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Compte rendu in extenso des débats
Lundi 19 avril 2010 - Strasbourg Edition JO

15. Interventions d’une minute sur des questions politiques importantes
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  Le Président. – L’ordre du jour appelle les interventions d’une minute sur des questions politiques importantes.

 
  
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  John Bufton (EFD). – (EN) Monsieur le Président, merci de me donner à nouveau la parole. Compte tenu de ce qui vient d’être dit ici, , je vous demande avec insistance de réexaminer le plus vite possible la question des votes lors de la prochaine période de session des 5 et 6 mai.

Il est probable que la plupart des députés britanniques seront absents. Nous avons en effet des élections générales le 6 mai et il n’y aura personne du Royaume-Uni ici. Vous discuterez donc de choses qui ne représenteront pas le Royaume-Uni. Je vous demande avec insistance d’envisager peut-être le 4 mai - d’avancer le vote de quelques jours - parce que si vous refusez, vous refusez au Royaume-Uni la possibilité de s’opposer à ou de soutenir des mesures...

(Le président retire la parole à l’orateur)

 
  
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  Le Président. - Si je puis vous donner ma réponse: Je prendrai très au sérieux ce que vous avez dit. Nous avons deux jours: le 5 mai et le 6 mai. Nous déciderons ultérieurement comment se dérouleront les votes prévus les 5 et 6 mai ainsi que leur répartition.

 
  
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  Le Président. – Avant de commencer, je voudrais faire une annonce. Comme nous le savons tous, l’article 150 du règlement permet des interventions d’une minute. L’expérience montre que les demandes sont plus de deux fois supérieures au nombre acceptable par rapport au temps disponible. La déception exprimée par les députés qui ont attendu de pouvoir intervenir et n’ont pas eu l’occasion de le faire est inévitable. Afin d’éviter de nouvelles incertitudes et déceptions, j’appliquerai à l’avenir la procédure suivante pour les interventions d’une minute. Conformément à l’article 150 du règlement, nous établirons une liste de maximum 30 intervenants, qui seront sélectionnés de façon à maintenir un équilibre géographique et politique représentatif. La priorité sera donnée aux députés n’ayant pas eu l’occasion de faire une intervention d’une minute lors des deux périodes de session précédentes. Tous les députés ayant demandé la parole seront informés à l’avance du résultat de la sélection. Les députés sélectionnés pour une intervention devront être présents dans la salle des séances lorsque vient leur tour.

 
  
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  Jolanta Emilia Hibner (PPE).(PL) Monsieur le Président, je souhaite attirer l’attention sur la question des denrées alimentaires génétiquement modifiées. La Commission européenne travaille actuellement sur une proposition de modification de la législation européenne en vue de donner aux États membres une plus grande liberté pour décider s’ils souhaitent autoriser les organismes génétiquement modifiés. En effet, en vertu de la législation européenne actuelle, il est impossible d’introduire une interdiction des OGM dans les États membres.

La Commission européenne va prochainement proposer que les États membres puissent décider individuellement d’autoriser ou non la culture de plantes génétiquement modifiées. Cependant, les décisions concernant l’importation et le traitement de semences génétiquement modifiées seront toujours prises au niveau de l’Union européenne. Sachant cela, nous devrions examiner l’opportunité d’introduire un étiquetage spécial pour les produits exempts d’OGM. Cet étiquetage devrait être clair et universellement reconnaissable, de manière à ce que les consommateurs européens sachent que ce qu’ils achètent n’a pas été produit à partir d’animaux nourris avec des aliments génétiquement modifiés. Il faudrait par conséquent réfléchir à un logo spécifique pour cette étiquette.

 
  
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  Traian Ungureanu (PPE). – (EN) Monsieur le Président, puis-je rappeler à cette Assemblée qu’il y a un an, en réaction à des abus commis par les communistes, une révolte populaire a éclaté en République de Moldavie. Les protestations ont amené au pouvoir une coalition pro-européenne et un an plus tard, le nouveau gouvernement a prouvé sa position européenne. Le gouvernement moldave a besoin d’un soutien immédiat de l’UE et ce soutien peut prendre trois formes pour venir en aide à la Moldavie: une assistance financière rapide, la suppression des visas et la conclusion d’un accord d’association.

