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Четвъртък, 1 декември 2016 г. - Брюксел Редактирана версия

5. Тържествено заседание - Тунис
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  Le Président. – Monsieur le Président Béji Caïd Essebsi, Madame la Vice-présidente et Haute représentante Mogherini, bienvenue, Monsieur le Président du Conseil en exercice, Monsieur le Ministre, bienvenue, Mesdames et Messieurs, mes chers collègues, nous avons l'immense honneur d'accueillir aujourd'hui au Parlement européen le président de la République de Tunisie.

Monsieur le Président, laissez-moi vous dire l'émotion qui est la mienne de vous retrouver un an après notre dernière rencontre, à Tunis. Je tiens à vous renouveler ma gratitude pour l'accueil chaleureux qui m'a été réservé dans votre beau pays.

Monsieur le Président, en ce début de séance, je me permets, avec deux jours de retard, de vous féliciter pour votre anniversaire, vous, qui êtes né le 29 novembre 1926. Comme vous m'avez demandé de ne pas dire «90e anniversaire», je dis neuf, zéro!

(Vifs applaudissements)

M. le Président Béji Caïd Essebsi m'avait dit: «Président, ne dites pas 90, dites neuf, zéro». C'est ainsi que je l’ai dit, Monsieur le Président.

Monsieur le Président de la République, vous êtes ici parmi vos amis et vos partenaires. Vous êtes ici entouré par tous ceux qui portent dans leur cœur l'avenir démocratique de la Tunisie. En cinq ans, le parcours de votre pays vers la démocratie a été exceptionnel. Votre pays s'affirme aujourd'hui comme un modèle de pluralisme et de tolérance où sont garantis dans la constitution l'état de droit, les libertés individuelles et l'égalité entre tous. À une époque où les populistes agitent les peurs et le rejet, la Tunisie nous envoie ce message fort.

Monsieur le Président, chers collègues, au cours de ma visite officielle à Tunis et à Sousse, j'ai pu me rendre compte de l'ampleur des défis économiques, sociaux et sécuritaires auxquels la Tunisie démocratique fait face au quotidien. Je suis néanmoins rentré avec la ferme conviction que votre pays, malgré toutes ces difficultés, possède une grande richesse: je veux parler de ces forces vives, jeunes, formées, créatives, prêtes à œuvrer pour l'avenir prospère de la Tunisie. C'est là un atout considérable sur lequel vous pouvez compter pour mener les grandes réformes attendues. Ces réformes redonneront la confiance aux citoyens tunisiens, aux investisseurs locaux et aux partenaires étrangers, comme l'a montré, hier, la conférence économique dans votre pays. Sur ce chemin, la Tunisie n'est pas seule. La conférence internationale sur l'investissement, qui s'est tenue en début de semaine à Tunis, en fait clairement la démonstration.

Soyez assuré, Monsieur le Président, que le Parlement européen suivra de près les engagements pris par l'Union européenne et ses États membres.

Nous célébrons cette année les 40 ans d’une coopération bilatérale qui a fait de l'Europe votre premier partenaire commercial, et nous en sommes fiers. Mais nous avons décidé d'aller plus loin encore. Nous avons pris l'engagement politique de construire avec vous un partenariat privilégié parce que nous pensons qu'il est temps de traduire de manière durable, tangible et diversifiée, le caractère stratégique et irréversible de nos relations. Ce n'est plus une question de solidarité mais bien l'affirmation d'une vision commune de notre avenir.

Monsieur le Président, les jeunes des deux côtés de la Méditerranée n'ont jamais été aussi bien formés. Ils partagent les mêmes aspirations: apprendre, voyager, s'engager, vivre dignement et s'épanouir dans leurs études et dans leur travail. Nous avons la responsabilité historique de répondre à leurs attentes légitimes. À cet égard, je me félicite du lancement de la nouvelle initiative de l'Union européenne pour la jeunesse, qui montre notre volonté de soutenir le développement des talents, des ressources et de la mobilité pour les jeunes tunisiennes et tunisiens. C'est là le meilleur investissement que nous puissions faire pour le bien-être et la cohésion de toute la société. Nous ne pouvons plus nous permettre de livrer aux idéologies meurtrières des jeunes qui n'ont plus d'espoir.

