Le Président. – L'ordre du jour appelle les déclarations du Conseil et de la Commission sur la situation en Chine après le tremblement de terre et avant les Jeux olympiques.
Jean-Pierre Jouyet, Président en exercice du Conseil. − Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs les députés, la Chine est un partenaire stratégique de l'Union européenne. Nos relations sont fortes, en particulier aux plans politique et commercial; je rappelle que l'Union européenne est le premier partenaire commercial de la Chine.
La participation de la Chine à l'échelle internationale, comme la résolution des grandes questions régionales et mondiales, présentent un intérêt fort pour l'Union européenne. L'Union a également pour objectif d'encourager le développement et les réformes en Chine au profit non seulement de ce pays mais aussi, compte tenu de sa taille, de l'ensemble de la planète, et c'est dans ce contexte que nous avons suivi avec une vive préoccupation les conséquences du tremblement de terre qui s'est produit en mai dernier dans la province du Sichuan et mesuré l'ampleur de cette catastrophe, qui a fait plus de 70 000 morts, 18 000 disparus et dont on s'attend à ce que le bilan final dépasse, hélas, 80 000 morts. Plus de 5 millions de personnes sont, par ailleurs, privées de logement. Le séisme et ses sérieuses pertes humaines et matérielles ont mobilisé pendant plusieurs semaines l'ensemble de l'appareil d'État chinois et l'opinion internationale a pris en compte les efforts fournis par la Chine pour répondre à la catastrophe de manière rapide et efficace.
L'Union européenne a réagi rapidement en apportant une aide humanitaire; le mécanisme communautaire de protection civile a été immédiatement activé le 13 mai afin de coordonner les contributions en nature des États membres; une aide d'un montant de 25 millions d'euros fournie par l'Union européenne, y compris les États membres, – dont 2,2 millions d'euros ont été pris en charge par la Commission – a été acheminée par la Croix Rouge.
D'une manière générale, nous estimons que la Chine s'est montrée efficace en ce qui concerne les opérations de secours et que, avec l'aide de la communauté internationale, elle déploie des efforts considérables pour atténuer les conséquences de la catastrophe. Les autorités chinoises ont fait preuve d'une ouverture à l'égard de l'aide étrangère et de la couverture médiatique de cet événement; par conséquent, nous leur rendons hommage pour les efforts exceptionnels qu'elles ont déployés en matière de secours et de reconstruction.
D'un autre côté, comme vous le savez, nous avons tous suivi avec attention et avec préoccupation les événements qui ont eu lieu au Tibet, et restons attentifs à l'évolution de la situation dans la région. Dans la déclaration qu'a faite la Présidence slovène, le 17 mars, au nom de l'Union européenne, celle-ci s'est déclarée profondément préoccupée par les informations qui lui parvenaient sur les troubles au Tibet et a exprimé sa plus profonde sympathie et ses condoléances aux victimes et aux familles de ces victimes. Elle a demandé à toutes les parties en présence de faire preuve de retenue et prié instamment les autorités chinoises de s'abstenir d'utiliser la force mais elle a aussi invité les manifestants à renoncer à la violence.
Dans nos messages adressés aux autorités chinoises, nous avons demandé qu'un dialogue soit instauré avec le dalaï-lama afin d'évoquer des questions essentielles, telles que la préservation de la culture, de la religion et des traditions tibétaines. Nous avons aussi demandé instamment que les informations soient transparentes et que les médias, les diplomates, les touristes et les agences des Nations unies puissent accéder librement au Tibet. Le Tibet est rouvert aux touristes depuis la mi-juin.
Nous avons également accueilli avec satisfaction la réunion informelle qui a eu lieu le 4 mai entre les autorités chinoises et les émissaires du dalaï-lama; nous estimons qu'il s'agit d'un pas dans la bonne direction et nous avons formulé l'espoir que cela débouchera sur un nouveau cycle de dialogue constructif avec le dalaï-lama. Les autorités chinoises et les représentants du dalaï-lama se sont rencontrés à nouveau les 1er, 2 et 3 juillet derniers à Pékin. C'est bien sûr trop tôt pour commenter cette nouvelle session de dialogue, mais nous espérons que les deux parties progresseront ensemble de manière constructive.
La partie chinoise a confirmé que le gouvernement central à Pékin et le représentant du dalaï-lama étaient convenus de poursuivre leurs contacts et leurs consultations; elle a également indiqué qu'elle espérait que le Tibet pourrait être ouvert aux journalistes et à d'autres personnes dans un avenir proche, après que l'ordre public aurait été rétabli dans la province.
Pour ce qui est de la présence à la cérémonie d'ouverture, chaque État membre décidera du niveau auquel il sera représenté. Permettez-moi d'indiquer à cet égard que la Chine a souligné à plusieurs occasions qu'elle réserverait un accueil chaleureux à tous les dirigeants de l'Union européenne.
Après avoir consulté l'ensemble de ses homologues du Conseil européen, le Président de la République a annoncé son intention de participer à la cérémonie d'ouverture en sa double qualité de Président de la République française et de Président du Conseil.
Voilà ce que je tenais à vous indiquer comme information aujourd'hui, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, Madame la Commissaire.
Benita Ferrero-Waldner, Member of the Commission. − Mr President, I am convinced that strategic EU-China relations are vital for the European Union, and I believe they are for China too, as well as for the rest of the world.
Looking back, this spring has been a test for EU-China relations. The unrest in Tibet led to widespread protests in Europe and to the disruption of the Olympic Torch relay in several European capitals. The latter events in turn led to a surge of nationalist feeling in China and to anti-Europe feelings, which translated into boycott campaigns against European interests in China. As a result, concern was rising about the widening gap between Chinese and European public opinions and perceptions of each other.
These developments were, fortunately, rather short-lived. Two events were instrumental in reversing the emerging trend. One was the Commission visit to Beijing on 24-26 April, in which I participated with President Barroso. The other was the consequence of the terrible earthquake which affected the province of Sichuan in May.
Let me take each of those in turn. First, our visit at the end of April focused on sustainable development and climate change but also provided an opportunity to raise EU concerns about the situation in Tibet directly with the Chinese leadership. You will remember that, when I spoke in this House on 26 March, I called for a restart of talks between the representatives of the Dalai Lama and the Chinese Government. During the talks in April, President Hu Jintao announced to us that China would shortly resume talks with the representatives of the Dalai Lama. This had been a key request of the European Union.
This outcome of our visit to Beijing proved that the Commission’s consistent approach of constructive engagement with China brought tangible results and was thus the right approach.
