Presidente. – L'ordine del giorno reca in discussione la relazione di Françoise Grossetête, a nome della commissione per l'industria, la ricerca e l'energia, sulla proposta di regolamento del Parlamento europeo e del Consiglio che istituisce il programma europeo di sviluppo del settore industriale della difesa, volto a sostenere la competitività e la capacità di innovazione dell'industria europea della difesa (COM(2017)0294 - C8-0180/2017 - 2017/0125(COD)) (A8-0037/2018)
Françoise Grossetête, rapporteure. – Monsieur le Président, Madame la Commissaire, mes chers collègues, c’est un pas décisif pour l’Europe de la défense que nous allons franchir en adoptant demain ce règlement. C’est bien le premier programme communautaire en matière d’industrie de la défense dont il s’agit. On revient de loin sur ce sujet. Ce qui est aujourd’hui possible était inimaginable il y a encore quelques années.
Je voudrais donc remercier la Commission européenne et vous, Madame Bieńkowska, en particulier, pour votre aide tout au long de ce chemin législatif. Votre implication pour une défense européenne efficace a été déterminante. La présidence bulgare a également joué tout son rôle pour faire aboutir les négociations dans les délais impartis.
Merci enfin à mes deux collègues rapporteurs des commissions AFET, SEDE et BUDG, Ioan Paşcu et Esteban González Pons ainsi qu’aux rapporteurs fictifs de la commission ITRE avec qui la coopération a été très productive.
Nous sommes arrivés à un texte solide permettant de mettre en œuvre ce programme dès janvier 2019. Le Parlement a été entendu, alors que c’est un domaine dans lequel les États membres ne sont pas habitués à avoir un colégislateur. Depuis le début, j’ai défendu une approche vraiment européenne pour ce programme, seule manière de faire avancer rapidement sa mise en œuvre et d’en tirer tous les bénéfices à l’échelle européenne. Ce nouveau programme répond à trois enjeux pour l’Union européenne: efficacité budgétaire, compétitivité et autonomie stratégique.
Efficacité budgétaire, tout d’abord, car il n’est plus possible de continuer à développer autant de technologies et de produits de défense différents en Europe sans coopérer et sans s’organiser. Il faut inciter les États membres à investir ensemble dans des technologies d’avenir et éviter les doublons, sur la base de leurs priorités capacitaires. Au moins trois entreprises issues de trois États membres seront nécessaires pour soumettre une action. C’est du pragmatisme. Il faut s’appuyer sur les projets existants tout en incitant à de nouvelles coopérations. Il est surtout urgent d’avoir un cahier des charges identique entre États membres pour éviter tout retard ou coût supplémentaire.
Compétitivité ensuite, car l’Union européenne doit rester à la pointe pour garder des industries innovantes sur son territoire et les milliers d’emplois qui en dépendent. Notre industrie de la défense a besoin de plus d’Europe pour fournir une technologie moins coûteuse, plus fiable, plus indépendante et mettre ainsi en valeur sa richesse technologique. L’excellence doit être à la base de la sélection des entreprises dans ce programme, que ce soit des grands groupes, des entreprises de taille intermédiaire ou des PME. Nous avons d’ailleurs réservé une attention particulière aux PME qui ont une capacité d’innovation et d’adaptation très utile dans ce secteur. Au moins 10 % du budget devront leur être réservés.
Autonomie stratégique enfin. Elle est déterminante pour garantir la liberté d’action de l’Union européenne dans le monde et essentielle pour faire face à l’instabilité actuelle du contexte international. Avec ce programme, une nouvelle dynamique est engagée pour inciter les États membres à acquérir les technologies et les produits financés par de l’argent communautaire. Quelle est notre autonomie si nous persistons à acheter des produits hyperconnectés à des pays tiers? Chacun doit prendre ses responsabilités pour insuffler un vent d’indépendance à l’Union européenne en la matière.
Nous avons également pu réserver aux entreprises installées sur le territoire de l’Union européenne les financements avec des exceptions très encadrées pour celles qui ne seraient pas contrôlées par des Européens. Il est en effet crucial d’éviter la fuite de notre savoir-faire technologique. Le rôle de notre Parlement a été décisif sur ce point.
Pour réussir ce programme, les États membres et les industriels doivent apporter leurs meilleurs projets au niveau européen. C’est indispensable pour que ce programme crée un véritable effet de levier pour l’investissement dans la défense en Europe. Le nouveau Fonds européen de la défense pour l’après-2020 offre d’ores et déjà une perspective à cette nouvelle politique industrielle de défense. C’est un cap ambitieux qui est fixé.
Mes chers collègues, nos concitoyens demandent à ce que l’Union européenne les protège face aux nouvelles menaces. Ce programme est un moyen concret d’y répondre avec responsabilité. C’est pourquoi je vous demande d’apporter votre soutien à cet accord interinstitutionnel lors du vote de demain.
VORSITZ: EVELYNE GEBHARDT Vizepräsidentin
Ioan Mircea Paşcu, rapporteur for the opinion of the Committee on Foreign Affairs. – Madam President, I would like to thank Ms Grossetête for her thanks. The European Defence Industrial Development Programme (EDIDP) is a pilot project which strategically supports the competitiveness, innovation and efficiency of our defence industry, consolidating our strategic autonomy, and tactically bridges the research-to-development gap in security and defence capabilities, thus providing EU added value in defence through more cooperation and better spending. It also provides a solid foundation for closer coordination with other regional and international frameworks, especially NATO, on capability development priorities.
The EDIDP comes at a crucial time in international politics when both the political and military superstructures and their underlying basis in free trade are under attack. As expected, the EU is a ‘status quo’ power, in favour of maintaining the rules-based Old World order which, through peace and free trade, has provided for our security and prosperity. And the EDIDP, complementing all the other measures taken or envisaged in the field of security and defence, is a major tool helping the EU to do that.
Esteban González Pons, ponente de opinión de la Comisión de Presupuestos. – Señora presidenta, quiero felicitar, en primer lugar, a la ponente, señora Grossetête, por un trabajo extraordinario y a la comisaria, señora Bieńkowska, porque ha hecho también un gran trabajo y ha ayudado mucho a este Parlamento a que este proyecto vea la luz.
Desde el punto de vista de la Comisión de Presupuestos, creo que es un gran éxito, porque el 40 % de los fondos vendrá de dinero fresco, vendrá de los márgenes del presupuesto, con lo que no habrá que recortar ―como ocurría en el primer proyecto― ni el programa Galileo ni el programa Copérnico ni el Mecanismo «Conectar Europa». Si Europa es mayor de edad tiene que saber defenderse a sí misma.
