Une stratégie européenne pour mettre fin aux mutilations génitales féminines dans le monde (débat)
Mathilde Androuët (ID). – Madame la Présidente, 500 000 femmes dans l’Union européenne ont été victimes de mutilations génitales et, chaque année, 180 000 de plus courent le risque d’y être confrontées. Ces chiffres, tirés du site internet du Parlement européen, sont assortis de ce commentaire: la mutilation génitale féminine est encore pratiquée dans certains pays d’Afrique, d’Asie et du Moyen-Orient. En un mot, ces pratiques monstrueuses ne sont pas européennes, et pourtant elles ont lieu sur notre continent.
Avant de jouer les redresseurs de torts ailleurs, faisons le travail nécessaire chez nous. Pourquoi en sommes-nous arrivés là? En important des millions d’êtres humains, nous importons en même temps toutes les pratiques, même les plus inhumaines. Au fur et à mesure que nous acceptons une immigration anarchique, nous donnons un laissez-passer pour la violence.
Ainsi, en France, le nombre de femmes adultes mutilées est passé de 62 000 dans les années 2000, pour atteindre 124 355 au début de notre décennie. Ce qui est vrai pour les excisions l’est tout autant pour les violences commises à l’égard des femmes. Ouvrons les yeux! Nous ne pouvons pas nous dire féministes et applaudir à l’arrivée de milliers de migrants qui, pour partie, méprisent la femme et la déconsidèrent, au point parfois de la maltraiter ou de la violenter.
L’Europe pourrait s’enorgueillir de n’avoir jamais détruit le corps de ses filles au nom de pratiques obscures. Mais à cette fierté européenne, vous préférez le politiquement correct de l’acceptation de tout et de n’importe qui: offrir ces femmes en pâture est le propre des vaincus. Au nom du respect de la femme, rétablissons les valeurs européennes dans leur statut de vainqueur.