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Proċedura : 2016/0039(COD)
Ċiklu ta' ħajja waqt sessjoni
Ċiklu relatat mad-dokument : A8-0187/2016

Testi mressqa :

A8-0187/2016

Dibattiti :

PV 08/06/2016 - 9
CRE 08/06/2016 - 9

Votazzjonijiet :

PV 08/06/2016 - 12.12
Spjegazzjoni tal-votazzjoni

Testi adottati :

P8_TA(2016)0264

Rapporti verbatim tad-dibattiti
L-Erbgħa, 8 ta' Ġunju 2016 - Strasburgu Edizzjoni riveduta

9. Assistenza makrofinanzjarja lit-Tuneżija (dibattitu)
Vidjow tat-taħditiet
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  President. – The next item is the report by Marielle de Sarnez, on behalf of the Committee on International Trade, on the proposal for a decision of the European Parliament and of the Council providing further macro-financial assistance to Tunisia (COM(2016)0067 – C8—0032/2016 – 2016/0039(COD)) (A8—0187/2016).

 
  
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  Marielle de Sarnez, rapporteure. – Madame la Présidente, (inaudible) je tiens à remercier tous mes collègues des groupes parlementaires qui se sont beaucoup investis dans la décision que nous allons prendre tout à l'heure, je l'espère, parce qu'ils sont conscients que c'est un moment important pour la Tunisie et que nous devons être à ses côtés.

Tout le monde connaît dans l'hémicycle les défis importants auxquels la Tunisie est confrontée: défi économique, avec un chômage qui explose, des disparités régionales extrêmement fortes entre la région de Tunis et le sud de la Tunisie, et parce qu'il y a eu aussi, bien sûr – nous avons tous cela en mémoire – des attentats terroristes qui ont mis fin au tourisme. Il faut savoir que le tourisme en Tunisie, c'est 500 000 emplois et qu'il n'y a plus de tourisme en Tunisie aujourd'hui.

Défi sécuritaire, je viens d'en parler avec les attentats. Nous avons tous en tête l'attentat du musée du Bardo, nous avons tous en tête l'attentat de Sousse, nous avons aussi vu ce qui s'est passé à la frontière entre la Libye et la Tunisie. La Tunisie a près de 500 kilomètres de frontières avec la Libye, un pays terriblement déstabilisé avec tous les trafics, l'attaque djihadiste – j'en parlais il y a une seconde –, tous les trafics de drogue, les trafics d'êtres humains. Je veux parler aussi non seulement du défi sécuritaire mais du défi de migration. Rappelons ici que nos amis tunisiens ont reçu plus de 1 800 000 réfugiés venant de Libye, ce qui représente presque 20 % de leur population.

Voilà les défis et les difficultés auxquels sont confrontés les Tunisiens, et malgré ces défis, la Tunisie est au rendez-vous de la démocratie. Sa transition démocratique est absolument remarquable. Rappelons-nous que le prix Nobel de la paix a été attribué à la société civile tunisienne pour l'encourager à poursuivre sur cette voie, et pour toutes ces raisons, ces difficultés et, en même temps, le fait que la Tunisie maintienne le cap, y compris dans des temps difficiles, nous devons être, nous, Européens, à ses côtés. C'est pourquoi nous présentons ce matin ce plan d'aide macro-financière de 500 millions – le deuxième – pour aider la Tunisie, qui a besoin de ces capitaux.

Ce plan s'inscrit dans une politique stratégique globale de l'Europe vis-à-vis de la Tunisie. On a ouvert des négociations commerciales, et même au-delà du commerce. C'est-à-dire qu'on a ouvert l'idée d'un partenariat politique et économique avec l'ALECA. Nous avons pris des mesures d'urgence avec les quotas d'huile d'olive – 35 000 tonnes annuelles de sommes à droits nuls pour la Tunisie – et, aujourd'hui, nous discutons de cette aide macrofinancière. C'est une aide de 500 millions, la deuxième, sur 15 années, conditionnée à un certain nombre de réformes, qui, je le souhaite vraiment, sera pertinente, ne sera pas que comptable et servira vraiment le développement de la Tunisie.

Si ce rapport est adopté tout à l'heure – ce que je pense –, le Conseil, selon moi, le soutiendra et je demande vraiment à la Commission de faire ces décaissements de capitaux le plus rapidement possible, avant l'été, car la Tunisie en a besoin.

