Daniel Hannan (NI). - (EN) Monsieur le Président, l’égalité des salaires et l’égalité des genres sont peut-être l’exemple ultime de l’activisme judiciaire dont l’Union européenne est saisie, le Traité stipulant une chose, la Cour européenne l’interprétant ensuite abondamment et avec force imagination.
On aurait pu penser que le sens de la phrase suivante du traité de Rome: «…les hommes et les femmes doivent, à travail égal, recevoir un paiement égal» était clair mais, suite à plusieurs arrêts controversés (Defrenne / Sabena, Barber / Guardian Royal Exchange et d’autres affaires), la définition a peu à peu été élargie pour englober dans un premier temps les congés payés, les retraites, etc. et, plus tard, la notion d’emploi de même valeur.
Il est difficile de savoir comment un employeur peut déterminer que la valeur de deux emplois est identique. Doit-il, par exemple, considérer la disponibilité de candidats possédant les qualifications requises? Je ne parle pas ici directement d’égalité des genres mais plutôt d’équité à l’égard d’États membres qui pensent avoir signé un traité et découvrent que ce traité est ensuite interprété par des juges qui lui donnent un sens que ses rédacteurs n’avaient peut-être pas, à l’origine, l’intention de lui donner.
Avant que le traité de Lisbonne ouvre grand les portes à de nouvelles extensions, il faudrait organiser un référendum. Pactio Olisipiensis censenda est!
PRÉSIDENCE DE M. GÉRARD ONESTA Vice-président
Philip Claeys (NI). - (NL) Monsieur le Président, je ne me reconnais pas dans le rapport de Mme Riera Madurell, et ce n’est pas que je sois contre le principe de l’égalité des sexes, bien au contraire, évidemment. Mais le problème de ce rapport, ainsi, en fait, que de tous les rapports similaires dans ce Parlement politiquement correct, est son ton condescendant. Comment pourrait-il être possible, par exemple, de se féliciter du renversement de la charge de la preuve, alors que l’un des principes fondamentaux de l’État de droit veut que quelle que soit la personne, c’est sa culpabilité qu’il faut prouver, et non pas son innocence?
Pourquoi les entreprises sont-elles encombrées de l’obligation annuelle de présenter un plan commercial pour l’égalité des sexes? Cette obligation est très condescendante, elle encombre les entreprises de paperasserie inutile dans le seul but de faire entrer dans le crâne des gens quelques principes qui sont universellement acceptés, mais pas toujours faciles à mettre en pratique. Comment peut-on obliger une entreprise à recruter un nombre égal d’hommes et de femmes au lieu de s’attacher simplement à trouver la bonne personne pour chaque poste?
- Proposition de résolutionB6-0051/2009 (Situation au Moyen-Orient/Gaza)
Laima Liucija Andrikienė (PPE-DE). - (LT) J’ai voté pour la résolution sur la situation dans la bande de Gaza, car un grand nombre d’éléments qui sont importants pour les citoyens lituaniens qui m’ont élue au sein de ce Parlement y sont inclus.
Le plus important est un cessez-le-feu immédiat et permanent. Les statistiques publiées hier par les agences de presse du monde entier sont horrifiantes: plus de 1 000 morts, des centaines d’enfants blessés, mutilés, en pleurs. Cela a assez duré.
En tant que membre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen, les violations des droits de l’homme et la situation humanitaire dans la bande de Gaza sont des sujets qui me tiennent particulièrement à cœur. Aucun obstacle ne devrait s’interposer à l’aide humanitaire. L’aide doit être acheminée à ceux à qui elle a été accordée et qui en ont le plus besoin: les civils.
Je me félicite de cette résolution du Parlement européen, elle était des plus nécessaires. Le Parlement européen ne se tait jamais et ne doit jamais se taire lorsque des gens sont tués.
Mairead McGuinness (PPE-DE). - (EN) Monsieur le Président, il semble futile de se réjouir de cette proposition de résolution sur Gaza même si je la soutiens, bien évidemment. Jusqu’à présent, les paroles ont été étouffées par le fracas des bombes et des balles, par les cris des hommes, des femmes et des enfants blessés ou tués dans la région. Cependant, il se pourrait qu’un cessez-le-feu soit plus probable aujourd’hui, qui serait salué par toutes les parties.
À ce titre, nous saluons les efforts faits par l’Égypte pour négocier un cessez-le-feu. L’Égypte et les dirigeants arabes peuvent peser sur le Hamas, mais je pense que ce sont les États-Unis qui peuvent avoir une influence sur Israël. J’espère toutefois que la présente proposition de résolution, acclamée par le Parlement, augmentera la pression afin qu’une aide humanitaire immédiate et efficace soit assurée, pour qu’un cessez-le-feu et une paix durable soit conclus dans la région.
Daniel Hannan (NI). – (EN) Monsieur le Président, je dirais pour commencer que je suis heureux qu’aucune action n’ait été prise à l’encontre des États membres qui ont décidé de manifester pendant le vote en brandissant des panneaux «Arrêtez la guerre» et des drapeaux palestiniens. J’espère que nous ouvrons ainsi un précédent et que, contrairement à ceux qui ont manifesté en faveur d’un référendum, nous respecterons le processus démocratique dont relève le droit à s’exprimer pacifiquement et dignement.
Comme tous les députés ici présents, je suis horrifié par ce qui se passe au Moyen-Orient. Les perdants, ce ne sont ni le Hamas, ni les Israéliens, mais tout simplement les personnes de bonne volonté de la région. À Gaza, des familles qui s’efforcent paisiblement d’élever leurs enfants sont terrorisées par l’enfer qui s’abat sur elles à chaque bombardement. Il y a des Israéliens qui comprennent qu’un jour ils auront pour voisin une Palestine indépendante et que des actions de ce type ne l’inciteront guère à se montrer amicale. Mais c’est un message que, pour le moment, personne ne veut entendre.
Je suis surpris que la résolution insiste tant sur la proportionnalité. Je ne suis pas sûr de comprendre ce que ce mot signifie. Les opposants au gouvernement israélien seraient-ils plus satisfaits si un nombre équivalent de bombes avait arrosé des villages de la bande de Gaza choisis au hasard? Je pressens une levée de boucliers. Je terminerai donc en ajoutant simplement que j’espère que les discussions sur le cessez-le-feu seront conclues rapidement et que nous pourrons reprendre les négociations en vue d’une résolution pacifique du conflit.
Bernd Posselt (PPE-DE). - (DE) Monsieur le Président, je voudrais remercier le président en exercice du Conseil, le ministre tchèque des affaires étrangères, Karel Schwarzenberg, ainsi que la commissaire européenne en charges des affaires extérieures et de la politique de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, d’avoir pris part à notre débat hier, ainsi que mes collègues pour le vote d’aujourd’hui, qui a fait pratiquement l’unanimité.
L’Union est en effet bien plus unie qu’on ne le dit. Si nous restons unis, nous pouvons obtenir des résultats au Moyen-Orient et nous devons donc continuer dans la même direction.
Les piliers de notre position sont clairs: «oui» au droit d’Israël d’exister, «non» à la guerre et aux crimes de sang, «non» aux tirs de roquettes du Hamas, «non» au terrorisme du Hamas et, un élément crucial, «oui» aux négociations sur les points de discorde, notamment le problème des colonies, car il s’agit, avec le terrorisme inacceptable de la part du Hamas, du cœur du problème.
Les piliers fondamentaux sont donc en jeu et la mission de l’Union est de faire avancer les choses avec énergie et détermination, au lieu de se transformer en un forum de discussion désuni, comme cela a malheureusement été le cas ces dernières années lorsqu’il s’est agi de la politique au Moyen-Orient.
Hannu Takkula (ALDE). - (FI) Monsieur le Président, je pense que nous tous, dans l’Union européenne et au Parlement européen, voulons la paix dans cette région - la paix et un cessez-le-feu. Mais, pour qu’un cessez-le-feu soit déclaré, nous devons entreprendre d’énormes efforts pour veiller à ce que l’organisation terroriste, le Hamas, soit totalement désarmée.
Selon moi, cette proposition de résolution aurait pu insister sur le fait que le Hamas soit une organisation terroriste, mais je sais que c’est difficile à réaliser lorsqu’un compromis entre les différentes parties est recherché. En tout état de cause, nous, Européens, devons rester impartiaux et objectifs et, par-dessus tout, nous devons toujours défendre les principes de démocratie, des droits de l’homme et de la liberté d’expression et nous opposer à la terreur en toute circonstance. C’est le plus important. Nous devons nous rappeler que tout ceci a commencé par un attentat terroriste et nous devons à présent éliminer l’élément terroriste.
Kristian Vigenin (PSE). - (EN) Monsieur le Président, je me réjouis que notre Assemblée ait pu adopter cette résolution à l’unanimité, sans aucune voix contre. Nous (et moi plus personnellement) soutenons cette résolution car le Parlement européen doit se forger une position claire et trouver un terrain d’entente, même si la résolution adoptée aujourd’hui n’est pas absolument fidèle à la position du groupe socialiste.
Le groupe socialiste est scandalisé par la violence qui secoue la bande de Gaza, conséquence d’un usage disproportionné de la force par l’armée israélienne et de l’escalade militaire qui a fait des centaines de victimes, civiles pour la plupart, dont beaucoup d’enfants. Nous déplorons amèrement que des civils et des membres du personnel des Nations unies aient été pris pour cibles.
Nous insistons à nouveau pour que le renforcement des relations politiques entre l’UE et Israël soit strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international, un véritablement engagement à trouver un règlement pacifique global et une issue à la crise humanitaire à Gaza et dans les Territoires palestiniens occupés, ainsi que par l’engagement à respecter la mise en œuvre intégrale de l’accord d’association intérimaire CE-OLP.
Astrid Lulling (PPE-DE). - Monsieur le Président, je voudrais tout simplement faire une mise au point parce que, dans une explication de vote orale d’un des collègues, il a dit des choses et prétendu qu’il y a dans la résolution des choses qui n’y figurent pas. Il n’y a pas d’obligation pour les employeurs de faire des plans. Nous avons retiré toutes ces obligations, toutes ces demandes du rapport tel qu’il avait été adopté par la commission des droits de la femme. Nous avons présenté une résolution commune et j’espère que ce collègue n’est quand même pas contre le fait qu’on souligne la nécessité d’encourager le dialogue social entre partenaires sociaux, afin que soit appliqué le principe d’égalité, ni contre le fait qu’on invite les États membres à encourager les employeurs à fournir régulièrement aux employés et à leurs représentants des informations liées au respect du principe d’égalité. Donc, tout ce qu’il a critiqué ne se trouve plus dans la résolution qui a été adoptée et je voulais faire cette mise au point.