El pasado fin de semana, Donald Trump, nuestro principal aliado, decía que Europa es tan mala como China, pero más pequeña: haríamos muy mal dejando que nuestra seguridad dependiera exactamente de Donald Trump.
Precisamente por eso —y sabiendo que la OTAN está ahí, y con todo el respeto, y sin perjuicio de la OTAN—, empecemos a imaginar que quizás, algún día, tengamos que defendernos solos. Pongamos un primer ladrillo para que esta Europa tenga la capacidad de defender el modelo europeo de vida.
Elżbieta Bieńkowska,Member of the Commission. – Madam President, I am very happy to see the outcome of our negotiations on the European Defence Industrial Development Programme. I think that while facing new and evolving threats the European Union must first, of course, ensure its strategic autonomy, must become a security provider, but at the same time we must make sure that the European defence industry remains innovative and remains competitive.
Today the EU defence market is, as we all know, fragmented. There are a lot of inefficiencies, there is a lot of duplication in the way that public money is spent. The European Defence Industrial Development Programme is one part of the European Defence Fund launched by the Commission in June last year.
We’ve prepared and we’ve been working on two windows of the Programme: the research and capability windows. The research window is already well on track with the pilot projects and the preparatory action. Together with our EDIDP they mark really a new era in European defence, the EDIDP with EUR 500 million for the last two years of this budgetary perspective.
So I would like to thank Parliament very much for its support for those two instruments because, as we all know, all three institutions made concessions to reach agreement. I also want very wholeheartedly to thank the two rapporteurs and shadow rapporteurs; they were working very hard in order to reach their agreement at a really record pace. This was a huge effort for all of us and we all know it was not a very easy process.
For everyone, of course, there were some points that didn’t make it through the negotiations and that is why we have foreseen a number of declarations that will have to be appended in the record of tomorrow’s session. I mean especially the Commission’s declaration on the list of priorities for the adoption of the work programme, on the selection of experts for the evaluation of proposals, and on the intention of the Commission to manage directly the programme.
Overall I certainly believe that the compromise is a very good and balanced text. It is balanced, inclusive again, and it will truly help the EU defence industry to cooperate more and more efficiently. I am pleased that the final outcome upheld most of the proposals from the Commission and, of course, even improved on some of them.
On a few specific points: the budget. The final agreement providing for 60% of the budget to come from redeployment of existing programmes and 40% from the margins is, I think, a good and, once again, balanced one. As these redeployments have not yet been earmarked for specific purposes, we are confident that this will not affect the good implementation of their respective programmes.
Additionally, the programme provides strict conditions for the participation of companies based in the EU but not under EU effective control, and for cooperation with companies from outside the EU. It also provides conditions to ensure that intellectual property rights and EU added value will remain within the European Union. We will also introduce conditions for subcontractors’ participation.
The European Defence Fund, as was said before, is not a protectionist tool; we just want to make sure through this programme that the security interests of the EU and the security interests of its Member States are preserved. A firm obligation not to fund actions related to products prohibited by international law was added and a specific reference has been made to defence products designed to carry out level strikes without human control.
On governance: the regulation provides a very well defined and framed list of categories of capabilities that the work programme should include. We will define the work programme, of course, with the limits of our competitors and, as I said before, the Commission intends to implement the programme directly.
Finally, as I stressed when presenting our proposal to you in October last year, the programme is not only – definitely not – for the big companies and for the big Member States. I am very happy to see that the inclusive character of the original proposal was not only maintained but even strengthened in the final proposal. The programme promotes the participation of small and medium-sized enterprises from different Member States in the defence supply chain and provides some bonuses for cross-border SMEs and cross-border mid-caps. It is open to participation by beneficiaries from all Member States.
Now, the most important thing is to be ready by January 2019. I hope that the work programme can be adopted right after this summer break, so that we can launch the call for proposals immediately afterwards. With the EDIDP we tested our capacity to discuss and to agree at European level between different institutions on defence matters, but the real test of course is now. We need concrete and ambitious projects and this is work that is ongoing right now.
The EDIDP also paves the way to the fully-fledged European Defence Fund that we just proposed for the next budget, with EUR 13 billion in financing. This new programme is, of course, again building on the results of the agreement reached on the EDIDP. So I count on Parliament and I count on the Council to be able to agree on the future European Defence Fund in the same spirit of compromise in finding solutions and at the same pace as happened with the EDIDP. Thank you very much for your work.
Anneleen Van Bossuyt, rapporteur voor advies voor IMCO. – Voorzitter, ik was rapporteur voor advies in IMCO en daar heb ik de nadruk willen leggen op het belang voor de interne markt van een defensie-industrie. We zien nog al te vaak dat elke lidstaat aan eigen projecten gaat werken, terwijl het zo veel efficiënter zou kunnen om samen met andere bedrijven ook uit andere lidstaten tot nieuwe producten te komen. We zien de successen in de onderzoeksprogramma's, zoals bijvoorbeeld Horizon 2020, het toekomstige Horizon Europe, waar samenwerking centraal staat, en dat moet ook kunnen in defensie. Ik zal er wel over waken dat het budget niet weggehaald wordt bij het civiel onderzoek. Ook na 2020 moet dit in de nieuwe programma's de regel blijven. Ik ben tevreden om te zien dat de deur opengezet wordt voor samenwerking met bedrijven uit landen van buiten de Europese Unie, want we moeten onze buitenlandse partners ook bij deze programma’s betrekken wanneer het gaat om het strategische belang.
Theodor Dumitru Stolojan, în numele grupului PPE. – Doamnă președintă, îi mulțumesc doamnei Grossetête pentru acest raport excelent și tuturor celor care au lucrat la el. Desigur, este regretabil că, după două războaie mondiale, în Europa trebuie să creștem cheltuielile pentru industria de apărare, dar nu avem încotro, deoarece securitatea fiecărui stat membru și a Uniunii Europene trebuie pusă pe primul plan. Și, dacă nu avem încotro, atunci trebuie să încercăm să facem totul pentru a crește eficiența cheltuielilor pe care le facem pentru industria de apărare.
Apreciez accentul pus în raport în mod deosebit pe cooperarea dintre statele membre, deoarece economia de scală este o lege la fel de importantă în industria de apărare ca în orice altă industrie și, din păcate, cum doamna comisar spunea, în această industrie avem o fragmentare incredibilă, avem o multitudine de tipuri de arme folosite de către statele membre și acest lucru va trebui eficientizat.
De asemenea, apreciez foarte mult că raportul pune accent pe stimulentele acordate întreprinderilor mici și mijlocii pentru a participa la acest program.
Edouard Martin, au nom du groupe S&D. – Madame la Présidente, je m’associe aux remerciements adressés à Mme Grossetête, qui s’est efforcée de trouver un compromis aussi large que possible.
