Jean Arthuis, rapporteur. – Madame la Présidente, mes chers collègues, c’est ma dernière intervention en session plénière. Le rapport que je soumets à votre approbation est une réglementation qui prévoit des mesures d’urgence visant à protéger le budget de l’Union européenne en cas de Brexit sans accord. Nous mesurons ici à quel point notre budget pourtant modeste – faut-il le rappeler: 1 % du produit intérieur brut européen –dépend des contributions nationales.
À la veille de quitter notre Parlement, je voudrais vous faire partager mon idéal, ma crainte et ma conviction. Mon idéal est que le budget de l’Union européenne soit celui d’une puissance mondiale. Ma crainte est que les États membres soient peu disposés à augmenter leur contribution. Ma conviction est que l’augmentation du budget de l’Union européenne devra correspondre à des allégements des budgets nationaux. Ceci suppose des transferts de crédits depuis les budgets nationaux vers le budget européen. Et donc le souhait que je formule est que la prochaine mandature puisse identifier les biens communs européens, ceux qui sont des actions publiques que manifestement, du fait de la globalisation, les États membres seuls ne peuvent plus assumer au plan national pour assurer notre avenir et nous protéger.
Mes chers collègues, je salue votre engagement et votre formidable travail et je voudrais avoir une attention particulière pour celles et ceux qui siègent à la commission des budgets. Si l’Union reste un combat et sans doute un combat quotidien, mon rêve d’Europe tel qu’il m’animait en arrivant ici, grâce à vous, est resté intact; mieux, il n’a cessé de se renforcer. Je vous exprime ma gratitude et vous souhaite le meilleur. Vive l’Europe et vive nos États membres.