Presidente. − L'ordine del giorno reca la breve presentazione della relazione di Véronique De Keyser sugli sforzi della comunità internazionale in materia di sviluppo e costruzione dello Stato del Sudan del Sud [2013/2090(INI)] (A7-0380/2013).
Véronique De Keyser, rapporteure. − Madame la Présidente, je voudrais d'abord associer à ces remerciements ceux des collègues qui ont travaillé avec moi – les rapporteurs fictifs de ce rapport –, mais aussi les collègues des autres commissions qui nous ont donné des avis très judicieux, et notamment ceux de la commission des affaires étrangères.
Le Soudan du Sud est le dernier État d'Afrique à avoir conquis son indépendance. Il y aura trois ans, en janvier qu'il l'a manifestée lors d'un référendum. Le 9 juillet 2011, il proclamait son indépendance et, cinq jours plus tard, l'Assemblée générale des Nations unies l'acceptait comme membre.
La rapidité de cette adhésion comme membre n'est pas un hasard. En réalité, cette accession à l'indépendance a été soutenue par toute la communauté internationale à la suite d'un traité de paix de 2005, le Comprehensive peace agreement, qui mettait fin à une guerre civile interminable au Soudan, qui avait enflammé toute la région.
Voilà où nous en sommes. Nous avons un nouveau pays qui menace, évidemment, d'être un État fragile, qui a une ressource pétrolière qui représente 88 % de son économie, mais qui n'a rien d'autre, qui a un voisin – le Soudan – avec lequel, bien évidemment, il ne s'entend pas très bien puisqu'il s'en est séparé.
Depuis deux à trois ans maintenant, nous assistons entre Soudan et Soudan du Sud à des tensions, à des arrêts de la circulation du pétrole qui pénalisent soit l'un, soit l'autre pays. Cela a amené la communauté internationale, les Nations unies, les États-Unis, la troïka – c'est-à-dire les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Norvège – à créer des forums, comme à Washington en 2013, pour tenter d'aider ce Soudan du Sud à ne pas tomber déjà en banqueroute et à résoudre ses difficultés.
C'est un État qui ne va pas très bien. 50 % de la population est en dessous du seuil de pauvreté. La dépendance vis-à-vis du pétrole, comme je l'ai dit, est absolue; il n'y a pas de diversification de l'économie. Les accords de Cotonou n'ont pas encore été signés, il est donc difficile pour l'Union européenne de l'aider. Il y a une corruption qui s'installe – nous n'avons pas les chiffres exacts – qui s'avère absolument endémique. Il n'y a pas de filet de sécurité sociale, le taux de mortalité infantile et maternelle est le plus élevé au monde. 48 % des jeunes filles sont mariées contre leur gré entre 15 et 19 ans, voire plus jeunes. Moins de 30 % des filles vont à l'école primaire. L'armée n'est pas intégrée, il y a des milices. Il y a des exécutions extrajudiciaires, de la torture, des viols de populations, du harcèlement des journalistes et des défenseurs des droits de l'homme. De plus, il y a un vrai problème de langue puisqu'il y a 60 langues et idiomes différents et que l'anglais est la langue officielle, alors que le peuple ne le comprend pas.
Ce rapport est un rapport de recommandation parce que, si ce pays saute, c'est toute la corne de l'Afrique qui, à nouveau, est déstabilisée et rentre en guerre. Il y a deux paragraphes qui synthétisent les recommandations de ce rapport en faveur d'une bonne gouvernance, d'une lutte en faveur des droits de l'homme, etc., ce sont les paragraphes 9 et 11. Je souhaite qu'on s'y réfère parce que c'est vraiment très compliqué.