Je me dois de parler également ici du cas d’Ernest Vardanian, un journaliste arrêté, maintenu en isolement et accusé de haute trahison par les pseudo-autorités de Transnistrie. Il s’agit d’une grave violation des droits de l’homme. J’appelle la haute représentante de l’Union pour les affaires étrangères ainsi que le chef de la délégation de l’Union en Moldavie à agir d’urgence pour obtenir la libération immédiate du journaliste détenu.

 
  
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  Anna Záborská (PPE). (SK) Monsieur le Président, Monsieur le Secrétaire général, Monsieur le Commissaire, je devrais présenter l’intervention que j’ai préparée, mais certaines circonstances exceptionnelles m’amènent à changer de sujet. Nous savons que les conditions météorologiques compliquent notre réunion ici à Strasbourg. Pour de nombreux collègues et fonctionnaires, cette situation a été une importante source de stress et d’angoisse.

Je profite de cette occasion pour vous remercier, Monsieur le Président, et remercier aussi le Secrétariat général sous la direction de Klaus Welle, de ne rien laisser au hasard et de nous assurer les meilleures conditions possibles de travail.

Dès les premiers jours de la perturbation du trafic aérien, les services du Parlement se sont attelés à la réorganisation du transport vers Strasbourg et je leur adresse des remerciements sincères, au nom de tous ceux qui ne peuvent être présents aujourd’hui. Merci beaucoup.

 
  
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  Hans-Peter Martin (NI).(DE) Monsieur le Président, j’ai essayé d’attirer votre attention tout à l’heure, lorsque vous avez annoncé les nouvelles règles applicables aux interventions d’une minute. Venant de Pologne, vous savez ce qu’implique le fait d’avoir différentes catégories de personnes et de parlementaires. Je vous saurais gré, cependant, de ne pas négliger ceux qui sont installés dans les rangées du fond lorsqu’il est question de motions de procédure.

J’ai quelques questions précises à vous poser. Premièrement, pourriez-vous clarifier vos propos et me dire si par les deux prochaines périodes de session, vous entendez les deux périodes de session de Strasbourg ou si vous incluez également Bruxelles?

Deuxièmement, que ferez-vous si - comme cela vient de se produire - des députés sont absents, pour quelque motif que ce soit, alors qu’ils ont demandé à intervenir? Y aura-t-il éventuellement quelques minutes de prise de parole libre selon la procédure «catch-the-eye»?

Troisièmement, conformément à cette nouvelle efficacité - qu’il convient de saluer - pourriez-vous l’appliquer immédiatement en donnant le nom des 30 orateurs auxquels vous avez l’intention de donner la parole aujourd’hui?

 
  
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  Le Président. – Merci de votre remarque. L’application des nouvelles règles débutera lors de notre prochaine réunion à Bruxelles. La période de session de Bruxelles sera la première organisée selon les nouvelles règles.

 
  
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  Jörg Leichtfried (S&D).(DE) Monsieur le Président, le problème des chiens errants en Roumanie est revenu à l’actualité en raison de la levée de l’interdiction, en vigueur depuis le 15 janvier 2008, d’abattre ces chiens. Je suis ravi que la Roumanie se soit à nouveau abstenue d’appliquer ces plans. Cependant, l’alternative qui vient d’être choisie, à savoir placer les chiens dans des refuges animaliers, n’est pas non plus la solution. La seule chose sensée serait de mettre en œuvre un programme de castration. Cependant, la Roumanie a refusé cette solution. Sur cette question - et sur toutes celles relatives à la protection des animaux - il serait grand temps que l’Union européenne fasse quelque chose.

Monsieur le Président, j’en ai terminé avec mon intervention d’une minute. J’ai souhaité utiliser le temps restant pour répéter ce que je voulais dire tout à l’heure.

