Presidente. − L'ordine del giorno reca la discussione sulla dichiarazione della Commissione sulla ripresa dell'industria europea nell'attuale difficile congiuntura.
Antonio Tajani, Vicepresidente della Commissione. − Signora Presidente, onorevoli deputati, ero andato a ringraziare la relatrice perché il suo lavoro mi è sembrato particolarmente efficace e questo sottolinea quanto per me sia importante, come Vicepresidente della Commissione europea, avere rapporti di forte collaborazione con questa Assemblea dove ho lavorato per 15 anni.
En ce qui concerne la politique industrielle, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, je pense qu'il faut commencer à réfléchir beaucoup.
Le débat de ce soir est très important pour nous tous. Heureusement, après des années où l'Europe a plutôt ciblé les services et la finance comme le cœur de l'économie aujourd'hui, l'Europe commence à discuter de l'importance d'un système industriel moderne, compétitif, vert, capable d'être un acteur de la mondialisation, à débattre d'une croissance qui peut créer de l'emploi, qui peut nous aider à remporter ce grand défi contre la crise.
Voilà pourquoi la Commission européenne a commencé, depuis le début du deuxième mandat de M. Barroso, dans le cadre d'Europe 2020, à souligner l'importance de la politique industrielle. Ce n'est pas la politique industrielle d'il y a vingt ans ou trente ans. C'est une politique industrielle moderne, qui vise à récupérer ce que nous avons perdu au cours des dernières années.
Malheureusement, aujourd'hui, les données sur la production industrielle indiquent un repli sur une base annuelle d'environ 2 %, et le niveau de production reste inférieur d'environ 1 % à celui du pic d'avant la crise, au début 2008. La situation est, bien sûr, différenciée entre États membres et entre secteurs, mais il n'y a pas de doute que toute l'industrie européenne souffre. Voilà pourquoi il faut commencer à réfléchir et à travailler en faveur d'un changement.
Comme vous le savez, j'ai organisé une grande rencontre il y a un an, à Bruxelles, sur le thème de la croissance liée à la politique industrielle, où nous avons invité Jeremy Rifkin pour étudier une façon moderne de faire une politique industrielle.
Il faut un changement, même si, parmi les États membres, nous pouvons noter les bonnes performances de certains pays d'Europe centrale et orientale, comme la Slovaquie: plus 18,7 % sur une base annuelle, et la Lituanie: plus 8,4 %. Cependant, d'autres États membres, comme Chypre, l'Italie ou l'Espagne, sont dans une situation bien plus difficile. Même la plus grande économie européenne, l'Allemagne, qui avait affiché une remarquable reprise de son activité, connaît aujourd'hui quelques difficultés.
Pour ce qui est des secteurs, 2012 a été une année très difficile dans la construction, le textile, l'ameublement, les métaux, l'automobile, le plastique. Les chantiers navals, la chimie et les équipements de transport connaissent une situation plus simple. Cependant, les problèmes sont indéniables. Je pense aux groupes de travail de haut niveau que nous avons mis en place dans le secteur de l'automobile, dans le secteur de l'acier, et également de la construction et des chantiers navals.
En termes d'emploi, après un rebond en 2011, le déclin a repris, portant le total des emplois perdus dans l'industrie manufacturière depuis le début de la crise à plus de trois millions, c'est-à-dire plus de 10 % du total. Les chiffres du troisième trimestre de 2012 indiquent qu'il y a une hausse des pertes d'emplois liées aux restructurations. Les 274 cas de restructurations relevés lors du troisième trimestre ont causé la perte de 74 556 emplois.
Les secteurs les plus touchés ont été, comme nous l'avons dit, l'automobile, l'acier et la construction. La crise de l'industrie européenne est liée, avant tout, à la faible dynamique de la demande interne et aussi au ralentissement du commerce international, qui avait été le principal moteur de la reprise.
Il faut donc agir très rapidement. En effet, avec la mondialisation, l'industrie s'est de plus en plus déplacée vers d'autres parties du monde. Au cours des cinq dernières années, la Chine a augmenté de 7,7 % sa part de la production manufacturière globale. Désormais, avec 21,7 %, elle dépasse les États-Unis et l'Europe. En outre, notre part dans le commerce mondial des marchandises a également baissé, passant de 17,3 % à 16 %.
C'est pour ces raisons que la Commission a présenté en octobre une mise à jour ambitieuse de sa politique industrielle, comme je l'ai dit au début de cette intervention, qui fixe un cap très clair: réindustrialiser l'Europe en portant la part de l'industrie dans le PIB à 20 % d'ici 2020 par rapport à 15,6 % aujourd'hui.
Bien sûr, ce n'est pas seulement un chiffre, il faut disposer d'une politique pour essayer de parvenir à cet objectif. La Commission a donc décidé de concentrer ses efforts immédiats sur six marchés prioritaires, qui peuvent avoir un impact à la fois sur les secteurs industriels émergents et sur les secteurs traditionnels en Europe.
Les six marchés prioritaires identifiés sont ceux des technologies de production propres, de la construction durable, des produits liés à la bioéconomie, des technologies clés génériques, des véhicules propres et des réseaux intelligents de l'énergie. En ce qui concerne les technologies clés génériques, il y aura à Grenoble, après-demain, un sommet très important avec les ministres, les entreprises et le Centre de Grenoble, qui est un centre d'avant-garde.
La Commission a mis en place des task forces spécialisées. Leurs feuilles de route visant à accélérer l'adoption de ces nouvelles technologies par l'industrie vont bientôt être rendues publiques afin de faciliter l'établissement de véritables partenariats entre l'Union européenne, les États membres et l'industrie.
Au-delà de ces actions de nature horizontale, la Commission suit de près l'évolution des différents secteurs industriels qui font ou vont faire l'objet de plans d'action ciblés. J'ai cité l'automobile, pour laquelle la Commission a adopté le 8 novembre dernier le plan d'action Car 2020, qui va soutenir la compétitivité et la viabilité de l'industrie automobile et propose notamment plusieurs actions spécifiques pour gérer le changement structurel en cours dans ce secteur.
C'est également le cas pour le secteur de l'acier, auquel une table ronde de haut niveau est consacrée. Elle va se réunir pour la troisième fois le 12 février. Vous avez déjà lu dans la presse l'intérêt que suscite cette réunion. ArcelorMittal et d'autres entreprises participeront à cette table ronde, ainsi que plusieurs ministres de l'industrie de l'Union européenne.
Il faut commencer à réfléchir – et je remercie le Parlement européen pour son soutien – à la nécessité de tenir un Conseil sur la compétitivité au cours duquel on puisse discuter des politiques industrielles, c'est-à-dire un Conseil sur la compétitivité et l'industrie. J'ai essayé de faire une expérience sur ce thème le 9 décembre dernier. J'ai invité à un dîner de travail à Bruxelles tous les ministres de l'industrie – seulement les ministres et non les ambassadeurs – pour discuter ensemble de façon informelle des politiques industrielles, en particulier en ce qui concerne la crise de l'automobile, en vue notamment de disposer d'une stratégie européenne pour remporter ce défi.
