Le Président. – L'ordre du jour appelle la communication de la Commission concernant le Livre vert sur le transport urbain.
Jacques Barrot, vice-président de la Commission. Monsieur le Président, j'ai présenté tout à l'heure, au Collège, ces propositions sur la mobilité urbaine et je suis heureux d'en donner à présent la primeur au Parlement européen.
Les Nations unies préparent la Conférence internationale sur le réchauffement climatique qui se tiendra à Bali, en décembre prochain. Hier, a eu lieu à New York une réunion préparatoire des chefs d'État et de gouvernement, au cours de laquelle l'Union européenne a dévoilé sa proposition très ambitieuse: réduire de moitié, d'ici à 2050, les émissions de gaz à effet de serre.
Le transport urbain est un des domaines où des efforts doivent être accomplis. La pollution par les transports privés et publics urbains de personnes et de marchandises représente 40% du CO2 et 70% des autres polluants émis par la route.
Le Livre vert que je vous propose aujourd'hui est le fruit d'une première consultation intensive, qui a débuté au mois de janvier dernier et s'est poursuivie jusqu'en juin: consultation des institutions, des représentants des villes, des stakeholders, des citoyens. De cette consultation, nous retirons une volonté forte des acteurs d'inscrire la question de la mobilité urbaine à l'agenda européen. Autorités locales et villes européennes ne devraient pas être livrées à elles-mêmes pour gérer cette situation délicate.
Il n'est pas dans mes intentions d'imposer des solutions centrales, inadaptées aux circonstances locales. Le rôle de l'Union consiste plutôt, en partenariat avec toutes les parties, à recenser les entraves à la mobilité urbaine et les moyens de les faire disparaître. L'Union européenne se doit d'attirer l'attention sur ce point et, s'il y a lieu, de jouer un rôle de premier plan en la matière.
En quels termes doit-on repenser la mobilité urbaine? Je retiens pour ma part cinq objectifs fondamentaux. D'abord, Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les députés, une ville plus fluide. Partout en Europe, l'augmentation de la circulation dans le centre des villes conduit à une congestion permanente. On évalue la conséquence des embouteillages urbains à une perte de 1% du produit intérieur brut de l'Union européenne. L'expérience montre qu'il n'existe pas de solution unique pour décongestionner nos villes. Des solutions de remplacement à la voiture particulière, comme les transports en commun, la marche, le vélo, doivent être rendues plus attrayantes et plus sûres. Le covoiturage, le partage de voitures, la mise en place d'un système plus efficace de transport de marchandises peuvent contribuer à rendre la ville plus fluide.
Deuxièmement, des villes moins polluées grâce à l'amélioration de l'efficacité énergétique, grâce à l'utilisation de carburants alternatifs. Les restrictions de circulation au centre des villes, la création de zones vertes, des systèmes de péage urbain peuvent faire partie de la solution, mais il faut, bien sûr, que les infrastructures de transport en commun soient développées et améliorées.
La ville doit être aussi une ville intelligente. Les villes européennes font face actuellement à une hausse incessante de la demande en matière de transport de marchandises et de voyageurs. Les systèmes de transport intelligents et les dispositifs de contrôle de la circulation, avec la navigation par satellite, nous offrent d'immenses possibilités pour améliorer la mobilité, pour peu que nous les mettions à profit. La rationalisation des livraisons dans la ville pourra utilement bénéficier des renseignements donnés par la navigation par satellite, aujourd'hui le GPS, demain Galileo.
Quatrièmement, la ville doit être plus accessible. Accessibilité, d'abord, des personnes handicapées, des personnes à mobilité réduite, des familles avec de jeunes enfants. Chacun doit pouvoir accéder à nos villes. Il importe que l'aménagement urbain soit efficace et mûrement réfléchi. Et, bien sûr, il y a aussi l'accès des citoyens suburbains, ce qui implique des liens solides entre transports suburbains et urbains. Il s'agit de promouvoir un transport en commun de qualité et, pourquoi pas, une charte des droits des passagers urbains.
