Les priorités de l’UE pour la 64e session de la Commission de la condition de la femme des Nations unies (B9-0093/2020, B9-0095/2020)
Virginie Joron (ID). – Monsieur le Président, chers collègues, ce Parlement soi-disant européen veut présenter une résolution à la 64e conférence aux Nations unies sur le statut des femmes.
Dans ce texte, on ne trouve rien sur ces milliers de jeunes femmes assassinées. Rien sur Laura, cette jeune fille de 16 ans égorgée au bout d’une esplanade herbeuse à Sallaumines. Sallaumines, ce n’est pas en Irak, ce n’est pas en Afghanistan, ce n’est pas en Colombie, ce n’est pas dans le Bronx. Sallaumines, c’est en Europe; Sallaumines, c’est ici, en France. Mille agressions chaque jour en France, 140 violences sexuelles chaque jour en France. Ces drames, ces horreurs, ces meurtriers, on les connaît.
Vous nous demandez, je cite, d’institutionnaliser l’analyse intersectionnelle au sein de tous les organes des Nations unies et dans l’Union européenne. Qu’est-ce que cela veut dire? Vous voulez étiqueter les gens – un quart Européen, trois quarts célibataire, un quart femme, trois quarts privilégié? Vous causez des victimes imaginaires éternelles avec vos bouts de papier. Vous tolérez que des agresseurs agressent encore. Les Françaises s’en rappelleront.
J’ai donc soutenu la résolution de nos alliés ECR et voté contre ce texte.