Der Präsident. Als nächster Punkt folgt die gemeinsame Aussprache über
– die Erklärungen des Rates und der Kommission zu den Schlussfolgerungen des G8-Gipfels,
– den Bericht von Glenys Kinnock im Namen des Entwicklungsausschusses über die Millenniums-Entwicklungszielen – Zwischenbilanz (2007/2103(INI) (A6-0220/2007)).
Der Rat ist nicht vertreten.
Louis Michel, membre de la Commission. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, je vous livrerai tout d'abord quelques réflexions, comme cela m'a été demandé, à propos des résultats du Sommet de Heiligendamm concernant les questions de développement et de l'Afrique.
Le seul fait que ces questions aient à nouveau reçu une attention particulière était déjà en soi une bonne nouvelle. La réaffirmation de l'Afrique comme sujet important dans le processus du G8, c'est un acquis, mais c'est évidemment assez banal au vu des résultats concrets. Je comprends tout à fait les critiques de ceux qui sont déçus des références à l'aide au développement. La formule de compromis adoptée se contente simplement de réitérer l'engagement de Glenn Eagles et j'estime que l'on eût pu être plus ambitieux.
Du côté de l'Union européenne, nous savons que l'Union européenne à 27 va financer entre 80 et 100 % de l'engagement du G8 pour l'Afrique. Nous ne devrions pas permettre aux membres du G8 de négliger leur propre engagement, lequel, je le rappelle, consistait à doubler l'aide à l'Afrique. Certains membres du G8 ne sont pas du tout sur la bonne voie pour tenir cet engagement. L'aide globale américaine, par exemple, a baissé de 20 %, celle du Japon de 10 % et ils devraient certainement faire plus.
Pour ce qui est des questions de gouvernance ainsi que des principes essentiels de la politique de développement, je suis assez heureux que l'approche de la bonne gouvernance qui était la nôtre, à savoir, multidimensionnelle et holistique, ainsi que le langage que nous avons suggéré, aient été conservés dans la déclaration finale sur l'Afrique. Notre stratégie de gouvernance se concentre sur les résultats et sur les incitations pour la réforme envers ces pays engagés dans des réformes de gouvernance appropriées et crédibles, basées sur une solide volonté politique.
Je suis heureux de souligner que les travaux du sommet du G8 de cette année ont notamment porté sur l'éducation: c'est sans doute l'une de nos contributions les plus précieuses. La déclaration exprime clairement la nécessité de financer les besoins non couverts, lesquels sont estimés à 500 millions de dollars américains pour 2007 dans tous les pays qui relèvent de la Fast Track Initiative.
Je me réjouis aussi du texte final sur les ressources financières pour les questions de santé, pour le Fonds global, pour les programmes de prévention de la transmission de la mère à l'enfant. Les 60 milliards de dollars américains qui ont été promis pour les années à venir afin de combattre le VIH/sida, la malaria et la tuberculose représentent un engagement clair et rigoureux par rapport au langage prudent initialement utilisé et qui excluait toute indication concrète des ressources financières exigées.
Je vais conclure sur ce point du G8 avec une réflexion d'ordre plus général. Le beauty contest de chiffres et de déclarations que semble être devenu le G8 en matière de développement n'emporte pas l'adhésion de nos partenaires africains. Bien au contraire, puisqu'ils nous confrontent avec le manque de résultats sur le terrain et surtout, avec le manque de respect de nos engagements. Et ils le font avec d'autant plus de force qu'ils ont trouvé en la Chine un modèle alternatif. Non seulement celle-ci achète massivement des matières premières en Afrique, mais elle construit des routes, des ministères et des hôpitaux dans les mois qui suivent la sollicitation et la promesse faite. C'est un atout non négligeable quand nos procédures à nous, qui d'ailleurs ont été établies essentiellement par le Conseil et le Parlement européen, nous imposent de facto des délais de plusieurs années entre le moment où l'accord a été conclu et le moment où il est concrètement mis en œuvre.
Mais il faut aussi en tirer une leçon au niveau du G8: alors même que l'Afrique développe de plus en plus ses relations avec les pays émergents, le beauty contest du G8 va devenir un side show qui convaincra de moins en moins si nous n'arrivons pas à incorporer la Chine et les autres pays émergents dans les initiatives internationales sur l'Afrique et le développement. C'est d'ailleurs pour cette raison que je me rendrai en Chine début juillet: pour parler de l'Afrique avec les collègues chinois.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, avant de terminer, quelques mots sur le rapport de Mme Kinnock et donc sur les objectifs du Millénaire pour le développement à mi-parcours, dont la pertinence, aujourd'hui, me paraît totalement indiscutable. Je reste convaincu que les objectifs du Millénaire sont à notre portée, à condition, bien entendu, que tous les acteurs du développement, bailleurs de fonds mais aussi pays partenaires, tiennent leurs engagements. Et je voudrais souligner l'engagement ferme et total de l'Union européenne en cette période cruciale de la mise en œuvre desdits objectifs.
Sur ce point, je voudrais donc faire part de quelques observations, voire de quelques réserves quant au détail du message que contient le rapport. Si je suis naturellement très largement en accord avec le contenu de ce rapport, je suis malgré tout un peu surpris par le message en demi-teinte que le rapport renvoie au monde quant à la performance de l'Union européenne en tant que donateur. Je voudrais rappeler que l'Union européenne est, ne l'oublions pas, le principal pourvoyeur d'aide au développement, tant en volume qu'en pourcentage du revenu intérieur brut: nous y consacrons 100 euros par habitant, contre seulement 69 euros au Japon et 53 euros aux États-Unis. Il ne s'agit pas de sombrer, bien entendu, dans l'autosatisfaction béate, car là encore des progrès sont évidemment possibles et nécessaires. Ils sont d'ailleurs prévus, l'Union européenne s'y étant engagée à travers le consensus européen pour le développement.
On déplore notamment que l'accroissement de l'aide de certains États membres résulte, pour une part, d'opérations d'annulation de dettes. Je suis d'accord, évidemment, avec le sens de cette remarque ou de cette réserve. Cela dit, même en excluant les allègements de dettes, l'aide de l'Union européenne a augmenté, ce qui n'est pas le cas chez les autres grands donateurs. Nous sommes néanmoins évidemment sensibles à cet argument et c'est d'ailleurs pourquoi la Commission a invité les États membres à établir, d'ici la fin de l'année, un calendrier national indiquant les accroissements budgétaires qui permettront aux États membres d'atteindre d'ici 2010 leurs objectifs en matière d'aide au développement.
Il ne faut pas non plus sous estimer le volet efficacité ni l'effet multiplicateur de la division du travail entre la Commission et les États membres, ni l'alignement sur les stratégies et les procédures des pays partenaires, ni encore moins le recours croissant à l'appui budgétaire, qui est considérable. Or, là aussi, nous, Union européenne, nous sommes en position de leadership incontesté. Je note toutefois un certain inconfort par rapport à l'appui budgétaire, qui constitue pourtant l'instrument privilégié du partenariat et de la confiance entre partenaires égaux en droits et en devoirs. En appuyant les politiques nationales et en nous inscrivant dans le processus budgétaire, nous mettons en place l'instrument le plus favorable à l'appropriation par les pays partenaires, ce qui offre en outre une plus grande prévisibilité et une flexibilité exceptionnelle. Évidemment, il est encore possible d'améliorer le mécanisme. C'est là l'objet du contrat pour les objectifs du Millénaire auquel travaille actuellement la Commission – j'en ai touché un mot, hier, en répondant en commission à notre collègue, M. van den Berg –, et nous allons pouvoir, dans les semaines qui viennent, débattre avec vous des critères et des conditions de ce contrat pour les objectifs du Millénaire.
Au-delà de ces quelques remarques, je pense qu'il est primordial de continuer à se mobiliser en faveur des objectifs du Millénaire. Grâce à notre démarche, les pays en développement recevront un message clair de solidarité de la part de l'Union européenne, qui ne pourra que les conforter dans leur propre détermination.
Je dois, en terminant, remercier et féliciter Mme Kinnock pour ce rapport tout à fait pertinent, qui place bien les questions où elles doivent être placées. C'est une contribution très, très utile et une source d'inspiration permanente pour le travail de la Commission.
Glenys Kinnock (PSE), rapporteur. – Mr President, thank you very much for being here, giving the status that these issues deserve in this Parliament. I should also like to thank the Commissioner for his kind remarks. I think many of us here deeply regret the fact that the Council chose not to be represented here today in discussions on the G8 and the Millennium Development Goals. We are sorry that priorities took them elsewhere.
My report is an opportunity at the midway point to assess progress or otherwise on meeting the Millennium Development Goals. Of course the reality is that many sub-Saharan countries are not on track to meet even one of the MDGs. Virtually no country in Africa is on track to achieve the Millennium Development Goals for child and maternal health. That is why our committee agreed that the European Union should continue to lead on efforts to support sexual and reproductive health rights through funding and other support. In 2005, the leaders of the rich world met at the G8 Summit in Gleneagles and undertook to double annual aid to poor countries to USD 50 billion, and to give 100% debt cancellation.
In May 2005, the EU Council had already set the agenda for the Gleneagles Summit which took place in July of that year. They had agreed – and this is important – a time-bound commitment to meeting the 0.7% of GNI and 100% debt relief. At the time of writing my report, it was clear that were serious questions of credibility in relation to certain Member States of the European Union. This is where I have a fundamental disagreement with the Commissioner. Excluding debt relief, a number of Member States are falling behind. The Iraq and Nigerian debt deals have been counted in such a way as to distort the true picture on real aid. It is estimated that it amounted to some USD 13 billion in 2006. In 2010, when aid to Africa is supposed to reach USD 50 billion a year, debt relief would have been largely accounted for and would therefore no longer bolster the amount of aid a country gives. The shortfall is now estimated by Oxfam to be an absolutely shocking USD 30 billion.
At the G8, we saw efforts by some Member States of the European Union to press for the promises to be met. But what we saw, as you said Commissioner, was a reiteration and confirmation of the 2005 promises to increase aid. We are still lacking clear timetables and binding practical commitments. We need more specifics and clear financial pledges which will, for instance, fill in the funding gaps for the countries endorsed by the Education Fast Track Initiative.