Laima Liucija Andrikienė (PPE-DE). - (LT) J’ai voté en faveur de notre résolution sur la stratégie de l’Union européenne à l’égard du Belarus. Je pense que ce document reflète parfaitement les changements qui ont eu lieu dans ce pays au cours des six derniers mois et qui doivent être examinés.
Bien entendu, une hirondelle ne fait pas le printemps, mais le Belarus est un grand État important, un voisin de l’Union européenne et nous sommes évidemment ravis de toute évolution positive. La libération des prisonniers politiques, la suppression de certaines restrictions à la liberté de la presse et le dialogue avec l’Union européenne au sujet des matières énergétiques, environnementales et autres constituent des évolutions positives.
Je voudrais aujourd’hui exprimer ma conviction que le moment est venu pour qu’une délégation du Parlement européen visite le Belarus et cette résolution aborde clairement ce sujet important. J’espère que le Belarus pourra très bientôt tirer profit des opportunités offertes par la politique européenne de voisinage. Mais attention, il faut aller jusqu’au bout, et ceci s’applique à la fois au Belarus et à l’Union européenne.
Roberto Fiore (NI). - (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, j’ai voté contre la résolution bien qu’elle contienne des éléments équilibrés et acceptables. Je pense que plus rien ne justifie véritablement de conserver les sanctions adoptées dans les affaires avec le Belarus. Concernant la liberté économique, politique et religieuse, c’est un pays qui s’est à présent presque totalement conformé aux doctrines relatives à la liberté dans lesquelles nous croyons.
Je pense qu’il est plutôt nécessaire de nouer des relations sincères et véritables avec le Belarus afin d’intégrer ce pays à l’Europe, surtout à une époque où nous devons tisser des liens avec la Russie. Le Belarus pourrait être un excellent intermédiaire entre l’Europe et la Russie et je pense qu’il serait plus judicieux de nouer une relation sincère et fructueuse avec ce pays plutôt que de lui imposer des sanctions menaçantes.
Laima Liucija Andrikienė (PPE-DE), par écrit. - (LT) J’ai voté pour le rapport sur le contrôle financier des fonds budgétaires de l’UE alloués à l’Afghanistan et pour les résolutions du Parlement européen à ce sujet préparées par ma collègue, Véronique Mathieu.
Il s’agit d’un document complet et bien préparé pour lequel pas moins de trois commissions du Parlement européen ont donné leur avis, notamment la commission des budgets, dont j’ai moi-même préparé l’avis.
Une fois encore, je voudrais attirer l’attention sur les principaux points sur lesquels repose l’efficacité de notre aide en Afghanistan. Il s’agit surtout de la coordination de l’aide financière, pas seulement entre les États membres de l’Union et la Commission européenne, mais aussi entre les États membres eux-mêmes, ainsi que la coordination avec les autres donateurs.
Deuxièmement, je voudrais souligner l’importance de se fixer des priorités. Je suis convaincue que le développement des infrastructures, support permettant d’assurer des moyens de subsistance de remplacement, qui contribueraient à réduire la pauvreté et à remplacer la production d’opium par d’autres activités, et enfin les organismes médicaux et éducatifs, devraient figurer sur la liste des priorités de l’Union.
Robert Atkins (PPE-DE), par écrit. − (EN) Mes collègues conservateurs britanniques et moi-même soutenons pleinement les efforts consentis par l’UE et la communauté internationale au nom de la paix, de la démocratie et de la prospérité du peuple afghan. La stabilité future de l’Afghanistan est un élément clé pour la sécurité des États membres de l’UE et du reste du monde.
Nous sommes favorables au financement du développement et à la promotion d’une bonne gouvernance en Afghanistan, nous mais pensons aussi que ce financement doit être supervisé efficacement. La transparence dans l’utilisation de l’argent du contribuable est une préoccupation majeure et toute preuve de détournement ou d’usage impropre des fonds doit être traitée comme il se doit.
Qu’il soit clair que notre soutien au présent rapport ne s’apparente en rien à une reconnaissance du traité de Lisbonne mentionné au considérant 11 du rapport. Nous y sommes, par principe, opposés.
Călin Cătălin Chiriţă (PPE-DE), par écrit. – (RO) J’ai voté en faveur du rapport présenté par Véronique Mathieu sur le contrôle budgétaire des fonds de l’UE en Afghanistan. Il s’agit d’un rapport mûrement réfléchi et d’une portée considérable, car la réussite des efforts financiers, politiques, civils et militaires visant à stabiliser l’Afghanistan est particulièrement importante pour l’Union et pour l’ensemble du monde démocratique.
La Roumanie participe à ces efforts internationaux en Afghanistan en déployant 721 soldats dans le cadre de la mission de la FIAS (sous l’égide de l’OTAN) et 57 soldats engagés dans l’opération Liberté immuable (mission de type «coalition»). Au cours de ces missions, plusieurs soldats roumains ont été tués ou blessés, provoquant le chagrin de leurs familles et de la société roumaine. Nous ne voulons pas que leur sacrifice soit vain. Ce que nous voulons, c’est que la contribution financière, militaire et humaine de la Roumanie aux efforts européens et internationaux aboutisse à une stabilité à long terme en Afghanistan et à l’élimination des cellules terroristes.
Dragoş Florin David (PPE-DE), par écrit. – (RO) J’ai voté pour le rapport car la Commission doit augmenter les ressources consacrées à la lutte contre le trafic de drogue.
L’aide accordée par l’Union au cours de la période 2004-2007 est constituée d’aide directe et indirecte. Entre 2002 et 2007, l’aide communautaire directe représentait 70 % (970 millions d’euros) de l’aide communautaire totale, tandis que l’aide communautaire indirecte, gérée par les organisations internationales, représentait 30 % de l’aide communautaire (422 millions d’euros).
Toutefois, le manque de coordination à l’échelle internationale entre les pays donateurs doit être reconnu. Il en va de même entre différents États membres de l’Union européenne et la Commission alors qu’ils pourraient jouer un rôle unificateur. Une des conséquences directes en est que le rapport coût/efficacité est bien plus bas qu’il ne devrait l’être et nous sommes convaincus que la population afghane aurait pu bénéficier davantage des fonds internationaux et communautaires alloués à ce pays.
Koenraad Dillen (NI), par écrit. - (NL) L’UE est l’un des plus grands contributeurs d’aide au développement et d’aide humanitaire à l’Afghanistan. De 2002 à 2007, la Commission européenne lui a consacré au total 1 400 000 000 d’euros.
Ce rapport est excellent car il se base sur des propositions correctes et formule un certain nombre de recommandations saines, comme par exemple étendre les contrôles des fonds de l’UE et redoubler d’efforts pour lutter contre la corruption qui gangrène le pays. (En fait, ces recommandations ne s’appliquent-elles pas à tous les pays en développement qui bénéficient de notre aide?)
Le Parlement européen se prononce également en faveur d’un plus grand soutien au développement et d’une extension de la délégation de la Commission à Kaboul afin d’effectuer les vérifications, les audits et les inspections nécessaires.
C’est en Afghanistan que se jouera la victoire ou la défaite dans la lutte contre le terrorisme international. Des efforts budgétaires supplémentaires sont donc plus que bienvenus.
Carl Lang (NI), par écrit. – Le rapport sur le contrôle budgétaire des fonds de l’Union Européenne en Afghanistan, de par les constats qui y sont faits, démontre une fois de plus que l’interventionnisme occidental dans ces régions n’aura rien changé. Notre présence ne fait que prolonger la guerre et les souffrances qui en résultent plutôt que d’y remédier.
Parler de démocratie et d’égalité des sexes dans un pays où les coutumes confinent parfois à la barbarie, résume toute l’illusion béate des européistes préférant toujours s’occuper de l’international plutôt que de régler les problèmes de l’Europe.
Les ethnies composant l’Afghanistan, terre belliqueuse depuis des siècles, n’accepteront jamais aucune occupation étrangère, fût-elle «humanitaire». Elle ne fait que renforcer les positions des talibans ou d’autres factions extrémistes plutôt que de permettre l’émergence d’un pouvoir légitime fort et capable de stabiliser le pays.
Les Européens doivent se retirer au plus vite du guêpier afghan.
Bogusław Liberadzki (PSE), par écrit. – (PL) Monsieur le Président, je vote en faveur d’une adoption du rapport sur la mise en œuvre des fonds communautaires en Afghanistan (2008/2152(INI)).
Mme Mathieu a tout à fait raison de souligner que les indicateurs sociaux de l’Afghanistan sont au plus bas. Le pays connaît en permanence des conflits ou des guerres, ainsi que des luttes tribales et internationales, sans parler du commerce de la drogue et de la corruption. L’Afghanistan a donc besoin de l’aide internationale.
Je voudrais exprimer mon appui à l’aide en Afghanistan. Je me félicite de l’engagement à long terme en faveur d’une action visant à apporter un soutien à ce pays et je pense que les priorités décrites dans le document de stratégie par pays pour la période 2007-2013 de la Commission correspondent aux besoins de la société afghane.
Alexandru Nazare (PPE-DE), par écrit. – (RO) L’Union européenne est l’un des principaux donateurs en Afghanistan et contribue à la stabilisation et au renforcement de la sécurité dans la région. Des résultats tangibles se sont faits sentir, tels que l’augmentation de l’espérance de vie.
L’UE doit continuer à fournir un soutien à l’Afghanistan. Elle ne peut toutefois ignorer le gaspillage du budget communautaire alloué à cette fin, qui sort après tout de la poche du contribuable. C’est pourquoi je considère que ce rapport est très utile en tant qu’instrument servant à rationaliser l’allocation de l’aide communautaire en Afghanistan et à en maximiser l’impact financier. À cet égard, la coordination et le contrôle des fonds d’assistance au développement accordés à l’Afghanistan sont deux éléments jouant un rôle important pour réaliser les objectifs visés avec cet argent.