Le constat a été évoqué: il n’y a pas assez de coopération dans le secteur industriel de la défense européenne. Parallèlement, on constate malheureusement que de nombreux États membres s’équipent auprès de fournisseurs non européens, comme l’illustre l’exemple des avions de chasse belges qui sont américains.
L’objectif est donc de favoriser les initiatives conjointes, dans un premier temps, au stade de la recherche et du développement, de manière à gagner en compétitivité et à mieux faire correspondre les futurs projets d’équipement aux besoins européens, dans l’espoir que les États membres soient in fine encouragés à s’équiper «made in Europe». Même si je ne suis pas un militariste forcené, ce que tout le monde le sait, je partage cette approche. En effet, rejeter ce programme, c’est maintenir le statu quo, et le statu quo n’aura pas pour effet de contraindre le complexe militaro-industriel, mais au contraire lui laissera simplement la latitude dont il dispose actuellement, de même qu’il laissera le champ libre à certains États membres pour continuer à acheter non européen.
Je souhaite rappeler quelques éléments factuels mentionnés par Mme Grossetête: concernant les critères d’éligibilité – trois entreprises de trois États membres minimum, l’inclusion spécifique des entreprises de taille intermédiaire pour couvrir l’ensemble de la géographie européenne, des dérogations pour les entités extra-européennes ayant des sites sur le territoire de l’Union, via un compartimentage –, le point d’équilibre a été trouvé. D’ailleurs, il est repris quasiment tel quel dans la proposition du Fonds européen de défense. Cependant, il eut été appréciable d’avoir un temps d’évaluation de ce mécanisme pour pouvoir attester de son étanchéité. À noter, dans la proposition de fonds européen de défense, le nouvel article 7 relatif à l’éthique vient certes combler un manque, mais il nécessitera un fort renforcement.
En conclusion, nous aurons à voter la déclaration commune sur le financement de ce programme, je regrette que la position du Parlement, qui demandait de l’argent frais pour cette priorité nouvelle, n’ait pas été entendue. Toutefois, je mets en garde le Conseil et la Commission dans la perspective du futur fonds européen. Pour la prochaine période de programmation, les programmes ponctionnés auront besoin de ressources considérables, donc il ne sera plus possible de procéder en faisant de la cavalerie budgétaire.
Si l’Europe veut être présente sur tous les fronts, elle devra se doter d’un cadre financier pluriannuel beaucoup plus ambitieux. Je voterai donc évidemment pour le rapport de Mme Grossetête.
Zdzisław Krasnodębski, w imieniu grupy ECR. – Pani Przewodnicząca! Też się przyłączam do gratulacji dla pani poseł sprawozdawczyni. Pani bardzo dzielnie i wytrwale broniła stanowiska Parlamentu Europejskiego w tych negocjacjach i rzeczywiście udało nam się w czasie rozmów trójstronnych obronić naszą pozycję, wiele jej kluczowych aspektów, co sprawia, że fundusz ten będzie korzystny dla wszystkich państw członkowskich dzięki tworzeniu też nowych form i perspektyw współpracy w sektorze obronnym.
Dla grupy ECR istotne było to, aby ten nowy fundusz został wykorzystany do zwiększenia konkurencyjności naszych przedsiębiorstw w całej Unii. I jednocześnie dążył do tego, żeby powstawały nowe formy kooperacji, a nie tylko, by powielać dotychczasowe działania. Warunek wstępny polegający na współpracy co najmniej trzech różnych przedsiębiorstw z trzech państw członkowskich pomoże zrealizować ten cel i to uważam za duże osiągnięcie – koledzy też już o tym wspominali.
Po drugie, ważne jest to, że w ten sposób pomożemy również małym i średnim przedsiębiorstwom, a także spółkom średniej kapitalizacji w tworzeniu produktu końcowego niezbędnego dla naszego wzrostu gospodarczego. I dlatego pochwalamy te wszystkie bonusy dla MŚP i spółek o średniej kapitalizacji. O tym także jest mowa w tym projekcie.
Ponadto – jak zauważył mój przedmówca – udało się osiągnąć równowagę między koniecznością otwarcia programu na pozaeuropejskie przedsiębiorstwa z państw trzecich a realistycznymi wymogami tego programu.
Dominique Riquet, au nom du groupe ALDE. – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, mes chers collègues, je remercie tout d’abord Françoise Grossetête pour l’excellence de son travail et la coopération que nous avons eue avec elle.
C’est une bonne nouvelle que nous votions ce programme européen de développement industriel dans le domaine de la défense. Ensemble, Parlement et États membres envoient un message fort sur l’importance de ce programme en trouvant un accord solide et rapide. La nécessité de mutualiser nos besoins de défense à l’échelle de l’Union donne lieu à une émergence d’initiatives bilatérales et multilatérales, telles que les annonces de collaboration industrielle franco-allemande, la collaboration structurelle permanente à 25 ou tout dernièrement l’initiative européenne d’intervention à 9. Mais, tout en soutenant ces initiatives, il nous paraît plus efficace d’aller, à l’image de ce programme, vers un cadre commun à une échelle communautaire.
Tout a été dit sur le contenu de ce programme et l’accord que nous avions, à la fois sur son financement, son modèle de déploiement et sur le fait aussi – j’y insiste – que la gestion soit centralisée. Il faut se rendre compte qu’il n’y a pas de puissance sans complexe militaro-industriel. Je sais que c’est un gros mot, mais c’est un mot qui, en réalité, doit être évoqué. Quand on regarde nos voisins transatlantiques chinois et russes, on voit que toute leur industrie et leur technologie spatiale, aéronautique et numérique existe, prospère et nous concurrence grâce au transfert du militaire vers le civil. Ce complexe est la base d’une puissance militaire mais, grâce à ses retombées civiles, il est aussi le pilier du développement économique. Il est grand temps que l’Europe en dispose et ce programme est l’un des plus intéressants pour créer un véritable complexe militaro-industriel.
Je sais que la base de notre délibération est industrielle et nous espérons que cette petite graine industrielle va nous donner un arbre solide vers une défense européenne.
Il y a maintenant 68 ans, le vote de l’Assemblée nationale française condamnait la Communauté européenne de défense. Les choses ont bien changé depuis. La nécessité est grandissante, et le danger pressant. Il est donc temps qu’à partir de ce dispositif et de celui qui suit nous puissions développer pour nos concitoyens en Europe une véritable politique communautaire de défense. Ce premier pas est encourageant et nous le soutiendrons.