Les gens pensent parfois que cette aide macrofinancière est un don ou une subvention. Ce n'est qu'un prêt, nous prêtons de l'argent à la Tunisie, qu'elle devra rembourser. Je veux ici dire un mot sur la dette tunisienne qui ne cesse évidemment d'augmenter. J'ai envie d'ouvrir une piste de réflexion – et cela me ferait plaisir que la Commission l'écoute: la France comme l'Allemagne ont décidé de convertir une partie de la dette qu'elles avaient vis-à-vis de la Tunisie – 60 millions pour la France, 60 millions pour l'Allemagne – en échange d'investissements pour le développement de ce pays. Je trouve que cela est tout à fait pertinent et intelligent, et j'invite vraiment la Commission pour l'avenir, au-delà du plan que nous allons adopter ce matin, à réfléchir et à penser les choses de cette manière. Je pense que ce serait plus utile et plus judicieux pour la Tunisie. Ce que la France et l'Allemagne ont fait, les institutions européennes devraient, selon moi, le proposer aussi à la Tunisie.

Chers collègues, nous voyons tous que nous devons être aux côtés de la Tunisie et des Tunisiens. Nous le devons pour eux, mais nous le devons aussi pour notre Union européenne, pour notre Europe. Nous avons besoin d'une Tunisie stable, prospère et en paix aux côtés de l'Europe.

 
  
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  Jyrki Katainen, Vice-President of the Commission. – Madam President, let me first thank the rapporteur, Mrs de Sarnez, and the Committee on International Trade (INTA), for the valuable work on this report.

As we all know, Tunisia faces enormous political economic challenges, and that is the reason why the Commission made its proposal for a macro—financial assistance operation in that country. Tunisia is confronted with the consequences of the terrorist attacks of 2015. The result is that its vital tourism sector, in particular, has been seriously affected and foreign investments have sharply declined. These developments have led to falling growth rates and foreign currency reserves. This shows that the situation is very acute, and Tunisia needs international financial systems in order to stabilise and further political transition started during the Arab Spring of 2011.

International bilateral donors, led by the IMF, have clearly expressed their willingness to support Tunisia, now and in the near future. The Commission can and should contribute to these renewed financial support efforts and we propose to do so by providing a new macro-financial assistance (MFA) of EUR 500 million which builds on the previous MFA operation of EUR 300 million.

It is foreseen that this new assistance, which is the largest MFA ever given to a country of the Southern neighbourhood, will be disbursed in three tranches over the next two years. This exceptional assistance effort must also be seen against the background of the courageous efforts and significant progress that Tunisia has been making in recent years to establish a fully—fledged democratic system, despite the difficult regional and security environment. Of course, the new MFA operation will be subject to the fulfilment of a number of economic policy conditions. Indeed, Tunisia must satisfactorily implement the new IMF programme and fulfil economic and financial policy conditions to be agreed between the EU and Tunisia in a memorandum of understanding.

Potential policy measures could cover areas such as public finance management, fiscal reforms, strengthening the social safety net, labour market reforms and measures to support the recovery of the tourism sector, as well as in trade and investment. I would like to stress that timing is of the essence here. Tunisia requires the micro-financial assistance to cover its large external financing needs for 2016 and 2017, so a swift adoption of the current proposal by co-legislators, under the ordinary legislative procedure is very important. Therefore, I am pleased that the INTA Committee has approved the Commission proposal without amendment.

I am also pleased that the Council in the letter from Coreper, has expressed its commitment to adopting a Commission proposal without amendments, subject to the same outcome at today’s plenary vote. Thank you for your attention and I look forward to having a fruitful debate.

 
  
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  Salvatore Cicu, a nome del gruppo PPE. – Signora Presidente, onorevoli colleghi, io a nome del gruppo del PPE sostengo fortemente questo tipo di provvedimento. Credo che ci sia urgenza, credo che ci sia urgenza per le ragioni che sono già state illustrate.

Cerco di valorizzare queste ragioni. Innanzitutto la politica di vicinato dell'Unione europea, una politica importante, uno strumento efficace, soprattutto quando è destinato ad un progetto di democrazia, ad un progetto di libertà. Gli effetti di questo progetto sono sicuramente necessari alla stessa Europa. Questo progetto riguarda appunto la tenuta di alcuni confini, la tenuta rispetto anche alla centralità di un dramma, di un grande problema come quello della migrazione, su cui, per certi versi, continuiamo a rinviare le decisioni, e quindi abbiamo bisogno comunque di concentrarci su politiche che siano efficaci.

