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Procédure : 2008/2115(INI)
Cycle de vie en séance
Cycle relatif au document : A6-0350/2008

Textes déposés :

A6-0350/2008

Débats :

PV 09/10/2008 - 4
CRE 09/10/2008 - 4

Votes :

PV 09/10/2008 - 7.15
CRE 09/10/2008 - 7.15
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Textes adoptés :

P6_TA(2008)0477

Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 9 octobre 2008 - Bruxelles Edition JO

4. Ensemble pour la santé: une approche stratégique pour l’UE 2008-2013 (débat)
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Procès-verbal
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  Le Président. - L’ordre du jour appelle maintenant le rapport de Alojz Peterle, au nom de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, sur le Livre blanc intitulé «Ensemble pour la santé: une approche stratégique pour l’UE 2008-2013» (2008/2115(INI)) (A6-0350/2008).

 
  
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  Alojz Peterle, rapporteur. − (SL) Ce rapport concerne tout le monde, les malades et les bien-portants. La santé est l’un des défis sociaux et politiques essentiels pour l’avenir de l’Union européenne. L’importance de la santé pour l’économie est indiquée clairement dans la stratégie de Lisbonne. La santé représente l’un des biens les plus importants dans la vie des gens. Les tendances inquiétantes concernant la santé, en particulier l’augmentation du nombre de cancers, de maladies cardiovasculaires, de cas de diabète et d’obésité, en dépit des progrès accomplis en matière de traitement, laissent entendre que ce bien est de plus en plus menacé. En outre, le vieillissement de la population, le changement climatique, l’augmentation des prix des denrées alimentaires et la mondialisation imposent de nouveaux défis.

Il est question de pandémie et de terrorisme biologique. D’une part, l’Organisation mondiale de la santé prévoit une épidémie de cancers dans les années à venir, et d’autre part la demande en matière de mobilité des patients et des professionnels de santé se fait plus forte. Les systèmes de santé et leur financement sont soumis à une pression grandissante. Au cours des dernières années, le coût des médicaments a augmenté plus vite que l’ensemble des coûts de santé, ce qui a suscité l’inquiétude du public s’agissant de l’égalité dans les soins de santé et de la durabilité des systèmes de santé.

Les citoyens craignent qu’il n’y ait pas dans l’avenir suffisamment de soins de santé pour tous. Les débats concernant les compétences ne les intéressent pas; ce qui les intéresse avant tout, c’est le moyen le plus efficace d’être en bonne santé. Ils se soucient également des inégalités en matière de soins de santé, qui sont criantes entre et dans les États membres. S’agissant du cancer, les écarts entre les taux de survie des nouveaux et des anciens États membres sont tels qu’on peut parler d’un «Rideau de fer de la santé». Toutes ces raisons exigent que l’on renforce la place de la santé dans l’agenda politique européen. Nous ne parlons pas ici d’affaires courantes, mais bien d’une question de survie. C’est pourquoi nous avons besoin d’une approche stratégique commune.

Fin 2007, la Commission européenne a adopté une stratégie en matière de santé intitulée «Ensemble pour la santé». Cette stratégie se base sur l’engagement des États membres et de la Communauté de respecter les valeurs et les principes communs en matière de politique de santé, d’offrir les conditions permettant aux citoyens d’exercer leurs droits et d’assumer leurs responsabilités concernant leur propre santé tout au long de leur vie, ainsi que de s’engager de façon active dans les processus de prise de décision et d’adaptation aux besoins des patients, de réduire les inégalités en matière de santé entre les différents groupes sociaux, entre les États membres et entre les régions, d’envisager des investissements dans la santé à titre de condition du développement économique et d’intégrer la question de la santé de façon cohérente dans les politiques, à tous les niveaux.

Il est clair que le secteur de la santé a besoin d’une approche stratégique et exhaustive à long terme, laquelle requiert de tous les acteurs principaux, au niveau des États membres et de l’Union européenne, qu’ils coopèrent. Si nous voulons améliorer cette coopération, nous devons déterminer quelles sont les formes de coopération interinstitutionnelle qui peuvent renforcer l’efficacité de nos efforts conjoints.

Des progrès décisifs stratégiques et essentiels doivent être accomplis dans le domaine de la prévention des maladies. Bien qu’on insiste depuis des années sur l’importance d’une telle prévention, celle-ci ne bénéficie que de 3 % des crédits inscrits aux budgets en matière de santé, et ce alors même que nous savons pertinemment qu’une politique de prévention fournirait de bien meilleurs résultats, considérant que 40 % des maladies sont liées à des modes de vie néfastes et qu’il est possible de prévenir un tiers des cancers. L’un des principaux messages de ce rapport est de demander instamment à la Commission de concevoir un plan ambitieux de mesures préventives pour toute la période de cinq ans.

Je voudrais remercier les rapporteurs fictifs, la Commission et tous ceux qui ont contribué à cet avis consensuel sur les mesures nécessaires pour améliorer la santé.

 
  
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  Charlie McCreevy, membre de la Commission. (EN) Monsieur le Président, je participe à ce débat au nom de ma collègue, la commissaire Vassiliou.

Je voudrais remercier le rapporteur, M. Peterle, pour ce rapport, ainsi que les membres de cette assemblée pour l’intérêt qu’ils ont porté à ce Livre blanc présentant une stratégie de l’UE dans le domaine de la santé.

Je suis ravi que le Parlement soutienne les objectifs en matière de santé et les principes de ce Livre blanc.

La Commission salue ce rapport et approuve totalement les questions essentielles qu’il soulève, en particulier la nécessité de réduire les inégalités, de se focaliser sur la promotion de la santé en encourageant des modes de vie sains, et de contribuer à la prévention des maladies.

Je me félicite que ces questions figurent parmi les priorités de la Commission en matière de santé.

Les inégalités en matière de santé entre les régions de l’UE et entre les groupes socio-économiques constituent une préoccupation grandissante, et la Commission prévoit de proposer des actions dans le courant de l’année prochaine pour tenter de réduire les écarts de santé au sein de l’UE.

La Commission partage totalement vos points de vue quant à la nécessité de promouvoir des modes de vie sains, en particulier en ce qui concerne la nutrition. Nous sommes tous d’accord pour dire que cela requiert des mesures ciblées pour les citoyens de tous âges, dans les écoles, sur le lieu de travail et dans d’autres environnements.

Il s’agit d’un élément essentiel de la stratégie en matière de santé, et des initiatives seront développées au cours des prochaines années. Dans l’intervalle, nous poursuivons activement nos stratégies pour les problèmes de santé liés à la nutrition, la surcharge pondérale, l’obésité et l’alcool.

La Commission partage également tout à fait l’avis du Parlement sur la nécessité de renforcer nos efforts en matière de prévention des maladies.

En plus d’encourager les modes de vie sains, nous sommes d’accord sur la nécessité de soutenir un programme efficace de dépistage des maladies, en particulier du cancer, à un stade précoce, et de promouvoir un échange accru des bonnes pratiques.

La Commission soutient activement la mise en œuvre de la recommandation du Conseil sur le dépistage du cancer et a récemment mis à jour les lignes directrices de l’UE sur le cancer du sein et le cancer du cerveau. Nous devons toutefois en faire plus pour améliorer les systèmes de santé de lutte contre le cancer.

Je me réjouis d’annoncer que la Commission envisage de lancer l’an prochain une plate-forme européenne d’action contre le cancer afin d’aider les États membres à échanger leurs connaissances et leurs bonnes pratiques en matière de prévention et de traitement du cancer.

