Elnök asszony. – A következő napirendi pont a Vincent Peillon által a fejlesztési Bizottság nevében készített, az oktatás terén az Uniós fejlesztési támogatásról szóló jelentésről szóló vita (2018/2081(INI)) (A8-0327/2018).
Vincent Peillon, rapporteur. – Madame la Présidente, Madame le Commissaire, mes chers collègues, je voudrais d’abord remercier les collègues de la commission du développement, et particulièrement les rapporteurs fictifs. Le travail que nous avons conduit ensemble nous a permis d’obtenir un vote à l’unanimité en commission, moins une abstention. Je souhaite que cette unité se retrouve demain, car cela donnera de la force à la position du Parlement. D’autant plus que cette unité s’est faite non pas au détriment, mais au service de positions fortes, claires et précises.
Ce rapport, il a d’abord pour but de remettre l’éducation au cœur des politiques de développement.
L’éducation, c’est plus que l’éducation. Citée de nombreuses fois ce soir, elle est bien sûr un but en soi parce qu’elle conditionne les progrès dans de nombreux domaines: la santé, la démocratie, le développement économique, l’égalité homme-femme. Essentielle et exigeante, s’agissant d’une politique complexe et à long terme, l’éducation a pourtant été délaissée.
Au niveau mondial, tout comme au niveau de l’Union européenne, l’aide a baissé entre 2009 et 2015. Elle est passée de 11 % de l’aide totale de l’Union européenne à 7,5 %, et, à l’échelle mondiale, de 8,3 % à 6,2 %. C’est tout à fait contradictoire avec les objectifs affichés.
Bien sûr, des efforts ont été engagés depuis 2016, ils méritent d’être salués. Mais ils sont insuffisants pour rattraper le retard accumulé. Ils doivent donc non seulement être poursuivis dans la durée, mais ils doivent aussi être largement amplifiés. Il nous faut pour cela prendre des engagements financiers et consacrer, à l’horizon 2030, 15 % de notre aide au développement à l’éducation.
Des objectifs précis doivent être inscrits dans le prochain cadre financier pluriannuel. Dans le même temps, la Commission doit maintenant s’interroger sur la manière de réaliser l’objectif de développement nº 4 et définir une stratégie en ce sens. Elle doit le faire dans une nouvelle communication, qui viendra remplacer son dernier texte de 2002, mis à jour par un document de travail en 2010.
Il faut donc inscrire l’éducation comme priorité des politiques de développement. Pour être efficace, il faut fixer des priorités claires. C’est ce qu’a fait la commission du développement. Nous assumons des choix.
Nous fixons deux priorités. La première, assurer une éducation de base gratuite et de qualité pour tous. Je parle bien de l’éducation de base, qui a été fortement touchée par les baisses de crédits. L’éducation de base et inclusive correspond au cycle d’enseignement primaire et secondaire de douze ans et doit être gratuite. Nous devons donc soutenir l’éducation publique et non pas des établissements privés commerciaux qui cherchent à tirer profit du marché de l’éducation, comme ils le feraient de n’importe quel autre marché. C’est la première priorité.
La deuxième, c’est de renforcer notre soutien aux pays les moins avancés, non seulement parce que ce sont évidemment ceux qui en ont le plus besoin, mais aussi parce que c’est là que l’aide est la plus efficace. Ces deux priorités ne sont pas les priorités que nous poursuivons aujourd’hui, il faut donc rectifier le tir.
L’Union et les États membres doivent consacrer d’ici à 2030 au moins 50 % de leur aide à l’éducation de base et au moins 40 % de leur aide, toujours à l’horizon 2030, aux pays les moins avancés. Ce sont donc des objectifs clairs et précis, des priorités assumées.
Enfin, il faut que cette aide soit plus efficace, il ne suffit pas seulement de mettre davantage d’argent, il ne suffit pas seulement de répondre à des priorités claires, il faut la mettre en œuvre de manière efficace. Nous avons besoin d’instruments d’évaluation fiables, précis et indépendants.
L’aide des États membres doit se conjuguer, se coordonner avec des délégations ou de la programmation conjointe. Nous voulons aussi que nos partenaires s’approprient ces politiques et c’est pour cela que nous avons choisi de privilégier l’appui budgétaire.
Enfin, un tiers seulement de l’aide destinée à l’éducation vient des organisations multilatérales, contre deux tiers dans le domaine de la santé. Il faut renforcer la participation des organisations multilatérales, et en particulier le partenariat mondial pour l’éducation.
Nous disposons à présent d’un rapport concis et clair, qui fixe des priorités politiques, des méthodes à privilégier et des objectifs chiffrés. Je souhaite que ce texte soit adopté demain par la plus grande majorité du Parlement, de telle sorte qu’il puisse être utile à tous les acteurs de l’éducation.
„Catch the eye” eljárás
Stanislav Polčák (PPE). – Paní předsedající, já bych chtěl zdůraznit, že snižování prostředků vynaložených do vzdělávání je rozhodně špatný trend, který je nutno zvrátit. S návrhem zvýšit poměr financování do tohoto sektoru se ztotožňuji a považuji jej za krok správným směrem.
