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Procédure : 2010/2159(INI)
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A7-0099/2011

Débats :

PV 12/05/2011 - 9
CRE 12/05/2011 - 9

Votes :

PV 12/05/2011 - 12.2
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Textes adoptés :

P7_TA(2011)0231

Compte rendu in extenso des débats
Jeudi 12 mai 2011 - Strasbourg Edition JO

9. Jeunesse en mouvement - un cadre destiné à améliorer les systèmes d’éducation et de formation en Europe - Apprentissage au cours de la petite enfance - Dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE - Libérer le potentiel des industries culturelles et créatives - Sarajevo comme capitale européenne de la culture 2014 (débat)
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Procès-verbal
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  Le Président. – L’ordre du jour appelle la discussion commune sur:

- le rapport de Milan Zver, au nom de la commission de la culture et de l’éducation, sur «Jeunesse en mouvement: un cadre destiné à améliorer les systèmes d’éducation et de formation en Europe» (2010/2307(INI)) (A7-0169/2011),

- le rapport de Mary Honeyball, au nom de la commission de la culture et de l’éducation, sur l’apprentissage au cours de la petite enfance au sein de l’Union européenne (2010/2159(INI)) (A7-0099/2011),

- le rapport de Marietje Schaake, au nom de la commission de la culture et de l’éducation, sur les dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE (2010/2161(INI)) (A7-0112/2011),

- le rapport de Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, au nom de la commission de la culture et de l’éducation, sur «Libérer le potentiel des industries culturelles et créatives» (2010/2156(INI)) (A7-0143/2011), et

- la question orale à la Commission sur Sarajevo, Capitale européenne de la culture en 2014 de Doris Pack, au nom de la commission de la culture et de l’éducation (O-000061/2011 - B7-0215/2011).

 
  
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  Milan Zver, rapporteur.(SL) Monsieur le Président, avant toute chose, puis-je signaler que, pendant la séance de ce matin, nous allons avoir une véritable preuve du travail de notre commission de la culture, de l’éducation et de la jeunesse. Je suis rapporteur sur un dossier, un rapport très important sur la «Jeunesse en mouvement», lequel se base sur une communication de la Commission européenne. Je voudrais maintenant remercier mes collègues de m’avoir donné l’occasion de préparer ce rapport, et je voudrais aussi remercier la Commission européenne, qui a préparé ce rapport et qui a inclus les problèmes rencontrés par les jeunes dans les priorités fondamentales du plan décennal de développement de l’UE.

En rédigeant ce rapport, j’ai travaillé avec de nombreux intervenants, en particulier des représentants des jeunes, tant des États membres que du reste de l’Europe, par exemple avec le Forum européen de la jeunesse. Nous avons eu toute une série de réunions et de conférences. J’ai également travaillé avec le Comité des régions et le Comité économique et social, de sorte que le rapport est le fruit des nombreux échanges de vues qui ont eu lieu lors de sa préparation. Je tiens également à signaler que, lorsque ce rapport a été adopté, mes collègues des autres groupes politiques ont fait preuve d’une position très constructive. À cet égard, je tiens à remercier les rapporteurs fictifs, en particulier, qui ont fait du bon travail, et le résultat en est que nous avons aujourd’hui sous les yeux le rapport dans sa forme actuelle.

Je voudrais souligner que, conformément à différentes études, les jeunes qui saisissent l’occasion d’aller étudier ou travailler à l’étranger obtiennent de meilleurs résultats scolaires, réussissent mieux dans leur carrière, sont plus compétitifs en matière de recherche d’emploi, et s’intègrent mieux dans la société. Toutefois, les politiques ne peuvent suffire à garantir de bonnes écoles, un bon enseignement et des emplois de qualité pour les jeunes. Ce qu’elles peuvent faire, cependant, c’est créer des conditions favorables qui permettent d’aider les jeunes à y parvenir. Ces conditions sont très certainement liées à la modernisation des systèmes d’enseignement scolaire. L’Europe et les États membres, en particulier, sont confrontés aux défis majeurs que sont l’amélioration, au cours des dix prochaines années, de l’enseignement et de la formation professionnels, par exemple, en les rendant plus attrayants et en améliorant leur qualité. L’économie européenne a énormément besoin de diplômés de l’enseignement et de la formation professionnels pour la prochaine décennie. J’estime que, dès 2020, pas moins de 50 % de tous les emplois exigeront un enseignement et une formation de ce type. C’est pourquoi l’enseignement et la formation professionnels demeurent l’une des priorités de notre politique, ainsi que des politiques des États membres.

Néanmoins, la poursuite de la réforme du processus de Bologne est encore plus importante. Les universités européennes doivent être encore plus en phase avec l’économie et la société au sens large. Les universités européennes deviendront plus compétitives lorsqu’elles accorderont plus d’attention aux besoins du marché, à l’économie, et lorsqu’elles parviendront aussi à trouver des sources supplémentaires de financement. Il est un fait qu’en Europe, nous ne finançons pas suffisamment l’enseignement supérieur. Les pays européens, les États membres de l’Union européenne, sous-investissent dans les étudiants, et c’est là un problème majeur.

De toute évidence, dans le cadre de cette priorité, l’Union européenne s’est également fixé d’autres objectifs qui doivent être atteints: réduire le taux de décrochage scolaire, lequel, à 16 %, est déraisonnablement élevé et doit dès lors être ramené à 10 %. De même, nous aurons besoin d’une main-d’œuvre plus qualifiée au cours des dix prochaines années, si l’Europe tient à rester compétitive par rapport à d’autres parties du monde.

Mon temps étant écoulé, je prendrai deux minutes tout à l’heure, après le débat, pour vous fournir des informations plus détaillées.

 
  
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  Mary Honeyball, rapporteure.(EN) Monsieur le Président, je suis en effet ravie d’avoir la possibilité de présenter mon rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance au sein de l’Union européenne, qui constitue un aspect extrêmement important de l’enseignement, mais auquel nous n’avons pas accordé une attention suffisante jusqu’à présent.

Je tiens en particulier à remercier la commissaire Vassiliou et son cabinet, avec lequel nous avons collaboré étroitement à cet égard, ainsi que la Présidence hongroise, qui a fait de l’apprentissage au cours de la petite enfance une de ses priorités. Nous avons eu là un partenariat très fructueux qui nous a permis d’accomplir le travail reflété dans ce rapport.

Je voudrais également remercier tous les rapporteurs fictifs des autres groupes politiques. Nous avons très bien travaillé à ce rapport, ainsi que l’a indiqué M. Zver, et nous avons adopté le rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance à l’unanimité de la commission, ce qui montre bien le soutien de tout le spectre politique à ce sujet.

Nous savons bien pourquoi: une des principales raisons en est que la petite enfance est tellement importante. L’intervention au cours de la petite enfance peut faire toute la différence dans les perspectives d’avenir des enfants, non seulement durant leur parcours scolaire, mais aussi plus tard dans leur vie. Les recherches qui ont été effectuées, la plupart en dehors de l’UE, je le crains, montrent que, si l’on soutient les enfants et si on leur apporte ce dont ils ont besoin lorsqu’ils sont petits, cela les aide plus tard dans leur vie: la criminalité est réduite, la santé est améliorée, le chômage est réduit et, par conséquent, nous en profitons tous.

Dans la plupart des cas, les enfants eux-mêmes auront de meilleurs résultats scolaires, obtiendront de meilleurs diplômes, auront des taux d’emploi plus élevés de meilleurs emplois et leurs relations familiales seront meilleures – tout comme leur santé. Nous avons donc tout à faire à cet égard, et cela ne sera que bénéfique.

Dans l’UE il existe toutes sortes de dispositions pour la petite enfance, et dans mon rapport nous avons indiqué que nous voulions respecter et maintenir ces dispositions. Chaque État membre le fait à sa propre manière, parce que la petite enfance a évolué au sein de son propre système. La situation est d’autant plus compliquée que l’âge auquel débute l’obligation scolaire varie aussi d’un État membre à l’autre. Nous n’avons donc pas cherché une solution standard pour tous: nous avons plutôt cherché à établir des valeurs, des principes et des lignes directrices appelant les États membres à mettre en place un cadre européen d’objectifs communs, de valeurs communes et de prérogatives communes.

Voilà donc sur quoi porte en fait le rapport: sur l’établissement du cadre. Pour ce faire, nous sommes évidemment partis de l’enfant. Nous avons préconisé une approche de l’enseignement et de l’accueil au cours de la petite enfance qui soit fortement axée sur l’enfant et qui place les intérêts de l’enfant au centre. Nous nous sommes appuyés sur les recherches menées partout dans le monde et mon rapport examine les questions suivantes: l’engagement avec les parents, qui est très important pour la petite enfance; le personnel et la qualité des services, ainsi que les qualifications requises; et l’intégration des services à la petite enfance aux autres systèmes d’éducation en place dans les États membres. Nous avons donc couvert ces domaines clés, sur lesquels nous devons nous concentrer à l’avenir.

Les qualifications du personnel sont d’une importance capitale et font gravement défaut dans ce domaine. L’idée que n’importe qui peut garder des enfants en bas âge semble être répandue, alors qu’elle est en fait erronée. Nous devons réfléchir sérieusement à des qualifications et au fait que ces qualifications puissent être transférées et reconnues dans toute l’UE. Nous devons également réfléchir à l’accès, afin que tous ceux qui ont besoin de services d’éducation de la petite enfance puissent y accéder.

J’arrive au bout de mes quatre minutes et je tiens à conserver un peu de temps pour la fin de ce débat. Je voudrais donc terminer en disant qu’en cette période d’austérité et de difficultés économiques, nous devons veiller à ce que la petite enfance reste à l’ordre du jour, et à faire ce qu’il y a encore à faire dans cet important domaine.

 
  
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  Marietje Schaake, rapporteure. (EN) Monsieur le Président, avant de souligner quelques éléments de ce rapport détaillé sur le rôle de la culture dans les actions extérieures de l’UE, je tiens à remercier sincèrement mes collègues de la commission de la culture et de l’éducation pour leur collaboration constructive et pour avoir adopté à l’unanimité notre travail commun lors du vote en commission. Bien entendu, la société civile et d’autres acteurs ont également apporté une contribution très utile.

La culture possède une valeur intrinsèque dans nos démocraties libérales, dans la mesure où elle enrichit la vie des citoyens. L’Union est renommée pour sa diversité culturelle et elle représente, parallèlement, une communauté de valeurs qui s’appliquent, sur un pied d’égalité, à tous les citoyens. Ces valeurs européennes telles que le respect des droits de l’homme, la démocratie et les libertés fondamentales, sont également représentées par nos produits culturels. La culture, l’identité, les valeurs et la position de l’Union sur la scène mondiale sont intrinsèquement liées. Une prise en considération stratégique des aspects culturels à travers la coopération et le partenariat, aussi bien par le moyen de programmes culturels que dans le cadre des politiques mises en œuvre sur les plans économique, des relations extérieures, de la sécurité et du développement, ne peuvent que servir les intérêts européens. Le partage de la littérature, du cinéma, de la musique et du patrimoine culturel ouvre des portes à la compréhension mutuelle et jette des passerelles entre les peuples.

L’Union dispose en outre d’une expérience notable, à partager, pour ce qui est de surmonter les conflits et de garantir la stabilité au travers d’intérêts communs et d’une compréhension mutuelle. Il est important, dans le cadre du développement du service européen d’action extérieure, d’explorer et d’ancrer dans les actions extérieures de l’Union le rôle dévolu à la culture et celui qu’elle devrait être appelée à jouer. La culture doit être un élément vital et faire l’objet d’une intégration horizontale dans le vaste éventail des politiques extérieures qui façonnent la politique étrangère de l’Union: depuis les relations commerciales de l’Union jusqu’à son élargissement et à la politique de voisinage, en passant par la politique de coopération au développement et la politique étrangère et de sécurité commune.

La culture revêt également une valeur économique: les industries culturelles européennes contribuent à l’esprit d’entreprise, à l’innovation et à l’activité économique européennes, et la diversité des paysages culturels de l’Union font de l’Europe la première destination touristique à l’échelle mondiale. Les connaissances et les compétences reconnues internationalement jouent un rôle crucial au regard de l’éducation et de l’emploi, ainsi qu’il ressort de la stratégie UE 2020. Mais la culture peut également être considérée comme un ingrédient qui contribue à promouvoir la démocratisation, la liberté d’expression, l’intégration sociale, le développement, l’éducation, la réconciliation, etc.

La diversité des aspects des relations culturelles vis-à-vis des pays tiers s’est traduite par un morcellement des politiques, ce qui implique la mise en place d’une stratégie communautaire mieux coordonnée et plus cohérente. Nous avons choisi de mettre en valeur les cadres organisationnel et politique qui s’imposent au nom d’une coordination optimale des dimensions culturelles dans les actions extérieures de l’Union. L’élaboration du contenu ne doit pas être, dans une trop large mesure, régie ni régulée depuis le sommet jusqu’à la base.

Le fait, pour l’Union, de jouer un rôle, et de premier plan, à l’échelle mondiale permettra aux citoyens européens d’en tirer le meilleur parti. Cet objectif implique une utilisation plus efficace des fonds, et que la position compétitive de l’Europe soit considérée sous un angle stratégique pour les touristes, les talents, les artistes, les milieux d’affaires et les étudiants. Nous devons parler d’une seule voix et avoir conscience de la concurrence exercée par les programmes culturels de la Chine et des États-Unis, pour ne citer qu’eux. Il n’est toutefois pas nécessaire de réinventer la roue. L’Union peut se prévaloir d’un certain nombre de meilleures pratiques à l’échelle des États membres, ainsi que de différentes institutions culturelles, telles que l’Alliance française et le British Council.

Un autre aspect très important en ce XXIe siècle est le rôle toujours plus déterminant que les nouvelles technologies jouent dans la culture aussi bien que dans les relations internationales. Les gens dépendent de l’internet pour l’accès à l’information et ne peuvent s’exprimer librement que lorsque cette information et sa communication ne sont pas censurées. Les nouvelles technologies apparaissent, dans une mesure toujours plus large, comme un facteur de développement culturel et d’autres droits fondamentaux. L’accès au contenu culturel passe également par les nouveaux médias. Les opportunités d’une connectivité mondiale autour des biens et du contenu culturels européens doivent être célébrées et facilitées, comme à travers le programme Europeana, par l’intermédiaire de sites web dédiés à des musées et à des festivals. Il importe que l’UE développe une stratégie à propos de la liberté sur l’internet. Je reviendrai sur certaines des recommandations concrètes de ce rapport dans la dernière partie de mon intervention.

 
  
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  Doris Pack, auteure.(DE) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, après Mme Schaake, je voudrais commencer par quelques mots sur le rapport important qu’elle a rédigé. On ne saurait surestimer la dimension culturelle de la politique extérieure de l’UE. Nous avons dès lors besoin, ainsi qu’elle l’a déclaré, d’une stratégie européenne cohérente en matière de culture dans le cadre de la politique extérieure de l’UE.

La diplomatie culturelle a un rôle important à jouer si l’on veut instaurer des relations réussies avec les pays tiers, et il existe dans de nombreux pays un réseau d’instituts nationaux pour la culture, l’EUNIC, que nous pouvons utiliser. Ce réseau compte désormais de très nombreux membres disposés à prêter main-forte.

C’est avec plaisir que je passe à présent au deuxième sujet d’aujourd’hui, déjà abordé par M. Zver, à savoir le sujet de la «Jeunesse en mouvement», qui est bien entendu une initiative phare de la stratégie Europe 2020. Cette initiative phare doit encourager les acteurs du domaine de la formation et de l’éducation à accorder une attention accrue à ces politiques. Nous avons besoin de personnes plus qualifiées. Nous avons besoin de personnes qui ont expérimenté l’Europe grâce à des perspectives de mobilité élargies. Nous devons libérer le potentiel de nos jeunes au moyen de nos programmes les plus réussis. Tous ces éléments ont un rôle majeur à jouer dans la compétitivité d’une société fondée sur la connaissance.

S’agissant de l’apprentissage tout au long de la vie, nos programmes Comenius, Erasmus, Leonardo et Grundtvig ont donné à de nombreuses personnes une merveilleuse possibilité de découvrir l’Europe dans sa diversité, de se faire leur propre expérience et d’améliorer leurs connaissances linguistiques. En outre, dans ce contexte, l’importance du programme «Jeunesse en action» et du service volontaire européen ne doit pas être sous-estimée.

Le débat d’aujourd’hui doit également envoyer à la Commission le signal que nous devons poursuivre ces programmes et ces opportunités très populaires dans la prochaine génération de programmes en faveur de l’éducation et de la jeunesse, également, et qu’ils doivent être bien financés au regard de leur importance. Chaque euro que nous dépensons dans ce domaine profite à l’ensemble de la société en l’espace de quelques années seulement.

Je vais à présent me pencher sur un autre sujet, c’est-à-dire Sarajevo. Sarajevo occupe une place particulière dans l’histoire et la culture européennes. En désignant cette ville «capitale européenne de la culture» en 2014, nous pourrions envoyer un important signal soulignant le caractère multiethnique de cette ville et de l’État de Bosnie-Herzégovine, et donner ainsi à la classe politique de ce pays une raison de revoir ses idées. Qui plus est, cette ville montre plus que clairement à quel point l’Europe a échoué et à quel point il importe d’agir ensemble. Cette démarche serait très symbolique, étant donné que c’est à Sarajevo qu’a été perpétré l’assassinat qui a déclenché la Première Guerre mondiale en 1914. Voilà pourquoi l’année 2014 a été choisie: cent ans se seront écoulés depuis cet évènement historique.

De 1992 à 1996, durant le conflit en Bosnie-Herzégovine, Sarajevo a subi le plus long siège qu’une capitale ait connu dans l’histoire de la guerre moderne. Permettez-moi de rappeler à votre souvenir la journée du 28 mai 1992 à Sarajevo. Le violoncelliste Vedran Smajovic, vêtu de noir, jouait l’Adagio de Tomaso Albinoni. Les ruines de la bibliothèque nationale dévastée à Sarajevo lui servaient de scène; son public était constitué d’une poignée de personnes qui étaient restées, malgré le siège de la ville, et qui écoutaient sa musique. Pendant 22 jours, il a joué à différents endroits dans les ruines de Sarajevo. C’était un requiem pour ceux qui avaient perdu la vie durant ces jours noirs. J’ai été émue et pleine d’admiration devant le comportement courageux et réconfortant de ce violoncelliste et de son public. Ce que ces personnes ont exprimé par leur comportement, face à l’horreur et à la perte, m’ont liée à tout jamais à la ville de Sarajevo.

La vie culturelle de la ville n’a jamais cessé. Le festival d’hiver s’est déroulé même dans les circonstances les plus adverses. Des personnes de toutes nationalités s’y rendent chaque année. Chaque année, il y a un festival d’hiver, un festival pour enfants et un festival cinématographique. De la Corée à l’Australie, de la Bulgarie à la Suède, des cinéastes se rendent à Sarajevo, où des coproductions sont réalisées. La ville a conservé un caractère interculturel, qu’elle cultive – même si le décor politique est de plus en plus marqué par les clivages ethniques. Rien que pour cela, la ville mérite cette chance de révéler son immense potentiel interculturel.

Sarajevo compte présenter sa candidature à ce titre en conjonction avec une demande de dérogation, et elle a déjà entrepris de grands préparatifs à cet effet. Nous savons tous que, si nous adoptons notre proposition aujourd’hui, nous demanderons une dérogation à la décision du Parlement européen et du Conseil. Si cette Assemblée soutient effectivement la candidature de Sarajevo aujourd’hui, je fais confiance au bon sens et à la prévoyance du Conseil, car nos arguments sont en réalité irréfutables. Particulièrement en ce moment, la Bosnie-Herzégovine et la ville de Sarajevo ont besoin d’un signe qui leur montre que tout n’est pas perdu et que l’Europe soutient leurs efforts.

(Applaudissements)

 
  
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  Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, rapporteure. − Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, dans notre débat de ce matin, il n’est pas simplement question de modèle économique ni de système juridique. Nous parlons aujourd’hui de culture et de civilisation.

Quelle place l’Europe veut-elle donner à la culture? Quel rayonnement voulons-nous pour nos œuvres et notre création? La révolution numérique, associée à la mondialisation et à l’accélération des échanges, nous oblige à repenser notre modèle culturel et économique. Avec l’internet et le numérique, vers quoi voulons-nous que l’Europe avance? La politique est l’art d’anticiper, de préparer ce que nous désirons afin de ne pas subir ce que nous ne voulons pas.

L’Américain James Cameron a dépensé pour son film «Avatar» l’équivalent du programme «Culture» de l’Union européenne pour la période 2007-2013. Serons-nous les consommateurs de produits culturels qui ne nous appartiennent plus, dépendant d’oligopoles multinationaux tels que Google, iTunes, Amazon ou Hollywood, sans pouvoir défendre nos atouts?

Ce matin, il s’agit de réfléchir aux enjeux de la culture dans le monde globalisé du XXIe siècle. La Commission européenne, avec la publication de son livre vert l’année dernière, a enfin pris la mesure du potentiel de nos industries créatives et culturelles. L’Union européenne possède un patrimoine et des atouts culturels, un cinéma extrêmement dynamique et vivant. Le programme MEDIA fête ses vingt ans au Festival de Cannes cette année et soutient vingt films qui sont en compétition, des festivals, des spectacles vivants, de grandes expositions qui s’égrainent tout au long de l’année, partout en Europe.

De plus, malgré la crise, le secteur des industries créatives et culturelles n’a cessé de progresser dans la dernière décennie. Les chiffres sont éloquents. En 2003, ce secteur a généré 654 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il a contribué au PIB communautaire à hauteur de 2,6 % et représenté 3,1 % des emplois totaux dans l’Union européenne, soit 5,8 millions de personnes. En 2008, il représentait déjà 860 milliards d’euros, 14 millions d’emplois, presque 7 % du PIB. C’est plus que l’industrie automobile et l’industrie agroalimentaire réunies.

La nature duale de ces industries, à la fois économique et culturelle, en fait d’importants leviers d’une croissance durable, intelligente, inclusive pour l’Europe – bref, les objectifs de la stratégie Europe 2020. Outre les atouts économiques, elles nourrissent et enrichissent la diversité culturelle. Elles participent à la cohésion sociale, à l’attractivité des territoires et au rayonnement de l’Union européenne dans le monde. Il est temps d’insuffler au niveau communautaire une réelle dynamique propre à libérer leur potentiel et à stimuler leur développement.

Ainsi, j’ai souhaité ouvrir de nombreuses pistes pour accompagner la croissance de ces industries. Ces mesures sont de plusieurs ordres. Tout d’abord, mettre l’éducation et la formation au cœur de notre stratégie. D’une part, l’Europe doit encourager les talents créatifs dès le plus jeune âge, sensibiliser les jeunes à la culture, développer les partenariats entre universités et entreprises. D’autre part, elle doit permettre de former les acteurs de la culture aux nouvelles technologies, à l’esprit d’entreprise, stimuler le partage des bonnes pratiques et la transmission des savoir-faire. Ensuite, il est essentiel d’adapter les droits d’auteur à l’ère numérique. En effet, le système actuel d’acquisition des droits d’auteur est trop fragmenté, trop compliqué.