Ensemble, nous pouvons déjouer les scénarios noirs des extrémistes de tous bords. Ensemble, nous pouvons démontrer que les valeurs universelles se conjuguent de la même manière en Tunisie et en Europe. Permettez-moi, à cet égard, de saluer l'initiative que vous avez prise en lançant, depuis le magnifique musée du Bardo, la déclaration de la Tunisie contre le terrorisme, pour la tolérance et la solidarité entre les peuples, les cultures et les religions.

Soyez assuré de la fidélité de notre engagement aux côtés de la Tunisie, de sa jeunesse, de son peuple et de ses autorités.

Je vous remercie à nouveau, Monsieur le Président, de nous faire l'honneur de votre présence.

(Vifs applaudissements)

 
  
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  Beji Caid Essebsi, Président de la République de Tunisie. – Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, je vous remercie pour votre invitation. C'est un honneur pour mon pays, et c'est un privilège pour moi-même de m'adresser directement aux parlementaires et, à travers eux et elles, aux États et aux peuples qu'ils représentent.

Je voudrais donc, au nom de mon pays et de mon peuple, transmettre à l'Europe, à l'Union européenne, et à travers vous, Mesdames et Messieurs les députés, à vos États et à vos peuples, un message d'amitié, de solidarité et de confiance de la part de la Tunisie.

La Tunisie se présente à vous aujourd'hui sous un nouveau visage parce ce que notre peuple a lutté pour engager dans notre pays un processus démocratique.

Vous savez que nous avons maintenant une constitution moderne, une constitution pour un État civil, sans référence religieuse ou dogmatique. Cela étant, nous avons aussi un peuple à majorité musulmane, et nous pensons que l'islam bien connu, bien appliqué, n'est pas incompatible avec la démocratie. C'est même un élément porteur pour engager notre pays dans cette voie.

Nous avons donc une constitution, un président élu au suffrage universel, nous avons un parlement pluriel, avec 16 partis, c'est la première fois dans notre histoire depuis 60 ans, et nous avons un gouvernement qui est adoubé par une majorité très importante au sein de notre parlement, à savoir 168 voix sur 217, ce qui est sans précédent.

Donc, de ce point de vue, la Tunisie se présente sous un nouveau visage et avec de nouvelles perspectives, mais, de toute façon, nous ne pouvons que travailler encore plus dur pour la cohésion de notre peuple, pour justement arriver à vaincre les défis qui se dressent devant nous: le défi du terrorisme, celui du sous-développement, de la représentation à l'extérieur. Nous sommes optimistes, raisonnablement optimistes, et nous allons nous atteler à cela.

Je voudrais donc profiter de cette occasion heureuse pour rendre un hommage sincère au Parlement européen pour son soutien et sa solidarité à l'égard de la Tunisie, et ce dès les premiers jours qui ont suivi le tournant historique de notre révolution du 14 janvier 2011. Les nombreuses visites et missions de parlementaires européens en Tunisie ainsi que l'adoption de résolutions sur la Tunisie – notamment la dernière, en date du 14 septembre 2016 – illustrent parfaitement cet intérêt marqué du Parlement européen pour la réussite de l’expérience démocratique tunisienne.

Ma profonde reconnaissance s'adresse également aux différents groupes politiques ainsi qu'aux membres du Parlement européen qui ont pris part aux missions d'observation des élections en 2011 et 2014, et qui ont été les témoins privilégiés du nouvel apprentissage démocratique en Tunisie.

Ma présence parmi vous aujourd’hui témoigne également de ma gratitude envers toutes les institutions de l’Union européenne et les peuples d’Europe que vous représentez ici, pour leur engagement sincère aux côtés de la Tunisie et de son processus démocratique.

La visite à Bruxelles que j’entreprends aujourd’hui intervient à un moment historique et fortement symbolique pour les relations tuniso-européennes, qui célèbrent cette année le 40e anniversaire du premier accord de coopération de 1976, couronné par la tenue de rencontres au plus haut niveau entre la Tunisie et l’Union européenne.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, je viens donc dans cette enceinte transmettre un message d’amitié du peuple tunisien à tous les peuples d’Europe que vous représentez. La Tunisie qui se trouve à l’extrême nord de l’Afrique septentrionale, toute proche de l’Europe, a toujours considéré le continent européen comme une zone d’ancrage naturelle.

