Pressions exercées par la Russie sur les pays du Partenariat oriental (dans le contexte du prochain sommet du Partenariat oriental à Vilnius) (débat)
Bruno Gollnisch (NI), par écrit. – La situation dont vous vous plaignez aujourd'hui est largement de votre faute, puisque dès le début, la Russie a été exclue de la dimension orientale de la politique de voisinage. Comment a-t-on pu ignorer si ostensiblement les réalités historiques, économiques et géopolitiques de cette région? Vous dénoncez des pressions économiques qui auraient en réalité un but politique. Mais toute votre construction européenne est fondée sur la croyance que l'ultra-libéralisme économique et commercial crée automatiquement la démocratie. Avec le succès que l'on sait en Chine et ailleurs. Sous couvert d'accord commerciaux et de partenariat, vous tendez non seulement à influer sur les politiques internes des pays partenaires, mais également à poursuivre la politique d'élargissement sans fin de l'Union européenne, en niant ou ignorant d'autres intérêts. Vous prétendez que ces accords ne remettent rien en cause et sont compatibles avec tout, mais vous prévoyez déjà les modes de résolution des conflits. La Russie est un partenaire stratégique de l'Union européenne, un acteur politique et économique majeur au niveau régional et mondial. Il serait temps d'en tenir compte. Avant de compromettre définitivement les relations entre l'Union et la Russie, et entre la Russie et les pays de la région, nous devrions négocier simultanément avec tous et non opposer les uns aux autres.