La Commission se félicite que le Parlement insiste sur le rôle joué par une main-d’œuvre en bonne santé dans la réalisation de l’agenda de Lisbonne.

Permettez-moi à présent de commenter une série d’autres questions examinées par ce rapport.

Le Parlement demande la création de points de référence européens. Ils serviraient de centres d’expertise de pointe pour certaines maladies, par exemple des maladies rares exigeant une combinaison d’expertise et de ressources qui fait défaut à bon nombre d’États membres.

La Commission s’appuiera sur les principes décidés entre États membres pour ces centres et poursuivra les activités de promotion de ces centres dans le cadre de la future directive sur les droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers.

Le Parlement souligne également la nécessité d’adopter des mesures efficaces pour combattre la résistance aux antibiotiques. La Commission partage cette préoccupation et soutient activement les États membres dans la mise en œuvre de la recommandation du Conseil concernant la résistance aux antibiotiques. Nous présenterons un rapport à ce sujet l’an prochain.

Enfin, la Commission se rallie aux points de vue exprimés quant à la nécessité d’une coopération étroite entre les politiques de santé et les politiques sociales. Intégrer la question de la santé dans d’autres politiques est en effet un principe essentiel de notre stratégie, et nous explorons actuellement des synergies très diverses entre ces deux domaines politiques.

Pour conclure, la Commission et le Parlement partagent la même vision en ce qui concerne les questions essentielles liées à la santé dont nous devons nous préoccuper.

Le temps est venu de donner une impulsion aux travaux relatifs à la stratégie et de traduire les paroles en actions.

La Commission travaillera étroitement avec le Parlement, le Conseil, les États membres et la société civile pour transformer les objectifs de la stratégie en une santé meilleure pour tous dans l’ensemble de l’Union européenne.

Je vous remercie de votre soutien et je me réjouis d’entendre vos points de vue.

 
  
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  Milan Cabrnoch, rapporteur pour avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales. (CS) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la santé est, avec notre liberté, l’élément le plus important pour la majorité d’entre nous. La santé est une condition préalable à une vie heureuse et à une société prospère. Il est indispensable de répéter et d’insister sur le fait que prendre soin de sa santé et de la santé de nos proches est une responsabilité personnelle qui incombe à chacun d’entre nous. La santé résulte de notre héritage génétique, de notre mode de vie et de l’environnement dans lequel nous vivons. Notre éducation, les habitudes que nous avons acquises, notre nutrition, notre activité physique, notre environnement de travail et notre logement influencent notre santé. L’impact des soins de santé sur la santé occupe la dernière place de cette liste.

La Communauté est responsable à juste titre de la protection de la santé publique. Toutefois, les services de santé et leur mode d’organisation, leur qualité et leur financement relèvent de la responsabilité intégrale des États membres de l’UE. Notre objectif commun est de garantir la qualité, la sécurité et la grande accessibilité des soins de santé pour tous ceux qui en ont besoin. Chaque pays recherche sa propre stratégie pour offrir les meilleurs services de santé possibles à ses citoyens dans ce climat difficile. L’Union européenne a une valeur ajoutée: la diversité de ces systèmes indépendants, la possibilité de participer aux succès et d’éviter les erreurs commises par nos amis.

La question des soins de santé est très vaste, ainsi que l’ont mis en évidence les précédents intervenants. Par conséquent, je regrette personnellement que l’on ne sache pas précisément, au sein de ce Parlement européen, qui parmi nous est réellement chargé de la santé et des soins de santé. Un jour, nous considérons la santé comme un service du marché intérieur, le lendemain comme une question de sécurité sociale, et un autre jour comme un élément de la santé publique. Je voudrais inviter le Président et chacun d’entre nous, à l’occasion de ce débat sur cet important document, à réfléchir à la possibilité de mettre en place une commission parlementaire européenne sur la santé au cours de la prochaine législature.

 
  
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  Siiri Oviir, rapporteure pour avis de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres (ET) Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs, la santé est l’un des biens les plus précieux de chaque individu. La stratégie de l’Union européenne en matière de soins de santé pour le 21e siècle devrait garantir un niveau élevé de protection uniforme de la santé dans toute l’Europe. Malheureusement, les systèmes de santé des États membres présentent des disparités considérables et une action efficace et commune n’est pas garantie aux citoyens à travers l’Europe.

Je me réjouis d’accueillir le Livre blanc de la Commission européenne sur la stratégie en matière de soins de santé, même si, à l’instar du rapporteur, je déplore que le Livre blanc ne fixe pas d’objectifs quantifiables et mesurables dont la réalisation pourrait et devrait produire des résultats tangibles.

Le secteur de la santé doit être soutenu par des politiques efficaces dans tous les domaines et à tous les niveaux. C’est pourquoi je demande à la Commission d’intégrer les questions de santé publique dans tous les domaines politiques de l’Union et de ne pas oublier à cet égard d’intégrer la dimension d’égalité entre femmes et hommes dans une politique de soins de santé renforcée.

Je remercie le rapporteur pour son travail et vous tous pour votre attention.

 
  
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  Françoise Grossetête, au nom du groupe PPE-DE. – Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, nous avons à discuter de ce Livre blanc 2008-2013 sur la santé, et la santé est un droit fondamental, bien sûr, pour nous tous.

Nous avons une série de défis à relever: les cancers, les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète et, surtout, le vieillissement de la population, et puis des risques permanents de pandémie. Nos concitoyens attendent beaucoup de nous sur ces questions de santé. Et quand on parle de la valeur ajoutée de l’Union européenne, c’est là, sur ces questions qui les touchent de très près, qu’ils nous attendent!

Or, malheureusement, ce Livre blanc est d’une banalité affligeante et il n’apporte rien de véritablement concret; heureusement que notre collègue, M. Peterle, en a amélioré profondément le contenu. Peut-être que la répétition effectivement est nécessaire parce que, de nombreuses fois, dans cette enceinte, nous avons parlé de ces questions de santé et nous sommes tous d’accord pour une santé pour tous, pour une santé de qualité élevée, avec une approche intégrée. Investir dans la prévention, c’est important. Nous le voulons mais nous ne le faisons pas, parce que nous butons sans cesse sur des budgets qui sont trop frileux, dans la recherche notamment. On n’a toujours pas compris que la prévention coûterait beaucoup moins cher que la réparation.

Il est essentiel de prendre en compte le vieillissement de la population, avec ses conséquences sur la société – conséquences économiques, conséquences sociales, conséquences sanitaires. Mais il faut qu’on arrête d’en parler. Il faut que l’on se mette en action, parce que nous avons absolument besoin de répondre à cette attente de nos concitoyens. Il y a des messages très clairs qui doivent porter sur les bons comportements: la nécessité de l’activité sportive, d’une alimentation équilibrée et, surtout, la responsabilité. La responsabilité des États membres de l’Union européenne, mais aussi la responsabilité de chaque citoyen européen.

 
  
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  Glenis Willmott, au nom du groupe PSE. (EN) Monsieur le Président, mon groupe politique soutient le Livre blanc de la Commission sur la stratégie en matière de santé. Nous soutenons en particulier l’accent placé sur la prévention, l’éducation et la promotion de modes de vie plus sains. Il est très important de préparer la protection de nos citoyens contre les menaces pour la santé et les pandémies et de tenter de réduire les inégalités en matière de santé à travers l’UE.