 
  
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  George Sabin Cutaş (S&D).(RO) Monsieur le Président, lorsque Simon Kuznets - l’homme qui a inventé le concept de «produit national brut» - a reconnu combien il peut être difficile de mesurer le bien-être d’une nation sur la seule base de son revenu national, je ne crois pas qu’il imaginait qu’il faudrait trois quarts de siècle avant que cinq lauréats du prix Nobel ne travaillent sur une série de propositions visant à obtenir une évaluation plus exacte de la situation économique et du produit social. En effet, cet indicateur macroéconomique ne tient pas compte de la qualité des produits, ne mesure pas la croissance économique durable et exclut d’autres facteurs tels que les économies de subsistance et les économies suburbaines, le travail ménager et le travail bénévole.

Sur la base du résultat des travaux effectués par cette commission, résumés dans le rapport Stiglitz, une proposition a été élaborée en vue d’améliorer le système des statistiques nationales, de définir avec plus de précision la qualité de vie et d’inclure le développement durable dans le calcul de l’indice du progrès économique et social.

Dans ce contexte, je pense qu’il faudrait instaurer un système coordonné, dans toute l’Union, pour mesurer la qualité de vie, le caractère soutenable de la croissance économique et, dernier point mais non le moindre, les disparités sociales. Cette démarche indiquerait que nous avons tiré la leçon de la récession et de ses importantes répercussions sur nous.

 
  
  

PRESIDENCE DE MME SILVANA KOCH-MEHRIN
Vice-présidente

 
  
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  Izaskun Bilbao Barandica (ALDE).(ES) Madame la Présidente, la semaine dernière, une instance judiciaire a jugé que la fermeture du journal de langue basque Egunkaria, dont j’ai parlé ici il y a quelques semaines, était un acte injuste, illégal et arbitraire.

Le jugement précise que ni la Constitution espagnole ni le code pénal n’autorise la fermeture d’un journal et que l’ensemble de l’accusation repose sur la prémisse absurde que défendre la culture basque est synonyme de collaboration avec l’ETA. Il déclare les accusés totalement innocents, précisant qu’ils n’appartiennent pas à l’ETA et que le journal n’a ni financé l’ETA ni été financé par l’ETA. L’arrêt indique également que les détenus ont été maintenus en isolement, avec des contrôles judiciaires insuffisants, ce qui apporte de la crédibilité aux plaintes de mauvais traitement et de torture formulées par les détenus.

J’ai par conséquent deux requêtes à formuler: Je souhaiterais que nous prenions conscience des conséquences de la démagogie et de la manipulation des émotions et de la loi d’urgence dans une démocratie ainsi que du fait qu’en Espagne, tous ceux qui se sont opposés à cette injustice ont été accusés par les principaux médias et partis de collaboration avec l’ETA. Je souhaiterais également une collaboration afin que justice soit rendue à ces victimes et que l’affaire trouve une issue équitable.

 
  
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  Michail Tremopoulos (Verts/ALE).(EL) Madame la Présidente, en février dernier, le rapport de la Commission européen rédigé par Reuter et Trautmann sur les marchés des drogues illicites dans le monde depuis 1998 a été présenté au Parlement européen. Ce rapport constitue une précieuse base de données et ses conclusions confirment certaines évaluations concernant l’inefficacité des politiques de lutte contre la drogue dans l’Union européenne et au niveau mondial.

La conclusion fondamentale est que les politiques actuelles ont échoué dans leur objectif principal - à savoir, réduire la demande et l’offre de substances illicites - et contribuent largement à aggraver le tort causé aux consommateurs, à leur environnement, à l’économie et à la société.

En 2004, le Parlement européen a approuvé un paquet de recommandations, dont le rapport Catania. Nous appelons dès lors à un réexamen de cette problématique, dans un cadre plus large, pour mettre fin au tort causé aux consommateurs.