We also need clarity on the pledge to scale up universal access to HIV/Aids. They talk about 5 million people in 2010. We want to know whether this is a global figure, because, if it is, it should be more like 10 million. If it only applies to Africa, then the communiqué is presenting a somewhat different picture. Of course, again, there is no specific target date. The reality is that developing countries do not want some kind of cheque in the post or some kind of promissory note. They want to be able to put credible and costed plans in place, as our own governments do.
On climate change, all the G8s except the US and Russia agreed to cut emissions by half by 2050. The US commitment to join in with the UN efforts was welcome. However, again I have to say that there were no clear binding targets, and even the 50% by 2050 target had no base year agreed by the G8 in Germany. There is also no agreed intention to limit climate change to 2°C. In the context of the importance we attach to debt relief and to pledges on aid, we know that the whole issue of trade justice continues to elude us. Last year in the G8 in St Petersburg they issued a grand clarion call for the Doha Round to reach a successful conclusion, but what you see, in fact, is a far cry from what developing countries thought they were signing up to when they signed up to a Doha development round. All the G8 in Germany did was to repeat what they said in St Petersburg a year ago.
On EPAs, I particularly recommend Mr van den Berg’s amendment, which unfortunately was left out of the text that you have here because an error was made when the compilation took place. I think it makes a very valuable addition to the debate on EPAs.
Finally, I would like to say that what we need to see now is an absolute change of gear. In 2005, thousands of our citizens across the world marched under the banner of making poverty history. We are seeing that aid really works. There are real improvements in reducing poverty, getting children into school, improving health and saving lives. However, there has to be real social and political change, as well as the growing understanding that what we are calling for here is not for charity but rather for justice for the world’s developing countries.
(Applause)
President. Thank you for your excellent work, Mrs Kinnock, and congratulations on your report.
Maria Martens, namens de PPE-DE-Fractie. – Voorzitter, commissaris, in het jaar 2000 werden de millennium development goals vastgesteld. Het zijn ambitieuze plannen om in 2015 de armoede in de wereld flink terug te dringen. Eind deze maand zijn we op de helft van de tijd, maar helaas nog lang niet op de helft van de verwezenlijking van die doelen. De ontwikkelingsagenda loopt zwaar achter. Nog steeds sterven te veel mensen van de honger, nog steeds kunnen te veel kinderen geen onderwijs genieten, nog steeds zijn te veel vrouwen achtergesteld en nog steeds maken aids, malaria en tbc te veel slachtoffers. Zo zou ik nog wel even door kunnen gaan, helaas.
Het is absoluut noodzakelijk dat de kwaliteit én de kwantiteit van de hulp verbetert en veel hangt af van de politieke wil in de landen. Natuurlijk moeten alle landen hun belofte nakomen om 0,7% van het bruto nationaal product voor ontwikkelingshulp te reserveren. Maar het gaat niet alleen om geld. Het gaat vooral om betere en effectievere hulp en om betere coördinatie van de hulp. Fantoomhulp waarbij het geld vooral naar consultants, evaluatierapporten en studies gaat, moet worden teruggedrongen.
Voorzitter, vanuit onze fractie zou ik voorts nog een aantal punten willen aankaarten. Allereerst wil ik wijzen op het belang van transparantie in de financiële stromen. Het moet helder zijn waar de gelden naartoe gaan. Ten tweede schuldenverlichting. Schulden zijn voor veel landen een groot probleem. Schuldenverlichting kan en mag echter geen beloning zijn voor mismanagement van regeringen. Daarom kan schuldenverlichting alleen onder strikte voorwaarden zoals good gouvernance en transparantie. Er moet een garantie zijn dat de vrijgekomen middelen daadwerkelijk besteed worden aan armoedebestrijding. Ten derde wil ik wijzen op het belang van handel. Handel en de opening van markten kunnen onder bepaalde voorwaarden een geweldige motor zijn voor economische groei. Landen moeten daarbij op onze steun kunnen rekenen.
Wat betreft intellectual property rights zou ik willen zeggen: laten we het kind niet met het badwater weggooien. Het moet voor de industrie aantrekkelijk blijven om ook onderzoek te blijven doen naar bestrijding van armoedeziektes. Een bepaalde mate van bescherming van patenten van intellectual property rights is daarvoor nodig.
Tenslotte, de seksuele en reproductieve gezondheid. Veel vrouwen in ontwikkelingslanden lopen hoge risico's, zelfs levensgevaar, tijdens en na de zwangerschap. Veel vrouwen sterven daaraan onnodig. Hulp in dezen is buitengewoon urgent. Daarom zijn wij voor meer hulp aan deze vrouwen.
Margrietus van den Berg, namens de PSE-Fractie. – Voorzitter, helaas ontbreekt de Raad. De Socialistische Fractie is daarover ernstig teleurgesteld. In 2000 committeerden 191 wereldleiders zich aan de millenniumverklaring om vóór 2015 extreme armoede de wereld uit te helpen en de gezondheid en het welzijn van de armste groepen te verbeteren. Op dit moment heeft één op de vijf wereldburgers geen toegang tot sociale basisvoorzieningen als onderwijs en schoon drinkwater. Over precies tweeëneenhalve week zijn we halverwege de MDG-deadline. Het uitstekende verslag van Glenys Kinnock maakt de tussenbalans op. Wij steunen het verslag ten volle.
De afgelopen zeveneneenhalf jaar is intensief gewerkt aan het verwezenlijken van deze doelstellingen. Er zijn een aantal grote successen behaald. Vooral in Azië is er sprake van een sterke daling van de armoede. Het aantal mensen dat leeft van minder dan 1 dollar per dag is daar sinds 1990 met meer dan een kwart miljard gedaald. Ook in Latijns-Amerika is een duidelijk stijgende lijn te ontwaren. In beide regio's is het aantal ondervoede kinderen drastisch gedaald. De kindersterfte is met vele procenten teruggedrongen. Honderdduizenden mensen in Latijns-Amerika en Azië zijn uit de armoede gelicht. Dat is iets waar die regio's en de hele wereld trots op mogen zijn.
Wat in Azië en Latijns-Amerika nog steeds mis gaat zijn de enorme verschillen tussen arm en rijk. We moeten meewerken aan strategieën voor een eerlijkere verdeling van natuurlijke hulpbronnen, van grond, eerlijkere belastingen, minder corruptie en goed bestuur. Te veel mensen blijven ondanks alle groei en vooruitgang nog steeds verstoken van sociale basisvoorzieningen. Daarop moeten Europese hulpprogramma's via het maatschappelijk middenveld inzetten.
In één werelddeel zijn de millenniumdoelen de afgelopen jaren achteruit gegaan in plaats van dichterbij gekomen. Afrika gaat ondanks individueel knappe prestaties, ondanks inspanningen van velen, bergafwaarts. Het ziet ernaar uit dat daar nagenoeg geen van die millenniumdoelen tijdig zullen worden gehaald. Driekwart van de mensen lijdt aan aids/hiv in Subsahara-Afrika.
Het aantal mensen dat honger lijdt, is in dit gebied met vele tientallen miljoenen gestegen. Hoe kunnen we een turning point bewerkstelligen in de groepen die wel presteren? Hoe kunnen we Afrikaanse ondernemers, vrouwencoöperaties, microkredietbanken helpen om het tij te keren? Op de eerste plaats door niet alleen de slachtoffers, maar ook de successen, inclusief bijvoorbeeld het einde van oorlogen zoals in Mozambique, centraal te stellen. Dus ook Afrikaanse topdiplomaten zoals Kofi Annan, modehuizen uit Abuja, wijnboeren uit Zuid-Afrika, piloten uit Ghana, topvoetballers uit heel Afrika, vrouwelijke ict-ondernemers. Zíj gaan Afrika veranderen. Met hen wil ik een partnerschap. Op hen moeten we onze Europese hulp richten. Zij moeten handelsvoordelen krijgen in plaats van lastiggevallen te worden met onze dumpgoederen.
Het wordt tijd voor een nieuw begin. Een draaipunt bergop. Want hun kwaliteit en nationale hulpbronnen en onze oprechte samenwerking op het gebied van hulp en handel kán Afrika doen herrijzen. Oprechte samenwerking betekent dat we het Europees Ontwikkelingsfonds en onze hulpbudgetten meer richten op de millenniumdoelen, onderwijs, gezondheidszorg.
Inderdaad, commissaris, MDG-contracten daartoe is een goede lijn. Dat betekent ook de G8, die grootse taakstellingen aan echte limieten binden. Oprechte samenwerking betekent royale economische partnerschapsovereenkomsten. Afrikaanse ondernemers moeten ook hún producten met toegevoegde waarde kunnen leveren op onze markt. Als GSP-plus daarbij kan helpen, moet het gebeuren. Laten we een Afrikaans team samenstellen van goede spelers, winnende spelers en laten we het Afrikaanse team in de tweede helft van de 2015-match voor de MDG's de kans geven die voetbalwedstrijd te winnen. Dat is goed voor Afrika, dat is goed voor de hele wereld.
Johan Van Hecke, namens de ALDE-Fractie. – Voorzitter, het is wellicht geen toeval dat er veel Nederlands wordt gepraat in een debat over ontwikkelingssamenwerking en ik ben er ook heel blij om.
Afgaand op de resultaten van de G8 kan men stellen dat de weg naar het bereiken van de millennium development goals stilaan begint te gelijken op de processie van Echternach. Ja, er is in Heiligendamm even over Afrika gepraat. Al was het maar om Bono en Bob Geldof niet tegen zich in het harnas te jagen. Dezelfde beloften uit 2005 werden nog eens herhaald. Maar geen nieuwe engagementen en vooral geen time table. Ik deel de zorg van Glenys Kinnock dat we er in dit tempo in 2015 niet geraken. Het verslag van onze collega Kinnock is trouwens een zeer evenwichtig document geworden, waarin ook rekening werd gehouden met de bekommernissen van onze fractie. Ik zet ze even kort op een rijtje.