The other event that marked a turning point in China’s relations with the rest of the world was, as has already been said by the President-in-Office of the Council, the earthquake in Sichuan. The scale of the human catastrophe provoked by the earthquake and the suffering of the people were enormous: 70 000 persons were reported killed and up to 10 million were displaced.
This gave rise to an outpouring of international sympathy and support for the victims. More importantly, the Chinese Government reacted in a swift and well-coordinated way on the earthquake, deploying over 130 000 soldiers for the rescue and allowing the press free access to the affected areas. This reaction cast a more positive light on modern China.
The President-in-Office of the Council has already mentioned what we as the European Union as a whole have been donating, and therefore I do not need to say anything about it. Let me immediately go to the situation as it is today.
Three events between now and the end of the year will have a crucial impact on EU-China relations from the Chinese point of view, and I think it is the same for us: the Beijing Olympics, the ASEM summit which will take place in Beijing on 24-25 October, and the EU-China Summit due to take place on 1 December in France. During this time the Chinese leadership will be particularly sensitive to messages coming from abroad. Now, more than ever, we need to avoid any misunderstandings and continue our policy of constructive engagement.
The situation in Tibet will continue to focus attention during these months. Today we can say that we are back to a pre-14 March situation, because the talks between the Chinese Government and the representatives of the Dalai Lama resumed in early May and a new round of talks took place last week; but I agree that we do not yet have a full assessment. We will continue to encourage both sides to continue their talks in a fruitful and result-oriented way.
Last month, on 24 June, China also took a positive step by reopening access for foreign tourists to Tibet. Although controlled visits by diplomats and foreign journalists have been taking place since March, we continue to urge them for full access for foreign journalists.
With regard to the Olympic Games, we all hope that there will be a chance for China and the world to come closer together. We wish China success in this.
The ASEM Summit in October, in which I will participate, will be a good opportunity to underline our relations with China and, in doing this, to bring forward important global issues.
In conclusion, I hope that, at our next EU-China summit in particular, we can make concrete progress on a number of issues of mutual importance, such as climate change, ongoing negotiations to conclude an EU-China partnership and cooperation agreement, human rights, and economic and trade issues. Those are our goals between now and 1 December. I think it is vital that the EU-China strategic partnership continues to be developed in a steady way, one which also takes into consideration the concerns that exist.
Georg Jarzembowski, im Namen der PPE-DE-Fraktion. – Herr Präsident! Sehr geehrter Herr Ratspräsident, verehrte Frau Kommissarin! Zunächst möchte meine Fraktion auf die mit großer Mehrheit angenommene Entschließung des Europäischen Parlaments vom 22. Mai dieses Jahres zur Naturkatastrophe in China und zur Lage in Tibet verweisen.
Die EVP-ED-Fraktion begrüßt das große Engagement der chinesischen Regierung beim Wiederaufbau der vom Erdbeben betroffenen Gebiete. Wir erwarten aber auch, dass die chinesische Regierung sicherstellt, dass die neuen Häuser und Gebäude in jedem Fall erdbebensicher errichtet werden, denn wir müssen daran erinnern, dass es leider aufgrund von Baumängeln zum Einsturz vieler Schulen gekommen ist und viele Schüler zu Tode gekommen sind. Wir erwarten, dass diese Frage aufgeklärt wird und dass die Verantwortlichen zur Rechenschaft gezogen werden.
Die EVP-ED-Fraktion beobachtet mit großer Sorge, dass die chinesische Regierung bisher die Ausrichtung der Olympischen Spiele nicht dazu genutzt hat, die Wahrung der universellen Menschenrechte in China zu verbessern. Im Gegenteil! Die Einschüchterungen von Bürgern und die Beschränkung von Medienvertretern vor den Olympischen Spielen scheinen noch zuzunehmen.
Daher fordern wir die chinesische Regierung auf, die universellen Bürgerrechte, insbesondere die Pressefreiheit, zu den Olympischen Spielen herzustellen und sie auch danach zu gewährleisten.
(Beifall)
Schließlich appelliert die EVP-ED-Fraktion an die chinesische Regierung, die laufenden Gespräche mit dem Dalai Lama ernsthaft zu führen und zu einem klaren Ergebnis auch für die kulturelle Autonomie Tibets zu führen. Es wäre für uns unakzeptabel, sollte die chinesische Regierung diese Gespräche nur nutzen, um über die Olympischen Spiele hinwegzukommen, um sie anschließend scheitern zu lassen.
Wir erwarten positive Ergebnisse für die kulturelle Autonomie und für die Menschenrechte in Tibet!
(Beifall)
Libor Rouček, za skupinu PSE. – Dámy a pánové, dovolte, abych nejprve vyjádřil obdiv nad způsobem, jakým se čínské úřady vypořádaly a vypořádávají s následky ničivého zemětřesení, které postihlo provincii Se-čchuan a jejich téměř 10 milionů postižených občanů. Oceňuji, že Čína okamžitě otevřela hranice pro zahraniční pomoc a za sociálně demokratickou frakci mohu slíbit, že i nadále se budeme zasazovat o to, aby tato pomoc Evropy plynula rychle, účinně a efektivně. Pokud jde o Tibet, vítám obnovení kontaktů a konání dvou kol rozhovorů mezi čínskými úřady a představiteli dalajlamy. Já myslím, že toto je dobrý začátek po březnových událostech a věřím také, že v těchto kontaktech a rozhovorech bude i nadále pokračováno a postupně bude i nalezeno pro obě strany přijatelné řešení. Čína opětovně nedávno otevřela hranice Tibetu nebo Tibet pro zahraniční turisty a podle údajů z deníku The New York Times bylo již propuštěno více než tisíc Tibeťanů zadržených po březnových demonstracích. Přesto však bych chtěl vyzvat čínské úřady, aby rodinám zadržených, těch, kteří jsou doposud zadrženi, byla minimálně dána informace o tom, kde se nacházejí. A pokud jde o olympiádu, přeji jak Číně, tak Mezinárodnímu olympijskému výboru dobré hry, úspěšné hry, protože jsem přesvědčen, že i pořádání a úspěch těchto her napomůže k prohlubování lidských práv v Číně.
Marco Cappato, a nome del gruppo ALDE. – Signor Presidente, onorevoli colleghi, nessuno qui mette in discussione l'importanza dei rapporti di ogni tipo con il governo cinese e tanto meno la solidarietà in conseguenza del terremoto. Qui c'è un problema, in particolare nella presentazione che la Presidenza del Consiglio ha fatto. È una presentazione che fa completamente l'economia di quello che è il ruolo che quest'Unione europea può e deve giocare nell'affermazione dei diritti civili e politici di tutte le persone che vivono nel suolo cinese, in Tibet e non solo in Tibet.