 
  
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  Ryszard Czarnecki (ECR).(PL) Madame la Présidente, une grande tragédie vient de frapper mon pays. Le président, le directeur de la Banque centrale et de hauts responsables militaires ont été tués. Les funérailles du président et de son épouse ont eu lieu hier. Je tiens à exprimer mes remerciements pour les expressions de solidarité reçues d’un grand nombre d’États membres de l’Union européenne. Le concept de solidarité européenne a fait ses preuves et c’est une chose très importante pour nous les Polonais. Les présidents de la République tchèque, de Slovaquie, de Hongrie, d’Allemagne, de Lituanie, de Roumanie et de Slovénie, ainsi que le Premier ministre de l’Estonie, étaient présents aux funérailles. Je regrette l’absence du président du Conseil européen et du président de la Commission européenne. Ils ne pouvaient pas venir, mais les Premiers ministres de l’Azerbaïdjan, de l’Arménie et de la Géorgie sont venus, par exemple, alors que le déplacement était encore plus long pour eux. Je remercie tous ceux qui étaient présents pour ces expressions de solidarité.

 
  
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  Andreas Mölzer (NI).(DE) Madame la Présidente, permettez-moi, en une minute, de formuler quelques commentaires au sujet de la Serbie. La Serbie a l’ambition d’adhérer à l’UE et cela semble lui donner des ailes. Quoi qu’il en soit, le pays a récemment présenté des excuses officielles pour le génocide de Srebrenica – on ne peut certainement pas en dire autant de la Turquie, pays candidat controversé, où le simple fait qu’un pays débatte de la question du génocide arménien donne lieu à des menaces de sanctions.

L’interprétation des critères de Copenhague est, selon moi, arbitraire, dès lors que l’on reproche à Belgrade un manque de coopération avec le Tribunal pénal international de La Haye mais que l’on juge anodines les violations de droits de l’homme commises par Ankara.

Cela dit, l’application de deux poids deux mesures par l’Union européenne n’est pas un fait nouveau. En Bosnie, plusieurs groupes ethniques vont être repoussés dans un État multiculturel, tandis qu’au Kosovo, il est soudain légitime qu’un groupe ethnique se sépare d’un État existant.

Contrairement à la Turquie, la Serbie fait partie de l’Europe - historiquement, spirituellement et culturellement - et est un État central pour la sécurité des Balkans. Bien sûr, il ne faut pas répéter les erreurs commises avec l’adhésion précipitée de la Bulgarie et de la Roumanie. Tous les critères d’adhésion doivent être totalement satisfaits, mais la Serbie est un pays européen qui devrait faire partie de l’Union.

 
  
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  Georgios Papanikolaou (PPE).(EL) Madame la Présidente, le récent démantèlement d’une importante cellule terroriste en Grèce nous rappelle que la violence et la menace à l’égard des institutions démocratiques ne connaissent pas de frontières et ne font pas de discriminations.

Il importe de se rappeler que la crise économique actuelle et le pessimisme qu’elle engendre alimentent l’agressivité et produisent de la violence. Personne ne conteste que la violence soit répréhensible, quelles que soient sa forme et son origine. Cependant, il faut reconnaître et insister sur l’importance du principe «mieux vaut prévenir que guérir». Il importe donc d’accorder une plus grande priorité aux questions relatives à SWIFT, aux données PNR ainsi qu’au renforcement d’Europol et d’Eurojust.

Cela étant dit, il est capital de s’attaquer aux pathogénies sociales chroniques qui engendrent la violence. Nous devons combattre activement la pauvreté et le chômage. L’inaction n’est plus possible. La dernière fois que les dirigeants d’Europe ont reculé devant les défis sociaux posés par une conjoncture économique difficile, ce continent a sombré dans la haine et le totalitarisme.

