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Marţi, 12 septembrie 2017 - Strasbourg Ediţie revizuită

6. Declarația Președintelui
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Proces-verbal
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  Le Président. – Mesdames et Messieurs les députés, chers collègues, il est de coutume que, lors de sa prise de fonction, le Président nouvellement élu prononce un discours devant l’Assemblée.

Lors de mon élection, au mois de janvier, il m’a semblé bon d’attendre quelque peu avant de partager avec vous ma vision des choses. Ce sera un discours bref.

Cela m’a permis de mesurer davantage le poids de la responsabilité qui est la mienne, en tant que Président, mais aussi de celle qui est la nôtre, en tant qu’institution et en tant que députés.

Il nous reste moins de deux ans avant les élections et nous avons devant nous des défis de taille: terrorisme, immigration illégale, emploi, changement climatique et Brexit.

Nos concitoyens nous demandent de répondre à leurs attentes. Ils s’adressent à nous car, au niveau européen, nous sommes leurs seuls interlocuteurs directs.

En mars, j’ai eu l’honneur de signer, au nom du Parlement, la déclaration de Rome. Notre engagement consiste à veiller constamment à ce que les objectifs que les gouvernements et les institutions européennes se sont fixés ne restent pas des déclarations de principe, mais se traduisent par des réponses concrètes pour nos concitoyens.

Nous avons adopté, en un temps record, des dossiers importants et complexes tels que l’EFSI, le Fonds européen pour le développement durable (FEDD), le paquet «protection des données» ou encore le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes.

Depuis le début de l’année, nous avons déjà fait beaucoup. Nous avons stabilisé les marchés financiers, renforcé les fonds de capital-risque européens et les fonds d’entrepreneuriat social européens, approuvé avec différentes positions l’accord CETA et supprimé les frais d’itinérance.

Nous voterons dans quelques minutes des mesures visant à garantir la sécurité de l’approvisionnement en gaz. Beaucoup reste à faire. Nous voulons des résultats dans le cadre du marché unique numérique. Nous devons moderniser notre politique commerciale afin de protéger nos industries stratégiques. Nous devons renforcer la dimension sociale de l’Union européenne. Nous devons trouver un accord sur la réforme du système d’échange de quotas d’émission et assurer que la transition vers une énergie propre devienne une réalité.

La nouvelle commission sur le terrorisme se penchera prochainement sur la façon d’améliorer la lutte contre ce fléau. Nous devons travailler sur le paquet «défense» et renforcer davantage la politique industrielle.

La tâche la plus complexe qui nous attend demeure le paquet «asile». Nous savons que le retard provient du Conseil. Cependant, cela ne nous libère pas de notre devoir de faire au mieux pour conclure ce paquet avant la fin du mandat.

Demain, nous aurons l’occasion de discuter de tout cela avec le président de la Commission, lors du débat sur l’état de l’Union.

Chers collègues, nous sommes une machine législative extrêmement complexe et, pourtant, je dois dire que cela fonctionne plutôt bien. Je me réjouis que nous puissions compter pour ce faire sur une administration compétente, professionnelle et dévouée.

Je m’efforcerai de préserver l’harmonie et la bonne collaboration entre les différents organes de la Maison, car de cela dépendent finalement notre efficacité et notre capacité d’action. Notre rendement dépend également de nos conditions de travail. Voilà pourquoi j’attache à ces dernières une attention particulière.

Néanmoins, chers collègues, nous n’adoptons pas une législation simplement pour pouvoir annoncer que «nous avons fait quelque chose» dans tel ou tel domaine. Nous avons l’obligation de prendre les bonnes décisions et de faire les bons choix, car la législation que nous adoptons aura des effets sur la vie de 500 millions de citoyens pour les prochaines décennies.

Le législateur doit pouvoir discuter en profondeur de tous les aspects de la législation examinée et doit prendre le temps d’écouter nos concitoyens avant tout, mais aussi notre conscience.