Enfin, cinquièmement, il faut une ville plus sûre. Je rappelle que les deux tiers des accidents de la route ont lieu en zone urbaine. Un tiers des décès, un décès sur trois, intervient en zone urbaine. Si nous voulons sauver des vies, il faut prendre des mesures visant à sécuriser les comportements, les véhicules, les infrastructures. Nous avons à examiner s'il n'y a pas lieu de promouvoir, dans la préparation des futurs conducteurs, la dimension écologique de la conduite. Et puis, de manière générale, il faut que nous nous assurions d'un meilleur respect du code de la route en Europe.
Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les députés, ce Livre vert va nous permettre d'ouvrir une large consultation, jusqu'au 15 mars 2008, auprès des gouvernements, des entreprises, des citoyens, avec 25 questions ouvertes, qui sont posées clairement dans le document.
À l'automne 2008, après avoir participé à ces débats, j'ai l'intention de soumettre un plan d'action proposant des mesures concrètes, présentant une vision claire des tâches et des responsabilités, ainsi qu'un calendrier d'action, en tenant compte également de l'impératif de subsidiarité.
Bien entendu, dans tout ce processus de consultation, le Parlement européen, votre commission des transports doivent jouer un rôle majeur. D'une manière générale, je crois que nous sentons bien, à travers ce grand débat sur la mobilité urbaine, qu'il y va vraiment de la vie quotidienne de nos concitoyens et que, si la citoyenneté européenne a un sens, c'est aussi vers une mobilité urbaine plus sûre, une mobilité urbaine plus conforme aux exigences environnementales que nous devons aller.
Je vous remercie donc, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, de toutes les contributions précieuses que pourront nous apporter les parlementaires, et je vais écouter, d'ores et déjà, les quelques observations que peut appeler la présentation, certes un peu brève, mais, je crois, suffisamment explicite, de ce texte. Je précise que ce texte sera évidemment mis à la disposition de tous les membres du Parlement. Il vient d'être, en quelque sorte, adopté par le Collège. J'ai pris toutes les dispositions nécessaires pour que vous puissiez en avoir connaissance dans les meilleurs délais.
Le Président. – Merci beaucoup, Monsieur le Commissaire.
Rarement débat a été aussi directement en prise avec l'actualité, puisque vous sortez à peine de cette réunion, et je vous remercie de m'avoir fait remettre immédiatement un exemplaire de ce Livre vert.
Vous connaissez la règle, chers collègues: nous appliquons le système catch the eye.
Georg Jarzembowski (PPE-DE). – Herr Präsident, Herr Vizepräsident, liebe Kollegen! Vielen Dank im Namen meiner Fraktion! Das ist eine tolle Idee, die Mobilität voranzubringen und gleichzeitig Maßnahmen zur Vermeidung von Unfällen und Umweltbelastungen zu ergreifen. Aber Sie haben betont, Sie wollen die Subsidiarität achten. Wenn man sich das Papier durchliest, dann machen Sie sehr konkrete Vorschläge, zum Beispiel zur City-Maut und zu anderen Dingen. Wie wollen Sie sicherstellen, dass Ihre guten Vorschläge und die Debatte, auf die wir alle warten und die wir ein Jahr lang führen werden, nicht zur Bevormundung der Städte und Regionen führen, sondern tatsächlich nur zum Anreiz, best practice zu übernehmen? Wir sind uns einig, dass wir etwas für die Städte tun und best practice hinbekommen müssen. Wir kennen die Unfallstatistiken. In manchen Städten und Gemeinden gibt es hohe Unfallzahlen, in anderen nicht. Das liegt daran, wie örtlich gehandelt wird.
Wie wollen Sie es also hinbekommen, gemeinsame Ideen zu entwickeln, ohne dass die Städte und Regionen das Gefühl der Bevormundung durch Europa bekommen?
Saïd El Khadraoui (PSE). – Voorzitter, commissaris, we weten dat we nog maar aan het begin staan van een heel proces, dus ik wacht met spanning op de reacties van stakeholders en op de concrete acties die u voor volgend jaar plant, maar ik denk dat het wel belangrijk is dat u dit op de politieke agenda plaatst om aan te tonen dat dit een prioriteit wordt voor de Commissie en voor de Europese Unie in het algemeen. Om duurzame mobiliteit tot stand te brengen, om onze engagementen inzake klimaatbeheer te bereiken. Ik denk dat een van de belangrijkste dingen is een instrument in het leven te roepen waardoor goede voorbeelden die al in vele steden bestaan zodanig met elkaar uitgewisseld worden dat we ervan kunnen leren. Elke stad is anders en elke probleemsituatie is anders, maar ik denk dat het erop aankomt een goed mechanisme in het leven te roepen en ik vraag mij af hoe u dat ziet; hoe kunnen we alle goede ideeën die aan de basis bij verenigingen, in kleine en grote steden bestaan, uitwisselen, zodat we ervan kunnen leren?