Νεοκλής Συλικιώτης, εξ ονόματος της ομάδας GUE/NGL. – Κυρία Πρόεδρε, αγαπητοί συνάδελφοι, η συμφωνία του Κοινοβουλίου με την Επιτροπή και το Συμβούλιο για την αμυντική βιομηχανία επί της ουσίας επικυρώνει την περαιτέρω στρατιωτικοποίηση της Ένωσης, μέσω της αύξησης των επενδύσεων στη στρατιωτική έρευνα και στον στρατιωτικό εξοπλισμό. Η GUE/NGL απορρίπτει κατηγορηματικά την εν λόγω συμφωνία, καθώς είναι απαράδεκτο και καταστροφικό για τους λαούς να χρησιμοποιούνται κονδύλια από τον προϋπολογισμό της Ένωσης και από αναπτυξιακά προγράμματα για να χρηματοδοτείται η αμυντική βιομηχανία. Τo διαθέσιμο κονδύλιo πρέπει να δοθεί για τις πραγματικές ανάγκες των ανθρώπων, οι οποίοι λόγω της οικονομικής κρίσης πλήττονται από την ανεργία και τη φτώχεια. Γι’ αυτό, ζητάμε επιτακτικά να πάψει η χρηματοδότηση της πολεμικής βιομηχανίας και των πολέμων, να δοθούν χρήματα για την ειρήνη και την αλληλεγγύη, την επαναβιομηχανοποίηση του Νότου, τη δημιουργία νέων ποιοτικών θέσεων εργασίας και την προώθηση της έρευνας για εξυπηρέτηση των πραγματικών αναγκών της κοινωνίας.
Molly Scott Cato, on behalf of the Verts/ALE Group. – Madam President, few political adages have been more destructive than ‘if you wish to have peace, prepare for war’, which has been used as a moral justification by the belligerent since the Romans imposed their version of peace at the point of a sword. Tomorrow we will vote on a proposal to divert half a billion euros, that could be invested in useful and peaceful projects, towards the development of new weaponry, and particularly drones. Despite Parliament’s resolution that this should be fresh money, 60% of it will come from existing civilian programmes, so we will be investing in weaponry instead of improving communications and satellite technology.
This agenda is being driven by our continent’s powerful arms companies, which have more than doubled their lobbying budget in the last five years, and it seems to have worked. The EU Defence Fund is set to put nearly EUR 40 billion in these companies’ pockets over the next 10 years. That is over 30 times larger than the EU’s budget for human rights. Sadly, I fear some colleagues on the left of this House will have believed the lobbyists’ argument that funding arms protects jobs, but to defend these jobs that thrive on death and destruction, while ignoring the life-giving jobs that this same money could support in just and sustainable sectors, is a tragic failure of imagination.
As Greens, we are committed to a European Union that was founded on peace and continues to support peaceful and secure livelihoods through its aid budget. But we should take note of the fact that the absurd inconsistency is there between spending public money to repair the damage caused by the very weapons that we are subsidising through budgets like the European Defence Industrial Development Programme. I strongly urge my colleagues to vote against this report. If you truly wish for peace, then prepare for peace by transferring the massive defence support budget to the EU’s peacekeeping and human rights activities.
Jonathan Bullock, on behalf of the EFDD Group. – Madam President, so, the proposal is to establish a European Defence Industrial Development Programme to fund research into defence technologies, to acquire defence capabilities and promote joint purchase and maintenance of defence equipment, with a EUR 500 million budget for the programme. This is just part of the EU’s belief that ‘more Europe’ is needed, and yet another step along the way to the creation of an EU army and defence capability.
We in UKIP pointed out, during our referendum, that there is a desire to set up this EU defence force. Indeed, the cat is now out of the bag: our colleague over there said: ‘It is so that Europe can defend itself in the future.’ Well, I suppose the EU is going that way, with one flag and one anthem, and it is now going to have one army as well. It is something we will oppose.
Britain does very well with its UK defence spending and with our equipment, and, of course, all our projects tend to involve spending in the UK. Well, this proposal is all about funding things between three different Member States, so the UK would end up contributing but not gaining under the proposal. UKIP is against any further EU harmonisation dictated by the Commission in Brussels, and I believe that this proposal should be firmly rejected.
Christelle Lechevalier, au nom du groupe ENF. – Madame la Présidente, l’objectif de favoriser le développement et l’excellence de l’industrie européenne de la défense est positif, tout comme celui de favoriser l’achat par les États membres de matériel issu des pays de l’Union européenne plutôt que de pays tiers.
Malheureusement, votre objectif n’est pas d’organiser l’interopérabilité des armées de nations européennes souveraines mais d’avancer vers une défense européenne, qualifiée par M. Juncker d’inévitable.
Le programme que vous nous proposez, en cherchant à réduire le nombre de systèmes d’armes en Europe, entend organiser l’interdépendance de nos armées et de nos industries de défense au détriment de leur autonomie. Vos projets vont à l’encontre de la souveraineté et de l’indépendance nationales qui, dans le domaine de la défense, ne sont pas négociables. Par ailleurs, ce programme est présenté comme un test, sur deux ans, de ce que pourrait être la future politique industrielle de défense de l’Union européenne. Il est avéré qu’il ne jouera pas ce rôle puisque vous comptez mettre en place le Fonds européen de défense, sans avoir encore pu tirer les conséquences de ce premier programme. Nous regrettons également que le programme DIDP permette le financement par des fonds européens, d’industries de défense extra-européennes installées sur notre sol et non exclusivement d’entreprises européennes.
Malgré vos ambitions, vous ne parvenez même pas à défendre nos intérêts. La soumission de ce programme au joug de l’OTAN le prouve également.
Γεώργιος Επιτήδειος (NI). – Κυρία Πρόεδρε, η πρόταση για τη θέσπιση ευρωπαϊκού προγράμματος βιομηχανικής αναπτύξεως για τον τομέα της άμυνας δεν είναι μόνο μια ενέργεια που δεν είναι αναγκαία, αποτελεί ταυτόχρονα ύβρη και πρόκληση για τους λαούς όλων των ευρωπαϊκών κρατών, που βλέπουν να μειώνονται οι δαπάνες για την κοινωνική ασφάλιση και τις κοινωνικές παροχές, για την παιδεία, την υγεία και την αντιμετώπιση της ανεργίας. Κυρίως, όμως, αποτελεί πρόκληση κατά του ελληνικού λαού, τον οποίο και η Ευρωπαϊκή Ένωση, κατά παράβαση κάθε έννοιας λογικής, αλληλεγγύης και δικαίου, έχει εξαθλιώσει με τα μέτρα του μνημονίου και θα διατηρήσει τη λιτότητά του μέχρι το 2060. Τώρα του ζητάει να συνεισφέρει στη συγκέντρωση 500 εκατομμυρίων ευρώ για να περπατήσει το πρόγραμμα της βιομηχανικής αναπτύξεως.