(Applausi)
Bisogna dire una parola su questo, perché altrimenti salutare in questo modo il fatto che vengono riammessi i turisti stranieri, senza dire una parola su quanto è accaduto, sulle condanne, i processi pubblici, la militarizzazione di Lhasa, in occasione del passaggio della torcia olimpica, le libertà che continuano a non esserci, le torture che si continuano a fare, questo è un modo parziale di affrontare un problema. Magari questo ruolo parziale poi favorirà una reazione che verrà tacciata di esser ingenua, idealistica, sterile, perché ci sono le persone che pensano alle cose serie, ai buoni rapporti con la Cina, e poi ci sono le persone che pensano alle cose ingenue e inconsistenti, che saremo noi.
Questo è il risultato prodotto da una presentazione come quella che lei ha fatto: non menzionate nemmeno il popolo uighuro, semplicemente perché non dispone di un leader transnazionale della non violenza, come il Dalai Lama, credo che sia grave quando si parla di Cina. E allora che Europa è un'Europa che davanti a tutto questo dice "ciascun capo di Stato decida per conto suo se va e se non va e noi Francia intanto abbiamo consultato i nostri partner e andiamo come Presidenza dell'Unione europea". Ma quale Presidenza? Ma quale Unione europea? Questa è l'Europa delle patrie e giustamente la Cina non considera in nessun modo l'Europa delle patrie come capace di una politica che possa intimidirla nel rispetto dei diritti umani dei cittadini cinesi e non solo.
(Applausi)
Le Président. – Il est très dur d'arrêter un orateur surtout quand il est enflammé, mais essayez de respecter au maximum votre temps de parole.
Hanna Foltyn-Kubicka, w imieniu grupy UEN. – Panie Przewodniczący! Pragnę jeszcze raz zwrócić Państwa uwagę na bezsprzecznie katastrofalną sytuację polityczną w Tybecie. W miarę zbliżania się olimpiady władze Chińskiej Republiki Ludowej zaostrzają politykę wobec tej prowincji. Do stałych praktyk należy wysyłanie armii do tybetańskich zakonów pod pretekstem poszukiwania broni i terrorystów. Wynikiem tych działań jest rekwirowanie zgromadzonych tam dzieł sztuki, czemu towarzyszy niszczenie przedmiotów kultu. Powołując się na niezależne instytucje badawcze i organizacje praw człowieka, zwracam uwagę na ostatnie tego typu zdarzenie, jakie miało miejsce w klasztorze Tsendrok w prowincji Amdo Maima. Do rozpoczęcia igrzysk pozostał mniej niż miesiąc. Każdy upływający dzień potwierdza, że wiara w zmianę chińskiej polityki wewnętrznej, jaką wiązaliśmy z olimpiadą, była płonna. Mam jednak nadzieję, że zainteresowanie Europy tą kwestią nie zgaśnie wraz z płomieniem olimpijskim w Pekinie.
Daniel Cohn-Bendit, au nom du groupe Verts/ALE. – Monsieur le Président, Monsieur le Président du Conseil, je vous félicite pour les Jeux olympiques de l'hypocrisie, du mensonge et de la langue de bois. Il y en a assez! Vous vous comportez comme se sont comportés des gouvernements pendant des années face au totalitarisme communiste russe. Et c'est toujours la même histoire, et c'est toujours les mêmes petites histoires que vous nous racontez.
Vous parlez de la situation des négociations. Ces négociations, si vous citez les Tibétains, c'était l'humiliation permanente pendant toutes les négociations, avec le chantage permanent consistant à dire – et en cela ils ont traité le dalaï-lama et ses représentants comme Brejnev avait traité Dubček –, "si vous bougez, on tire dans le tas". Voilà ce qu'on a dit pendant les négociations, et maintenant le Président du Conseil, le Président de la République française, va dire: "bravo les Chinois". Vous montrez ce qu'il faut faire quand quelqu'un bouge. C'est le karcher chinois, dans lequel se reconnaît le karcher de Sarkozy.
Voilà la vérité et, après cela, vous vous dites que l'Europe est une Europe des valeurs. Sur quoi, quand? Alors, maintenant que tout le monde est ici – et c'est le mercredi noir de ce Parlement – je félicite le président du groupe socialiste, le président du groupe PPE, ils sont tous là. Pour dire quoi? Pour dire quoi, aujourd'hui? Tout le monde me dit: "avec les Jeux olympiques, ça va aller mieux".
En 2001, on a dit: "en donnant les Jeux olympiques aux Chinois, ça va aller mieux". Depuis 2001, il n'y a rien qui est arrivé, ça va de pire en pire. Mais qu'est-ce que vous nous dites? En quatre semaines, ça va aller mieux? Mais pourquoi ça irait mieux? Les Chinois sont en train de gagner. Le parti communiste chinois est en train de gagner. Plus ils sont durs, plus vous vous mettez à genoux. Et, plus vous vous mettez à genoux, plus ils sont les vainqueurs.
Pourquoi voulez-vous que ça change? Ils vont tout contrôler aux Jeux olympiques. Ils vont contrôler les radios, ils vont contrôler les télévisions, mais ils ne vont pas contrôler Sarkozy, ça c'est vrai. Ils vont même lui offrir un dîner avec des baguettes. Ça va être très sympa. Ils vont dire: "ah, Monsieur le Président, on vous fait des guili-guili, des câlins-câlins". Et Sarkozy va dire: "ça fait trois centrales nucléaires, ça fait 36 TGV et je ne sais pas quoi". C'est immonde. C'est ignoble, et je crois que, si l'Europe ne se réveille pas, si l'on montre cette figure d'une Europe mercantile, incapable de défendre les droits les plus élémentaires en Europe ou de par le monde, eh bien, ça ne vaut pas le coup de construire l'Europe, et c'est ce qu'il faut dire au Président du Conseil.
(Vifs applaudissements)
Jiří Maštálka, za skupinu GUE/NGL. – Děkuji pane předsedající, vždycky je těžší vidět třísku ve vlastním oku než trám ve vlastním zraku. Já bych chtěl především vyjádřit soustrast obětem toho velkého neštěstí a také bych chtěl vyjádřit obdiv, stejně jako kolega Rouček, nad reakcí čínské vlády, která obětem pomohla. Chci poděkovat i Komisi, která neobvykle rychle dala finanční pomoc, a chci vyjádřit přesvědčení, že tato pomoc nebude limitována. Myslím, že vyjádřím mínění většiny z nás, že si přejeme, aby olympijské hry proběhly bezpečně a v duch fair play, a to nejen na stadionech. Máme jistě respekt k historickým a kulturním zvláštnostem Číny. Tyto dvě události nám však otevírají prostor, abychom ještě intenzivněji vedli dialog a měli reálné výsledky při rozhovorech s našimi partnery z Čínské lidové republiky jak v oblasti ekologie, tak v oblasti lidských práv.