Jean Marie Beaupuy (ALDE). – Monsieur le Président, je suis particulièrement satisfait, Monsieur le Commissaire, des cinq objectifs que vous venez de définir, mais, comme vous l'avez indiqué après, au-delà de la consultation, jusqu'au mois de mars, il y aura les mesures concrètes.
Si vous me permettez, Monsieur le Commissaire, je voudrais vous redire ce que, avec les membres de notre intergroupe, nous avons souligné, à savoir la nécessité de prendre en compte l'approche intégrée non seulement par les agglomérations, mais aussi, comme vous l'avez dit tout à l'heure, par le périurbain.
Dans le cadre de cette approche intégrée, sachant que l'Union européenne verse des fonds régionaux - FEDER, FSE, FEADER, puisque le FEADER concerne les zones rurales et aussi le périurbain -, il nous paraît qu'il sera nécessaire que vous puissiez prendre en compte, avec vos homologues de la Commission, ces différents aspects pour que, véritablement, l'approche intégrée puisse être mise en place par les municipalités, les agglomérations. Donc, dès aujourd'hui, je vous lance un nouvel appel pour la prise en compte de l'approche intégrée dans cette question de transport urbain.
Jacques Barrot, vice-président de la Commission. Monsieur Jarzembowski, ce sont des propositions. Elles ne sont pas complètes. Nous avons mis en encadré, à la fin de chaque série de questions, quel doit être le rôle de l'Union européenne. Donc, je ne préjuge pas de l'issue du débat. La question est ouverte et il faut, en effet, démontrer qu'il y a une vraie valeur ajoutée européenne. Nous n'allons pas pour autant prétendre exercer je ne sais quelle tutelle sur les villes européennes.
Monsieur El Khadraoui, vous avez bien résumé, je crois, l'essentiel: c'est que nous voulons faire une priorité politique. Je crois que vous avez dit en effet ce que je souhaite. C'est, en effet, que les élus puissent, s'appuyant les uns sur les autres, à travers les bonnes pratiques, à travers les meilleures expériences, puissent vraiment, en quelque sorte, convaincre leurs compatriotes de s'engager dans ces politiques urbaines plus audacieuses, plus environnementales.
Jean-Marie Beaupuy a parfaitement complété ce que vous avez dit, en rappelant qu'on ne réussit bien que par une approche intégrée, qui implique, en effet, que les urbanistes aussi sont appelés à concevoir la ville d'une certaine manière, en fonction des besoins de mobilité futurs et notamment la construction des périphéries: elle ne doit pas se faire n'importe comment! Je remercie Jean-Marie Beaupuy particulièrement, ainsi que le groupe sur la mobilité urbaine, qui nous apportera, j'en suis sûr, un concours précieux.
Jan Olbrycht (PPE-DE). – Panie Przewodniczący! Chciałem przede wszystkim podziękować za zainteresowanie się tematyką transportu obszarów zurbanizowanych. Jest to niezwykle poważny i trudny temat, w szczególności kiedy Unia interesuje się polityką miejską.
Samo podjęcie tematu z poziomu Komisji Europejskiej dotyczące miast wskazuje na to, że mamy do czynienia z niezwykle interesującą interpretacją zasady subsydiarności. Ja bardzo popieram działania Komisji w tym zakresie. Chciałbym, popierając działania Komisji w tym zakresie, zapytać pana komisarza, być może jest to pytanie zbyt wczesne, ale jak rozumieć sformułowanie, że Komisja będzie w tej sprawie realizowała zasadę partnerstwa, tzn. jakie są możliwe instrumenty partnerstwa? Czy chodzi o wymianę doświadczeń? Czy chodzi o partnera, który jest partnerem również w jakimś sensie nie tylko proponującym, ale wymagającym?
Korzystając z wypowiedzi pana Jarzembowskiego, chciałbym również prosić o poparcie tego, żeby Komisja Rozwoju Regionalnego miała wzmocnioną współpracę z Komisją Transportu i Turystyki w tej sprawie.