Kromě priorit, které jsou uvedeny v návrhu Výboru pro rozvoj, bych chtěl vyzdvihnout ještě jednu skutečnost, a to zásadní a opomíjenou důležitost terciárního vzdělávání. Toto vzdělávání je skutečně důležité pro rozvoj jakéhokoli regionu, nejenom toho postiženého, ale tím více toho postiženého. Bez kvalitních vysokých škol nebudou zvláště chudší regiony schopné čelit odlivu svých mozků, neboť bude samozřejmě docházet k sestěhovávání těchto mozků do míst s kvalitnějším vzděláváním.
Nebudeme-li investovat do terciárního vzdělávání, nebudou evropské univerzity atraktivní pro práci výzkumníků, což může znamenat pro Evropu, že přestane být schopna konkurovat právě globálním hráčům v oblasti technologického rozvoje. Chci zdůraznit, že už nyní sledujeme tento trend a je skutečně potřeba se tomuto trendu postavit a zamezit jeho prohlubování.
Michaela Šojdrová (PPE). – Paní předsedající, já podporuji tuto zprávu o rozvojové pomoci Evropské unie v oblasti vzdělávání. Vždyť vzdělání patří mezi základní lidská práva, vzdělání je klíčem k osobnímu úspěchu a je také tím nejlepším nástrojem v boji proti chudobě. Proto musíme usilovat o to, aby ke vzdělání měly přístup všechny děti, zejména tam, kde jej dosud nemají, kde není kvalitní, kde se děti nemohou vzdělávat, což je zejména Afrika.
Podporuji také cíl navýšení podílu každého členského státu na investice do výuky a vzdělávání v rámci rozvojové spolupráce o deset procent do roku 2024, případně o patnáct procent do roku 2030. Jsou to správné indikátory. Mnoho se hovoří o tom, že právě v rámci boje proti migraci musíme pomáhat v zemích původu, a investice do vzdělávání by tady byly tím nejlepším nástrojem. Chci také připomenout program adopce na dálku, do kterého mnoho občanů přispívá.
Alex Mayer (S&D). – Madam President, I would like to draw attention to the work of Dr Björn Haβler from the University of Cambridge, who I had the pleasure of speaking to last week at a meeting facilitated by the Humanitarian Centre. We discussed improving educational outcomes in sub-Saharan Africa, where many schools are places of crowded classrooms staffed by overworked, low-paid and often under-qualified teachers.
Dr Haβler told me about his work on school-based teacher professional development and stressed how, by making open educational resources, teachers gain access to more high-quality teaching and learning resources and are empowered to take ownership of them and adapt them to their particular circumstances. Such open models radically reduce costs and have unprecedented scalability, and I believe that this House can learn from his work.
Νότης Μαριάς (ECR). – Κυρία Πρόεδρε, η αύξηση των πόρων για την εκπαίδευση είναι καθοριστική, διότι μόνον έτσι μπορούν οι αναπτυσσόμενες χώρες να περάσουν πραγματικά στην οικονομική μεγέθυνση. Βεβαίως, η εκπαίδευση είναι διαβατήριο ζωής προκειμένου να αντιμετωπιστεί η φτώχεια. Όλοι συμφωνούμε ότι πρέπει να αυξηθούν οι πόροι. Το ερώτημα είναι πώς θα γίνει η υλοποίηση. Διότι, το βασικό θέμα είναι ότι οι πόροι πολύ συχνά υπάρχουν αλλά δεν υλοποιούνται σωστά οι πολιτικές, και έχουμε παραδείγματα κατανομής κονδυλίων σε μη κυβερνητικές οργανώσεις, οι οποίες δεν αξιοποιούν με τον καλύτερο τρόπο τα χρήματα που παίρνουν. Νομίζω ότι στο σημείο αυτό πρέπει να είμαστε πολύ πιο αποφασιστικοί και, φυσικά, να εντείνουμε τους ελέγχους. Από την άλλη, βεβαίως, η ενίσχυση της εκπαίδευσης, και ιδίως της τριτοβάθμιας εκπαίδευσης, είναι καθοριστική για τις χώρες της Αφρικής. Μόνο με αυτόν τον τρόπο μπορεί να υπάρξει ανάπτυξη, ώστε οι κάτοικοι της Αφρικής να παραμείνουν στην Αφρική και να περιοριστεί έτσι η μετανάστευση.
(„Catch the eye” eljárás vége)
Corina Crețu,Member of the Commission. – Madam President, first of all, I would like to thank the rapporteurs and all the Members of the European Parliament who contributed to this report, which confirms once again the support of this Parliament for the education sector. We will, of course, take into account a number of recommendations put forward in this report.
The right to quality education is a fundamental right for all. It constitutes an essential condition for the enjoyment of human rights and for the achievement of all the United Nations Sustainable Development Goals. Moreover, by investing in education, we fight poverty. Basic reading skills could take at least 170 million people out of global poverty.
