Paul Rübig (PPE-DE). - (DE) Monsieur le Président, il était en fait prévu d’inclure dans la séance d’aujourd’hui un débat concernant le rapport sur l’itinérance, le Parlement européen ayant présenté au Conseil, lors du trilogue du 2 mai, un paquet de compromis. J’ajouterai qu’il l’a fait avec l’accord de tous les groupes ici représentés et de tous les pays impliqués dans le trilogue. Le Conseil ne l’a malheureusement pas encore adopté à ce jour; c’est la raison pour laquelle nous ne sommes pas en mesure d’organiser le débat aujourd’hui ou de voter sur le rapport demain.
Brian Crowley (UEN). - A Uachtaráin, ba mhaith liom comhghairdeas a dhéanamh le Rialtas na hÉireann, le Rialtas na Breataine, agus leis an Rialtas nua i mBéal Feirste.
(EN) Monsieur le Président, la journée d’hier a vu la mise en place d’un nouveau gouvernement et le rétablissement de l’assemblée autonome d’Irlande du Nord, représentant ce qui aurait autrefois été appelé l’unionisme extrême et le nationalisme extrême, réunis dans un nouveau gouvernement pour l’Irlande du Nord. Comme l’ont signalé les lauréats du prix Nobel, il s’agit pour nous d’une bonne occasion non seulement de féliciter les différents acteurs impliqués et de les encourager à trouver une nouvelle manière de progresser vers la résolution du conflit et de résoudre les difficultés qui se posent entre communautés différentes, mais aussi de féliciter l’Union européenne pour son engagement sans relâche et son soutien permanent à la population d’Irlande du Nord ces vingt dernières années.
Si un événement aussi exceptionnel a pu voir le jour hier, c’est parce que les différents protagonistes étaient portés par des géants, pas uniquement John Hume et Lord Trimble, qui sont présents aujourd’hui, mais aussi Jacques Delors, qui est le premier à avoir lancé le projet et l’idée d’un programme de paix pour l’Irlande du Nord, Helmut Kohl et d’autres.
Nous devrions réfléchir aujourd’hui à cette question et veiller à garantir la poursuite de notre engagement. En tant que président du groupe UEN et représentant d’un parti de gouvernement, je tiens à remercier tous mes collègues en cette Assemblée et tous mes collègues irlandais qui ont œuvré de concert au succès de cette cause commune et de cet objectif partagé.
Nous devrions également garder à l’esprit les vies perdues, les douleurs, les meurtrissures et les blessures infligées à tant de gens et réfléchir à cette tragédie. Mais au lieu de laisser ces souffrances persister et empoisonner notre dialogue, poser les choses clairement: ces souffrances relèvent du passé, nous sommes entrés dans une nouvelle ère. Notre mission et notre rôle sont à présent de garantir à nos petits-enfants de meilleures perspectives d’avenir en Irlande du Nord.
Souvenons-nous également des mots de ce vieux poète: «Mes os peuvent se briser, mon corps peut se vider de son sang; en mon cœur bat toujours l’espoir de voir l’humanité trouver et combler tous ses besoins».
(Applaudissements)
Le Président. - Merci pour cette intervention, Monsieur Crowley. Je tiens à vous informer que j’ai envoyé une lettre au Premier ministre et au vice-Premier ministre pour les féliciter. Nous espérons un avenir prometteur pour l’Irlande du Nord, l’Irlande, la Grande-Bretagne et l’Union européenne.