Dall'altra parte, c'è il grande problema delle riforme strutturali di cui la Tunisia ha bisogno. Riforme che, ricordiamoci, avrebbero bisogno non di 500 milioni ma di 5 miliardi di euro. Certo, 500 milioni sono un input fondamentale di certezza che realizza la condizione di una progressione verso la direzione giusta. Pertanto, il PPE lo sostiene fortemente, il PPE non ha presentato emendamenti di intralcio o strumentali. Però è chiaro che non si possono superare le norme e le regole e quindi diciamo che superiamo questo aspetto nel nome di un'urgenza e nel nome di un interesse europeo, ma sicuramente anche di un paese come quello tunisino.

 
  
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  Emmanuel Maurel, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, depuis que les Tunisiens se sont engagés dans une transition démocratique, dont tout le monde ici a rappelé à quel point elle était exemplaire, le Parlement européen a toujours souhaité être solidaire de la Tunisie et, évidemment, des Tunisiens.

Nous l'avons été quand nous avons lancé un processus d'accord de libre-échange, dont on a bien souligné collectivement qu'il devait être évidemment asymétrique et progressif – ce que l'on a appelé un partenariat avec la Tunisie –; nous l'avons été aussi, même si cela a occasionné bien des débats entre nous, quand il a fallu étendre le quota d'huile d'olive à droits nuls pour l'économie tunisienne; nous le sommes aujourd'hui quand nous abordons cette question de l'assistance macro-financière.

Donc, évidemment, nous le faisons, le groupe S&D, et pour le texte en l'état. Pourquoi? Parce qu'il y a urgence et qu'il faut que cela aille vite. C'est la seule raison pour laquelle nous sommes pour le texte en l'état. Mais, en même temps, il y a un certain nombre de choses qu'il faut rappeler à l'occasion de ce débat.

Premièrement, quand on dit qu'il faut que la Tunisie soit capable de faire des réformes structurelles. Moi, j'invite la Commission à une grande flexibilité, à une intelligence si possible par rapport à cela, parce qu'il ne s'agit pas non plus d'étouffer complètement l'économie tunisienne. C'est le premier point.

Deuxième point: on parle d'AMF, mais qui dit AMF, dit prêt, qui dit prêt, dit dette, or la dette tunisienne, aujourd'hui, c'est un problème. C'est un problème qui est essentiellement hérité de la période Ben Ali et il ne faudrait pas que l'argent que l'on prête aux Tunisiens ne serve qu'à une seule chose, à savoir rembourser les intérêts de la dette qu'elle avait contractée dans l'ancien régime. Ça, c'est un deuxième problème.

Troisième problème, très important pour nous: justement, les avoirs de Ben Ali, il y en a encore beaucoup qui sont planqués en Europe et il y a évidemment des choses à faire du point de vue de l'Europe – parce qu'il y en a aussi dans les pays européens – pour régler ce problème.

Si nous sommes évidemment favorables à cette aide d'urgence, cela ne doit pas nous empêcher de penser sur le plus long terme. Il faut être solidaire de façon durable et ne pas s'en tenir essentiellement à des aides d'urgence.

Voilà pourquoi le groupe S&D est favorable à ce texte.

 
  
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  Sander Loones, namens de ECR-Fractie. – Welkom aan de groep op de tribune. Meer dan ooit moet de Europese Unie focussen op haar eigen achtertuin, op onze buren, op onze regio. We moeten daar onze verantwoordelijkheid opnemen en ik zie dat Tunesië volop aan het bouwen is aan die nieuwe democratie. Ik zie de kiemen van de vooruitgang.

Tegelijk zal niemand ontkennen dat dit een proces is van vallen en opstaan. Er zijn de grote sociaaleconomische uitdagingen, de torenhoge werkloosheid bij jongeren bijvoorbeeld, maar ook het moeizame herstel na de terroristische aanslagen. Tunesië - het is ook door de rapporteur gezegd - heeft een zeer belangrijke rol te spelen voor de Europese Unie als strategische, als betrouwbare partner in de regio. Dus moeten wij het land ondersteunen in dat moeilijke transitieproces naar een volwaardige stabiele democratie. Een goede handelspolitiek is daarbij cruciaal.