Le 10 décembre dernier se tenait le Conseil sur la compétitivité, qui a bien fonctionné grâce à cette vraie réunion, ce vrai Conseil des ministres de l'industrie. En effet, malheureusement, le Conseil sur la compétitivité se transforme régulièrement en un COREPER IV ou V, faute de présence des ministres. Il y a des "numéros deux" et des ambassadeurs et il n'est pas facile de prendre des décisions ensemble, au niveau politique, si les responsables politiques des différents États membres ne sont pas présents.
C'est pourquoi je remercie encore une fois le Parlement et la commission de l'industrie, de la recherche et de l'énergie, qui nous aident et poussent pour essayer d'avoir un vrai conseil sur la compétitivité et l'industrie.
C'est pour moi une proposition très intéressante en vue de mettre en place une politique industrielle moderne et compétitive. Je remercie également le Parlement pour son engagement aujourd'hui dans ce débat, qui est très important et très intéressant, à mon sens. Je ne peux pas mener une politique industrielle ni étudier une nouvelle révolution industrielle s'il n'y a pas un fort engagement du Parlement et de nos concitoyens. Je pense que c'est une bonne solution que d'évaluer ensemble une stratégie pour la réindustrialisation moderne et verte de notre réseau d'entreprises et je suis convaincu que nous pourrons gagner ce défi. L'objectif de 20 % n'est pas une utopie, c'est un objectif que nous pouvons atteindre.
Encore une fois, un grand merci au Parlement européen pour son engagement en faveur d'une nouvelle politique industrielle.
Françoise Grossetête, au nom du groupe PPE. – Madame la Présidente, c'est un immense chantier qui nous attend avec cette nécessité de procéder à la réindustrialisation de l'Europe. Nous avons perdu trois millions d'emplois depuis 2008 – vous nous l'avez dit, Monsieur le Commissaire –, la sidérurgie est déjà partie en Inde, l'électronique au Japon et en Corée, l'industrie automobile s'est dispersée dans le monde, la pharmacie est en plein transfert vers les États-Unis pour échapper aux réglementations européennes trop strictes et le nucléaire est maintenant en Chine. Nous constatons donc cette crise industrielle qui touche aussi des secteurs à forte teneur technologique.
La désindustrialisation de l'Europe a de multiples causes. Prenons comme exemple la sidérurgie, qui reste un secteur clé de l'industrie en Europe. Elle est victime de ses faiblesses: un marché trop européen et pas assez mondial, une sensibilité aux fluctuations des matières premières, des coûts trop importants par rapport aux concurrents et des contraintes environnementales de plus en plus importantes. On assiste alors à la montée en puissance de la Chine, numéro un mondial du secteur, et des autres pays émergents. Les grandes entreprises familiales ont cédé la place à des multinationales qui préfèrent charger les sites les plus performants et mettre en sommeil les moins compétitifs.
Que faire? Nous devons absolument développer des standards mondiaux. Nous devons prévoir des investissements stratégiques et nous donner la capacité de les financer, y compris grâce à des dispositifs de soutien public. Les États-Unis, la Chine et la Corée le font, pourquoi pas nous? Cela va nécessiter de poursuivre l'adaptation de nos règles sur les aides d'État, afin qu'elles continuent à jouer leur rôle de garant de l'équité entre les États membres, tout en permettant des politiques fortes de soutien public aux orientations stratégiques communes.
Je vous ai bien entendu, Monsieur le Commissaire, sur l'industrie automobile, où nous avons besoin de porter tous nos efforts. Il faut aider l'industrie à exporter. Nous ne pouvons pas accepter que l'Union européenne soit l'un des espaces commerciaux les plus ouverts de la planète et qu'en même temps nos entreprises connaissent des difficultés pour accéder aux marchés des pays tiers. C'est donc toute la politique commerciale qu'il faut revoir.
Il ne faut pas être naïfs dans cette affaire et, Monsieur le Commissaire, j'espère que vous arriverez à obtenir votre Conseil sur la compétitivité et l'industrie, ce serait véritablement un beau défi.
Patrizia Toia, a nome del gruppo S&D. – Signora Presidente, onorevoli colleghi, ancora una volta parliamo d'industria, o meglio della necessità di ripresa dell'industria europea che sta soffrendo di grave recessione, come Lei ha detto, con calo della produzione, delle esportazioni, aumento della disoccupazione, spettro e paura di molti giovani e famiglie.
Signor Commissario, la nostra deve essere una battaglia comune per l'economia reale, per la crescita e per il lavoro. La crisi sta imponendo misure drastiche e tagli. Penso anche ai recenti licenziamenti a Liegi di migliaia di operai di ArcelorMittal che ci chiedono di fare di più. È tempo di passare a vere e proprie azioni di governo comunitario, a un'assunzione di responsabilità, anche oltre le competenze formali, anche attraverso la creazione di una cabina di regia per l'industria europea che possa attivare tutte le risorse, le competenze e le politiche settoriali, spesso spezzettate da noi, verso obiettivi convergenti di sviluppo, coordinando il livello europeo con quello degli Stati membri e con quello delle autorità locali. Non si può lasciare alla frammentazione la risposta alla crisi. Occorre inoltre coinvolgere le realtà imprenditoriali, finanziarie e bancarie, perché spesso i capitali privati usano la scusa della mancanza di un chiaro quadro di riferimento per poter fuggire altrove.
La ripresa è e deve essere possibile perché l'Unione a 27, nonostante la crisi, mantiene una leadership come il più importante produttore manifatturiero mondiale, anche davanti alla Cina e agli USA, per ora. Riprendo alcuni punti di questa strategia, di questa nuova strategia che Lei indicava per la politica industriale: credo in più integrazione fra le diverse filiere produttive e tra le filiere produttive e i servizi, credo alla creazione di un mercato europeo dell'energia che riduca i costi e la dipendenza, penso a un grande programma di investimenti infrastrutturali sostenuti dagli Eurobond, a strumenti finanziari che attraggano capitali privati per investimenti a medio e lungo termine di carattere strategico, penso al sostegno alla ricerca che è proprio nelle nostre mani, alla nostra portata, e alla formazione per l'innovazione, perché il sostegno al capitale umano di alta qualificazione d'impresa è un asset fondamentale per una politica innovativa e verde per l'industria. Penso anche, come diceva qualche collega, alla tutela del manifatturiero europeo dalla concorrenza asimmetrica dei poli mondiali di concorrenza.
Graham Watson, on behalf of the ALDE Group. – Madam President, Europe’s citizens owe a debt of gratitude to the many entrepreneurs who have shown the vision and the courage, the guts and the grit to keep parts of our industry competitive in times of epochal change and to keep people in jobs.