Nous avons besoin de nouvelles lignes directrices sur le dépistage du cancer, d’une directive sur le don d’organes, d’une amélioration des mécanismes de surveillance pour répondre aux menaces pour la santé et d’un meilleur échange des bonnes pratiques. Je souhaiterais toutefois formuler une note de prudence concernant la «santé en ligne». C’est un domaine pour lequel nous devons définir des règles précises fixant un cadre sans équivoque. Il convient de spécifier clairement qu’elle ne doit pas exclure ceux qui ne possèdent pas de notions d’Internet et qu’elle ne doit pas remplacer une consultation chez le médecin. Ceci étant dit, j’y vois de nombreux avantages. Il importe seulement d’être conscient des dangers potentiels.

La politique en matière de santé au niveau de l’UE a néanmoins besoin d’une orientation claire. Dans mon travail de rapporteure fictive pour ce rapport, j’ai acquis la conviction qu’il y avait trop de groupes et programmes de travail, de groupes d’experts et de task-forces différents, dont beaucoup ont été mis sur pied parce qu’ils étaient les chevaux de bataille des diverses présidences ou sous la pression de membres de ce Parlement ou d’autres groupes d’intérêt.

Je pense que l’UE peut apporter beaucoup de valeur ajoutée dans le domaine de la santé mais que les ressources devraient être affectées de manière adéquate et optimale sur le plan économique.

Je demande instamment à mes collègues de voter en faveur de mon amendement 2 appelant la Commission à lancer une révision des programmes de travail actuels. Je vous invite également à soutenir mes amendements sur la protection de la santé de nos citoyens contre les dangers sur le lieu de travail. Je voudrais demander à la Commission de répondre en particulier aux amendements 1 et 6 concernant l’exposition à des substances toxiques pour la reproduction.

Il est capital que les substances toxiques pour la reproduction soient incluses dans les prochaines propositions visant au réexamen de la directive sur les agents cancérogènes. Je crois comprendre que la Commission a fait volte-face à ce sujet, et je lui serais reconnaissante d’expliquer sa position.

 
  
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  Marios Matsakis, au nom du groupe ALDE. (EN) Monsieur le Président, tout le monde s’accorde à dire que la santé est l’une des valeurs les plus précieuses de nos citoyens, et pourtant, comme nous le savons tous, l’article 152 du traité d’Amsterdam stipule que la santé relève exclusivement de la compétence des États membres. Cette antithèse évidente est davantage qu’une particularité étrange du droit européen; dans la pratique, elle compromet grandement nos efforts de réalisation d’objectifs optimaux en matière de santé au sein de l’UE, et on peut se demander pourquoi on a laissé cette situation évoluer de manière inchangée pendant si longtemps. La raison est financière, bien sûr. Les soins de santé sont très coûteux, et les améliorer dans le but d’atteindre l’égalité souhaitée dans toute l’UE impliquerait pour certains États membres une augmentation considérable des coûts de la santé.

Aussi, nous pouvons tous venir dénoncer devant ce Parlement les écarts honteux entre l’espérance de vie, le taux de mortalité infantile et le taux de survie du cancer dans les États membres riches et dans ceux qui sont pauvres, mais la plupart d’entre nous oublient d’incriminer le véritable problème, à savoir l’incapacité de l’UE à garantir une assistance financière aux États les plus pauvres pour les aider à rattraper leur retard en termes de niveau de soins de santé et dissuader ainsi leurs gouvernements de s’opposer à la perspective que la santé ne soit plus du seul ressort de la compétence nationale.

Ceci, pourrait-on faire valoir’, est un triste reflet des valeurs fondamentales que nous défendons dans la pratique au sein de l’UE’, car nous accordons, en termes de compétences, plus importance aux règles du marché intérieur qui doivent profiter à nos entreprises qu’aux soins de santé dont doivent pouvoir bénéficier nos citoyens.

Il est temps selon moi de procéder à une révision urgente de l’article 152 du traité d’Amsterdam, et seule une initiative commune du Conseil, de la Commission et du Parlement le permettra.

En tant que parlementaires, nous devrions tout mettre en œuvre pour amener le changement requis. Ceci étant dit, en termes pratiques, l’aspect le plus important de la stratégie en matière de santé est évidemment la prévention des maladies. Chacun sait que le tabagisme, l’obésité, l’alcool, la drogue, la forte consommation de sucre et un mode de vie généralement stressant et néfaste sont les pires ennemis de notre santé. Mais posons-nous la question de savoir si nous aidons suffisamment nos citoyens à se débarrasser de ces fléaux. La réponse n’est pas vraiment positive.

Prenons le tabagisme, par exemple. Comment pouvons-nous affirmer faire le maximum pour que les gens ne fument pas, alors que nous subsidions encore la culture du tabac au sein de l’UE, que nous autorisons encore les ventes hors taxe de cigarettes dans les avions et les bateaux vers et en provenance de l’UE, que nous appliquons encore une taxe sur le tabac relativement faible si l’on considère l’énorme coût des fumeurs de cigarette pour la santé, que nous diffusons encore des publicités indirectes pour le tabac sur nos écrans de télévision, et que certaines lois relatives au tabagisme n’ont pas été intégralement mises en œuvre au sein de l’UE?

Je n’ai pas le temps d’en dire beaucoup plus sur la prévention, mais je pense que l’idée principale de mon argumentation est la nécessité de modifier la règle de compétence en matière de santé.

 
  
  

PRÉSIDENCE DE M. BIELAN
Vice-président

 
  
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  Mieczysław Edmund Janowski, au nom du groupe UEN. (PL) Monsieur le Président, je voudrais remercier le rapporteur pour son travail. Il est tout à fait opportun pour nous d’aborder ce sujet important aujourd’hui, en tant que suite à donner au document stratégique élaboré l’an dernier par la Commission.

Il est indispensable de mettre l’accent sur l’importance de la prévention, d’une alimentation adéquate, de la qualité de l’air et de l’eau potable, d’un mode de vie sain, d’un dépistage précoce des maladies et des possibilités de traitement rapide de celles-ci. Il a été question des écarts énormes qui existent actuellement entre les différents pays et les différentes catégories sociales en matière d’accès aux soins de santé. Ces écarts reflètent un manque évident de cohésion sociale. De telles inégalités se manifestent également en termes de taux de survie au cancer, de maladies cardiovasculaires et d’autres maladies. On relève une augmentation inquiétante du nombre de personnes souffrant de pathologies mentales. Les modes de traitement utilisés laissent beaucoup à désirer également. Je pense tout particulièrement au recours excessif aux antibiotiques et aux stéroïdes.

Les systèmes de soins de santé sont une autre source de préoccupations, car ils s’avèrent souvent inadéquats. Nous savons tous que notre santé est précieuse et que notre vie biologique est limitée. Dans ce contexte, je rappellerai à cette assemblée que le poète polonais Alexander Fredra a conseillé à ses lecteurs de ne pas négliger leur bien-être, sous peine de compromettre non seulement leur santé, mais aussi leur vie.

 
  
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  Adamos Adamou, au nom du groupe GUE/NGL.(EL) Monsieur le Président, permettez-moi de remercier M. Peterle pour les efforts qu’il consent afin d’incorporer des politiques et des actions supplémentaires dans la stratégie communautaire en matière de santé. Il cherche à promouvoir l’égalité d’accès à un système de santé intégré en tant que droit fondamental inaliénable de chaque citoyen.

Nous devons donc tout mettre en œuvre pour sensibiliser politiquement les organisations concernées au principe qu’en matière de santé, financer équivaut à investir. Permettez-moi à présent d’ajouter que je me rallie à la position de M. Matsakis. Nous devrions nous concentrer sur la prévention des maladies en promouvant des modes de vie sains et des possibilités de traitement optimales, de même sur l’investissement dans les nouvelles technologies et la recherche.