Cette proximité avec l’Europe a profondément marqué notre histoire depuis 3000 ans. Le sort de la Tunisie a été de tous temps lié à celui de l’Europe. Nous en avons subi les influences et parfois même les vicissitudes et l’occupation, mais la Tunisie a toujours su maintenir des liens étroits et harmonieux avec l’Europe et ses peuples, et s’est toujours tournée vers l'avenir plutôt que de regarder vers le passé. Ces liens doivent constituer le socle sur lequel nous devons bâtir aujourd’hui une relation stratégique encore plus forte entre la Tunisie et l’Europe, à la hauteur des défis et des enjeux actuels.

La révolution du 14 janvier a ouvert un nouveau chapitre de l’histoire de la Tunisie. Le peuple tunisien s’est soulevé de manière pacifique et spontanée, sans aucun référent idéologique ou religieux, contre l’ordre établi et le despotisme. Ce soulèvement était porté par des jeunes en quête de dignité et de liberté. Il n’aurait pas été possible sans les sacrifices des martyrs qui ont payé de leur vie leur aspiration à la liberté, au respect de la dignité humaine et à des conditions de vie meilleures.

Le peuple tunisien a, en effet, osé une rupture. Il s’est engagé dans un processus de transition politique et de modernisation qui s’inscrit dans le prolongement du mouvement réformiste initié dès la moitié du 19e siècle par des précurseurs comme Kheireddine Pacha, et suivi au 20e siècle avec Moncef Bey, Tahar Haddad, Habib Bourguiba et bien d’autres.

La Tunisie n’a-t-elle pas été l’un des premiers pays, et en tout cas le premier pays arabe, à avoir aboli l’esclavage en 1846 et à promulguer, avec le pacte fondamental, la première constitution politique en terre d'islam, en 1861? Puis il y a eu la constitution de 1959, une constitution qui, justement, garantissait la liberté aux êtres humains en Tunisie. C’est donc une constitution des droits de l'homme, en avance sur son temps par rapport à d’autres pays.

Elle fut également la première à accorder un statut unique aux femmes, avec la promulgation du code du statut personnel en 1956, au lendemain de l’indépendance. La place de la femme tunisienne fait figure d’exception aujourd’hui dans le monde arabo-musulman. On nous critique peut-être un peu à cause de cela dans certaines parties du monde, mais tel est notre choix et notre fierté.

La Tunisie réformiste s’est appuyée sur une lecture éclairée et modérée de la religion et s’est opposée à toute doctrine rigide ou extrémiste. Cette spécificité tunisienne conforte aujourd’hui notre marche irréversible vers un modèle démocratique auquel sont attachées toutes les composantes de la société politique dans notre pays. La Tunisie est déterminée à prouver au monde entier et à tous ceux qui ont la phobie de l’islam, que l'islam n’est pas incompatible avec la démocratie.

C’est ainsi que nous avons œuvré à l’adoption, en janvier 2014, de cette constitution moderne conçue pour un peuple musulman, et qui reprend globalement les mêmes principes que la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Les élections libres et transparentes qui ont eu lieu la même année ont permis de consolider le processus démocratique par la mise en place, notamment, d'institutions constitutionnelles, dont la dernière en date est le conseil supérieur de la magistrature, qui garantit l'indépendance de la magistrature dans notre pays.

Bien évidemment, ce chemin n’a pas été aisé, loin de là. Au lendemain des élections de 2011, le pays a connu une grave crise politique et identitaire, qui aurait pu créer un profond schisme au sein de la société tunisienne et faire déraper le processus démocratique. Mais l’attachement des Tunisiens à leur modèle sociétal, tel qu’il a été façonné au fil de notre histoire, et le refus d’un nouvel autoritarisme au nom de la religion, ont permis de remettre la transition démocratique sur les rails.