Un troisième axe essentiel de notre stratégie doit être la protection de la création. La propriété intellectuelle est un bien précieux. Une création pillée est une création vouée à disparaître. Il faut encourager la mobilité des créateurs. L’Union européenne doit travailler à la création d’un statut européen pour qu’ils puissent bénéficier de conditions de travail et d’une protection sociale. Elle doit faciliter l’achat, la diffusion et la circulation des œuvres, adapter la fiscalité, par exemple avec une TVA réduite pour les biens culturels, et enfin, aider au financement. Les investisseurs privés sont trop souvent réticents dès qu’il s’agit de financer les PME. Les opportunités offertes par les financements publics, particulièrement les Fonds structurels, sont mal exploitées. La créativité et la culture doivent être considérées comme des incontournables dans notre politique et, à ce titre, l’Europe se doit de les accompagner

 
  
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  Androulla Vassiliou, membre de la Commission. (EN) Monsieur le Président, vous comprendrez certainement que je prenne un peu plus de cinq minutes pour répondre aux cinq rapports.

Je tiens à remercier M. Zver pour son rapport sur l’initiative «Jeunesse en mouvement». Nous apprécions réellement ses efforts, ainsi que ceux de ses co-rapporteurs, concernant ce sujet très important. Ainsi que le rapport l’indique clairement, l’objectif clé de «Jeunesse en mouvement» est d’aider les jeunes d’Europe à acquérir les compétences et l’expérience dont ils ont besoin pour réussir dans l’économie d’aujourd’hui fondée sur la connaissance et de plus en plus internationalisée.

Notre objectif est vraiment de créer un environnement dans lequel chaque jeune soit en mesure de réaliser son potentiel. C’est la raison pour laquelle la Commission a lancé des actions qui peuvent aider les États membres à améliorer la qualité et la pertinence de l’éducation et de la formation dès la petite enfance et ce jusqu’à l’enseignement supérieur. Voilà pourquoi nous avons élaboré des mesures destinées à accroître davantage encore les chances de mobilité offertes aux jeunes et pourquoi mon collègue à la Commission, László Andor, et moi-même avons tellement insisté sur l’amélioration des conditions pour la mobilité des jeunes sur le marché du travail.

Comme l’indique si clairement le rapport de M. Zver, pour y parvenir des investissements soutenus dans l’éducation et la formation à tous les niveaux sont nécessaires et, bien entendu, l’Europe a son rôle à jouer. C’est pour cette raison que j’insiste si fermement sur un accroissement des ressources pour la nouvelle génération de programmes en faveur de l’éducation, de la formation et de la jeunesse pour la période post-2013.

Je tiens à saisir cette occasion pour répondre directement à deux points du rapport. Premièrement, je voudrais vous rassurer concernant notre approche visant à améliorer la transparence des systèmes d’enseignement supérieur. Comme le rapport l’indique, notre objectif ultime est d’améliorer les informations accessibles aux étudiants potentiels et à d’autres personnes sur différents aspects des activités et des performances des institutions. Nous souhaitons mettre au point un instrument qui permette de combler les lacunes des classements universitaires existants en introduisant un éventail élargi de facteurs. Nous n’avons pas l’intention de publier des palmarès des universités.

Deuxièmement, dans la perspective de l’appel à lever les obstacles à la mobilité contenu dans le rapport, je tiens à signaler qu’une recommandation du Conseil encourageant les États membres à faire précisément cela doit être adoptée par le Conseil dans les prochains jours. Ce sera là un pas de plus dans notre ambition d’augmenter les chances de mobilité.

Pour conclure sur le sujet de la «Jeunesse en mouvement», je voudrais remercier une fois encore le rapporteur et les députés pour leur soutien.

À propos de l’apprentissage au cours de la petite enfance, je voudrais remercier Mme Honeyball pour son rapport et pour l’approche constructive qu’elle a adoptée vis-à-vis de la question de l’éducation et de l’accueil des jeunes enfants. Une éducation et un accueil des jeunes enfants qui soient largement accessibles, inclusifs et de qualité élevée, contribuent avant tout à concilier vie familiale et professionnelle. Ensuite, ils constituent le fondement de l’apprentissage tout au long de la vie, de l’intégration sociale, du développement personnel et de l’employabilité plus tard. Investir tôt est bien plus efficace qu’intervenir tard.

Par conséquent, la Commission apprécie beaucoup l’approche du Parlement, qui se concentre sur les avantages à long terme d’investissements dans l’apprentissage au cours de la petite enfance. La Commission partage les points de vue exprimés par le Parlement, selon lesquels une approche davantage centrée sur l’enfant est nécessaire. Outre le nombre des places disponibles, nous devons aussi aborder la question de la qualité aux niveaux européen et national. Je pense, par exemple, aux effectifs et à la qualité du personnel, à l’intégration de l’accueil et de l’éducation, et à l’engagement actif avec les parents, qui sont les premiers éducateurs de leurs enfants. La Commission approuve l’appel à une recherche européenne plus approfondie dans ce domaine et à une utilisation plus effective des instruments financiers existants, tels que les fonds structurels et les programmes en faveur de l’apprentissage tout au long de la vie. Nous apprécions également l’accent placé sur la nécessité de recenser et d’échanger les bonnes pratiques au niveau européen.

Pour en venir au rapport Schaake sur les dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE, je félicite Mme Schaake pour son excellent document d’initiative. Il souligne à juste titre le rôle de la culture non seulement en tant que passerelle entre les peuples, mais aussi en tant qu’élément fondamental de la promotion de nos valeurs dans le monde. Parallèlement, il appelle à une approche plus stratégique de la coopération culturelle entre l’UE et les pays tiers. Ce rapport présente aussi des suggestions intéressantes sur la façon dont le service européen pour l’action extérieure pourrait relever le défi de la mise en place d’une diplomatie culturelle véritablement européenne.

À cet égard, Madame Schaake, je voudrais mentionner deux points particuliers de votre rapport. Premièrement, permettez-moi de souligner la pertinence de votre recommandation concernant une stratégie cohérente et globale pour la diplomatie culturelle au niveau des institutions de l’UE. Deuxièmement, permettez-moi de me référer à l’idée de donner au service européen pour l’action extérieure une véritable dimension de «diplomatie culturelle». Un des aspects de cette entreprise serait la nomination d’attachés culturels dans les grandes capitales du monde entier. La création de tels postes permettrait une meilleure coordination entre les actuels attachés culturels des ambassades des États membres et ceux des instituts culturels nationaux ayant une présence locale, notamment via l’EUNIC (Réseau des instituts culturels nationaux de l’Union européenne). J’ai récemment eu le plaisir de rencontrer des représentants de l’EUNIC en Chine et au Brésil, et ils m’ont dit à quel point ils avaient besoin de coopération et de coordination pour pouvoir promouvoir notre culture dans les pays où ils opèrent.

En ce qui concerne nos partenaires stratégiques émergents dans le monde, nous avons vu récemment comment la culture pouvait faire partie intégrante de nos relations extérieures. Je m’engage plus que jamais à faire progresser cette dimension très importante de l’ordre du jour européen pour la culture.

J’en viens à présent au rapport Sanchez-Schmid sur l’initiative «Libérer le potentiel des industries culturelles et créatives». Je tiens à remercier le Parlement et, en particulier, Mme Sanchez-Schmid, pour ce très bon rapport. Je suis ravie de constater la forte convergence de points de vue entre votre rapport et notre analyse. Nous sommes d’accord pour reconnaître que les industries culturelles et créatives sont des moteurs puissants non seulement pour l’emploi, la croissance et les recettes tirées des exportations, mais aussi pour l’inclusion sociale et la diversité culturelle et linguistique, de même que pour le dialogue interculturel au sein de l’Union européenne et au-delà. Ainsi que vous l’indiquez à raison dans votre rapport, ces industries ont une contribution vitale à apporter à la stratégie Europe 2020 et doivent se voir offrir une place plus importante au sein de l’UE dans les années à venir.

Nous sommes également d’avis que leur potentiel n’est pas pleinement développé. Si nous voulons que ces industries se développent pleinement, nous devons progresser sur différents fronts: adaptation des compétences et renforcement des capacités, accès au financement, amélioration de l’environnement commercial, soutien à la circulation transfrontière et aux nouveaux modèles de distribution, maximalisation du potentiel de ces industries pour ce qui est du développement régional et local, promotion de leurs retombées en matière d’innovation, et promotion d’une Europe créative sur la scène mondiale. C’est également la conclusion qui émerge de la consultation lancée par notre livre vert, qui a suscité des réactions de la part de 350 autorités publiques, particuliers, organisations de la société civile et entreprises actives dans le domaine de la culture partout en Europe.

Je me réjouis de constater que notre livre vert a suscité, en Europe et parmi les institutions européennes, un débat très riche sur l’environnement approprié à mettre en place afin de pouvoir répondre aux besoins spécifiques liés à la création d’un esprit d’entreprise qui permette de saisir les nouvelles occasions offertes par la mondialisation, la numérisation et la diversité culturelle. J’ai la ferme conviction que nos efforts conjugués aideront à créer un meilleur environnement, dans lequel ces industries vitales pourront jouer un rôle de premier plan dans les discussions sur les mécanismes de financement de l’UE après 2013 et dans la mise en œuvre de la stratégie Europe 2020.

Enfin, je suis également enchantée de l’enthousiasme du Parlement – et en particulier celui de ma chère amie Doris Pack – pour les capitales européennes de la culture et pour le souhait de Sarajevo de recevoir ce titre. Bien entendu, la Commission partage votre point de vue sur l’importance historique et culturelle de Sarajevo. Cette ville symbolise certains des épisodes les plus sombres de l’histoire européenne récente, mais elle porte aussi nos espoirs d’un avenir meilleur. Dans les conflits successifs, Sarajevo a su conserver son esprit multiculturel.

Permettez-moi d’aborder brièvement les règles qui régissent les capitales européennes de la culture. En 2006, le Parlement et le Conseil ont adopté la décision sur laquelle est basée cette initiative. Ce texte légal définit les règles relatives à la sélection des villes, et vous savez mieux que moi qu’une décision de cette nature ne peut être modifiée qu’au moyen d’une nouvelle initiative suivant la procédure législative ordinaire. Cette décision indique que l’initiative est ouverte exclusivement aux 27 États membres de l’Union européenne. Une liste chronologique faisant partie intégrante de la décision indique, pour chaque année jusqu’en 2019, les deux États membres qui ont droit à recevoir le titre. Deux villes ont déjà été sélectionnées pour 2014 et le Conseil est sur le point de confirmer les deux villes pour 2015.

La décision établit la procédure relative à l’attribution du titre de capitale européenne de la culture, et les règles ne laissent au Conseil aucune marge pour désigner une ville en dehors de cette procédure. La Commission est entièrement et exclusivement responsable de la mise en œuvre des décisions adoptées par le Parlement et le Conseil. Une dérogation à la décision sur les capitales européennes de la culture par rapport à une question aussi fondamentale que sa portée géographique reviendrait tout bonnement à enfreindre les règles que nous avons été invités à suivre.

J’estime qu’il serait particulièrement difficile de justifier une exception si tôt après l’adoption des règles relatives à cette initiative. Il y a moins de cinq ans que le Parlement et le Conseil ont adopté la décision actuelle. C’était assurément le moment de plaider en faveur de la participation d’États non membres ou de prévoir des cas exceptionnels. Toutefois, à ce moment-là, il a été décidé que la participation d’États non membres ne se poursuivrait pas au-delà de 2010.

Concernant l’avenir des capitales européennes de la culture, la Commission travaille actuellement au renouvellement de cette initiative après 2019. Nous avons lancé une consultation publique et procédons à une évaluation du système actuel. Nous préparerons ensuite une proposition, que nous espérons adopter au début de 2012. Dans le cadre de notre travail préparatoire, la Commission étudie la possibilité que les pays candidats se joignent à l’initiative après 2019. Je tiens également à vous informer que plusieurs villes dans d’autres pays tiers ont déjà manifesté de l’intérêt à cet égard.

Permettez-moi de terminer en soulignant une fois encore à quel point j’apprécie la place de Sarajevo dans l’histoire européenne, ainsi que son importance culturelle. Si l’initiative «capitales de la culture» n’est pas disponible, l’UE peut offrir d’autres types de soutien à Sarajevo, en 2014 et au-delà, via notre programme culturel.

 
  
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  William (The Earl of) Dartmouth, rapporteur pour avis de la commission du commerce international. (EN) Monsieur le Président, j’ai renoncé au texte que j’avais préparé, parce que j’ai quelque chose à déclarer au sujet de la proposition de nommer des attachés culturels de l’UE. Je ne pouvais en croire mes oreilles: je dois dire que cette proposition de la Commission est des plus bizarres et des plus ridicules, de la part d’une institution déjà réputée pour ses propositions bizarres et ridicules.

Les postes d’attachés culturels de l’UE ne seront que d’autres non-emplois fortement rémunérés, pour des fonctionnaires européens favorisés, payés par les pays contributeurs. Je dois dire aussi qu’il est totalement insensé de la part de la Commission d’avancer cette proposition ridicule et onéreuse d’attachés culturels inutiles en cette période de difficultés économiques universelles. Un jour peut-être oublierez-vous vos salaires en or et vos pensions en or pour réfléchir à la réalité de ce que coûtent ces initiatives.

 
  
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  Jutta Steinruck, rapporteure pour avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales.(DE) Monsieur le Président, revenons à notre sujet. En tant que rapporteure pour avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales, je tiens à remercier tous ceux qui ont travaillé à ce rapport. En commission, tous les groupes ont poursuivi l’objectif unanimement adopté de rendre l’éducation et la formation accessibles à tous les jeunes d’Europe et de soutenir leur entrée dans la vie professionnelle, afin qu’aucun jeune ne soit mis de côté.

Je n’ai pas fondé mon avis au nom de la commission sur le rapport de la Commission, car je le trouve trop vague. Il importait également à mes yeux que des tâches très spécifiques soient elles aussi énumérées dans le rapport. Dans certains cas, je n’ai pas pu soutenir les positions adoptées dans le rapport.

De l’avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales, un aspect important est la transition de l’école à la vie professionnelle. C’est une interface cruciale. Cette transition doit se faire sans perdre de temps. Nous avons estimé tout aussi important que l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle ne soit pas associée à un dumping social et qu’elle ne se déroule pas dans des conditions de dumping. Nous avons considéré que le rôle des stages était important. Ils sont importants et ils sont nécessaires, mais leur abus doit être évité et interdit. Nous souhaiterions qu’une initiative soit prise en vue d’un cadre européen des qualifications, un cadre qui définisse des normes minimales pour les stages.

Je terminerai par une demande du Parlement et de la Commission de garantir que le programme «Jeunesse en action» ne fasse pas l’objet de coupes financières ou même d’une suppression au profit du programme «Jeunesse en mouvement». Le travail des associations de jeunes est important pour l’engagement social et aide les jeunes à progresser, tant du point de vue de la substance qu’à titre personnel. C’est aussi un avantage majeur pour leur vie professionnelle plus tard.

 
  
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  Karima Delli, rapporteure pour avis de la commission de l’emploi et des affaires sociales. − Monsieur le Président, tout d’abord, j’aborderai les industries culturelles et créatives. En tant que rapporteure de la commission de l’emploi et des affaires sociales, je voudrais souligner le rôle important que jouent la culture et la créativité dans l’économie européenne et pour la réalisation des objectifs de la stratégie Europe 2020, pour une société basée sur la connaissance et l’innovation, ainsi que le potentiel de création d’emplois qu’elles représentent.

Dans ce rapport, une attention particulière est portée aux conditions de travail dans ce secteur, notamment la discontinuité des revenus et la précarité des relations de travail qui appellent une réflexion approfondie pour tenir compte des spécificités, par exemple en luttant contre les discriminations en matière de rémunération, et pour améliorer l’adéquation entre emploi occupé et niveau de qualification.

Nous souhaitons améliorer l’accès des jeunes et des plus vulnérables à la culture et au contenu créatif, encourager la mobilité, promouvoir la diversité culturelle, l’utilisation et la diffusion des logiciels libres et des standards ouverts.

Nous soulignons, enfin, le rôle de la formation tout au long de la vie dans ce secteur qui connaît des mutations rapides. Désormais, je vous parle de Youth on the Move. Les jeunes Européens sont dans la galère: qu’il s’agisse d’accès à l’emploi, à l’éducation, au logement, aux services sociaux, ils subissent un véritable bizutage social. Nous devons leur redonner confiance en l’avenir avec des réponses adaptées et ambitieuses.

Je me réjouis que ce texte ne considère pas l’inclusion des jeunes juste par le prisme de l’emploi, mais également à travers celui de l’éducation et de la formation. À ce titre, je tiens à souligner, et je soutiens, la demande adressée à la Commission européenne d’un livre vert sur la participation des jeunes.

Notre rapport souligne aussi l’idée de la mobilité qui doit être accessible à tous et je m’en réjouis. Aujourd’hui, la mobilité concerne essentiellement les étudiants, mais elle doit être encouragée pour tous, les jeunes travailleurs et les jeunes en formation professionnelle. Il serait regrettable de diviser les jeunes Européens entre une élite éduquée, polyglotte, confiante dans l’avenir, et une catégorie de jeunes laissés pour compte sous prétexte qu’ils n’ont pas fait ce bac +5 ou alors parce qu’ils n’exercent que des activités manuelles.

Je suis particulièrement heureuse que nous appelions dans ce texte à éliminer les discriminations liées à l’âge en ce qui concerne l’accès au régime de protection sociale. Je le demande ici, et évidemment, je pense que le dispositif du revenu minimum est un élément clé pour garantir l’autonomie des jeunes.

Notre rapport insiste sur la principale précaution des jeunes à être autonomes, à avoir accès notamment aux soins de santé et à disposer d’un logement décent à un prix raisonnable. Nous le savons tous, pour un jeune qui se trouve dans l’obligation de travailler en parallèle de ses études, c’est l’échec scolaire.

Je me réjouis enfin que, dans ce Parlement, on reconnaisse que les stages ne doivent plus être des emplois déguisés, des emplois à part entière, les stages doivent s’accompagner d’une rémunération et d’une protection sociale suffisantes.

(Applaudissements)

 
  
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  Ivo Belet, rapporteur pour avis de la commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie.(NL) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, je crois que nous avons tous conscience de vivre une période très turbulente en Europe, tant sur le plan économique que sur le plan politique. Notre solidarité est menacée étant donné que les mouvements nationalistes et populistes montent en puissance, ainsi que vient de l’expliquer un de nos collègues britanniques il y a un instant, un membre de la noblesse, qui plus est.

Mesdames et Messieurs, les tendances actuelles mettent en danger l’avenir de l’UE et la prospérité et le bien-être des Européens. Nous avons été élus pour y apporter une réponse. Madame la Commissaire, au besoin, cette réponse peut et doit venir aussi du secteur culturel. Nous devons résolument investir bien davantage dans la création d’un espace public européen commun. Comme cela a déjà été signalé dans ce débat, l’éducation peut apporter une contribution très importante, sinon cruciale, à cette fin. Nous sommes convaincus que nous pouvons utiliser bien mieux la coopération entre les chefs d’entreprise dans le secteur culturel, d’une part, et le milieu de l’enseignement, tant l’enseignement supérieur –universités et instituts d’enseignement supérieur – que l’enseignement secondaire, d’autre part, et qu’ils offrent bien plus de possibilités que nous n’en utilisons actuellement.

Madame la Commissaire, vous venez de le dire vous-même: ce secteur présente un potentiel majeur pour notre économie et notre emploi, raison pour laquelle nous devons prendre des mesures spécifiques et stimulantes, par exemple une réduction des taxes sur les projets en ligne, parce que le système actuel (et assurément le taux de TVA), n’est pas en phase avec notre temps et est absolument injuste. Par ailleurs, les entrepreneurs, les dirigeants de petites et moyennes entreprises dans le secteur créatif, ont besoin d’un meilleur accès aux perspectives de financement, parce qu’actuellement, nous avons trop peu de savoir-faire et trop peu d’accès au financement bancaire.

Madame la Commissaire, ce rapport avance des propositions très spécifiques à cet égard et nous comptons sur la Commission et sur les autorités nationales et régionales compétentes pour relever le gant et commencer à mettre en œuvre cette proposition.

 
  
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  Oldřich Vlasák, rapporteur pour avis de la commission du développement régional. (CS) Monsieur le Président, la position de l’industrie culturelle et créative fait partie de la stratégie européenne pour l’innovation, et de la stratégie Europe 2020, de même qu’elle est étroitement liée aux mesures visant à un usage plus effectif des monuments, musées et collections d’art, ou des unités urbaines et rurales dans le tourisme et les activités qui y sont liées. La numérisation du contenu historique et culturel offre la principale perspective à cet égard. La numérisation devrait augmenter l’accès du grand public aux matériaux qui sont essentiels pour l’étude, la connaissance et l’éducation, et renforcent l’identité culturelle.

L’investissement dans ces domaines offre un retour presque garanti, non seulement dans le domaine du tourisme, qui est assurément une composante significative de nombreuses économies régionales, mais aussi dans le domaine de la politique étrangère. La sensibilisation aux traditions culturelles profondes des pays européens paie, de même que la promotion des différents villages, villes, régions et États membres, et celle de l’UE elle-même dans un contexte mondial.

Dans la nouvelle période de programmation d’après 2013, nous devons dès lors continuer de financer les projets culturels à l’aide des fonds structurels européens, renforcer le programme de jumelage pour la coopération entre autorités locales, et maintenir l’indépendance du programme communautaire pour les projets dans ce domaine portant le titre de «Culture».

 
  
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  Cecilia Wikström, rapporteure pour avis de la commission des affaires juridiques.(SV) Monsieur le Président, je tiens à remercier la rapporteure, Mme Sanchez-Schmid, pour son excellent travail sur ce rapport. Je suis ravie et fière que la commission des affaires juridiques ait soumis notre avis, sur lequel nous étions pleinement d’accord, et je trouve gratifiant que la majeure partie de nos points de vue soient repris dans votre rapport. Nous escomptons un large soutien de l’Assemblée.

Nous vivons à une époque où la technologie numérique et l’internet ouvrent des perspectives immenses et posent aussi des défis énormes aux secteurs culturels et créatifs d’Europe. Nous devons préserver les fondements de la défense de la propriété intellectuelle et, en même temps, prendre des mesures qui permettent de libérer le potentiel et la créativité dans la technologie moderne. Les praticiens de la culture, les innovateurs techniques d’Europe, et surtout les citoyens d’Europe, méritent un marché intérieur qui fonctionne, où le contenu créatif peut circuler librement et généreusement à travers nos frontières, et où les praticiens de la culture sont assurés de recevoir une rémunération pour leur travail.