Bastiaan Belder, namens de IND/DEM-Fractie. – Op woensdagmiddag 18 juni zou ik drie eerzame, vreedzame Chinese burgers ontmoeten in een hotel in Peking. Krap een uur voor onze kennismaking vernam ik dat twee van hen door de veiligheidsdienst waren opgepakt en de derde van overheidswege was gemaand af te zien van onze afspraak. Ruim 31 uur later kwamen beide gedetineerden weer vrij. Zij waren volgens de officiële lezing niet gearresteerd en dus ook niet vrijgelaten, maar slechts gecontroleerd.
Hoe het ook zij, de Chinese overheid wenste blijkbaar elk persoonlijk contact tussen een lid van het Europees Parlement en deze drie staatsburgers te voorkomen. Ik begrijp haar verfoeilijke houding echter volkomen. Van drie prominente vertegenwoordigers van de bloeiende protestantse huiskerken kon Peking bepaald geen Olympisch propagandaverhaal verwachten. Juist in de aanloop naar het groots opgezette sportspektakel staan met name de leden van officieel niet geregistreerde protestantse kerken aan steeds heviger geloofsvervolging bloot.
Over de schrijnende details van deze repressie bewaart het vooruitstrevende Chinese leiderschap liever het zwijgen. Logisch. Welke eer valt er immers te behalen aan de dwangarbeid van een eenvoudige voorganger van een huiskerk in Peking? Drie jaar lang moest hij gedurende tien tot twaalf uur per dag voetballen fabriceren voor de komende Olympische spelen. Over de Chinese vorm van dwangarbeid gesproken!
Wat moeten wij bovendien denken van Chinese gezagsdragers die leden van de huiskerken lieten arresteren omdat zij als vrijwilligers de slachtoffers van de verschrikkelijke aardbeving in de provincie Sichuan uit innerlijke overtuiging daadwerkelijk te hulp schoten? Dat mocht dus niet. Mijnheer de voorzitter, ruim voor het begin van de Olympische spelen in eigen land heeft Peking kortom door zijn flagrante schending van de grondrechten de Olympische vlam mijns inziens allang gedoofd!
Edward McMillan-Scott (PPE-DE). – Mr President, I wish to begin by expressing my condolences to the relatives of those who lost their lives and those who have suffered from the earthquake.
But I want in particular, if I may, to address my remarks to Mr Jouyet for his declaration today that President Sarkozy, who comes here tomorrow, will attend the opening ceremony of the Olympic Games.
I would like to recall the editorial in today’s local newspaper, Les Dernières Nouvelles d’Alsace: ‘L’Europe a capitulé’ – Europe has capitulated. Not only is President Sarkozy going to the Olympic Games, but also, on 16 June, broadcasts by a group that broadcast into China via Eutelsat, with the permission of the French authorities, were suspended. This has been done before. On this occasion I beg the French Government to allow NDTV to resume their broadcasts.
I am submitting today, to the United Nations rapporteurs on torture and religious freedom, a dossier relating to some of the people I had contact with when I was in Beijing two years ago. Mr Cao Dong continues to be tortured in a prison in north-east China. Mr Niu Jinping was re-arrested on 20 April 2008 and is being tortured. His wife, Ms Zhang Lianying, has been tortured many times and has been imprisoned four times. I am putting on my website a dossier of 50 sorts of torture that she is suffering. Mr Gao Zhisheng, a Christian human rights lawyer, I know was very badly treated earlier this year. He remains under house arrest. Mr Hu Jia was arrested after giving evidence to the European Parliament’s Subcommittee on Human Rights.
This is an arbitrary, brutal and paranoid regime. We should keep politics out of sport; we should keep Mr Sarkozy away from Beijing.
(Applause)
Robert Evans (PSE). – Mr President, like many people here, seven years ago when the Olympic Games were awarded to China I had serious reservations. But they were awarded only after a string of assurances had been given by the authorities that minority rights would be respected, that there would be an end to the torture and abuses and that the well-documented human rights violations would be addressed.
Fast forward to today and we know that our worries are as great as ever, if not more so. Others have spoken about the abuses. Mr Cappato was eloquent on Tibet, and Mr Cohn-Bendit and others also spoke. We know about the violations of natural justice. China executes more people every year than all the other countries in the world put together. I think it will be to Europe’s shame next month if President Sarkozy and a line of EU Heads of Governments and Presidents and princes stand there and shake hands with the Chinese leaders, thereby giving them credibility when they do not deserve it and giving them the green light to carry on in the same vein as they have been doing. The Olympic Games should be about the Olympic ideal and what is going on in China at the moment contravenes that.
Dirk Sterckx (ALDE). – Als voorzitter van de Delegatie voor de betrekkingen met China zou ik willen zeggen dat ik het eens ben met mevrouw de commissaris, wanneer zij zegt dat wij met de Chinezen strategische relaties hebben en dat die ook belangrijk zijn voor ons beiden. Wat wij daarmee willen bereiken zijn natuurlijk economische betrekkingen, maar meer dan dat. Ik denk dat wij dat toch elke keer moeten onderstrepen.
Daarenboven wil ik twee dingen noemen die voor mij belangrijk zijn: de individuele mensenrechten en de vrije meningsuiting. Dat zijn dingen die wij, elke keer als wij contact hebben met de delegatie of leden van de delegatie, met onze Chinese collega's, opnieuw te berde brengen en waarover wij van mening verschillen, maar waarover wij ideeën uitwisselen en argumenten proberen uit te wisselen. Dat is moeilijk, dat is soms moeizaam, maar dat is iets dat dit Parlement altijd zal moeten blijven doen.
Hebben wij vooruitgang geboekt? Ik denk te weinig en te traag, maar er is naar mijn gevoel vooruitgang geboekt. Ik zou willen vragen dat het Europees Parlement niet vergeet contact met de Chinezen te blijven houden en elke keer opnieuw de discussie te blijven voeren, hoe moeilijk die ook is, hoe lastig en hoe frustrerend soms. Ik denk echter dat dat de enige weg vooruit is. Want het is niet in deze aula dat over het lot van de Chinezen beslist wordt, het is in China dat hierover beslist wordt en door de Chinezen zelf. En hen moeten wij overtuigen, niet onszelf.