Eén: de 0,7% mag geen fetisj zijn. De kwaliteit en de efficiëntie van de verstrekte hulp is minstens even belangrijk als de kwantiteit. De zogenaamde ontwikkelingsuitgaven van bepaalde regeringen roepen veel vragen op en de coördinatie laat vaak te wensen over. Twee: meer rechtstreekse budgethulp is onafwendbaar als we de MDG-doelstellingen willen halen, maar ook daar moeten voorwaarden aan gekoppeld worden. In de eerste plaats inzake goed bestuur en essentieel is dat de parlementaire controle wordt versterkt. Drie: wij zijn vóór verdere schuldverlichting. Niet lineair, wel geconditioneerd. De vrijgekomen middelen zouden kunnen worden gestort worden in een fonds dat prioritair wordt aangewend voor onderwijs en gezondheidszorg.
Tenslotte nog dit, Voorzitter. Het debat of we nu voorrang moeten verlenen aan het nastreven van de MDG's dan wel aan aid for trade is een vals dilemma, waar wij niet aan mee willen doen. Wat ons betreft is het niet of/of, wel en/en.
Konrad Szymański, w imieniu grupy UEN. – Panie Przewodniczący! Tylko zjednoczone wysiłki całego świata mogą pomóc dzisiaj Afryce. Fundamentalną przeszkodą dla tej jedności jest uporczywe finansowanie przez Europę tak zwanych praw reprodukcyjnych, w tym aborcji.
Aborcja nie tylko ze względów moralnych, ale także medycznych nie jest żadną odpowiedzią na problemy śmierci okołopołogowej w Afryce. Jeśli chcemy pomóc w tej dziedzinie kobietom Afryki eksportujmy tam pomoc medyczną, zadbajmy o słodką wodę, edukację i środki sanitarne. Finansowanie aborcji w Afryce ze środków Unii jest sprzeczne z zasadą pomocniczości.
Zmusza wszystkich obywateli Unii do pośredniego udziału. Jest także rodzajem moralnego imperializmu wobec Afryki, którego nie można poprzeć na tej sali, dlatego proszę o głosowanie przeciwko punktom 40 i 41 przedstawionego sprawozdania. W szczególności apel ten kieruję do chrześcijańsko - demokratycznych deputowanych na tej sali. W innym wypadku nie będziemy mogli poprzeć tego sprawozdania.
Frithjof Schmidt, im Namen der Verts/ALE-Fraktion. – Herr Präsident, Herr Kommissar, liebe Kolleginnen und Kollegen! Wir ziehen jetzt Halbzeitbilanz bei der großen Anstrengung zur Erreichung der Millenniums-Entwicklungsziele, und diese Bilanz ist schlecht. Das arbeitet der Bericht von Glenys Kinnock klar heraus. Meine Fraktion unterstützt diesen guten Bericht mit großem Nachdruck.
Wenn es politisch so weitergeht, dann werden viele Entwicklungsländer, insbesondere in Afrika, die Millenniums-Entwicklungsziele nicht erreichen und die meisten Industrieländer werden ihre Versprechen zur Leistung finanzieller Hilfe nicht einlösen. Der G8-Gipfel in Heiligendamm in Deutschland war dafür leider ein erneutes Beispiel.
Seit 1999 werden alle zwei Jahre immer wieder die gleichen Versprechungen gemacht und nicht eingelöst. Das erschüttert in den Augen vieler Entwicklungsländer unsere Glaubwürdigkeit als Europäische Union. Die Versprechen von Heiligendamm werden jetzt auf die Versprechen von Gleneagles angerechnet. Sechzig Milliarden US-Dollar für den Global Fund, aber man sagt, das verrechnen wir mit den nicht eingelösten Versprechen von Gleneagles. So etwas nennt man doppelte Buchführung. Das ist ein Verwirrspiel mit Zahlen ohne Verbindlichkeit für die einzelnen Länder.
Ich fand es sehr gut, Herr Kommissar, dass Sie in diesem Zusammenhang hier sehr deutliche Worte gefunden haben. Genau das ist nötig. Es ist unsere Aufgabe als Parlament, das klar zu benennen und entsprechenden Druck zu machen, damit wenigstens die Europäische Union ihren Stufenplan für das Erreichen des 0,7 %-Ziels bei der öffentlichen Entwicklungshilfe bis 2015 genau und ohne Buchungstricks einhält.
Tobias Pflüger, im Namen der GUE/NGL-Fraktion. – Herr Präsident! Es handelt sich hier um eine Bilanz des G8-Gipfels. Auf diesem G8-Gipfel wurde eine Klimaerklärung abgegeben, die ganz offensichtlich nichts wert ist. Ich schließe mich den Erklärungen der Umweltorganisationen an. Greenpeace sagt, das sei absolut zu wenig, und der Bund für Umwelt und Naturschutz sagt, das seien schwammige Versprechen, die hier gegeben wurden. Alles ist sehr unverbindlich geblieben.
Herr Louis Michel, ich schließe mich Ihnen an, wenn Sie sagen, dass in Bezug auf Afrika sehr unzureichend diskutiert worden ist. Der Schuldenerlass für die ärmsten Länder ist immer noch überfällig. Da dies aber auch eine Debatte über den G8-Gipfel insgesamt ist, will ich noch einmal daran erinnern, dass diese G8-Staaten keinerlei Legitimation haben. Sie sind selbst ernannte Führer dieser Welt. Dieser G8-Gipfel hat 100 Millionen Euro gekostet, davon allein der Zaun um Heiligendamm schon 12,5 Millionen Euro. Es gab eine sehr erfolgreiche Demonstration von 80 000 Menschen gegen diesen G8-Gipfel, und die falschen und bedauerlichen Ausschreitungen wurden von der Polizei genutzt, um im Nachhinein rechtsstaatliches Vorgehen außer Kraft zu setzen. Wir wissen z. B. inzwischen, dass verdeckte Ermittler von der Polizei unter den Demonstranten waren und wohl auch zu Gewalttaten aufgerufen haben. Auch konnten Anwälte dort kaum ihre Arbeit tun, und Richter wurden zum Anhängsel der Polizei. Die Anwälte mussten lange darum kämpfen, um überhaupt zu den Gefangenen vorgelassen zu werden. Es sind Gefangenenkäfige eingerichtet worden, die Amnesty International klar kritisiert und als nicht in Ordnung bezeichnet hat. Im Umfeld dieses Gipfels wurde eine Repression betrieben, die eines Polizeistaats würdig ist. Bei Repressionen gegen Bürgerinnen und Bürger ist es nicht immer notwendig, in die Ferne zu schweifen, nein, mitten in der Europäischen Union, im Kontext dieses G8-Gipfels, wurden Menschenrechte mit Füßen getreten.
Γεώργιος Καρατζαφέρης, εξ ονόματος της ομάδας IND/DEM. – Κύριε Πρόεδρε, κατ’ αρχήν δεν νομίζω ότι κανένας πολίτης του κόσμου έχει εμπιστοσύνη σε αυτή τη Σύνοδο των G8. Θυμίζει τους φεουδάρχες πριν από 400 χρόνια, που μαζεύονταν και αποφάσιζαν κάποια πράγματα ερήμην των λαών. Μια σύγχρονη φεουδαρχία είναι και αυτή. Θα συνεδριάζουν οι G8 και με κλήρωση θα πηγαίνουν και 8 εκπρόσωποι φτωχών χωρών. Μιλάμε για την Αφρική. Πείτε μου ένα μεγάλο νοσοκομείο που να υπάρχει σε όλη την Αφρική. Θα πηγαίνατε, εσείς κύριε Πρόεδρε, για ένα σοβαρό πρόβλημα υγείας στην Τανζανία; Θα πηγαίνατε στη Γερμανία ή στην Αγγλία. Πείτε μου μια μεγάλη τράπεζα που να εδρεύει στην Αφρική. Όλες οι μεγάλες τράπεζες που εμπιστευόμαστε τα χρήματά μας, είναι του βορείου ημισφαιρίου. Υπάρχει ένας ιδιότυπος ρατσισμός. Ας τον ομολογήσουμε επί τέλους. Ή τουλάχιστον υπάρχει ανοχή, σε έναν ρατσισμό προς τις χώρες εκείνες. Αυτά που τους δίνουμε, είναι το «πουρμπουάρ» το οποίο δίνουμε σε κάποιον που μας καθαρίζει τα τζάμια.
Να υπάρξει μια απόφαση, μια ιδεολογία ότι όλοι οι πολίτες του κόσμου πρέπει να έχουν τα ίδια δικαιώματα και στη δημοκρατία και στην υγεία και στη συμμετοχή σε αποφάσεις που αφορούν αυτούς τους ίδιους. Αυτό το οποίο συμβαίνει σήμερα, κύριε Πρόεδρε, νομίζω ότι δεν είναι δημοκρατία. Μοιραζόμαστε τον πλούτο, δημιουργούμε καρκίνο σε όλον τον κόσμο, ενώ δεν συμφωνεί η υπερδύναμη –η Αμερική- να υποστηρίξει το Κιότο, με αποτέλεσμα ο θάνατος, και η υπερβολική θερμοκρασία να πλήττει όλον τον κόσμο -ερήμην αυτών των λαών. Χρειάζεται, λοιπόν, περισσότερη δημοκρατία, καλύτερη προσέγγιση και περισσότερος σεβασμός στους πολίτες, ιδίως σε εκείνες τις χώρες που ακόμα δεν έχει λάμψει επαρκώς η δημοκρατία. Πρέπει να προσέξουμε, διότι διαφορετικά θα μας έρθει από εκεί ένα νέο Aids, το οποίο θα είναι πιο καταστροφικό από αυτό το Aids που στέλνει στον άλλο κόσμο πολλούς πολίτες του Βόρειου ημισφαιρίου.
