Emmanuel Maurel (GUE/NGL). – Madame la Présidente, nous venons de fêter les 20 ans d’existence de la zone euro, et il est bien de faire un bilan critique des politiques mentionnées dans le dernier rapport 2017 de la Banque centrale européenne.
S’il est évident que la politique d’assouplissement quantitatif a eu un rôle déterminant pour maintenir l’intégrité de la zone euro et pour offrir un bol d’air aux pays du sud de l’Europe qui ont été durement éprouvés, la vérité est que les politiques menées ne sont toujours pas suffisantes. Pire, loin d’en appeler à des politiques expansionnistes, faites d’investissements qui permettraient de faire converger les pays de la zone euro, le rapport qui nous est proposé reprend finalement la doxa classique sur les réformes structurelles qu’il faudrait mener, et dont on sait qu’elles dévastent les pays européens et des territoires tout entiers.
J’aurais pu voter ce rapport s’il avait mis en avant des solutions au phénomène d’eurodivergence, s’il avait parlé d’investissement, d’union de transfert, de mise hors de marché des dettes d’État par la BCE. Il n’en est rien, et cela est dommage, car je crois que l’Europe mérite mieux que cela.