integrante do processo de comércio internacional, de liberalização e de desregulamentação do mercado de trabalho apoiado e encorajado pela União Europeia.
É a mesma situação que está a afectar milhares de trabalhadores em Portugal, com destaque para a OPEL/GM de Azambuja, da Johnson Controls, da Lear e de tantas outras.
É tempo de tomar medidas que, de uma vez por todas, ponham fim a esta situação, que garantam uma actuação mais firme na defesa dos direitos dos trabalhadores, assegurando também uma participação plena dos comités europeus de empresa no processo de decisão, incluindo o direito de suspender despedimentos e deslocalizações, e uma actuação eficaz no controlo dos fundos comunitários que são atribuídos a tais multinacionais, sujeitando-os ao cumprimento de todos os direitos dos trabalhadores.