Koenraad Dillen, namens de ITS-Fractie. – Mijnheer de Voorzitter, geachte collega's, het verheugt mij te zien dat de commissaris voor ontwikkelingssamenwerking en humanitaire zaken terug is onder ons. We weten dat hij drukke activiteiten heeft. Zijn verlof als commissaris om actief deel te nemen aan de parlementsverkiezingen in mijn land mag dan wel afgelopen zijn - en het verlof van een Europees commissaris heeft zijn partij zeker geen windeieren gelegd, waarvoor ik hem wil feliciteren - maar toch stellen we met bewondering en ook met wat verwondering vast dat hij op twee fronten actief blijft, ook na zijn verlof. Hier in het halfrond als commissaris voor ontwikkelingssamenwerking, maar ook in Brussel waar koortsachtig aan het vormen van een nieuwe Belgische regering wordt gewerkt en waar de commissaris de Franstalige Groene Partij van mijn land vandaag oproept om mee in de regering te stappen. Voorwaar, het is geen sinecure de job van Europees commissaris en Belgisch loco-informateur met elkaar te combineren; de vraag of deze genrevermenging niet tot mogelijke partijdigheid leidt en of de neutraliteit van de Commissie hiermee niet in het gedrang komt, is in dit verband dan ook waarschijnlijk maar een detail.
Los van deze opmerking kan men zich - en ik heb het nu over het verslag Kinnock - beter de vraag stellen hoe wetenschappelijk we eigenlijk bezig zijn met de millenniumdoelstellingen. Deze provocatieve vraag werd gelanceerd door Amir Attaran, een prominent inzake ontwikkelingssamenwerking aan de universiteit van Ottawa in Canada. Attaran stelt zich inderdaad grote vragen bij de wetenschappelijkheid van deze doelstellingen en vooral bij de manier waarop het behalen ervan wordt gemeten. Hij neemt als voorbeeld de doelstelling inzake malaria en stelt daarbij dat zelfs instellingen, zoals de World Health Organisation, toegeven dat ze niet zeker zijn van de betreffende data die worden gegeven. Door onzekere cijfers als waarheid aan te nemen bouwt de VN de set van millenniumdoelstellingen op drijfzand, aldus Attaran. Wetenschappelijke betrouwbaarheid, collega's, moet ook in ontwikkelingssamenwerking de eerste bekommernis zijn. Het wordt dan ook tijd dat hierover een grondig debat wordt gevoerd.
Alessandro Battilocchio (NI). – Signor Presidente, onorevoli colleghi, ringrazio innanzitutto la relatrice e i colleghi per l'ottimo lavoro svolto e per il sostegno apportato ai miei emendamenti in sede di commissione per lo sviluppo.
Intendo soffermarmi su pochi punti. La lotta contro l'AIDS, soprattutto alla luce degli ultimi rapporti dell'ONU e degli scarsi risultati ottenuti finora nell'ambito degli obiettivi di sviluppo del Millennio, deve continuare a essere una priorità per la comunità internazionale, un impegno inderogabile e una responsabilità gravante sulle spalle dei paesi industrializzati, perché è impossibile continuare a parlare di sviluppo economico, di educazione e di infrastrutture sanitarie, se alla base la popolazione attiva atta a realizzare tali riforme viene decimata giorno per giorno, nonostante l'apporto evidentemente ancora non sufficiente o non abbastanza efficiente di terapie e medicinali.
Secondo il rapporto UNAIDS, vi sono stati dai 4 ai 6 milioni di nuovi casi nel 2006, con 3 milioni di decessi nello stesso anno, di cui 2/3 nell'Africa subsahariana, la regione maggiormente interessata dagli obiettivi di sviluppo del Millennio. Si tratta di oltre 8.000 decessi al giorno, una cifra davvero insostenibile.
Per quanto riguarda questa lotta e la lotta alla povertà in genere siamo lontanissimi dalla nostra tabella di marcia e non si possono più accettare le scuse di quei paesi, tra cui purtroppo il mio, che non hanno ancora rispettato gli impegni già minimi – occorre ricordarlo – promessi in ambito internazionale. Ai governi dei paesi donatori dobbiamo chiedere inoltre non solo una maggiore efficienza negli aiuti allo sviluppo, ma anche massima coerenza con le proprie politiche commerciali, perché sostenere lo sviluppo vuol dire soprattutto dare ai paesi in difficoltà la possibilità di risollevarsi con le proprie risorse.
All'orizzonte vi sono dunque nuove sfide, scommesse, prove e impegni. L'auspicio è che questa volta l'Europa sia davvero in grado di giocare il ruolo che le spetta.
Gay Mitchell (PPE-DE). – Mr President, at the end of the Second World War, when the concentration camps were liberated, we said, ‘Never again’: there would never again be such an example of man’s inhumanity to man. We in this House, and all those at the G8 last week, know that there are millions of children under the age of five dying each year for want of vaccines that we, in what is called the West, have had for the last 30 years. This is an even greater insult than what happened in those concentration camps, because we know it is happening. It is happening in front of our eyes. And what have we done? We have abdicated leadership. We have abdicated leadership to rock stars – and thank God for them, because if they were not there to apply pressure, who would do so? This is a devastating lack of leadership in Europe.
When we talk about communicating Europe, we think we can talk to people about constitutional treaties and all of that. It is nonsense. As I have said before, people are not talking about constitutional treaties in pubs in Dublin or in restaurants in Germany. But look at the people who went to Gleneagles, who took time off work to march to Gleneagles, who went to all of those rock concerts about the Third World. Why are we not giving those people leadership? Where are the statesmen and stateswomen of Europe? All we have are politicians – and poor politicians at that. No Delors, no Kohl.
This issue needs leadership, and the G8 let us down. They did not give the leadership that this issue deserves, and this House has to insist that sort of standard does not continue. We must insist that politicians in the West, within the European Union and within the G8 take real leadership on this issue. Nothing else is acceptable and you, Mr President, have a part to play in this. You could give us leadership in this House. You could influence those who have the ability to change this. We have the ability to change this. We must not accept these standards. The G8 was a grave disappointment to people. It showed that we are really lacking in statesmen, in stateswomen and in leaders, and I hope that changes.
President. Thank you, Mr Mitchell. I appreciate the fact that you place some importance on the President of the European Parliament, but he was not invited to Heiligendamm.
Ana Maria Gomes (PSE). – O genocídio no Darfur, graves crises no Zimbabué, na Somália, na Etiópia, na Nigéria, corrupção, pandemias, desertificação, afluxo de armas, corrida ao petróleo e outros recursos naturais, tudo são factores para fomentar mais conflitos em África e fazer crescer o número de desesperados que arriscam a vida para entrar na Europa ou onde encontrem condições melhores. Por isso, é deprimente ver o G8 limitar-se a repetir promessas não cumpridas de Gleneagles. A meio caminho, como bem documenta o relatório de Glennys Kinnock, os Objectivos do Milénio têm ainda de ser interiorizados como prioridade pelos governos europeus e a Comissão.
Em África, em particular, os Objectivos do Milénio terão de alicerçar qualquer estratégia de segurança e desenvolvimento e, portanto, também a estratégia de cooperação conjunta a aprovar na Cimeira UE-África, em Dezembro, que não pode ser mais uma mera "photo-op". É necessário que desta saiam compromissos faseados para cumprimento dos Objectivos do Milénio por parte das autoridades europeias e africanas e estratégias que vão além dos governos e além de uma competição míope e sem princípios com a China.
Investir no reforço das instituições democráticas e das sociedades civis nos países africanos implica também investir naqueles que se batem pelos direitos humanos, pelos direitos das mulheres e pelas liberdades cívicas em África. Implica para a União Europeia e os seus parceiros africanos exigência recíproca no cumprimento dos acordos que já os vinculam, como o de Cotonu. Sem justiça e sem Estado de direito, não haverá boa governação e muito menos desenvolvimento sustentável.
Toomas Savi (ALDE). – Mr President, I should like to make two points concerning the midway point for the Millennium Development Goals.
First, it is quite obvious that the eradication of poverty in the world is one of the most important challenges of the 21st century for the whole of mankind. For me, as a medical doctor, it is perfectly clear that poverty and diseases such as HIV/AIDS, malaria and tuberculosis go hand in hand, creating a ‘tsunami’ that wipes out millions of lives a year. It is unfortunate that this awful tragedy has now become a bland, everyday statistic. The eradication of poverty presupposes the elimination of those diseases and the strengthening of the health system in Africa through the provision of at least the projected USD 60 billion over the coming years by the G8 countries. Today’s world has a chance to consign those diseases to the history books, and we have to succeed.
I also welcome the G8 decision to cancel 100% of the outstanding obligations of the highly indebted poor countries to the IMF, the World Bank and the African Development Bank.
The MDGs can be achieved only in peaceful conditions, which means that many local military conflicts in Africa must be ended, especially the lengthy crisis in Darfur that has disregarded elementary human rights.
Secondly, I should like to point out that the new Member States, which just recently were recipients of official development assistance and which, for several years, have seen a rapid growth in their GDP, should increase their contributions, not only meet their fixed goals. Naturally, I support the Kinnock report.
Zbigniew Krzysztof Kuźmiuk (UEN). – Panie Przewodniczący! W tej debacie, chciałem zwrócić uwagę na cztery kwestie. Niestety wielkość pomocy z Unii piętnastu krajów, liczona jako odsetek produktu narodowego brutto, przeznaczona na cele milenijne zmniejsza się, a większość krajów do tej pory nie osiągnęła nawet celu pośredniego wynoszącego 0,33%. Podczas, gdy potrzeby w zakresie edukacji na poziomie podstawowym są finansowane tylko w 23% a w zakresie ochrony zdrowia w 36.
Tylko 18 krajom na 60 potrzebujących całkowicie umorzono zadłużenie zagraniczne. Tego rodzaju decyzje natomiast są ważne nie tylko z tego powodu, że zdejmuje się z tych krajów ciężar finansowy często nie do udźwignięcia, ale także dlatego, że, jak ustalił Bank Światowy, kraje korzystające z redukcji długu, ponad dwukrotnie zwiększyły wydatki na ograniczenie ubóstwa.
Po trzecie, najskuteczniejszymi formami pomocy dla krajów biednych jest zapewnienie im dostępu do rynku najbardziej rozwiniętych krajów świata, a także udzielenie wsparcia dla rozwoju w krajach biednych małych przedsiębiorstw i mikroprzedsiębiorstw.