 
  
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  Jens Geier (S&D).(DE) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, je voudrais attirer l’attention de la Commission européenne et de cette Assemblée sur les évolutions inquiétantes des prix des matières premières. Duisburg, berceau des plus grandes aciéries d’Europe, se trouve dans ma circonscription. Là-bas, ainsi que dans d’autres sites de production d’acier de l’UE, les travailleurs sont très inquiets pour leur emploi parce que les trois grands fournisseurs de fer imposent des augmentations de prix de 100 % à l’industrie sidérurgique. À l’avenir, le cours du minerai sera fixé au London Metal Exchange et la sécurité des prix ne sera plus garantie par des contrats d’approvisionnement à long terme. Les travailleurs et les syndicats craignent que cela ne provoque une très forte hausse du prix du matériau de base, l’acier. Et ce, alors que toutes les possibilités d’économies par le biais de programmes de réduction des coûts et de réduction du personnel, en particulier après la récente restructuration opérée dans l’industrie sidérurgique, ont été épuisées. Afin d’attirer l’attention sur cette situation, des comités d’entreprise et le syndicat allemand de l’industrie métallurgique ont adressé un appel, au nom de Duisburg, à la chancelière Angela Merkel et au président Barroso. J’invite la Commission à y répondre.

 
  
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  Pat the Cope Gallagher (ALDE). – (EN) Madame la Présidente, les voyageurs dont les projets de vacances ont été anéantis à cause du nuage de cendres volcaniques sont confrontés à une situation confuse en ce qui concerne l’intervention des assurances.

Certes, les compagnies aériennes effectueront le remboursement ou une nouvelle réservation des vols en vertu de la directive relative aux droits des passagers aériens, mais de nombreux passagers ont aussi des frais d’hébergement à l’hôtel, de location de voiture et éventuellement d’organisation de vols de remplacement. Certaines polices d’assurance voyage devraient, en principe, indemniser les voyageurs.

D’autres compagnies font valoir qu’il s’agit d’un cas de force majeure et je les invite à être pragmatiques, raisonnables et à revoir cette décision, en gardant à l’esprit que j’ai, comme beaucoup d’autres, de nombreux électeurs qui se trouvent dans des aéroports en divers endroits du monde et que cela leur coûte de l’argent alors qu’ils n’en ont pas.

Je crois savoir que la directive sur les voyages à forfait est en cours de révision et cette révision est effectivement urgente.

En conclusion, il est essentiel que cette directive veille à mettre en place un ensemble standard de règles applicables à ce type de situation. Même à ce stade, j’invite la Commission à se pencher sur cette question.

 
  
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  Claudio Morganti (EFD).(IT) Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs, permettez-moi de présenter à cette Assemblée - le cœur démocratique des institutions européennes - un bref aperçu de l’impact final des interventions européennes sur les communautés, régions et individus.

Je pense que nous devons décider s’il vaut mieux présenter une vision universaliste et globaliste ou, au contraire, préserver la contribution et l’identité de chacun. Selon moi, la deuxième option est préférable. Il s’agit d’une vision large, dans laquelle les dimensions plus uniques résultant de vocations et traditions spécifiques ont aussi leur place et leur dignité.

Voyons, par exemple, les effets de la directive «Services» de 2006, appelée directive Bolkestein, sur le secteur du tourisme balnéaire italien. Selon moi, nous ne devrions pas, dans l’intérêt d’un système mondial soi-disant plus efficace, sacrifier la culture et la tradition d’hospitalité qui ont toujours caractérisé les communautés locales.

Je pense que, sur un plan économique, les petites entreprises sont l’expression la plus authentique de l’identité culturelle des communautés locales et qu’il faudrait par conséquent toujours les protéger.

 
  
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  Hans-Peter Martin (NI).(DE) Madame la Présidente, il n’est pas facile, actuellement, d’être un fervent pro-Européen. Je souhaiterais, aujourd’hui, parler du problème d’Eurostat. Il est apparu qu’Eurostat connaissait bien mieux la situation réelle de la Grèce qu’on ne le pensait généralement. Des rapports, dont certaines parties ont été publiées, révélaient des cas de fraude en 2002 déjà et puis, bien sûr, il y a eu le fameux rapport de 2008. Cependant, personne ne sait exactement où vont les rapports, quels sont leurs conséquences et qui peut être tenu responsable - en l’occurrence de non-action sur la base de ces rapports.