The absence of an industrial policy, or at least of a coherent consensus on competitiveness, has hitherto hampered, rather than helped, their efforts. Therefore Liberals welcome the signs that an industrial policy is emerging – the renewed focus on FTAs to secure market access, the plan for a Connecting Europe Facility to create networks for transport and energy and information technology to underpin competitiveness, the investment in research and innovation, such as last week’s announcements on graphene and on human brain mapping, or the investment in the National Composites Centre in my constituency. We also welcome the Energy Roadmap 2050 and its focus on cheaper and cleaner energy and green growth.
Commissioner, as you gather in Grenoble, convince your ministers not to allow their Heads of State and Government to cut deeply into the budgets for these things in their search for budgetary savings. Rather sow in their minds the vision of what Europe can achieve if the genius of a free people can be nurtured and nourished. Focus on our investments for the future.
Philippe Lamberts, au nom du groupe Verts/ALE. – Madame la Présidente, chers collègues, les drames humains qui se jouent en ce moment de Liège à Florange, en passant par Amiens, sont-ils le résultat d'une absence de politique industrielle ou plutôt d'une politique industrielle dévoyée? Car en quoi a consisté, jusqu'ici, la politique industrielle en Europe, sinon à faire des cadeaux fiscaux ou réglementaires en assouplissant les normes sociales et environnementales? Des cadeaux offerts sans conditions à des entreprises qui nous font systématiquement le coup du chantage à la délocalisation.
Plus fondamentalement, la politique industrielle a consisté à favoriser un secteur, celui de la finance. Dans l'espoir qu'il devienne le nouveau moteur de notre économie, on a dérégulé à tour de bras. En affranchissant la finance du monde réel, on lui a ouvert toutes grandes les portes du casino, un casino où "pile je gagne, face l'État paie"! Fini le temps des profits durement gagnés à force d'innovation et de travail, au risque de l'investissement à long terme! Le temps de l'argent facile pour quelques-uns est venu.
Les rendements fous de la haute finance ont donné le ton. Dans l'économie réelle, il faut offrir à des actionnaires de plus en plus gourmands et de moins en moins patients des profits en réalité incompatibles avec une économie de marché concurrentielle et durable. Les uns après les autres, de grands groupes industriels sont tombés sous la coupe de financiers, dont Lakshmi Mittal n'est que l'exemple le plus criant.
Aujourd'hui, c'est cela que les hommes et les femmes de la sidérurgie et de l'automobile européenne paient. Mais alors, que faire? La priorité absolue est, selon nous, de fermer les portes du casino financier et de ramener la finance à son rôle de soutien de l'économie réelle. À l'heure où la détermination de certains semble fléchir, je pense au contraire que nous devons redoubler nos efforts.
Il est temps aussi d'investir pour mettre l'Europe à la pointe de la transformation écologique de notre économie. C'est en innovant pour devenir les champions du monde de l'efficacité en ressources et en énergie que nous assurerons au mieux l'avenir de notre industrie.
Enfin, il faut sortir de la logique des accords de libre-échange visant uniquement le commerce au prix d'un nivellement par le bas des normes sociales et environnementales.
Chers collègues, à l'heure où nous nous parlons, un citoyen européen sur quatre vit sous le seuil de pauvreté. Que ceci nous rappelle l'urgence d'un changement de cap.
John Bufton, on behalf of the EFD Group. – Madam President, in the final three months of 2012, the United Kingdom’s economy shrank by 0.3% and the British people now face a triple-dip recession, unprecedented in our modern history.
Across the euro area, no one is expecting to see any kind of growth this year. The economic crisis has exposed the euro as a misconceived and politically-motivated currency agreement – one that has brought together countries of unequal economic strength and then straitjacketed them until the livelihoods of their people are crushed.
We have seen the Greece bailout – and then come Portugal, Ireland and even Spain. Cyprus will be next, and who knows which country will follow them. The real reason for the euro zone is to enforce ever-closer union, but it seems to have the reverse effect.
Citizens, in seeing economic growth, rightly ask why their taxes are being used as a lifeline for foreign collapsing economies. Even in Germany, which I know very well and which many call the industrial powerhouse of Europe, there is no growth in jobs and no recovery. Small and medium-sized businesses are suffering and others are being forced overseas, as are the jobs that go with them.
Our situation in the UK is similar to Germany’s, only worse. The UK has high unemployment, very high and growing youth unemployment and rising energy costs. The outlook is bleak, with no industrial recovery. Manufacturing now accounts for less than 16% of the UK economy. Thirty years ago it was more than twice that. So-called green energy policies, which are pushed by the European Commission, are killing and restricting potential growth areas, such as shale gas, which can provide jobs and cheap energy and in which the UK should be a world leader.
Jacky Hénin, au nom du groupe GUE/NGL. – Madame la Présidente, il était temps, et grand temps, que la Commission entende la voix de ceux qui, dans ce Parlement, réclament depuis tant d'années une véritable politique industrielle qui réponde aux besoins des citoyens et des territoires, plutôt que de considérer le marché comme seul guide.
Nous prenons acte de ce changement d'appréciation dans les discours mais restons, toutefois, dans l'attente d'engagements concrets car, trop souvent, les bonnes intentions de la Commission s'arrêtent là où les intérêts des financiers commencent. Oui, il faut mettre en œuvre une politique de sauvegarde et de développement de l'emploi industriel sinon l'Union, à l'exception de l'Allemagne et de ses sous-traitants, ne sera plus qu'un désert industriel.
Contrairement à ce qui est véhiculé, ce n'est pas le coût du travail qui est responsable du désastre industriel européen. Parmi les responsables de ce désastre, on trouve le coût de la finance et les politiques d'austérité. Les marchés financiers ne financent pas l'industrie, au contraire, ils la saignent: dividendes, LBO, stock options, frais financiers... Les politiques d'austérité réduisent la consommation, grippent la machine, entraînant licenciements, diminution des salaires. Résultat: le niveau d'investissement de l'industrie européenne est ridiculement bas et les débouchés sont restreints, comme dans l'industrie automobile, où les ventes reculent de 15 %.
Si l'on veut vraiment commencer à reconstruire une industrie européenne, il faut enfin reconnaître qu'une entreprise sert, avant tout, à produire des biens et des services utiles à nos peuples et non à engraisser des actionnaires.
Anne Delvaux (PPE). - Madame la Présidente, veni, vidi, vici. C'est la tactique du géant de l'acier ArcelorMittal sur le sol européen. En juin dernier, déjà, après l'annonce par ArcelorMittal de la fermeture de la phase à chaud de son site liégeois, en Belgique, j'avais organisé une table ronde en présence du commissaire Andor et d'un membre de votre cabinet, Monsieur Tajani. Nous étions alors plusieurs députés à réclamer dans l'urgence, entre autres, la création d'un pôle sidérurgique européen et un cadre législatif contraignant pour les restructurations. Ce plan d'action européen pour la sidérurgie, le voilà enfin annoncé. Je m'en réjouis, mais je déplore qu'il arrive, comme les carabiniers d'Offenbach, quelques fermetures et quelques restructurations trop tard.
