Arnaud Danjean (PPE). – Monsieur le Président, que l’Union européenne consacre une part de son budget extérieur à la stabilisation et au développement des pays voisins, particulièrement des Balkans, est tout à fait légitime.
Notre délégation française s’est toutefois abstenue sur ce rapport pour exprimer ses réserves sur deux points concernant la proposition dite IPA III.
D’une part, les fonds destinés à la Turquie, qui est une puissance régionale non européenne, nous semble trop importants alors même que les sujets de préoccupations communs, comme les migrations, font l’objet d’accords financiers spécifiques.
D’autre part, le nom même de ce budget, «instrument de préadhésion», introduit une confusion très dommageable. L’élargissement est un processus politique pour lequel il n’existe pas d’unanimité, ce n’est pas un processus mécanique et financier. Certains pays bénéficiaires des fonds, dits de préadhésion, ne sont même pas des pays candidats. Il serait donc beaucoup plus pertinent de requalifier cet instrument financier et de le déconnecter clairement de la problématique de l’élargissement.