Je voudrais également remercier les rapporteurs d’avoir introduit la proposition avancée par la commission des affaires juridiques et visant à permettre aux personnes aveugles ou présentant une déficience visuelle d’avoir un accès plus facile aux livres. J’espère que cela pourra contribuer à aider ces personnes à davantage éprouver le plaisir et la force que procure la littérature. La liberté d’expression doit être disponible à tous. Je vous remercie.

 
  
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  Le Président. – Voilà qui nous amène à la fin du tour des orateurs au nom des commissions concernées, et je ne résiste pas à la tentation de signaler quelque chose.

Dans des interventions comme celles-ci, prononcées au nom des différentes commissions, je suis d’avis que l’orateur doit s’efforcer de représenter la commission au nom de laquelle il prend la parole.

Il y a eu, dans ce débat, des discours qui auraient été tout à fait légitimes s’ils avaient reflété les points de vue des députés à titre individuel, mais qui étaient totalement inadéquats prononcés au nom d’une commission qui, j’en suis presque convaincu, ne s’est pas sentie représentée par les paroles que nous avons entendues.

J’estime que cette question doit être examinée au moins par le Bureau du Parlement, parce que nous ne pouvons pas permettre que certaines des choses que nous avons entendues ici soient dites au nom de commissions qui représentent de si nombreux députés.

(Applaudissements)

 
  
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  Marco Scurria, au nom du groupe PPE.(IT) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, je voudrais avant tout remercier, au nom du groupe du Parti populaire européen (Démocrates-Chrétiens), tous les rapporteurs qui ont présenté des rapports ce matin, car j’estime que ces rapports nous permettent de jeter les fondements de l’Europe de demain. Ce matin, nous nous penchons sur les générations futures, des enfants aux jeunes adultes, que nous devons guider dans le monde du travail au moyen de l’importante initiative phare intitulée «Jeunesse en mouvement». Ce matin, nous parlons d’étendre l’Union aux Balkans au moyen de la culture, et nous développons les industries culturelles et créatives.

En cette période de profonde crise économique, il importe de souligner que le seul secteur à ne pas enregistrer de pertes – en réalité, son chiffre d’affaires est en hausse – est celui de la culture. Nous voudrions que la culture jouer un rôle dans les relations extérieures de l’Union européenne, et pas seulement, Lord Dartmouth et Monsieur Kuhn, par l’intermédiaire de fonctionnaires bien payés, mais plutôt en construisant un meilleur processus de paix, de stabilité et de compréhension entre les différentes cultures.

Aujourd’hui toutefois, nous devons aussi chercher à renforcer nos programmes en faveur de la culture, de l’éducation et des jeunes. Pour des millions d’Européens, des programmes tels qu’Erasmus, l’apprentissage tout au long de la vie, Comenius, Leonardo, «Jeunesse en action», et de nombreux autres, ne sont pas que des labels, mais aussi des symboles de l’existence de l’Union européenne. Pour beaucoup ils marquent la naissance d’un esprit européen: la première fois qu’ils entrent en contact avec des collègues et des personnes de leur âge, la première fois qu’ils aident vraiment à renforcer l’Union, a fortiori compte tenu des nouvelles responsabilités en matière de sport, que l’Union assume conformément au traité de Lisbonne. Nous devons investir dans tous ces programmes mais, surtout, nous devons croire en eux. Personne ne nie l’importance des quotas laitiers, de l’investissement dans l’industrie et de la protection de l’environnement, mais c’est la culture qui nous permettra de construire l’Europe, et ce n’est pas avec des mots que nous y arriverons, mais avec des programmes et des actions que nous serons capables et désireux de mettre en pratique.

Madame Vassiliou, les notes jouées sur ce violon à Sarajevo, celui dont Mme Pack nous a parlé, sont bien plus en phase avec notre Europe qu’avec une multitude de règlements. C’est ainsi que l’Europe sera construite, et il sera parfois même nécessaire d’assouplir un peu ces réglementations.

 
  
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  Katarína Neveďalová, au nom du groupe S&D. (SK) Monsieur le Président, je suis ravie que le Parlement européen ait finalement consacré toute une matinée de cette séance plénière à la culture et à l’éducation. L’éducation est un des problèmes essentiels en ces temps de crise, et nous ne devons pas oublier que les jeunes diplômés sont notre avenir.

J’apprécie l’initiative «Jeunesse en mouvement» de la Commission et le fait qu’elle n’ait pas oublié les jeunes. Investir dans l’éducation est la solution aux problèmes perpétuels de l’UE, même en période de vaches maigres. Je tiens à féliciter le rapporteur du Parlement européen pour «Jeunesse en mouvement», M. Zver. Je considère son rapport comme extrêmement positif, en particulier parce qu’il s’agit du travail de toute une commission qui partage l’objectif commun de bénéficier aux jeunes.

La mobilité des jeunes au sein de l’UE – et en particulier la promotion de cette mobilité – est importante pour les activités en faveur de l’identité européenne et de la citoyenneté européenne. Comme vous le savez tous, j’étais pourtant très critique à l’égard de l’initiative originelle de la Commission et je voudrais dès lors souligner plusieurs points que nous sommes parvenus à introduire dans ce rapport.

Il importe assurément que nous ne cessions pas d’investir dans les programmes en faveur de la mobilité et des jeunes, comme les actuels programmes Erasmus et Leonardo, ni dans les activités de «Jeunesse en action». C’est certainement ainsi que nous pourrons atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés dans notre stratégie Europe 2020.

J’estime aussi qu’il est capital que nous soutenions l’apprentissage tout au long de la vie et des activités qui ne soient pas destinées seulement aux jeunes. Je voudrais vraiment mettre en évidence l’égalité des chances, non seulement entre les genres, mais aussi celle des personnes handicapées ou défavorisées d’une manière ou d’une autre. Il est certainement essentiel de reconnaître l’enseignement informel en tant qu’important moyen d’améliorer les compétences que les jeunes pourront utiliser dans leur vie future.

Le dialogue entre États membres et entre régions est aussi très important et je me réjouis que nous soyons parvenus à inclure plusieurs commentaires du Comité des régions, ainsi que d’autres organisations, comme le Forum européen de la jeunesse, par exemple.

Il en existe tellement que je pourrais parler non pas deux minutes, mais dix minutes, mais je terminerai par une remarque. Je serais aussi ravie de soutenir – en tant que l’un des auteurs initiaux – l’initiative relative à Sarajevo, car il est très important que nous montrions aux personnes de cette région que l’UE est là pour elles aussi.

 
  
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  Hannu Takkula, au nom du groupe ALDE.(FI) Monsieur le Président, je suis heureux que la plénière de ce matin soit consacrée aux affaires culturelles: il est essentiel d’en parler, pas seulement un matin, mais de façon plus générale. Il est toutefois positif que nous abordions ces questions. Ce n’est pas une mince affaire que de mettre ensemble tous ces rapports et les évaluer, mais je peux peut-être exprimer quelques points de vue à leur sujet.

Concernant l’initiative de M. Zver, «Jeunesse en mouvement», il est très probablement vrai que ce programme pour la mobilité est réussi et à son crédit, il faut reconnaître que son rapport est très approfondi. Je pense qu’il pourrait encourager à ce que de nombreuses réussites soient documentées dans l’histoire européenne et sur le sujet de la jeunesse à l’avenir. Il faut que nous mettions en place des programmes éducatifs paneuropéens accessibles aux jeunes, et que le multiculturalisme soit renforcé en conséquence.

Il est aussi très important de réfléchir à ce que dit Mme Honeyball dans son rapport sur l’éducation et l’accueil des jeunes enfants (EAJE). Je préfère parler d’éducation et d’accueil des jeunes enfants plutôt que d’apprentissage au cours de la petite enfance, car le processus de croissance d’une personne est important. Éduquer nos enfants et nos jeunes afin qu’ils deviennent de bons êtres humains et des membres équilibrés de la société, voilà un défi majeur. De toute évidence, le foyer y a un rôle crucial à jouer mais, comme le rapport l’indique si bien, il est aussi essentiel de garantir que ceux qui travaillent dans le domaine de l’EAJE aient un rôle à jouer et qu’il existe un processus de médiation, ce dont les enfants et les jeunes ont particulièrement besoin aujourd’hui.

Quant au rapport de Mme Schaake sur les actions extérieures de l’UE, j’estime que nous avons besoin d’une compréhension plus approfondie de la culture lorsque nous élaborons notre politique étrangère. C’est très important. Il existe quantité d’exemples malheureux de situations où l’ignorance des contextes culturels a entraîné des échecs de la politique étrangère, et c’est pourquoi il importe au plus haut point de faire de la culture une partie intégrante du service européen pour l’action extérieure.

Je voudrais terminer en disant que mon avis sur l’initiative relative à Sarajevo, présentée aujourd’hui par Mme Pack, est qu’il est certes vrai que des décisions ont été prises il y a cinq ans au sujet des capitales de la culture mais, comme en science, une théorie doit sans cesse être remise en cause. Peut-être est-il temps de le faire à propos de cette question particulière, dans une certaine mesure du moins, et de chercher une solution où un changement serait possible concernant Sarajevo. Je pense que cela pourrait conférer de la valeur ajoutée au programme des capitales européennes de la culture et à l’Union européenne dans son ensemble.

En résumé, nous devons analyser la situation dans son ensemble en ce qui concerne la politique culturelle et essayer de comprendre son importance pour l’Union européenne tout entière. Le marché intérieur et la politique étrangère et de sécurité ne tiendront pas sans une base culturelle forte pour les soutenir. La culture est la base de tout, la base de l’avenir de l’Union européenne dans son ensemble, et c’est pour cette raison qu’il importe de veiller à sa reconnaissance, non seulement à la lumière du PIB, mais aussi en tant que valeur en soi, tant pour les personnes et les sociétés que pour l’Union européenne tout entière.

 
  
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  Emma McClarkin, au nom du groupe ECR.(EN) Monsieur le Président, ces dernières années, l’accent mis par les milieux universitaire et politique sur la culture et l’éducation s’est renforcé de manière spectaculaire, les analyses soulignant constamment que ces domaines sont essentiels non seulement pour encourager la croissance et la cohésion sociale, mais aussi pour faciliter la mobilité des jeunes en Europe. Malheureusement, dans le climat économique actuel, où de nombreux États membres adoptent des mesures d’austérité et procèdent aux coupes budgétaires nécessaires à la réduction des déficits, ces domaines peuvent souvent paraître négligés et je voudrais que ce ne soit pas le cas.

L’investissement dans l’éducation et la culture aide les États membres à être compétitifs sur la scène mondiale, car elles équipent nos jeunes pour les défis de demain, et encouragent la créativité, l’innovation et la compréhension mutuelle. Cependant, c’est précisément dans ces domaines que les États membres, plutôt que l’UE dans son ensemble, peuvent agir et qu’ils savent mieux comment répondre aux défis qu’il y a à relever sur le plan de l’éducation. Je suis préoccupée par plusieurs aspects des rapports dont nous discutons ce matin, notamment en ce qui concerne l’intrusion dans la subsidiarité des États membres pour ce qui est des objectifs dans le domaine de l’éducation et de la politique sociale. Il n’appartient pas à l’UE de dicter aux États membres des réformes en matière d’éducation, et nous devons veiller à ce que cela soit respecté.

Concernant la culture, l’UE peut aider les États membres à tirer le meilleur de leurs priorités politiques grâce à des échanges de bonnes pratiques et en soulignant les domaines d’importance, comme l’apprentissage au cours de la petite enfance, la réduction du décrochage scolaire et la promotion de la formation professionnelle. Un autre moyen d’aider nos jeunes à trouver des opportunités est de permettre la flexibilité sur le marché du travail, afin que les personnes puissent apprendre au travail. Néanmoins, le lancement arbitraire de nouveaux projets et de nouvelles organisations afin de se rapprocher de ces objectifs va à l’encontre des réalités budgétaires évidentes partout au sein de l’UE.

Nous devons garder cette triste réalité à l’esprit et faire ce que nous pouvons pour le monde réel dans lequel nous nous trouvons. Je crois toutefois énormément au pouvoir de la culture pour garantir une compréhension mutuelle et pour stimuler l’innovation et la croissance économique. Nous avons en Europe de la culture et de la créativité en abondance, et elles doivent être encouragées et développées. Les industries créatives apportent beaucoup à l’économie de l’UE et à nos expériences culturelles. Nous devons leur donner les outils qui leur permettent de poursuivre leur développement et obtenir les récompenses qu’elles méritent. Il va sans dire que, mieux nous éduquerons nos jeunes en Europe, plus l’avenir leur sourira dans un environnement mondial difficile.

 
  
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  Oriol Junqueras Vies, au nom du groupe Verts/ALE.(ES) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, en tant que rapporteur fictif pour le rapport «Jeunesse en mouvement» et au vu des différents amendements que nous avons déposés concernant les rapports sur les industries culturelles et créatives et sur l’apprentissage au cours de la petite enfance, je voudrais partager la réflexion suivante.

La crise économique frappe particulièrement les jeunes. Dans de nombreuses régions de l’Union européenne, le chômage des jeunes dépasse les 40 %. C’est pourquoi une révision approfondie des politiques destinées à mettre les jeunes au travail, comme le rapport «Jeunesse en mouvement», est si nécessaire.

Je me concentrerai sur quatre aspects – selon moi – fondamentaux du rapport.

Premièrement, je pense qu’il est de la plus haute importance de promouvoir la mobilité. C’est un moyen d’apprentissage informel très précieux, qui favorise l’échange culturel et donne aux jeunes les outils dont ils ont besoin pour se développer dans environnement professionnel mondial.

Deuxièmement, et cet élément est en étroite relation avec la mobilité, il est crucial que les jeunes apprennent d’autres langues européennes, et ce avec une double finalité: interagir sans difficulté avec l’environnement européen et être des membres pleinement intégrés des communautés dans lesquelles ils vivent et travaillent, c’est-à-dire contribuer à la cohésion sociale.

Troisièmement, je voudrais souligner l’importance de politiques destinées à stimuler l’esprit d’entreprise. En effet, il est essentiel d’encourager les programmes en faveur de l’esprit d’entreprise pour les étudiants universitaires, ce qui implique de promouvoir des forums où les acteurs financiers et les étudiants qui ont des idées innovantes peuvent interagir.

Enfin, j’estime qu’il est vital de promouvoir l’égalité des chances dans l’accès à l’université, afin de ne gaspiller aucune parcelle de talent européen. Nous avons besoin que les jeunes participent activement à l’économie. Nous avons besoin que les jeunes développent tout leur potentiel, car eux aussi ont un rôle essentiel à jouer si nous voulons sortir de la crise.

 
  
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  Rui Tavares, au nom du groupe GUE/NGL.(PT) Monsieur le Président, avec seulement deux minutes pour parler de cinq rapports et d’une question orale, je vais me limiter à deux rapports: le rapport de Mme Sanchez-Schmid sur les industries créatives et le rapport de ma collègue Mme Schaake sur les dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE, et ce parce qu’ensemble, ils nous donnent la microvision et la macrovision de ce dont l’Europe a besoin pour pouvoir tourner le dos à cette crise, avec l’aide du talent et de l’imagination des Européens.

Dans le cas des industries créatives, je pense qu’il est très clair que l’Europe a probablement la concentration la plus élevée de potentiel pour les industries créatives. C’est certainement vrai dans les zones urbaines, nos villes, qui présentent, d’une part une très bonne connectivité et, d’autre part des personnalités culturelles très fortes et variées, avec une diversité très marquée.

Certaines de nos macrorégions urbaines ont aussi des éléments dont les industries créatives ont besoin pour être durables par elles-mêmes, à savoir: un riche capital, une concentration de talents et de connaissances, et toute une série d’entreprises déjà établies. C’est notamment le cas, par exemple, dans la région qui s’étend de Paris à Londres en passant par Anvers.

Ce n’est toutefois pas vrai pour l’ensemble de l’Europe. En d’autres termes, dans certaines régions périphériques de l’Europe, il y a du talent, il y a de l’histoire, et il y a des villes qui peuvent jouer un rôle majeur dans la relance de l’économie européenne, mais qui ne peuvent y parvenir sans aide, que ce soit au niveau de l’Union ou au niveau de l’État membre.

Ne nous leurrons donc pas: tant que l’Europe n’aura pas mis de l’ordre dans sa maison économique, par exemple en émettant des obligations, rien ne pourra se faire. Nous voici ici au Parlement, avec de très bonnes idées, mais pendant ce temps les gouvernements mettent l’euro en miettes et rendent la reprise impossible.

S’agissant de la politique d’action extérieure et étant donné que j’ai déjà épuisé presque tout mon temps, je voudrais dire que l’Union européenne se trouve devant une occasion unique de développer un type de politique étrangère complètement différent de celui de ses États membres. En outre, du point de vue culturel, cela n’a rien à voir avec la création d’une identité européenne potentielle et illusoire, ni avec son exportation ou sa vente à l’étranger par la suite. Mais l’Europe peut très bien se positionner de manière à utiliser la culture dans l’action extérieure comme une rue à double sens, où nous pouvons enseigner, mais aussi apprendre, et où nous pouvons entretenir un dialogue fructueux avec d’autres grands blocs régionaux comme le Mercosur ou l’Association des nations d’Asie du Sud-Est (ANASE).

C’est la meilleure façon de faire profiter le reste du monde de l’exemple de la démocratie européenne, mais aussi d’en faire profiter l’Union européenne, parce que nous serons en mesure d’apprendre des autres.

 
  
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  Giancarlo Scottà, au nom du groupe EFD.(IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je voudrais apporter ma contribution en soulignant la nécessité d’une nouvelle approche méthodologique, en particulier dans le secteur du patrimoine et de la culture, une approche liée à l’utilisation intelligente des nouvelles technologies. Une sensibilisation au colossal potentiel d’amélioration que les nouvelles technologies peuvent nous offrir, tant au niveau de l’efficience que de l’efficacité, implique nécessairement l’abandon des façons dont nous travaillions jadis. Les nouvelles technologies supposent de nouvelles méthodes de travail.

J’ai moi-même constaté qu’en utilisant intelligemment les technologies dans le secteur de la protection des monuments, il était possible d’obtenir de bons résultats, non seulement au niveau des travaux de planification et de restauration, mais aussi parce qu’on peut obtenir directement et sans frais supplémentaires, des bases de données géométriques de haute précision, bien utiles pour éventuellement surveiller et gérer un monument en cas de catastrophe naturelle, des produits pour la vulgarisation scientifique et pour la promotion du monument en question à l’échelle mondiale, dans le respect des critères de diffusion et d’échanges culturels.

Ce qui importe le plus selon moi, c’est que nous contribuions à un plan d’action, dont l’objectif est de nous aider à parvenir à une nouvelle sensibilisation aux technologies, afin d’ouvrir de nouvelles perspectives économiques pour l’Europe. Je pense en particulier à la nécessité de formation des nouveaux, et à des jeunes professionnels hautement qualifiés capables de relever les défis du nouveau marché mondial.

 
  
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  Dimitar Stoyanov (NI).(BG) Monsieur le Président, je limiterai ce que j’ai à dire au rapport «Jeunesse en mouvement».

Je tiens à féliciter le rapporteur, parce que le rapport est parvenu à couvrir absolument tous les aspects de ce sujet et de cette politique européenne. Plus précisément, je limiterai mon discours à trois points.

Premièrement, en ce qui concerne les points 24 et 25 du rapport, relatifs au décrochage scolaire et à l’augmentation de la présence des enfants à l’école, je voudrais poser la question suivante. Incidemment, j’ai aussi récemment adressé à la Commission une question demandant une réponse écrite. J’attends toujours cette réponse, mais je saisis cette occasion-ci pour mentionner ce problème que je soulève depuis longtemps. De nombreux pays de l’Europe de l’Est qui ont adhéré à l’UE lors du dernier élargissement sont confrontés au fait problématique que certains groupes minoritaires ont déjà pour pratique – quasiment devenue une tradition –, de retirer leurs enfants de l’école, ces enfants étant ensuite exploités par leurs parents. Lorsque des mesures sont prises pour changer ce procédé, elles sont généralement taxées de discrimination. Voilà pourquoi je pose la question suivante: qui est victime de cette discrimination pour être plus précis? Je me demande si ce sont les parents qui exploitent leurs enfants, ou bien les enfants, qui perdent de ce fait toute chance de s’intégrer parce qu’ils ne sont pas éduqués, bien que, comme vous le savez, l’intégration économique par le travail et les ressources constitue la base de n’importe quelle autre intégration.

Concernant le point 27 du rapport, il se réfère une fois de plus de façon très précise au véritable problème. Un maître de conférence renommé m’a récemment confié qu’en réalité, les universités bulgares n’étaient pas au fait de l’existence d’un programme Erasmus pour les enseignants. D’autres mesures doivent être prises dans ce domaine.

Enfin, au sujet du chômage des jeunes, qui est mentionné aux considérants F et G du rapport, il s’agit là aussi d’un problème majeur. Le problème auquel je me réfère est que, quand des jeunes postulent pour un emploi, ils doivent déjà avoir effectué un stage professionnel. Or, quelqu’un qui sort de l’école ou de l’université ne peut pas avoir déjà acquis cette expérience de travail. Cette exigence est ridicule et discriminatoire, et doit faire l’objet d’un examen minutieux. C’est la procédure dans le secteur public comme dans le secteur privé. D’ailleurs, une mesure qui peut être prise dans le secteur public en particulier est d’imposer des règles strictes obligeant les personnes qui arrivent à l’âge de la retraite à libérer leur poste pour des jeunes.

 
  
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  Alajos Mészáros (PPE). (HU) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, nous devons remercier Mme Sanchez-Schmid pour son rapport. Les institutions de l’UE se sont elles-mêmes fixé pour objectif de tirer davantage profit des perspectives existant dans les industries culturelles et créatives. C’est là une tâche importante, parce de meilleures conditions dans ce secteur permettront à l’UE de devenir un leader mondial dans ce domaine.