En ce qui concerne ma région, Liège, en quelques jours, ce sont 1 300 emplois directs de plus qui sont sacrifiés. Permettez-moi de m'interroger sur la proactivité dont n'a pas fait preuve l'exécutif européen malgré les signaux depuis longtemps envoyés par le marché mondial de l'acier. Ce secteur stratégique s'est ainsi retrouvé abandonné par une Europe que certains qualifient d'impuissante.
Bref, aujourd'hui, il s'agit de parer au plus pressé. La Commission doit assurer les États membres concernés par les fermetures d'un soutien indéfectible dans leur combat pour le maintien des outils industriels et donc des emplois. Toutes les solutions qui permettraient de maintenir une activité sidérurgique, reconvertie vers de la haute valeur ajoutée, doivent être envisagées sans tabou idéologique. La recherche, le développement et l'innovation doivent être davantage soutenus pour plus de compétitivité.
Enfin, je vous demande d'agir aux côtés des gouvernements nationaux pour activer l'ensemble des outils à votre disposition, qui permettraient d'intervenir en soutien à des milliers de personnes dont l'emploi est menacé. Je vous demande d'agir dans la sidérurgie comme dans l'automobile ou d'autres secteurs dominés par des sociétés transnationales qui jouent, trop souvent, les usines et les hommes les uns contre les autres, avec pour unique objectif le profit.
Frédéric Daerden (S&D). - Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, nous sommes à un moment clé. Les citoyens et les travailleurs européens sont inquiets et sont dans le désarroi. L'austérité frappe et les annonces de pertes d'emplois s'accumulent. Il faut une réaction de l'Europe. Vous avez, avec l'industrie, des cartes majeures.
Je me concentrerai sur la sidérurgie, vu notre actualité. Il faut des actions à court terme et des stratégies pour le moyen et le long terme.
À court terme, je vous demande de présenter rapidement, avant juin, votre plan, pour donner confiance aux investisseurs. Je vous demande d'être à l'écoute des ministres de l'industrie – notamment le ministre belge – lors de la réunion du 12, afin de contribuer à la sauvegarde des outils sidérurgiques dans une solidarité européenne. Avec votre collègue à la concurrence, faites des propositions pour permettre ou forcer la reprise des outils par les pouvoirs publics ou des repreneurs privés qui veulent investir.
Il faut que l'Europe pose les actes nécessaires pour que la sidérurgie européenne retrouve son rang. C'est un secteur toujours novateur, structurant, qui doit être parmi les prioritaires. Au-delà, faisons de la politique industrielle pour ces secteurs en mutation un pilier réglementé, financé, régulé à l'instar de la PAC ou de la politique commune de la pêche.
Enfin, je suis convaincu que la stratégie industrielle, à terme, passe par des capacités budgétaires d'investissement retrouvées et par une nécessaire juste réciprocité environnementale et sociale.
Arrêtons d'être victimes d'un dumping international destructeur.
Isabelle Durant (Verts/ALE). - Madame la Présidente, chers collègues, je vous pose la question: qui est aujourd'hui le commissaire européen en charge de la sidérurgie? Ce n'est pas M. Tajani, c'est M. Lakshmi Mittal! C'est lui qui, aujourd'hui et depuis des années, s'est approprié, comme homme d'affaires, l'ensemble du secteur de la sidérurgie en Europe et qui est en train de faire la pluie et le beau temps en montant les États les uns contre les autres, en fermant telle entreprise ici, en mettant telle autre sous cocon ailleurs pour empêcher la reconversion et en mettant face à face des États membres ou des régions qui, toutes, comme l'a dit un certain syndicaliste à Florange, pardonnez-moi l'expression, "serrent les fesses"... En attendant quoi? En attendant de savoir à qui ce sera le tour la fois suivante!
Ce travail bilatéral n'est pas une fatalité! C'est votre responsabilité aujourd'hui que l'Union européenne garantisse une vraie politique en matière de sidérurgie, en matière industrielle en général, et surtout qu'elle puisse la mettre en œuvre. Vous nous dites: "La Commission y travaille depuis 2009". Nous sommes maintenant début 2013 et on nous annonce un plan d'action pour juin 2013. Avouez tout de même qu'il y a de quoi s'inquiéter!
Ce que je vous demande aujourd'hui, c'est avant tout de faire comprendre très vite et très rapidement à votre groupe de travail que ce ne sont pas nécessairement les questions environnementales, comme cela a été dit, qui seraient la cause de trop lourdes charges pour la sidérurgie. Au contraire, la relance verte est la seule manière de redynamiser une vraie industrie: l'éolien, le rail, c'est par là que vous allez relancer l'industrie de l'acier.
Deuxièmement, je vous demande de contrôler, de vérifier si les règles de la concurrence ont été bien appliquées au cas par cas. Je voudrais bien le savoir, dans le cas de l'acier en particulier.
Troisièmement, je pense que nous devons travailler à protéger notre technologie innovante au moyen de droits de douane extérieurs environnementaux et sociaux. C'est sur ces questions-là que nous attendons, très vite, les résultats du groupe de travail, et nous espérons qu'ils seront significatifs.
Zbigniew Ziobro (EFD). - Kryzys gospodarczy nieuchronnie odbija się na kondycji przemysłu w Europie, jest to fakt. Trudno się temu dziwić, ale niewątpliwie widać, że efekty tego kryzysu dalece przerastają sytuację, którą dzisiaj obserwujemy w gospodarce europejskiej. Niestety wiele mówi się też i tutaj, w gmachu Parlamentu Europejskiego, w Komisji Europejskiej, na temat deregulacji, zmniejszenia wpływu administracji na wolny rynek. Zamiast działań pojawiają się niestety kolejne słowa, a tak naprawdę regulacja rośnie, rośnie liczba urzędników. Pojawia się też realny problem konsekwencji, jakie forsują Parlament Europejski i Komisja Europejska w związku z pakietem klimatycznym.
Dziwimy się, że właściciel wielkich hut chce przenosić produkcję poza Europę, ale on umie liczyć. On po prostu liczy, zastanawia się, czy opłaca mu się produkować stal w Europie, skoro ceny energii będą rosnąć. A dlaczego będą rosnąć? Dlatego, że są rozwiązania związane z pakietem klimatycznym, który poprzez poparcie państw dla dokumentów nieuchronnie prowadzi do wzrostu cen energii. Skoro rośnie cena energii, to w takim razie zmniejsza się opłacalność produkcji stali w Europie, a skoro tak, to ten człowiek – jako biznesmen, który nie zajmuje się działalnością charytatywną – będzie przenosił swoją produkcję tam, gdzie mu się to bardziej opłaca. Niestety działanie przynosi określone rezultaty, również działanie Parlamentu Europejskiego i Komisji Europejskiej, która nie bierze pod uwagę realnej gry interesu konkurencji na świecie, nie bierze pod uwagę, że pakiet klimatyczny jest odrzucany przez Stany Zjednoczone, Rosję, Chiny, Indie czy Brazylię. Unia Europejska chce być na czele szeregu. Tylko w ten sposób niestety działa na szkodę własnej gospodarki.