Wreszcie po czwarte, ważne jest również wsparcie dla rozwoju samorządów lokalnych, organizacji pozarządowych i kierowanie głównie poprzez nie pomocy budżetowej Unii Europejskiej, bo tylko w ten sposób można poprawić jej efektywność oraz ograniczyć biurokrację i korupcję.
Margrete Auken (Verts/ALE). – Hr. formand! Jeg vil gerne sige tak til Glenys Kinnock for en glimrende betænkning om midtvejsevalueringen af milleniumudviklingsmålene. Især er jeg glad for, at vi kræver en samtænkning af handel, udvikling og landbrugsstøtte. Vores beskæmmende praksis med at give med den ene hånd og tage – ofte meget mere - med den anden hånd må høre op. Samtidig henviser betænkningen til en hel række højst relevante bistandsområder. Alligevel var det kun med nød og næppe, at vi fik den igennem i Udviklingsudvalget. Mange ændringsforslag fra PPE-DE-Gruppen blev kun marginalt nedstemt, og var de blevet vedtaget, havde vi stået med en meget udvandet betænkning.
Betænkningen rummer ellers intet andet, end hvad medlemslandene for længst højtideligt og under stor opmærksomhed har lovet de fattige. Samt altså en skarp kritik af, at de løfter ikke er blevet opfyldt. Betænkningen gør tydeligt opmærksom på, at fremgangsmåden med at bruge gældseftergivelse som en smart måde at opfylde sine forpligtelser på er forkastelig. Gælden er med rette ofte nedskrevet eller ofte helt afskrevet i donorlandene, så dem, der på den måde får bistandspengene, er de rige donorlande. Det kan vi ikke være bekendt, og hele Parlamentet burde samles i en afvisning af den slags fiflerier.
Vi bør holde fast ved kritikken og selvkritikken. Vores troværdighed er skrammet – løfter bør man holde. Milleniumudviklingsmålene samt de mål, der kom til i sidste uges pompøse G8-taler om Afrikas problemer, er vigtige, og det siger jo noget om alvoren i Rådets holdning til sine løfter, at de ikke engang gider at være til stede her hos os i dag. De tager i hvert fald ikke sig selv alvorligt, og så er det jo svært at se, hvordan vi skal kunne gøre det!
Opmærksomheden skal imidlertid ikke bare rettes imod, hvordan medlemslandene kan undslippe kravene eller slippe billigst muligt fra dem. Det, som vi bør samles om, er, hvordan vi kan nå vores mål, nemlig halveringen af fattigdommen inden 2015. Vi må også holde skarpt øje med, om vi faktisk holder, hvad vi lover, hvis vi skal bevare vores troværdighed over for u-landene. Vi bør arbejde på at finde frem til måder, hvorpå en sådan opfølgning kan ske. Ingen bør fremover kunne slippe godt og ubemærket fra at tilsidesætte sine forpligtelser.
Vittorio Agnoletto (GUE/NGL). – Signor Presidente, onorevoli colleghi, il G8 è stato un fallimento clamoroso nella lotta alla povertà e al riscaldamento globale. La ritualità stanca di un vertice che, oltre che legittimo, è ormai antistorico, considerata la resistenza all'inclusione dei nuovi paesi emergenti, quali Brasile, Sudafrica, Cina e India, si è riflessa nell'inconsistenza delle sue dichiarazioni finali.
Nel 2005, in Scozia, i paesi ricchi si erano solennemente impegnati ad aumentare gli aiuti pubblici allo sviluppo a 50 miliardi di dollari all'anno entro il 2010, metà dei quali avrebbero dovuto essere destinati all'Africa, in modo da garantire il raggiungimento degli obiettivi di sviluppo del Millennio fissati dalle Nazioni Unite per il 2015.
A due anni di distanza, come ha evidenziato l'Africa Progress Panel presieduto da Kofi Annan, gli stanziamenti effettivi rappresentano soltanto il 10% di quanto promesso. Come se niente fosse, a Rostock i paesi del G8 hanno rilanciato un nuovo impegno di accordare finanziamenti per 60 miliardi di dollari per la lotta all'AIDS, il tutto in modo molto fumoso e volutamente fuorviante. Non si è fissato un obiettivo temporale e per la metà dell'importo si sono di fatto riciclati gli impegni già assunti dall'Amministrazione statunitense fino al 2013. L'aumento di 3 miliardi all'anno rispetto agli impegni già presi da parte degli altri governi, tra cui quegli europei, è addirittura insufficiente per far fronte all'emergenza umanitaria dell'AIDS e delle altre pandemie.
Sul fronte del riscaldamento globale si è salutato come un successo una non decisione. Il risultato di tre giorni di riunioni, costate 120 milioni di euro, è stato il rinvio all'ONU di un eventuale accordo sulla limitazione dei quantitativi di anidride carbonica da emettere nell'atmosfera. Nessuna promessa sarà realizzabile senza la messa in discussione dei modelli economici e sociali dominanti.
Hélène Goudin (IND/DEM). – Herr talman! Det är glädjande att Europaparlamentets rättstjänst har fastslagit att det är felaktigt att använda den icke-ratificerade EU-grundlagen som referens i detta betänkande.
Junilistan, det parti som jag företräder, har konsekvent framhållit att det är förkastligt att hänvisa till EU-grundlagen, med tanke på att befolkningen i två av EU:s medlemsstater klart och tydligt har sagt nej till denna i folkomröstningar. För att grundlagen skall kunna användas som en rättslig grund eller referens krävs det att den enhälligt ratificeras. Jag vädjar till denna kammare att respektera detta framöver.
Världens rika länder har en moralisk plikt att sprida delar av sitt välstånd till utvecklingsländer. Jag delar således helhjärtat de angelägna målsättningar som fastslås i millenniemålen. Junilistan anser dock att biståndsfrågor uteslutande skall hanteras av respektive medlemsland i samarbete med organisationer med bred internationell legitimitet och lång erfarenhet.
EU:s roll i sammanhanget borde främst vara att avveckla de destruktiva fiskeavtal som unionen sluter med fattiga utvecklingsländer samt att drastiskt reformera den protektionistiska handels- och jordbrukspolitiken. Denna gör det svårt för jordbrukare i fattiga utvecklingsländer att avyttra sina produkter på den europeiska marknaden.
Anna Ibrisagic (PPE-DE). – Herr talman! Vi talar här mycket om hur mycket vi betalar i bistånd i dag och om hur mycket vi borde betala i framtiden. Vi hävdar alltid att biståndspengarna inte räcker till och att millenniemålet inte kommer att uppfyllas. Det kommer inte att kunna uppfyllas om inte utvecklingsländerna får hjälp som gör det möjligt för dem att utveckla sina ekonomier och därmed hjälpa sig själva.
De här i parlamentet som känner mig vet att jag representerar Sverige, men att jag för nästan 14 år sedan kom till Sverige som flykting från Bosnien. Jag vet därför att man, när man är i underläge och behöver hjälp, gärna vill få hjälp som leder till att man inom kort kan hjälpa sig själv och så fort som möjligt bli självständig, oberoende och inte behöva hjälp. Det man absolut inte vill ha är människor som tycker synd om en och hjälp som leder till beroende av hjälp även i framtiden. Det är också i ljuset av detta som vi skall se den kritik som jag har mot betänkandet, där jag efterlyser ännu mer betoning på handel och dess positiva betydelse för utveckling.
En annan sak som betänkandet inte heller poängterar tillräckligt mycket är liberaliseringen. Uppfattningen att biståndet bör öka utan att man kräver av utvecklingsländerna att de till exempel skall minska sina skulder innebär att man ger bistånd utan att ställa några krav varken på liberalisering eller skuldsanering. Men utan en liberalisering ökar skulderna ännu mer, och då kommer vi till situationen från början av mitt anförande, där hjälp leder till beroende av hjälp, och så får det aldrig vara.
Der Präsident. Vielen Dank, Anna Ibrisagic. Wenn man Ihren Namen zur Kenntnis nimmt, würde man nicht glauben, dass Sie so großartig schwedisch sprechen. Das ist ein tolles Beispiel.
Anne Van Lancker (PSE). – Voorzitter, ik zou Glenys Kinnock van harte willen feliciteren voor een kritisch, maar, volgens mij, bijzonder pertinent verslag. Ik zou de commissaris willen danken voor zijn bedenkingen naar aanleiding van de G8-Top van Heiligendamm. Ik kan u trouwens zeggen, commissaris, dat ik uw scepsis over het resultaat grotendeels deel.
In 2005 was iedereen het erover eens dat de millenniumdoelen gehaald konden worden als er voldoende inzet en middelen waren. Amper twee jaar later is dat idee blijkbaar fel bekoeld en komen de regeringsleiders van de G8 niet verder dan het herhalen van de beloften van 2005. Er is, zoals collega's al eerder zeiden, geen broodnodig tijdschema opgesteld om de beloften in te lossen. Er bestaat geen concreet financieringsplan, zodat landen verantwoordelijk gesteld kunnen worden voor hun engagementen en hun eventuele tekortkomingen en nú al is duidelijk dat de G8-landen er niet in slagen om de voorziene versnellingen te halen die nodig zijn voor het verdubbelen van de hulp tegen 2010.
Alleen al in de strijd tegen hiv/aids is er een reusachtig geldgebrek. In 2007 is het tekort niet minder dan 9 miljard. De beloften die gemaakt zijn op de Top in Gleneagles om tegen 2010 universele toegang tot hiv-preventie, -behandeling en -zorg te verzekeren, zijn nog lang niet gerealiseerd. Slechts één op de zes aidspatiënten krijgt medicatie. Om de twaalf seconden sterft iemand aan aids en 70% van de nieuwe hiv-infecties zijn in Subsahara-Afrika. Dit is gewoon onaanvaardbaar. 50 miljard dollar, mijnheer de commissaris, voor hiv, aids, tbc en malaria is gewoon onvoldoende om de G8 tijdig een belofte te doen nakomen op het vlak van volksgezondheid.
Nog één punt. De MDG's halen is niet enkel een kwestie van geld, maar ook van rechten. Zonder toegang bijvoorbeeld tot seksuele en reproductieve gezondheid voor iedereen kan armoede onmogelijk bestreden worden. Ik hoop, mijnheer de commissaris, dat Europa hier zijn voortrekkersrol blijft spelen.