La culture contribue à la lutte contre la pauvreté et la marginalisation, et joue un rôle dans le renforcement et la préservation de l’esprit et du patrimoine européens communs. Si nous ouvrons la voie à la réflexion culturelle et aux idées qui en découlent, nous pourrons tous en retirer des bénéfices intellectuels et économiques. Les industries culturelles et créatives sont déjà d’importants moteurs et facteurs influents de l’économie, même si leur situation n’est pas toujours favorable. S’il n’est pas possible de limiter la créativité, il est possible d’influencer négativement la disposition des personnes à créer. Un environnement entrepreneurial incertain et un cadre législatif défavorable peuvent signifier la perte de l’esprit créatif des citoyens. Nous pouvons raisonnablement attendre d’une stratégie européenne qu’elle aide les groupes créatifs, qui jusqu’à présent n’ont pas pu le faire, à s’exprimer au niveau européen. En même temps, elle peut apporter un certain degré d’équilibre des chances dans les États membres, en nous permettant de profiter de la présence d’une industrie de cinq millions de travailleurs, ainsi que de la croissance de leurs effectifs dans tous les États membres. Dans ce domaine, nous envisageons d’attribuer un rôle important aux petites et moyennes entreprises également. L’Europe centrale a un nombre considérable de citoyens brillants et désireux de créer. La question est de savoir si nous pouvons fournir aujourd’hui déjà le contexte adéquat à chacun. Malheureusement, la réponse est non, mais la situation doit être améliorée grâce au nombre de plus en plus grand de programmes ciblés, dont la stratégie pour le Danube, par exemple.

La discussion de ce matin concerne aussi les jeunes. Il est essentiel que les générations futures reçoivent de l’Europe un soutien inconditionnel dans les domaines de l’apprentissage culturel, de l’éducation permanente et de la création artistique. Nous devons trouver des solutions qui rendent la création artistique attrayante au sein de l’Union européenne et qui garantissent en même temps des conditions équitables dans la concurrence internationale.

En résumé, il est d’une importance vitale que nous nous préoccupions de ces industries culturelles et créatives, et nous devons donc réunir dès que possible – pour les artistes comme pour les esprits créatifs – des conditions adéquates qui tiennent compte de caractéristiques uniques, dans les domaines de la mobilité, des droits de propriété intellectuelle et de la protection sociale.

 
  
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  Knut Fleckenstein (S&D).(DE) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, par son rapport sur les dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE, le Parlement confirme son aspiration à marquer également de notre empreinte ce domaine politique en plein développement. Le fait – et je tiens à l’exprimer avec prudence – que je ne vois aucun représentant du service pour l’action extérieure ici aujourd’hui montre à quel point ce rapport est nécessaire.

Le rapport recommande à juste titre qu’à l’avenir, les aspects culturels jouent un rôle plus significatif dans la politique extérieure, à laquelle ils devraient être incorporés plus systématiquement. De l’avis de mon groupe, il était important d’appeler à une stratégie cohérente qui coordonne plus efficacement avec des composantes culturelles les actuels programmes de politique extérieure de l’UE, en tenant ainsi compte de la diversité culturelle de l’UE. Mme Pack a déjà fait allusion à cet aspect en disant que les structures qui existent au sein des États membres et qui les relient, comme l’EUNIC (Réseau des instituts culturels nationaux de l’Union européenne), doivent être intégrées et que la société civile doit être incluse dans la politique culturelle extérieure européenne. La devise de l’UE, «Unie dans la diversité», doit également être reflétée dans l’image que l’Union projette vers le monde extérieur. Nous devons aussi mieux utiliser les nouveaux médias comme des plateformes de communication à cet effet.

Ce faisant, nous devons veiller à ce que l’art et la culture ne deviennent pas des moyens d’arriver à une fin dans la politique extérieure. Ce sont nos valeurs culturelles qui caractérisent notre communauté européenne. Il est donc important et juste que cette diversité et cette identité culturelles se répandent aussi au dehors de l’Union par ses politiques. J’ai la conviction que de cette manière nous pourrons arriver à de bien meilleurs résultats, y compris dans le débat sur les droits de l’homme et la démocratie, que par des tentatives d’intimidation, parfois sans le moindre fondement, dans cette Assemblée.

 
  
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  Morten Løkkegaard (ALDE).(DA) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, nous sommes en pleine bataille, ce qui se reflète aussi dans le débat que nous avons ici aujourd’hui: une bataille entre les forces en Europe qui veulent affaiblir le projet européen et ceux d’entre nous qui – au beau milieu de la crise dans laquelle nous nous trouvons pour l’instant – veulent hisser les voiles et vraiment renforcer le projet européen. On entend beaucoup de choses actuellement à propos de l’économie, de l’intégration, et de la politique étrangère, et tout cela est clairement important aussi. À mon sens toutefois, il ne fait aucun doute que si nous tenons à préserver le projet européen et, en particulier, si nous voulons qu’il soit soutenu par les peuples d’Europe, qui sont pour l’instant sceptiques à cette idée, nous devons investir dans la culture et nous devons investir dans les jeunes. Je salue donc bien évidemment le rapport d’aujourd’hui, ainsi que les cinq rapports dont nous discutons.

J’étais rapporteur fictif pour le rapport sur l’initiative «Jeunesse en mouvement» et je tiens à remercier notre rapporteur, M. Zver, pour son excellente coopération. Puisque je n’aurai pas le temps d’entrer dans les détails, je me concentrerai uniquement sur deux aspects. Le premier est la possibilité, pour les jeunes, de franchir les frontières. Je pense qu’en ces temps de crise, il faut que nous nous employions vraiment, tant sur le plan politique que sur le plan financier, à mettre en œuvre et à soutenir cette mobilité des jeunes. Par conséquent, je me réjouis naturellement de constater qu’une des choses auxquelles nous travaillons est le renforcement de ce que nous appelons le cadre européen des certifications, autrement dit le système qui permet aux jeunes de faire reconnaître hors de leurs frontières les points qu’ils ont obtenus. Il s’agit là d’un petit détail, mais d’un détail concret qu’il importe de promouvoir afin que les jeunes ne rencontrent pas de problèmes à cet égard.

Deuxièmement, je voudrais mentionner ce que nous appelons le «tableau de bord de la mobilité», dans lequel nous indiquons les obstacles à la mobilité au sein des États membres. C’est aussi quelque chose que je soutiens fermement – je pense que c’est une excellente idée. Voilà donc deux exemples spécifiques qui montrent que nous faisons des progrès mais aussi que le diable se cache dans le détail. Clairement dit, c’est là que nous devons travailler pour augmenter les possibilités offertes aux jeunes et, ce faisant, pour investir dans les jeunes. Enfin, je voudrais remercier le rapporteur pour sa coopération et souhaiter bonne chance à la commissaire dans cette tâche que je sais immense: la sensibilisation des autres commissaires du Collège à l’importance de la culture et de la jeunesse.

 
  
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  Marek Henryk Migalski (ECR).(PL) Monsieur le Président, je voudrais attirer l’attention sur les dimensions culturelles des actions extérieures et sur le rapport rédigé par Mme Schaake. Je voudrais indiquer qu’à maints égards, le rapport mérite notre soutien et nos félicitations. Au paragraphe 17, il condamne les régimes totalitaires qui ont recours à la censure. Au paragraphe 50, il s’élève contre l’utilisation d’arguments culturels pour justifier des violations des droits de l’homme, alors que nous avons des problèmes avec l’exploitation de précisément ce type de prétendue diversité dans nos contacts avec la Chine, par exemple. Il encourage la participation de la société civile au paragraphe 39 et souligne l’importance des libertés démocratiques et des droits de l’homme fondamentaux.

Dans tous ces domaines, le rapport mérite notre soutien et nos éloges. Soit dit en passant, durant les travaux en commission de la culture et de l’éducation, nous avons pu supprimer du rapport la proposition de désigner un ambassadeur spécial de l’UE uniquement chargé des affaires culturelles. Telles sont les points positifs. Malheureusement toutefois, il y a aussi des points que je qualifierais de problématiques, c’est-à-dire que, malheureusement, au cours de réunions de la commission de la culture et de l’éducation, un changement a été apporté à la disposition qui prévoyait de désigner une personne exclusivement chargée des affaires culturelles et de rien d’autre. Il faut attirer l’attention sur ce point. Mon deuxième point est que le rapport réclame une formation supplémentaire pour le personnel du service européen pour l’action extérieure dans les domaines des politiques culturelles et numériques. En commission de la culture et de l’éducation, nous n’avons pas voulu que cette disposition entraîne des coûts dans ce domaine, mais, malheureusement, cet amendement est tombé. Voilà qui explique mon attitude ambigüe vis-à-vis de ce rapport.

 
  
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  Malika Benarab-Attou (Verts/ALE). - Monsieur le Président, Madame la Commissaire, mes chers collègues, les deux rapports de Mmes Schaake et Sanchez-Schmid nous rappellent que la culture n’est pas un motif décoratif mais le fruit d’interdépendances complexes qui montre que les questions culturelles doivent être abordées de manière transversale et intégrées dans toutes les politiques européennes, internes comme externes, sociales comme économiques.

À cet égard, je vous encourage, Madame la Commissaire, à poursuivre dans cette voie et à développer la coopération avec les autres commissions, avec les autres services de la Commission européenne, ainsi qu’avec le service européen pour l’action extérieure de Mme Ashton.

J’aimerais, par ailleurs, revenir sur un point peu développé dans ces rapports, qui concerne la mobilité des artistes et des professionnels du secteur culturel. Celui-ci revêt en effet une importance capitale pour l’avènement d’un espace européen de la culture. À ce sujet, deux points me semblent importants, à savoir, premièrement, la diffusion par l’Union européenne et les États membres d’informations claires et compréhensibles sur les règlements et procédures en vigueur.

Deuxièmement, l’élimination – comme cela a déjà été dit – des barrières régulatrices et administratives qui entravent la bonne circulation, dans l’espace Schengen, des acteurs du secteur culturel, en particulier celle des ressortissants des pays tiers, en établissant, par exemple, des procédures accélérées communes au sein de l’Union européenne pour les visas à court et à long termes, ainsi qu’une procédure unique pour l’obtention des permis de travail dans l’Union. J’invite fortement la Commission à continuer à travailler sur ces sujets.

Enfin, dans un contexte de montée en puissance, dans les loisirs culturels, d’un mainstream global largement américain, il est urgent de rappeler à l’Union européenne et aux États membres l’importance de se doter d’outils permettant d’assurer la défense et la promotion de la diversité des cultures européennes et des pays tiers. L’Europe doit donc se repositionner et ne pas abandonner la bataille du soft power, l’enjeu étant bien aujourd’hui celui du respect de la diversité culturelle comme élément de dialogue et comme gage de paix et de stabilité à l’échelle mondiale.

 
  
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  Marie-Christine Vergiat (GUE/NGL). - Monsieur le Président, je voudrais faire une intervention générale sur l’ensemble des débats qui nous sont soumis ce matin.

Les questions relatives à l’éducation et à la culture ne tiennent malheureusement pas assez de place dans cet hémicycle. Elles sont pourtant essentielles pour notre avenir, l’avenir de l’Europe, celui de notre jeunesse. Les moins de 30 ans représentent 20 % de la population européenne mais le chômage des jeunes de moins de 24 ans atteint aujourd’hui près de 21 %, et près de 15 % des 18–24 ans quittent l’école avant la fin du deuxième cycle et ne suivent aucune étude ni formation complémentaire. Pire, près de 25 % des jeunes de moins de 15 ans ont des difficultés de lecture. Ces chiffres ne peuvent nous satisfaire et ils s’aggravent dans un certain nombre d’États membres avec la crise.

Le rapport «Jeunesse en mouvement» qui nous est soumis va dans le bon sens sur certains points et fait passer un certain nombre de messages à la Commission et aux États membres. Le Parlement européen réaffirme sa volonté de ne pas voir notre jeunesse sacrifiée sur l’autel des politiques d’austérité mises en œuvre partout en Europe. Espérons que ce ne seront pas de vaines paroles!

Ce rapport comporte aussi un certain nombre d’éléments inquiétants, notamment quand il manifeste la volonté de réformer les programmes d’enseignement supérieur en fonction des seuls besoins du marché, sans prendre la peine de réaffirmer le rôle global de l’enseignement supérieur en matière de formation globale des citoyens de demain.

Nous savons que plus la formation des jeunes est large, mieux ils peuvent faire face aux aléas de la vie, et notamment aux aléas de la vie professionnelle. Nous aurons prochainement à travailler sur les enjeux du processus de Bologne et je m’en félicite. Je dirai simplement que notre rôle est d’écouter les inquiétudes – et le mot est faible – qui montent dans un certain nombre d’États au vu des réformes engagées au nom du processus de Bologne. Nous ne pouvons sacrifier notre jeunesse, les mots ne suffisent pas en la matière.

Je voudrais ajouter deux mots pour remercier Mme Honeyball pour son rapport et le travail que nous avons pu faire sur les enjeux de la petite enfance. Je partage totalement les orientations de ce rapport. À l’inverse, je ne peux partager les orientations du rapport de Mme Sanchez–Schmid sur les industries culturelles, qui engagent les biens culturels dans une logique commerciale soumise aux lois du marché.

Enfin, je voudrais apporter résolument mon soutien à Mme Pack pour le choix de Sarajevo comme capitale européenne.

 
  
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  Juozas Imbrasas (EFD).(LT) Monsieur le Président, je tenais à formuler quelques remarques au sujet de l’initiative «Jeunesse en mouvement». Cette initiative a un excellent objectif: améliorer l’éducation et la formation des jeunes via la mobilité, et faciliter la transition des jeunes entre l’enseignement et le marché du travail. C’est particulièrement important aujourd’hui pour les jeunes, qui sont un des groupes sociaux les plus durement frappés par la crise financière mondiale. Il faut aider les jeunes à se lancer sur le marché du travail afin de garantir leur propre avenir, ainsi que pour contribuer à la croissance économique et à la prospérité. Il est vital que les jeunes puissent développer les compétences, les aptitudes et les connaissances qui leur permettront de contribuer activement à la croissance et à l’avenir durable de l’Union européenne dans les années à venir. Je pense qu’il est essentiel de veiller à ce que l’éducation qu’ils reçoivent soit en phase avec les besoins du marché du travail. Il importe également de veiller à ce que les jeunes ne soient pas privés de la possibilité de se développer et de contribuer à la prospérité de l’Union européenne. La mobilité occasionne certains problèmes. Le plus souvent, les jeunes qui ont suivi un enseignement dans un autre État membre y restent pour travailler. Par conséquent, un pays comme la Lituanie, qui est dans une situation économique difficile, risque de perdre, pour un certain temps, des personnes éduquées, qui constituent la base de la croissance du pays, et pas seulement d’un point de vue économique. Certes, c’est là un problème interne qui nous est propre, et nous le résoudrons nous-mêmes. De manière générale, il est très positif que nous essayions aujourd’hui d’aborder une question aussi importante pour les jeunes.

 
  
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  Róża Gräfin von Thun und Hohenstein (PPE).(DE) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, chers invités de Thuringe dans la tribune des visiteurs,

(EN) Monsieur le Président, à mon collègue qui craint que les jeunes éduqués ne s’installent dans un autre État, je dirai que la civilisation grandit et se développe lorsque les gens se déplacent, et nous ne devons pas en avoir peur. Cela se produit dès que des personnes de différents pays se rencontrent et mettent en commun leurs différentes expériences: les exemples en sont très nombreux en Europe et il est positif que nous ayons tant à dire au sujet de la mobilité. Cette mobilité garantira une santé et une prospérité continues pour l’Europe.

Le rapport de M. Zver attire l’attention sur de nombreux obstacles qui ont un effet dissuasif sur la mobilité en Europe, et je voudrais en souligner certains. Pour reprendre ce que M. Løkkegaard a brièvement mentionné, il n’est vraiment pas acceptable que des jeunes qui étudient, se forment ou travaillent à l’étranger rencontrent, lorsqu’ils déménagent, des difficultés dans des démarches aussi basiques que l’accès aux services bancaires ou la location d’un appartement. Qui plus est, ils sont pénalisés par les frais d’itinérance lorsqu’ils veulent téléphoner chez eux ou accéder à l’internet pour chercher en ligne les informations de base dont ils ont besoin. L’internet mobile à l’étranger est extrêmement coûteux.

La Commission a proposé un tableau de bord de la mobilité dans le cadre de l’initiative «Jeunesse en mouvement». Il doit permettre la surveillance systématique des progrès accomplis par les États membres dans la suppression des barrières. Ce tableau doit être complet et simple pour pouvoir servir de véritable catalyseur à la suppression de ces obstacles par les États membres. Il profiterait tant aux jeunes qu’aux personnes âgées, tant aux étudiants qu’aux travailleurs. J’invite la Commission à présenter une proposition détaillée sur la façon dont fonctionnera ce tableau de bord de la mobilité et j’espère qu’elle le fera dès que possible.

Pour conclure, la mobilité est une matière horizontale et j’appelle donc instamment mes collègues de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs, ainsi que d’autres commissions, à ne pas perdre de vue la dimension de mobilité dans leurs travaux dans tous les domaines.

 
  
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  Silvia Costa (S&D).(IT) Monsieur le Président, dans une Europe vieillissante qui se démène pour trouver des réponses aux défis mondiaux de l’avenir, l’Union européenne et ses États membres doivent saisir la forte impulsion donnée par le Parlement pour montrer, en investissant dans les générations futures, dans l’éducation et dans la culture, qu’ils peuvent être plus courageux. Avec ces quatre rapports et la proposition relative à Sarajevo, le Parlement demande que ces éléments soient placés au cœur de la stratégie Europe 2020.

En particulier, les avantages économiques, ainsi que ceux pour l’emploi et l’innovation, sont mis en lumière par le rapport sur les industries culturelles et créatives, qui représentent déjà près de 3 % du produit brut de l’Europe et emploient 5 millions de personnes – un chiffre qui devrait augmenter de 7 % si l’on compte les industries auxiliaires. En tant que rapporteure fictive pour cette mesure pour le groupe Alliance progressiste des Socialistes et Démocrates au Parlement européen, je suis heureuse de constater que la rapporteure, Mme Sanchez-Schmid, a fait bon accueil à nos amendements.

Qu’avons-nous proposé? Premièrement, que le tourisme culturel et la mode soient ajoutés aux huit secteurs déjà inclus. Nous espérons aussi que la Commission – et je suis certaine que Mme Vassiliou veillera à ce que cela soit le cas – soumettra dès que possible un livre blanc sur les industries culturelles et créatives afin de renforcer cette stratégie intersectorielle dans toute l’Europe et tous les États membres. Réduire les fonds de la culture et de l’éducation en période de crise – comme le fait mon pays, au motif que la culture n’est pas essentielle à la survie – signifie ne pas investir dans l’avenir et dans une croissance intelligente, inclusive; cela signifie ne pas comprendre que la culture est essentielle à la vie.

Le rapport indique qu’il convient de reconnaître officiellement le statut européen des artistes et des personnes actives dans des professions créatives et que, dans l’industrie culturelle, les petites et moyennes entreprises doivent être pleinement reconnues en tant que telles pour pouvoir accéder au crédit et à l’aide au démarrage d’activités, en particulier pour les jeunes de moins de 35 ans. Il promet également de protéger les emplois et d’introduire une formation spécifique et des instruments financiers innovants, du fait que le capital dans le secteur créatif réside souvent dans des valeurs qui sont intangibles, mais néanmoins cruciales pour l’innovation dans tous les secteurs.

Il convient de prendre en considération le secteur culturel paneuropéen dans le cadre juridique pour le commerce international, certainement dans la dimension européenne et dans la diplomatie culturelle, dans le marché intérieur, dans la mobilité…

(Le Président retire la parole à l’oratrice)

 
  
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  Liam Aylward (ALDE). (EN) Monsieur le Président, pour que des stratégies comme «Jeunesse en mouvement» soient efficaces et produisent des résultats mesurables, il faut davantage de coopération entre le monde de l’enseignement et celui des entreprises. Si je rejoins le rapporteur lorsqu’il déclare que l’éducation ne doit pas seulement garantir l’employabilité, mais aussi encourager la créativité, il faut cependant aussi s’efforcer d’intégrer les objectifs de l’enseignement et des entreprises. Les programmes universitaires doivent se rapprocher des demandes du marché du travail. Les jeunes doivent avoir la possibilité d’acquérir, sans barrières, l’expérience, les compétences, les connaissances et le savoir-faire nécessaires à leurs futures carrières et pour l’entrepreneuriat. Il convient en particulier d’améliorer les opportunités offertes aux jeunes dans l’enseignement et la formation professionnels, en encourageant leur mobilité au sein de l’Union européenne et en permettant les stages professionnels à l’étranger, afin d’étendre leurs compétences et augmenter leur employabilité.

Les programmes de mobilité et les avantages liés à l’expérience du travail et des études à l’étranger doivent être accessibles à tous les jeunes, quel que soit le type d’enseignement qu’ils ont choisi. «Jeunesse en mouvement» peut être une réussite, mais doit aussi se traduire par des mesures concrètes qui entraînent des bénéfices pour nos jeunes.

 
  
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  Kay Swinburne (ECR). (EN) Monsieur le Président, ma propre circonscription combine depuis longtemps la promotion du gallois auprès de la jeune génération avec les talents artistiques et techniques dans la production de programmes animés tels que Sally Mally, Super Ted et Sam Tân. Aujourd’hui, ce passé retrouve des forces grâce à des nouvelles productions telles que Dr Who et Torchwood, de sorte que le Pays de Galles commence rapidement à se faire connaître en tant que centre d’excellence culturelle dans la production de films et de programmes, ainsi que comme patrie de domaines créatifs d’avant-garde, comme la très lucrative industrie des jeux.

Pour que cette situation perdure, notre tâche la plus importante est d’apporter le soutien dont nos industries créatives ont besoin pour croître. Nous devons nous concentrer sur la réduction des charges administratives qui pèsent sur toutes les petites entreprises, et trouver des moyens d’obtenir la véritable valeur ajoutée du marché unique grâce à une coopération en matière de droits de propriété intellectuelle, à un brevet européen, et à la réalisation de tout le potentiel de la stratégie numérique et, bien entendu, à la suppression des incohérences qui existent dans la législation actuellement en vigueur au sein de l’UE, comme dans le domaine de la TVA.

Notre budget de l’UE doit être utilisé de façon productive afin de faire de toute l’énergie créatrice qui nous entoure de véritables entreprises génératrices de richesses, offrant des emplois durables et un avenir prospère et riche à nos concitoyens du pays de Galles et d’ailleurs.

 
  
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  Helga Trüpel (Verts/ALE). (DE) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, en réalité, notre débat de ce matin porte sur l’importance de la culture dans différents domaines politiques – la politique étrangère, la politique économique, la politique de l’éducation et la politique sociale – et nous savons tous que la culture prise au sérieux profite à chacun d’entre nous. L’émergence de la démocratie dans les pays arabes n’aurait pas été possible sans ce désir culturel d’ouverture, de diversité culturelle, de démocratie et de liberté de la presse.