Κατ’ επανάληψη από αυτό το βήμα, έχω επισημάνει ότι από όλες τις χώρες της Ευρωπαϊκής Ενώσεως μόνο η Ελλάδα και η Κύπρος δέχονται απειλή που εκφράζεται επισήμως από την Τουρκία. Καμία άλλη χώρα, και η Ρωσία και η Κίνα, δεν έχει απειλήσει με πόλεμο κάποια χώρα της Ευρωπαϊκής Ενώσεως. Από την άλλη πλευρά, εάν συνέβαινε αυτό, υπάρχει και το ΝΑΤΟ που είναι αμυντικός οργανισμός. Γιατί, λοιπόν, να γίνει αμυντική συμμαχία και η Ευρωπαϊκή Ένωση; Εναντίον τίνος θα χρησιμοποιήσει αυτή τη δύναμη που θα αποκτήσει; Ως πρώην στρατιωτικός και ως Έλληνας...
(Η Πρόεδρος διακόπτει τον ομιλητή)
Λευτέρης Χριστοφόρου (PPE). – Κυρία Πρόεδρε, όσοι οραματιζόμαστε μια πραγματικά ισχυρή και ενωμένη Ευρώπη, δεν έχουμε παρά μόνο να υπερασπιστούμε μια Ευρώπη με ισχυρή αμυντική ικανότητα και δυνατότητα. Δεν μπορεί να υπάρξει ισχυρή Ευρώπη χωρίς να έχουμε ισχυρή Ευρώπη που θα μπορεί να προασπίζεται, όπως πολύ εύστοχα ο αγαπητός συνάδελφος, ο Esteban, να υπερασπίζεται το δικό της μοντέλο άμυνας, αλλά και να διασφαλίζει την κυριαρχία και τα σύνορα των χωρών μελών της. Γι’ αυτόν τον λόγο, στηρίζουμε με όλες μας τις δυνάμεις την ενίσχυση της αμυντικής ικανότητας της Ευρωπαϊκής Ένωσης, για να είναι πραγματικά αυτοδύναμη η Ευρωπαϊκή Ένωση απέναντι στις οποιεσδήποτε απειλές. Στηρίζουμε την ανάπτυξη της βιομηχανικής τεχνογνωσίας, στηρίζουμε την ανάπτυξη των ικανοτήτων και των δυνατοτήτων της Ευρωπαϊκής Ένωσης. Θεωρώ ότι ο στόχος προς όλη αυτή την προσπάθεια πρέπει να είναι ένας: η χρηματοδότηση και οι επενδύσεις στον τομέα της άμυνας· να μπορεί η Ευρωπαϊκή Ένωση να διασφαλίζει την κυριαρχία και τα εξωτερικά σύνορα των χωρών μελών της από οποιονδήποτε εξωτερικό κίνδυνο.
Δεν μας ικανοποιεί το γεγονός ότι χώρες μέλη της Ευρωπαϊκής Ένωσης, όπως η Ελλάδα και η Κύπρος, υφίστανται καθημερινά απειλές από την Τουρκία, υφίστανται καθημερινά παραβιάσεις των κυριαρχικών τους δικαιωμάτων, χωρίς να υπάρχει ενιαία αντίδραση και δυνατότητα εκ μέρους της Ευρωπαϊκής Ένωσης, παρά το ότι παραμένει ο μόνος σταθερός και ισχυρός μας σύμμαχος. Εμείς θεωρούμε ακόμα ότι αυτή η αμυντική δυνατότητα της Ευρωπαϊκής Ένωσης και η προστασία της βιομηχανικής τεχνογνωσίας πρέπει να είναι κάτω από κανόνες και αρχές. Δεν μπορούν οι χώρες μέλη της Ευρωπαϊκής Ένωσης να εξοπλίζουν, να ενισχύουν στρατιωτικά χώρες που έχουνε επιθετική και επεκτατική πολιτική, όπως είναι η Τουρκία. Γι’ αυτό, πρέπει να τεθεί κανόνας ότι σε αυτές τις χώρες δεν μπορεί να παρέχεται ευρωπαϊκός αμυντικός εξοπλισμός και βιομηχανική τεχνογνωσία.
Carlos Zorrinho (S&D). – Senhora Presidente, queria começar por saudar a senhora relatora e a sua equipa pelo excelente trabalho que desenvolveram e, por isso mesmo, estamos em condições de avançar com as negociações para que a aplicação deste programa seja tão rápida quanto possível.
Temos, hoje, novos desafios geoestratégicos que exigem que a União Europeia reforce as suas capacidades próprias de segurança, reforçando, ao mesmo tempo, a capacidade de participarmos, de igual para igual, nas parcerias alargadas para manter a paz e para prevenir conflitos à escala global.
O desenvolvimento de uma indústria europeia de defesa mais forte é também uma condição necessária para garantir a segurança dos cidadãos europeus e gerar externalidades positivas através da partilha da inovação com as indústrias tradicionais e com a economia em geral.
A autonomia estratégica para nos defendermos é o melhor caminho para garantir a paz, e sabemos que a garantia da paz é uma das maiores aquisições do projeto europeu nos seus sessenta anos de existência.
As condições de elegibilidade estabelecidas expressam também uma matriz europeia, porque excluiu o financiamento de produtos e ações que possam estar relacionados com armas de destruição maciça, com minas pessoais ou com outro tipo de armamento proibido pelas convenções internacionais.
É também assegurado o controlo europeu dos consórcios beneficiários e dos projetos desenvolvidos, bem como a localização no território da União Europeia do processo de desenvolvimento e produção.
É, por tudo isto, fundamental que o Fundo Europeu de Defesa, proposto há cerca de um ano, entre em execução em 1 de janeiro de 2019, garantindo perspetivas sólidas à indústria europeia a partir de 2020.
O fundo europeu de 500 milhões é uma base de partida que deve ter em conta o seu efetivo uso pela indústria europeia, o fomento da inovação tecnológica para fins de defesa, num sentido lato, e a inclusão das pequenas e médias empresas nos consórcios apoiados.
Aliás, o desenvolvimento económico e social sustentável e disseminado no território também é parte de um conceito moderno de defesa. Com as condicionantes adequadas à especificidade do setor, quanto mais pequenas e médias empresas e centros de conhecimento europeus forem envolvidos, maior será o enraizamento e o sucesso do programa.
Começar bem, com foco, sem reafetações financeiras que retirem investimento noutras áreas, é um passo importante para a informação da Europa, num tempo em que a diplomacia e a competitividade económica não podem ser desligadas da força de dissuasão dos riscos de conflito bélico.
Anna Elżbieta Fotyga (ECR). – Madam President, the European Defence Industrial Development Programme compromise is reasonable and worth supporting. I will make two remarks though.