Notre objectif doit être d’instaurer une politique intersectorielle coordonnée à tous les niveaux. Elle cherchera à répondre aux défis majeurs du vieillissement de la population et des inégalités considérables entre les systèmes de santé des États membres.

 
  
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  Irena Belohorská (NI). - (SK) Dans le cadre de l’approche commune de l’Union européenne en matière de santé, notre premier objectif doit être de consolider les normes de prestation des services de santé. L’Union européenne doit chercher à éliminer les disparités entre les nouveaux et les anciens États membres, qui restent relativement considérables.

Étant donné que les divers États membres ont des objectifs différents dans le domaine de la politique de santé, le secteur de la santé au sein de l’Union européenne doit mettre en place une coopération stratégique à long terme afin d’aboutir à un consensus. Il convient également d’investir dans des programmes de prévention et d’éducation du public. De meilleurs résultats peuvent être obtenus grâce à une politique de prévention et il est bien connu que près de la moitié des maladies sont liées à des modes de vie néfastes pour la santé.

Pour cette raison, j’approuve la demande de M. Peterle à la Commission de concevoir un plan à long terme de mesures préventives. Celui-ci pourrait permettre d’améliorer l’état de santé de la population européenne. La recherche dans des domaines médicaux contribue aussi à la prévention et contribue à la guérison des maladies. Par exemple, l’Union européenne n’investit pas suffisamment dans la recherche contre le cancer: les investissements de l’UE correspondent approximativement à un cinquième du budget affecté par les États-Unis dans ce domaine. Rectifier cette lacune bénéficierait à l’ensemble des citoyens européens.

Une idée intéressante pour la sensibilisation des patients est de créer des centres d’information et de conseil pour aider les malades, le personnel de soin et l’ensemble du secteur de la santé. Lorsqu’elle aura rempli ces objectifs, l’Union européenne aura fait un grand pas vers une approche commune en matière de santé.

 
  
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  Bogusław Sonik (PPE-DE). - (PL) Monsieur le Président, je soutiens pleinement le rapport présenté par M. Peterle, au nom de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, et intitulé «Ensemble pour la santé: une approche stratégique pour l’UE 2008–2013». Je salue en particulier ce rapport parce qu’il se préoccupe de l’un des défis les plus urgents de l’Union européenne et de la planète entière. Il faut insister sur le fait qu’il s’agit du premier programme stratégique présentant une approche complète de l’Union en matière de politique de santé. Ce programme énonce les valeurs adoptées par la Communauté et les objectifs qu’elle se fixe dans ce domaine. Il représente une stratégie de l’Union en matière de soins de santé qui se démarque d’autres systèmes de santé et pourrait en effet servir d’exemple à ces derniers.

Je me félicite que la stratégie ait été accueillie favorablement par les États membres. Je me félicite également que certains pays aient déjà pris des mesures en vue de développer une position commune et d’intégrer la stratégie dans leurs plans de santé nationaux. La Slovénie est un exemple parmi d’autres. Des actions de cette nature ont également été engagées par la Pologne.

Le financement des services de santé contribue grandement au déficit budgétaire dans de nombreux pays de l’Union européenne. Il est essentiel de prendre cet aspect en considération dans le cadre de la stratégie en matière de santé. J’estime par conséquent que le plan stratégique devrait être considéré en combinaison avec des modes de financement des soins de santé publics dans les États membres.

Je voudrais également évoquer une question dont nous avons déjà débattu précédemment, à savoir les nouvelles technologies de l’information et leur impact sur les enfants et les jeunes. L’utilisation non réglementée de l’Internet et des jeux informatiques, l’addiction et les maladies qui y sont liées deviennent des problèmes de plus en plus graves pour notre société et notre civilisation. Les enfants et les jeunes sont les plus touchés. La Commission et le Conseil européen sont en train de développer une excellente méthode de coopération dans le domaine des soins de santé et il serait judicieux que nous participions à la mise en œuvre de ce projet.

 
  
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  Anne Ferreira (PSE). - Monsieur le Président, Monsieur le Commissaire, Monsieur le rapporteur, chers collègues, je tiens tout d’abord à saluer le rapporteur pour son travail, qui a permis de faire évoluer le texte initial.

Ce Livre blanc proposé par la Commission est une première étape pour se donner des objectifs clairs et bénéfiques en matière de santé, mais on peut regretter qu’elle ne soit pas à la hauteur des enjeux de qualité et d’égal accès aux soins. Le rapport qui est aujourd’hui sur la table n’a pas repris les propositions initiales faisant référence à l’automédication, et c’est une bonne chose. Banaliser, voire encourager l’automédication me semble être totalement inadapté par rapport aux exigences que nous devons avoir en matière de santé. «Ensemble pour la santé» ne doit pas devenir «chacun pour soi face à la maladie».

L’introduction du concept de patient actif est une notion inquiétante car, n’étant pas accompagnée d’une définition claire, elle laisse la porte ouverte à différentes interprétations. Encourager les patients à se prendre en charge, inciter les groupes de population à se doter d’une capacité de réaction autonome sont aussi des propositions à manier avec beaucoup de précaution. Rappelons-nous que la santé est un domaine particulier, qui nécessite un très haut niveau de compétence et qui touche souvent à des questions directement vitales. L’ensemble des propositions incitant à l’automédication, associé à la notion de responsabilité individuelle, ne me semble pas répondre au défi sanitaire auquel nous devons faire face et s’éloigne des notions de solidarité.

Autre point que je me permettrai de critiquer: faciliter la mobilité des professionnels de la santé. Cet encouragement peut avoir des conséquences très graves sur la répartition territoriale du personnel de santé et aggraver des situations déjà fort précaires dans certains États membres. Plutôt que d’encourager une mobilité des professionnels de la santé, il est préférable d’accentuer l’échange de bonnes pratiques en matière de santé entre tous les États membres. De la même façon, je comprends que la santé en ligne soit encouragée. C’est une initiative positive et novatrice, mais réservée quand même à une minorité de citoyens.

Je soutiens, bien entendu, les amendements déposés par mes collègues et qui traitent de la santé au travail. C’est un sujet crucial car les problèmes de santé au travail sont en constante augmentation.

 
  
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  Zbigniew Krzysztof Kuźmiuk (UEN). - (PL) Monsieur le Président, je voudrais attirer l’attention sur trois questions dans le cadre de ce débat. Premièrement, il y a des inégalités notables en matière de santé entre les anciens et les nouveaux États membres. L’effet cumulatif de ces inégalités se manifeste par des différences significatives en termes d’espérance de vie. Cet écart peut atteindre neuf ans chez les femmes et même 13 ans chez les hommes. Nous devrions viser une réduction substantielle de ces disparités.

Deuxièmement, une hausse substantielle des investissements dans la prévention des maladies est requise. À ce jour, à peine 3 % des investissements sont consacrés à cet objectif. On sait pourtant très bien que jusqu’à 40 % des maladies sont liées à un mode de vie néfaste pour la santé et que l’on peut dès lors en prévenir efficacement une grande partie.

Troisièmement, puisque l’obésité devient une maladie de plus en plus grave au sein de notre civilisation, il est indispensable de promouvoir un mode de vie sain. Les aliments organiques sains produits sans engrais ni pesticides artificiels devraient également bénéficier de conditions favorables. Ce type d’agriculture n’est toutefois pas très rentable. Il requiert dès lors un meilleur appui financier dans le cadre du système agricole commun.