Certes, nous devons aussi éviter que cela se traduise par des longueurs inutiles et des retards injustifiés. Je veillerai à ce que les «temps morts» des procédures législatives soient réduits au strict minimum.

Le Parlement doit contribuer à l’adoption d’une législation de qualité qui vise à résoudre les problèmes de nos concitoyens et non pas à en créer de nouveaux. Mais les citoyens attendent de nous également que nous défendions en Europe et dans le monde nos valeurs et nos principes: la liberté, la solidarité, la subsidiarité, les droits de l’homme et l’état de droit, l’égalité entre les femmes et les hommes et l’économie sociale de marché.

Je suis persuadé que les forces politiques ici représentées sont animées par le désir sincère de contribuer à améliorer la situation de nos concitoyens.

Chers collègues, nous sommes également l’une des deux branches de l’autorité budgétaire. Nous devons assurer cette fonction avec responsabilité, comme nous l’avons toujours fait, mais aussi avec vision.

Nous nous apprêtons à entamer les discussions sur le cadre financier pluriannuel. Je suis convaincu que le nouveau budget doit être un budget politique, qui sort des logiques distributives et qui se base sur des objectifs clairs.

Il faut d’abord faire des choix politiques et seulement ensuite décider des moyens budgétaires pour y parvenir, et non pas l’inverse.

Ce Parlement doit s’exprimer plusieurs fois sur la nécessité d’établir de nouvelles ressources propres. Je suis personnellement convaincu de cette nécessité et j’exhorte à continuer la réflexion et à en débattre au sein de notre Maison, ainsi qu’avec les autres institutions.

Chers collèges, regardez cette Assemblée. Dans cet hémicycle siègent des collègues qui viennent de toutes les régions d’Europe, des coins les plus éloignés de notre continent et des régions ultrapériphériques. Ici, tous les peuples de l’Union européenne sont représentés.

Le Parlement est le cœur de l’Europe. Ce Parlement est le seul endroit du continent où des représentants directement élus peuvent discuter ouvertement des questions continentales. Le seul lieu où ils peuvent se confronter, se connaître et travailler ensemble pour résoudre des problèmes communs.

Dans cette Assemblée se sont exprimés les chefs d’État des pays membres et du monde entier, des personnalités éminentes, de grandes figures de notre temps. Ceci confère à notre Institution une dimension qui va bien au-delà du rôle que les traités lui confèrent. Cette dimension doit être renforcée. À cette occasion je veux rappeler à tous les chefs d’État de l’Union qu’ils bénéficient d’une invitation permanente à s’exprimer devant la plénière.

Chers collègues, nous avons dans cette Assemblée une richesse inestimable de sensibilités politiques, d’opinions, d’idées. Nous voulons tous «un Parlement où l’on parle», mais toujours sur la base des idées et du respect mutuel.

Nous sommes un Parlement vivant et je veillerai à ce que toutes les énergies et les idées présentes dans cette salle puissent s’exprimer et contribuer à la discussion et à la réflexion. Comme je le dis toujours, je veux être le Président du Parlement, non pas un premier ministre.

Le Parlement doit se remettre à la tête de la réflexion sur l´avenir de l’Europe et donner l’impulsion politique dont l’Union a un besoin constant. Il faut changer l’Europe là où cela est nécessaire mais il faut aller de l’avant.

Le Président de la Commission – que je remercie – nous a soumis un document de réflexion sur l’avenir de notre projet commun. Je sais que toutes les familles politiques ont mené cette réflexion. Le temps est venu d’échanger nos conclusions respectives, par exemple lors d’un grand débat ouvert en plénière.

Aussi faudra-t-il encore échanger avec les principaux acteurs européens que l’on doit inviter ici. Ce sera l’occasion pour le Parlement de se positionner au centre du débat et d’accomplir le rôle de forum de discussion politique qui lui est propre.

Chers collègues, lors de son discours d’investiture, mon illustre prédécesseure Simone Veil rappela que «le contrôle démocratique est la première fonction de toute assemblée élue». Nous avons donc le devoir d’être exigeants dans l’exercice de ce contrôle envers l’exécutif.