Firstly, Ms Bieńkowska stressed security and Ms Grossetête defence, and this area is still predominantly intergovernmental. Therefore, the role of Parliament’s Subcommittee on Security and Defence (SEDE) in drawing up this kind of report should be enhanced in future.
Secondly, if we are talking about security and defence and threats to both, we need to mention the role of NATO and to avoid speaking so much about strategic autonomy. The role of the USA and the future of the UK are still extremely important in providing our security. There has been no withdrawal by the USA, even under the Trump administration. On the contrary, there has been an increase in funding for European security.
Olaf Stuger (ENF). – Voorzitter, laten we nou eens even kijken naar de samenwerkingsprojecten van de EU. Dat is de Griekse crisis: nul samenwerking. Eurocrisis: nul samenwerking. Toetreding Turkije: één groot fiasco, heel erg duur. En als laatste: de migratiecrisis. Nou, dat hebben we allemaal gezien de afgelopen dagen: tot op het bot verdeeld. Wat gaan we dan doen? Een Europees leger bouwen. Nee, dat gaat wel werken.
De Commissie is een groepje doe-het-zelvers die het niet lukt om een zeepkist in elkaar te zetten en dan maar besluit een Formule 1-auto te bouwen. Kijk, dat gaat natuurlijk nooit werken en dat is heel gevaarlijk. Er is op dit fenomeen maar één diagnose van toepassing en die is uit de verslavingszorg: de EU is fiascoverslaafd. De EU is een crisisjunk.
Die Präsidentin. – Ich denke, dass Respekt in diesem Hause durchaus etwas Wichtiges ist, das man auch immer wieder in Erinnerung bringen sollte.
Eugen Freund (S&D). – Frau Präsidentin! Es gibt auch eine andere Sichtweise: Es kann nämlich nicht sein, dass der finanzstarken Rüstungsindustrie mit EU-Geldern immer weiter unter die Arme gegriffen wird. Für das EDIDP soll es Umschichtungen bei bereits bestehenden Programmen geben. Allein 116 Millionen sollen aus der Fazilität „Connecting-Europe“ genommen werden. Ich frage mich, ob tatsächlich statt nachhaltigen Infrastrukturprojekten nun Hightech-Waffen gefördert werden sollen. Glauben Sie wirklich, dass ein fragwürdiges Programm nach dem anderen Europa zum Global Player machen würde? Wo bleibt die gemeinsame Außenpolitik? Das würde Europa stärken!
Das Europäische Programm zur industriellen Entwicklung im Verteidigungsbereich löst weiterhin nicht die Probleme bestehender Doppelstrukturen in der Rüstungsbeschaffung. Auch sollte es das Ziel sein, dass durch effizientes pooling and sharing zwischen den EU-Mitgliedstaaten die gesamten Beschaffungskosten im Rüstungsbereich sinken. So gesehen ist es schwer zu erklären, wieso durch das Programm Mehrausgaben für die europäischen Mitgliedstaaten im Verteidigungsbereich hinzukommen. Für Waffenexporte sollte es darüber hinaus meiner Ansicht nach keine EU-Mittel geben.
Spontane Wortmeldungen
Dariusz Rosati (PPE). – Pani Przewodnicząca! Chciałem wyrazić moje pełne poparcie dla programu Rozwoju Przemysłu Obronnego w Europie i gratuluję Komisji Europejskiej – pani komisarz Bieńkowskiej osobiście, że wystąpiła z taką inicjatywą. Dziękuję również pani Françoise Grossetête za przygotowanie świetnego sprawozdania.
Widzę trzy główne korzyści tego programu. Po pierwsze w zakresie bezpieczeństwa. Unia Europejska jest mocarstwem ekonomicznym, ale z punktu widzenia obronnego, militarnego i politycznego pozostawała karłem. Widzę, że ten program może być pierwszym krokiem do tego, żeby stworzyć rzeczywiście prawdziwą wspólną politykę obronną. Jest to ważne bardzo w obecnym nieprzewidywalnym świecie. Po drugie – korzyści ekonomiczne, o czym już była mowa. Przemysł obronny jest źródłem innowacji i z całą pewnością będzie impulsem dla rozwoju innych obszarów produkcji. Wreszcie po trzecie – jest to dziedzina, która do tej pory nie była objęta integracją europejską. Będzie to czynnik wspomagający dalsze powiązania pomiędzy poszczególnymi krajami.
Jestem przekonany, że jeśli wszystkie kraje będą włączone w ten program – a o to apeluję – to będzie to z całą pewnością ważny kierunek rozwoju integracji europejskiej.
Arne Lietz (S&D). – Frau Präsidentin! Die deutschen Sozialdemokraten unterstützen Fortschritte in der Gemeinsamen Sicherheits- und Verteidigungspolitik der EU und wollen im Rahmen eines Pooling-and-Sharing-Ansatzes europäische Verteidigungskapazitäten effizienter und effektiver gestalten. Allerdings sprechen wir uns gegen eine europäische Subventionierung der Verteidigungsindustrie in den Mitgliedstaaten aus, ohne diese Effizienzgewinne tatsächlich auch zu erzielen. Rüstungsgüter sind keine normalen Handelsgüter und sollten außerdem als außen- und sicherheitspolitisches Instrument betrachtet werden. Entsprechend ist bereits die Aufsetzung des Programms allein eben über den Industrieausschuss absolut problematisch.
Wenn europäische Mittel für Rüstung ausgegeben werden, dann muss es bei den daraus entwickelten Produkten auch eine parlamentarische Kontrolle des Europäischen Parlaments geben. Wir fordern, dass gemäß dem Positionspapier zur Gemeinsamen Sicherheits- und Verteidigungspolitik der EU aus der S&D-Fraktion, das wir im letzten Jahr verabschiedet haben, kein Geld aus bestehenden Haushaltslinien in Rüstungsindustrie investiert werden darf. Genau das aber soll nach diesem vorliegenden Text beschlossen werden. Die vorliegenden Ergebnisse des Trilogs zwischen Kommission, Mitgliedstaaten und Parlament spiegeln in keiner Weise die Position des Europäischen Parlaments wider. Ich empfehle daher, gegen diesen Text zu stimmen.
