Le Président. – Ce lundi, la Hongrie a connu la pire catastrophe de son histoire. La rupture d’un réservoir contenant des boues rouges hautement toxiques a coûté la vie d’au moins trois personnes. Des centaines de blessés sont à déplorer. Au nom du Parlement européen, je tiens à exprimer toute notre solidarité aux familles des personnes qui ont perdu la vie, ainsi qu’aux autres victimes.
Mesdames et Messieurs, chers collègues, demain est une date importante: ce sera le quatrième anniversaire de l’assassinat d’Anna Politkovskaya. Rappelons qu’elle a passé sa vie à tenter de découvrir la vérité sur la situation dans le Caucase du Nord. Nous savons à quel point le journalisme indépendant est important dans toutes les sociétés. Nous avons rendu hommage à la détermination de Mme Politkovskaya dans son combat pour la liberté d’expression et la liberté de la presse en donnant son nom à l’une des salles de notre centre de presse à Bruxelles. Alors que nous commémorons son sacrifice, nous n’oublions pas non plus le sacrifice consenti par d’autres personnes: Natalia Estemirova, Anastasia Baburova, des avocats défendant les droits de l’homme, Stanislav Markelov et Sergei Magnitsky, et tant d’autres. Les responsables de leur mort n’ont toujours pas été arrêtés. Nous exhortons les autorités russes à faire montre d’un total engagement envers l’état de droit et de mettre un terme au climat d’anarchie et d’impunité qui règne dans la région du Caucase du Nord.
(Applaudissements)
Le 10 octobre prochain, nous célébrerons la Journée mondiale contre la peine de mort. Aux pays du monde entier, je réitère l’appel du Parlement européen à introduire un moratoire sur le recours à la peine de mort. La mise à mort ne peut jamais être considérée comme un acte de justice. Nous saluons les changements opérés à ce titre dans des pays tels que la Russie, le Burundi ou le Togo, mais, malheureusement, la peine de mort reste toujours d’application au Japon et aux États-Unis.
Nous estimons que la tenue d’un débat public dans ces pays démocratiques pourrait contribuer à un changement de la situation. Toutefois, nous nous préoccupons surtout des condamnations à mort qui sont rendues dans des pays comme la Chine et l’Iran. Nous appelons les gouvernements et les autorités de ces pays à cesser d’avoir recours à ce genre de pratiques.