Ulrich Stockmann (PSE). – Herr Präsident! Herr Kommissar, vielen Dank für Ihren Vortrag und für das Grünbuch, das wir im Einzelnen noch nicht kennen. Es ist richtig, immer mehr Menschen leben in Städten und Ballungsräumen, aber es gibt natürlich auch die spezifischen Probleme der schrumpfenden Städte, die nicht ganz außer Acht gelassen werden sollten. Meine erste Frage: Stehen die auch im Blickfeld? Wir haben eine Überlastung in den Innenstädten, vor allen Dingen durch den Individualverkehr mit den Folgen von zu hohen Emissionen, Feinstaub, Lärm und auch Sicherheitsproblemen.
Zweitens: Wenn wir nun den öffentlichen Personennahverkehr weiter stärken wollen und seine intelligente Vernetzung eine entscheidende Rolle bei der Lösung spielt, dann liegt natürlich auch die Frage nahe, ob wir dafür möglicherweise Finanzmittel aus den Strukturfonds nutzen können werden.
Drittens, was die vielen einzelnen Vorschläge für die Güterverkehrslogistik usw. betrifft: Haben wir für den Austausch von Best-practice-Modellen auch ein Forum, in dem dieser Austausch geregelt stattfindet?
Michael Cramer (Verts/ALE). – Herr Präsident! Herr Kommissar, danke für den Bericht! Sie schreiben hier, dass Sie die Alternativen zum Auto fördern wollen, nämlich Bus, Bahn, Rad fahren und zu Fuß gehen. Sie wissen aber auch, dass 95 % der EU-Kofinanzierung, die die Städte anfordern, nur an die Straße gehen. Deshalb überlegen Sie, ob Sie sagen, mindestens 50 % müssen in Zukunft in diese Alternativen fließen, denn meine Heimatstadt Berlin behauptet z. B., EU-Gelder dürften nicht für den öffentlichen Nahverkehr ausgegeben werden. Ich halte das für verrückt! Wenn Sie die Finanzierung nicht ändern, werden Sie keinen Erfolg haben. Deshalb: Wie wollen Sie sicherstellen, dass in Zukunft auch die Alternativen von der Europäischen Union bedacht werden können?
Jacques Barrot, vice-président de la Commission. Monsieur Olbrycht, le partenariat peut s'exprimer par l'échange de bonnes pratiques, peut s'exprimer aussi, à la demande des villes, par un certain nombre de guidelines concernant, par exemple, l'usage des infrastructures centrales de la ville, ou encore le partenariat peut s'exprimer, par exemple, par une information un peu harmonisée: d'une ville à l'autre parfois, d'un État membre à l'autre, il y a des indications qui montrent l'autoroute avec une certaine couleur, dans une autre ville, dans un autre État membre, avec une autre couleur. Il y a des harmonisations d'informations qui peuvent s'imaginer. Alors, évidemment, je crois donc que ce partenariat tiendra compte parfaitement des intentions des régions et que nous trouverons les synergies pour dégager des moyens.
Monsieur Stockmann, les fonds structurels sont disponibles pour certaine actions expérimentales. Au titre de mon budget réseaux transeuropéens et, de manière générale, du budget de la DG TREN, nous avons les moyens d'accompagner les expériences, notamment à travers Civitas, que vous connaissez. Il est vrai que nous aurons aussi à clarifier un peu mieux l'usage des fonds structurels, ce qui m'amène à dire que la remarque de M. Cramer est justifiée et que, dans certains cas, nous devrons être plus attentifs à un bon usage des fonds structurels.
Il est vrai qu'il n'y pas de pourcentage fixé par l'Union européenne pour l'utilisation des fonds: ce sont les villes et les régions qui choisissent. Précisément, donc, je crois que l'effort que nous allons engager, à travers ce Livre vert et à travers le débat, sera de convaincre les villes et les régions de mieux cibler l'usage des fonds. Je crois que l'exemple que vous avez donné est tout à fait intéressant.