The Commission agrees that education should remain at the core of our development cooperation, focusing on those most in need. The European Consensus on Development highlights the importance of education for promoting responsible citizenship, developing sustainable societies and boosting youth employment.
Your report constitutes an opportunity to recall these objectives. It gives additional input and impetus to our common endeavour. As recently stated by the World Bank, the investments needed in human capital have become more important as the nature of work has evolved. The content of education programmes and the skills acquired by students have to be relevant to the needs of the current and future labour market.
In this context, the European Union will continue to support scholarships and exchange programmes between tertiary education institutions and build capacities and knowledge within universities through actions such as Erasmus+. As recently announced in our new Africa—Europe Alliance for Sustainable Investment and Jobs, by 2020 the European Union will have supported 35 000 African students and academics through the Erasmus Programme. By 2027, these figures should reach over 105 000.
In your report, you also underline the importance of gender equality and the inclusion of vulnerable children and of course, the Commission shares your view. These two elements must remain essential components of quality education, contributing to fulfilling the 2030 Agenda by leaving no one behind.
The Commission also welcomes your emphasis on education in times of emergencies and crisis. Ensuring continuing education for children and young people living in crisis situations is a pressing issue, particularly for girls. Already now, more than 60% of the European Union’s bilateral funding for education goes to countries affected by conflict and fragility. Furthermore, our humanitarian budget for education in emergencies has gone up from 1% in 2015 to 8% this year and 10% in 2019.
But of course we need further and more coordinated efforts, also with our international partners. For this reason, the Commission adopted its first ever policy framework on education in emergencies and crises in May 2018, a new major dimension of our actions.
The Commission also welcomes the call in the report to involve all stakeholders in the dialogue at international and local level. Multilateral work is as important as bilateral country work. Currently the European Union supports 45 developing partner countries with bilateral education funding worth around EUR 3.4 billion. The European Union is also a major contributor to the Global Partnership for Education, which brings together all relevant actors to achieve the objective of the United Nations Sustainable Development Goal to ensure inclusive and equitable quality education and promote lifelong learning opportunities for all.
Overall, the targets set out in your report are ambitious, but consistent with the international agenda and with the Commission approach. We very much look forward to continuing in the years to come our cooperation with Parliament in keeping quality and inclusive education high on the European Union’s development cooperation agenda.
Elnök asszony. – A napirendi pontot ezzel lezárom.
A szavazásra 2018. november 13-án, kedden kerül sor.
Írásbeli nyilatkozatok (162. cikk)
Dominique Bilde (ENF), par écrit. – L’accès à l’éducation est un défi, particulièrement pour les pays en proie à des guerres ou à des conflits. Dans la seule Afrique subsaharienne, 87 millions d’enfants en âge de rentrer en primaire et d’adolescents n’étaient pas scolarisés en 2014, selon l’UNESCO qui rappelait en 2016 que « la moitié des enfants et adolescents non scolarisés de pays touchés par des conflits en 2013 se trouvaient en Afrique subsaharienne ». La situation est ainsi particulièrement critique dans certains États comme la République démocratique du Congo, rongée par des conflits latents. Il s’agit d’abord d’un enjeu humanitaire, inscrit comme quatrième objectif de développement durable. C’est aussi un enjeu stratégique, au regard du formidable potentiel de croissance de l’Afrique. Le développement de l’éducation primaire et secondaire sera ainsi décisif pour assurer, dans les années à venir, le maintien voire l’essor de la langue française sur le continent. Il convient donc de saluer des initiatives telles que l’Ifadem (initiative francophone de formation à distance des maîtres), déployée sous l’égide de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il ne tient qu’à nous que le français devienne, à horizon 2050, la première langue d’Afrique.
Ignazio Corrao (EFDD), per iscritto. – L'istruzione non è soltanto un diritto fondamentale ma è anche la chiave per lo sviluppo, in quanto gioca un ruolo essenziale come moltiplicatore per lo sviluppo stesso. Essa infatti implica un ampliamento delle capacità e delle opportunità per gli individui, generando spirito critico e indipendenza economica. Forse sottovalutiamo il fatto che milioni di bambini nel mondo non hanno accesso all'istruzione a causa di conflitti, sfollamenti forzati e violenze, in quanto il rischio concreto è che una generazione intera, rimanga in un perenne stato di bisogno e dipendenza. È per questo motivo che l'istruzione deve essere al centro degli sforzi per la realizzazione dell'Agenda 2030, semplicemente perché è propedeutica al raggiungimento degli altri obiettivi di sviluppo sostenibile. In questo senso però vorrei sottolineare la necessità di vigilare affinché i fondi destinati allo sviluppo siano realmente allocati in maniera coerente e prioritariamente destinati a programmi di istruzione e formazione professionale. Lo sviluppo passa per l'istruzione, e io mi auguro che questo concetto si tramuti in fatti concreti, includendo traguardi e obiettivi specifici nel prossimo Quadro Finanziario Pluriennale.