Le rapport proposé reprend un certain nombre de problèmes inhérents à l’allocation de fonds communautaires à l’Afghanistan et suggère plusieurs recommandations viables. Je voudrais exprimer mon soutien à ce rapport et j’espère qu’il sera suivi par la mise en œuvre d’une série de mesures spécifiques visant à renforcer l’impact de l’utilisation des fonds communautaires et à garantir un contrôle plus strict de la manière dont ils sont dépensés. Sans toutefois perdre de vue la crise économique qui touche actuellement la plupart de nos pays, je pense qu’il est du devoir du PE, en tant qu’institution disposant de fonctions budgétaires dans l’Union européenne, de veiller à ce que l’argent public soit utilisé de la manière la plus efficace possible.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. – (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, j’ai voté pour le rapport de Mme Mathieu sur le contrôle budgétaire des fonds de l’UE en Afghanistan.
Le rapport présente des conclusions très claires sur les résultats obtenus grâce à l’aide communautaire depuis la signature de l’accord jusqu’à ce jour. Bien qu’ils auraient pu être encore meilleurs, ces résultats ont été positifs et remarquables. Je pense particulièrement à la diminution du taux de mortalité infantile, à l’amélioration de l’accès aux soins de santé de base et à l’augmentation notable du nombre d’enfants scolarisés. Je partage aussi l’avis de la rapporteure lorsqu’elle estime qu’il faudrait redoubler d’efforts pour améliorer la coordination entre les donateurs communautaires et internationaux afin d’éviter les doubles emplois et les sources éventuelles de corruption dans le pays.
Par ailleurs, il est plus que jamais essentiel que, lorsqu’une aide financière est accordée à un pays gravement touché par des problèmes sociaux et politiques, le système de contrôle soit efficace. Sinon, la situation risque d’empirer, plutôt que de s’améliorer. C’est pourquoi j’espère que le système de contrôle, particulièrement le système de contrôle ex-ante, sera amélioré et mieux appliqué qu’il ne l’a été jusqu’à présent.
Robert Atkins (PPE-DE), par écrit. −(EN) Mes collègues conservateurs britanniques et moi-même soutenons pleinement le principe d’égalité des chances entre hommes et femmes dans tous les aspects de la vie, notamment en matière d’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles et en matière de conditions de travail.
Cependant, nous considérons que ces objectifs sont avant tout du ressort des États membres et non de l’Union européenne. Nous avons donc décidé de nous abstenir.
Gerard Batten, Godfrey Bloom, Derek Roland Clark, Nigel Farage, Michael Henry Nattrass et John Whittaker (IND/DEM), par écrit. − (EN) L’UKIP soutient pleinement le principe d’égalité entre hommes et femmes. Cependant, le Royaume-Uni dispose déjà d’une législation sur l’égalité qu’il peut modifier et améliorer dès que le parlement et les citoyens le demandent. Une nouvelle législation communautaire alourdirait la bureaucratie et s’avère inutile. En outre, l’UE n’est pas démocratique et ne garantit pas la protection des droits des personnes, pas même les droits des femmes.
Koenraad Dillen (NI), par écrit. - (NL) J’ai voté contre cet énième rapport politiquement correct qu’on nous soumet pour approbation dans ce Parlement. Tout d’abord, je voudrais souligner que ce rapport est absolument inutile à partir du moment où l’égalité des genres est en vigueur dans l’UE depuis de nombreuses années. Ensuite, je m’oppose au renversement de la charge de la preuve, applaudie dans ce rapport (paragraphe 20), qui ne convient pas aux pays régis par la primauté du droit alors que les organisations chargées d’appliquer cette directive se voient attribuer une omnipotence totale (paragraphe 19).
Le fait que les États membres soient tenus d’obliger leurs entreprises à élaborer des plans commerciaux annuels pour l’égalité des genres et à assurer une répartition égale entre les sexes des sièges aux conseils d’administration est radicalement opposé à la liberté d’entreprise. Pour les entreprises rencontrant des difficultés en raison de la crise financière internationale, la bureaucratie supplémentaire que suppose cette obligation pourrait bien avoir des effets désastreux. Dans un marché libre constitué d’entreprises en bonne santé, la qualité, qu’elle soit masculine ou féminine, primera toujours, comme nous l’avons déjà souvent vu par le passé.
Constantin Dumitriu (PPE-DE), par écrit. – (RO) Dans la crise économique actuelle, les femmes sont parmi les personnes les plus touchées par le chômage ou les baisses de salaire. Au niveau européen, il faut que les États membres mettent en œuvre les dispositions de la directive 2002/73/CE et que la Commission européenne contrôle ces actions et informe régulièrement le Parlement européen.
Tel que l’indique également le rapport de Mme Madurell, l’un des plus gros problèmes posés par la lutte contre les discriminations entre les genres sur le marché du travail réside également dans le manque d’informations sur les droits des victimes de discriminations. La responsabilité d’informer les gens est répartie de façon égale entre les États membres, les institutions européennes, comme l’Institut européen pour l’égalité entre les hommes et les femmes, et les employeurs. Les organisations de la société civile ont aussi un rôle important à jouer dans ce domaine. Elles peuvent compenser le manque d’activité à l’échelle nationale ou européenne par des campagnes d’information et des rapports de contrôle.
La Commission est tenue de veiller à ce que les États membres prennent des mesures en vue d’instaurer un équilibre entre le travail et la vie privée, de réduire les différences salariales entre hommes et femmes et de permettre aux femmes d’accéder aux postes de direction. En Roumanie, ce sont les réglementations adoptées au niveau européen qui nous ont aidés à mettre en place un système institutionnel garantissant que «les droits de l’homme soient aussi ceux de la femme».
Edite Estrela (PSE), par écrit. − (PT) J’ai voté pour le rapport Riera Madurell sur la transposition et l’application de la directive 2002/73/CE relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail, car j’estime qu’il est important d’appliquer le principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes aux matières couvertes par cette directive.
Parmi les différentes lacunes dans la transposition de la directive, je voudrais souligner le fait que la législation de plusieurs États membres ne fait pas expressément référence à la discrimination fondée sur le genre. Comme la rapporteure le mentionne, les différences salariales restent élevées: les salaires des femmes sont en moyenne 15 % inférieurs à ceux des hommes. Cet écart ne s’est réduit que d’1 % entre 2000 et 2006. Dans le cadre de la stratégie de Lisbonne, il est essentiel de faire bouger les choses et je suis donc d’accord avec la rapporteure au sujet de l’importance de recommander que la Commission européenne contrôle activement la transposition de la directive et la conformité des législations nationales avec cette directive.
Mieczysław Edmund Janowski (UEN), par écrit. − (PL) J’ai voté pour le rapport de Mme Madurell sur l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles. L’égalité de traitement, sans distinction de religion, de race, de religion, etc., est un droit de l’homme fondamental. Nous ne pouvons bien évidemment pas ignorer les différences biologiques naturelles qui existent entre hommes et femmes.
À mon avis, l’application automatique d’une politique de répartition paritaire uniforme n’est pas vraiment la preuve que nous nous souciions de l’égalité des genres. Lorsqu’il s’agit de travaux physiques difficiles tels que les travaux à la mine, dans les installations sidérurgiques, etc., cette approche donne lieu à des situations ridicules, exactement comme pour les infirmiers ou les enseignants. Nous ne pouvons pas davantage forcer les filles à suivre des études techniques, juste pour assurer un équilibre moitié moitié. Parmi les questions primordiales, citons aussi l’accès à tous les niveaux de formation, l’attribution des postes de direction (y compris ceux des institutions politiques), l’application du principe «à travail égal, salaire égal», l’accès adéquat à la sécurité sociale et aux prestations sociales ainsi qu’aux soins médicaux (y compris le congé de maternité). Les syndicats devraient jouer un rôle important dans ce domaine. Il s’agit d’une matière importante au niveau local, régional et national, mais également au niveau des institutions de l’Union européenne.
Je voudrais profiter de cette opportunité pour attirer votre attention sur les décisions de justice qui entraînent des discriminations envers les hommes en accordant presque toujours automatiquement la garde des enfants aux femmes en cas de divorce.
Jörg Leichtfried (PSE), par écrit. − (DE) J’ai voté pour le rapport de Mme Riera Madurell sur la transposition de la directive relative à l’égalité de traitement.
Il est à mon avis grand temps que les femmes soient traitées en égales des hommes à tous les égards, et pas seulement sur certains points.
Il est impossible de dire que l’égalité des chances existe véritablement dans l’accès aux carrières ou dans la vie professionnelle quotidienne, c’est même loin d’être le cas. Concernant les différences de revenus entre les genres, cet écart diminue très timidement dans certains États membres, tandis qu’il s’élargit de nouveau dans d’autres.
La mise en œuvre de cette directive est particulièrement importante à mes yeux en raison de ces injustices manifestes et plus particulièrement parce qu’étant attaché à la famille, j’apprécie les femmes à leur juste valeur et je les respecte énormément.
Astrid Lulling (PPE-DE), par écrit. – La commission des droits de la femme et de l’égalité des genres s’inquiète de l’application de la directive relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles et les conditions de travail.
En l’absence du rapport de la Commission européenne, notre commission a mené sa propre enquête auprès des parlements nationaux et des organismes de l’égalité. Des mises en demeure ont été adressées à 22 États membres, des définitions ont été incorrectement transposées dans 15 États-Membres. Le 5 octobre 2008, 9 États membres n’avaient pas communiqué de mesures visant à transposer la directive.
Notre rapport d’initiative est un cri d’alarme et un avertissement aux États membres. Malheureusement des affirmations et des revendications exagérées ont été votées en commission. J’avais donc déposé une résolution alternative.
Nous avons pu nous mettre d’accord sur une résolution commune, que j’ai votée, en attendant le rapport d’application qui nous parviendra au premier semestre 2009. Il permettra une analyse solide pour tirer les conséquences qui s’imposeront pour respecter le Traité et la législation en matière d’égalité de traitement et de chances entre femmes et hommes.