 
  
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  Urszula Krupa (IND/DEM). - (PL) Monsieur le Président, beaucoup de questions importantes concernant la santé et les soins de santé sont examinées dans le document débattu aujourd’hui. L’accès général aux soins de santé est garanti par les constitutions des différents États membres. Le respect des compétences des États membres en matière de soins de santé et la liberté de choix des services de santé sont des éléments positifs. Néanmoins, je voudrais attirer l’attention sur le danger qui menace mes concitoyens en raison des projets actuels du gouvernement polonais de transformer tous les organismes de soins de santé en sociétés commerciales à but lucratif.

Les réformes proposées transcendent les limites de la liberté de choix du système de soins de santé. Elles menacent des droits humains fondamentaux comme le droit à la vie et aux soins de santé. Vu l’ampleur de cette menace, il incombe à la Commission européenne de définir des lignes directrices interdisant aux autorités publiques de renoncer au contrôle des hôpitaux publics et de privatiser ceux-ci à l’encontre de la volonté de la société polonaise et du Président de la République de Pologne.

 
  
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  Avril Doyle (PPE-DE). - (EN) Monsieur le Président, je voudrais remercier le rapporteur pour sa réponse bien préparée à la Commission.

Nous savons tous qu’il est de la responsabilité individuelle des États membres de régler l’organisation et la fourniture des services de santé et des soins médicaux. Toutefois, cela ne devrait pas signifier que ceux-ci négligent toute coopération en matière de santé au niveau européen. Pour un large éventail de questions liées à la santé, par exemple la prévention des pandémies ou la mobilité des patients ou des professionnels de la santé, les États membres ne peuvent pas être efficaces s’ils sont isolés et une action au niveau de l’UE est nécessaire.

L’UE peut être très utile en créant des réseaux d’expertise paneuropéens permettant l’échange de bonnes pratiques dans des domaines comme la santé en ligne, les nanotechnologies, le traitement des maladies rares ou les centres d’excellence.

L’UE, en partenariat avec les États membres, a réalisé des progrès considérables en matière de protection de la santé, par exemple en légiférant sur la publicité en faveur des produits du tabac, dans le domaine des produits sanguins, et bien entendu en lançant le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies.

Nous devons renforcer ces actions en vue de réduire les inégalités dans le domaine de la santé au sein de l’UE-27, en particulier par l’échange des meilleures pratiques et par une meilleure information du public sur les droits transfrontaliers des citoyens en matière de soins de santé. Nous devons légiférer rapidement dans ce domaine, afin que les arrêts de la CEJ ne soient pas les seules références des patients à travers l’Europe. Nous devons y répondre par le biais d’une législation appropriée. Il convient en outre de généraliser les analyses et les évaluations d’impact de la législation en matière de santé, ceci afin de créer une plate-forme de réflexion commune et d’aider les décideurs à mieux évaluer le coût réel de chaque initiative politique pour la santé humaine.

Celles-ci devraient être réalisées sur le modèle des analyses d’impact sur l’environnement, qui sont considérées tout à fait normales aujourd’hui pour informer les législateurs et constituent une condition préalable à la formulation de la plupart des politiques de l’UE. Même dans le contexte de la crise économique et financière actuelle, la santé est notre richesse ultime.

 
  
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  Åsa Westlund (PSE). - (SV) Monsieur le Président, je souhaite intervenir sur deux questions. La première concerne la manière dont nous devons lutter contre la prescription excessive d’antibiotiques, qui est très bien traitée dans le rapport.

Il me suffit de vous regarder au sein de ce Parlement européen ou même de prendre mon propre exemple. Je ne serais probablement pas ici devant vous aujourd’hui s’il n’existait pas d’antibiotiques efficaces. J’ai été malade à plusieurs reprises et, comme beaucoup d’entre vous, j’en suis sûre, j’ai été sauvée par les antibiotiques. Malheureusement, les chances qu’auront nos enfants de bénéficier de cette aide à l’avenir seront compromises parce que nous permettons aux médecins de prescrire des antibiotiques lorsqu’ils ne sont pas nécessaires et que des antibiotiques sont même délivrés sans prescription.

Nous avons besoin d’outils de contrôle et d’incitants pour empêcher les médecins de voir leurs patients à des fins exclusivement commerciales et les empêcher de prescrire des antibiotiques lorsque ceux-ci ne sont pas nécessaires. L’UE a selon moi un rôle important à jouer dans ce domaine en diffusant des moyens de lutte efficaces contre ce type de prescription excessive.

La seconde question que je voulais aborder concerne l’inégalité en matière de santé, que plusieurs intervenants précédents ont déjà évoquée. Il y a un autre aspect à l’inégalité dans le domaine de la santé. Des inégalités existent non seulement entre les pays, mais aussi à l’intérieur des pays. L’OMS a mis sur pied une commission spéciale qui a examiné les disparités en matière de santé en fonction de la classe sociale. Celle-ci affirme audacieusement que «la justice sociale est une question de vie ou de mort». C’est un aspect dont nous devons discuter ouvertement au sein de l’Union.

On ne peut accepter qu’il y ait de telles différences au sein des pays. Dans certains cas positifs, les différences entre les groupes sociaux ont été surmontées avec succès, mais il y a aussi de très mauvais élèves. Je m’inquiète personnellement de l’évolution actuelle dans la capitale de mon propre pays. En raison d’un système soudainement mis en place, les médecins quittent les quartiers pauvres et socialement défavorisés, où les soins médicaux sont les plus utiles, pour des quartiers où les gens sont en meilleure santé et plus aisés.

Je pense que l’UE devrait rassembler des statistiques et des informations qui lui permettraient d’informer clairement les électeurs, ainsi que les décideurs du monde de la santé, sur les mesures qui engendrent ou non une plus grande justice sociale.

 
  
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  Daciana Octavia Sârbu (PSE). - (RO) Pour répondre aux défis majeurs auxquels le secteur de la santé est confronté au sein de l’Union européenne, nous avons besoin de plans d’action qui devraient comprendre la promotion d’un meilleur état de santé, des programmes d’éducation du public et de prévention des maladies, en particulier pour ce qui concerne les maladies liées à la nutrition, à l’obésité, à la consommation d’alcool et de drogues et au tabagisme.

Le dépistage et le diagnostic précoces, ainsi que le traitement adapté des maladies chroniques, en particulier du cancer, assureront la qualité de vie des malades qui en souffrent. C’est pourquoi l’échange des bonnes pratiques au sein de l’Union européenne dans tous les domaines touchant les soins de santé contribuera à accroître le bien-être et la santé des citoyens. Je pense qu’il est important de promouvoir un mode de vie sain dans les familles, à l’école et sur le lieu de travail, afin de montrer la voie d’un modèle de vie sain et de promouvoir le vieillissement en bonne santé, tant pour la génération actuelle que pour les générations futures.

Nous devons nous préoccuper tout particulièrement des intérêts de nos enfants en développant des dispositions concernant le congé de maternité et le congé parental et en prenant en considération l’impact de la présence des parents sur le développement physique et mental des enfants. Il est tout aussi important d’améliorer le système de soins médicaux pour les femmes enceintes et de les informer des effets du tabagisme et de l’alcool.