D’ailleurs, l’initiative que j’ai prise en 2012 en créant un parti rassemblant différentes sensibilités politiques résolument orientées vers la modernité, s’inscrit dans cet esprit. Les divergences et les clivages au sein de la classe politique ont pu être dépassés grâce à une approche tunisienne singulière basée sur le dialogue, le compromis et le consensus ainsi qu’à l’implication des forces vives de ce pays.

Cette démarche a été reconnue par la communauté internationale et a valu une distinction internationale au Quartet du dialogue national, qui s’est vu décerner le prix Nobel de la paix en 2015.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, au-delà des avancées enregistrées sur le plan politique en matière de droits de l’homme et de démocratie, la Tunisie doit répondre à des défis socio-économiques et sécuritaires.

Comme vous le savez, la Tunisie est le seul pays du voisinage méridional à avoir engagé une profonde transformation politique et économique, et à livrer en même temps une lutte implacable contre le terrorisme.

La transition démocratique a un coût, et celui-ci se ressent dans les secteurs de l’activité socio-économique. Ce coût s’est traduit, en particulier, par une forte dégradation des indicateurs macro-économiques. Alors que, durant la décennie précédente, la Tunisie affichait une croissance annuelle moyenne de 5 %, elle ne dépasse plus aujourd’hui les 1,5 %.

Enfin, pour permettre à notre économie de recouvrer sa vigueur et accélérer la cadence des réformes, j’ai pris l’initiative, comme vous l'avez indiqué tout à l'heure Monsieur le Président, de constituer un gouvernement d’union nationale dirigé par des jeunes compétents, avec une forte participation féminine. Les postes les plus importants actuellement en Tunisie sont occupés par des femmes. Ce gouvernement, soutenu par les principaux partis politiques et organisations nationales, s’attelle à la mise en œuvre des grandes réformes indispensables pour bâtir un modèle de croissance durable et inclusif. D’ailleurs, le plan de développement quinquennal 2016-2020 s’inscrit largement dans cette politique.

La récente adoption du code des investissements confirme notre engagement à doter l’économie tunisienne d’un cadre propice à l’investissement national et étranger. Je me réjouis que la conférence «Tunisia 2020» qui vient de s’achever, hier seulement, ait repositionné la Tunisie sur la carte internationale des investissements.

Je tiens à exprimer particulièrement mon appréciation à nos partenaires européens, qui ont contribué au succès de cet évènement économique majeur. Les contrats signés et les engagements formulés à cette occasion, témoignent de la confiance renouvelée vis-à-vis de la Tunisie et de son potentiel économique.

La Tunisie dispose d’atouts indéniables à même de lui permettre de sortir de cette crise économique difficile. Il n’en reste pas moins que la transition économique demeure fragile et sujette à des défis considérables. L’exception tunisienne doit être soutenue davantage, tout comme d’autres pays en leur temps ont été soutenus dans leur processus démocratique.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, la Tunisie a toujours entretenu avec l’Union européenne des liens solides et étroits. Premier pays ayant conclu un accord d’association avec l’Union européenne en juillet 1995, la Tunisie a fait de son rapprochement avec l’Union une constante de sa politique étrangère et un choix stratégique.

Nos relations ont connu un nouvel élan depuis 2011, qui s’est concrétisé en 2013 par un partenariat privilégié, censé permettre un rapprochement encore plus poussé entre la Tunisie et l’Union européenne, avec laquelle elle partage désormais les mêmes valeurs démocratiques. C’est donc tout naturellement que la Tunisie considère l’Union européenne, son premier partenaire, comme son principal soutien pendant cette phase délicate.

À cet égard, nous nous félicitons de l’appui important qu’a apporté l’Union européenne au succès des premières phases de la transition en Tunisie. Nous saluons particulièrement les nouvelles mesures annoncées récemment dans la communication conjointe de la haute représentante de l’Union et vice-présidente de la Commission européenne, pour renforcer davantage ce soutien au cours des prochaines années.

Cependant, nous estimons, et je m’excuse de le dire, que les instruments traditionnels de coopération demeurent insuffisants pour accompagner les remarquables transformations entreprises dans notre pays. Notre pays qui vit, en effet, une expérience inédite dans sa région, est en droit d’aspirer à un traitement différencié de la part de son premier partenaire.