La pratique des «Spitzenkandidaten», inaugurée lors des dernières élections européennes, renforce davantage le lien de confiance politique entre le Parlement et la Commission. Il faut consolider ce développement.

Pour que l’Union fonctionne, la Commission doit pouvoir compter sur la confiance et l’appui du Parlement. Toutefois, cette confiance n’est pas automatique et doit être méritée chaque jour.

Je prône, enfin, la bonne entente entre institutions, le respect mutuel, la coopération loyale. Notre unité c’est notre force, ne l’oublions jamais.

Notre histoire montre que le renforcement de l’Union s’est toujours accompagné d'un renforcement du Parlement. Je demeure convaincu que la bataille pour obtenir un droit d’initiative est capitale en ce sens et doit continuer. Le renforcement de la dimension parlementaire de l’Union passe également par une coopération de plus en plus étroite avec les parlements nationaux.

L’Europe sera démocratique ou ne sera pas. J’insiste, le Parlement est le cœur vivant de la démocratie et confère à l’Union la légitimité démocratique. Sans ce Parlement, l’Union ne serait qu’un système de congrès, appuyé sur une bureaucratie froide et lointaine. Le Parlement assure et incarne la primauté de la politique sur la bureaucratie.

Chers collègues, le Parlement est la véritable «caisse de résonance» des attentes des citoyens européens. Nous devons les écouter, instaurer avec eux un dialogue permanent, ouvert et transparent. Nous sommes le Parlement le plus ouvert au monde. Mon effort tout au long de mon mandat sera de veiller à garder nos portes ouvertes aux citoyens.

Chaque député est appelé à jouer un rôle fondamental de lien entre les citoyens et les institutions de l’Union: il n’est pas seulement un représentant des citoyens auprès de l’Union, mais également un représentant de l’Union auprès des citoyens. C’est un travail considérable, qui nous occupe chaque moment de notre journée, y compris pendant les week-ends. C’est pourquoi il faut dire haut et fort que les députés ne sont pas seulement un doigt sur le dispositif de vote ou une main levée en plénière: ils sont les représentants des peuples européens et méritent d’être respectés et écoutés. Ils sont leur voix et ils doivent pouvoir l’exprimer.

(Applaudissements)

Telle est ma vision et je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour que la dignité des députés soit préservée et leur rôle mis en valeur. Nous devons être fiers de ce que nous sommes. Moi, en tant que Président et collègue, je suis fier de votre travail, ici et en dehors de cet hémicycle.

Je vous remercie de ce que vous faites dans les coulisses, dans les commissions, dans les groupes politiques, dans les différents organes de la Maison et, surtout, dans vos collèges électoraux.

Je vous dis merci de l’énergie que vous dépensez chaque jour en réunions, discussions, négociations, conférences, contacts, rencontres avec les citoyens et la société civile. Votre travail n’est pas toujours visible mais, finalement, il assure l’exercice de la démocratie au sein de l’Union.

 
  
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   I am proud of you. I am proud to be President of this Parliament.

 
  
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   Sono fiero di essere Presidente di questo Parlamento.

 
  
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   Je vous remercie également de la confiance que vous m’avez accordée. Je ferai de mon mieux pour en être digne.

(L’Assemblée, debout, applaudit l’orateur)

 
  
  

PRZEWODNICTWO: BOGUSŁAW LIBERADZKI
Wiceprzewodniczący

 
  
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  Iratxe García Pérez (S&D). – Señor presidente, quería informar a esta Cámara que ayer una joven cooperante española, Lorena Enebral, fue asesinada realizando su labor como cooperante de Cruz Roja en Afganistán. Entiendo que es importante y necesario que desde este Parlamento lancemos un mensaje de apoyo y solidaridad a su familia y a la Cruz Roja y un reconocimiento a todos los hombres y mujeres que dedican su tiempo, su conocimiento y su vida a ayudar a los demás.

 
  
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  Przewodniczący. – Dziękuję Pani za ten głos, dziękuję za Państwa reakcje.

 
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