Programme de l’Union européenne pour les régions rurales, montagneuses et isolées (débat)
Marie-Pierre Vieu (GUE/NGL). – Madame la Présidente, je suis originaire des Pyrénées, où j’habite toujours. Je tiens à le dire car pour moi comme pour beaucoup, parmi lesquels des jeunes, la montagne est un choix de vie.
Mais aujourd’hui, on assiste de plus en plus à des ruptures d’égalité en matière d’emploi et en matière d’accès aux soins, à ce qu’on appelle la mobilité positive, au numérique, ainsi que, de plus en plus, à l’école, aux loisirs ou à la culture. Je ne crois pas que ce soit une fatalité mais c’est, finalement, le prix à payer pour des années de politique d’austérité, de mise en concurrence des territoires, de coupes sombres dans les budgets des services publics – comme le prouve d’ailleurs, ou comme en atteste plutôt, le futur cadre financier pluriannuel en matière de cohésion ou de PAC.
Selon moi, il s’agit maintenant de changer de programme, mais surtout de changer de logique pour que les zones rurales montagneuses et isolées ne soient pas des territoires de relégation et leurs populations, des sous-citoyens.
L’Union européenne doit en faire une priorité – dans ma région, on parle d’exception montagnarde: priorité dans sa politique de cohésion en termes de moyens, priorité en termes de soutien à l’emploi local et, comme l’ont dit mes collègues, priorité en termes d’égalité de droits – et je pense en particulier aux femmes.