Nous apprécions, à cet égard, le fait que le Parlement européen ait pris conscience de l’ampleur du soutien attendu pour consolider le succès de cette expérience en proposant, dans sa récente résolution, des mesures d’appui significatives en faveur de la Tunisie comparables à la mise en place d’un plan Marshall ainsi que la conversion de la dette en projets d’investissements.

Nous espérons que cette initiative trouvera un écho favorable auprès des autres institutions européennes et des États membres pour la mobilisation d’un appui conséquent qui soit à la hauteur des enjeux et des défis auxquels fait face notre pays. Un tel appui est désormais essentiel pour accompagner la Tunisie et l’aider à franchir cette étape cruciale de son histoire.

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, notre région est secouée par des crises importantes et traversée par le doute et l'incertitude. Dans ce contexte, certains sont tentés par le repli sur soi, le refus de l'autre et la violence. Les questions sécuritaires et migratoires sont des préoccupations constantes et constituent des enjeux stratégiques qui appellent une intensification du dialogue et une coopération renforcée pour apporter des réponses communes.

En Tunisie, nous construisons notre démocratie dans un contexte régional tourmenté en raison de la situation dans un pays voisin, la Libye, et des menaces sécuritaires liées au trafic frontalier d’armes et aux tentatives d’infiltration d’éléments terroristes.

La Tunisie est prise pour cible par les terroristes car son modèle démocratique et socioculturel est aux antipodes de leur vision obscurantiste. Nous sommes déterminés à faire face à ce fléau qui frappe aveuglément, sans distinction de race ou de religion. La Tunisie se trouve aux avant-postes de la lutte contre le terrorisme et mérite d’être soutenue pleinement dans ses efforts. Notre réussite dans ce combat ne manquera pas de contribuer également à la sécurité de l’Europe.

À mon initiative, la Tunisie a adopté, le 18 novembre dernier, un manifeste baptisé «Déclaration de Tunis contre le terrorisme et pour la tolérance et la solidarité entre les peuples, les cultures et les religions». Nous avons annoncé l’adoption de ce texte à l’occasion de l’inauguration, au musée du Bardo, d’une exposition intitulée «Lieux saints partagés», qui illustre le vécu spirituel méditerranéen commun.

En inaugurant cette exposition en présence de familles de victimes d’actes terroristes, je voulais également rappeler que la Tunisie est une terre ancestrale de tolérance, d’hospitalité et de pluralité culturelle et religieuse.

Il est donc indispensable aujourd’hui de promouvoir davantage les valeurs du dialogue et de la tolérance et de replacer la dimension humaine au cœur de nos relations.

Notre appartenance à l’espace méditerranéen commun nous impose de rappeler au monde les vertus de l’ouverture et du dialogue. De par sa vocation, son histoire antique et sa géographie, notre mer commune doit redonner goût au brassage des cultures et des civilisations et redevenir ce trait d'union qui relie les espaces et les hommes, et non une frontière qui les sépare.

Cet espoir doit être porté en premier lieu par les jeunes des deux rives. Nous devons ainsi veiller à ce que la jeunesse occupe une place prioritaire dans notre coopération future. Nous nous félicitons, à cet égard, des initiatives de coopération mises en place par l’Union européenne dans le domaine de la jeunesse, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.

Pour conclure, je voudrais insister sur le fait que nous préférons parler d’exception tunisienne plutôt que de modèle tunisien. Notre expérience démocratique qui a franchi d’importantes étapes reste malgré tout fragile.

Cette expérience a plus que jamais besoin d’un soutien fort des partenaires européens car le succès de la démocratie tunisienne est non seulement dans l’intérêt de la Tunisie, mais également dans l'intérêt de l’Europe. Une Tunisie démocratique forte et prospère contribuera à stabiliser le voisinage sud de l’UE.

Voilà le message de confiance et d'amitié que je voulais livrer ici au Parlement européen.