Les industries créatives sont une part importante de la politique économique. Dans mon pays, l’Allemagne, il y a plus d’emplois dans le secteur créatif que dans le secteur automobile. Nous devons en prendre note. Il en résulte que ces industries font aussi, dans une importante mesure, partie de la stratégie Europe 2020. Ce que je veux dire, toutefois, c’est que, si nous voulons soutenir les industries créatives, nous avons du pain sur la planche, en particulier en matière de développement numérique. Nous savons précisément que ce sont les producteurs de contenu créatif qui sont à la base de la chaîne des valeurs pour le secteur culturel. D’une part, nous avons dès lors tout intérêt à la diversité culturelle – et donc à soutenir les personnes créatives – et à faciliter l’accès au contenu créatif en ligne. Nous voulons également que les artistes soient rémunérés équitablement, ce qui n’est pas toujours le cas dans le monde numérique d’aujourd’hui. Nous devons donc modifier la loi sur les contrats afin de renforcer la position de négociation de nos artistes. Nous devons mettre au point de nouveaux modèles sociaux afin de trouver un juste équilibre entre un accès facile pour les utilisateurs et un paiement adéquat pour ceux qui créent du nouveau contenu.

J’ai une dernière remarque à formuler. Faire de Sarajevo la capitale européenne de la culture en 2014 aurait une valeur symbolique majeure et constituerait une réussite historique de taille pour l’Europe.

(Le Président retire la parole à l’oratrice)

 
  
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  Paul Murphy (GUE/NGL). (EN) Monsieur le Président, le rapport sur l’initiative «Jeunesse en mouvement» contient quelques bonnes idées, comme la recommandation de ne pas utiliser la crise comme prétexte à réduire les dépenses d’éducation. Toutefois, le rapport accepte le processus de Bologne, qui a renforcé la mainmise des grandes entreprises et favorisé le processus de marchandisation de l’éducation.

Le rapporteur a indiqué que les universités étaient sous-financées et il les a donc incitées à chercher davantage de financement auprès de sources privées. La réponse au sous-financement n’est assurément pas d’inviter le secteur privé, avec tous les effets de distorsion que cela aurait sur l’éducation, ni d’imposer des frais de scolarité qui bloqueraient l’accès à des centaines de milliers d’étudiants en Europe, mais bien que l’État investisse dans un enseignement gratuit et suffisamment financé à tous les niveaux. En outre, en raison de l’austérité brutale, dans de nombreux pays, il est presque impossible pour les jeunes de trouver un emploi décent à la sortie de l’école. En Irlande, un quart des jeunes sont aujourd’hui au chômage et 1 000 personnes émigrent chaque semaine. Par conséquent, pour de nombreuses familles irlandaises, la notion-même de «Jeunesse en mouvement» a une tout autre signification. Cette crise du chômage ne pourra être résolue que sur la base d’un investissement massif de l’État dans la création d’emplois décents.

 
  
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  Derek Roland Clark (EFD). (EN) Monsieur le Président, au moment-même où les responsables et les gouvernements comptent le moindre sou, la Commission propose de nouvelles dépenses – carte «Jeunesse en mouvement», passeport européen des compétences, Observatoire européen des postes vacants – via la stratégie Europe 2020, tout cela au nom de la diplomatie culturelle et pour que les jeunes puissent voyager, alors que c’est déjà ce qu’ils font en trimbalant, de leur propre initiative, leur sac à dos partout sur la planète. Pourquoi avons-nous besoin de promotions onéreuses?

Pour ce qui est de propager la culture européenne, profitez-en bien car, à l’allure où va cette UE, il n’en restera bientôt plus rien, si ce n’est un mantra dépourvu de sens: «Unie dans la diversité». Ne comprenez-vous donc pas que l’Europe n’est pas un État unique, mais une magnifique grande tapisserie composée de panneaux culturels attrayants, distincts mais assortis, et que les amalgamer reviendrait à les réduire à une masse grise et amorphe, et à détruire ainsi ce que vous dites admirer?

N’encouragez pas à une culture de l’UE; rendez les cultures italienne, allemande, française, néerlandaise, britannique et toutes les autres cultures disponibles à tous ceux qui veulent y goûter, et le reste suivra.

 
  
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  Marielle Gallo (PPE). - Monsieur le Président, Madame la Commissaire, chers collègues, depuis la numérisation des biens culturels et artistiques, je considère que la question est la suivante: l’Europe est-elle destinée à devenir une terre de consommation pour les États-Unis, et bientôt les pays émergents, ou va-t-elle enfin se réveiller et mettre en œuvre les moyens de développer son potentiel informatif, culturel mais aussi économique?

Je suis bien entendu convaincue de la richesse et de la diversité de la culture européenne, mais je me place aujourd’hui dans une perspective de compétitivité pour dénoncer un non-sens et une absurdité. Le non-sens, c’est la gratuité dont certains rêvent, l’accès à tout pour rien. Si l’on s’engageait dans cette voie, il n’y aurait plus aucun investissement dans ce secteur. Les créateurs et les inventeurs ne pourraient pas percevoir une juste rémunération et ils finiraient par disparaître. Donc les modèles économiques que nous allons mettre en œuvre pour la circulation en ligne de notre patrimoine culturel excluent la gratuité.

L’absurdité, c’est la fiscalité appliquée aux biens culturels dématérialisés sous deux aspects. D’une part, il existe une distorsion de TVA selon les pays d’implantation. Par exemple, les plateformes américaines bénéficient d’un moratoire depuis 1998, ce qui a permis leur essor extraordinaire. D’autre part, il existe une discrimination du taux de TVA, qui pénalise les biens numériques par rapport aux biens physiques. Je crois qu’il faut que nous apportions des réponses législatives à ces deux questions.

 
  
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  Maria Badia i Cutchet (S&D).(ES) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, moi aussi je me réjouis de l’opportunité que nous offre ce débat: un débat sur quatre rapports sur lesquels nous allons voter à la fin de la séance de ce matin. Ce sont des rapports qui, selon moi, traitent de questions qu’il est capital d’aborder, afin de chercher des solutions à des problèmes essentiels au sein de l’Union européenne, des rapports qui traitent de la façon d’aborder le décrochage scolaire, le chômage des jeunes, la crise économique et les mouvements migratoires.

À cet égard, je voudrais d’abord commenter brièvement l’apprentissage au cours de la petite enfance. Comme Mme Honeyball, je pense que c’est une question qui n’a pas reçu toute l’attention qu’elle mérite. Nous savons – et, chaque jour, de nouvelles études viennent le confirmer – que c’est au cours de la petite enfance que se développent le plus intensément nos capacités cognitives et émotionnelles. C’est pour cette raison que toutes les études affirment qu’investir dans les premières années de la vie produit de bien meilleurs résultats que le faire plus tard. Je pense qu’il est temps pour nous, en plus de nous concentrer sur les études universitaires ou sur la formation professionnelle comme nous l’avons fait jusqu’ici, de nous pencher sur l’apprentissage au cours de la petite enfance.

Un autre rapport qui me paraît très important est «Jeunesse en mouvement», dont un des principaux objectifs est de s’attaquer au décrochage scolaire. Je pense que ce problème est absolument lié au chômage des jeunes, avec le taux de chômage très élevé que nous avons au sein de l’Union. Nous devons apporter des réponses pour l’avenir de ces jeunes qui sont l’avenir de l’Union européenne.

Pour conclure, en ce qui concerne le rapport sur les dimensions culturelles des actions extérieures de l’UE, je voudrais souligner l’importance de la culture dans nos politiques de coopération. Il est important de parvenir à une meilleure compréhension mutuelle avec les pays tiers et, en cette période de grand soulèvement au sud de nos frontières, je pense qu’il est très opportun de répondre à ces questions.

 
  
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  Marietje Schaake (ALDE). (EN) Monsieur le Président, «si vous voulez savoir où se trouve l’enfer, demandez à l’artiste, et si vous ne pouvez trouver l’artiste, vous savez que vous êtes en enfer». Je pense que cette citation, d’un auteur anonyme, que j’ai trouvée à Sarajevo, résume bien l’importance des arts et de la culture, non seulement pour des sociétés ouvertes, mais aussi pour nos relations avec le reste du monde. La Bosnie-Herzégovine, avec Sarajevo pour capitale, est l’un des trous noirs de la carte européenne, et ce en raison de notre histoire. Maintenant, nous devons toutefois tourner nos yeux vers l’avenir.

Les habitants de Sarajevo n’ont pas été loin de connaître l’enfer, en particulier durant le siège de cette ville, et ce sont l’art et la culture qui les ont aidés à survivre. L’orchestre a répété pendant que la ville était bombardée et le festival d’hiver, débordant d’art et de culture, s’est poursuivi. Sarajevo mérite un printemps européen. La génération suivante souffre des blessures de l’histoire et nous avons la responsabilité, en tant qu’Européens, de regarder vers l’avenir avec eux et de les inclure dans l’horizon européen.

Je soutiens fermement l’initiative de Mme Pack et je tiens à demander au Parlement de la soutenir aussi et de redoubler d’efforts pour faire de Sarajevo une capitale européenne de la culture. Je pense que si c’est ce que nous voulons tous nous pouvons absolument l’obtenir, parce qu’il serait très décevant que nos idées et le bon sens soient bloqués par la bureaucratie.

 
  
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  Paweł Robert Kowal (ECR).(PL) Monsieur le Président, les parties du rapport de Mme Schaake qui parlent de la nécessité d’augmenter la mobilité des jeunes ressortissants des pays européens voisins sont très importantes. Si, d’une part, il me semble que l’implication excessive de l’Union européenne dans l’activité culturelle des États membres n’est pas nécessaire, je pense que, de l’autre, compte tenu de ce qui se passe aujourd’hui en Tunisie, mais aussi des évènements d’il y a deux mois en Biélorussie, il importe que l’Union européenne, avec son message culturel et son message sur la démocratie et l’état de droit, s’adresse à la jeune élite des pays voisins et que de l’argent soit trouvé pour financer les échanges de jeunes, les cycles d’études communs, les voyages, la création d’universités et l’aide aux programmes éducatifs. Ces programmes existent dans les États membres – au Centre pour les études est-européennes de l’université de Varsovie en Pologne, par exemple. Ce centre devrait être pris en exemple, et il faut se réjouir que Mme Schaake nous pousse dans cette direction aujourd’hui. Sinon nous ne parviendrons à rien.

 
  
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  Heinz K. Becker (PPE).(DE) Monsieur le Président, Madame la Commissaire, Mesdames et Messieurs, chers visiteurs dans la tribune, c’est un grand honneur pour moi, peut-être plus en tant que jeune, mais tout de même en tant que nouveau député dans cette Assemblée, de prendre ici la parole pour la première fois.

Je voudrais qualifier l’initiative phare «Jeunesse en mouvement», qui fait partie du programme Europe 2020, d’excellent objectif pour la meilleure amélioration possible de l’intégration des jeunes au marché du travail, avec deux éléments clés. Tout comme l’apprentissage durant la petite enfance, elle cible, premièrement, la réduction des taux de décrochage scolaire et, deuxièmement, l’augmentation du nombre de diplômés. En raison, dans une certaine mesure, des contretemps entraînés par la crise économique, mais aussi et surtout, en raison des lacunes structurelles de nombreux États membres – presque tous – dans d’autres domaines, les États membres de l’UE présentent des conditions préalables complètement différentes.

Permettez-moi de citer mon propre pays en exemple: l’Autriche a un taux de décrochage d’à peine 8,7 %, en comparaison d’une moyenne de l’UE qui avoisine les 14 %, et il vaudrait certainement la peine d’examiner le double système autrichien de formation professionnelle, qui est soutenu par les partenaires sociaux. L’Allemagne aussi est très performante dans ce domaine. Prenons-les comme références. L’Autriche elle-même devrait néanmoins s’employer à respecter les critères de référence au vu du nombre insatisfaisant de diplômés hautement qualifiés dans ce pays. D’autre États membres comptent bien davantage d’universitaires qualifiés et nous devrions étudier leurs systèmes. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres dans ces domaines.

Les échecs montrent clairement qu’il est nécessaire d’agir – nous devons combler le fossé entre le système éducatif et le marché du travail dans les plus brefs délais et avec efficacité.

Pour terminer, je voudrais toutefois adresser mes remerciements sincères à Mme Pack et la soutenir en disant que désigner Sarajevo comme capitale européenne de la culture n’est pas une dérogation, c’est un must!

 
  
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  Le Président. – Monsieur Becker, je n’ai pas voulu vous retirer la parole, puisque je sais que c’est votre première intervention dans cette Assemblée et je tiens à vous souhaiter la bienvenue. J’espère qu’à l’avenir, le temps alloué pourra être respecté, mais, en tout état de cause, je vous souhaite beaucoup de succès dans votre travail en tant que député parmi nous.

 
  
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  Cătălin Sorin Ivan (S&D).(RO) Monsieur le Président, certains pays de l’Union européenne ont un taux de chômage national de 20 %, mas un taux de chômage des jeunes de 40 %. Ce n’est pas seulement le cas d’un pays, mais de très nombreux pays, où le taux de chômage moyen des jeunes est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.

Si nous parlons d’intégration européenne ou de l’avenir de ces programmes et de ces projets que nous avons à l’esprit aujourd’hui, tous ces jeunes doivent se sentir européens. Tous ces jeunes doivent aussi trouver leur avenir à l’intérieur des frontières de l’Union européenne. C’est la raison pour laquelle je pense vraiment que nous devons parler davantage de la nécessité de donner à ces jeunes un accès à des emplois, et de l’avenir que ces jeunes ont au sein de l’Union européenne lorsque nous parlons du programme «Jeunesse en mouvement».

Je pense que les solutions que nous apportons à ces problèmes ne sont pas suffisamment bonnes et que nous devons nous concentrer bien davantage sur la façon dont les États membres mettent en œuvre les projets et les programmes dont il est question ici. J’estime que le rôle de la Commission européenne est d’encourager davantage les États membres à bien mettre ces programmes en œuvre et à répondre aux besoins des jeunes.

 
  
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  Ivo Vajgl (ALDE).(SL) Monsieur le Président, en ces temps où les différences culturelles entre les nations poussent les bureaucrates à fermer les frontières – ainsi que les Danois viennent de le montrer – et à dresser de hauts murs, ils préfèrent résoudre les conflits par les armes plutôt que par la compréhension et la compassion. En ces temps où les réalisations artistiques deviennent des biens à usage unique et une source majeure de profits, où sont créés des monopoles mondiaux tout-puissants, lesquels dictent les tendances et les valeurs, le rapport sur la dimension culturelle de notre service pour l’action extérieure et sur la dimension culturelle de l’Union européenne dans son ensemble est pour le moins opportun.

Le rapport nous explique la façon dont notre image culturelle commune et les réalisations artistiques des petites nations et des États membres de l’Union européenne en contact avec les cultures d’autres nations peuvent élever le niveau de notre débat public et même alléger le fardeau de nos diplomates et de nos stratèges pour trouver des solutions à d’innombrables crises, chez nous et à l’étranger. En refusant de tenir compte des frontières, les nouveaux médias et les nouvelles technologies ouvrent d’immenses perspectives dans ce processus. J’aurais souhaité que le rapport dise un ou deux mots au sujet des livres, à propos de l’idée, par exemple, que les livres ne devraient pas être soumis à la taxation. Nous pourrions parler de gestion culturelle ou d’imprimer un nouvel élan à l’idée déjà ancienne de Melina Mercouri, d’une capitale européenne de la culture. Mesdames et Messieurs, Madame la Commissaire, donnons une chance à Sarajevo!

 
  
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  Valdemar Tomaševski (ECR).(PL) Monsieur le Président, le processus d’apprentissage au cours de la petite enfance est l’un des devoirs les plus importants des parents et de l’État. Dans ce contexte, il est important et opportun que la résolution souligne la pertinence de l’enseignement des langues régionales et minoritaires dès le plus jeune âge. L’enseignement dans la langue maternelle comme moyen d’instruction est particulièrement important, si l’on sait que la langue dans laquelle les enfants pensent est aussi celle dans laquelle ils assimilent le mieux les connaissances. Il est donc inacceptable que, dans les écoles pour les minorités nationales indigènes, l’enseignement dans une langue autre que la langue maternelle soit introduit dès la première et la deuxième année, ce qui a été récemment décidé par le parlement lituanien. L’introduction obligatoire de l’instruction bilingue est clairement perçue par les Polonais qui vivent en Lituanie depuis plus de sept siècles comme une discrimination qui doit cesser.

 
  
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  Anna Záborská (PPE). - Monsieur le Président, je regrette beaucoup les conséquences du tremblement de terre dans votre pays.

(SK) Je voudrais applaudir le travail de Mary Honeyball relatif au rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance. En lisant le texte, je peux percevoir l’effort fait pour surmonter les préjugés idéologiques et trouver un compromis à travers tout le spectre politique. C’était la chose à faire, puisque ce rapport touche à la famille et au bien-être des enfants. Nous le voyons aussi confirmé par les références de la rapporteure aux articles de la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne et de la convention des Nations unies sur les droits de l’enfant. La responsabilité des parents est aussi mentionnée dans la déclaration universelle des droits de l’homme – les parents ont, par priorité, le droit de choisir le genre d’éducation à donner à leurs enfants.

Je pense moi aussi que l’investissement dans l’éducation et dans l’apprentissage au cours de la petite enfance apportera des bénéfices en matière de prospérité future. Il est prouvé que les enfants développent déjà les fondements de la responsabilité, de la compréhension et du comportement social dès leur plus jeune âge. Le rapport souligne aussi que l’accueil des jeunes est la meilleure manière de prévenir la criminalité juvénile future. J’approfondis ces détails dans le rapport sur la contribution apportée à la lutte contre la criminalité juvénile par les politiques sur l’égalité des sexes et la responsabilité parentale.

Tout comme la rapporteure, je suis moi aussi opposée à ce que l’on augmente à n’importe quel prix, de façon artificielle, le pourcentage de femmes sur le marché du travail. De nombreuses mères préféreraient s’occuper de leurs jeunes enfants plutôt que d’avoir un emploi formel. Elles n’ont toutefois pas la liberté de choisir, étant donné que la société accorde peu de valeur, voire aucune, au travail des femmes au foyer et au soin des enfants. Le rapport soumis ne contient aucune proposition de faire accorder par l’État une valeur financière au travail des mères qui élèvent et éduquent leurs enfants, du moins proportionnellement aux contributions que l’État apporte au fonctionnement des structures d’accueil préscolaire. Le rapport dans son ensemble est un pas dans la bonne direction et les développements sociaux futurs nous obligeront à accorder plus d’attention à ce sujet.

 
  
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  Chrysoula Paliadeli (S&D).(EL) Monsieur le Président, l’initiative «Jeunesse en mouvement» se concentre sur le renforcement de la mobilité des jeunes, principalement à des fins d’emploi. Or, en une période de crise économique où les valeurs sont remises en question, la mobilité des jeunes ne peut pas être liée exclusivement à la prévention du chômage. Certaines tendances conservatrices (et nous en avons entendu ce matin) menacent l’unité de l’Union européenne, mais la mobilité des jeunes peut être utilisée comme un important instrument de renforcement de la cohésion européenne. Les besoins du marché doivent être pris en considération à titre secondaire.

Toutefois, les universités doivent conserver leur indépendance et leur caractère public, et leurs cours doivent maintenir leur orientation académique et axée sur la recherche. L’enseignement supérieur au sein de l’Union européenne ne peut pas se limiter à reproduire des modèles qui sont à l’origine à la fois de la crise et de la perte de confiance. Il doit au contraire viser à créer de nouvelles normes de cohésion sociale et de collectivité que les humanités et un système européen de classification universitaire fondés sur elles puissent développer dans la bonne direction.

 
  
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  Sabine Verheyen (PPE). (DE) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, chers visiteurs, la diversité culturelle de l’Europe est un bien important que nous devons préserver et même développer à l’avenir. Pour ce faire, nous devons relever les défis de l’ère numérique, non seulement dans la société de l’information et de la connaissance, mais aussi, et surtout, dans le secteur culturel et créatif.

La diversité culturelle n’est pas qu’un idéal; c’est aussi un important facteur économique. Près de cinq millions de personnes au sein de l’Union européenne travaillent dans le secteur culturel, c’est-à-dire quelque 2,5 % de la population totale. Le secteur culturel est un secteur en pleine croissance qui se développe plus vite que beaucoup d’autres domaines de l’économie. L’évolution des technologies de l’information et des communications dépend d’autant plus du contenu offert par le secteur culturel, que la nature et la qualité de ce contenu ont été modifiées et développées par les technologies. Nous avons donc besoin d’un cadre pour le secteur culturel et créatif, dans lequel il puisse se développer durablement en tenant compte des défis de l’ère numérique. Nous avons besoin d’un système moderne, accessible et juridiquement sûr, dans lequel chacun puisse évoluer sur un pied d’égalité.

Le secteur culturel et créatif est un moteur pour l’Europe. Nous devons donc accorder de l’attention à ce domaine, y compris lorsqu’il s’agit de l’éducation et de la formation. Nous devons doter les jeunes des capacités culturelles et créatives – y compris dans le cadre de l’apprentissage tout au long de la vie. Cependant, nous devons aussi améliorer les compétences commerciales de nos artistes créatifs et leur donner des médias solides fondés sur les nouvelles technologies.

Nous devons créer un cadre dans lequel ceux qui sont engagés dans le secteur culturel puissent protéger leur gagne-pain. Nous devons donc travailler intensément sur les questions des droits d’auteur, de la sécurité sociale et de la propriété intellectuelle, mais aussi sur un accès ouvert à l’information et au contenu, afin de garantir le développement continu du secteur créatif et culturel à l’avenir dans un environnement numérique, et afin de nous permettre de conserver la diversité culturelle et le patrimoine culturel de l’Europe en tant que facteur distinctif majeur de l’Union européenne.

 
  
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  Le Président. – Madame Verheyen, pendant votre discours, les interprètes m’ont signalé qu’ils ne pouvaient pas vous suivre. Je ne vous ai pas interrompue, puisqu’il me semblait difficile de le faire, et je demande aux interprètes de m’excuser. Je tiens à informer les députés que le système va changer: le voyant ne s’allumera plus pour le Président mais pour chacun de vous lorsque vous parlez. De cette façon, vous pourrez voir directement que les équipes d’interprétation ne peuvent vous suivre.

 
  
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  Barbara Matera (PPE).(IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, «La vie est belle, mon amour. Tu regardes le monde et il t’appartient déjà». Ces premières lignes d’un poème simple montrent à quel point la vie est belle et nous rappellent que nous sommes responsables du monde que nous construisons pour nos enfants. Dans le rapport présenté, Mme Honeyball nous rappelle opportunément que l’avenir de nos enfants est façonné dès le plus jeune âge, un âge auquel les institutions doivent jouer un rôle majeur si nous voulons que nos enfants grandissent comme nous le souhaitons.

Je suis d’accord avec tous les points soulevés dans le rapport: il importe que les États membres et l’Union assument leur responsabilité en ce qui concerne les mesures destinées à soutenir l’apprentissage au cours de la petite enfance, mais ils doivent revendiquer un rôle qui ne peut pas seulement être délégué aux parents, ou à ceux qui travaillent dans le secteur de l’éducation. Ainsi que je l’ai toujours soutenu lors des réunions de la commission des droits de la femme et de l’égalité des genres, des parents qui vivent dans la pauvreté, ce sont des enfants qui sont élevés dans la pauvreté. Les enfants ont le droit de recevoir une aide et des services des États membres et de l’Union. Si nous voulons éradiquer la pauvreté, l’exclusion sociale et l’analphabétisme, nous devons soutenir nos enfants dès leurs premiers pas.