Thomas Mann (PPE-DE). – Herr Präsident! Weltweit gab es das Mitgefühl mit den Opfern des schweren Erdbebens vom 12. Mai in China. Es gab beachtliche internationale Hilfe von außen, doch im Innern wurden Unterschiede gemacht. Da sollte die Antiseparatismusarbeit Hand in Hand gehen mit der Katastrophenhilfe. Es ist doch völlig egal, ob man Angehöriger einer Mehrheit oder einer Minderheit ist. Man muss doch Hilfe bekommen. Man kann doch keine Unterschiede zelebrieren. Derartige Aufrufe müssen aufhören. China ist gut beraten, sich endlich zu öffnen. Dazu gehört der freie Zugang ausländischer Beobachter und Journalisten zu allen Regionen Chinas. Dem einzigen unzensierten Fernsehsender in China NTDTV muss umgehend die Wiederaufnahme des Sendebetriebs ermöglicht werden.
Noch sind viele Staats- und Regierungschefs der Empfehlung unseres Europäischen Parlaments nicht gefolgt und verzichten auf eine Teilnahme an der Eröffnungsfeier der Olympischen Spiele. Wir unterstützen die Haltung von Angela Merkel aus Deutschland, des britischen Premiers Brown, unseres Präsidenten Pöttering und weiterer Persönlichkeiten, der Zeremonie am 8. August fernzubleiben. Frankreichs Staatspräsident Sarkozy hat gesagt, er will seine Haltung abhängig machen von dem Ergebnis der Verhandlungen zwischen den Chinesen und den Vertretern des Dalai Lama. Es gibt keine Verhandlungserfolge, und das wird so bleiben — konsequenterweise muss er in Paris bleiben.
(Beifall)
Vor den Spielen möchte ich an die Lage der Tibeter erinnern. Mehr als 200 Tote nach den Aufständen vom 14. März, 5 000 in Gefangenschaft, meist ohne gerichtliche Beschlüsse, Tausende Verletzte durch physische Gewalt aufgrund der patriotischen Umerziehung. Das allen, Herr Präsident, ins Stammbuch, die immer noch willens sind, Richtung Peking zu starten!
(Beifall von der Verts/ALE-Fraktion)
Alexandra Dobolyi (PSE). – Köszönöm a szót, elnök úr! Az olimpia megrendezése minden szempontból kihívás, de egy rendkívüli alkalom is a kínai állampolgárok részére, hogy megmutassák a világnak, megértették az olimpia egyetemes értékeit és szellemét. „Egy világ, egy álom”: a pekingi olimpiai játékok szlogenje teljes mértékben hangsúlyozza és hűen képviseli a játékok alapelveit. Bízom benne, hogy az olimpia egy kiváló alkalmat biztosít arra, hogy elmélyítsük, illetve kiterjesszük együttműködésünket, párbeszédünket Kínával számos területen.
Nem szabad azonban elfelejteni a májusi földrengést, azt a pusztítást, mely több tízezer halottat hátrahagyva milliókat tett földönfutóvá. A nehéz időkben támogatásunkról kell biztosítani az országot, de mindig emlékeztetni kell a vezetést a demokratikus reformok fontosságára, és számos területen építő kritikát kell gyakorolni.
Egyike vagyok azoknak, akik hisznek abban, hogy az Európai Uniónak egy eredményorientált emberjogi párbeszédet kell folytatnia Kínával, de el kell, hogy fogadjuk, hogy az eredmények csak lépésről-lépésre valósulhatnak meg. És igen, az eredmények jönnek: csak néhány napja, hogy újra közvetlen légi összeköttetés van Kína és Tajvan között több évtizedes szünet után. A tárgyalások a dalai lámával ismét megkezdődtek. Itt is eredményorientált, pragmatikus, a tibeti és a kínai értékeket figyelembe vevő, jövőbe mutató párbeszédben vagyunk érdekeltek. Köszönöm szépen.
Cornelis Visser (PPE-DE). – Voorzitter, op 8.8.08 beginnen de Olympische Spelen in Peking. Acht is een geluksgetal in de Chinese cultuur en wordt in verband gebracht met geluk en voorspoed. Ik hoop dat de Chinese bevolking dit ook zo mag beleven. Op economisch gebied stelt China zich zeer constructief op. "Het geeft niet welke kleur de kat heeft, als het beest maar muizen vangt" zei Deng Xiaoping ooit. Hij stelde het land open voor buitenlandse kapitalistische ondernemingen. Stapje voor stapje wordt de Chinese economie losgelaten. Op dit moment is China een solide partner als het gaat om economische ontwikkeling. Het accepteert bij voorbeeld dat zijn munt niet alleen maar is gekoppeld aan de dollar, maar ook aan de euro en andere munten. China heeft een constructieve rol op economisch gebied.
Op het terrein van de mensenrechten laat het helaas zien dat de verhouding niet goed is, zeker ten aanzien van de mensenrechten van de eigen bevolking. Ik ben teleurgesteld dat bij zo een feestelijke gebeurtenis als de Olympische Spelen in China beperkingen worden opgelegd aan de Chineestalige satellietzender die uitzendt vanuit het westen. Ik hoop dat de Chinese overheid met de Spelen de gelegenheid aangrijpt om de Chinese bevolking te tonen dat spelregels niet alleen gelden op het sportveld of bij sport, maar bovenal als het gaat om de eerbiediging door de overheid van de mensenrechten en de vrijheid van meningsuiting.
Bogdan Golik (PSE). – Panie Przewodniczący! W wyniku trzęsienia ziemi z 12 maja 2008 r. śmierć poniosło 69 tys. osób, za zaginionych uznano ponad 18 tys. obywateli, a liczba rannych przekroczyła 37 tys.. Wydarzenie to wstrząsnęło nie tylko Chinami, ale i całym światem. Chyba jako jedyny na tej sali miałem okazję wtedy tam być: byłem w Pekinie i w Szanghaju, widziałem solidarność ludzi, Chińczyków, którzy utożsamiali się z ofiarami i z tą tragedią.
Korzystając z okazji, chciałbym wyrazić swój szacunek wobec tysięcy ratowników i wolontariuszy z całego świata, w tym z Tajwanu, Japonii, Australii, a przede wszystkim z Chin, których solidarność i poświęcenie w tych tragicznych okolicznościach zasługują na szczególną pochwałę. Doceniona powinna być także akcja podjęta przez Unię Europejską. Chiński rząd, przy wsparciu władz lokalnych, przeznaczył w sumie 10 mld euro na pomoc ofiarom kataklizmu. Całkowita kwota zagranicznego wsparcia otrzymanego przez Pekin wyniosła 5 mld euro. Większość z tych pieniędzy pochodziło od chińskiej diaspory zamieszkującej różne części świata.