 
  
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  Justas Vincas Paleckis (PSE).(LT) Je voudrais féliciter le rapporteur et souligner que le seul moyen dont nous disposons pour faire face aux défis du 21e siècle est d’améliorer la santé publique. Le dicton «toute la médecine du monde ne remplace pas l’activité physique, mais l’activité physique peut remplacer toute la médecine du monde» est intemporel. Nous ne devrions pas uniquement plaider pour un mode de vie sain et une nutrition saine. Le temps est venu également d’encourager les gens qui ne ruinent pas consciemment leur santé mais la fortifient au contraire par divers moyens, y compris financiers. Des recommandations de la Commission européenne sur ce sujet seraient très précieuses. Le manque de spécialistes est un problème majeur pour les nouveaux États membres. À certains endroits, la moitié de tous les médecins nouvellement diplômés recherchent un emploi dans d’autres États membres de l’UE, où les salaires sont beaucoup plus élevés. Ce faisant, les nouveaux États membres soutiennent et renforcent les services de santé de leurs plus riches voisins. Je ne suggère pas de restreindre la libre circulation des citoyens. Un fonds de solidarité et de compensation est toutefois nécessaire pour atténuer les conséquences de cette perte de spécialistes.

 
  
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  Czesław Adam Siekierski (PPE-DE). - (PL) Monsieur le Président, les questions liées à la santé relèvent de la compétence des États membres individuels. Ceci ne devrait cependant pas représenter un obstacle à la prise de mesures communes visant à protéger la santé des Européens. Les objectifs essentiels sont définis dans le Livre blanc. Ils incluent la promotion de la santé dans une Europe vieillissante, la protection des citoyens contre les dangers qui menacent leur santé et le soutien de systèmes de santé dynamiques. Ces objectifs ne peuvent être réalisés sans une participation substantielle des autorités locales et régionales.

Ces dernières doivent dès lors jouer un rôle actif dans la mise en œuvre de cette stratégie. Le Livre blanc soulève la question importante des inégalités en matière de santé et des disparités de niveau de santé entre les pays et les groupes sociaux. La fourniture de certains services de santé est faible dans la plupart des nouveaux États membres. Ce fossé doit être comblé. Pour ce faire, il convient de renforcer les actions visant à supprimer les inégalités et en faire un objectif prioritaire.

Une autre tâche mise en évidence par le Livre blanc concerne la nécessité de souligner et de renforcer l’importance des programmes de sensibilisation à la santé, en particulier concernant la nutrition. Une nutrition adéquate et un mode de vie sain peuvent prévenir de nombreuses maladies chroniques. C’est pourquoi les programmes d’éducation à la surveillance du régime alimentaire et à l’activité physique dès le plus jeune âge sont tellement importants.

 
  
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  Charlie McCreevy, membre de la Commission. (EN) Monsieur le Président, je remercie les honorables membres de leurs contributions et je vais aborder à présent quelques-uns des points qu’ils ont soulevés.

Mme Oviir et Mme Grossetête ont dit que le Livre blanc était trop général. Mais le but de ce Livre blanc est d’établir une série de principes et d’objectifs généraux visant à orienter l’action communautaire en matière de santé pour les années à venir. Il serait très difficile de fixer des cibles quantifiables pour des objectifs aussi vastes et généraux et pour un éventail aussi large de questions.

La Commission reconnaît tout à fait que les objectifs quantifiables sont d’excellents moyens de provoquer le changement et d’aboutir à des résultats. Nous estimons toutefois qu’il est préférable d’inscrire ces objectifs dans chaque initiative politique prise dans le cadre de la stratégie.

Plusieurs intervenants ont évoqué les inégalités en matière de santé, par exemple M. Janowski, M. Adamou, Mme Belohorská, Mme Doyle, M. Kuźmiuk et Mme Westlund. Nous partageons pleinement les inquiétudes soulevées et la nécessité de contribuer à combler les disparités dans le domaine de la santé. La Commission présentera une communication l’an prochain mais, dans l’intervalle, nous contribuerons à acheminer des fonds structurels vers le secteur de la santé.

Mme Willmott a posé plusieurs questions. Elle a fait valoir qu’il y avait trop de programmes de travail dans le domaine de la santé. Mais c’est justement la raison pour laquelle la stratégie de l’UE en matière de santé adoptée en 2007 vise à regrouper dans un cadre cohérent toutes les politiques qui ont un impact sur la santé. La Commission examine les différentes structures du secteur de la santé afin de créer des synergies entre les structures et de garantir que le travail est réalisé avec efficience et efficacité et sans doubles emplois.

Mme Willmott a également posé une question concernant la directive sur les agents cancérogènes. La Commission a consulté les partenaires sociaux quant à une révision éventuelle de la directive de 2004 en la matière et elle commande actuellement une enquête, qui sera terminée début 2010, sur les options envisageables pour amender cette directive. Les résultats de cette étude permettront à la commission de statuer sur la marche à suivre adéquate. La législation de l’UE sur la santé et la sécurité au travail, en particulier la directive de 1998 sur tous les agents chimiques, garantit déjà la protection sur le lieu de travail contre tous les produits chimiques, y compris ceux ayant des effets toxiques sur la reproduction.

Mme Westlund a soulevé la question de la résistance aux antibiotiques. La Commission travaille en étroite collaboration avec l’ECDC. Le plan de travail de l’ECDC pour 2008 englobe la résistance antimicrobienne dans ses actions prioritaires. Elle prévoit en outre d’organiser annuellement une journée européenne de sensibilisation aux antibiotiques. Cet événement vise à renforcer la perception du public et la connaissance des questions relatives à la résistance aux antibiotiques. La première journée de sensibilisation aura lieu le 18 novembre 2008. Nous collaborons aussi étroitement avec l’ECDC dans le cadre de la préparation d’un second rapport sur la mise en œuvre par les États membres de la recommandation du Conseil de 2002.

Pour conclure, je voudrais remercier le rapporteur, M. Peterle, ainsi que tous les membres, pour leur soutien à la stratégie en matière de santé que nous avons élaborée.

 
  
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  Alojz Peterle, rapporteur. (SL) Monsieur le Commissaire, Mesdames et Messieurs, je voudrais exprimer mes sincères remerciements pour ce débat riche et complexe. Je me félicite que toutes vos interventions ou presque contiennent trois mots clés: le premier est «ensemble», le deuxième «inégalité» et le troisième «prévention». «Ensemble» signifie davantage de coopération au niveau des États membres ainsi qu’au niveau de l’Union européenne, davantage de partenariats, y compris avec les communautés régionales et locales, et davantage de complémentarité. Je partage l’avis de tous ceux qui ont dit que la compétence des États membres ne devait pas servir d’excuse pour ne pas agir ensemble lorsque les pays individuels ne peuvent agir seuls, et ces défis sont de plus en plus nombreux.

L’existence d’inégalités aussi nombreuses, pour lesquelles nous avons tiré la sonnette d’alarme, témoigne d’un échange insuffisant des connaissances. Si la possibilité de survivre à un cancer est 10 % moins élevée à un endroit qu’à un autre, cela signifie que l’information et les connaissances n’ont pas atteint cet endroit, et ce alors qu’elles sont disponibles ailleurs, y compris dans des pays voisins. Nous devons créer en la matière une sorte de dynamique reposant sur les connaissances déjà disponibles. Le message principal est que nous devons utiliser les connaissances disponibles et échanger les bonnes pratiques.
À propos de dynamique, je voudrais ajouter que les maladies se propagent rapidement, c’est pourquoi il nous faut à la fois de la dynamique et le sens de l’innovation dans nos politiques. En ce qui concerne le Livre blanc, je voudrais dire qu’il s’agit d’un excellent cadre pour ce que nous cherchons à réaliser. Son objectif n’est pas de s’attaquer à toutes les questions spécifiques traitées dans d’autres documents et d’autres résolutions. Il vise à donner un cadre et, comme l’un des intervenants l’a dit, nous disposons aujourd’hui pour la première fois d’un cadre complet pour les valeurs, indicateurs, stratégies et mesures. C’est la base à partir de laquelle nous pouvons aller de l’avant.