À cette fin, nous devons investir dans l’accueil et l’éducation dès le plus jeune âge, et surveiller les services et la compétence de ceux qui les fournissent. Tous les enfants doivent pouvoir accéder à l’éducation, quel que soit leur contexte social, et nous devons veiller à ce que cette possibilité soit aussi offerte aux jeunes enfants de demandeurs d’asile, de réfugiés et de tous ceux qui ont la permission, même temporaire, de résider au sein de l’Union.

Mme Honeyball insiste sur la recherche et l’échange de meilleures pratiques, sur l’utilisation opportune des fonds structurels et de programmes comme le Comenius, et, enfin, sur la nécessité pour les États de reprendre leur rôle crucial dans les premières années de l’éducation des enfants, afin de garantir que les objectifs d’une croissance intelligente, inclusive et durable soient atteints.

 
  
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  Olga Sehnalová (S&D). (CS) Monsieur le Président, le rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance n’est pas et ne peut pas être une tentative de globalisation de cette question hautement individuelle. Je le considère toutefois comme une importante contribution au débat sur les valeurs et objectifs européens communs dans l’éducation préscolaire. Les recherches effectuées dans ce domaine soulignent le rôle significatif que joue l’accueil préscolaire dans le développement harmonieux des enfants et dans leur intégration à la société. Il semble que l’éducation préscolaire ait aussi un effet positif sur l’éducation ultérieure de l’enfant et qu’investir dans l’apprentissage au cours de la petite enfance au sens le plus large du terme est plus efficace que toute intervention postérieure. Il est donc dans notre intérêt de soutenir ce type d’éducation, aussi dans le but de nous rapprocher, notamment, des objectifs de la stratégie Europe 2020, et d’augmenter le nombre de citoyens ayant bénéficié d’un enseignement universitaire de qualité, tout en réduisant dans le même temps le nombre des jeunes qui ne terminent pas leur scolarité. Une éducation préscolaire de qualité élevée peut nous rapprocher de ces objectifs, peut-être plus que nous ne voulons bien l’admettre pour le moment.

 
  
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  Roberta Angelilli (PPE).(IT) Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je voudrais avant tout remercier Mme Honeyball pour le travail qu’elle a réalisé. Garantir que tous les enfants aient accès à l’éducation et aux structures d’aide dès leur plus jeune âge doit devenir un droit à la fois des parents, en particulier des mères, mais surtout des enfants eux-mêmes, parce que cela implique qu’ils peuvent ainsi bénéficier de bases solides pour leur éducation, être appuyés dans leur intégration sociale et leur développement personnel, et avoir de meilleures chances de trouver un emploi lorsqu’ils seront adultes.

De façon plus générale, ainsi que d’autres députés l’ont réitéré, la communication de la Commission sur une stratégie européenne sur les droits de l’enfant indique qu’en 2009, plus de 6 millions de jeunes ont abandonné le système scolaire après avoir à peine terminé le cycle secondaire inférieur et, parmi eux, 17,4 % ne sont pas allés au-delà de l’école primaire. Ces chiffres sont préoccupants et donnent à penser que le système scolaire et éducatif est souvent négligé et ne reçoit pas l’investissement dont il a besoin.

Investir dans la qualité de l’éducation dès les premières années de la vie représente non seulement un point de départ essentiel pour le développement cognitif, sensoriel et moteur de l’enfant, mais aussi une condition nécessaire à la construction d’une société inclusive qui offre de riches possibilités aux générations futures.

En outre, l’amélioration de la qualité et du nombre d’écoles maternelles et de structures pour la petite enfance – telle que prévue dans les objectifs fixés dans les conclusions du Conseil européen de Barcelone – permet aux parents d’équilibrer vie professionnelle et vie familiale. Malheureusement toutefois, les statistiques montrent que de nombreux États membres ont encore beaucoup à faire avant d’atteindre ces objectifs.

 
  
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  Nessa Childers (S&D). (EN) Monsieur le Président, «Jeunesse en mouvement» contient de nombreuses initiatives encourageantes, notamment des projets de système européen de prêts aux étudiants, de garantie européenne pour la jeunesse, afin de veiller à ce que les jeunes puisse suivre une formation ou avoir un emploi dans les quatre mois suivant leur sortie de l’école, et le projet «Youth at Work» annoncé récemment et conçu pour établir des contacts entre jeunes et entreprises.

Il me faut toutefois appeler à la prudence. En 2010, les pays de l’UE n’ont observé qu’un seul des cinq critères fixés pour l’enseignement, et cela n’augure rien de bon pour la stratégie Europe 2020. Si nous voulons que «Jeunesse en mouvement» ait davantage de succès, sa mise en œuvre et sa progression devront être surveillées de près sur le terrain par les députés européens dans leurs circonscriptions.

 
  
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  Piotr Borys (PPE).(PL) Monsieur le Président, la discussion d’aujourd’hui est l’une des plus importantes qui puissent avoir lieu au sein du Parlement européen. Elle concerne l’ensemble du secteur de la culture et de l’éducation et, par conséquent, les fondements qui sous-tendent de façon permanente notre grande patrie européenne. Nous devons nous en souvenir et accorder toute l’importance voulue à cette discussion, en nous souvenant que rien ne nous est donné pour toujours. Nous devons savoir que, si nous voulons qu’elle soit forte, cette immense patrie européenne doit reposer sur des fondements solides et pouvoir résister à d’éventuelles crises futures et peut-être même à de grands changements qui ne peuvent être exclus et qui nous attendent peut-être.

Je tenais donc à remercier tous les rapporteurs pour ces excellents rapports et, en particulier, M. Zver et Mme Honeyball, parce que, pour la première fois, nous adoptons une approche globale de l’éducation. Nous voulons doter tous nos enfants de capacités remarquables et vastes, dès les premières années et jusqu’à l’enseignement tertiaire. Aujourd’hui, si nous voulons que la société européenne soit mobile et que les jeunes soient ouverts, sensibles et compétents, nous devons adopter une approche responsable vis-à-vis de l’ensemble du domaine de l’éducation alors que les indicateurs que nous avons pour l’instant sont alarmants. Un tiers des citoyens de l’Europe ne possèdent pas de qualifications professionnelles.

Quant à la dimension culturelle, je tiens à remercier la commissaire de nous avoir informés que le service européen pour l’action extérieure allait avoir des ambassadeurs et des attachés culturels dans tous les pays du monde. Je voudrais remercier Mme Sanchez-Schmid, car soutenir la culture implique surtout de soutenir les entreprises liées à la culture, et en particulier l’aspect intérieur de la culture. C’est pourquoi les entreprises culturelles doivent recevoir un soutien administratif et ont besoin d’une réduction de la bureaucratie dans les administrations, mais aussi d’une aide à la mobilisation de capitaux, lesquels peuvent aussi provenir de fonds de l’Union. Cette mission nous est commune, et c’est pourquoi je voudrais, pour terminer, demander à la commissaire de rapporter cette discussion sérieuse et importante au Conseil, qui est absent aujourd’hui, afin qu’au forum du Conseil également, il soit possible de discuter de ces importantes tâches pour l’Europe.

 
  
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  Monika Smolková (S&D). (SK) Monsieur le Président, en tant que rapporteure fictive au sein de la commission du développement régional pour le rapport «Libérer le potentiel des industries culturelles et créatives», j’estime qu’il est important que les industries culturelles et créatives soient reconnues comme des instruments de développement local et régional. De nombreuses régions sont à la traîne – entre autres en raison de la crise financière – et les projets culturels et créatifs aideront certainement à créer des emplois et à rendre ces régions compétitives.

Il faut que les États membres, les régions et les autorités locales utilisent au mieux les programmes de l’UE en faveur de la culture et de la créativité, de la cohésion sociale, de la politique structurelle, etc. La définition des options de financement est importante pour les industries culturelles et créatives. Le manque de financement est l’obstacle le plus important à la croissance de nombreuses entreprises. Il convient dès lors de trouver du capital privé et de mettre en place des partenariats public-privé dans les industries culturelles et créatives, ainsi que le suggère la rapporteure, et de souligner l’importance du mécénat. Je soutiens la proposition de résolution.

 
  
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  Seán Kelly (PPE).(GA) Monsieur le Président, il est excellent que nous discutions de cet important sujet ce matin, et cela montre à quel point nous prenons au sérieux la culture et l’éducation.

(EN) La culture et l’éducation ont une valeur intrinsèque. Elles ont toutes deux un rôle immense à jouer dans la création d’une Europe unie et dans le développement de nos économies à mesure que nous allons de l’avant. Les initiatives dont nous discutons ce matin peuvent faciliter ce rôle.

«Jeunesse en mouvement» est une initiative magnifique. Nombreux sont ceux qui en ont déjà profité et qui continueront à en profiter, mais une chose est vitale, à savoir qu’il y ait, dans tous les États membres, une reconnaissance mutuelle des qualifications et des diplômes. Cela encouragerait la libre circulation et permettrait d’élever les normes au sein de chaque institution.

Je dois dire aussi – mea culpa – que je suis un adepte tardif de l’éducation au cours de la petite enfance. Comme beaucoup d’autres, je pensais qu’il s’agissait seulement d’un service de babysitting, mais je sais à présent que c’est le meilleur investissement, que c’est un service qui donne le meilleur retour sur investissement dans l’éducation à tous les niveaux. Cela illustre bien un vieux proverbe irlandais qui dit «bien commencé, à moitié fait», et peut être appliqué dès le plus jeune âge.

Je voudrais également souligner l’importance des droits de propriété intellectuelle (DPI), en particulier pour les acteurs. Ils sont nombreux à vivre sous le seuil de pauvreté et méritent de profiter de leur génie, ce qui peut être fait en protégeant les DPI dans les environnements en ligne et hors ligne.

Je tiens aussi à mettre ma casquette de sportif et dire que le sport est un facteur très important de la culture et de l’éducation. J’ai appelé à la création d’un festival indigène de sport en Europe. Si nous le faisons, nous pourrons contribuer de manière appréciable à faire du sport un élément de notre culture.

Ma dernière remarque concerne ma visite à Mannheim l’année dernière. Il y avait là-bas, sous un même toit, une école de musique qui réunissait production, interprétation, éducation, création d’instruments, etc. C’est une chose qu’il faudrait encourager ailleurs aussi.

 
  
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  Enrique Guerrero Salom (S&D).(ES) Monsieur le Président, permettez-moi d’adresser à mon tour quelques mots de soutien aux habitants de Lorca, en Espagne, qui ont été frappés par cette catastrophe naturelle. C’est une région qui a fait preuve de solidarité à maintes reprises et qui saura apprécier le soutien montré par le Parlement européen aujourd’hui.

Madame la Commissaire, en 1989, le président de la Commission de l’époque, Jacques Delors, a dit que l’éducation et la culture devaient être l’âme de l’Europe. Nous savons à présent qu’elles ne sont pas seulement l’âme, mais aussi le cœur et les muscles de l’Europe. Sans l’égalité des chances, qui améliore les chances de tous les enfants et de tous les jeunes européens, sans la cohésion sociale, qui permet l’éducation, sans la capacité de rivaliser, qui contribue à la diffusion des connaissances parmi tous les citoyens, l’Union européenne restera faible. Cependant, avec tout cela et avec la culture, elle aura la place qu’elle mérite dans le monde.

 
  
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  Emine Bozkurt (S&D). (EN) Monsieur le Président, en 2014, il y aura cent ans que l’archiduc Franz Ferdinand a été assassiné, un évènement qui a déclenché la Première Guerre mondiale. C’est aussi en Bosnie-Herzégovine que nous avons eu une guerre sanglante en Europe dans les années 90. Il est important de marquer ces évènements tragiques, qui ont causé de nombreux décès, de la souffrance, de la division et des horreurs, mais il est encore plus important de marquer et célébrer l’unité européenne et la paix aujourd’hui.

Sarajevo est une ville qui, malgré tout ce qui s’y est passé, a conservé son esprit multiculturel et sa force. Afin de le reconnaître, faire de Sarajevo la «capitale européenne de la culture» pour l’année 2014 serait un geste symbolique fort, réaffirmant le message de paix et de stabilité de l’Europe. Il serait regrettable de passer à côté de ce moment historique en invoquant un règlement. Ce n’est qu’en composant avec notre passé, qu’en reconnaissant l’histoire et en l’affrontant, que nous pouvons regarder sans crainte l’avenir; alors, s’il vous plaît, donnez cette chance à Sarajevo.

 
  
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  Kinga Göncz (S&D).(HU) Monsieur le Président, dans une Europe vieillissante, il est vital que tous les jeunes utilisent au maximum leurs talents et réussissent aussi sur le marché du travail. Il faut pour cela une éducation qui, dès la petite enfance, vise à supprimer l’inégalité des chances, en veillant tout particulièrement à fournir un enseignement, une formation professionnelle et des avantages en matière d’emploi à tous les jeunes, quels que soient leur situation financière, leurs origines sociales et ethniques, leurs handicaps ou peut-être leurs autres problèmes de santé.

La stratégie Europe 2020 vise à relever à 40 % le niveau de l’enseignement tertiaire et à abaisser à 10 % le décrochage scolaire. Pour parvenir à cet objectif, il faut que chaque État membre veuille aller dans cette direction. Aujourd’hui, dans certains endroits les tendances sont exactement opposées: on y observe une réduction de la limite d’âge de l’enseignement obligatoire et une diminution du nombre des places financées par l’État dans l’enseignement supérieur.

La croissance durable future de l’Europe et sa capacité d’innovation ne peuvent être garanties que si chacun y met du sien et si tous les pays vont dans la même direction.

 
  
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  Francisco José Millán Mon (PPE).(ES) Monsieur le Président, je voudrais moi aussi, bien entendu, exprimer mon soutien aux habitants de Lorca.

Dans ce débat sur l’éducation, je tiens à rappeler un point important: la nécessité d’inclure dans les études secondaires une matière spécifique couvrant l’histoire, les objectifs et les activités de l’Union européenne.

J’ai déjà parlé de ce sujet lors de la législature précédente, en plénière, après l’échec des référendums sur le traité constitutionnel. Heureusement, l’année dernière dans cette Assemblée, le rapport Løkkegaard sur le journalisme et les nouveaux médias, approuvé en septembre, a soutenu l’introduction de ce sujet au paragraphe 13. J’ai moi-même soumis un amendent à cet effet.

Récemment, en Espagne, le gouvernement régional de Valence a décidé d’ajouter une matière pour la prochaine année académique. C’est une initiative que d’autres régions et pays devraient suivre. Je crois savoir que la Commission soutient et encourage bien entendu les initiatives de ce type.

Mesdames et Messieurs, nous n’accordons de la valeur, nous n’apprécions …

(Le Président retire la parole à l’orateur)

 
  
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  Wojciech Michał Olejniczak (S&D).(PL) Monsieur le Président, «Jeunesse en mouvement» est l’une des initiatives les plus importantes de la stratégie Europe 2020. Nous devons encourager une croissance économique basée sur les technologies modernes, qui ne peut être créée que par des personnes éduquées. Nous devons apporter un soutien adéquat aux enfants et aux jeunes. L’enseignement des langues étrangères, les activités sportives et culturelles, le travail bénévole et les échanges de jeunes sont autant de programmes qui doivent être accessibles aux enfants et aux jeunes de toutes les régions de l’Union européenne.

Nous devons parvenir à une amélioration de tous les niveaux d’enseignement et réduire les inégalités – à tous les niveaux d’enseignement: de la maternelle à l’université –, et ce dans toutes les régions de l’Union européenne. Selon le professeur Jacek Kochanowicz, le manque de capacité de coopération est l’un des plus grands problèmes nuisant au développement de la Pologne et de l’Union européenne – nous devons également y remédier. Le capital humain provient de l’éducation, et le capital social provient de la confiance entre les personnes. Investir dans des programmes éducatifs et culturels…

(Le Président retire la parole à l’orateur)

 
  
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  João Ferreira (GUE/NGL).(PT) Monsieur le Président, tout d’abord, nous devons examiner le contexte dans lequel se place ce débat. Nous devons comparer les beaux mots que nous entendons ici sur l’importance de la culture et de l’éducation avec la réalité. La réalité irréfutable est celle d’un désinvestissement marqué dans ces domaines, d’un retrait de l’État, qui menace son rôle social et a pour effet d’aggraver les inégalités en matière d’accès à l’enseignement, à la connaissance et à la culture. Le résultat est la multiplication et l’aggravation des inégalités sociales.

La réalité dans certains États membres, notamment au Portugal, est la fermeture de milliers d’écoles, des milliers d’enseignants sans emploi ou avec un emploi précaire, et le sous-financement chronique du système national d’enseignement supérieur, ce qui entraîne une hausse des frais d’inscription. La réalité est que les budgets alloués à la culture sont revus à la baisse, jusqu’à atteindre des niveaux de pénurie.

N’ignorons donc pas cette réalité: il est urgent d’investir, surtout si le plan d’intervention honteux et obscurantiste élaboré par le Fonds monétaire international (FMI), la Banque centrale européenne (BCE) et la Commission européenne est mis en œuvre.

 
  
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  Nikolaos Salavrakos (EFD).(EL) Monsieur le Président, je voudrais exprimer ma sympathie à l’égard de vos compatriotes; nous considérons l’Espagne comme notre amie et nous sympathisons à chaque fois que quelque chose s’y passe. Le rapport «Jeunesse en mouvement» est l’une des plus importantes initiatives de la stratégie Europe 2020, car elle promeut et offre aux jeunes davantage de possibilités d’éducation et de formation, et les aide à passer de l’enseignement au marché du travail. L’éducation, l’apprentissage tout au long de la vie, l’innovation et la culture sont sans aucun doute des facteurs de progrès. Un proverbe grec dit que ce sont les têtes qui produisent le capital, et non l’inverse; c’est pourquoi nous devons recenser, mettre en valeur et développer les compétences et les capacités de nos jeunes, ce que nous pouvons faire en veillant à ce qu’ils puissent trouver un emploi correspondant à leurs qualifications et à leurs compétences.

(Le Président retire la parole à l’orateur)

 
  
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  Andrew Henry William Brons (NI).(EN) Monsieur le Président, ces rapports sont, au mieux, remplis de paradoxes, au pire, pleins d’hypocrisie.

Ils parlent d’un ton approbateur de la diversité, mais ils sont en fait favorables à l’éradication de la diversité parmi les nations. La diversité qu’ils promeuvent à l’intérieur des États membres suppose la promotion des cultures des nouveaux arrivants, qui n’ont rien d’européen. Quand les populations changent, leurs cultures changent également. Les cultures indigènes vont être déplacées et perdues. Ces rapports parlent de liberté d’expression, mais ils ne sont convaincants que lorsqu’ils expriment leur intolérance vis-à-vis de ceux avec qui ils sont en désaccord.

Ils ne veulent promouvoir que les valeurs culturelles qu’ils approuvent, celles qui sont compatibles avec les valeurs dites «européennes». Dans la sphère politique, nous avons été témoins, mardi, de l’attitude affichée par le Parlement vis-à-vis de la liberté d’expression lorsqu’il a voté afin de déférer à la justice un député du Parlement, et lui faire un procès sommaire pour un délit d’opinion, sans même lui donner la possibilité de se défendre.

 
  
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  Damien Abad (PPE). - Monsieur le Président, la situation des jeunes aujourd’hui en Europe est très préoccupante – comme vous le savez – puisque nous avons cinq millions de jeunes au chômage.

Aujourd’hui, je me félicite de l’ambition de la Commission européenne de vouloir démocratiser l’accès des jeunes en Europe. Mais je crois que nous devons aller au delà de ce programme «Jeunesse en mouvement» et surtout éviter le piège du «tout universitaire». Nous avons besoin de nous adresser à tous les publics, y compris à ceux qui sont les plus éloignés de l’Union européenne, et notamment, bien entendu, aux apprentis. Et c’est dans ce sens-là, je pense, que nous devons très vite mettre en place un véritable programme de mobilité pour ces publics-là, au delà du programme Leonardo. Je pense que le nom d’Erasmus, la marque d’Erasmus, devraient être utilisés pour tous les programmes et être déclinés, notamment pour les apprentis, de manière à ce qu’on ait les ambitions nécessaires pour parvenir à nos fins.

Et puis, la deuxième question, c’est celle du financement. Nous devons mettre les moyens parce que, comme beaucoup d’entre vous l’ont rappelé, la jeunesse et l’éducation doivent être la priorité des priorités pour l’avenir de l’Union.

 
  
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  Luís Paulo Alves (S&D).(PT) Monsieur le Président, nous avons ici l’occasion de nous engager de manière extraordinaire en faveur de la mobilité sociale des jeunes et de nous engager avec détermination dans la formation d’une génération dotée d’une vision ouverte du monde; une génération dotée de compétences qui, grâce à cette vision et à une pensée ouvertes sur le monde, sera capable de contribuer au développement de ses régions et au développement de l’Europe. En effet, si tous les jeunes Européens peuvent faire l’expérience d’études, de stages professionnels ou d’emplois dans un autre pays, ils ne feront pas qu’acquérir de nouvelles compétences, plus d’indépendance et une vision plus large, mais ils retireront surtout une énorme valeur ajoutée des contacts qu’ils auront eus avec d’autres jeunes Européens et des échanges d’expériences qu’ils auront faits avec eux.

Plus que jamais, l’Europe a besoin d’une génération d’Européens qui se connaissent et se fassent mutuellement confiance, et qui connaissent et font confiance à l’Europe, afin de faire avancer le projet. Faisons donc en sorte que tous, depuis Fajã Grande, dans les Açores, le point le plus à l’ouest de l’Europe, puissent participer. Nous devons veiller à ce que personne ne soit laissé de côté pour des raisons financières.

 
  
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  Jaroslav Paška (EFD). (SK) Monsieur le Président, le rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance fait mention de la possibilité d’éduquer les enfants issus de familles pauvres en leur proposant des stages. Parmi ces enfants, la rapporteure indique que le groupe le plus à risque est celui des enfants issus de familles roms, qui ont très peu accès à l’apprentissage au cours de la petite enfance.

Il est donc très important que les États membres mettent en place des conditions spécifiques permettant l’accès à l’apprentissage au cours de la petite enfance aux enfants dont la famille ne leur fournit pas, pour diverses raisons, le genre de soutien matériel et familial qui leur permettrait de participer au système éducatif général sans problèmes majeurs. Il faut toutefois faire preuve de beaucoup de doigté en apportant une attention particulière aux enfants issus des groupes les plus à risque, afin d’éviter de les stigmatiser, eux ou leur famille, ce qui pourrait augmenter le risque d’une exclusion sociale.