Nils Lundgren (IND/DEM), par écrit. − (SV) La discrimination et le harcèlement n’ont rien à faire dans une société libérale. Ce rapport nous rappelle que, malheureusement, bon nombre d’États membres ont toujours beaucoup de chemin à faire pour permettre aux hommes et aux femmes d’être égaux dans la vie courante et dans le travail. Toutefois, la responsabilité de la lutte contre les injustices sur le marché du travail, par exemple, ne repose pas sur les institutions européennes mais est et doit rester un sujet à traiter par les citoyens responsables et leurs représentants politiques et syndicaux au sein des États membres. Je suis totalement opposé aux écrits qui cherchent à faire de ces injustices des arguments en faveur du renforcement du supranationalisme aux dépens de l’autodétermination des États membres. Accroître la distance entre ceux qui gouvernent et ceux qui sont gouvernés ne mène pas à une société libérale fondée sur le principe d’égalité de tous.
L’objectif principal de ce rapport est toutefois d’illustrer à quel point la discrimination et le harcèlement peuvent toujours détruire les chances de réussite et d’émancipation des gens. Il s’agit d’un sujet tellement important que j’ai choisi, malgré tout, de voter pour la proposition de remplacement de résolution.
Iosif Matula (PPE-DE), par écrit. – (RO) J’ai voté pour le rapport sur la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail.
Bien que l’égalité des genres soit un droit fondamental dans l’Union européenne, les statistiques officielles démontrent toutefois que des différences subsistent en ce qui concerne le taux d’emploi, particulièrement dans les pays ayant récemment adhéré à l’Union européenne.
Tenant compte du fait que l’égalité de traitement entre hommes et femmes reste un problème structurel, le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 avait fixé à l’Union européenne l’objectif de hisser le taux d’emploi des femmes à plus de 60 % d’ici 2010, un objectif dont la réalisation doit être étroitement surveillée dans les nouveaux États membres.
Je pense qu’il est crucial que nous mettions en œuvre la directive européenne afin de veiller à ce que les discriminations contre les femmes sur le marché du travail soient éradiquées, à un moment où davantage d’efforts sont requis pour modifier les attitudes face à cette question, particulièrement en zone rurale.
Nicolae Vlad Popa (PPE-DE), par écrit. – (RO) J’ai voté pour ce rapport car je pense que ce qu’il demande à la Commission, à savoir contrôler étroitement la transposition de la directive 2002/73/CE et la conformité par rapport à la législation adoptée après le processus de mise en œuvre, est légitime et nécessaire.
En adoptant ce rapport, le Parlement européen a doté les États membres d’un instrument efficace permettant de consolider les législations nationales des États membres relatives au traitement égal des hommes et des femmes sur le marché du travail.
Toutefois, les statistiques fournies indiquent qu’il existe toujours une différence de 28,4 % entre les taux d’emploi des hommes et des femmes, ce qui met en évidence le fait que l’inégalité des genres sur le marché du travail demeure un problème à résoudre.
C’est pourquoi je pense que les États membres doivent faire tous les efforts possibles pour mettre en œuvre les stratégies visant à promouvoir l’égalité des genres.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. − (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je déclare voter pour le rapport de Mme Riera Madurell sur l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail.
Je suis du même avis que mes collègues lorsqu’ils estiment que le principe d’égalité sur le marché du travail est toujours loin d’être mis en pratique, malgré les efforts de l’Union européenne visant à augmenter le pourcentage de femmes au travail dans le cadre des objectifs de Lisbonne. Je partage l’avis de la rapporteure au sujet de la transposition de la directive 2002/73/CE par les États membres et au sujet de la nécessité que chacun d’entre eux mette en œuvre les instruments prévus par cette directive afin de renforcer les législations nationales sur l’égalité de traitement entre hommes et femmes sur le marché du travail: l’égalité des genres dans le domaine de l’emploi n’est pas seulement un principe valable d’un point de vue éthique mais est et restera la base d’un développement économique durable de l’Union européenne toute entière.
Catherine Stihler (PSE), par écrit. −(EN) L’égalité hommes-femmes est un des principes primordiaux de l’Union européenne. Nous sommes loin de l’avoir réalisé et j’espère que nous en ferons une priorité politique dans tous les domaines de travail du Parlement européen. La commission des droits des femmes et de l’égalité des genres ne devrait pas être la seule à aborder ces questions.
Andrzej Jan Szejna (PSE), par écrit. − (PL) Malgré le fait que l’égalité des genres constitue un droit fondamental, l’inégalité des genres sur le marché du travail, en termes de salaires, de taux d’emploi et de qualité d’emploi, reste un sérieux problème structurel. Malheureusement, nous nous rendons compte qu’un niveau supérieur d’éducation ne permet pas toujours de réduire les différences entre les salaires des travailleurs et des travailleuses.
Le rapport de Mme Madurell met le doigt sur les lacunes des États membres lorsqu’il s’agit de transposer et d’appliquer la directive 2002/73/CE relative à la mise en œuvre du principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l’accès à l’emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail.
La rapporteure souligne surtout que beaucoup d’États membres n’ont pas correctement transposé la définition de la discrimination dans leurs systèmes juridiques nationaux. Dans de nombreux pays, la seule définition juridiquement contraignante de ce terme est une définition générale qui ne fait pas mention de la discrimination en fonction du genre. Dans d’autres pays, aucune référence n’est faite au harcèlement sexuel, ou seulement une référence dans une définition générale du harcèlement (en Pologne, le harcèlement sexuel est défini à la section 6, article 183a, du code du travail), ce qui signifie que les parties lésées ont du mal à faire valoir leurs droits.
Les initiatives populaires, visant à sensibiliser la société, ainsi que les initiatives visant à aider les victimes de discriminations, sont extrêmement importantes dans la lutte contre la discrimination.
- Proposition de résolution B6-0051/2009 (Situation au Moyen-Orient/Gaza)
Marco Cappato (ALDE), par écrit. − (IT) Afin de faire ressortir la position du parti radical par rapport à ceux qui ont exprimé des raisons opposées aux nôtres dans ce Parlement, nous avons procédé à un tirage au sort pour sélectionner ceux d’entre nous qui s’abstiendraient et ceux qui, eux, ne participeraient pas au vote. La solution prônée par l’Union, celle d’une paix structurelle à long terme au Proche-Orient, réaffirmée aujourd’hui à Strasbourg par le président Pöttering, consiste à créer deux États souverains et indépendants.
Les fondateurs de l’Europe avaient une conviction opposée: pour assurer la paix, il fallait selon eux renoncer à toute souveraineté nationale absolue. Tel était en tout cas le contenu du manifeste de Ventone.
Aujourd’hui, nous devons écouter la grande majorité des citoyens israéliens qui souhaitent l’adhésion d’Israël à l’UE et qui sont ignorés par les classes dirigeantes israéliennes et européennes.
L’Europe «de l’inclusion» de l’après-guerre, ouverte aux adhésions et servant de modèle aux États voisins, a été un facteur de paix, même si cela s’est fait d’une manière inadéquate. L’Europe «de l’exclusion», faite d’États nations souhaitant des «frontières» européennes et des «racines judéo-chrétiennes», est par contre une Europe entraînant la guerre, au Proche-Orient comme dans les Balkans et le Caucase, et qui génère des tensions, comme dans l’Oural, en Turquie et au Maghreb.
En tant que parti radical non-violent, nous estimons que la solution structurelle de la paix s’appelle «fédéralisme européen», c’est-à-dire des États-Unis d’Europe ouverts à la Turquie, à Israël et potentiellement à tout État démocratique qui renonce à sa propre souveraineté absolue.
Proinsias De Rossa (PSE), par écrit.- (EN) Je condamne sans appel les assassinats aveugles et brutaux de civils à Gaza et le meurtre impitoyable de civils israéliens sans défense qui tombent sous les bombes du Hamas.
J’ai voté pour la résolution du Parlement européen car elle endosse explicitement la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies appelant à un cessez-le-feu immédiat. Ladite résolution met également en exergue la décision prise en décembre par la présente assemblée de remettre à plus tard les efforts de détente des relations UE-Israël. Elle adopte un ton moins catégorique que je l’espérais mais cette résolution, votée par le Parlement à une écrasante majorité, pourrait peser plus sur Israël et le Hamas que les résolutions indépendantes d’un groupe politique.
Je m’oppose à l’intensification des relations de l’UE avec Israël et pense que l’accord commercial avec cet État devrait être suspendu tant qu’il ne respecte pas les droits de l’homme et jusqu’à ce qu’Israël entame des négociations constructives et conséquentes avec ses voisins afin de mettre un terme au conflit en adoptant la solution qui consiste à proposer deux États. Les États membres devraient dorénavant accepter d’annuler leur décision antérieure de rapprochement avec Israël pour que ces questions soient mises sur la table et que des propositions réalistes soient avancées.
Manuel António dos Santos (PSE), par écrit. − (PT) J’ai choisi de m’abstenir de voter sur la proposition de résolution sur la situation au Moyen-Orient/à Gaza pour la seule et unique raison que je ne pense pas qu’une résolution de l’Union européenne soit justifiée pour le moment.
Je pense qu’une discussion sans vote serait une manière plus efficace d’impliquer le Parlement européen à ce sujet.
Koenraad Dillen (NI), par écrit. − (NL) Une fois n’est pas coutume, il s’agit d’une solution très équilibrée qui mérite tout notre soutien car elle demande clairement aux deux parties du conflit de ne plus recourir à la violence. Néanmoins, nous ne devons nous faire aucune illusion au sujet de l’impact que l’Europe et, à fortiori, le Parlement européen, peuvent avoir sur l’évolution de la situation au Moyen-Orient. Avant de pouvoir envisager une solution, le Hamas doit mettre fin à ses tirs de roquettes sur Israël. En parallèle, Israël doit mettre un frein aux violences disproportionnées dont les enfants et les citoyens innocents sont victimes. Malgré mon soutien à cette résolution, je voudrais rappeler au Parlement que l’organisation terroriste du Hamas reste la principale cause de cette escalade de la violence.
Glyn Ford (PSE), par écrit. − (EN) J’ai voté pour la résolution commune même si elle condamne moins vertement les actes d’Israël à Gaza que je l’aurais souhaité.
Les bombardements aveugles par le Hamas sont inacceptables mais on ne peut l’accuser d’être seul responsable de la violation du cessez-le-feu. La réponse d’Israël est totalement disproportionnée et vise des civils innocents, des hommes, des femmes et des enfants. C’est une forme de châtiment collectif absolument contraire au droit humanitaire international.
Les attaques lancées contre les Nations unies et ses réseaux de distribution d’aide semblent être délibérées. Elles visent à mettre fin à l’aide aux plus démunis et à se débarrasser d’observateurs indépendants de la barbarie d’Israël.