Ignasi Guardans Cambó (ALDE). – Señor Presidente, en el año 2005, en Gleneagles, los mandatarios del G8 enviaron un mensaje ilusionante con la promesa de destinar 42 000 millones a África para ayuda sanitaria centrada especialmente en el sida, la malaria y la tuberculosis.
En 2007 tenemos una nueva promesa, 44 000 millones de euros. ¿Es realmente nuevo el compromiso? No lo sabemos. ¿O es más bien sólo una nueva forma de disfrazar un incumplimiento?, como han denunciado todas las grandes ONG que siguen de cerca estos cálculos. No hay ningún calendario concreto, no está claro cómo se vincula y cómo se relaciona esta nueva promesa con las promesas anteriores.
Hay que decir desde aquí a los ciudadanos que nuestros Gobiernos no están actuando de forma coherente con el discurso que emiten. Los mismos mandatarios que ven en sus casas como la gente sale despavorida de África, como está dispuesta a arriesgar su vida para morir después en el Mediterráneo, que se muestran doloridos ante esas imágenes dramáticas, después no están a la altura de sus promesas cuando las tienen que convertir en decisiones políticas.
El compromiso tiene que crecer en ayudas —sí, sin duda, muy especialmente en sanidad y educación. Pero el compromiso también hay que llevarlo a la mesa de negociación. En su comunicado, el G8 califica de vital el éxito de la Ronda de Doha para el crecimiento económico del continente africano —vital, dice el G8.
Pués bien, efectivamente, cuando hablamos de África sería hipócrita por nuestra parte separar nuestros discursos humanitarios o de ayuda de nuestra conducta en la mesa de negociación en la Ronda de Doha, y no hablo sólo de la Unión Europea, hablo de todo el primer mundo, de ese primer mundo que se ha reunido en el G8.
No podemos estar separando la libertad comercial, la realidad de los intercambios comerciales, la realidad de lo que puede suponer Doha para esos países, de nuestros discursos humanitarios y de ayuda. Nuestras promesas tienen que traducirse en la mesa de negociación en algo más de lo que se está ofreciendo en metálico.
Y, finalmente, la ayuda tiene que ser racional. Hay que dar la bienvenida al apoyo que da el G8 al Consorcio Africano de Infraestructuras (ICA —Infrastructures Consortium for Africa— en las siglas inglesas); es una medida concreta que quería destacar desde aquí.
Eoin Ryan (UEN). – Mr President, I too would like to congratulate Mrs Kinnock on her very fine report. It is difficult to speak on this issue in one minute, but I shall try. The difficulty, in my opinion, is not only the amount of money, or the lack of money, donated to Africa by the EU or the Western world. The problem is also the administration and coordination of this aid. We are all aware of the constraints posed by weak governance in African countries. Aid works in many cases, but aid donated without good governance will never make poverty history.
One idea that could be looked at is the need for individual European states, or groups of Member States, to take on a coordinating role in the administration of aid in individual African countries. This would be a fundamental step towards making the donor countries accountable for the aid they spend. Equally, it would demonstrate the best practice in terms of implementing the Millennium Development Goals.
I say this on the basis of my experience as a Minister in the Irish Government in dealing with poor communities in Dublin and in other European cities, whereby one government agency was responsible for coordinating everything we gave to those communities, and it was very successful. I believe the same thing could be done at European or world level with regard to Africa.
I do not have enough time to speak on this, but the other big question is trade. Without trade, there is no way that Africa can pull itself out of poverty. That is another issue that must be addressed. In any case, I believe that we need far greater coordination of the way in which we implement and spend our money in Africa. If there is proper coordination we could make improvements in this area. As we all know, it is not a simple task and there are no easy solutions, but we need to make changes to the way we deliver aid to the poorest people in Africa.
PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD ONESTA Vice-président
Kathalijne Maria Buitenweg (Verts/ALE). – Voorzitter, het is goed dat hier vandaag ook over de vooruitgang in sommige regio's is gesproken, maar zoals door eerdere sprekers, o.a. door de heer Van den Berg is gezegd, is de situatie in zwart Afrika nog dramatisch. Er is een geografisch onderscheid te maken. Maar er is ook een onderscheid te maken op basis van sekse. President Bush is er inmiddels van overtuigd dat er ook meer moet worden gedaan aan aidsbestrijding. Aids treft vrouwen én mannen. Ik kan me toch niet aan de indruk onttrekken dat dat een belangrijke voorwaarde is om geld op tafel te krijgen.
Alléén vrouwen sterven aan moedersterfte. Dat is zo per definitie. Bij seksuele en reproductieve rechten is geen verbetering te bespeuren. Het lijkt erop dat voor velen een vrouwenleven minder telt. In Subsahara sterven 1 op 16 vrouwen als gevolg van zwangerschap, bijvoorbeeld door kraamsterfte of door onveilige abortus. Sri Lanka laat zien dat investeringen ook echt vrouwenlevens redden. Mijnheer Szymánski, daar is echt wat meer voor nodig dan alleen water en medicijnen. Vrouwen moeten zelf kunnen beslissen of ze zwanger willen worden. Moeilijke keuzes, zoals over abortus, moeten individueel worden genomen en niet zo gemakkelijk en generiek als hier vanuit onze luie banken.
Commissaris, u heeft gelijk dat de EU een belangrijk geldschieter is en hier overigens ook een belangrijke rol in vervult. Maar ook EU-landen zijn hun beloften van Caïro nog niet nagekomen. Welke dynamiek gaat u daarvoor nu in gang zetten?
Luisa Morgantini (GUE/NGL). – Signor Presidente, onorevoli colleghi, ringrazio la relatrice Glenys Kinnock per la sua relazione che, se fosse stata votata in tempo, avrebbe inviato un chiaro messaggio ai capi di Stato riuniti nel G8 e a tutta la comunità internazionale sull'indispensabilità di azioni decisive per un'inversione di rotta.
Lo chiedono milioni di persone che muoiono ancora di fame, di sete e di malattie o a causa delle guerre. Sarebbe davvero molto, anche se non sufficiente, se i paesi del G8 e la comunità internazionale tenessero fede agli impegni assunti. Tuttavia, se non si agisce sulle cause strutturali della povertà e del sottosviluppo, si continuerà a morire.
Ha ragione il Commissario Michel sulla necessità di strategie concertate e coerenti su più fronti, quali la quantità e la qualità dell'aiuto pubblico allo sviluppo, la cancellazione del debito e la revisione delle regole del commercio internazionale e, senza dubbio, anche l'assunzione di responsabilità, la trasparenza e il buon governo da parte dei paesi in via di sviluppo.
Vorrei sottolineare alcuni punti. Per quanto riguarda la qualità dell'aiuto, è necessario in particolare porre fine alla dannosissima pratica degli aiuti legati a interessi economici e geopolitici, nonché all'incoerenza tra le politiche di sviluppo, commerciali e agricole dell'Unione europea. E' inoltre necessario ripensare gli EPA e cercare vie alternative compatibili con il raggiungimento degli OSM, superando lo stallo nei negoziati del round di Doha.
I tre obiettivi di sviluppo del Millennio sui temi sanitari non saranno mai raggiunti se non vi sarà un accesso universale alle cure e ai medicinali. Troppo spesso la legislazione internazionale sui diritti di proprietà intellettuale viola la priorità del diritto alla salute e alla vita di milioni di persone rispetto ai profitti delle multinazionali farmaceutiche. Gli accordi deludenti raggiunti al G8 mettono anche in evidenza le contraddizioni dei grandi del mondo, che destinano allo sviluppo il 5% di quanto spendono in armi di distruzione e di morte.
Μανώλης Μαυρομμάτης (PPE-DE). – Κύριε Πρόεδρε, θα ήθελα με τη σειρά μου να συγχαρώ τη συνάδελφο κ. Kinnock για την πρωτοβουλία της να συντάξει έκθεση για ένα τόσο σημαντικό θέμα.
Είναι ενδιαφέρον για το Ευρωπαϊκό Κοινοβούλιο, τώρα στη μέση του χρονικού διαστήματος που ορίσθηκε για την επίτευξη των στόχων της Χιλιετίας, να δει πόσο απέχουμε από την ολοκλήρωσή τους και κατά προέκταση να αναθεωρήσει κάποια από τα μέσα επίτευξής τους.
Είναι λυπηρό ότι πολλές χώρες στη φτωχότερη περιοχή του κόσμου, στην υπο-Σαχάρια Αφρική, απέχουν σημαντικά από την επίτευξη των αναπτυξιακών στόχων της Χιλιετίας. Είναι σαφές ότι οι στόχοι της Χιλιετίας δεν θα επιτευχθούν εάν οι φτωχότερες αναπτυσσόμενες χώρες δεν λάβουν αυξημένη και βελτιωμένη βοήθεια ως συμπλήρωμα της κινητοποίησης των δικών τους εγχώριων πόρων.
Τα Ηνωμένα Έθνη, η Αφρικανική Ένωση, η ομάδα G8 και η Ευρωπαϊκή Ένωση πρέπει να ακολουθήσουν τις τρέχουσες εκτιμήσεις για αύξηση περίπου 3,7 δισεκατομμύρια ευρώ το έτος, όσον αφορά την βοήθειά τους προς την Αφρική.
Επί πλέον, ως ο μεγαλύτερος δότης ανθρωπιστικής βοήθειας, η Ευρωπαϊκή Ένωση οφείλει να εμμείνει στην προσπάθεια διαγραφής του χρέους των αναπτυσσόμενων χωρών.