Trzeba wyciągnąć wnioski. Jeżeli jest kryzys, trzeba pomagać gospodarce, zrobić wszystko, aby zmniejszyć jej regulację, trzeba zrobić wszystko, aby zmniejszyć koszty energii, jeszcze raz zastanowić się nad pakietem klimatycznym, bo jego skutki na pewno będą widoczne, ale w zakresie likwidacji miejsc pracy w Europie i przenoszenia kolejnych dziedzin produkcji poza Europę. To mamy gwarantowane, to pewne. I pytanie: czy chcemy tę stawkę zapłacić?
Maria Da Graça Carvalho (PPE). - Senhora Presidente, Senhor Comissário, para fazer face ao desafio da globalização, a estratégia de crescimento europeia necessita de uma política industrial moderna baseada na inovação, na eficiência dos recursos e na qualificação dos recursos humanos. O papel da inovação é fundamental e é importante articular a política industrial com a estratégia da inovação. A política industrial tem que ter por base a eficiência dos recursos naturais, nomeadamente a eficiência energética, compatibilizando a atividade industrial com o desenvolvimento sustentável, mas também é necessário desenvolver as capacidades para a inovação através da educação e formação, aumentando o número de cientistas em áreas tecnológicas e de engenheiros na Europa.
A esse propósito, gostaria de referir a proposta de reindustrialização europeia, lançada por Portugal e mais quatro países europeus – Espanha, França, Itália, Alemanha – na véspera da reunião do Conselho da Competitividade de dezembro. Só uma resposta a nível global conseguirá libertar o potencial da indústria europeia, tornando-o o motor do crescimento e da criação de emprego. Neste sentido, esperamos que o orçamento europeu para 2014-2020 dê um sinal importante, colocando como prioridade as políticas que mais contribuem para o crescimento, isto é, a ciência, a inovação, a educação, o apoio às PME.
Josefa Andrés Barea (S&D). - Señora Presidenta, señor Comisario, Europa tiene que invertir el papel actual de la industria europea. El objetivo debe ser el crecimiento sostenible, crear empleo y dar respuesta a los problemas de nuestra sociedad.
Sin embargo, hoy nos planteábamos las dificultades. Dificultades las hay y muchas, porque estamos en el período de inversión más bajo de los últimos diez años en política industrial.
Se plantean cierres de fábricas, parciales o en su totalidad, y una sangría de pérdidas de empleos, más de tres millones de pérdidas de empleo en la industria. Recientes casos como los que se acaban de nombrar, en Genk, Arcelor Mittal en Lieja, o la siderúrgica española en Asturias, afrontan gravísimos problemas, pero todavía somos líderes y debemos continuar siéndolo en política de automoción, con planes específicos, como usted comentaba, en aeronáutica, en química y en farmacéutica, ya que se necesita mucha inversión en I+D+I.
Hay que establecer medidas prioritarias; medidas urgentes de recuperación y sostenibilidad, desde las regiones a los Estados y a Europa, y de Europa a los Estados y a las regiones; más gobernanza y más coordinación, no soluciones nacionales que lo que hacen es debilitarnos, fragmentarnos.
Por lo tanto, le pedimos reglas de funcionamiento para el mercado único, que se tengan en cuenta toda la cadena de valor, de materias primas y servicios de postventa, medidas transversales, concretar cuál es el modelo energético y, sobre todo, medidas muy concretas: en cuanto al acceso al crédito, ¿qué va a pasar con Horizonte 2020?
Y, ante todo, una súplica: convenza al Consejo, a los ministros de Ciencia y a los ministros de Industria de los distintos Estados, de que la industria puede ser la solución para la crisis.
Procedura "catch the eye"
Petru Constantin Luhan (PPE). - Un atu principal al competitivităţii noastre pe plan internaţional îl reprezintă fără discuţie industria, fără de care nu am juca un rol la fel de important în echilibrul mondial al forţelor economice.
Evoluţia sectorului industrial trebuie să fie însoţită de eforturi de creare de locuri de muncă, concentrate pe forţa de muncă tânără. Pentru aceasta, consider că trebuie să corelăm strategiile comunitare în materie de ocupare a forţei de muncă şi necesităţile viitoare ale industriei europene, să elaborăm programe menite să asigure tinerilor o educaţie tehnologică performantă, să promovăm posibilităţile acestora de a se specializa şi a lucra pe teritoriul altor state membre şi, nu în ultimul rând, să susţinem dezvoltarea spiritului antreprenorial în rândul tinerilor prin acces la fonduri europene şi prin consiliere în afaceri în toate statele membre.
Elena Băsescu (PPE). - Ne aflăm într-o perioadă în care lipsa de încredere, incertitudinea pieţelor şi problemele de finanţare sunt obstacole care nu permit statelor membre să înainteze suficient în redresarea situaţiei economice. În acest context, susţin propunerea Comisiei de a pune bazele unei noi revoluţii industriale, care să reinstaureze atractivitatea Europei ca loc de producţie şi piaţă de desfacere. Strategia industrială reînnoită trebuie să fie fondată pe metode de producţie noi, materiale inovatoare şi sisteme de comunicaţii inteligente.
Industria României a suferit, de asemenea, un declin. De aceea, consider că baza revenirii ei o reprezintă sectoare industriale precum cel minier şi de exploatare a gazelor. Demararea exploatării de aur de la Roşia Montana ar putea constitui o bună oportunitate pentru crearea locurilor de muncă şi evitarea reconversiei profesionale. Şi totodată, exploatarea gazelor de şist ne-ar putea asigura, pe lângă locuri de muncă, şi independenţă energetică.
Alajos Mészáros (PPE). - Az EU a világ vezető gazdasági ereje. Ez azonban az ipari eredményeink terén az utóbbi években nem tetten érhető. Legfőbb okai a közös iparpolitika hiánya és az egységes piac működésében fennálló ellentétek. Baj van a kutatás-innováció-ipar háromszöggel is. Itt nagy segítséget remélhetünk a Horizont 2020 kiteljesedésétől és az egységes uniós szabadalmi védelem bevezetésétől. A Tajani biztos úr által említett kulcsszavak, mint versenyképesség, növekedés, munkahelyteremtés mellett még két aspektust kell kiemelni: környezetvédelem és klímaváltozás.