Mathieu Grosch (PPE-DE), par écrit. − (DE) Je pense qu’il est juste que le Parlement européen s’exprime d’une seule voix. Nous devons nous employer à faire savoir clairement à Israël et au Hamas que nous nous opposons à toute forme de violence et que nous réclamons le respect total des forces de maintien de la paix et des agences d’aide.
Pedro Guerreiro (GUE/NGL), par écrit. − (PT) Malgré les appels au cessez-le-feu, qui est un problème urgent sur lequel nous sommes tous d’accord, la résolution approuvée par le Parlement sur la situation extrêmement grave dans la bande de Gaza est très inappropriée: elle contient même des aspects négatifs, surtout en comparaison avec la résolution du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDHNU) du 12 janvier. Dans la résolution du Parlement:
- malgré l’agression brutale, les crimes et les violations des droits de l’homme les plus fondamentaux, il n’y a pas un mot qui condamne Israël;
- elle confirme son ambiguïté en cachant le fait qu’il existe en Palestine un colonisateur et un colonisé, un agresseur et une victime, un oppresseur et un opprimé, un exploiteur et un exploité, et en occultant les responsabilités d’Israël;
- elle camoufle les responsabilités de l’Union européenne, qui est complice de l’impunité d’Israël. Je citerai par exemple la décision récente de renforcer les relations bilatérales avec ce pays ou l’abstention honteuse des pays de l’UE au sujet de la résolution adoptée par le CDHNU;
- de plus, dans une situation aussi grave que celle-ci, elle n’aborde pas la violation des résolutions de l’ONU par Israël, la fin de l’occupation, les implantations illégales, le mur de séparation, les assassinats, les incarcérations, les innombrables humiliations infligées au peuple palestinien, ni même son droit inaliénable à un État, avec les frontières de 1967 et Jérusalem-Est comme capitale.
Jens Holm et Eva-Britt Svensson (GUE/NGL), par écrit. − (SV) Nous nous félicitons que cette résolution exige un arrêt immédiat des massacres d’habitants perpétrés par Israël à Gaza. Nous déplorons toutefois le fait qu’elle n’exige pas également la suspension de l’accord d’association avec Israël et la fin du renforcement des relations avec Israël. Ce sont pourtant des exigences évidentes vis-à-vis d’un pays qui viole de façon aussi éhontée les engagements qu’il a pris lui-même, à savoir de respecter les droits de l’homme et le droit international.
Nous contestons aussi le fait que l’agression d’Israël ait été lancée en riposte aux tirs de roquettes du Hamas. Israël n’a pas arrêté de rompre le cessez-le-feu, notamment le 4 novembre dernier, lorsque les troupes israéliennes sont entrées dans la bande de Gaza et ont tué six Palestiniens, ou lorsqu’il organise des représailles collectives contre le peuple palestinien en imposant des blocus, en coupant l’électricité, en étendant les colonies, en élevant des murs, en enlevant des hommes politiques palestiniens influents, etc.
Malgré tout ceci, nous accueillons positivement la résolution commune et l’exigence qu’Israël mette fin immédiatement aux massacres.
Mikel Irujo Amezaga (Verts/ALE), par écrit. − (ES) Le président Pöttering a parlé trop vite en affirmant qu’il n’y avait aucune voix contre. J’ai voté contre cette résolution. Bien que j’admette qu’elle contienne des éléments très positifs, notamment l’utilisation du terme «châtiment collectif» infligé à la population de Gaza, j’estime qu’elle est toutefois insuffisante. La seule chose que ce Parlement puisse faire, en pratique, est de demander le gel de l’accord d’association avec Israël; le reste n’est que palabres – positives et négatives, mais des palabres tout de même. En politique, les belles paroles ne servent à rien: c’est de l’action qu’il faut, et RIEN ne changera à Gaza suite à cette résolution. S’il s’était agi de tout autre État qu’Israël, la résolution aurait été bien plus ferme. Je pense qu’Israël a le droit d’exister en paix, mais ce n’est pas pour autant qu’il peut tout se permettre et il doit le comprendre. De plus, le seul résultat de cette offensive sera d’intensifier le conflit. C’est un triste jour pour le Parlement européen, car il a choisi la parole et non l’action.
Carl Lang (NI), par écrit. – Le texte déposé par tous les groupes de cette assemblée, censée représenter les intérêts des peuples européens, émet des recommandations certainement excellentes, comme l’appel à un arrêt des combats, mais ne mentionne aucunement l’importation de ce conflit en Europe. Pourtant, dans les manifestations contre l’intervention israélienne, outre les violences les accompagnant, deux images sont particulièrement choquantes.
D’une part, les manifestants, dans leur majorité d’origine immigrée, brandissant des drapeaux palestiniens, algériens, du Hamas, du Hezbollah… et des banderoles portant des inscriptions en arabe.
D’autre part, les dirigeants de l’extrême gauche, en France Besancenot pour la LCR et Buffet pour le parti communiste, défilant avec les imams.
Ces images illustrent deux évolutions préoccupantes: la prise en main progressive des masses immigrées originaires du monde musulman par les associations islamistes; la collusion entre les mouvements islamistes et l’extrême gauche communiste, deux mouvances révolutionnaires qui veulent détruire notre civilisation. Plus que jamais, la sauvegarde de l’identité et la liberté des peuples européens exige l’interdiction de telles manifestations et la mise en œuvre d’une politique d’inversion des flux migratoires.
Roselyne Lefrançois (PSE), par écrit. – Face à la gravité de la situation à Gaza, le Parlement européen ne pouvait demeurer silencieux. J’ai donc apporté mon soutien à cette résolution qui appelle à un cessez-le-feu immédiat et permanent, incluant la fin de l’action militaire d’Israël dans la bande de Gaza et l’arrêt des tirs de roquettes du Hamas sur l’État hébreu.
Je regrette toutefois que n’apparaisse pas une condamnation ferme et sans réserve des attaques de l’armée israélienne, qui ont déjà fait plus de 1 000 morts, principalement civils. Et, si je m’associe aux propos tenus avant le vote par Martin Schulz, président du groupe socialiste, qui a rappelé que ces agressions étaient inadmissibles, j’aurais préféré que cette indignation soit exprimée sur le papier.
De même, si la résolution prie les autorités israéliennes de garantir un acheminement continu de l’aide humanitaire et le libre accès de la presse internationale à Gaza, elle ne va pas, comme je l’aurais souhaité, jusqu’à conditionner le renforcement des relations Israël-UE au respect par l’État hébreu du droit humanitaire.
L’Europe a un rôle majeur à jouer dans la résolution de ce conflit mais un accord de paix durable entre Israéliens et Palestiniens, ne pourra, à mes yeux, être obtenu que par la création d’un État palestinien viable, reconnaissant et reconnu par Israël.
Willy Meyer Pleite (GUE/NGL), par écrit. − (ES) La résolution commune au sujet de Gaza a bel et bien des aspects positifs, tels que l’appel en faveur d’un cessez-le-feu immédiat, la reconnaissance des 1 000 morts causées par l’armée israélienne, dont des femmes et des enfants, ainsi que la reconnaissance du fait que le blocus de Gaza imposé par Israël constitue une infraction au droit humanitaire international.
Malgré tout ceci, je n’ai pas pu voter pour cette résolution car elle attribue au Hamas le même degré de responsabilité qu’Israël. Elle ne reconnaît pas que c’est l’armée israélienne qui a mis fin à la trêve le 4 novembre en pénétrant sur le territoire de Gaza et en recourant à plusieurs frappes aériennes, mais attribue au Hamas la responsabilité de la rupture du cessez-le-feu. Cette résolution présente des lacunes évidentes vu qu’elle n’appelle pas la Commission et le Conseil à prendre des mesures fermes. L’Union devrait geler l’accord d’association actuellement en vigueur entre l’UE et Israël en raison de la violation de son article 2, qui dispose que le respect des droits de l’homme est une condition sine qua non de l’accord. Enfin, la résolution commune ne réclame pas la fin du blocus de Gaza imposé par Israël et n’exige pas non plus que les 27 États membres de l’Union annulent toutes leurs exportations d’armes à destination d’Israël.
Alexandru Nazare (PPE-DE), par écrit. − (RO) Cette résolution a le mérite d’avoir réussi à rassembler tous les grands groupes politiques du Parlement européen en vue d’élaborer une déclaration qui est absolument nécessaire, au vu de la situation humanitaire et sécuritaire actuelle au Moyen-Orient.
Quels qu’aient été les évènements ayant conduit à ce conflit, celui-ci a déjà d’énormes répercussions sur les civils dans la région et sur la présence des Nations Unies à Gaza. Je pense, comme mes collègues, que nous arrivons à un stade où des résultats durables ne peuvent être obtenus que par le biais du dialogue, qui n’est possible que dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu.
Enfin, les positions constantes de la Roumanie à ce sujet sont dans une forte mesure reprises dans ce document. Je suis heureux d’avoir l’opportunité de voter en faveur d’un document qui exprime à la fois le point de vue de la famille politique européenne à laquelle j’appartiens et celui de mon pays.
Vural Öger (PSE), par écrit. − (DE) Je suis favorable à l’adoption de la résolution sur la situation dans la bande de Gaza. Il est impératif que le Parlement européen exprime son avis sur la crise. Il est de son devoir de condamner cette catastrophe humanitaire, étant donné qu’il s’érige en autorité morale au sujet du respect des droits de l’homme. C’est précisément la raison pour laquelle le Parlement ne peut plus se taire et c’est pourquoi j’ai voté pour cette résolution. Néanmoins, le Parlement aurait pu envoyer un message encore plus fort: la résolution reste trop faible sur certains points. Il est important que nous réclamions un cessez-le-feu durable et que nous condamnions les souffrances de la population civile. Il est également de notre devoir de suggérer des solutions pratiques permettant de mettre fin à cette guerre et de demander à l’UE de s’engager en faveur de ces solutions dans le cadre de sa participation au Quartet. Les États-Unis étant actuellement paralysés en raison du changement de président, l’UE doit approfondir son sens du devoir. Une pause dans les négociations sur le renforcement des relations avec Israël est nécessaire au vu d’une telle action militaire. Malheureusement, la résolution reste muette à ce sujet. Si Israël ne veut pas négocier directement avec le Hamas, il revient à l’UE de faire en sorte que d’autres parlent au Hamas. La poursuite de l’offensive militaire coûte beaucoup trop de vies humaines et la parole ne suffit pas lorsque nous sommes face à une crise humanitaire de cette ampleur.