Je suggère donc que nous nous préoccupions d’Eurostat de manière constructive et pas uniquement des pratiques scandaleuses, qui existaient bien sûr aussi dans le passé. Ma suggestion est que la Commission prenne les mesures nécessaires pour garantir l’indépendance d’Eurostat et fournir aux citoyens les informations dont nous avons tant besoin pour révolutionner notre démocratie.

 
  
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  Maria Da Graça Carvalho (PPE).(PT) Nous sommes confrontés actuellement à une catastrophe naturelle aux conséquences imprévisibles. La science nous permet de calculer avec une précision raisonnable l’effet des particules de l’atmosphère sur les moteurs d’avion et les systèmes avioniques. La science nous permet également de calculer le mouvement de ces particules dans l’atmosphère avec un degré raisonnable de précision. Les ministres européens des transports se réunissent aujourd’hui pour décider comment gérer la situation dans les transports aériens. Les conclusions de cette réunion doivent reposer sur les connaissances scientifiques et le principe de précaution. L’économie ne peut prendre le pas sur la sécurité des personnes. L’Europe doit rester un bastion de la sécurité et de la qualité de vie. Toutefois, nous attendons des solutions rapides, pragmatiques, portant sur des systèmes de transports alternatifs par voie terrestre et maritime.

L’année dernière, nous avons été confrontés à plusieurs crises, catastrophes naturelles et à une épidémie. Au vu de tout cela ...

(Le président retire la parole à l’oratrice)

 
  
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  Ioan Enciu (S&D).(RO) Madame la Présidente, à la fin de cette année, la troisième directive postale doit entrer en vigueur et va complètement dérèglementer ce marché. Les répercussions de la crise économique et financière sont bien connues, y compris sur le marché postal.

Les effets de la crise se sont multipliés avec la mise en application de la directive dans les États membres où le marché postal a été complètement dérèglementeé. Dans ce secteur, les taux de licenciements et les diminutions salariales du personnel encore en place sont supérieurs à la moyenne. Il y a également eu une baisse du nombre de transactions, une hausse des tarifs postaux, sans parler du fait que l’on a privé les citoyens résidant dans des endroits et zones difficilement atteignables d’un accès à un moyen de communication et à un service universel.

Il importe d’évaluer les conséquences sociales de la mise en œuvre de cette directive. Il est de notre devoir d’empêcher un dumping social. J’invite avec insistance les institutions européennes compétentes à examiner la possibilité d’appliquer un moratoire de minimum deux ans aux délais envisagés pour la mise en œuvre de cette directive, avec certaines variantes dans chacun des États membres restants.

 
  
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  Cristian Dan Preda (PPE).(RO) Je souhaite vous entretenir aujourd’hui de la situation extrêmement délicate dans laquelle se trouve un journaliste dénommé Ernest Vardanian. Il a été arrêté par le régime d’Igor Smirnov dans la République autoproclamée de Transnistrie.

Ernest Vardanian est accusé de haute trahison et d’espionnage, ce qui est non seulement absurde mais complètement ridicule. En effet, le journaliste s’est vu refuser une libération sous caution et est détenu dans des conditions abominables. Je souligne que cette action est utilisée par les autorités de Tiraspol pour intimider Chisinau à un moment où le nouveau gouvernement entré en fonction après les élections de l’an dernier souhaiterait se rapprocher de l’Union européenne et résoudre le conflit transnistrien.

Je demande la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste Ernest Vardanian et j’appelle les autorités de la République autoproclamée de Transnistrie à se rendre à Chisinau pour une résolution du conflit.