Míg a világ nagy országainak ipara, beleértve Amerikát is, technológiaorientált, addig az EU ipara környezetvédelem-orientált. És ez bizony egy költséges hozzáállás, különösképpen a válság időszakában. Itt kell megfelelő kompromisszumot találni, hisz legnagyobb ipari vetélytársaink nem vállalják fel e missziós kötelezettségeinket, és ezzel növelik velünk szembeni versenyképességüket.
Phil Prendergast (S&D). - Madam President, a lot could be said about the lack of comprehensive industrial policies over the last couple of decades. We have put too much faith in the markets, which chased short-term profits in finance and diverted resources away from the real economy, with the consequences that we know.
Today, however, I would like to ask the Commissioner for his view on a simple and concrete step we could take to forestall the erosion of our industrial base and even to recover some sustainable jobs. The European Union already grants legal protection to agricultural products and traditional foodstuffs originating from specific geographical areas. I would like to propose that we extend that protection to manufactured goods that exploit a geographic area as a brand.
A good example of this is Waterford Crystal, which is a household name for its exceptional craftsmanship, art and quality, both in Ireland and abroad. After the traumatic closure of the Waterford Crystal factory in 2009 and the loss of 600 jobs, the equity firm that acquired the company relocated the bulk of production abroad, but still banks on the worldwide renown and prestige owed to generations of skilled Waterford Crystal workers over the centuries. Surely we can balance the interests of workers, communities with those of companies that wish to invest in, and profit from, that heritage through a system of geographical denomination for certain manufactured goods.
Marc Tarabella (S&D). - Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, de fait, l'industrie sidérurgique aurait mérité un débat à elle toute seule, vu l'actualité. En effet, depuis 2008, la production européenne a diminué de 30 %.
On assiste donc à une délocalisation de la production. Vous avez parlé de réindustrialisation moderne et verte, et il est vrai que la sidérurgie en Europe a consenti ces efforts. Mais les industriels de jadis, avec des visions à long terme, ont fait place à des financiers qui ont un appétit démesuré à court terme. C'est là tout le problème.
Et, pour ne prendre que l'exemple de Lakshmi Mittal à Liège, mais aussi dans d'autres pays, en France ou en Roumanie, c'est une suite de promesses non tenues qui font qu'aujourd'hui, il faudrait peut-être lui faire comprendre qu'en Europe, il n'y a pas de castes, il n'y a pas d'intouchables, il y a des citoyens égaux en droit, qui ne méritent pas d'être traités avec ironie, dédain, indifférence ou avec un total irrespect.
Monsieur le Commissaire, nous assistons donc à une délocalisation, je l'ai dit, extraeuropéenne. Nous comptons sur vous, évidemment – peut-être avec le concours du commissaire au commerce extérieur – pour travailler sur des règles modificatrices, sur des baisses tarifaires par exemple, sur les aides publiques, qu'il faut peut-être revoir, mais aussi sur la continuité de l'activité car M. Mittal ne peut garder un outil pour ne pas l'utiliser et empêcher d'autres de le reprendre.
Marina Yannakoudakis (ECR). - Madam President, I would like to comment on the European sugar refining industry. Cane refiners provide over 4 500 highly skilled jobs in some of the poorest regions of the EU. Europe’s largest cane refinery is located in my constituency of London. The refinery is operating at 60% of its capacity because of a lack of supply from cane growers. The refinery has reported an operating loss of EUR 41 million, and 28 members of staff have been made redundant. A further 67 members of staff have been forced to reduce their working hours. This all comes at a time when sugar prices in the EU are 80% above world prices.
The cane refining industry needs raw materials. The Commission can make this happen. The Commission can protect jobs and save one of Europe’s oldest manufacturing industries, but so far the Commission has refused to throw cane refiners a lifeline. It must help European consumers by including sugar cane imports in its plans to reduce the soaring cost of sugar, and it must help cane refiners by ensuring a level playing field for them and beet processors.
Inês Cristina Zuber (GUE/NGL). - A desindustrialização no meu país, em Portugal, o estrangulamento financeiro da atividade produtiva e a destruição de milhares de empregos no setor industrial, que colocaram o país numa situação de dependência externa que hoje é mais clara do que nunca, iniciaram-se com a adesão de Portugal à então CEE. O emprego nesse setor caiu dos 39% do total nacional, em 1985, para cerca de 16%, em 2012, e o peso do seu valor acrescentado no PIB nacional de 30% para 13%. E não se pense que esse ritmo foi igual em toda a União Europeia pois a taxa de desindustrialização em Portugal foi várias vezes superior à taxa média da União Europeia no mesmo período, ou seja, o mercado único, as privatizações, o papel central atribuído ao capital estrangeiro protegido pela União Europeia conduziram à anulação das potencialidades de desenvolvimento dos países mais periféricos.
Se é evidente que o mercado não funciona para equilibrar a economia, é apenas o investimento público com vista à recuperação de indústrias básicas e estratégicas que pode solucionar o problema. Para isso, a União Europeia deveria não condicionar o investimento público dos Estados-Membros mas antes incentivá-lo e, obviamente, fazer uma rutura com as políticas da consolidação orçamental que asfixiam os mercados internos e externos sem os quais a produção não faz sentido.
Jaroslav Paška (EFD). - Hospodárstvo Európskej únie stagnuje a mnohé významné firmy zatvárajú svoje továrne a ich dlhoroční pracovníci ostávajú bez práce. Čím viac je v Európe ľudí bez práce, tým viac peňazí vynakladajú štáty na sociálnu podporu. Silné európske firmy, ktoré vyrástli na pracovitosti a ume európskeho obyvateľstva, však prosperujú a stavajú nové fabriky všelikde po svete. Volkswagen v Číne a Rusku, Fiat, tuším, v Brazílii. A tak dávajú prácu Číňanom, Brazílčanom či Rusom. Tú prácu, ktorú iste mohli robiť naši európski spoluobčania. Ak teda chceme oživiť náš európsky priemysel, mali by sme sa, vážený pán komisár, asi opýtať našich veľkých výrobcov, prečo tu zatvárajú svoje fabriky a odchádzajú do iných teritórií. Veď v minulosti sa vytváralo bohatstvo Európy tak, že tu sme produkty vyrobili a potom sme ich hotové vyvážali a predávali do celého sveta.
Димитър Стоянов (NI). - Г-жо Председател, когато говорим за възстановяването на европейската индустрия, бих искал да Ви обърна внимание, че в моята страна — България, индустрията беше унищожена още преди да е настъпил моментът на кризата.
Три поредни правителства извършиха криминална приватизация на българската индустрия и напълно я изличиха от европейската индустриална карта. Първото правителство беше дясно, второто беше центристко, третото беше лявоцентристко. Целият политически спектър в България унищожаваше последователно българската индустрия. Европейският съюз гледаше на този процес не само без критицизъм, напротив, той го насърчаваше.