Il faut donc systématiquement modifier et améliorer les mécanismes d’aide spéciale prévus pour ces enfants, de manière à pouvoir intégrer le plus possible d’enfants issus de groupes à risque dans notre société.

 
  
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  Franz Obermayr (NI).(DE) Monsieur le Président, les trois premières années de la vie d’un enfant sont capitales pour le développement de son cerveau ainsi que pour l’apprentissage d’une langue. Sans un certain niveau d’acquisition d’une langue, il est presque impossible d’aller plus loin dans les études, car plus l’âge augmente, plus il est difficile de remédier aux lacunes linguistiques.

Le rapport indique que la plupart des enfants d’immigrants dans l’UE sont éduqués sans recevoir les connaissances linguistiques adéquates. Parallèlement, il explique que les familles migrantes et les minorités comme les Roms utilisent beaucoup moins que les autres familles les possibilités d’éducation au cours de la petite enfance qui leur sont offertes. Nous ne pouvons pas continuer à laisser chuter encore et encore le niveau de nos écoles parce que beaucoup d’enfants n’arrivent tout simplement pas à comprendre les cours. C’est-à-dire que tout enfant – qu’il soit migrant ou non – doit, au moment d’entrer à l’école, avoir suffisamment appris la langue nationale pour pouvoir suivre l’enseignement qui y est dispensé.

 
  
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  Joanna Katarzyna Skrzydlewska (PPE).(PL) Monsieur le Président, les travaux visant à créer un cadre européen pour l’apprentissage au cours de la petite enfance, fondé sur des valeurs et des objectifs communs, nous guident dans la bonne direction de l’harmonisation de nos systèmes éducatifs. À l’heure de mettre en œuvre la stratégie 2020, il est primordial de souligner l’importance des premières années de la vie pour le développement ultérieur d’une personne et d’insister sur le potentiel propre à la petite enfance. D’après moi, le thème dont nous discutons actuellement est exceptionnellement pertinent à la situation actuelle. Dans mon pays, une nouvelle loi relative aux formes d’accueil des enfants de moins de trois ans est entrée en vigueur le mois dernier. Cette loi élargit la gamme des infrastructures d’accueil des enfants et introduit plusieurs nouvelles formes d’accueil: des clubs pour enfants, des structures d’accueil de jour, des gardiennes d’enfants agréées et des crèches sur le lieu de travail. Ces changements ont pour but de créer des conditions favorables au bon développement des enfants. La variété des possibilités d’éducation offertes permet de soutenir et de stimuler ce développement dans tous les domaines, tout en exploitant le potentiel naturel de l’enfant. L’ouverture de crèches sur le lieu de travail permettra aux parents de réintégrer plus facilement le marché du travail après une longue interruption.

(Le Président retire la parole à l’oratrice)

 
  
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  Evelyn Regner (S&D).(EN) Monsieur le Président, lorsque nous parlons de l’initiative «Jeunesse en mouvement», nous parlons d’argent, mais surtout, nous parlons d’avenir. L’innovation, la créativité et l’employabilité sont des thèmes qui sont vraiment importants pour nous tous, dans l’Union européenne. Il est bon que la Commission se soit axée sur ce moment crucial de l’intégration sur le marché du travail, et c’est précisément là-dessus que je voudrais moi aussi insister. Les jeunes sont confrontés à la triste réalité actuelle, aux mauvaises conditions de travail lors de certains stages, allant même jusqu’à l’exploitation. Et bien entendu, au vu de taux de chômage aussi élevés, lorsqu’on arrive sur le marché du travail on se demande forcément «a-t-on vraiment besoin de moi?».

Voilà le thème que j’estime capital à l’heure actuelle, et je prie donc instamment la commissaire de ne pas s’écarter du sujet initial et de se concentrer elle aussi sur l’avenir, de créer quelque chose comme une loi pour les stages qui prévoirait des règles contre l’exploitation…

(Le Président retire la parole à l’oratrice)

 
  
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  Androulla Vassiliou, membre de la Commission.(EN) Monsieur le Président, je voudrais commencer par exprimer la sympathie et la solidarité de la Commission à l’égard de la population de Lorca et de ses environs. Dans mon enfance, j’ai connu un séisme très fort dans ma ville natale et je sais à quel point cette expérience est horrible.

En tant qu’Européens, nous ne devons pas nous satisfaire de l’état actuel du système éducatif européen. Nous ne pouvons pas accepter qu’un jeune sur sept quitte l’école sans avoir les compétences et qualifications dont il aura besoin pour trouver un emploi et s’épanouir dans la vie. Je n’accepte pas non plus qu’un jeune sur cinq ne sache pas lire correctement.

Il faut vraiment que nous accordions toute notre attention à nos systèmes éducatifs. Il faut les renforcer en renforçant nos programmes de mobilité, car grâce à la mobilité, les jeunes enfants, les étudiants, les travailleurs et les bénévoles acquièrent des compétences transversales qu’ils ne pourraient pas obtenir dans l’enseignement officiel. Je pense que la réduction de nos budgets consacrés à l’éducation est une politique à très courte vue. Une fois de plus, je prie les États membres et les gouvernements de ne pas choisir cette voie, particulièrement en temps de crise, car elle aura des répercussions très négatives sur l’avenir. Nous devons travailler tous ensemble pour faire en sorte que, dans le prochain cadre financier pluriannuel, le budget consacré à l’éducation et à la mobilité soit plus élevé qu’actuellement, car c’est ce dont nous avons besoin pour sortir de la crise et donner un sens à nos concitoyens.

Un député a évoqué le principe de subsidiarité. Laissez-moi vous assurer que l’ensemble de nos politiques et de nos recommandations relatives à l’éducation et à la culture reconnaissent et respectent pleinement les règles en matière de subsidiarité. Nous ne dictons pas notre volonté aux États membres. Nous ne leur faisons que des recommandations. Nous leur offrons une plateforme qui leur permet de collaborer ensemble en vue d’échanger des bonnes pratiques et d’apprendre les uns des autres.

Les industries culturelles et créatives sont importantes – comme vous êtes nombreux à l’avoir souligné – en tant que moteurs du développement et de la création d’emploi. N’oublions pas, néanmoins, que ces industries créatives et culturelles ont une valeur intrinsèque. La créativité et la culture sont des valeurs de l’Union européenne que nous avons renforcées et que nous devons maintenir. Après avoir analysé les contributions que nous avons reçues sur cette question de la part de tous les intervenants, et après consultation publique avec ces derniers, nous sommes à présent sur le point de présenter des recommandations sur les moyens de renforcer et de soutenir les industries culturelles et créatives afin qu’elles puissent produire et développer les résultats que nous attendons d’elles.

En ce qui concerne la dimension extérieure de la culture – la culture dans nos relations extérieures –, je pense que nous avons la responsabilité de nous en occuper. N’oublions pas que nous avons tous signé et adopté la Convention de l’UNESCO sur la diversité culturelle. Nous devons collaborer avec tous les pays qui ont adopté cette convention, afin de veiller à ce qu’elle soit mise en application. Permettez-moi d’insister sur le fait que ces échanges culturels avec le monde extérieur seront bénéfiques non seulement pour eux, mais aussi pour nous, car ils nous permettent d’enrichir notre culture, nos connaissances et nos valeurs dans le monde.

Enfin, j’ai pris bonne note du ferme soutien que vous avez tous manifesté à l’égard de la désignation de Sarajevo comme Capitale européenne de la culture 2014.

 
  
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  Milan Zver, rapporteur.(SL) Monsieur le Président, je vous remercie d’avoir mené ce débat en vous montrant suffisamment démocrate et généreux pour permettre à bon nombre de mes collègues députés de participer. Ce débat a été d’une grande qualité et il s’est axé sur les points suivants: nous voulons renforcer et maintenir nos programmes actuels de mobilité, qui font partie des programmes «Apprentissage tout au long de la vie» et «Jeunesse en mouvement». Le message que nous voulons faire passer aux États membres est qu’ils doivent accorder davantage d’attention et investir davantage dans les politiques pour la jeunesse, qui portent sur plusieurs secteurs. Nous voulons également que ce débat porte un fruit supplémentaire: nous voulons que les États membres continuent à réformer leurs systèmes éducatifs et leurs politiques sociales, ainsi que leurs marchés et tout ce qui s’y rapporte.

Je voudrais réagir à une objection qui a été formulée au cours du débat. Le dossier «Jeunesse en mouvement» ne se concentre pas spécialement sur l’importance du marché; nous voulions d’ailleurs éviter totalement cette question, mais nous avons souligné à plusieurs endroits que les systèmes éducatifs doivent être adaptés aux besoins de la société et de l’économie, que ce vaste fossé, ce vaste cratère, doit être réduit autant que possible, et que les jeunes doivent pouvoir accéder au marché du travail en rencontrant le moins d’obstacles possible. Il est intéressant de noter que c’est précisément ce que les organisations de la jeunesse ont souligné lors de la préparation du rapport.

Pour conclure, je voudrais brièvement souligner ceci: faisons bon usage de toute l’énergie positive dont nous disposons ici, au Parlement européen, temple de la démocratie européenne, ainsi qu’à la Commission européenne, et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire en sorte que ce rapport ne reste pas lettre morte.

 
  
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  Mary Honeyball, rapporteure.(EN) Monsieur le Président, je voudrais remercier tout le monde pour avoir fait en sorte que nous puissions aujourd’hui tenir ce débat d’une manière à la fois utile et constructive. La grande majorité d’entre vous, à une ou deux exceptions notables, étiez tout à fait favorables à mon rapport sur l’apprentissage au cours de la petite enfance ainsi qu’aux autres rapports dont nous avons débattu aujourd’hui. Je pense que nous avons vraiment bien établi, dans une perspective d’avenir, que l’éducation est extrêmement importante. Elle n’est pas importante seulement pour les enfants, pour les très jeunes enfants dont j’ai parlé et pour les jeunes dont mon collègue a parlé, mais aussi pour l’avenir de l’Europe. J’appuie donc résolument ce qu’a dit la commissaire: les États membres doivent maintenant continuer à investir dans l’éducation et ne pas prendre comme prétexte le climat économique pour faire des économies dans ce secteur, car réduire les budgets de l’éducation serait la pire chose à faire.

L’éducation est notre avenir, elle fait des adultes employables, en forme, en bonne santé et qui ne sont pas un poids pour nos services sociaux. Nous le comprenons et nous devons le faire comprendre également à nos États membres, afin qu’ils puissent exercer leur pouvoir de subsidiarité en vue de mettre concrètement en œuvre tout ce dont nous avons parlé aujourd’hui.

 
  
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  Marietje Schaake, rapporteure.(EN) Monsieur le Président, je reviens vers vous avec quelques mesures concrètes concernant le rapport sur le rôle de la culture dans les actions extérieures de l’UE, dont nous avons parlé ce matin. Je voudrais commencer par citer un diplomate hongrois aux États-Unis, M. Simonyi, qui a déclaré que «culturellement parlant, le rock and roll a constitué un élément décisif dans l’affranchissement des sociétés communistes, qu’il a ainsi rapprochées d’un monde de liberté». Si l’on regarde plus particulièrement les révoltes de la nouvelle génération en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, on se rend compte qu’aujourd’hui, c’est l’internet libre qui est un élément déterminant de la transition vers le monde libre. Il nous faut une stratégie de liberté de l’internet afin de favoriser la libre expression, la liberté de la presse, l’accès à l’information et l’accès aux contenus culturels et éducatifs.

C’est une priorité, mais le rapport contient encore bien d’autres suggestions concrètes, dont les bases ont déjà été établies dans le traité de Lisbonne et lors de la ratification des conventions de l’UNESCO. Elles doivent aujourd’hui être concrètement mises en œuvre.

Le service pour l’action extérieure doit coordonner les travaux des différentes directions générales et créer une direction générale de la diplomatie culturelle et numérique. Le personnel du SEAE doit être formé, et un attaché culturel doit être désigné dans chaque représentation de l’UE. Il faut mettre en place une coordination, une rationalisation et une intégration au moyen d’une task force interinstitutionnelle qui fera rapport au Parlement européen.

Nous demandons à la Commission d’adopter en 2011 un livre vert suivi d’une communication sur une stratégie de coopération culturelle dans les actions extérieures de l’UE. Nous demandons également que les capacités soient renforcées par le financement d’initiatives indépendantes du gouvernement, et nous voulons aussi promouvoir en ligne les activités culturelles de l’UE dans le reste du monde.

Les programmes existants, comme la politique européenne de voisinage et l’instrument européen pour la démocratie et les droits de l’homme, possèdent des composantes culturelles qui doivent être coordonnées et déployées de manière stratégique. Il faut également protéger et promouvoir le patrimoine culturel, au moyen, par exemple, du programme Bouclier bleu et nous devons entamer des dialogues de politique culturelle avec les pays tiers.

Les droits de l’homme doivent être respectés et la culture ne peut jamais servir de prétexte à justifier les violations de ceux-ci. Je voudrais conseiller à mes collègues de lire le rapport. Je pense que ce débat prouve qu’il nous faut encore beaucoup d’autres discussions sur la culture dans l’UE.

 
  
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  Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, rapporteure. − Monsieur le Président, Madame la Commissaire, après toutes ces interventions, je souhaite remercier mes collègues, tous les rapporteurs fictifs ainsi que les rapporteurs des commissions saisies pour avis, qui m’ont suggéré de nombreuses idées et ont permis d’améliorer le texte que nous votons aujourd’hui.

J’aimerais, à présent, avec vous, regarder plus loin. Quelles suites voulons–nous donner à ce rapport? Nous demandons à la Commission européenne d’élaborer un livre blanc dans le prolongement de son livre vert pour dresser un bilan conduisant à une véritable stratégie pour les industries créatives et culturelles. Nous attendons aussi avec impatience des propositions législatives sur la fiscalité des biens culturels, sur la gouvernance des sociétés de gestion collective, sur les enveloppes budgétaires pour les programmes relatifs à la culture, à l’éducation et aux média.

Nous devons traduire nos ambitions en mesures concrètes. Pourquoi ne pas mettre en place rapidement une TVA réduite pour tous les produits culturels, qu’ils soient sur support physique ou en ligne? Les disparités de taxation engendrent des distorsions qui, toutes, vont à l’encontre de la compétitivité des entreprises européennes. Les Américains ont depuis longtemps un avantage compétitif grâce à un moratoire fiscal sur ces services. L’Europe réagira–t–elle? Pourquoi ne pas envisager aussi un prix unique pour les livres numériques partout en Europe? Edouard Herriot, homme politique français, nous disait: «La culture, c’est ce qui nous reste quand on a tout oublié». Toutefois, la culture s’oublie vite si on ne la protège pas, si on ne l’entretient pas, si on ne s’y intéresse pas.

J’espère que l’Europe saura se donner les moyens de promouvoir sa culture pour faire rayonner son modèle, son patrimoine, défendre son identité et lui permettre de développer son économie.

 
  
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  Le Président. – J’ai reçu, conformément à l’article 115, paragraphe 5, du règlement, une proposition de résolution(1).

Le débat est clos.

Le vote aura lieu aujourd’hui à 12 heures.

Déclarations écrites (article 149)

 
  
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  Elena Oana Antonescu (PPE), par écrit.(RO) L’avenir de l’Union européenne repose sur ses jeunes, sur leur potentiel et sur leurs capacités à s’approprier le projet européen actuel et à le faire entrer dans une nouvelle dimension d’intégration et de coopération entre États membres. La première condition pour que les jeunes d’aujourd’hui deviennent les citoyens européens de demain, c’est qu’ils apprennent à se connaître. Cela veut dire qu’ils doivent entrer en contact avec autant de cultures que possible en Europe, en circulant librement et en étudiant dans autant d’États membres que possible. En gardant cela à l’esprit, je pense que dans les années à venir, les autorités devront accorder un soutien financier plus important aux programmes d’apprentissage tout au long de la vie, comme Erasmus ou Leonardo da Vinci. L’Europe a besoin que toujours plus d’élèves et d’étudiants entrent en contact avec de nouveaux modèles sociaux, éducatifs et culturels. Je pense que les programmes de mobilité ciblant les jeunes permettront de réellement modifier l’attitude des jeunes Européens et de leur donner une vision commune de ce que l’Europe représente, dans des domaines allant de l’éducation, la science et la recherche à la culture, sans oublier nos valeurs communes.

 
  
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  Dominique Baudis (PPE), par écrit. Ce rapport délivre un message clair: l’Union européenne doit intégrer une stratégie culturelle cohérente et coordonnée dans sa politique étrangère. Les liens qui unissent plus particulièrement l’Europe et les pays du Sud de la Méditerranée sont entrain de connaître de profonds changements. Un vent de liberté souffle sur le monde arabe. La culture est un atout décisif. Elle joue en faveur d’une démocratie vivante et durable. Les échanges culturels et éducatifs encouragent l’émergence d’une société civile organisée. La coopération culturelle est aussi l’une des clés du succès de l’Union pour la Méditerranée. Elle amène les peuples à partager, à dialoguer, à se respecter et à mieux se comprendre au quotidien.

 
  
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  Sergio Berlato (PPE), par écrit. (IT) Depuis les années 90, l’Union européenne connaît une croissance exponentielle de ses industries culturelles et créatives (ICC), si on en juge par le nombre d’emplois qu’elles ont créés et par leur contribution au produit intérieur brut. Ces industries ont une double nature: d’un point de vue économique elles aident à générer des emplois et de la croissance, et d’un point de vue culturel elles facilitent l’intégration sociale des citoyens. Le livre vert de la Commission reconnaît officiellement l’importance économique et sociale de ce secteur de l’économie. Toutefois, si certains de nos partenaires internationaux utilisent déjà intensément les nombreuses ressources offertes par les ICC, l’Union européenne, elle, n’a pas encore élaboré de stratégie basée sur les activités culturelles. Selon moi, les défis engendrés par la mondialisation offrent à ces industries de grandes possibilités de développement, qui pourraient elles-mêmes élargir les perspectives de croissance économique et de création d’emploi. Concrètement, la capacité des ICC à stimuler la cohésion sociale et territoriale dépendra des investissements stratégiques réalisés. Il sera également nécessaire de coopérer avec les organismes locaux, de transmettre des expertises et d’échanger de bonnes pratiques. Je pense aussi qu’une protection accrue des droits de propriété intellectuelle est une condition essentielle à la protection de la diversité culturelle en Europe.

 
  
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  Vilija Blinkevičiūtė (S&D), par écrit.(LT) La communication de la Commission européenne intitulée «Services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants» est une initiative bienvenue, car elle examine les problèmes inhérents à l’éducation des enfants et vise à créer des moyens d’offrir aux enfants le meilleur départ pour le monde de demain. Néanmoins, d’après moi, ce document de la Commission n’analyse pas suffisamment les recherches et les données relatives à l’éducation, à l’accueil et à la protection sociale des enfants en tenant compte des informations fournies par les 27 États membres de l’Union européenne. Je voudrais en outre souligner le lien étroit existant entre les désavantages socioéconomiques et les possibilités d’éduquer et d’enseigner aux enfants dès leur plus jeune âge: en effet, les familles à faibles revenus sont beaucoup moins susceptibles d’utiliser les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants. Par conséquent, plus tard dans leur vie, une partie de ces jeunes n’ont ni emploi, ni éducation, ni formation. Je comprends les efforts déployés par la Commission pour encourager les États membres à échanger leurs exemples de bonnes politiques et pratiques, en utilisant la méthode ouverte de coordination, mais il serait bien plus utile et efficace de définir et d’adopter des critères de qualité communs. Cela encouragerait la collecte de données et la réalisation d’évaluations comparatives dans tous les États membres de l’Union européenne; en effet, la collecte de données est particulièrement importante pour l’observation des progrès accomplis et la mesure des résultats obtenus. Je voudrais souligner que nous manquons considérablement d’informations sur les enfants issus de familles à problèmes sociaux, sur les enfants ayant des besoins spécifiques et sur les enfants défavorisés.

 
  
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  Zuzana Brzobohatá (S&D), par écrit. (CS) Ce rapport d’initiative est consacré à la question de la mobilité des jeunes étudiants, qui se pose dans le cadre de la stratégie 2020. Il est évidemment bon d’améliorer la compétitivité des jeunes en créant, dans le cadre de leurs études universitaires, des conditions leur permettant de passer au moins un an dans un autre État membre. La mobilité, un système de reconnaissance des crédits, et d’autres mesures, freineront la croissance du chômage chez les jeunes, qui s’élève aujourd’hui à 21 % de moyenne dans l’UE, un chiffre alarmant. À titre personnel, je me réjouis de la requête adressée à la Commission et aux États membres en ce qui concerne le soutien aux activités bénévoles, ainsi qu’en ce qui concerne l’introduction de mesures législatives permettant de reconnaître comme du temps de travail les activités bénévoles prestées par des personnes sans emploi. Cette mesure débouchera, surtout chez les jeunes, sur une amélioration des habitudes de travail, sur une plus grande compétitivité et sur une plus grande motivation à chercher un emploi. Selon moi, il est tout aussi important d’établir un lien permanent entre les exigences du marché du travail et l’éducation professionnelle, un lien qui doit être extrêmement souple à cet égard, de manière à ce que les futurs diplômés puissent être positionnés le mieux possible sur le marché du travail, entraînant ainsi une diminution progressive du chômage des jeunes.

 
  
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  Ioan Enciu (S&D), par écrit.(RO) Je voudrais exprimer mon ferme soutien à l’initiative «Jeunesse en mouvement», qui vise à améliorer les systèmes éducatifs et la formation professionnelle en Europe. Je pense en effet qu’elle est primordiale si l’on veut élaborer des politiques spécifiques favorisant la mobilité des jeunes et permettant à ceux-ci de passer aisément du système éducatif au monde du travail. Un facteur important à prendre en considération est le fait que les jeunes sont l’un des groupes sociaux qui ont été les plus rudement touchés par la crise économique mondiale. Il est de notre devoir de soutenir les jeunes qui arrivent sur le marché du travail, tant dans leur intérêt que pour soutenir l’économie européenne. Les jeunes d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain, c’est pourquoi il est capital qu’ils aient la possibilité de développer aujourd’hui leurs compétences, leurs aptitudes et leurs connaissances de manière à pouvoir, dans un avenir proche, participer activement à la croissance et au développement de l’Union européenne. Nous devons jeter les bases de politiques concrètes qui soutiendront les jeunes et qui leur permettront de profiter de plus de mobilité et de plus de possibilités d’aller étudier à l’étranger. Le rôle de cette mobilité n’est pas seulement de soutenir l’économie, mais aussi de contribuer de manière extrêmement importante à la création d’une cohésion culturelle au niveau européen.

