Situation des journalistes en Turquie (B8-1158/2016, RC-B8-1162/2016, B8-1162/2016, B8-1163/2016, B8-1167/2016, B8-1168/2016, B8-1170/2016, B8-1171/2016, B8-1172/2016)
Marielle de Sarnez (ALDE),par écrit. – À la suite de la tentative avortée de coup d’État en Turquie, le gouvernement turc a adopté de nombreuses mesures répressives conduisant, entre autres, à l’arrestation de journalistes et de dirigeants de médias partout dans le pays ainsi qu’à la fermeture de plusieurs journaux, chaînes de télévision, stations de radio et médias en ligne. D’après Reporters sans frontières, au cours des deux premiers mois et demi de l’état d’urgence, 99 journalistes ont été incarcérés, parfois sans chef d’accusation, faisant de la Turquie l’État avec le plus grand nombre de journalistes en prison.
La tentative de coup d’État doit être condamnée. Mais elle ne doit pas servir de prétexte pour bâillonner l’opposition, priver, par des actes et des mesures disproportionnés et illicites, les journalistes et les médias de l’exercice pacifique de leur liberté d’expression. L’Union doit dénoncer ces atteintes à la liberté d’expression, à la liberté de la presse et au pluralisme des médias et agir pour renforcer l’état de droit dans le pays.