Athanasios Pafilis (GUE/NGL), par écrit. – (EL) La résolution commune ignore totalement les causes de la guerre agressive et barbare menée par Israël, qu’elle considère comme une réponse aux tirs de roquettes du Hamas. Chacun sait que cette guerre était préparée à l’avance et que ses causes résident dans l’occupation israélienne et dans le refus d’Israël d’appliquer les résolutions de l’ONU au sujet d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale. Cette guerre est le fruit de la politique agressive d’Israël, soutenue par les États-Unis et l’UE, caractérisée par des occupations illégales et par un refus de revenir aux frontières de 1967.
Bien qu’elle parle d’un arrêt de la guerre, la résolution navigue entre deux eaux: elle ne préconise aucune mesure de l’UE, pas même un éventuel gel de ses nouvelles relations privilégiées avec Israël en vue d’exercer une pression sur celui-ci. Elle ne condamne pas la politique d’agression d’Israël: au contraire, elle se mêle des problèmes internes de la population palestinienne.
Les forces qui l’ont signée réclament d’un commun accord un plus grand rôle de l’UE, qui est lié à ses ambitions impérialistes dans la région. Elles renforcent le plan des États-Unis et de l’OTAN en faveur d’un «Moyen-Orient élargi», avec lequel l’UE est d’accord, et dont le but est la domination des forces impérialistes dans toute la région.
Pour toutes ces raisons, le parti communiste grec n’a pas voté pour la résolution commune par les groupes politiques et réclame un accroissement de la lutte anti-impérialiste, en faisant remarquer qu’il n’existe pas un bon impérialisme d’un côté, et un mauvais impérialisme de l’autre.
Dimitrios Papadimoulis (GUE/NGL), par écrit. – (EL) J’ai refusé de voter au sujet de la résolution commune par le Parlement européen sur la situation dans la bande de Gaza car, bien qu’elle comporte des points positifs, elle ne condamne pas fermement cette riposte militaire excessive qui a débouché sur une catastrophe humanitaire. La stupeur et les regrets exprimés par le Parlement européen suite aux attaques visant des civils et aux entraves à l’accès à l’aide humanitaire ne sont pas suffisants. L’Europe doit assumer ses responsabilités et exiger la fin définitive de l’agression israélienne et commencer à faire des efforts pour trouver une solution viable à long terme. Malheureusement, la résolution de compromis adoptée par le Parlement européen ne témoigne pas de cette ferme volonté politique.
Luís Queiró (PPE-DE), par écrit. − (PT) Le droit d’Israël à exister en paix et en sécurité est inaliénable. Le droit des Palestiniens à vivre dans un territoire libre, dirigé par eux-mêmes, en paix, en démocratie et dans le respect des droits de l’homme est tout aussi inaliénable. Toute solution envisagée pour la région doit garantir que les menaces à ces droits soient éliminées.
La confrontation à Gaza révèle, grâce à la situation opposée en Cisjordanie, que la relation entre les deux parties a beau être tendue et conflictuelle, elle est tout de même possible, pour autant qu’elles soient toutes deux prêtes à accepter l’existence de l’autre. Ce n’est pas le cas du Hamas, qui utilise le territoire dont il a pris contrôle pour tenter de réaliser son objectif avoué: empêcher Israël d’exister.
Ces circonstances ne rendent toutefois pas moins tragiques les pertes humaines à Gaza. Le Hamas, nous le savons, n’a aucune considération pour la vie des Palestiniens et utilise la population comme bouclier humain contre les attaques d’Israël et les pertes humaines comme arme de propagande. Israël, déterminé à assurer légitimement sa sécurité, continue les combats malgré ce résultat tragique. Ce processus est inévitable tant que la communauté internationale, y compris les pays arabes, ne promeut pas la viabilité d’une partie et la sécurité de l’autre en tant qu’objectif du processus de paix au Moyen-Orient.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. − (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je me déclare favorable à la proposition de résolution sur la situation tragique dans la bande de Gaza.
Je partage totalement les craintes que ce conflit ne soit pas prêt d’être résolu malgré le désir d’une cessation des hostilités exprimé par la communauté internationale toute entière. Je rejoins mes collègues pour exprimer mon regret le plus profond pour les souffrances de la population civile de Gaza et je pense que la seule solution envisageable, pas seulement dans ce territoire, mais partout en Terre Sainte, est le dialogue, la négociation et la diplomatie, jamais la guerre, qui ne peut qu’exacerber la haine.
L’Union européenne peut et doit jouer un rôle clé dans ce processus, à la fois en parvenant à un cessez-le-feu et en ouvrant des canaux d’acheminement de l’aide humanitaire. C’est pourquoi je vote pour la proposition de résolution en espérant que les efforts de réconciliation aboutissent à des progrès concrets pour que la paix soit instaurée le plus tôt possible.
Martine Roure (PSE), par écrit. – Le conflit entre Israël et Gaza n’a que trop duré.
À l’heure où les morts se comptent désormais par milliers, il est de notre devoir impérieux de faire cesser les combats sans délai.
La politique d’isolement de Gaza a échoué, radicalisant la population qui en est la première victime.
Il n’existe pas de solution militaire au conflit israélo-palestinien.
Le seul règlement envisageable est un accord de paix durable et global entre les parties. C’est pourquoi nous demandons qu’une conférence internationale, impulsée par le Quartet avec la participation de tous les acteurs régionaux, sur la base de l’accord précédent entre Israéliens et Palestiniens et de l’initiative de la Ligue arabe, soit organisée dans les plus brefs délais.
En attendant, nous pensons que tout renforcement des relations politiques entre l’UE et Israël doit être strictement conditionné par le respect du droit humanitaire international. Aussi, nous maintenons notre position négative concernant le vote en faveur de la participation accrue d’Israël aux programmes communautaires.
Flaviu Călin Rus (PPE-DE), par écrit. − (RO) J’ai voté pour la résolution du Parlement européen sur la situation dans la bande de Gaza et réclamant un cessez-le-feu immédiat dans cette région.
Je pense que quelles que soient les positions des parties en conflit, le dialogue est la seule façon de résoudre les problèmes existants pour le bien de tous.
Olle Schmidt (ALDE), par écrit. − (SV) La résolution que le Parlement européen a adoptée aujourd’hui au sujet de la situation à Gaza ne contient aucune condamnation de l’organisation terroriste du Hamas, qui a violé le cessez-le-feu au mois de décembre et qui utilise la population civile comme bouclier humain. Bien que cet élément soit absent de la résolution, j’ai estimé qu’il était important de voter en faveur d’une réclamation de cessez-le-feu dans la région, c’est pourquoi j’ai voté pour la résolution.
Brian Simpson (PSE), par écrit. −(EN) La situation dans la bande de Gaza est déplorable. Des centaines de civils innocents ont trouvé la mort et des milliers d’autres l’affrontent au quotidien. Oui, je conviens qu’Israël devrait pouvoir vivre en paix. Oui, les attaques à la roquette contre le territoire israélien sont inacceptables et devraient cesser.
Mais la réponse d’Israël est totalement disproportionnée et ne peut être tolérée.
Les Israéliens n’ont pas respecté la communauté internationale. Ils ont bombardé les locaux des Nations unies, ils s’en sont pris à des écoles et à des enfants. C’est totalement inadmissible et doit cesser. Il faut un cessez-le-feu immédiat.
Je me prononcerai en faveur de la résolution, parce que le Parlement européen doit faire entendre sa voix pour que les Palestiniens innocents pris au piège à Gaza ne soient pas oubliés.
Je déclare à Israël: vous avez le droit de vivre en paix, mais vous n’avez pas le droit de détruire délibérément ni celui de semer la mort et la destruction parmi des civils innocents. Vos actes ont fait de vous des agresseurs, pas des victimes.
Bart Staes (Verts/ALE), par écrit. − (NL) J’ai approuvé le compromis qui nous est proposé bien qu’il y manque l’énergie et l’audace que j’aurais aimé voir. Je suis sidéré et furieux en voyant l’offensive à grande échelle disproportionnée lancée par les forces de l’air et les forces au sol israéliennes dans une région à forte densité de population.
Je me sens solidaire du 1,5 million de Palestiniens bloqués à Gaza sans possibilité de quitter la région et m’inquiète pour leur devenir et pour leur sécurité, et je m’inquiète également de la situation humanitaire des Palestiniens de Cisjordanie qui, malgré la coopération de l’autorité palestinienne, ne voient aucune amélioration à leurs conditions de vie.
C’est dommage que le compromis ne fasse pas mention du renforcement problématique des relations entre l’UE et Israël. Je voudrais insister auprès du Conseil pour qu’il gèle ce renforcement des relations avec Israël jusqu’à ce qu’un cessez-le-feu complet et permanent ait été conclu par toutes les parties et jusqu’à ce qu’Israël autorise l’acheminement sans restrictions de l’aide humanitaire.
Les relations entre l’UE et Israël ne peuvent être renforcées qu’à la condition que les droits de l’homme et le droit humanitaire international soient respectés, que la crise humanitaire dans la bande de Gaza et dans les territoires occupés palestiniens soit résolue et que tous les efforts soient mis en œuvre pour parvenir à un accord de paix global et à une mise en œuvre totale de l’accord d’association intérimaire CE-OLP.
Catherine Stihler (PSE), par écrit. − (EN) Je soutiens la résolution concernant Gaza et les appels à un cessez-le-feu immédiat.
- Proposition de résolution B6-0033/2009 (Situation dans la Corne de l’Afrique)
Alessandro Battilocchio (PSE), par écrit. − (IT) Merci, Monsieur le Président. Je vote pour la résolution. La situation dans la Corne de l’Afrique reste extrêmement préoccupante. Les problèmes et les conflits s’entremêlent de telle façon que l’UE doit rester constamment vigilante pour éviter une détérioration dramatique de la situation. Je pense, tout comme mon groupe, que la situation dans la Corne de l’Afrique nécessite de toute urgence une approche globale.