Ωστόσο, οφείλω να σας ομολογήσω ότι αυτό που με απασχολεί περισσότερο είναι η αδυναμία επίτευξης του στόχου που αφορά την εκπαίδευση. Εκατόν εικοσιένα εκατομμύρια παιδιά, κύριε Πρόεδρε και κύριε Επίτροπε, από τα οποία 65 εκατομμύρια είναι κορίτσια, δεν πήγαν ποτέ στο σχολείο. Εκτός από το στόχο 2 για υποχρεωτική και δωρεάν βασική εκπαίδευση για όλους, το 1990 στα συμπεράσματα της Παγκόσμιας Συνόδου για τα παιδιά, περιλαμβανόταν ο στόχος ότι μέχρι το 2000 όλα τα παιδιά του κόσμου θα έπρεπε να έχουν πρόσβαση στην εκπαίδευση και τουλάχιστον το 80% από αυτά τη δυνατότητα ολοκλήρωσης της βασικής εκπαίδευσης. Αλλά, δυστυχώς, βρισκόμαστε πάρα πολύ μακριά από τον στόχο αυτό. Οι αναπτυσσόμενες χώρες πρέπει να συνειδητοποιήσουν ότι αν δεν επενδύσουν στην ποιότητα του ανθρώπινου δυναμικού τους, είναι καταδικασμένες στη διαιώνιση της κατάστασής τους όσον αφορά την ανάπτυξη .
Linda McAvan (PSE). – Mr President, I want to talk about the G8 Summit and make two points. The first is on climate change. This was good news, because the US agreed to stay within the UN process, but bad news that no binding targets were agreed and worse news, in a way, that we made no progress on getting the emerging economies, like India, Brazil and China, within the process.
Commissioner, we have a lot of work to do in the run-up to Bali. I know you are not the lead Commissioner for climate change, but as the Commissioner for Development, you have a key role to play in keeping the momentum on climate change going because, as you know, the poor in the developing world are already paying the price of climate change. Therefore, I hope you will be putting that at the top of your agenda.
While the poor pay the price, if we look at the other key aspect of the G8, foreign aid, we see that the rich pay lip service. Looking at the figures, we see that the G8 is way off track on aid to the developing world and, amongst those, EU countries are some of the worst performers.
Commissioner, my theory is that we will be back here in two or three years’ time, lamenting yet again the failure to make progress on foreign aid. The pledge to double aid was made at an EU summit. Are you keeping a scoreboard on this, or do we have to rely on NGOs to give us the score? In fact, we should be looking at scoreboards on climate change and on aid, because what Mr Mitchell said earlier about credibility and the EU is correct. People out there will judge us on how we perform on the issues they really care about: tackling climate change and poverty. The Constitution issue is important to us, but not to the public. Therefore, unless we deliver on those issues, we will not have much credibility with the outside world.
Feleknas Uca (GUE/NGL). – Herr Präsident, Herr Kommissar Michel, liebe Kolleginnen und Kollegen! Ich möchte mich zunächst bei Frau Kinnock für ihren Bericht bedanken. Aus zeitlichen Gründen gehe ich an dieser Stelle nur auf einen Punkt ein, der in dem Bericht bedauerlicherweise kaum Erwähnung findet. Die zentrale Bedeutung von menschenwürdiger Arbeit als Mittel zur Beseitigung von Armut spielt meines Erachtens eine enorme Rolle bei der Erreichung der Millenniums-Entwicklungsziele. Wo stehen wir heute, was diese Ziele angeht?
Wenn wir eine Halbzeitbilanz ziehen, so fällt diese in meinen Augen katastrophal aus. Die meisten der Millenniums-Entwicklungsziele wurden nicht einmal ansatzweise erreicht und werden realistischen Schätzungen zufolge auch bis 2015 nicht erreicht werden. Dies ist ein Armutszeugnis für die Geberländer. Daran ändern auch Zeitungsmeldungen zu vermeintlichen Erfolgen des G8-Gipfels nichts.
Nirj Deva (PPE-DE). – Mr President, as usual, Mrs Kinnock has produced a good report, but producing a good report, as we all do in this Parliament, is not enough.
I am very concerned that in paragraph 40 and, in particular, paragraph 41 of her report, Mrs Kinnock mentions the Maputo Plan. The Maputo Plan, as I understand it, promotes abortion and goes far beyond the Cairo Declaration. The United Nations Declaration of the Rights of the Child states that the child, by reason of his physical or mental immaturity, needs specific safeguards and care, including appropriate legal protection, before as well as after birth.
According to the UN, some 8.5 million people around the world die every year because of starvation. This is in contrast to the 46 million children who are aborted each year according to the WHO. That is about the same as or more than the population of Spain. That means that from the moment you are conceived, you are five times more likely to die through abortion than starvation. Contrast the 46 million abortions with the total of 56 million people who die in the world each year.
Forty-six million abortions is also in contrast to the 70 000 women who sadly make the choice to have an illegal abortion and die because of it. Therefore, the ratio is that for every one woman who falls pregnant and then dies because of an illegal abortion, 650 viable children are aborted in the womb – what should be, as nature intended, the safest place in the world for a baby to grow.
I strongly urge my colleagues to vote against paragraphs 40 and 41 which have nothing to do with maternal mortality, which is supposed to be the theme of MDG 5. Nor have these paragraphs anything to do with either sexual or reproductive rights because abortion has no connection to sexuality: it is not healthy, it is obviously not about reproduction – quite the opposite – and in my view, it is certainly not a right.
Åsa Westlund (PSE). – Herr talman! Jag blev ganska tagen av vad förra talaren sade. Därför har jag lite svårt att prata, men jag skall försöka hålla mig till det jag tänkte säga.
När jag gick i skola fick jag lära mig att människorna i Afrika svalt på grund av att de hade huggit ner träden där de bodde, så att ingenting längre kunde växa där. På sätt och vis var de alltså mer eller mindre själva orsaken till sin situation. I dag tyder allt mer på att det i själva verket är vi i den rika världen som genom vår livsstil och stora utsläpp av koldioxid och andra klimatpåverkande gaser orsakat en klimatförändring i Afrika söder om Sahara, som gjort att människorna där inte har tillräckliga möjligheter att klara försörjningen av mat och vatten. Det ställer onekligen fattigdomen i världen i ett annat perspektiv. Vårt ansvar för att utrota fattigdomen blir ännu större om det är vi själva som har orsakat den.
Kinnock har i sitt betänkande ett särskilt avsnitt om klimatförändringarna. Där understryks vårt ansvar för att se till att våra koldioxidutsläpp inte drabbar de fattigaste människorna på jorden. För att klara detta måste vi både drastiskt minska våra utsläpp av klimatpåverkande gaser och stödja utvecklingsländerna så att de klarar den enorma omställning som världen står inför.
Det handlar om allt ifrån att klara till exempel förhöjda vattennivåer till att se till att utvecklingsländer som har möjlighet att producera förnybar energi får möjlighet att göra det, och därmed också får en möjlighet att lyfta sig själva ur fattigdomen.
Om världen skall klara millenniemålen måste vi prioritera och satsa mer på detta. Vi får heller inte låta religiösa föreställningar stå i vägen för människors fria vilja och möjlighet att skydda sig mot livshotande sjukdomar och oönskade graviditeter, inte om vi på allvar vill minska dödligheten i till exempel hiv, aids och osäkra graviditeter. Reproduktiva rättigheter, information om laglig abort, tillgång till preventivmedel, är och förblir nödvändiga inslag i vårt arbete att nå millenniemålen. Allt annat är bara fördomar. Jag är förvånad över att få höra dem här i kammaren. Vi borde vara mer upplysta än så.
Tokia Saïfi (PPE-DE). – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire Louis Michel, le débat d'aujourd'hui nous impose de considérer avec lucidité l'ampleur du chemin qu'il nous reste à parcourir d'ici à 2015 vers la réalisation des objectifs du Millénaire. Il convient de rappeler ici combien ces objectifs sont essentiels dans le cadre de la coopération au développement et de rappeler également qu'ils doivent inciter à une aide efficace et cohérente. À l'approche de l'échéance, les maigres résultats obtenus, notamment en Afrique subsaharienne, nous imposent d'être exigeants et de redoubler d'efforts afin de tenir nos promesses. Face aux enjeux, l'Union européenne doit jouer pleinement son rôle politique pour renforcer les moyens du développement et l'efficacité de son action sur le continent africain.
2015 arrive à grands pas. Ce n'est donc pas le moment de s'essouffler ou de baisser les bras. Premier fournisseur mondial de l'aide publique au développement, l'Union européenne a les moyens d'aider les pays du Sud à se stabiliser et à bénéficier d'un développement économique, social et humain. Aussi, si nous avons les moyens, réfléchissons à présent aux outils de l'efficacité, pour que l'aide apportée soit assortie de résultats concrets et durables.
Cette exigence requiert une mobilisation de tous les acteurs. Il ne s'agit pas ici de charité envers ces pays, mais d'aide au développement. Les promesses formulées concernant la réalisation de ces objectifs fondamentaux sont nombreuses. On peut, à ce titre, noter les engagements pris lors du très décevant sommet du G8, qui a décidé d'allouer une aide de 44 milliards d'euros à la lutte contre les pandémies en Afrique et qui a réaffirmé l'engagement de 2005.
Seulement, appelons de nos vœux que ces promesses cessent de n'être que des discours. Pour cela, ces initiatives doivent maintenant se traduire par des actions concrètes et mesurables. Il est urgent d'agir. Intensifions nos efforts dans un esprit de partenariat afin de ne pas manquer le rendez-vous de 2015.
Mairead McGuinness (PPE-DE). – Mr President, a minute is very little to address what is a huge subject. I have been a little bit distressed by some of the mood of this debate and I wonder whether, if we asked African women what they want, they would have had some of the answers that have come up here today. The women I spoke to in Malawi certainly spoke about the need for education, for food, for jobs and for hope, and I thought that is what the Millennium Development Goals would give them, but it is clear that we are not going to get there in time.
In the 30 seconds I have left I want to address, in particular, the trade aspect of all of this: paragraphs 83 and 89 are particularly interesting. There is a suggestion that the WTO negotiations might be an answer to some of the problems of Africa and yet paragraph 89 states very clearly that the LDCs will benefit very little from extensive trade liberalisation, and I think Africans need to remove barriers to trade within their own continent and look very closely at that issue while we in Europe help them develop trade with the rest of the world. But we wish we could do more and I hope that this debate will help in that.
Louis Michel, membre de la Commission. Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs, c'est évidemment toujours frustrant de devoir réagir en très peu de temps à une avalanche de considérations qui étaient, pour la plupart, très justes: je partage en effet très largement les considérations, les jugements et les idées que j'ai entendus.