Dat wij nu een nieuwe schijf van die macrofinanciële steun geven, is een belangrijke stap voor meer stabiliteit. Dat kan op mijn steun rekenen, maar wij geven geen blanco cheques. Wij vragen dat daarvoor iets in de plaats komt: diepgaande hervormingen voor groei en jobs en financiële stabiliteit.

 
  
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  Patrick Le Hyaric, au nom du groupe GUE/NGL. – Madame la Présidente, oui, il faut évidemment que nous aidions le peuple tunisien, il faut soutenir l'esprit de responsabilité de la société tunisienne, des organisations syndicales, des forces politiques afin que la transition démocratique se poursuive et permette d'améliorer la vie des Tunisiens.

Mais cette aide ne peut se faire aux vieilles conditions du Fonds monétaire international, qui aggravent l'endettement et réduisent la souveraineté populaire.

Nous devrions être avec la Tunisie – et plus largement d'ailleurs avec les peuples du Sud – plus audacieux, plus inventifs, en créant une banque publique commune ou, au moins, un fonds commun pour que les dettes existantes soient gelées et transformées en projet de développement durable, créateur d'emplois, promouvant le développement humain et écologique.

En même temps, il est plus que temps de rapatrier les avoirs confisqués par la famille Ben Ali et de les rendre au peuple tunisien.

 
  
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  Yannick Jadot, au nom du groupe Verts/ALE. – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, chers collègues, nous savons la situation extrêmement compliquée que traversent la Tunisie et le peuple tunisien aujourd'hui.

Nous savons l'effondrement des ressources liées au tourisme, notamment du fait des attentats, nous savons les difficultés d'exportation de la Tunisie – et on a bien fait de faciliter les conditions d'exportation de l'huile d'olive en Europe –, nous savons toute la fragilité, la vulnérabilité du processus démocratique engagé il y a cinq ans. Nous savons que la Tunisie, aujourd'hui, sur un territoire qui n'est pas plus grand que l'Angleterre, accueille autant de réfugiés que l'ensemble de l'Union européenne, et nous savons l'importance extraordinaire de cette lumière démocratique dans notre voisinage.

Donc, évidemment, à la demande du gouvernement tunisien, nous devons favoriser l'aide macro-financière à la Tunisie et, en même temps, nous devons – et le Parlement européen avait voté en ce sens en 2012 – revenir sur la dette odieuse de la Tunisie notamment contractée sous les années Ben Ali.

Il faut absolument alléger le poids de la dette. Quand on parle de réformes structurelles, chers collègues, faites attention, voyez l'état aujourd'hui de la Tunisie, considérez que, parce que cette aide macro-financière est conditionnée à un programme du Fonds monétaire, on ne peut pas soutenir des réformes qui touchent aux besoins essentiels des Tunisiens. Il faut aujourd'hui être extrêmement flexible sur cette aide, il faut faire beaucoup plus de dons à la Tunisie.

Je trouve qu'aujourd'hui, au fond, quand on voit les milliards que l'on donne au gouvernement turc, qui n'est pas du tout une lumière démocratique, ne pas donner beaucoup plus à la Tunisie pour lui permettre de renforcer son processus démocratique sur la base d'un développement soucieux de ses ressources et de ses capacités serait une faute grave. Soutenons la Tunisie.

 
  
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  Fabio Massimo Castaldo, a nome del gruppo EFDD. – Signora Presidente, onorevoli colleghi, tutti noi conosciamo la gravissima situazione in cui versa oggi la Tunisia. È stato ricordato in precedenza: disoccupazione galoppante, specie la disoccupazione giovanile, terrorismo che ha messo in ginocchio un comparto come quello turistico fondamentale, 1 800 000 libici che oggi sono accolti dalla solidarietà del popolo tunisino, e traffici del sud che ancora oggi rappresentano una buona parte dell'economia sommersa. Questo primo aiuto, anzi purtroppo questo prestito di 500 milioni di euro non è sufficiente. Noi lo sosteniamo, ma crediamo che in Tunisia vadano esportati diritti umani e solidarietà, e non l'austerità. Pertanto noi dobbiamo dare anche degli aiuti veri e propri. Non bastano i prestiti agevolati, non basta questo se non riconvertiamo anche una buona parte del debito che c'è, anche verso l'Europa, in investimenti. La democrazia non può esistere laddove ci sia qualcuno così ricco da comprarsela e qualcuno così povero da vendersi. Noi questo dobbiamo dire al popolo tunisino e se non li sosteniamo rischieremo veramente che l'intero Maghreb deflagri.