И днес — когато България е член на Европейския съюз, останалите индустрии, които оцеляха в тази жестока кампания срещу тях, като например захарната индустрия, както каза г-жа Yannakoudakis, в момента са застрашени да бъдат унищожени от правилата и регулациите на Европейския съюз.
Неслучайно за първи път повече от половината български граждани вече не подкрепят членството на България в ЕС.
(Fine della procedura "catch the eye")
Antonio Tajani, Vicepresidente della Commissione. − Signora Presidente, onorevoli deputati, innanzitutto un'annotazione di tipo politico. Dopo molti anni l'Europa è tornata a mettere al centro della sua politica economica l'economia reale. Dopo alcuni lustri, dove tutta l'attenzione era concentrata sulla finanza e sui servizi, con l'arrivo della Commissione Barroso 2 si è cambiata una certa tendenza e si è ritornati a parlare di politica industriale.
In quindici anni di attività parlamentare, tra il 1994 e il 2008, non ho partecipato a molti dibattiti sulla politica industriale in Europa, sui problemi o su quale politica industriale avere. Direi che anche a livello di Consiglio si è sempre parlato poco di politica industriale. Sono finiti anche i tempi durante i quali il Commissario responsabile – ricordo il piano per l'acciaio del Commissario Davignon – aveva dei poteri per fare politica industriale. I poteri concessi alla Commissione europea in materia di politica industriale sono molto limitati, però c'è stata una scelta di tipo politico forte che ci ha riportato a mettere al centro il mercato interno, l'industria, l'impresa, l'azione per combattere contro la crisi.
Se noi facciamo una politica economica basata solo sulla finanza facciamo circolare denaro e spesso quel denaro finisce nelle tasche di chi già ne ha tanto. La politica industriale, la politica a favore dell'impresa fa nascere nuova ricchezza e spesso permette di ridistribuire questa ricchezza utilizzando il mercato non come fine ma come strumento per fare politica sociale. Il cambiamento c'è stato. Non è un caso e non è stato facile, onorevole Durant, dire e convincere l'intera Commissione europea che c'è un obiettivo da raggiungere entro il 2020. Agli attuali tre "20" che abbiamo ne aggiungiamo un quarto che è il 20% del prodotto interno lordo frutto della politica industriale entro il 2020. È una scelta politica di grande importanza e non è un caso che anche il Consiglio e il Parlamento abbiano salutato positivamente questa scelta politica.
Passare dalla politica ai fatti, alla trasformazione concreta di queste scelte, non è facile, perché un cambiamento politico deve avere delle conseguenze pratiche che richiedono tempo. Non sono stato disattento al caso ArcelorMittal e alla crisi della siderurgia in generale che tocca anche il mio paese d'origine. Si pensi al caso Ilva o al caso delle acciaierie di Terni delle quali mi sono occupato fin da quando sedevo sui banchi di questo Parlamento. Abbiamo dato vita al gruppo di alto livello prima della pausa estiva dell'anno 2012, al termine di una riunione con i sindacalisti di tante industrie europee dipendenti da ArcelorMittal. Abbiamo dato vita a questo gruppo di lavoro che vede coinvolti non soltanto l'industria e i sindacati, ma anche il Parlamento europeo visto che ne fanno parte a tempo pieno anche il presidente Pervenche Berès e il presidente Sartori. Il Parlamento europeo è pienamente associato a questo gruppo di alto livello che richiede dei tempi per trovare delle soluzioni. Il giorno 12 abbiamo coinvolto anche il Commissario Andor per la parte occupazione. Ripeto, io non ho i poteri del Commissario Davignon che fece un piano per la siderurgia; ho poteri di indirizzo politico e di coordinamento e il giorno 12 saranno a Bruxelles con me oltre ai sindacati, oltre alle imprese, compresa ArcelorMittal, oltre ai rappresentanti del Parlamento europeo, oltre al Commissario Andor, anche i ministri belgi responsabili della politica industriale. Ci sarà il ministro francese per confrontarsi direttamente anche fra Stati membri, con il coordinamento della Commissione europea. Io posso cercare di coordinare e trovare soluzioni per impedire che ci siano scontri tra differenti paesi membri. Lo stesso sta accadendo nel settore dell'auto, non tutte le posizioni dell'industria automobilistica europea sono omogenee. Lo sforzo che stiamo facendo è quello di impedire un contrasto tra le imprese europee.
Poi c'è il problema della politica ambientale. Noi siamo i portabandiera della lotta contro il cambiamento climatico, ma questa scelta comporta anche dei sacrifici. Io ho ripetuto più volte che non possiamo, in assenza di un accordo globale, andare al di là della soglia del 20% delle riduzione delle emissioni di CO2, perché la nostra industria non è in grado di superare quell'obiettivo, anche se sarebbe auspicabile. Dobbiamo però essere realisti se vogliamo impedire la delocalizzazione che porterebbe un danno enorme anche alla nostra azione contro il cambiamento climatico, perché una parte dell'industria andrebbe a produrre là dove non ci sono regole forti contro il cambiamento climatico e questo arrecherebbe un danno anche alla nostra azione a favore dell'ambiente.
Per quanto riguarda le cose concrete – perché non abbiamo fatto soltanto scelte di politica generale – abbiamo inserito il settore dell'acciaio tra quei settori che sono autorizzati a ricevere aiuti di Stato, per quanto riguarda anche le quote rimborsabili con aiuti di Stato fino all'80%. Questa è stata una scelta che gli stessi sindacati hanno riconosciuto come una scelta meritoria da parte della Commissione europea. Quindi una cosa concreta è già stata fatta prima della messa in campo del piano d'azione, che richiede tempo perché è necessario raggiungere degli accordi e farlo poi approvare dall'intero collegio.
Non è che noi non stiamo attenti o non seguiamo. Io sto seguendo con grande attenzione, insieme al Commissario Almunia che è responsabile della politica della concorrenza, l'evolversi della vicenda della TyssenKrupp, della vendita – come la Vicepresidente Angelilli ben sa – di una parte importante a una società finlandese. Abbiamo tante norme comunitarie, non esiste solo la politica industriale, ma esistono anche la politica ambientale e la politica della concorrenza che spesso ci impongono di fare delle scelte che possono poi provocare nel particolare delle ricadute che richiedono interventi successivi.
Io credo che la Commissione stia lavorando bene anche per quanto riguarda la tutela delle nostre imprese. Non è un caso che ci sia stato un seminario dedicato proprio alla competitività del nostro sistema industriale voluto dal Presidente Barroso. Non è un caso che si guardi attentamente anche alla politica commerciale perché non sia una politica commerciale naif. Sono state adottate misure antidumping per impedire che ci sia una concorrenza sleale. Sono fortemente convinto nel sostenere il level playing field, la concorrenza deve essere certo globale ma si devono giocare le partite sempre con le stesse regole. Non si può giocare la stessa partita di calcio a Bruxelles 11 contro 11 e poi andare a Pekino a giocare in 9 contro 13, perché quella sarebbe una partita persa.