Comme il l’a déjà été dit, les difficultés proviennent principalement des nombreux conflits entre les différents pays de la région. C’est pourquoi il est absolument essentiel de travailler sur le problème de la sécurité et de ses nombreux sujets connexes, tels que la manière dont il convient de contrôler les changements de gouvernements; il faudrait insister auprès de ces gouvernements pour qu’ils s’engagent activement à améliorer le respect des droits de l’homme.
Marie-Arlette Carlotti (PSE), par écrit. – La Corne de l’Afrique cumule aujourd’hui tous les maux:
- guerre, qu’elle soit civile ou régionale,
- absence de démocratie et de liberté,
- famine et crise alimentaire.
Les actes de piraterie, dignes d’un autre âge, ne sont que le dernier avatar de ce chaos.
Face à ces drames qui déchirent et ensanglantent la région, nous ne sommes condamnés ni au silence, ni à l’impuissance.
Au moment où la communauté internationale donne des signes de lassitude sur une crise qui n’en finit pas, c’est à l’UE, plus que jamais, de jouer un rôle de premier plan.
En lançant l’opération «Atalante» pour protéger les navires vulnérables et l’acheminement de l’aide alimentaire aux réfugiés somaliens, l’Union a fait la preuve qu’elle peut trouver des solutions concrètes et efficaces face à l’urgence.
Mais elle doit aussi trouver des réponses à la crise politique globale dans la région.
Elle doit construire ce «partenariat politique régional de l’UE pour la paix, la sécurité et le développement dans la Corne de l’Afrique» que la commission du développement a lancé en adoptant son rapport en avril 2007.
Ne laissons pas la Corne de l’Afrique devenir une zone de non-droit et de non-développement.
Nils Lundgren (IND/DEM), par écrit. − (SV) Étant convaincu que le Parlement européen ne devrait pas s’impliquer dans la politique étrangère, j’ai voté contre la résolution dans sa totalité. Cela ne signifie pas pour autant que j’estime que la résolution soit totalement mauvaise ou totalement indésirable. Au contraire, le rapport contient également des éléments positifs que j’aurais soutenus de tout cœur s’il s’était agi, par exemple, d’une déclaration du gouvernement suédois. Tel a par exemple été le cas lors de l’affaire du journaliste suédo-érythréen Dawit Isaak, qui est emprisonné depuis 2001 sans aucune forme de procès.
Alexandru Nazare (PPE-DE), par écrit. − (RO) Les chances que l’UE et la communauté internationale changent la réalité basique de la Somalie sont très faibles. Toutefois, lutter contre l’une de ses conséquences, la piraterie, est davantage dans nos cordes. Nous ne devons pas oublier que la piraterie est une source de revenus pour les groupes vivant dans le sud et dans le centre de la Somalie. Ces revenus servent ensuite à alimenter les conflits en cours dans le pays et dans la région.
Une présence navale plus affirmée dans la région pourrait avoir une influence positive sur la sécurité en Somalie et, par conséquent, dans la région toute entière. L’UE doit donc soutenir les éléments modérés du pouvoir somalien, qui se sont fermement engagés en faveur de la stabilité et de la paix dans la région. Lutter contre la piraterie est une option à la portée de l’Union européenne, qui possède les capacités militaires nécessaires pour cela et qui peut contribuer non seulement à la restauration de la sécurité d’un axe de transit primordial, mais également à l’établissement de la stabilité et de la paix dans la région.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. − (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je vote pour la proposition de résolution sur la situation dans la Corne de l’Afrique.
La situation délicate dans laquelle se trouve cette région de l’Afrique implique que les institutions européennes prennent position de manière décisive. C’est pourquoi j’approuve l’idée de demander au Conseil de nommer un représentant ou un envoyé spécial de l’Union dans la Corne de l’Afrique. L’Éthiopie, l’Érythrée, la Somalie et Djibouti doivent coopérer s’ils veulent sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent actuellement.
C’est pourquoi le gouvernement érythréen doit reconsidérer sa décision de ne plus participer à l’IGAD. C’est pourquoi Djibouti doit faire tout son possible pour garantir une meilleure protection juridique des droits syndicaux. C’est pourquoi l’Éthiopie doit revenir sur l’annonce de l’enregistrement et de la régularisation des organisations civiles et caritatives. C’est pourquoi, enfin, la Somalie doit mettre fin à l’une des crises économiques et sécuritaires les plus graves dans le monde.
Alessandro Battilocchio (PSE), par écrit. − (IT) Il semble qu’enfin, bien que cela reste de l’ordre de la tentative, le régime du président Lukashenko laisse entendre qu’il s’ouvre à la communauté internationale. Prenons note de ceci et hâtons-nous de travailler pour mettre au point un processus commun visant à améliorer nos relations avec ce pays, qui est si proche de nos frontières. Nous ne pouvons toutefois faire aucune concession au sujet du respect des droits de l’homme et des garanties au sujet de la liberté d’expression et d’information. Les images de la répression de plusieurs tentatives de manifestations démocratiques pacifiques par l’opposition sont toujours bien présentes dans nos esprits.
Je voudrais également demander davantage d’efforts pour élaborer des règles communes sur le sujet sensible des séjours d’enfants bélarussiens dans des familles d’accueil de l’UE pendant l’été. Chaque année, le gouvernement bélarussien change de stratégie à ce sujet, ce qui donne souvent lieu à des situations très difficiles ayant un impact particulièrement négatif sur les enfants eux-mêmes, qui sont déjà désavantagés dans d’autres domaines. Nous nous félicitons des progrès déjà réalisés, mais la route vers une solution est encore très longue et nous espérons que M. Lukashenko, après de nombreux faux départs, souhaite que nous nous engagions sur cette route ensemble, pour y faire au moins un bout de chemin.
Martin Callanan (PPE-DE), par écrit. − (EN) Le Belarus est maintenu au ban de l’Union européenne à cause de l’autoritarisme du président Loukachenko. À deux reprises au cours des cinq dernières années, le Parlement européen a attribué le Prix Sakharov à des dissidents bélarussiens, d’autres ayant été nominés. Le PE reconnaît ainsi explicitement le non-respect des droits de l’homme et des libertés politiques au Belarus.
Cependant, il semble que M. Lukachenko tente progressivement de se rapprocher de l’Occident. Il est certain que la situation au Belarus reste préoccupante, mais réagir favorablement aux signes d’ouverture de M Lukachenko serait un bon moyen d’inciter par la douceur le Belarus à se rapprocher de l’UE. Bref, c’est l’histoire de la carotte et du bâton.
J’éprouve un intérêt particulier pour les anciennes républiques soviétiques d’Asie centrale et j’y vois des similitudes avec le Belarus. Cette résolution ne ménage pas M. Lukachenko, mais lui propose une sorte de feuille de route en vue d’une normalisation des relations avec l’UE.
Toutefois, ne nous laissons pas abuser et n’hésitons pas à interrompre le dialogue si la situation se détériore. Cette résolution permet d’espérer que les relations s’amélioreront au fil du temps, c’est pourquoi je voterai en sa faveur.
Koenraad Dillen (NI), par écrit. − (NL) J’ai voté pour cette résolution. Le Parlement européen se félicite que les restrictions sur la liberté de la presse aient été quelque peu assouplies au Belarus et que quelques prisonniers politiques aient été relâchés. Il a également été souligné, toutefois, que les autres dissidents restent derrière les barreaux. Afin d’améliorer les relations, cette résolution indique que le Belarus devrait devenir un pays sans aucun prisonnier politique, que le gouvernement devrait garantir la liberté d’opinion, etc. La législation doit également être modifiée et les Bélarussiens doivent se voir accorder la liberté de mouvement.
Bien que tout le monde soit d’accord sur ce point, j’aimerais vous faire part de ce qui suit. Le Parlement européen ne devrait-il pas étendre ces résolutions aux pays avec lesquels l’Europe entretient des relations cordiales? Je pense à la Chine, où la situation des droits de l’homme est au moins aussi désastreuse qu’au Belarus. Ou peut-être que certaines considérations commerciales nous en empêchent?
Alexandru Nazare (PPE-DE), par écrit. − (RO) Cette résolution s’inscrit dans le prolongement d’un dialogue productif en cours avec le gouvernement de Minsk et est représentative des craintes du Parlement européen et des citoyens qu’il représente au sujet du respect des droits de l’homme et de l’évolution de la situation au Belarus en général.
Les autorités bélarussiennes ont fait certains progrès, ce qui est admirable, mais nous espérons qu’elles mettent en œuvre un processus de démocratisation et qu’elles ne se contenteront pas d’une mesure temporaire superficielle. Cette résolution est suffisamment ferme, tout en étant subtilement nuancée de manière à exprimer notre satisfaction sur le premier sujet ainsi que notre inquiétude au sujet du second.
Les évènements actuels dans la région soulignent une fois de plus l’importance de la transparence des activités du gouvernement et de la responsabilité démocratique des gouvernements vis-à-vis des citoyens qu’ils représentent. Les valeurs démocratiques qui ont été adoptées sont liées à la stabilité et au développement de la société et des marchés, notamment des marchés de l’énergie. Cette résolution est un pas en avant dans la confirmation de ces valeurs.
Zdzisław Zbigniew Podkański (UEN), par écrit. − (PL) Les relations entre l’Union européenne et le Belarus dépendent des deux parties. S’il y a une bonne volonté commune, le dialogue sera possible, ainsi qu’une politique de voisinage adéquate et un partenariat oriental. Impossible de construire un partenariat sur des interdictions et des ordres et c’est pourquoi j’accueille favorablement l’initiative récente de la Commission européenne visant à améliorer les relations avec le Belarus. Objectivement, nous devons admettre que le Belarus a fait également de gros efforts pour faciliter la compréhension. Comme exemples de ces efforts, citons l’enregistrement du mouvement «For Freedom», l’autorisation de la publication et de la distribution de journaux d’opposition, ainsi que l’ouverture à l’initiative pour un partenariat oriental. L’Union européenne a toutefois des attentes plus élevées qui sont évidemment bien justifiées. Mais les attentes du Belarus sont elles aussi, pour la plupart, justifiées.
Il existe un besoin de symétrie et de compréhension entre les partenaires dans de nombreux domaines. Par exemple, vu que nous demandons aux autorités bélarussiennes d’arrêter de délivrer des visas de sortie à leurs citoyens, particulièrement aux enfants et aux étudiants, pourquoi l’Union européenne ne prend-elle pas des mesures pour simplifier et libéraliser les procédures d’obtention de visas pour les citoyens du Belarus? Ces problèmes sont particulièrement préoccupants pour ceux d’entre nous qui vivons dans les régions frontalières reliées à la fois par des liens culturels et par des liens familiaux.