Νότης Μαριάς (ECR). – Κυρία Πρόεδρε, το ευρωπαϊκό πρόγραμμα βιομηχανικής ανάπτυξης στον τομέα της άμυνας ενισχύει τη στρατιωτικοποίηση της Ευρωπαϊκής Ένωσης, δίνει κεφάλαια στο στρατιωτικό βιομηχανικό ευρωπαϊκό σύμπλεγμα και όλα αυτά σε μια φάση όπου έχουν επιβληθεί μειώσεις σε μισθούς και συντάξεις, διάλυση του κοινωνικού κράτους σε όλη την Ευρώπη και ειδικότερα στην Ελλάδα και καλείται μάλιστα και ο ελληνικός λαός, που φτωχοποιήθηκε και φτωχοποιείται συνεχώς από την τρόικα, να συνεισφέρει σε αυτή την κατεύθυνση. Την τρόικα η οποία διέλυσε επίσης την ελληνική αμυντική βιομηχανία και από κει και πέρα υπάρχει ένα σοβαρό πρόβλημα: αυτοί που ενισχύουν και εξοπλίζουν την Τουρκία ποιοι είναι; Έχουμε δει την ευρωπαϊκή αμυντική βιομηχανία να εξοπλίζει την Τουρκία, μια χώρα επιθετική απέναντι στην Ελλάδα και στην Κύπρο, μια χώρα η οποία απειλεί μία άλλη ευρωπαϊκή δύναμη. Είναι δυνατόν να το επιτρέψουμε αυτό; Θα δώσουμε δηλαδή στήριξη στην ευρωπαϊκή βιομηχανία που πουλάει όπλα στην Τουρκία; Μήπως ήρθε η ώρα να απαγορευθεί η πώληση στρατιωτικού εξοπλισμού στην Τουρκία;
João Ferreira (GUE/NGL). – Senhora Presidente, primeiramente, quero aqui manifestar toda a minha solidariedade com a justa luta dos intérpretes.
Este programa europeu de desenvolvimento industrial no domínio da defesa é bem demonstrativo da natureza dos perigos que a União Europeia comporta para o futuro dos povos do continente, particularmente tendo em conta o aprofundamento da sua dimensão militarista.
Este é um salto que não pode deixar de inquietar todos os amantes da paz. Trata-se de garantir recursos orçamentais, desviados de programas com fins civis e pacíficos, para financiar a investigação e o desenvolvimento de armamento e, em fases subsequentes, também a produção e a compra desse armamento. São milhões de euros que irão ser despejados no complexo militar-industrial das grandes potências europeias. Os mesmos que nunca garantiram os recursos suficientes para concretizar a tão propalada coesão económica e social, para combater os efeitos da crise, a pobreza, as injustiças sociais, para apoiar o desenvolvimento, não hesitam, agora, em canalizar recursos para impulsionar a indústria da guerra.
No fundo, são coerentes na sua ação. Os que ameaçam o progresso social e que nos impõem o retrocesso social são os mesmos que ameaçam a paz. Manifestamos aqui a nossa firme oposição a este caminho.
Μαρία Σπυράκη (PPE). – Κυρία Πρόεδρε, Επίτροπε Bieńkowska, η εξαιρετική έκθεση της κυρίας Grossetête συμβάλλει σε μια νέα προοπτική στον τομέα της άμυνας μετά το 2020 και ανοίγει και ένα αναπτυξιακό παράθυρο ευκαιρίας. Είναι λοιπόν απαραίτητο καταρχήν να στηριχθεί οικονομικά με γενναίο προϋπολογισμό και σε αυτό το επίπεδο οι προτάσεις για τον νέο προϋπολογισμό 2027 έχουν θετικά σημάδια. Είναι απαραίτητο να στηριχθεί τεχνολογικά, να ενθαρρυνθεί η καινοτομία, αλλά και να ενοποιηθούν οι προδιαγραφές στα κράτη μέλη. Είναι απαραίτητο να δοθεί έμφαση στην ένταξη στην αλυσίδα παραγωγής της ευρωπαϊκής αμυντικής βιομηχανίας των μικρομεσαίων επιχειρήσεων στα κράτη μέλη.
Στην Ελλάδα έχουμε τα ελληνικά αμυντικά συστήματα, την Ελληνική Αεροπορική Βιομηχανία, την Ελληνική Βιομηχανία Οχημάτων και, χωρίς να παραβλέπουμε την απαραίτητη εξυγίανσή τους, μπορούν να συμβάλουν με την τεχνογνωσία. Με την ένταξη των μικρομεσαίων επιχειρήσεων της ευρωπαϊκής βιομηχανίας διατηρούμε και δημιουργούμε θέσεις εργασίας σε έναν τομέα που η Ευρώπη πλέον οφείλει να είναι παγκόσμια ανταγωνιστική.
Maria Grapini (S&D). – Doamnă președintă, doamnă comisar, am să încep prin a spune că vreau și încerc să privesc acest raport foarte obiectiv. Nimeni nu cred că dorește război, însă Uniunea Europeană trebuie să își întărească autonomia în domeniul apărării, pentru a garanta Uniunii libertatea de acțiune pe glob. Trebuie să fim foarte realiști. Industria apărării din Uniunea Europeană trebuie să fie competitivă la nivel mondial și acest lucru, de fapt, se încearcă prin acest regulament.
Industria de apărare trebuie să se bazeze pe cooperare, pe inovare, pe cercetare și sunt, sigur, mulțumită că, în acest regulament, cu propunerile venite din partea colegilor, în completare la propunerea Comisiei, avem aici integrate IMM-urile, avem integrată colaborarea transfrontalieră. Până la urmă, se creează niște locuri de muncă și pe mine mă interesează să producem în Europa, să reindustrializăm Uniunea Europeană – sigur, și civil – dar să avem și această industrie a apărării, în loc să depindem de importuri, așa cum depindem în foarte multe alte domenii.
Bogdan Andrzej Zdrojewski (PPE). – Pani Przewodnicząca! Przeszliśmy długą drogę, niemalże rewolucję w tak krótkim czasie. Przypominam sobie początek kadencji tego Parlamentu i lekceważenie problematyki zarówno bezpieczeństwa, jak i obronności. Dziś właśnie ta tematyka została podjęta w sprawozdaniu koleżanki Grossetête i muszę powiedzieć, że mnie to cieszy. Bardziej martwi mnie oczywiście źródło tej naszej nagłej aktywności, tak dużego zainteresowania i pełnej zgody. Były to, przypomnę, przede wszystkim zamachy terrorystyczne. Ale to bardzo dobrze, że wreszcie problematyka bezpieczeństwa i obronności znajduje się w głównym nurcie zainteresowań Parlamentu Europejskiego.
Chcę zwrócić uwagę tylko na jeden niepokojący element, który jest przedmiotem mojego szczególnego zainteresowania. Na ten program złożyły się m.in. dwa programy: Galileo i Copernicus. Dziś oba te programy potrzebują wzmocnienia finansowego. Oznacza to, że składka stworzona na potrzeby tego nowego – powtarzam sensownego – programu została niestety okupiona powstaniem problemów w programach Galileo i Copernicus. Dlatego apeluję o ich wzmocnienie.