Enfin, je tiens à réitérer mes remerciements les plus chaleureux au Parlement européen de m’avoir offert l’opportunité de m’adresser à ses honorables membres et, à travers eux, aux peuples amis qu’ils représentent et que j’invite à venir nombreux visiter la Tunisie libre et démocratique parce que la situation sécuritaire y est actuellement très comparable à celle de l'Europe.

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  Ana Gomes (S&D). – Mr President, colleagues must have seen a horrendous leaflet that has been dropped in Aleppo, saying that people should run away or be bombed because the world has forgotten them. I think we should send a clear message that we have not forgotten the people of Aleppo. I ask you to sign, before the end of today, this letter urging EU leaders to demand at the UN General Assembly that a special prosecutor be appointed to investigate war crimes and crimes against humanity in Syria and specifically in Aleppo.

(Applause)

 
  
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  Janice Atkinson (ENF). – Mr President, I would like to raise a point of order under Rule 186. In the debate this morning on combating racism, xenophobia, homophobia and the rest of it, I would like to raise a complaint against Vice-President Paşcu, a Socialist, who took a personal position in applauding Catherine Bearder this morning.

Under Rule 22(3), ‘The President may speak in a debate only to sum up or to call speakers to order. Should he wish to take part in a debate, he shall vacate the chair and shall not reoccupy it until the debate is over.’ He reprimanded me for facts in my speech, whereas Ms Bearder quoted subjective opinions, not facts, inciting racial hatred and hatred against others. He should step down as a Vice-President as he cannot be trusted to provide impartiality.

(Applause from certain quarters)

 
  
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  Doru-Claudian Frunzulică (S&D). – Mr President, 1 December is the National Day in Romania. It is the anniversary of 98 years since the Great Union Day of all Romanian provinces into a unitary Romanian state. Romania, as a responsible Member of the European Union, promotes peace, stability and cooperation. As well as this, we are looking forward to further integration within the European Union states. Please join me in wishing Romania a Happy Birthday and sending congratulations to all Romanians.

(Applause)

 
  
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  Marek Jurek (ECR). – Niedawne, przedstawiane w ostatnich dniach, żałobne deklaracje pana przewodniczącego Junckera wywołały wiele protestów na tej sali. Oczywiście ja się z nimi solidaryzuję. Biorąc pod uwagę, że mamy przysłowie „de mortuis nihil nisi bonum”, uważam, że przede wszystkim dzisiaj – w tych dniach, kiedy pewien dyktator jest tak powszechnie wychwalany – powinniśmy uczcić minutą ciszy tysiące ofiar kubańskiego komunizmu. I prosiłbym pana przewodniczącego o ogłoszenie tej minuty ciszy, żebyśmy mogli w ten sposób przypomnieć tych ludzi, którzy albo cierpieli z powodu represji, albo mieli po prostu przetrącone życie z powodu tyranii, w której musieli żyć.

 
  
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  Der Präsident. – Herr Kollege! Wenn Sie sich jetzt zur Geschäftsordnung melden wollen, warten Sie bitte mal. Wir hatten hier einen Geschäftsordnungsantrag, das war der von Frau Atkinson, und der war berechtigt. Alle anderen sind ja Erklärungen politischer Art. Das lasse ich gerne zu. Aber wenn Sie debattieren wollen, dann setzen Sie das auf die Tagesordnung und machen Sie normale Debatten. Doch missbrauchen Sie nicht die Abstimmung, um hier Ersatzdebatten zu führen.

(Beifall)

Sie, Herr Kollege, sind jetzt der letzte. Danach lasse ich keine weiteren Geschäftsordnungsanträge zu, wenn Sie sich nicht auf die Geschäftsordnung beziehen. Also sagen Sie bitte, welchen Punkt zur Geschäftsordnung Sie gerne ansprechen wollen.

 
  
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  Seb Dance (S&D). – Mr President, I wanted to raise the fact that today is World AIDS Day and, I wanted to pay tribute to the victims of HIV and AIDS ...

(Objections from certain quarters)

... and I wanted to ask this House to show its appreciation to end the stigma for those living with HIV.

(Applause from certain quarters)

 
  
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  Der Präsident. – Das war zwar auch nicht zur Geschäftsordnung, aber absolut berechtigt.

 
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