 
  
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  Nicolas Bay, au nom du groupe ENF. – Madame la Présidente, fragilité politique, menace islamiste, actes terroristes, Libye voisine déchirée par une terrible guerre civile, crise économique sans précédent avec l'effondrement du tourisme, bref, la situation de la Tunisie reste pour le moins préoccupante. Qu'il est loin le temps où l'on se félicitait sans réserve du modèle tunisien de transition démocratique.

Mais l'objectif de mon intervention n'est pas de jeter de l'huile sur le feu ni de remuer le couteau dans la plaie.

En revanche, contrairement à vous, je ne me félicite pas du démantèlement des tarifs douaniers tunisiens pour les produits industriels.

Contrairement à vous, je ne me réjouis pas de cette zone de libre-échange approfondi que vous voulez mettre en place et que je ne crois profitable ni aux Européens, ni aux Tunisiens. Contrairement à vous, je ne prêche pas que, je cite, "l'assistance macro-financière de l'Union devrait renforcer l'adhésion de la Tunisie aux valeurs qu'elle partage avec l'Union".

Pour ma part, je dénonce votre perpétuelle volonté d'ingérence, qui crée plus de problèmes qu'elle n'en résout.

De grâce, ne fragilisons pas davantage l'équilibre précaire auquel est parvenue la Tunisie et travaillons enfin à de saines coopérations plutôt qu'à des mises sous tutelle.

 
  
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  Λάμπρος Φουντούλης ( NI). – Κυρία Πρόεδρε, η Ευρωπαϊκή Ένωση βρίσκεται σε μια παρατεταμένη περίοδο κρίσης με εκατομμύρια πολίτες της κάτω από το όριο της φτώχειας, χώρες να βρίσκονται σε ύφεση εδώ και χρόνια και την ανεργία να καλπάζει. Έχετε αναρωτηθεί ποτέ πώς θα αντιδράσουν όλοι αυτοί οι άνεργοι και οι πολίτες των χωρών του Νότου, όπως στην Ελλάδα, όταν μάθουν πως η Ένωση ξοδεύει δισεκατομμύρια σε βοήθεια προς τρίτες χώρες την ώρα που της επιβάλλονται επαχθή μνημόνια, αβάσταχτη φορολογία και υποθηκεύεται ο εθνικός πλούτος και η περιουσία; Γνωρίζετε πως με ένα κλάσμα των χρημάτων που χαρίζετε στην Τυνησία οι άστεγοι που έχουν φτάσει να κοιμούνται ακόμα και έξω από το κτήριο του Ευρωκοινοβουλίου στις Βρυξέλλες θα είχαν τουλάχιστον μία στέγη πάνω από το κεφάλι τους; Επιπλέον, είναι πρόσφατη η αδασμολόγητη εισαγωγή ελαιολάδου από την Τυνησία με την οποία δεν επιτρέψατε στους ευρωπαίους αγρότες να αυξήσουν και αυτοί μια φορά τα κέρδη τους. Στην Ελλάδα, που ήταν από τις λίγες χώρες που αυτή τη χρονιά είχε παραγωγή ελαιολάδου υψηλής ποιότητας και οι παραγωγοί της είχαν την ευκαιρία να δουν αυξημένο το εισόδημά τους, με την υπονομευτική κίνησή σας αυτή ρίξατε την τιμή τόσο πολύ που δεν θα μπορέσουν να αποσβέσουν ούτε τα έξοδα παραγωγής τους.

Η Ιστορία μάς διδάσκει πως όποτε οι δυτικές χώρες επενέβησαν στον υπόλοιπο κόσμο το αποτέλεσμα δεν ήταν παρά χειραγώγηση και εκμετάλλευση. Το κάνετε και αυτή τη φορά φορώντας ένα δήθεν φιλάνθρωπο προσωπείο. Καλύτερα λοιπόν θα ήταν να προσπαθήσετε μήπως και λύσετε κάποια από τα πολλά προβλήματα της Ευρώπης και να αφήσετε τις τρίτες χώρες να αναπτυχθούν όπως μπορούν. Καλύτερα θα τα καταφέρουν από ό,τι εσείς στην Ευρώπη.