Uważam, że działania ukierunkowane na konkretną pomoc humanitarną przyniosą więcej pożytku, a dialog da więcej niż sloganowe i tendencyjne nawoływanie do bojkotu i protestów.
Nirj Deva (PPE-DE). – Mr President, this House must promote statesmanship, which sadly today it is not doing.
Ten million homeless people is an enormous disaster – the worst in the world. We saw a people-concerned, people-centred Chinese Government and leadership in action in an area which has one of the biggest populations, including more than one million Tibetans. Unlike in Burma where the rulers did not and do not care, the Chinese Government demonstrably cares for its own people. This was self-evident to anyone who saw the relief effort.
Human rights in China cannot be decided by other countries, powers, organisations or people in the rest of the world. It can only be decided by the 1.3 billion Chinese population for themselves. We well know that this population can be articulate, can demonstrate and show their anger, and they do show it when something is wrong.
The human rights situation in China is improving and can be improved further. Parliament and my colleagues shouting about it is not going to make any difference. We are, as usual, deluding ourselves about how important we are. It will be the Chinese people who, having been lifted out of poverty, will ask for themselves greater democratic expression. Four hundred million people have been lifted out of poverty – a remarkable achievement. But the Chinese people are afraid. By turning our backs on them as we did over the Olympic Torch, we only infuriate the people of China, not their government. This distinction is important and should be understood.
Marianne Mikko (PSE). – Kallid kolleegid. Olümpialiikumine on läbi aegade püüelnud parema maailma poole. Pekingis algav suursündmus on aidanud pöörata tähelepanu Tiibetile ja inimõigustele. Dialoog Pekingi ning dalai-laama vahel peab kahtlemata jätkuma. Andes Hiinale võimaluse võõrustada kogu maailma spordipidu, seadis Rahvusvaheline Olümpiakomitee väga selge tingimuse, et 2008. aastaks peab Hiina asuma inimõigusi järgima. Teame, et seda pole juhtunud.
Olümpiamängud ei ole kunagi olnud kõigest sport. Olümpiamängude harta aluspõhimõtted ühtivad paljus Euroopa Liidu omadega, pean silmas kodaniku põhiõigusi ja inimõigusi, kus ei tehta hinnaalandust. Hartas seisab: „Mänge korraldav riik on kohustatud austama inimväärikust, mitte ahistama kodanikke rahvuslikel või usulistel põhjustel.” Seega lõpetuseks ühinen mõttega, et president Sarkozy koht on Pariisis televiisori ees ja mitte Pekingis olümpiastaadionil.
David Hammerstein (Verts/ALE). – Señor Presidente, con la experiencia de las Olimpiadas en China hemos aprendido una lección: si hay que violar los derechos humanos sistemáticamente, hay que ser un país grande y fuerte económicamente; no hay que ser Zimbabue ni Cuba. ¡No! Tampoco hay que ser Birmania. Hay que ser un país con centenares de empresas occidentales instaladas; hay que ser un país con millones de personas que trabajen en condiciones de esclavitud de mano de obra; hay que ser un país que actúa de forma grande y agresiva, y entonces se arrodilla Europa ante ese país.
José Ribeiro e Castro (PPE-DE). – Monsieur le Président, je présente mes condoléances aux proches des victimes du tremblement de terre et je tiens à exprimer ma tristesse. Mais il y a d'autres sujets que nous devons évoquer et je m'adresse surtout au Conseil, parce que je me souviens des propos tenus par le Président Sarkozy, il y a quelques mois, lors des incidents au Tibet.
Ce que l'on vient d'écouter, c'est une proposition de transformer le sport en mauvaise politique et la politique en sport ridicule, et cela est inacceptable. Il est inacceptable que le Président Sarkozy aille représenter l'Union européenne à Pékin s'il ne se rend pas dans les prisons pour voir les prisonniers politiques. Il serait honteux que nos dirigeants se rendent à Pékin et ne disent pas un mot sur la dure réalité. Cela serait honteux et ces dirigeants ne pourraient plus alors se présenter dignement devant les institutions européennes. Il faut absolument revenir sur cette question en septembre.
Μανώλης Μαυρομμάτης (PPE-DE). – Κύριε Πρόεδρε, ακριβώς ένα μήνα πριν από τους Ολυμπιακούς Αγώνες του Πεκίνου η Κίνα ζει ακόμη το δράμα από το τραγικό χτύπημα του Εγκέλαδου. Χρειάστηκε δυστυχώς ένας σεισμός με χιλιάδες νεκρούς και αστέγους για να γίνει αντιληπτό από την κυβέρνηση της Λαϊκής Δημοκρατίας της Κίνας ότι η αλληλεγγύη των λαών που προσέτρεξαν σε βοήθεια ήταν επιβεβλημένη.
Αυτό όμως υποχρέωσε και την Κίνα να ανοίξει τα σύνορά της, με αποτέλεσμα όλα τα μέσα μαζικής επικοινωνίας και η ανθρωπιστική βοήθεια να βρεθούν εκεί που μέχρι τότε δύσκολα κάποιος έφτανε ακόμη και ως επισκέπτης.
Τα μετά τους σεισμούς στην Κίνα γεγονότα οδήγησαν στην ύφεση, με αποτέλεσμα τα μάτια όλου του κόσμου να στρέφονται τώρα στην ειρηνική συνύπαρξη των λαών. Η ολυμπιακή σημαία και η ιερή φλόγα της αρχαίας Ολυμπίας θα πάρουν την ιδανική θέση ανάμεσα σε αυτά που μας χωρίζουν αλλά και, πάνω απ’ όλα, σε εκείνα που μας ενώνουν.
Eva Lichtenberger (Verts/ALE). – Herr Präsident! Als Präsident Sarkozy nach den Unruhen in Tibet seine Stimme erhoben hat, hatte ich sehr viel Respekt vor Frankreich in seiner Rolle als Schützerin der Menschenrechte. Seither hat sich die Situation enorm verschlimmert, es waren noch nie so viele Menschen eingesperrt.
In Tibet war die Situation noch nie so angespannt. Die Medienzensur war noch nie so rigide wie jetzt. Und die Reaktion des Präsidenten ist aus meiner Sicht ein Schlag ins Gesicht für jeden, der sich für Menschenrechte einsetzt. Wir enttäuschen die Hoffnungen von all jenen in China, die hoffen, dass unser Druck ihnen hilft, Demokratie in China einzuführen.
