Le Président. - Mesdames et Messieurs, je fais cette déclaration sur le Zimbabwe à la demande unanime des présidents de groupe. Il s’agit d’un problème très sérieux. La situation politique de ce pays s’est détériorée ces dernières semaines, au cours desquelles des forces gouvernementales se sont rendues coupables de violences. Une réunion organisée le 11 mars dans la banlieue de la capitale, Harare, a été interrompue par des forces de police armées, intervention au cours de laquelle un membre de l’opposition, Gift Tandare, a trouvé la mort et de nombreux manifestants ont été blessés. Quarante hauts responsables de l’opposition, parmi lesquels Morgan Tsvangirai et Arthur Mutambara - les leaders du principal parti de l’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MCD) -, ont été arrêtés et soumis à de mauvais traitements alors qu’ils étaient en garde à vue. Le 18 mars, sur la route qui le menait aux réunions des comités de l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, un membre de l’opposition siégeant au parlement national, Nelson Chamisa, a été passé à tabac et grièvement blessé, ce qui lui a valu d’être hospitalisé. Le Bureau de l’Assemblée parlementaire paritaire a condamné cette agression, rejoint en cela par les membres africains de l’Assemblée. Il a demandé au gouvernement zimbabwéen de faire cesser la violence dans le pays et de respecter les droits de l’homme et l’État de droit.
Mesdames et Messieurs, nous condamnons fermement tout acte de violence et d’oppression commis par le gouvernement du président Mugabe. Le Conseil et la Commission devraient travailler de concert avec toutes les forces internationales, régionales et nationales compétentes à la mise en œuvre d’une solution assurant la transition entre le régime actuel et une véritable démocratie.
(Applaudissements)
Glenys Kinnock (PSE). - (EN) Monsieur le Président, je voulais annoncer à cette Assemblée qu’il y a une heure de cela, M. Tsvangirai a de nouveau été arrêté par les forces de police et de sécurité à Harare alors qu’il s’apprêtait à donner une conférence de presse avec son équipe afin de discuter des événements que vous avez évoqués dans votre déclaration.
Je demande donc à ce Parlement de condamner cette nouvelle arrestation de M. Tsvangirai et de lancer un appel afin que cessent les brutalités perpétrées à l’encontre de l’opposition. La Communauté de développement de l’Afrique australe doit réagir à cet événement lors de la réunion qui aura lieu en Tanzanie cette semaine.