 
  
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  Santiago Fisas Ayxelà (PPE). – Señora Presidenta, creo firmemente que es importante apoyar la concesión de esta ayuda adicional de quinientos millones de euros a Túnez. Túnez es un socio privilegiado y estratégico de la Unión, cumple los requisitos democráticos para poder ser beneficiario de esta ayuda y está llevando a cabo una serie de reformas económicas que cuentan con el aval del Fondo Monetario Internacional. Es imprescindible que la Unión Europea siga mostrando su apoyo al que probablemente es el único país que, tras la mal llamada «primavera árabe», puede consolidarse como un país democrático pese a los intentos de los islamistas radicales por querer desestabilizarlo. En un contexto muy difícil, con las consecuencias de los atentados terroristas sufridos, la acogida de más de un millón de desplazados libios, sin contar los cerca de tres mil más que cruzan la frontera cada día, en ese contexto —repito— es de vital importancia mostrar nuestro total compromiso con este país amigo que necesita más que nunca consolidar su democracia.

 
  
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  David Martin (S&D). – Madam President, in 1995 Tunisia was the first Mediterranean country to sign an Association Agreement with the European Union and it now needs our help more than ever. Mr Maurel has set out very clearly the Socialist Group position on Tunisia.

We see three stages in this. Firstly we think it is vital that the EU does more to assist Tunisia in getting the Ben Ali money back to Tunisia. Some of that money is currently stuffed in EU banks, and that is an unacceptable situation. Secondly, we do want a Deep and Comprehensive Free Trade Agreement with Tunisia, but it has to be asymmetrical: we have to open up our markets more than we demand them opening up their markets because of the precarious economic situation in that country. And thirdly, of course we do welcome this macro-financial assistance to Tunisia, but we want to emphasise that this is not a blank cheque and that we expect continued progress on multi-party democracy, the rule of law and respect for human rights.

 
  
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  Eleonora Forenza (GUE/NGL). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, noi crediamo che sia giusto aiutare la Tunisia ad uscire dalla grave crisi economica che sta soffrendo, a seguito anche degli attentati che hanno colpito un settore chiave come il turismo. Proprio per questa ragione votiamo contro la proposta della Commissione, così come ci siamo già espressi contro le misure riguardanti le quote di olio tunisino. L'urgenza della necessità di un supporto al popolo tunisino non può essere tradotta in uno strumento come l'assistenza macrofinanziaria che accompagna i programmi del Fondo monetario internazionale e la relativa agenda di riforme strutturali che vengono imposte alla Tunisia. Nel corso degli ultimi ventitré anni, la politica economica e sociale della Tunisia è stata dettata dal Washington consensus e dalle ricette del Fondo monetario internazionale, ricette che hanno soltanto aumentato le disuguaglianze. Quindi noi pensiamo che non si debba più procedere in questa direzione, che si debba rinegoziare il debito, che si debbano restituire i beni di Ben Ali al paese e che si debbano sostenere progetti di sviluppo e di occupazione. A questo dovrebbe servire un aiuto, non a un prestito per finanziare altri prestiti.

 
  
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  Tokia Saïfi (PPE). – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, les attentats terroristes qui ont meurtri la Tunisie et les difficultés économiques que le pays rencontre rappellent que la Tunisie a besoin, plus que jamais, de la solidarité de l'Union européenne. Le pays poursuit sans relâche sa transition pour instaurer une démocratie stable et pérenne. Le prix Nobel décerné en octobre dernier au quartet du dialogue national en est d'ailleurs la preuve.

Cette nouvelle aide macrofinancière est un prêt – cela a été dit –, elle contribuera, je l'espère, à une reprise économique au bénéfice de tous les Tunisiens et permettra, notamment, de répondre au défi du chômage des jeunes qui touche un diplômé sur trois.

L'Union doit continuer à apporter son soutien pour que la Tunisie retrouve rapidement une croissance économique et une stabilité politique bénéfiques à l'ensemble de la région.

 
  
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  Pier Antonio Panzeri (S&D). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, nei cambiamenti che si sono susseguiti dal 2011 ad oggi nel nostro vicinato meridionale la Tunisia sembra essere l'unico esempio di successo in termini di consolidamento democratico. Questo ha fatto sì che il paese acquisisse lo status di partner privilegiato e che diventasse un attore fondamentale di stabilizzazione nella regione messa a dura prova dalla questione libica.