Abbiamo posto tanti problemi, anche quello della tutela del nostro saper fare, che non significa essere protezionisti o chiudere le porte del nostro mercato, ma guardare con attenzione alla difesa delle nostre capacità. Stiamo anche lavorando alacremente sulla qualità e la competitività delle nostre imprese nel settore delle tecnologie chiave abilitanti. Il giorno 12 ci sarà un incontro con i ministri di alcuni paesi nel centro di Grenoble che è uno dei più competitivi per quanto riguarda le tecnologie chiave abilitanti.
Anche la scelta di Orizzonte 2020 è una scelta che comporta un cambiamento: per la prima volta la ricerca non sarà più fine a se stessa, ma sarà finalizzata alla politica industriale perché non possiamo più permetterci che industrie cinesi o giapponesi legittimamente usino i risultati della nostra ricerca per competere contro le nostre imprese perché manca un rapporto forte tra università, ricerca e industrie. Sono errori che non dobbiamo più commettere, sono errori figli di una realtà dove la politica industriale purtroppo era messa in un angolo, era considerata come qualche cosa di secondario. Ora non lo è più.
La scelta della Commissione è sempre stata molto chiara e la politica per la reindustrializzazione è figlia di un documento, all'inizio di questa Commissione, che parlava di politica industriale. Stiamo lavorando molto per l'internazionalizzazione delle imprese contro la delocalizzazione. Ho accompagnato decine e decine di industrie europee a fare politica industriale in Sudamerica, in Nordafrica e negli Stati Uniti d'America per fare politica della crescita e una politica industriale, moderna, competitiva e rispettosa della tutela dell'ambiente. Abbiamo chiamato Jeremy Rifkin a discutere con noi di questa terza rivoluzione industriale. Il cambiamento c'è stato ma richiede tempo e le azioni concrete non sono mancate e credo che non mancheranno.
Anche il lavoro conclusivo del gruppo di alto livello Cars21 ha portato alla nascita di un gruppo di lavoro che darà vita a un altro piano d'azione per il settore dell'auto, per il quale già stiamo lavorando, che è un settore che soffre come quello della siderurgia ma che è anche il principale cliente della siderurgia. Stiamo facendo molto con risultati che anche i più scettici fra gli imprenditori hanno riconosciuto alla Commissione europea.
Lo stesso stiamo facendo per i settori della cantieristica navale coinvolgendo la Banca europea degli investimenti. Stiamo facendo sforzi enormi per ridare all'Europa una sua moderna politica industriale. Dobbiamo trasformare il Consiglio in alcune sessioni in Consiglio "Competitività industriale". Non possiamo discutere di politica industriale soltanto con i numeri due o tre delle sia pur importanti rappresentanze di differenti paesi membri. Quando si tratta di fare delle scelte politiche è necessario che i ministri siano presenti e discutano. Per questo, il 9 dicembre, ho riconvocato per la prima volta informalmente tutti i ministri dell'industria per parlare della crisi dell'auto e della crisi dei settori principali, con soddisfazione di tutti i ministri che credono nell'azione forte dell'Unione europea. La lettera che ho ricevuto qualche mese fa da parte di sette ministri dell'Industria dell'Unione europea, che chiedevano alla Commissione europea un'azione forte di coordinamento, è stato un messaggio che ho raccolto e che ho trasformato in azioni concrete.
Ripeto per l'ennesima volta che i poteri che abbiamo sono quelli che sono, sono quelli che ci sono affidati dal trattato, non sono quelli che aveva il Commissario Davignon quando poté realizzare – l'ha detto lui stesso – un piano per la siderurgia. Se avessi quei poteri certamente avrei già fatto una proposta in quella direzione, ma non ho i poteri per farlo e devo rispettare i trattati.
Comunque volevo rassicurare tutti i parlamentari che hanno partecipato a questo dibattito. Meno male che c'è stato un altro dibattito di politica industriale, è l'indice di un cambiamento. Continuiamo a discutere sulle idee e sulle proposte, su come vogliamo avere una moderna politica industriale, rispettosa dell'ambiente, che anzi punta sulla green economy, che permette di creare posti di lavoro. Non possiamo certo pensare di compere sulla quantità con l'India, con la Cina, con la Russia, con gli Stati Uniti, con i paesi emergenti del Sudamerica, però possiamo competere sulla qualità e su questo credo che noi abbiamo ancora tante carte per vincere questa sfida.
Pensiamo all'industria nel settore dello spazio e a tutte le ricadute che ci saranno grazie al lavoro che farà Galileo, il nostro progetto satellitare che sarà operativo dalla fine del 2014. Lo stesso governo del Regno Unito ha organizzato con la Commissione europea un grande evento dedicato proprio ai servizi e alle imprese di servizi che applicheranno sulla terra i segnali di Galileo nel settore dell'agricoltura, della pesca, dei trasporti e della salute, per la tutela dell'ambiente e la lotta contro il cambiamento climatico. Ecco questo è il nuovo modello industriale. Anche la Gran Bretagna, che spesso pone delle riserve su alcune scelte di politica comunitaria, quando si tratta di questa nuova moderna politica industriale è protagonista, è uno degli Stati protagonisti con noi.
Allora dobbiamo andare avanti, dobbiamo avere il coraggio e la forza di continuare a seguire la strada che abbiamo segnato, cioè continuare a rinforzare il cambiamento. È certamente mio compito quello di fare tutto il possibile, ma ho bisogno del sostegno del Parlamento europeo per poter imprimere questa svolta che il Presidente Barroso ha voluto con la guida della Commissione. Le scelte sono ormai state fatte in maniera molto chiara. Ora dobbiamo andare avanti, dobbiamo avere il coraggio di affrontare i problemi con i poteri che ci sono stati dati e convincere tutti gli Stati membri che una moderna politica industriale è lo strumento migliore per sconfiggere la crisi che attanaglia l'Europa ormai da anni. Io ne sono assolutamente certo.
Signora Presidente, mi scuso se mi sono dilungato, credo che un tema come questo meriti anche un rispetto dei tempi stretti che ci vengono dati per replicare alle osservazioni che vengono fatte nel corso del dibattito dagli onorevoli parlamentari. Ritengo che il tema della politica industriale sia uno dei temi chiave della nostra politica economica e quindi ringrazio tutti quanti voi per aver contribuito, anche con critiche forti e dure che credo dimostrino quanta voglia c'è, quanto entusiasmo c'è nel cuore di ciascuno di noi per lavorare per la crescita economica della nostra Unione europea. Di questo vi ringrazio, confermandovi il mio impegno totale per fare in modo che l'Europa possa tornare a essere una realtà industriale moderna, competitiva, certamente diversa dall'Europa industriale degli '80 ma certamente all'avanguardia soprattutto per quanto riguarda la qualità.