Je voudrais dire que, aujourd'hui, l'Union européenne a investi 830 millions au Soudan du Sud, ce qui est énorme. 830 millions, c'est presque 1 milliard et nous n'en parlons pas dans cette enceinte. Voilà un pays qui doit aller vers une transition démocratique. Nous devons continuer à l'aider mais nous devons aller vers plus d'éducation, plus d'infrastructures et de la bonne gouvernance, ainsi qu'être les amis du Soudan du Sud, mais aussi le guider plus fermement dans la voie d'une gouvernance qui serait exempte de la corruption qui règne actuellement.
Procedura "catch-the eye"
Davor Ivo Stier (PPE). - Gospođo predsjednice, želio bih pozdraviti rad izvjestiteljice u ovom izvješću o razvoju Južnoga Sudana.
Kao član vanjskopolitičkog odbora želio bih, iz jedne vanjskopolitičke perspektive, spomenuti važnost uloge vanjske službe europske diplomacije, pogotovo u izgradnji boljih odnosa između Južnog Sudan i sjevera, upravo iz razloga što preko 80% ekonomije Južnog Sudana ovisi o nafti, a znamo da se ona može isključivo izvoziti preko naftovoda koji ide prema sjeveru. Vidjeli smo kako je taj naftovod bio blokiran 15 mjeseci, sve do travnja ove godine, upravo zbog loših odnosa između sjevera i juga.
Tu je naravno uloga europske diplomacije da pomogne u rješavanju takvih situacija, jer tek se tada ekonomija kroz izvoz nafte može razviti i onda naravno dolaze i do izražaja svi ovi drugi elementi koje je izvjestiteljica spomenula i koje i ja još jednom pozdravljam. Mislim da su na jedan vrlo balansiran, učinkovit način predstavljeni u ovom izvješću.
Seán Kelly (PPE). - Madam President, not very long ago we discussed South Sudan in the urgency debate one Thursday afternoon. We are discussing it again here tonight, which is indicative of the European Union’s commitment – and the commitment of the European Parliament in particular – to progress in matters in this fragile new state. That is the way it should be because we have a reputation – and rightly so – for being the biggest donor of humanitarian development aid in the world.
Obviously this is a country that needs a lot of help. It has a lot of potential but it does not have the wherewithal or the experience to develop its potential as of now, particularly in relation to its natural resources – oil, etc. It is fairly rich in those but it needs a proper infrastructure to be developed. It is important that our aid will go towards ensuring this is done because that will eventually lead them to be more independent and more viable. Education is also very important for everybody in order to eliminate some of the bad customs they have had there, particularly in relation to their attitudes to women over many years.
(Fine della procedura "catch-the-eye")
Viviane Reding, Vice-President of the Commission. − Madam President, I would like to praise Ms De Keyser for not only an excellent report but also for the consultative process which has been building up to this report. We have been given a very detailed overview of the many opportunities but also of the magnitude of the challenges faced by South Sudan to achieve peace, stability and prosperity. The Commission agrees with the many recommendations in the report and considers it an important road map for continued EU action in South Sudan and the wider region.
The current political, social and economic situation cannot be understood in isolation from the country’s history, but if you look at the country’s history you see that in just eight years the country has built institutional structures of governance, significantly improved access to education and health facilities and created opportunities for better livelihoods. The progress made is impressive.
As the rapporteur has justly said, the European Union has greatly supported these state- and nation-building efforts with very high levels of investment. We have established a solid partnership with the South Sudanese Government and with civil society. With key international partners, we are now spearheading efforts to forge a new partnership with the government through a New Deal Compact based on mutual accountability. In this process we will continue to advocate the importance of joining the Cotonou Agreement in order to establish a predictable and long-term partnership with the EU.
Let me finish by expressing the European Commission’s full adherence to the importance of the role of women and girls in the healing process and dealing with the past. The most important lessons development actors have learned is that the systemic exclusion of women and girls from economic, political and social life is the greatest barrier to development and this is a lesson that is at the centre of our action in South Sudan.
Presidente. − La discussione è chiusa.
La votazione si svolgerà martedì 10 dicembre 2013.