La Tunisia è stata colpita più volte da attacchi terroristici, che hanno messo in ginocchio l'economia tunisina, e la disoccupazione resta altissima. È necessario mettere a disposizione risorse economiche e finanziarie utili a realizzare le riforme e il sostegno alla società civile. Certo, la Tunisia dovrà fare la propria parte. Bene, dunque, i 500 milioni messi a disposizione. Però, Commissario Katainen, questo Parlamento le sta dicendo che bisogna fare di più sul facsimile di ciò che stiamo facendo per l'Ucraina, nella consapevolezza che certo la stupidità politica dei nazionalisti non capirebbe che la Tunisia può giocare un ruolo importante anche per l'Unione europea.

 
  
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  Michael Gahler (PPE). – Frau Präsidentin! Die Berichterstatterin hat die Herausforderungen dargelegt, vor denen Tunesien steht. Ich bin froh, dass wir hier im Haus einen ganz breiten Konsens haben, was die Unterstützung des Landes betrifft. Wir tun dies auch in unserem Interesse. Das Land hat die Voraussetzungen und den Willen für umfassende Zusammenarbeit. Wir wollen die junge Demokratie auf allen Ebenen weiter stärken, auch zum Beispiel bei der Durchführung von Kommunalwahlen.

Es ist vor allem wichtig, dass durch die jetzt geleistete Unterstützung der Rahmen für ausländische Investitionen verbessert wird. Es ist entscheidend für den Erfolg der Demokratie, dass Arbeitsplätze geschaffen werden. Es gibt gut ausgebildete Arbeitskräfte. Unsere Wirtschaft sollte die Chance ergreifen, die zentrale Lage des Landes im Mittelmeer zu nutzen. Die Regierung hat konkrete Schritte auch zur Verbesserung der Sicherheitslage ergriffen, sodass ich guten Gewissens unsere Bürger einlade, wieder als Touristen zurückzukehren und damit ganz wesentlich zur Schaffung von Arbeitsplätzen beizutragen.

 
  
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  Victor Boştinaru (S&D). – Madam President, the terrorist attacks and the persistent risk of new ones are significantly affecting the key economy, as all my colleagues have already said. The country lost more than one third of its income from tourism last year, but the most important thing is that, in spite of Tunisia being greatly affected by the instability in its surroundings, we are all in agreement today that this is the only successful democratic transition in the region and it is in our best interests to help Tunisia and the Tunisian people.

Europe has already provided substantial financial and technical assistance to this country. This should be reinforced by the conclusion soon of the deep and comprehensive free trade agreement and I strongly support the idea of stronger asymmetrical trade relations with Tunisia. This would be of benefit to the whole country.

Finally, I will just stress once more that there is an urgent need for Europe to disburse as soon as possible the money to the Tunisian people. I add my voice to those asking the EU banks to identify the penalised assets in order for the assets to be given back to the Tunisian people.

 
  
 

Catch-the-eye procedure

 
  
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  Nicola Caputo (S&D). – Signora Presidente, onorevoli colleghi, la Tunisia nell'arco di pochi anni è riuscita a rafforzare in modo significativo il proprio processo di consolidamento della democrazia e rappresenta oggi una vera speranza nel contesto arabo mediterraneo. Dal punto di vista economico ha però un'economia in ginocchio. Il paese è stato più volte bersaglio di attentati e attacchi terroristici che hanno compromesso soprattutto il settore turistico, vero fulcro dell'economia tunisina. È necessario che l'Europa sappia accompagnare adeguatamente questa delicata fase del paese. Va accolta con favore la proposta di concedere assistenza macrofinanziaria supplementare alla Tunisia per sostenere la stabilizzazione economica del paese e il programma di riforme sostanziali. In questo modo l'Europa, con atti concreti, saprà dare prova di solidarietà e determinazione, incoraggiando il paese da cui partirono le primavere arabe e che sicuramente rappresenta un modello per promuovere pace e democrazia in Medio Oriente, Nord America e nel resto del mondo.