Pour conclure, je voudrais ajouter que les amendements proposés par le groupe socialiste me posent problème. Ils ont proposé six amendements qui ont été rejetés par la commission ENVI. J’estime qu’il est difficile de passer outre aux arguments avancés par ENVI pour formuler un point de vue différent. Je ne peux pas soutenir ces amendements maintenant, car nous sommes en session plénière et que cette thématique a été traitée par d’autres résolutions. Si ces amendements sont approuvés, nous aurons un tableau déséquilibré, car d’autres catégories de la population ne seront pas traitées avec autant d’attention. Cela ne concerne pas uniquement les travailleurs, mais aussi les pensionnés, et les écoliers. J’insiste, bien entendu, sur les arguments que j’ai donnés lors de la réunion de la commission ENVI.

 
  
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  Le Président. − Le débat est clos.

Le vote aura lieu aujourd’hui à 11 heures.

Déclarations écrites (art. 142)

 
  
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  Iles Braghetto (PPE-DE), par écrit. (IT) La santé a un coût mais n’a pas de prix. L’investissement dans la santé est l’investissement le plus efficace et le plus efficient pour une société axée sur les besoins de sa population. Cet investissement est une responsabilité conjointe des individus qui doivent adopter des modes de vie sains en se comportant de manière responsable, du personnel de soin, qui doit respecter son code d’éthique professionnelle, et des gouvernements nationaux et régionaux, qui doivent accorder une attention particulière à la durabilité des systèmes de santé.

Il convient en outre d’accorder une attention accrue à la nécessité de politiques sociales et de santé intégrées répondant de manière adéquate aux nouvelles exigences. Supprimer les inégalités, s’adapter à un certain niveau d’exigence en matière de santé, suivre le rythme des changements épidémiologiques en cours et garantir une coopération toujours plus active entre les États membres et les régions, toutes ces exigences figurent en ordre utile dans le rapport de M. Peterle, que je voudrais remercier pour son excellent travail.

 
  
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  Corina Creţu (PSE), par écrit. (RO) Il est encourageant de voir que le Parlement européen a adopté la résolution concernant le Livre blanc de la Commission européenne «Ensemble pour la santé: une approche stratégique pour l’UE 2008–2013». Au-delà des dispositions relatives à la stratégie en matière de santé, j’ai relevé une lacune dans le document, à savoir l’absence d’objectifs quantifiables visant à assurer une efficacité accrue.

En tant que représentante d’un pays dont le système médical est d’une qualité très faible, ce qui se répercute sur l’état de santé préoccupant de la population, je voudrais souligner l’importance de passer à l’action, mais aussi la nécessité d’afficher une plus grande solidarité au niveau de l’Union européenne afin d’offrir à tous les citoyens des services de soins de santé décents.

La liste noire de la Roumanie en matière de santé est longue. C’est le pays de l’UE qui compte le plus grand nombre de patients atteints de tuberculose et elle occupe la dernière place en termes de qualité de traitement du diabète, alors même que le diabète est la maladie pour laquelle on enregistre la plus grande prédisposition. Un Roumain sur dix souffre de troubles hépatiques. Un quart des enfants roumains ont des problèmes de santé. La mortalité liée au cancer s’est accrue de façon inquiétante en comparaison avec le reste de l’UE. Le taux de mortalité pour raisons cardiovasculaires représente 61 % du nombre total de décès, contre 37 % dans l’UE. La Roumanie est le champion européen des prescriptions délivrées, des admissions hospitalières et des interventions chirurgicales, mais c’est aussi le pays dont l’espérance de vie est la plus faible au sein de l’UE.

 
  
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  Gyula Hegyi (PSE), par écrit. (HU) L’allergie est la maladie endémique de notre temps. Elle se propage sans discontinuité en Europe depuis la Seconde Guerre Mondiale. Un tiers de nos enfants ont une allergie, et si nous n’agissons pas, la moitié de la population de l’Europe souffrira bientôt de l’une ou l’autre allergie. Les causes de ces allergies sont les aliments traités chimiquement et les environnements pollués. Les symptômes de l’allergie sont déclenchés par les produits chimiques, les additifs alimentaires naturel et artificiels, les épices, le pollen et d’autres substances naturelles, ainsi que les poils d’animaux. En Hongrie, l’ambroisie pose un problème spécifique.

Malheureusement, l’Union européenne n’a aucune stratégie de lutte contre les allergies, comme l’a confirmé la Commission en réponse à ma question. Les associations d’allergiques de la société civile et des millions de citoyens européens affectés par cette maladie espèrent l’introduction d’une législation sur les allergies au niveau européen. Agissons pour contribuer à la prévention des allergies, à la lutte contre ses causes principales et à la protection de ceux qui en souffrent. Un engagement actif renforcerait la priorité que nous donnons à la santé des citoyens de l’Union européenne et à leurs préoccupations quotidiennes.

 
  
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  Tunne Kelam (PPE-DE), par écrit. (EN) Je voudrais attirer l’attention sur la tendance préoccupante qui veut que de plus en plus de jeunes Européens souffrent de pathologies mentales. De nombreux jeunes en Europe souffrent du stress; les indicateurs d’abus de substances, en particulier l’alcool et les drogues, sont en hausse. Ces éléments, séparés et cumulés, peuvent conduire à de graves troubles mentaux.

Les récentes tragédies survenues en Finlande montrent que, plus que jamais, les États membres doivent se soucier de leurs jeunes en prenant des mesures de prévention contre la mauvaise santé, en particulier sur le plan mental.

Une approche globale et proactive s’attaquant aux racines des problèmes et des maladies psychologiques est indispensable. L’accent doit être placé sur un environnement de vie sain (excluant la violence domestique et l’abus de substances), la réduction des facteurs de stress à l’école et à la maison, la prévention et la sensibilisation. Aucune école ne remplacera une famille prévenante dans laquelle les parents se sentent responsables d’apprendre à leurs enfants les fondements des valeurs sociales et éthiques.

Il est important d’associer tous les acteurs de la société à la réalisation des objectifs fixés. Diverses organisations bénévoles et de jeunesse, en particulier, fournissent un environnement sain en organisant des activités de loisirs ainsi qu’une éducation et une sensibilisation informelle aux questions liées à la santé mentale.

C’est pourquoi je sollicite une approche globale et proactive intégrant la recherche d’une meilleure santé mentale et ainsi d’un meilleur avenir pour nos jeunes.

 
  
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  Rareş-Lucian Niculescu (PPE-DE), par écrit. (RO) Je me félicite que le rapport Peterle évoque et mette en évidence le besoin urgent de mesures actives pour recruter et conserver des professionnels de santé.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, la migration de 2 % des médecins d’un pays devrait être considérée comme un signal d’alarme par les autorités. En Roumanie, 4 % des praticiens roumains ont demandé des papiers pour partir exercer à l’étranger, et le même pourcentage avait déjà été enregistré en 2007. Nous avons donc non seulement dépassé le niveau considéré comme le seuil de l’alerte rouge, nous avons même doublé ce pourcentage. Du 1er janvier au 1er septembre 2008, 957 personnes ont demandé au Collège des médecins de Roumanie (CMR) des certificats d’intégrité morale qui les autorisent à travailler à l’étranger.