Colm Burke (PPE-DE). – Mr President, the International Olympic Committee justified their granting of the 2008 Olympic Games to China by claiming that this would help open the country up to improvements in its human rights situation.
However, Chinese authorities have not heeded international calls to stop pursuing their follow-up to the riots of 14 March 2008 in Tibet. Participants in the protest are still being traced, detained and arbitrarily arrested and their families are being given no information as to their whereabouts, although this is required by Chinese law.
I call on China to abide by the public commitments it has made regarding respect for human rights, minority rights, democracy and the rule of law. This was the deal struck with the IOC when it agreed to allow China to host the games in the first place.
This is a historic and unique opportunity for China to demonstrate its willingness to improve its human rights record to the world but in my opinion we are not seeing sufficient progress in this regard.
Ana Maria Gomes (PSE). – Mr President, I support the Olympic Games being held in Beijing, but I also urge the European governments and institutions to demand that China abide by its commitments regarding human rights, namely those undertaken in order to have the Olympic Games in Beijing.
This requires that the European representatives who will – or will not – be attending the Olympic Games use this opportunity to draw attention to the situation of human rights in China. It is very serious. There are many people in jail, including Hu Jia, who was jailed after speaking to us here in the European Parliament via a video-conference. We cannot accept that these people will continue to be kept in jail for no account by the Chinese authorities.
Czesław Adam Siekierski (PPE-DE). – Panie Przewodniczący! Wiele krajów, ich przywódcy, w tym także europejscy, zabiegają o dobre kontakty z Chinami, aby pozyskać intratne kontrakty czy umowy gospodarcze, nie zwracając w ogóle uwagi na brak demokracji, przestrzegania praw człowieka w Chinach. Opinia światowa, przywódcy państw, instytucje światowe powinny wspólnie żądać, wywierać różne naciski w obronie takich wartości jak wolność, prawa człowieka, demokracja. Jeśli będziemy podzieleni, nie będziemy działać wspólnie, to będziemy mało skuteczni. Olimpiada jest dobrą okazją do tego typu działań. Społeczność międzynarodowa powinna pomóc ludności, która ucierpiała podczas tragicznego w skutkach trzęsienia ziemi.
Jean-Pierre Jouyet, Président en exercice du Conseil. − Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les députés, premièrement, ce n'est pas l'Union européenne qui a décidé d'organiser les Jeux olympiques à Pékin, en 2001; c'est le Comité international olympique.
Deuxièmement, il y a, comme vous l'avez dit, des idéaux olympiques, mais enfin, ils ne sont pas politiques, ils sont sportifs, ce que ne cesse de répéter le Comité international olympique.
Troisièmement, je ne sais pas si la meilleure façon de lutter pour les droits de l'homme en Chine et d'avoir un dialogue global avec la télévision, c'est de se donner bonne conscience en disant "Je ne m'y rendrai pas, mais je regarderai quand même la cérémonie d'ouverture à la télévision", comme l'un des honorables parlementaires l'a souligné tout à l'heure. Je ne pense pas que le problème porte vraiment sur cet aspect. Je note d'ailleurs qu'il y a également, par rapport au dialogue que nous devons avoir avec les autorités chinoises, des prises de position d'un certain nombre de parlementaires, de différents bancs et sensibilités, qui se sont exprimés dans votre enceinte.
Quelles que soient les difficultés actuelles, nous devons continuer à tirer parti de la relation de l'Union européenne avec la Chine. Seule une Union solide va permettre aux deux parties de mener des discussions franches – que vous appelez et que nous appelons de nos vœux – sur n'importe quelle question, mêmes celles qui semblent les plus difficiles, et l'Union européenne n'a pas attendu les événements du Tibet pour engager ce dialogue. Nous voulons nouer le dialogue avec la Chine sur un nombre croissant de questions d'intérêt bilatéral et mondial, qui ne se réduisent pas – c'est une caricature – aux questions commerciales. Cela a été souligné également par Mme Ferrero-Waldner. Nous avons besoin d'un dialogue global avec la Chine, tant la place de ce pays dans la communauté internationale est importante et nous devons tout faire – les Jeux olympiques sont également un levier de ce point de vue-là – pour qu'il y ait une meilleure insertion de la Chine dans la communauté internationale.
Au–delà de cela, je souhaite rappeler que nous serons amenés à avoir un dialogue stratégique avec la Chine, notamment dans le cadre du sommet à venir, sous la présidence française. Ce n'est pas la Présidence française qui a choisi la date de ce sommet. Ce sommet a lieu au second semestre de l'année 2008. Il est de notre responsabilité de le préparer dans les meilleures conditions, et ce sommet doit être l'occasion d'étendre le partenariat entre la Chine et l'Union européenne à des thèmes nouveaux, qui sont relatifs notamment à la lutte contre le changement climatique, aux normes environnementales et aux normes sociales – ce que nombre d'entre vous ont souligné.
La volonté de la Chine d'exercer un rôle accru sur la scène internationale doit s'accompagner de responsabilités nouvelles: dans le domaine des droits de l'homme, dans le domaine social, dans le domaine environnemental. Nous le savons et nous voulons agir dans ce sens, et l'Union européenne est sans doute le partenaire le plus apte à encourager la Chine dans cette voie.
De ce point de vue-là, après avoir consulté ses partenaires et ses homologues, et reçu leur accord, le Président Sarkozy, dans son rôle de Président de l'Union européenne, assume les responsabilités d'un dialogue global entre l'Union européenne et la Chine. Si celle-ci souhaite jouer un rôle accru sur la scène mondiale, elle doit assurer les responsabilités qui en découlent. Il y a eu beaucoup de comparaisons qui ont été faites, notamment par M. Cohn-Bendit. J'ai entendu une comparaison avec l'URSS de Brejnev. Est-ce que, véritablement, c'est une confrontation entre les blocs que nous voulons? Est-ce qu'il n'y a pas eu des évolutions dans le dialogue qu'il y a eu également avec ce grand pays? Nous les avons menées et c'est aussi par le dialogue, par les évolutions démocratiques que nous avons fait triompher également nos valeurs sur ce plan-là, comme toujours. Nous devons avoir un dialogue exigeant et sans tabou avec la Chine, l'inciter à s'engager dans tous les domaines: politique, droits de l'homme, social.
