Urgence climatique et écologique (débat d'actualité)
Catherine Chabaud (Renew). – Madame la Présidente, chers collègues, face à l’urgence climatique, j’ai toujours cette image en tête: nous sommes comme le marin qui voit arriver la tempête et qui ne réduit pas la voilure. Les mois et les années passent, les prévisions s’aggravent, mais nous ne réduisons toujours pas la voilure à l’échelle nécessaire et surtout à la vitesse nécessaire.
Pourtant, il y a plein de choses positives à relever. La prise de conscience se généralise. Bon nombre d’États se sont donnés comme objectif la neutralité carbone en 2050. La présidente de la future Commission en fait sa priorité. Beaucoup de solutions peuvent être mises en œuvre immédiatement, comme la réduction de la vitesse des navires (2 nœuds plus lents, c’est 20 % d’émissions en moins) ou encore une meilleure maîtrise de l’énergie des bâtiments publics, très souvent surchauffés et sur-climatisés.
Les courbes des scientifiques sont sans équivoque. Il faut que les émissions de gaz à effet de serre chutent drastiquement à partir d’aujourd’hui, si l’on veut maintenir le réchauffement climatique à 1,5 degré, d’ici la fin du siècle. Il n’y a pas un mois à perdre et chaque demi-degré compte.
En conclusion, et cela nous a été rappelé à New York pour notre délégation du Parlement européen, l’Union européenne doit être unie et doit prendre le leadership face à ce défi.