Jörg Leichtfried (PSE). – Herr Präsident! Herr Vizepräsident, einige Dinge, die Sie erwähnt haben, gefallen mir eigentlich sehr gut. Sie haben die Stärkung des öffentlichen Verkehrs, mehr Verkehrssicherheit, Umweltaspekte in der Fahrausbildung und Satellitennavigation betont. All dies ist mit gewissen Problemen verbunden: Es kostet viel Geld! Herr Cramer hat schon einen Lösungsansatz gezeigt. Ich möchte noch einen zweiten aufzeigen, der noch nicht erwähnt wurde. Wir haben das Wundermittel in der Hand. Wir haben die Internalisierung der externen Kosten vor uns. Wie man hört, ist dieses Berechnungsmodell fertig, und bei einer umfangreichen Internalisierung der externen Kosten könnten Dinge im urbanen Transportbereich subventioniert und bezahlt werden, die sonst nicht bezahlt werden können.
Dazu zwei Fragen: Wann können wir wirklich mit der Vorlage eines ersten Modells rechnen, damit man es später ausbauen und vergrößern kann? Können Sie sich auch vorstellen, dieses Geld für derartige Projekte zu verwenden?
Gilles Savary (PSE). – Monsieur le Président, je suis personnellement tout aussi attaché que Georg Jarzembowski à la libre administration des collectivités locales et je pense que l'on ne pourra pas imposer - ou on ferait alors fausse route - quelque politique des transports que ce soit à une collectivité locale indépendante, élue au suffrage universel.
Cela dit, il me semble que la plus-value communautaire est indiscutable, dès lors que nous nous attelons à lutter contre l'effet de serre. Il s'agit bien là d'une production de nuisances, particulièrement concentrées au plan territorial, par les transports, dont on sait qu'ils sont le premier producteur de nuisances et de gaz à effet de serre. Donc, je crois qu'il n'est pas extravagant que l'Union européenne s'y intéresse, y compris d'ailleurs pour des raisons de patrimoine.
Ce que je pense, par contre, c'est qu'il ne pourra pas y avoir de politique coercitive. Donc, il pourrait y avoir, Monsieur le Commissaire, une politique incitative et, parfois, je me plais à penser qu'elle aurait un grand succès s'il y avait, par exemple, un programme communautaire URBAN Tranports, c'est-à-dire un programme qui incite, sur la base d'un cahier des charges de mobilité durable, les collectivités locales à s'engager dans la mobilité durable. Je ne sais si vous pouvez l'envisager.
Inés Ayala Sender (PSE). – Señor Presidente, felicitar el coraje político del Comisario para abordar este tema y plantear que la subsidiariedad sea una oportunidad. Desde la Comisión de Peticiones asistimos continuamente a la petición de ciudadanos a nivel local que piden ayuda y protección a la Unión Europea precisamente para resolver problemas que ya no pueden resolverse a nivel local porque son temas de resolución global, como los temas medioambientales, como los problemas de seguridad, etc.
Quería preguntarle al Comisario si se tienen en cuenta en los sistemas inteligentes los temas de información a los ciudadanos, que son elementos para reducir enormemente el estrés sobre la desinformación. También si se van a tener en cuenta los problemas en la seguridad vial de los trayectos diarios al lugar de trabajo, que son uno de los ámbitos donde mayores problemas estamos teniendo. Y también, cuáles serían las ideas en relación con esa racionalización del reparto y la distribución de los bienes que a menudo generan tales problemas de congestión.
Silvia-Adriana Ţicău (PSE). – Domnule Preşedinte, domnule Comisar, dezvoltarea Uniunii Europene se bazează pe mobilitate şi pe libera circulaţie a persoanelor şi a mărfurilor. 80% din cetăţenii europeni locuiesc în oraşe şi 40% locuiesc în marile oraşe. 60% dintre aceştia consideră că există, practic, congestie şi poluare la nivelul oraşelor şi peste 70% dintre ei aşteaptă o acţiune la nivel european. Consider că Cartea Verde privind transportul public va rezolva, trebuie să rezolve, şi problema celor 40% din cetăţeni care nu posedă o maşină şi locuiesc în oraşe şi, mai ales, integrarea persoanelor cu dizabilităţi în viaţa economică şi socială.
Planificarea urbană este extrem de importantă şi, de asemenea, solicit ca anumite fonduri să poată fi utilizate - fonduri structurale, JESSICA, fonduri regionale - pentru dezvoltarea transportului urban. Susţin utilizarea proiectului şi extinderea proiectului CIVITAS şi CIVITAS+ şi, mai ales, încurajarea şi sprijinirea statelor membre noi, pentru a beneficia de aceste fonduri pentru dezvoltarea transportului urban.