 
  
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  Ivan Jakovčić (ALDE). – Gospođo predsjednice, Tunis nam treba kao partner, Tunis nam treba kao demokratska država na južnom Mediteranu, kao primjer uspjeha u tranziciji. Tunis je danas opet na svojevrsnom raskršću i zato je naš napor da pomognemo Tunisu sa 500 milijuna eura dobar put, put kojim moramo ići jer nema druge, nema alternative tom putu, ili opet kaos ili opet nesreće u toj državi. Zato sam siguran da je ovo što danas želimo odlučiti dobar primjer kako pomoći onim državama koje zaista žele usvojiti demokraciju i žele postati dio slobodnoga svijeta.

Podržavam u cijelosti ovaj izvještaj i naravno, glasat ću za njega.

 
  
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  Miguel Viegas (GUE/NGL). – Senhora Presidente, somos favoráveis ao princípio da cooperação internacional e à ajuda de países que atravessam, pelas mais diversas razões, dificuldades económicas. Contudo, esta cooperação deve ser genuína e baseada no respeito pela soberania dos Estados e pelo seu direito de poder dispor dos seus recursos e escolher o seu modelo de desenvolvimento.

Ajudar a Tunísia a melhorar as suas finanças públicas, a reformar o seu sistema financeiro, a melhorar o seu quadro regulamentar de comércio e de investimento, ou ainda a corrigir a sua situação orçamental, sai claramente fora desta cooperação genuína que defendemos.

Assemelha-se mais à imposição de reformas destinadas a impor um modelo assente na completa liberalização da economia. São reformas que a União Europeia impõe aos seus Estados-Membros, cujos resultados estão à vista.

Repudiamos, por isso, esta dita ajuda porque ela não é isenta de condicionalidade. Impõe ao povo tunisino um modelo que, tal como aqui na Europa, irá gerar a médio prazo mais desigualdades e mais pobreza.

 
  
 

(End of catch-the-eye procedure)

 
  
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  Jyrki Katainen, Vice-President of the Commission. – Madam President, just very briefly, I want to underline the importance of the urgency of this decision, and in this context I hope that we can get support from Parliament because we do not have any time to waste. Thank you very much for your opinion. I think we have the same view on this issue and we have to look carefully at how to support Tunisia because it is a matter of economic growth, it is a matter of social justice and it is also a matter of stability in our region.

 
  
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  Marielle de Sarnez, rapporteure. – Madame la Présidente, Monsieur le Commissaire, je suis très, très frappée par la convergence de l'analyse et de l'état d'esprit de l'ensemble des collègues qui sont intervenus.

Nous sommes tous d'accord pour dire qu'il faut exercer une solidarité réelle avec la Tunisie, nous sommes tous d'accord pour dire à la Commission qu'il y a urgence, qu'il y aura urgence à donner les fonds, car la Tunisie les attend.

Nous sommes tous d'accord pour dire que oui, il faut des réformes, mais attention, il faut trouver un chemin qui corresponde au point où en est aujourd'hui la Tunisie.

Et voilà, je voudrais dire que ce matin – et j'en suis heureuse – c'est un signal de plus envoyé à nos amis tunisiens. Nous leur disons ce matin: "Dans le chemin difficile qui est le vôtre, vous n'êtes pas seuls: l'Europe est à vos côtés."

 
  
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  President. – The debate is closed.

The vote will take place today.

(The sitting was suspended for a few moments)

Written statements (Rule 162)

 
  
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  Monika Flašíková Beňová (S&D), písomne – Napriek rôznym dezinformáciám je nutné uznať, že Tunisku sa podaril plynulý a demokratický prechod k demokracii. V krajine vládne široká vládna koalícia, ktorá má širokú podporu verejnosti, má svoju vlastnú ústavu a pokúša sa chrániť občianske slobody. Tunisko má však zároveň veľké problémy. Bezpečnostná a politická situácia v regióne a teroristické útoky výrazne negatívne vplývajú na viaceré hospodárske odvetvia. Je našou povinnosťou pomôcť Tunisku uspieť v boji proti pokusom o destabilizáciu krajiny. V tomto kontexte je preto dôležité, aby sme Tunisku poskytli makrofinančnú pomoc, ktorá bude predstavovať najmä pomoc pri reformách, ktoré Tunisko uskutočňuje, aby zlepšilo svoju rozpočtovú situáciu, vyrovnalo platobnú bilanciu, a tým vytvorilo aj priaznivejšie prostredie pre investície.

 
  
  

VORSITZ: MARTIN SCHULZ
Präsident

 
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