Il va de soi qu’un système de santé ne peut fonctionner sans médecins. Je pense qu’il s’agit d’un phénomène inquiétant non seulement pour la Roumanie mais pour toute l’Europe, et l’absence d’individus qualifiés pour soigner les patients européens doit préoccuper au plus haut point les États membres et l’Union.

 
  
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  Péter Olajos (PPE-DE), par écrit. (HU) Tout d’abord, je voudrais dire combien je suis heureux de la multiplication récente des rapports et des stratégies sur l’importance de la santé.

En tant qu’expert budgétaire pour l’année 2009, j’ai moi-même essayé de me faire l’interprète de la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI). Mes initiatives ont été accueillies favorablement tant par ENVI que par la commission des budgets.

Comme l’a souligné M. Peterle, il y a une connexion étroite entre les nouveaux dangers qui menacent la santé et le changement climatique. Le 7 octobre, la commission des budgets a adopté un projet de recherche proposé par mes soins et intitulé «Recherche complète sur la santé, l’environnement et le changement climatique – Améliorer la qualité de l’air intérieur et extérieur». Cette initiative de 4 millions d’euros sera pilotée par les quartiers généraux hongrois du Centre environnemental régional pour l’Europe centrale et orientale (REC) et concernera neuf pays (Autriche, Bosnie-Herzégovine, Finlande, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Norvège, Serbie et Slovaquie). Dans le même temps, le projet examinera les liens entre la santé, la protection de l’environnement, le transport et le changement climatique, et les effets combinés de ces facteurs dans les écoles.

Concernant la ratification de l’ECDC, je soutiens également le rapporteur. Afin que l’Agence puisse remplir ses responsabilités accrues, j’ai suggéré qu’elle soit libérée de la marge fixée par la Commission. ENVI a adopté cette proposition à l’unanimité, et il est à espérer que le Parlement prendra la même décision à la fin de la plénière d’octobre.

 
  
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  Bogusław Rogalski (UEN), par écrit. (PL) La santé est l’un des biens les plus précieux dans la vie de tout être humain. Malheureusement, on observe une tendance inquiétante à la hausse des cas de cancer, de maladies cardiovasculaires, d’obésité et de diabète, ce qui nous fait prendre conscience de l’ampleur du danger qui guette notre santé. Nous sommes confrontés aux défis du changement climatique, de la mondialisation, du vieillissement de la population, et aux menaces de pandémie et de terrorisme biologique.

La hausse prononcée du coût des médicaments, ces dernières années, est une autre source de préoccupation. Elle a pour effet que de nombreux citoyens de l’UE ne peuvent tout simplement plus se payer les médicaments dont ils ont besoin. En outre, les systèmes de soins de santé de certains États membres de l’UE ont besoin d’une profonde révision en vue d’éliminer des inégalités criantes. Par exemple, l’espérance de vie accuse un écart de 9 ans pour les femmes et de 13 ans pour les hommes.

Investir dans des politiques de soins de santé consacrées aux premières années de vie des individus devrait également figurer parmi les priorités. Il est important, toutefois, de ne pas laisser se développer une situation dans laquelle il serait universellement accepté de «prévenir» la naissance d’enfants handicapés ou d’enfants souffrant de maladies chroniques. Il convient plutôt de promouvoir l’assistance aux parents des enfants malades.

Par ailleurs, je voudrais insister sur la nécessité de respecter les compétences des États membres dans le domaine des soins de santé et de la liberté de choix des services médicaux.

De toute évidence, la santé a également une incidence sur l’économie. Les investissements dans les soins de santé ne devraient donc pas être perçus comme une simple dépense, mais aussi comme une composante importante des investissements dont la vocation est d’améliorer la qualité du capital humain, et comme une question sociale et politique essentielle.

 
  
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  Richard Seeber (PPE-DE), par écrit. (DE) Dans l’intérêt de la protection de la santé, nous devons faire face aux défis identifiés. La compétence principale en matière de préservation et de promotion des normes de santé est du ressort des États membres. Néanmoins, dans de nombreux domaines, en particulier dans le cadre de problèmes transnationaux, il est de notre devoir de soutenir autant que possible les États membres lorsque ceux-ci sont dans l’incapacité de prendre des mesures efficaces.

Le problème majeur auquel nous sommes confrontés concerne les inégalités flagrantes entre les États membres, d’une part, et au sein des différents États membres, d’autre part. L’espérance de vie dans les «anciens» États membres est supérieure de 10 ans en moyenne à celle des nouveaux États membres. Notre tâche consiste à diffuser, au sein des États membres, les procédures qui ont déjà fait leurs preuves. Par le biais de mesures adéquates de sensibilisation des citoyens, il sera possible d’adapter et d’harmoniser les normes.

La santé est une ressource vitale pour chacun d’entre nous, et elle est aussi un facteur économique essentiel. Nous devons dès lors redoubler d’efforts pour inverser la hausse spectaculaire de l’incidence du cancer, par exemple. Pour ce faire, il est indispensable d’intégrer la santé dans tous les domaines politiques et de promouvoir le développement des nouvelles technologies et les innovations.

 
  
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  Kathy Sinnott (IND/DEM), par écrit. (EN) Je voudrais profiter de cette occasion pour saluer certaines dispositions de la stratégie en matière de santé, notamment l’inclusion des troubles du spectre autistique qui touchent de plus en plus d’enfants en Europe, et je voudrais mentionner l’excellente recherche qui est déjà réalisée dans ce domaine avec l’aide de la Commission.

Je me félicite du regain d’attention pour les maladies rares, la maladie d’Alzheimer, de la recherche sur les pathologies mentales et la santé des hommes, et de l’attention continue portée à des maladies reconnues comme les maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer.

Je suis ravie que les professions de la santé soient évoquées dans le rapport, car il est important de rappeler que les maladies n’affectent pas uniquement les patients, mais aussi tous ceux qui les aiment et s’en occupent, et j’espère que ceci se traduira en soutien pratique pour ceux qui sont sur le terrain.

Je salue également l’accent constructif placé sur la prévention, en particulier sur les risques liés à la consommation d’alcool et de drogues pendant la grossesse.

 
  
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  Marian Zlotea (PPE-DE), par écrit. (RO) La santé est l’une des valeurs les plus importantes dans la vie d’un être humain. L’augmentation préoccupante du nombre d’individus souffrant du cancer, de maladies cardiovasculaires, du diabète et de l’obésité, et ce en dépit des progrès réalisés dans le traitement de ces maladies, est un défi important. Les problèmes liés au surpoids et à la malnutrition, à un régime alimentaire inadéquat et au VIH/sida menacent la santé de l’Union européenne.

S’agissant du cancer, les écarts entre les taux de survie des nouveaux et des anciens États membres sont tels qu’on peut parler d’un «Rideau de fer de la santé». L’Union européenne doit intensifier ses actions pour réduire les inégalités entre États membres, notamment en échangeant les bonnes pratiques dans différents domaines, en éduquant davantage le public à de meilleurs soins de santé, et en soutenant l’innovation dans les systèmes de santé, et elle doit également proposer des mécanismes pour une coopération structurée entre les institutions européennes.

Nous devons définir des valeurs fondamentales en matière de santé, un système d’indicateurs de santé au niveau de l’UE et des moyens de réduire les inégalités existantes dans le secteur de la santé. Nous devons investir dans la santé, nous devons adopter des méthodes de promotion de la santé à tout âge, et nous devons adopter des mesures concernant le tabac, l’alimentation, l’alcool et les autres facteurs nuisant à la santé.

 
  
  

(La séance, suspendue à 10 h 35, est reprise à 11 h)

 
  
  

PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD ONESTA
Vice-président

 
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