Concernant le G8 d'abord. Oui, je confirme que moi aussi, j'ai été extrêmement déçu que cela devienne de plus en plus un exercice essentiellement incantatoire, et je regrette la chose suivante: plus l'exercice devient incantatoire, moins il est crédible et, un jour ou l'autre, on se posera la question de savoir si c'est vraiment utile.
J'ai entendu, je pense sur les bancs situés à gauche, quelqu'un poser la question de la représentativité ou de la légitimité représentative du G8. Je crois que c'est une question qu'il faut poser. Il est évident que des pans entiers des réalités géopolitique et démographique restent absents de cette représentation et c'est un peu dommage. De plus en plus le G8 devient un beauty contest et on est évidemment extrêmement triste de voir que le concept lui-même se discrédite à partir du moment où des promesses répétées d'année en année ne sont pas tenues. On peut toujours retirer quelques éléments positifs de ce genre de réunion, mais cela ne suffit pas pour emporter notre conviction qu'elle est fort utile et sincère.
Je dois nécessairement travailler de manière impressionniste en répondant à quelques-unes des considérations les plus fortes qui ont été exprimées. D'abord, pour ce qui concerne le VIH/sida: les deux principaux canaux de déboursement de l'aide financière de la Communauté européenne dans le domaine de la lutte contre le VIH/sida sont le soutien aux pays afin de renforcer le secteur de la santé, notamment en Afrique, et l'allocation de fonds par le biais de lignes budgétaires thématiques. Croyez bien que nous y mettons tous les moyens qui sont à notre disposition. Les programmes santé en cours dans 21 pays africains représentent 396 millions d'euros, 62 millions supplémentaires étant prévus pour les mois qui viennent. Je ne vous cache pas que c'est grâce à des lignes budgétaires thématiques et aux fonds ACP des huitième et neuvième FED que la Communauté contribue au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, au sein duquel nous avons occupé le poste de vice-président du conseil d'administration. Depuis la création de ce Fonds, en 2002, la Communauté européenne a déboursé un total de 522 millions et demi couvrant la période 2002-2006. Avec la contribution des États membres, l'Union européenne est le premier bailleur de fonds au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
Un mot sur le changement climatique, pour répondre à un parlementaire: je partage totalement votre préoccupation concernant la menace que le changement climatique fait peser sur les pays en développement et leurs efforts pour réaliser les objectifs du Millénaire. J'estime que les questions de changement climatique doivent être intégrées dans la coopération au développement. En 2003, nous avons déjà adopté un plan d'action de l'Union européenne sur le changement climatique et le développement, que nous mettons en œuvre conjointement avec les États membres. Les progrès de la mise en œuvre de ce plan d'action sont actuellement examinés et montrent que, s'il a été une bonne base pour l'action commune de l'Union européenne, la façon dont il est actuellement mis en œuvre n'est pas véritablement à la hauteur de l'importance ou de l'ampleur du défi.
J'entends par conséquent lancer une stratégie pour approfondir notre collaboration avec les pays en développement les plus fortement touchés par le changement climatique. Il s'agit d'oeuvrer à la constitution d'une alliance mondiale pour le changement climatique, qui renforcera le dialogue et la coopération entre l'Union européenne et les pays en développement sur la réduction des émissions et l'adaptation au changement climatique. Je compte partager assez rapidement avec vous les détails de cette proposition: c'est du concret.
Pour ce qui est des accords de partenariat économique, je ne m'y attarderai pas trop. Sachez simplement que je suis de ceux qui sont convaincus qu'il n'y aura pas de véritable développement – au sens de création de richesses susceptibles de financer les services sociaux, de financer tous les grands accès aux services de l'État –, en l'absence d'accès au commerce, et de dynamique économique. Donc, les accords de partenariat économique, tels que nous les envisageons, tels que nous les percevons et tels que nous les mettons en œuvre, sont strictement des accords de politique du développement. La priorité n'est pas à la dimension commerciale, elle est au développement!
On connaît les divergences de vues qui peuvent exister entre certains et moi-même sur cette question. Je crois qu'il faut l'assumer. La décision de conclure les APE avant la fin 2007 a été prise conjointement par l'Union européenne et les ACP. Le débat et la controverse auxquels elle a donné lieu étaient fort utiles, parce qu'ils ont notamment permis, d'accepter des périodes transitoires plus longues, de reconnaître la spécificité de certains produits sensibles, d'accepter aussi le principe du financement de fonds régionaux, pour accompagner le manque à gagner faisant suite à la suppression des barrières tarifaires. C'est une question sur laquelle nous reviendrons encore, mais c'est sans doute grâce au débat lancé ici, dans cette enceinte, notamment par Mme Kinnock et d'autres, que la Commission, les partenaires et ceux qui sont concernés ont abouti à des propositions beaucoup plus souples, qui tiennent plus largement compte de la réalité.
Louis Michel, membre de la Commission. Ma conviction, c'est que l'allégement de la dette participe au financement du développement. Cette position n'a rien d'extraordinaire. Elle est tout simplement basée sur notre cadre de référence commun en matière de politique de développement, sur le consensus européen que le Parlement européen et la Commission ont approuvé il y a à peine un an et demi. Le consensus européen se réfère à la définition de l'OCDE en matière d'aide publique au développement et inclut les allégements de dette. L'Union européenne s'est par ailleurs engagée à trouver des solutions durables en ce qui concerne l'endettement insupportable.
Cela dit, Madame Kinnock, vous avez évidemment raison. Tout le monde peut espérer que cela vienne en plus, moi le premier. Et vous avez raison de dire que ce n'est qu'un one shot en réalité et que, nécessairement, les pays, s'ils veulent respecter leurs engagements, vont devoir, dans les années qui viennent, augmenter en valeur réelle et en valeur absolue les montants qu'ils consacrent à leur politique d'aide au développement. C'est d'ailleurs le message que la Commission a adressé aux États membres dans sa communication du mois d'avril dernier.
En ce qui concerne la modification des règles de l'OCDE – question évoquée ces derniers temps –, elle ne me paraît pas nécessaire. J'ajouterai qu'une remise en cause de ces règles, à mon avis, présenterait le risque d'ouvrir la discussion sur l'éligibilité d'autres contributions financières qui n'ont rien à voir, de mon point de vue, avec les politiques de développement. Je n'ai pas l'intention d'en dire plus sur le sujet. Tout le monde a parfaitement compris à quoi je pense.
Pour ce qui concerne un point important, à savoir celui du développement social et humain, je tiens à dire – je le dis d'ailleurs d'autant plus volontiers que M. Deva, qui est intervenu sur cette question, est un homme qui jouit de toute mon estime – que je ne partage pas votre point de vue. La Commission soutient les politiques et les actions qui permettent aux hommes et aux femmes de faire des choix libres et informés sur le nombre et l'espacement des naissances, et qui leur permettent aussi d'avoir accès à des services de planning familial et de santé sexuelle de qualité, ainsi qu'à un personnel qualifié pendant les accouchements.
Je ne partage malheureusement pas votre position, laquelle me paraît beaucoup trop radicale et qui ne me semble pas tenir suffisamment compte de la notion de liberté individuelle. Il y a là une divergence philosophique qu'il faut accepter. On est différents, Monsieur Deva, on n'est pas nécessairement tous les mêmes et je pense qu'il ne faut pas utiliser l'argument d'autorité ni l'argument de soumission à sens unique. Si je peux comprendre que vous disiez qu'on ne peut pas se soumettre à un avortement ou à l'idée d'avortement, je pense que l'on ne peut pas se soumettre à un a priori religieux. C'est en tout cas mon point de vue.
Je voudrais encore faire part d'un élément qui me paraît important et qui concerne l'efficacité de l'aide. De mon point de vue, l'aide – l'aide internationale, l'aide européenne, etc. – deviendra beaucoup plus efficace quand nous aurons un peu moins les uns et les autres – d'ailleurs, je ne recherche pas à imputer des responsabilités – le souci de notre propre drapeau. Je pense que quand on regardera véritablement l'objectif, celui de soulager la misère et d'aider les plus pauvres de la planète, plutôt que de voir qui fait quoi et comment chacun confère une visibilité à ce qu'il fait, je pense que ce jour-là, nous serons beaucoup plus efficaces. C'est la raison pour laquelle nous travaillons et nous avançons avec un code de conduite pour essayer d'amener les États membres à accepter une plus grande coordination, une plus grande convergence, pour faire en sorte que la division du travail soit plus cohérente, parce que nous gagnerons ainsi nécessairement en efficacité.
Mais je dois vous dire très honnêtement, parce que je vous entends bien – à peu près tout le monde partage ce point de vue là et, d'ailleurs, les gouvernements, les ministres, les premiers ministres, quand on entend leurs discours, en font un des leitmotiv permanents, transversaux de ces discours –, que dans les faits, c'est loin d'être le cas. Nous avons réalisé des analyses communes en amont pour les documents stratégiques nationaux, nous avons proposé des programmations communes. Aujourd'hui, je peux vous dire que pour la programmation du dixième Fonds européen de développement, je peux estimer à plus ou moins dix les États membres qui ont décidé de participer à des programmations communes, et encore, pas à toutes. J'ai très peu de cas de programmations communes. Or, l'objectif, c'est évidemment cela. L'objectif n'est pas de savoir qui fait quoi, l'objectif c'est de savoir qui le fait le mieux.
J'ai déjà eu l'occasion de le dire, la Commission ne souhaite pas prendre la direction de tout. La Commission est prête à déléguer des responsabilités et à cofinancer des responsables, je dirais, des pays pilotes sur certains thèmes ou sur certains projets, à partir du moment où ils apportent une plus-value supérieure à la nôtre. C'est vers cela qu'il faut essayer de tendre. Je reste optimiste parce que je pense que c'est en avançant que nous ferons la preuve que si nous voulons être efficaces, nous devons être plus coordonnés, plus convergents, plus harmonisés, car c'est là qu'est la clé de l'efficacité.
Le Président. – La discussion commune est close.
Le vote sur le rapport Glenys Kinnock aura lieu demain.