 
  
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  Czesław Adam Siekierski (PPE).(PL) La crise économique et financière a frappé les plus pauvres le plus durement. Afin de répondre à leurs besoins, l’Union européenne a déclaré l’année 2010 Année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. En Europe, il est estimé que plus de 40 millions de personnes vivent dans la pauvreté et que presque 40 millions d’autres sont menacées de pauvreté. Il est particulièrement regrettable qu’un quart de ce nombre – 20 millions – soient des enfants. Les problèmes auxquels ils sont confrontés sont non seulement le manque de nourriture, de soins médicaux et de vêtements, mais aussi et surtout l’absence de perspective d’amélioration de la situation et de possibilités d’échapper à la pauvreté. Offrir un enseignement de haut niveau est la chose la plus importante susceptible de contribuer à changer cette situation tragique. Ce besoin est particulièrement aigu dans les petites villes et les régions rurales qui sont très éloignées des centres universitaires. Par conséquent, je pense qu’une solution clé pour amener un changement est d’augmenter le financement des programmes de bourses d’étude pour les jeunes issus de milieux défavorisés.

 
  
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  Derek Vaughan (S&D). – (EN) Madame la Présidente, je salue le débat de demain sur la crise du trafic aérien parce qu’il ne faut pas oublier qu’elle a des répercussions pour le Parlement, mais aussi pour les citoyens et les entreprises dans toute l’Europe. Cette crise survient à un moment où l’Europe, ou la majeure partie de l’Europe, se remet d’une profonde récession. Le Royaume-Uni, comme beaucoup d’autres pays - mais pas tous - se remet de cette récession, grâce à l’intervention du gouvernement au moment du fléchissement du marché. Notre gouvernement n’est pas resté à l’écart, comme certains l’auraient souhaité.

Plusieurs statistiques économiques seront publiés au Royaume-Uni au cours des prochaines semaines et je crois que bon nombre d’entre eux seront positifs. Nous le devons à l’intervention du gouvernement. Je pense qu’il est important que les institutions de l’Union européenne interviennent également en période économique difficile. Toutes les institutions de l’UE doivent, à l’avenir, s’assurer que nos budgets sont là pour aider les citoyens et les entreprises à traverser les difficultés économiques et à envisager la reprise.

 
  
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  Diogo Feio (PPE).(PT) Le sujet que j’aborde aujourd’hui devant cette Assemblée est la position budgétaire des différents États membres. Je le fais, maintenant que le délai pour soumettre les programmes de stabilité et de croissance est terminé. Ces programmes prévoient les positions à moyen et long terme des différents États membres. Dans le cas particulier de mon pays, le Portugal, la Commission a remarqué que le programme qui a été soumis est risqué. C’est un signal inquiétant pour les marchés, mais c’est essentiellement le signe que le pays veut une stabilité et des comptes publics sains, alors qu’il est également important d’examiner la question de la croissance. À cet égard, les chiffres remis par mon pays ne sont pas non plus satisfaisants et des questions telles que la simplification des procédures pour les entreprises et la situation de la compétitivité fiscale ne sont malheureusement toujours pas à l’ordre du jour.

 
  
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  William (The Earl of) Dartmouth (EFD). – (EN) Madame la Présidente, ma question concerne en fait l’avant-dernière intervention. Je voudrais demander à ce député, qui prônait l’intervention de l’Union européenne, comment, selon lui, l’UE doit intervenir contre le nuage de cendres volcaniques.

 
  
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  Le Président. - Les questions supplémentaires selon la procédure du carton bleu ne sont pas permises durant les interventions d’une minute. Il ne s’agissait donc pas d’une motion de procédure. Votre collègue pourrait peut-être répondre à votre question en privé mais certainement pas pendant le débat en plénière.

 
  
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  Malika Benarab-Attou (Verts/ALE). - Madame la Présidente, j’aurais aimé que, dans la gestion des prises de parole, vous preniez en compte la parité hommes-femmes. Vous avez donné la parole cinq fois de suite à un homme.

 
  
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  Le Président. - Je vous remercie. Comme vous pouvez l’imaginer, en tant que président du groupe de haut niveau sur l’égalité des genres et la diversité, j’accorde une grande importance à l’égalité. Nous avons une liste d’orateurs et nous avons essayé de l’équilibrer. La possibilité de prendre la parole durant le débat est donnée aussi, bien sûr, en fonction des députés présents.

Ce point de l’ordre du jour est clos.

 
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