Certains parlementaires ont évoqué effectivement la peine de mort. Nous l'évoquons aussi avec la Chine, mais il faut l'évoquer aussi avec tous les autres pays, et je souhaiterais que cela soit fait par les mêmes interlocuteurs conservateurs qui l'ont fait également tout à l'heure. Il y a d'autres pays où la peine de mort est en vigueur qui ont des relations avec l'Union européenne, je souhaite le rappeler, mais il faut effectivement avoir ce dialogue global. Nous devons également faire attention, et je suis pleinement d'accord avec ce qu'a indiqué la Commission au titre du Conseil, à ne pas exacerber les réactions nationalistes en Chine à un moment où elle accueille un événement très important pour l'ensemble de ce pays, qui vise à concrétiser son insertion sur la scène internationale.
C'est dans cet état d'esprit, avec toutes les responsabilités qui sont liées à sa fonction et en ayant pleinement conscience de ce que sont les valeurs européennes, que le Président Sarkozy, dans ses fonctions nouvelles, se rendra à Pékin pour faire valoir ces éléments et pour montrer également que nous croyons à l'évolution positive de ce grand pays en ce qui concerne son insertion sur la scène internationale. Nous avons déjà eu des signes concrets à l'égard de la Birmanie qui nous sont parvenus dans le cadre de résolutions de conflits avec l'Iran, avec la Corée du Nord, où nous avons besoin également de l'assistance de la Chine. Cela dépasse bien évidemment les seuls intérêts commerciaux.
Enfin, je signale à M. Cappato que nous devons également, dans toutes nos relations, que ce soit à l'intérieur de l'Union, à l'égard des minorités, ou dans les relations qu'entretient l'Union avec un certain nombre de ses partenaires, avoir les mêmes exigences et faire attention avant de donner au monde entier des leçons de morale.
PRESIDE: MIGUEL ANGEL MARTÍNEZ MARTÍNEZ Vicepresidente
Benita Ferrero-Waldner, Member of the Commission. − Mr President, I shall be very brief because much has been said.
I would just like to reiterate that the relationship with China is a very multifaceted one. That means that we have huge scope in this strategic relationship. Apart from the environment, trade, culture – whatever the various sectoral talks and dialogues that we have – we also take the concerns with regard to human rights that have been particularly expressed here today very seriously. We take them seriously whether they concern human rights defenders or petitioners who are in jail or the application of the death penalty. It is true that very high numbers of people are being executed. We have always mentioned this very clearly, also the alleged cases of torture and ill-treatment.
We have this human rights dialogue. It is true that sometimes it is not satisfactory, but we do not have another instrument. We have to continue having a dialogue with China. We have a saying in German: Steter Tropfen höhlt den Stein (Constant dripping wears the stone). This is what we are trying to do.
(Applause)
El Presidente. − Para cerrar el debate se han presentado cinco propuestas de resolución(1) de conformidad con el apartado 2 del artículo 103 del Reglamento.
Se cierra el debate.
La votación tendrá lugar mañana, excepcionalmente, a raíz de la presentación del programa de la Presidencia francesa, a las nueve de la mañana.
Declaraciones por escrito (articulo 142 del Reglamento)
Zita Pleštinská (PPE-DE), písomne. – S blížiacimi sa Olympijskými hrami v Pekingu sa podľa mojich informácií situácia v oblasti ľudských práv v Číne nezlepšila. Skôr naopak, čínsky režim stupňuje zatýkanie, aby zabránil prípadným demonštráciám počas Olympijských hier.
Sloboda médií je veľmi dôležitá, pretože práve nezávislé média poskytujú informácie o situácii ľudských práv v Číne bez cenzúry. Z tohto dôvodu je nevyhnutné, aby mohli vysielať aj nezávislé televízne stanice ako napríklad NTD TV. Táto satelitná televízna stanica vysiela 24 hodín denne prostredníctvom družíc nad Áziou, Európou, Austráliou a Severnou Amerikou v čínskom a v anglickom jazyku. Francúzska firma Eutelsat, ktorá sprostredkúva satelitné vysielanie NTD TV náhle, zrejme pod tlakom čínskej komunistickej strany, 16. júna 2008 prerušila vysielanie tejto televízie nad Áziou.
Vážená pani komisárka Ferrero Waldner apelujem na vás v nádeji, že v mene Komisii využijete všetky dostupné prostriedky a vysielanie NTD TV bude nad Áziou opäť obnovené. Taktiež vyzývam francúzske predsedníctvo, aby ste v mene Rady zabránili obmedzovaniu slobody slova v Číne.
Vyzývam čínske úrady, aby dokázali svetu, že pridelenie Olympijských hier Pekingu zlepšilo situáciu v oblasti ľudských práv v Číne. Verím, že otvorenie Tibetu pre turistov, novinárov a médiá bude skutočným otvorením, ktoré umožní podať necenzúrované informácie o situácii v tejto oblasti.
Csaba Sándor Tabajdi (PSE), írásban. – A bővítés az EU egyik legsikeresebb politikája, egyben a valaha ismert talán leghatékonyabb külpolitikai eszköz is. Minden eddigi bővítés erősítette az Uniót, stabilizálta és általában felzárkóztatta a csatlakozott országokat. A 2004-es bővítés óta eltelt négy év minden előzetes, alaptalan félelemre és dezinformációra rácáfolt: a bővítés elsöprő siker, amelyből régiek és újak egyaránt nagyon sokat nyertek. Sajnos egyes politikusok tudatosan vagy merő ostobaságból tagadják a bővítés sikerességét, és félrevezetik az állampolgárokat a régi tagállamokban. Ezért kiemelt fontosságú, hogy a bővítés előnyeit, hasznait megismertessük a társadalommal.
A Lisszaboni Szerződés írországi elutasítása valóban komoly gátja az Unió további bővítésének. Továbbra is bízom abban, hogy az EU hamarosan megoldást talál a Lisszaboni Szerződés megmentésére. Horvátország felvétele azonban addig sem válhat tússzá: jogilag lehetséges a horvát csatlakozás Lisszabon életbe lépése nélkül is. Így a csatlakozási tárgyalások előrehaladásától függően akár már 2009 végén, 2010 elején sor kerülhetne a horvát tagfelvételre.
Bonyolult kérdés a bővítési stratégia és az európai szomszédságpolitika viszonya. Alapvetően egyetértek azzal, hogy tagsági perspektívával még nem rendelkező európai szomszédaink mérhető objektív teljesítményüknek megfelelően kerülhessenek át egyik kategóriából a másikba. Ugyanakkor fontos, hogy az Unió megőrizhesse geopolitikai szabad mozgásterét, és integrációs kapacitására tekintettel egyes konkrét esetekben maga dönthesse el, milyen perspektívát ajánl partnereinek.