 
  
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  Kinga Gál (PPE), par écrit.(HU) Je considère que notre débat sur l’éducation et la culture est important et je voudrais ajouter un élément qui n’a pas encore été évoqué, parmi tant d’autres considérations importantes. La compréhension mutuelle et le respect de chacun sont essentiels si nous voulons que les communautés nationales traditionnelles, les minorités et les majorités puissent vivre ensemble en harmonie et dans la prospérité. L’éducation joue à cet égard un rôle capital. Si l’histoire et la littérature des communautés minoritaires étaient enseignées dans les écoles de la communauté majoritaire, et si les initiatives d’éducation des minorités tenaient compte de la culture majoritaire, les communautés qui vivent ensemble s’entendraient mieux. L’éducation linguistique joue également un rôle majeur dans la compréhension culturelle. Cela se vérifie non seulement lors de l’apprentissage des langues du monde, mais aussi dans la relation qu’entretiennent les majorités et minorités qui cohabitent ensemble. Je pense que ce ne sont pas seulement les minorités qui devraient étudier la langue de la majorité, mais l’inverse aussi. Tout le monde pourrait ainsi vivre une vie enrichie et le respect mutuel de chacun deviendrait réalité. Qui plus est, en connaissant la langue des uns et des autres, les jeunes générations adopteraient une attitude bien plus positive vis-à-vis de leurs congénères, ce qui leur permettrait de nouer plus facilement des relations avec leurs pairs du même âge, ce qui serait déterminant pour l’avenir de ces régions. Enfin, je tiens à mentionner l’importance d’une véritable compréhension du patrimoine culturel, afin que les communautés qui vivent ensemble puissent reconnaître et respecter les valeurs de chacun. Je pense que la mission concrète de la Commission est de promouvoir tous ces éléments, tandis que celle du Parlement est de renforcer l’aide théorique et politique apportée.

 
  
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  Filiz Hakaeva Hyusmenovа (ALDE), par écrit.(BG) Les jeunes sont le moteur de toute société et de son avenir. Leur éducation, leur formation professionnelle, leurs qualifications et leur intégration au marché du travail fournissent les bases qui permettront d’atteindre les objectifs d’Europe 2020 aux fins d’une croissance intelligente, durable et inclusive. C’est pourquoi je suis convaincue que l’Europe doit continuer d’investir dans leur développement et que des initiatives comme Erasmus, Leonardo et «Jeunesse en mouvement» doivent continuer à être développées et diffusées. L’amélioration de la qualité de l’enseignement et de la formation, ainsi que de l’accès des jeunes à ceux-ci, sont des étapes essentielles du chemin qui mènera à la réduction du chômage et au développement de l’économie européenne. Malheureusement, l’Europe compte toujours des régions et des groupes sociaux dans lesquels les conditions ne sont pas toutes réunies. Les efforts doivent être coordonnés afin de pouvoir résoudre ce problème. Il est aussi important que les programmes d’éducation et de formation soient plus étroitement liés aux besoins des entreprises et que le potentiel et la créativité des jeunes soient stimulés, de manière à ce qu’ils soient plus compétitifs sur le marché du travail. Je soutiens les efforts visant à encourager la mobilité des jeunes, tant pendant leur formation que dans le cadre de leur vie professionnelle, car je pense qu’il s’agit d’une condition importante pour qu’ils acquièrent de nouvelles compétences et qu’ils prennent conscience de leur identité européenne.

 
  
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  Filip Kaczmarek (PPE), par écrit.(PL) La dimension culturelle des actions extérieures de l’UE est très importante et nous en avons énormément besoin. Dans le monde, de manière générale, la culture européenne est considérée comme attrayante et souhaitable. Il est par contre plus difficile de trouver une adhésion aux valeurs européennes. Dans le cadre de mon travail à l’Assemblée parlementaire paritaire ACP-UE, je me suis souvent trouvé face à des différences culturelles et à leurs conséquences.

En tant qu’Européens, nous nous efforçons systématiquement de promouvoir des valeurs et des principes qui sont pour nous fondamentaux et inaliénables, mais ils sont souvent accueillis avec incompréhension par nos partenaires. Certains n’y voient qu’une forme d’impérialisme culturel, et c’est précisément pourquoi il est si difficile de convaincre nos partenaires que les valeurs que défend l’Union européenne ne sont pas des prétextes pour tenter d’imposer aux autres de penser comme elle. Le fait que nous tentions de diffuser nos idéaux dans le domaine des droits de l’homme par exemple, découle simplement d’un impératif moral. Nous respectons la différence et la diversité, mais nous ne pouvons pas renoncer à des principes que nous estimons fondamentaux. Nous n’accepterons pas la discrimination et nous n’abandonnerons pas la protection de la vie humaine et de la dignité humaine. C’est un point sur lequel l’Union tout entière est d’accord et à propos duquel elle affiche une position unitaire.

 
  
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  Ádám Kósa (PPE), par écrit.(HU) Je voudrais féliciter Mme Honeyball pour son excellent travail et pour avoir détecté des points fondamentaux qui n’ont pas forcément été suffisamment pris en considération par le passé. Il s’agit notamment de la reconnaissance du lien entre la pauvreté, une situation défavorisée, et des résultats scolaires médiocres. Je voudrais rappeler à mes collègues députés qu’il existe encore un autre lien: la situation défavorisée est particulièrement prononcée lorsque l’enfant est atteint d’un handicap que ses parents, mal informés, ne comprennent pas et n’acceptent pas. Je me pencherai avec une attention particulière sur ce problème dans le rapport auquel je travaille en ce moment. Les travaux réalisés par Mme Honeyball et, en particulier, son approche centrée sur l’enfant, constitueront une excellente base de référence pour l’avenir. Le projet de rapport «attire l’attention sur l’importance générale des études avant l’entrée à l’école, en insistant particulièrement sur l’apprentissage des langues ainsi que sur le multilinguisme et la diversité linguistique», ce que j’approuve avec joie et enthousiasme. Je suis d’accord avec l’idée que soutenir le développement précoce des enfants handicapés et les aider à acquérir des compétences linguistiques est un investissement fondamental en ressources humaines, qui représente une opportunité unique. Il est également important, si l’on veut développer les compétences linguistiques des enfants sourds, de commencer par leur apprendre leur langue maternelle (langage des signes), ce qui leur permettra d’être vraiment multilingues à l’avenir. C’est également un investissement en vue d’atteindre les objectifs Europe 2020 et d’améliorer le taux d’emploi, dans le but de créer une société plus accessible, plus inclusive et plus durable.

 
  
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  Paweł Robert Kowal (ECR), par écrit.(PL) Soutenir la mobilité des jeunes, et surtout des jeunes issus de pays du Partenariat oriental et de l’Union pour la Méditerranée, est particulièrement important compte tenu des évènements récents qui se sont produits en Biélorussie et en Afrique du Nord. Les processus de transformation démocratique récemment amorcés en Égypte et en Tunisie peuvent être renforcés grâce aux efforts entrepris par l’UE pour éduquer les citoyens de ces pays dans un esprit de démocratie et de respect de l’état de droit et des droits de l’homme.

Les citoyens éduqués sont les pires ennemis des dictateurs et des régimes totalitaires. Les expériences des États membres de l’UE peuvent être mises à profit pour organiser ces programmes. En Pologne, par exemple, il y a le programme de bourses d’études Konstanty Kalinowski, organisé, entre autres, par le Centre d’études européennes de l’université de Varsovie – Un centre d’études internationales permettant aux étudiants originaires de l’Est et des Balkans d’étudier en Pologne. L’Union doit aussi intensifier ses efforts dans le projet de création d’une université du Partenariat oriental, conçue sur le modèle de l’université euro-méditerranéenne de Slovénie. L’UE doit soutenir les initiatives lancées par des jeunes talentueux en vue de promouvoir des stratégies politiques spécifiques. Un bon exemple de ce genre d’activité est le site web Eastbook.eu, dont les fondateurs fournissent chaque jour à des milliers d’internautes des informations sur les évènements qui se produisent dans les pays du Partenariat oriental et sur l’évolution du programme. L’UE doit également apporter un soutien aux jeunes issus de ses États membres souhaitant effectuer des visites d’étude dans des pays voisins, et contribuer ainsi à la suppression des obstacles culturels. Il convient ici de louer l’initiative Eurobus – un voyage à travers l’Ukraine organisé chaque année pour les jeunes issus des États membres de l’UE.

 
  
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  Elżbieta Katarzyna Łukacijewska (PPE), par écrit.(PL) L’adoption, en juin dernier, d’une nouvelle stratégie de l’UE, Europe 2020, doit nous aider à sortir de la crise économique et à contribuer à la poursuite du développement de l’Union européenne. Elle représente également un grand pas en avant en ce qui concerne le maintien et même l’amélioration de la mobilité des jeunes.

L’une des priorités de la stratégie Europe 2020 est l’initiative «Jeunesse en mouvement», dont les buts sont d’améliorer les résultats de nos systèmes éducatifs et de faciliter l’entrée des jeunes sur le marché du travail. Pour atteindre ces objectifs, nous devons, comme le suggère le nom de l’initiative, développer le concept d’échange de jeunes et aider les jeunes à acquérir de nouvelles compétences. D’après les données statistiques, actuellement, pas moins de 15 % des jeunes mettent précocement fin à leur éducation, de sorte que leurs qualifications ne répondent pas aux besoins du marché du travail. Par ailleurs, environ un tiers seulement des jeunes ont suivi un enseignement supérieur, un taux bien moins élevé qu’aux États-Unis ou au Japon, par exemple. L’un des défis les plus importants que doit relever l’Union européenne est donc la nécessité d’accorder une attention particulière et un soutien financier à ces deux problèmes. Ceci dit, la situation ne s’améliorera pas si la Commission et les États membres ne suivent pas les lignes directrices figurant dans la stratégie Europe 2020. La mobilité des jeunes est capitale pour le développement de l’Europe et si nous voulons devenir l’économie la plus innovante au monde, nous ne devons pas oublier d’investir dans le capital humain, et plus particulièrement dans la jeunesse.

 
  
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  Ramona Nicole Mănescu (ALDE), par écrit.(RO) Dans le contexte actuel de crise économique, l’UE a besoin d’une stratégie globale basée sur l’innovation et la créativité, qui contribuera à améliorer la croissance économique et la création d’emploi. C’est précisément la raison pour laquelle les industries culturelles et créatives doivent être encouragées. Je pense donc que nous devons aujourd’hui veiller, en Europe, à mieux diffuser les œuvres créatives et faire en sorte qu’elles soient librement accessibles en ligne, mais sans pour autant ignorer le fait que les artistes et leur travail doivent être protégés et recevoir une rémunération équitable. C’est dans cette perspective que nous devons créer un cadre législatif capable d’appuyer le développement de ces industries et de donner confiance aux consommateurs et aux acteurs du marché numérique, car ce secteur peut faciliter la création de nouveaux emplois, mettant ainsi à profit la diversité culturelle et le potentiel d’innovation de l’Union européenne. Parallèlement, je pense qu’il nous faut de nouveaux modèles commerciaux qui viendront soutenir ces industries, en mettant à profit les avantages offerts par le marché numérique unique. Pour conclure, je pense que ce rapport constitue une première étape dans le développement de ce secteur, mais que la Commission et les États membres doivent redoubler d’efforts pour faire des industries culturelles et créatives l’un des secteurs clés de l’économie européenne.

 
  
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  Iosif Matula (PPE), par écrit.(RO) Je suis ravi de voir que dans le cadre de la stratégie Europe 2020, nous accordons une attention particulière aux jeunes, étant donné les défis démographiques que va devoir relever notre continent. Dans ce contexte, «Jeunesse en mouvement», une initiative phare de la Commission européenne, propose des mesures concrètes en vue d’améliorer le niveau de l’éducation et de la formation professionnelle, notamment en encourageant la mobilité et en facilitant l’accès à l’emploi. En plus d’une réduction du taux de décrochage scolaire et d’une l’augmentation de la proportion de diplômés universitaires d’ici 2020, je voudrais souligner certains aspects susceptibles d’aider les jeunes. Le premier est l’importance de concevoir des programmes éducatifs souples, compatibles avec l’exercice en parallèle d’un métier. Le deuxième aspect est l’avantage de disposer d’un système de mobilité virtuel permettant de compléter la mobilité géographique. Un autre aspect consiste à encourager l’octroi de bourses d’études aux étudiants par des entreprises privées. Il est tout aussi important de soutenir les initiatives privées pour la jeunesse, qui peuvent déboucher sur la création d’emplois et, par extension, favoriser l’intégration sociale.

 
  
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  Alajos Mészáros (PPE), par écrit. (HU) Le chômage des jeunes provoqué par la crise économique représente un problème considérable dans toute l’UE et jusqu’à présent, ni l’UE, ni les États membres ne s’en sont véritablement occupés. La situation de l’emploi des jeunes dépend de la politique économique générale; les États membres doivent donc se tourner davantage vers l’investissement et la création d’emplois. Malheureusement, les mesures d’austérité qui se font également sentir en Hongrie et qui touchent notamment le système éducatif, ainsi que les réductions des dépenses qui affectent la création d’emplois, n’aident pas vraiment les jeunes; au contraire, leur sentiment d’isolement par rapport à la société et au marché du travail pourrait à long terme menacer l’économie. La crise économique ne doit pas être une raison justifiant des réductions des dépenses d’éducation, car pour lutter contre les effets de la crise, il faut que les jeunes reçoivent une éducation d’un niveau plus élevé. La réussite et l’efficacité de l’initiative «Jeunesse en mouvement» dépendent largement de l’attitude et des activités clés des États membres, ainsi que du soutien financier qu’ils apporteront à la mise en œuvre au niveau national de ces programmes qui peuvent favoriser l’intégration sociale des jeunes. Le rôle joué par les établissements d’enseignement locaux, ainsi que par les autorités locales et régionales, dans le domaine de l’éducation et de la mobilité est également très important, et c’est pourquoi je pense qu’il est important de soutenir la mobilité des enseignants et des éducateurs et animateurs de jeunesse, vu qu’ils sont les mieux placés pour motiver les jeunes. Afin de pouvoir atteindre ces objectifs de l’UE, il faudrait aussi mettre en place une forme de partenariat avec les autorités locales et régionales.

 
  
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  Marie-Thérèse Sanchez-Schmid (PPE), par écrit. – J’ai soutenu ce rapport qui réaffirme nos ambitions pour la jeunesse en Europe. La stratégie Europe 2020 met au cœur de ses objectifs l’éducation des jeunes et propose des chiffres à atteindre pour 2020: une réduction de l’abandon scolaire précoce de 15 % à 10 %, et une augmentation du pourcentage des titulaires d’un diplôme de l’enseignement supérieur de 31 % à 40 %. Je souhaiterais néanmoins insister sur un point: les freins à la mobilité des jeunes. A l’heure actuelle, on estime que seulement 4 % des étudiants européens bénéficient d’une bourse Erasmus à un moment donné de leurs études. C’est encore trop peu, lorsque l’on connaît la valorisation pour un CV d’une année de mobilité à l’étranger, en termes d’apprentissage - notamment d’apprentissage des langues - d’ouverture et de compétence. Trois problèmes peuvent expliquer ce chiffre: l’ignorance de nombreux étudiants quant à l’existence même des opportunités de mobilité, le coût qu’une année Erasmus peut représenter pour le budget d’un étudiant, et la complexité de la reconnaissance des acquis. Sur tous ces sujets, l’Europe et les États membres doivent s’engager, afin que le programme Erasmus qui est l’une des plus grandes réussites de l’UE, devienne une réussite pour tous.

 
  
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  Csaba Sógor (PPE) , par écrit. (HU) L’objectif principal de l’initiative «Jeunesse en mouvement» est d’encourager la mobilité des jeunes et d’éliminer les obstacles qui persistent encore. Je me réjouis de voir qu’elle accorde également plus d’importance à l’harmonisation de l’éducation et des besoins du marché du travail. Le problème le plus grave pour les jeunes diplômés d’aujourd’hui est peut-être le fait qu’une fois leurs études terminées, ils se trouvent dans l’incapacité de mettre à profit sur le marché du travail les connaissances qu’ils ont acquises. Les chiffres alarmants du chômage des jeunes en sont une preuve; les incidences de ce phénomène entraînent par ricochet une baisse de la volonté d’avoir des enfants et un recul considérable de l’âge auquel est conçu le premier enfant, ce qui renforce les processus démographiques négatifs. Le problème est bien entendu connu tant de l’Union européenne que des États membres, mais ce sont surtout ces derniers qui détiennent la solution, car ils sont les seuls à pouvoir réorganiser et réformer les systèmes éducatifs nationaux et les adapter aux nouvelles réalités socioéconomiques. La tâche de l’UE est de créer un cadre pour ces processus et d’empêcher les États membres de perdre de vue leur objectif initial tout en les encourageant et en les motivant à mettre en œuvre des réformes qui peuvent être difficiles à court terme, mais qui seront sans aucun doute bénéfiques à long terme.

 
  
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  Bogusław Sonik (PPE), par écrit.(PL) En temps de crise économique, alors que certains États membres réduisent leurs investissements dans l’éducation et la formation, je suis heureux que le Parlement ait aujourd’hui adopté le rapport sur l’initiative «Jeunesse en mouvement».

Ces dernières années, ce sont en fait les jeunes qui ont le plus ressenti les effets de la crise. Le taux de chômage des jeunes de l’UE dépasse les 20 %, soit le double du taux des adultes, et dans certains États membres, il atteint 40 %. Les réductions budgétaires ont un impact direct sur les perspectives des jeunes et sur leurs possibilités de développement. Les connaissances et les compétences des jeunes sont essentielles pour un développement intelligent et durable. «Jeunesse en mouvement», une initiative phare de la stratégie Europe 2020, devrait améliorer l’attractivité de l’enseignement supérieur en Europe, la qualité de l’éducation et la mobilité des étudiants et des travailleurs. Cette initiative permet aux jeunes d’acquérir des connaissances, des compétences et des aptitudes essentielles à leur vie personnelle et professionnelle. Ces priorités et objectifs ne seront pas pleinement atteints si l’UE ne prévoit pas une aide financière à long terme dans son budget. Il est donc extrêmement important que ce programme bénéficie de subventions élevées, sans oublier, parallèlement, qu’il est très important de continuer à le promouvoir et de maintenir une politique d’information appropriée à son sujet.

 
  
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  Jutta Steinruck (S&D), par écrit.(DE) Ce rapport a mis en lumière une catégorie professionnelle qui est trop souvent négligée. Que serait la culture européenne sans des artistes créatifs? Tout en développant les industries créatives sur le plan économique, nous ne devons pas oublier ceux qui travaillent dans ce secteur. En tant que rapporteure fictive pour mon groupe en commission de l’emploi et des affaires sociales, je trouve que la situation sociale et les conditions dans lesquelles vivent les artistes créatifs en Europe sont particulièrement importantes. Malheureusement, bon nombre des 5 millions de personnes qui gagnent leur vie grâce au secteur de la création vivent dans des conditions précaires. Il n’est pas rare qu’elles aient un deuxième, voire un troisième emploi, car le premier leur suffit rarement pour vivre. Leurs assurances «maladie» et «retraite» sont également insuffisantes. Leurs contrats sont la plupart du temps incertains, et la majorité des travailleurs du secteur de la création ne peuvent pas faire de projets plus de quelques mois à l’avance. Par ailleurs, il faut également que l’octroi d’un niveau équitable de sécurité sociale, avec une assurance adéquate en cas de chômage, de maladie et de vieillesse, devienne une pratique courante également pour les travailleurs du secteur de la création. Je suis ravie de constater que la rapporteure a suivi la position de la commission de l’emploi et des affaires sociales à ce sujet et l’a incluse dans son rapport. Il est désormais temps que la Commission et les États membres comblent ces lacunes sociales et assurent aux nombreux esprits créatifs d’Europe que les artistes créatifs d’Europe ne vont plus devoir vivre comme une sous-classe.

 
  
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  Emil Stoyanov (PPE), par écrit.(BG) Je voudrais féliciter la rapporteure pour son bon travail et pour sa bonne coopération à ce rapport. Je voudrais souligner une nouvelle fois l’énorme potentiel économique et culturel et la nature unique des industries créatives. Elles se trouvent en position très délicate, coincées entre le monde commercial global et la création de produits culturels. Il est satisfaisant d’observer que même dans les circonstances actuelles, ce secteur reste l’un des plus dynamiques et innovants d’Europe. Un autre point qu’il convient de mentionner est que ce secteur présente un vaste potentiel de croissance et fournit des emplois à près de 5 millions de personnes dans l’UE. Malheureusement, ma suggestion faite à la Commission européenne et aux États membres de discuter des possibilités de créer des fonds européens et nationaux spécialisés, dont les ressources auraient servi à permettre à ces industries d’emprunter à des conditions plus souples, a été rejetée à une très courte majorité lors du vote en commission de la culture et de l’éducation. Je reste néanmoins convaincu que mon idée portera ses fruits et sera adoptée dans un avenir proche. Je pense qu’elle est extrêmement importante pour le soutien et le développement des industries culturelles et créatives, car étant donné qu’elles n’ont pas véritablement des activités commerciales, elles ont besoin de financements à des conditions souples, ce que les banques ne peuvent même pas offrir, aujourd’hui, aux autres industries.

 
  
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  Rafał Trzaskowski (PPE), par écrit.(PL) Au Parlement européen, nous réclamons une action spécifique – nous demandons que la Commission européenne reconnaisse le secteur de la création comme l’un des secteurs les plus productifs de l’économie européenne et qu’elle considère donc son développement comme hautement prioritaire. Pour y parvenir, nous devons avant tout améliorer les possibilités de financement du secteur de la création, qui est un pilier de la croissance économique intelligente, à partir du budget de l’Union. Car il est possible de créer des synergies entre les programmes de l’Union qui visent à soutenir la culture, comme «Culture 2007-2013», par exemple, et certains des programmes de recherche actuels de l’Union (comme le huitième programme-cadre pour la recherche, qui soutient le développement technologique de l’UE), ou encore d’élargir les possibilités d’utiliser l’argent de fonds existants (notamment le Fonds social européen). Nous recommandons également de soutenir l’élaboration de nouveaux instruments financiers innovants (associations de garanties bancaires, dépôts remboursables et prêts intelligents), qui permettraient aux créateurs ou aux petites et moyennes entreprises du secteur de la création de démarrer plus facilement leurs activités. Bien évidemment, l’argent n’est pas tout. Nous proposons notamment de renforcer la coopération entre les secteurs culturels et créatifs et les universités européennes, d’augmenter le nombre de formations spécialisées pour les jeunes, et d’améliorer la mobilité de tous les créateurs et des acteurs du domaine de la culture. Dans ce but, nous comptons créer une plateforme multilingue en ligne, consacrée aux échanges d’expériences entre créateurs et, par conséquent, à la création d’un réseau encore plus serré de contacts entre tous ceux pour qui le développement de l’industrie créative en Europe est importante.

 
  
  

PRÉSIDENCE DE M. JERZY BUZEK
Président

 
  

(1)Voir procès-verbal.

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