Conséquences de la faillite du groupe Thomas Cook (débat)
Benoît Lutgen (PPE). – Madame la Commissaire, au-delà de l'effondrement d'un mythe, qui s'appelle Thomas Cook, nous avons bien sûr constaté des conséquences dans de nombreux pays sur le plan de l'emploi, notamment. Rien que dans mon pays, en Belgique, pas moins de 500 personnes ont été concernées. Il y a donc des conséquences pour les voyageurs, mais aussi pour les travailleurs. Nous devons donc travailler rapidement, à court, moyen et long terme.
Premièrement, bien sûr, et vous l'avez souligné, Madame la Commissaire, il est important que tous les moyens et instruments financiers soient utilisés de manière souple, efficace, mais aussi rapide, dans la gestion des conséquences de cette faillite, notamment au niveau des moyens européens par le biais, que ce soit des fonds structurels, comme le Fonds social européen, mais aussi du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation. Il faut agir rapidement puisque les familles attendent des réponses pour leur emploi, pour leur formation, certainement, mais aussi tout simplement pour leur avenir.
Deuxièmement, il me semble important que les partenaires sociaux, et en particulier les représentants des travailleurs concernés jouent un rôle essentiel, tant au niveau national qu'européen – bien sûr, au niveau national, d'après les règles nationales, notamment dans la gestion des conséquences de cette faillite, bien sûr, mais aussi plus largement. À l'avenir, il faut que les partenaires sociaux européens dans le secteur du tourisme soient associés de manière permanente et structurée à l'élaboration de nouvelles règles pour faire face à ce type d'événements. Et enfin et surtout, peut-être, Madame la Commissaire, chers collègues, je suis convaincu qu'il faut une compétence européenne beaucoup plus forte en matière de tourisme. L'enjeu est énorme: ce secteur a un impact pour beaucoup d'États membres, pour beaucoup de personnes, pour beaucoup de familles, pour l'emploi, pour le développement et la mise en valeur des territoires. Il faut donc à l’avenir une vraie politique européenne en matière de tourisme avec des lignes budgétaires propres.