Protection des travailleurs contre les risques liés à l’exposition à des agents cancérigènes ou mutagènes au travail (débat)
Anne Sander (PPE). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, chers collègues, le cancer est la première cause de décès dans le monde du travail, loin devant les accidents. Il était donc de notre responsabilité d’agir pour que l’emploi ne soit plus jamais la cause de ce mal destructeur pour les travailleurs et leurs familles.
L’accord trouvé entre le Parlement et le Conseil sur la seconde révision de la directive européenne visant à réduire l’exposition des travailleurs à des substances nocives est donc le bienvenu. Il s’agit d’un accord protecteur pour les salariés mais également pragmatique pour les entreprises.
Mais notre action ne doit pas s’arrêter là car, chaque année, ce sont encore plus de 100 000 Européens qui meurent d’un cancer professionnel: larynx, foie, peau, leucémie, poumons, la liste est longue.
Au-delà de l’arsenal législatif, d’autres volets doivent être développés. D’abord, nous ne devons pas négliger la voie de la prévention et de l’information des travailleurs. Cela passe notamment par l’organisation de formations en entreprise sur le port d’équipements de protection tels que les masques. Il faut aussi mettre en place des programmes d’accompagnement des entreprises dans la transition vers des systèmes moins polluants.
Enfin, il faut investir plus d’énergie et de fonds dans les programmes de recherche: ils peuvent nous permettre de mettre au point des procédés de substitution tout aussi efficaces pour l’entreprise qu’inoffensifs pour les hommes.