(Ende der spontanen Wortmeldungen)
Elżbieta Bieńkowska,Member of the Commission. – Madam President, I want to thank all of the honourable Members for their remarks and for their comments. I am quite sure that with tomorrow’s vote this House will send a very clear and strong signal and a clear message for EU defence and for the security of EU citizens.
Let me just underline two points. The first was one of the most deliberated points during the negotiations. There is a very restrictive participation of third countries in the programme. This was discussed at great length and I think again that on this point too, we have a very balanced and good agreement taking into account the specificity of the defence sector.
The second point: there is no contradiction between what we are doing for European Union defence, and NATO. We are working in very good cooperation, and let me repeat and echo what I have said many times before: a stronger EU in defence is ultimately a stronger NATO. Thank you very much for your hard work and with the adoption of the programme, we are really at the turning point to delivering a credible defence union. Your work was wonderful; you are very devoted and engaged with the programme. Thank you very much for this.
Declarations from the Commission
(in writing)
Declaration from the Commission with support of the European Parliament concerning the implementation of the Programme
In order to implement the European Defence Industrial Development Programme efficiently and ensure full consistency with other Union initiatives, the Commission intends to implement the programme under direct management in accordance with Article 62(1)(a) of the Financial Regulation.
Declaration from the Commission concerning the preparation and adoption of the EDIDP work Programme
In accordance with article 188 of Regulation N°1268/2012, the Commission is responsible for the preparation of the work programme. In this context, the Commission notes that the list of priorities identified in the Regulation establishing the European Defence Industrial Development Programme should not be exhaustive and therefore, does not believe that the present case should constitute a precedent as to the margins of implementing powers granted to the Commission.
Declaration from the Commission on the selection of experts for the evaluation of proposals under the Programme in the context of the award procedure
The Commission will ensure that the experts selected in the database of independent experts referred to in Article XX have the necessary skills, experience and knowledge to duly perform their tasks. The Commission may use any relevant source including any information Member States may possess in this regard to this effect while respecting fully to the Financial Regulation.
The Commission will ensure that Member States’ feedback with regard to the credentials of the experts in the database of independent experts will be taken into account to the greatest possible extent.
Françoise Grossetête, rapporteure. – Madame la Présidente, je voudrais remercier mes collègues qui sont intervenus.
Je voudrais dire qu’avec ce programme, bien évidemment, il n’est pas question de financer la guerre. Ce que nous souhaitons, c’est assurer la protection de nos concitoyens dans un monde qui est particulièrement instable et où les menaces sont nombreuses. Comment pourrait-on expliquer à nos concitoyens que nous ne voulons rien faire pour essayer de coordonner les efforts des États membres dans le domaine de l’industrie de l’armement?
Oui, nous avons besoin d’une autonomie stratégique de l’Union européenne, et j’en veux pour preuve les propos du président des États-Unis, Donald Trump, qui a demandé à l’Union européenne d’assurer sa propre sécurité et sa propre défense. Alors oui, ce programme est fait pour garantir la paix, non pas pour faire la guerre, mais pour garantir la paix et la sécurité de nos concitoyens. Alors cessons de caricaturer ce programme, c’est un programme industriel pour l’innovation et la compétitivité. Il ne s’agit pas d’une armée européenne, il s’agit de doter l’Union européenne des technologies les plus pointues, notamment pour assurer la cybersécurité. Allez-vous dire à nos concitoyens que vous ne voulez pas assurer leur sécurité ? Je m’inscris en faux. Ce programme est une avancée importante dans le cadre de l’Europe de la défense.
Die Präsidentin. – Die Aussprache ist geschlossen.
Die Abstimmung findet morgen, Dienstag, 3. Juli 2018, statt.
Schriftliche Erklärungen (Artikel 162)
Ilhan Kyuchyuk (ALDE), in writing. – We are living in turbulent times in which both the security and the stability of the EU and its Member States are under constant threat from various state and non—state actors. To guarantee the safety of its own citizens, the EU and its Member States must increase their cooperation in order to make the EU more protected and more independent in the area of defence. The best way to achieve greater cooperation in the field of defence, unarguably is the new European Defence Industrial Development Programme (EDIDP). The EDIDP, with a EUR 500 million budget for 2019—2020, is the best choice to make budget spending more efficient and stimulate innovation in defence. This is so because the European Defence Industrial Development Programme aims to fund the development phase (between research and production) of new and upgraded defence products and technologies in the EU, from studies through design, testing and up to the certification and development phases. This collaborative research projects in a long term perspective will stimulate the development of the EU defence market and competition between SMEs in the field. Last but not least, the launching of EDIDP is another step on the way to building a European Defence Union, which I fully support.
Pavel Poc (S&D), písemně. – Program rozvoje evropského obranného průmyslu vítám – ono bylo už také načase konečně začít ve věci evropské obrany také něco dělat. Občané napříč jednotlivými zeměmi volají po efektivnější obraně EU a vnímají velice citlivě asertivní politiku Ruska, ale také snižující se předvídatelnost chování USA. Jsem přesvědčen, že zítra schválíme program, který nás aktivně posune směrem k evropské strategické autonomii, ale který také povzbudí evropský obranný průmysl. Vítám, že v programu budou aktivně podporovány malé a střední podniky, ale také střední firmy, tzv. Mid-caps. EDIDP je vzorem pro budoucí Evropský obranný fond. Na tomto místě bych chtěl vyjádřit naději, že i Evropský obranný fond bude koncipován tak, aby podporoval především evropské firmy a přispíval tak k posílení evropské strategické autonomie.
Janusz Zemke (S&D), na piśmie. – Należę do osób, które uważają, że Europa musi brać większą odpowiedzialność za własne bezpieczeństwo. Istotny jest oczywiście udział 25 z 28 unijnych państw w NATO, ale coraz ważniejsze będą własne zdolności wojskowo-przemysłowe. Bo zdolności naukowo-badawcze i przemysłowe decydują ostatecznie o jakości technicznego potencjału wojska. Niepokojący jest w związku z tym fakt, że pracujące na potrzeby obronności placówki badawcze i przemysł borykają się w Europie z wieloma problemami, do których głównie należy mała efektywność rozproszonych badań i wdrożeń oraz szczupłość środków finansowych na obronę. Warto przypomnieć, że Europa jako całość wydaje na obronę tylko 1,34% PKB.
Dobrym pomysłem jest zatem powołanie Europejskiego Funduszu Obronnego oraz wyodrębnienie po raz pierwszy w projekcie budżetu unijnego specjalnych środków na poprawę bezpieczeństwa i obrony, które w kolejnej perspektywie budżetowej powinny wynosić 32 miliardy euro. Jeżeli plany te zostaną zrealizowane, to po roku 2021 powinniśmy zauważyć postęp w poziomie techniki wojskowej w Europie.