Outre les questions culturelles et le problème de la nationalité, l’économie et la coopération transfrontalière sont elles aussi importantes. Ici encore, la Commission et le Conseil pourraient, et devraient, intensifier leurs actions.
Luís Queiró (PPE-DE), par écrit. − (PT) Le contexte actuel et l’avenir des relations avec le Belarus présentent un défi pour la politique étrangère de l’Union européenne. Certains gestes de Minsk justifient la reprise de certaines relations. Il est toutefois clair que le facteur énergétique, dans le contexte actuel, joue un rôle prépondérant dans la conduite de ce processus. C’est compréhensible. Le réalisme fait partie intégrante de la politique étrangère. Toutefois, le réalisme ne peut et ne doit pas être dissocié des valeurs et de la stratégie. La promotion de la démocratie au Belarus est à la fois une question de valeurs et de stratégie. Cette perception de l’intérêt européen à moyen et à long terme doit être au centre de cette nouvelle phase de la relation entre le Belarus et l’UE, sans quoi nous créerions une future dépendance dans laquelle les valeurs passent au second plan, au profit des stratégies à court terme, avec moins de réussite.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. − (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je voudrais vous faire part de mon vote en faveur de la proposition de résolution relative à l’attitude de l’Union européenne dans les affaires avec le Belarus.
Je suis content que le ministre des affaires étrangères bélarussien ait confirmé que son pays avait l’intention de prendre part au partenariat oriental avec d’autres pays d’Europe de l’Est. Il est toutefois nécessaire que le Belarus observe scrupuleusement les normes et les critères de sécurité internationaux lors de la construction d’une nouvelle centrale nucléaire et se conforme à la Convention sur la sécurité nucléaire.
Enfin, je déplore le fait que le Belarus soit le seul pays d’Europe à appliquer encore la peine de mort. Dans la perspective d’un prochain élargissement de l’Union, cette punition barbare doit être abolie.
Flaviu Călin Rus (PPE-DE), par écrit. − (RO) J’ai voté pour la résolution de l’UE sur le Belarus car je pense que toute avancée susceptible d’amener davantage de démocratie dans n’importe quel pays du monde est une avancée positive.
Le processus de démocratisation du Belarus favorisera le respect des droits et des libertés des citoyens de ce pays.
J’accueille favorablement cette résolution dans l’espoir que, grâce à elle, un nombre croissant de citoyens bélarussiens aient plus facilement accès aux visas pour l’Union européenne de manière à ce qu’ils puissent apprendre nos valeurs et nos traditions. J’espère également que très prochainement, le Belarus ne comptera plus aucun prisonnier politique ni de personnes assignées à résidence.
Charles Tannock (PPE-DE), par écrit. − (EN) Mes collègues conservateurs britanniques et moi-même sommes effectivement d’avis qu’il faut permettre à une opposition démocratique de prendre part au rétablissement progressif des relations entre l’UE et le Belarus. Actuellement, le président Lukachenko, homme fort de ce régime autoritaire, tente de se rapprocher de l’UE et de prendre ses distances par rapport à Moscou. Nous devrions l’encourager en améliorant nos relations politiques avec Minsk.
Nous soutenons également les appels lancés aux autorités nationales afin qu’elles appliquent et respectent les droits de l’homme. Elles contribueraient ainsi grandement à l’amélioration de leurs relations avec l’UE.
Pour toutes les raisons précitées et afin de souligner l’importance que nous accordons à l’avenir démocratique du Belarus, nous avons choisi de soutenir la résolution commune. En outre, nous voudrions préciser que, pour ce qui est du paragraphe 16 de ladite résolution, la peine de mort pose un problème de conscience aux députés conservateurs britanniques.
Alessandro Battilocchio (PSE), par écrit. − (IT) J’ai voté pour la résolution.
Srebrenica est une blessure qui a laissé une profonde cicatrice dans l’histoire de l’Europe. Ceux qui y ont survécu se rappellent toujours comment, entre avril 1992 et avril 1993, des milliers de réfugiés, cherchant à fuir les incursions des Serbes bosniaques, se sont cachés dans des caves, des garages et même dans des maisons abandonnées par les Serbes; comment ils devaient se nourrir de racines; comment ils étaient infestés de puces; comment, gelés par les longs mois de l’hiver 1992, ils se réchauffaient en brûlant des pneus et des bouteilles en plastique; et comment les corps de ceux qui mourraient de faim et de froid étaient mangés par les chiens. Dix-sept ans après le massacre, des centaines de corps doivent toujours être identifiés.
Je pense donc qu’instaurer une journée de commémoration permettrait de veiller à ce que nous n’oubliions jamais et d’exprimer notre solidarité vis-à-vis des familles des victimes de ce massacre absurde et raviverait de manière plus décisive nos politiques visant à créer une Europe de paix, de justice sociale et de liberté, dans la certitude qu’un respect de l’égalité ne peut être obtenu qu’en reconnaissant nos différences.
Glyn Ford (PSE), par écrit. − (EN) Cette résolution nous rappelle cruellement que la formule «l’homme est un loup pour l’homme» est toujours d’actualité, plusieurs décennies après la fin de l’Holocauste et de la Seconde Guerre mondiale. Ce principe s’est en effet manifesté à nouveau en Europe, à Srebrenica et aujourd’hui, à Gaza.
Erik Meijer (GUE/NGL), par écrit. − (NL) J’approuve l’idée d’une journée annuelle de commémoration du génocide à Srebrenica, précisément parce que l’intervention de l’UE et de ses États membres a engendré un sentiment factice de sécurité, ce pourquoi les résidents n’ont pas pu s’enfuir à temps. Ceux qui se déclarent favorables aux interventions militaires ne vont pas apprécier ces critiques. Hier soir, la parole m’a été retirée en plein discours par le président, peut-être en raison de l’irritation perçue au sujet du contenu de mon discours. La dernière partie, qui était à peine audible vu que le président tapait du marteau, est du même acabit que ce rapport.
Srebrenica est aussi le symbole de l’échec des notions optimistes d’intervention humanitaire et de zone de paix. Il aurait dû être clairement indiqué dès le départ qu’une présence militaire étrangère ne pouvait offrir que de faux espoirs. Cette présence a fait de Srebrenica une base opérationnelle contre les Serbes alors qu’il était inévitable que ceux-ci finiraient par prendre le pouvoir à un moment ou à un autre.
Sans armée néerlandaise à Srebrenica, il n’y aurait pas eu d’état de guerre et les Serbes n’auraient pas ressenti le besoin de se venger. Les victimes ne sont pas seulement une raison de traduire Mladić et Karadžić en justice, mais elles sont également une raison de réfléchir à l’échec des interventions militaires et de toutes les tentatives d’unifier une Bosnie ethniquement divisée.
Athanasios Pafilis (GUE/NGL), par écrit. – (EL) La résolution commune du Parlement européen au sujet de Srebrenica est une tentative de déformer l’histoire et de cacher ou de dévier les responsabilités, vis-à-vis des victimes d’ex-Yougoslavie, des crimes perpétrés par les forces impérialistes américaines et européennes, du démantèlement du pays et de la guerre barbare déclarée à celui-ci par l’OTAN, avec l’aide de l’UE.
En même temps, elle cherche à redorer l’image du détesté Tribunal pénal de La Haye, inspiré par les États-Unis, devant lequel les forces impérialistes veulent traîner leurs victimes et qui a déjà servi à éliminer physiquement le dirigeant yougoslave Slobodan Milosevic.
Qualifier les évènements de Srebrenica de plus grave crime d’après-guerre et proposer d’adopter un jour pour les commémorer dans les États membres de l’UE, alors que de graves questions restent en suspens sur ce qui s’est vraiment passé là-bas, est une grotesque déformation de l’histoire, car la vérité est que le plus grave crime d’après-guerre en Europe jusqu’à ce jour est le massacre de la population yougoslave par les forces impérialistes américaines et européennes.
Le parti communiste grec refuse de soutenir l’adoption de résolutions aussi inacceptables, particulièrement à une époque où nous assistons chaque jour au massacre par Israël de centaines d’enfants et de civils en Palestine, avec l’aval des mêmes forces impérialistes qui font à présent semblant de ne rien voir, et d’autant plus vu que la population yougoslave n’a pas pris part à la résolution en question.
Luís Queiró (PPE-DE), par écrit. − (PT) L’histoire sombre de l’Europe n’est pas finie et la capacité de l’homme à se montrer sous son plus mauvais jour n’est pas arrivée à son terme. Srebrenica et sa terrible tragédie ne sont pas seulement l’épisode le plus récent de l’horreur humaine. Ils servent aussi à rappeler, si besoin était, que la destruction est toujours possible et que la condition humaine est une lutte constante pour la paix et que rien n’est jamais acquis. Toutefois, le souvenir de ce massacre, la commémoration de cette tragédie est aussi l’hommage que le mal rend au bien.
Pour nous, Portugais, qui sommes géographiquement et culturellement loin des endroits où ont eu lieu les pires horreurs européennes du XXe siècle, et qui avons une autre histoire, il est encore plus important de s’en souvenir. La géographie et la culture nous offrent différentes histoires, mais nous avons tous la même condition humaine. La mémoire de ce que nous aurions pu connaître devrait faire partie intégrante de notre héritage.
Luca Romagnoli (NI), par écrit. − (IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je vote pour la proposition de résolution visant à adopter la date du 11 juillet comme jour de la commémoration des victimes du massacre de Srebrenica.
Le tragique mois de juillet 1995 où les troupes serbes menées par Ratko Mladić ont massacré plus de 8 000 Bosniaques, est toujours présent dans nos cœurs. La meilleure façon de rendre hommage aux victimes des atrocités de la guerre en ex-Yougoslavie est d’annoncer un jour de commémoration de façon à pouvoir se rappeler ce qui s’est passé.
D’autres efforts et d’autres sacrifices sont également nécessaires pour faire en sorte que les coupables du génocide soient traduits en justice (le plus important étant le général Ratko Mladić) pour tous les pères, les mères, les enfants, les frères et sœurs des innocentes victimes qui sont décédées ces années-là et également pour l’Europe qui veut vivre en liberté.