Brigitte Douay (PSE). – Monsieur le Commissaire, vous ouvrez un chantier ambitieux, qui nous concerne tous.
Je souhaite vraiment que, dans ce débat sur les transports, on n'oublie pas le rôle important que jouent les transports pour la cohésion territoriale. Vous avez parlé de l'accessibilité aux villes grâce aux transports urbains. Je souhaite vraiment que, dans ce grand débat qui s'ouvre, nous n'oubliions pas de parler des zones rurales et, comme vous l'avez dit, des incitations ciblant les collectivités locales au sujet du transport en zone rurale, qui est souvent oublié.
Jacques Barrot, vice-président de la Commission. Monsieur le Président, je remercie d'abord les parlementaires qui ont bien voulu, déjà, apporter des premières réactions très intéressantes.
Monsieur Leichtfried, nous avons, en effet, le problème de l'eurovignette qui est à l'étude, étude prévue en 2008 dans le cadre de la directive Eurovignette. La date est fixée dans la directive et les travaux sont en cours. Je pense qu'il faut s'interroger sur des péages urbains, mais aussi sur l'affectation de leur produit. Je crois que cette question est très importante, parce que, précisément, cela permettrait peut-être, si on avait un cadre juridique, de faciliter l'action des maires pour pouvoir, dans certains cas, utiliser cet outil, mais en veillant à l'affectation des ressources ainsi dégagées.
La dernière question de notre questionnaire répond un peu à ce que M. Savary lui-même indiquait. Je la lis: "À plus long terme, quelle valeur ajoutée pourrait apporter un soutien européen ciblé pour le financement du transport urbain propre et énergétiquement efficace?" C'est un peu une question qui fait écho à ce que nous a dit M. Savary: est-ce qu'il ne peut pas y avoir, éventuellement, un programme communautaire à venir? Il est trop tôt pour le dire, mais il est tout à fait important de se poser la question. Et je remercie M. Savary d'avoir dit qu'en effet, il y avait une certaine plus-value communautaire dans une politique aussi importante pour l'avenir.
Madame Ayala Sender, bien sûr, l'information des citoyens est un élément majeur pour une mobilité intelligente et nous savons que, à cet égard, la navigation par satellite, combinée aux progrès des nouvelles technologies d'information et de communication, doit vraiment faire en sorte que, par exemple, une station d'arrêt de bus puisse être un lieu d'information du passager. Là, il y a beaucoup de choses à faire et il faut vraiment que les technologies les plus performantes soient mises à la disposition des villes. Et puis, vous avez évoqué la rationalisation de la distribution des biens au cœur de la ville: il y a là aussi d'énormes efforts à faire.
Madame Ţicău, je vous remercie d'avoir insisté sur les problèmes d'accès des citadins qui souffrent d'un handicap et aussi, tout simplement, des personnes à mobilité réduite. Je crois que c'est un autre élément majeur de ce dossier. Nous devons donner à cette citoyenneté européenne un contenu et je ne verrais que des avantages à ce que nous débouchions sur une vraie charte des droits et des devoirs du passager qui soit favorable à ces catégories.
Mme Douay a eu raison de nous rappeler que, bien sûr, la mobilité ne peut pas non plus ne pas se concevoir dans un ensemble. Il y a ceux qui habitent la ville, il y a ceux qui viennent en ville pour leur travail et, donc, il y a là aussi une approche plus intégrée qui doit s'imposer. Mais, Madame Douay, je terminerai en m'adressant à tous les parlementaires et à vous-même. Nous avons fait, si vous voulez, une esquisse assez ouverte, parce que nous ne voulions pas enfermer les réponses, déjà, dans un certain nombre de normes trop restreintes. Les questions sont ouvertes à dessein. Cela étant, je mesure aussi tout l'effort qu'il faudra pour arriver à un plan d'action cohérent et efficace, sinon il n'y aura pas de valeur ajoutée européenne.
Je vous remercie, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les parlementaires, et j'espère bien que nous poursuivrons pendant les mois qui viennent ce débat passionnant sur la mobilité urbaine.