Le Président. – Chers collègues, je voudrais rendre hommage, aujourd'hui, à un grand homme. Samedi, Michel Rocard s'est éteint à l'âge de 85 ans. La mort aura eu raison du bouillonnement d'idées et de l'engagement permanent de notre ancien collègue. L'Europe était l'un de ses combats et il a démontré pleinement, en siégeant à Strasbourg de 1994 à 2009, son engagement en faveur des logiciels libres, prouvant ainsi que le Parlement et ses membres s'engagent au—delà des divisions avec ténacité, pour une juste cause, au service des citoyens.
Je me souviens plus personnellement de l'infatigable débatteur dont le bureau de parlementaire était à côté du mien. Bien qu'étant ancien Premier ministre, il se présentait comme un simple député et a gagné l'admiration de ses collègues par son travail et sa personnalité, avant de devenir successivement président des commissions du développement, de l'emploi et de la culture.
La France perd un grand Européen. Elle perd aussi un grand homme d'État. On se souvient notamment des accords de Matignon, qui ont permis de trouver une solution aux violences en Nouvelle-Calédonie. Son engagement pour la défense de l'environnement, en particulier dans l'Arctique et dans l'Antarctique, confirme sa grande qualité de visionnaire. La nation française lui rendra hommage jeudi.
Je vous demande, chers collègues présents ici, à Strasbourg, de vous lever pour que notre Assemblée lui rende aujourd'hui hommage.
(L'Assemblée, debout, observe une minute de silence)