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Compte rendu in extenso des débats
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Mercredi 16 septembre 2020 - Bruxelles Edition révisée

Première session de vote (suite)
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  Nathalie Colin-Oesterlé, rapporteure. – Madame la Présidente, chers collègues, je souhaite tout d'abord saluer mes collègues rapporteurs qui m'ont accompagnée dans ce travail. Le texte que nous voterons aujourd'hui et demain traduit bien notre volonté commune d'apporter des réponses concrètes aux patients, aux familles, mais également aux professionnels de santé qui sont concernés par ces pénuries de médicaments.

Cette crise a mis en évidence notre dépendance de plus en plus forte à l'égard de pays tiers, principalement la Chine et l'Inde, et la concentration de l'offre entre les mains de quelques fournisseurs. Nous découvrons, mais un peu tard, que la santé publique est devenue une arme géostratégique capable de mettre à genoux un continent et au-delà.

Si la santé relève de la compétence de chacun des États membres, il appartient à l'Union européenne de coordonner et de compléter ces actions nationales. Je me félicite des annonces faites ce matin par la présidente Ursula von der Leyen, qui souhaite construire une véritable Europe de la santé. J'invite la Commission et les États membres à retenir nos propositions qui vont dans ce sens. Elles reposent sur trois piliers: davantage de coopération, de coordination et d'harmonisation.

Nous proposons notamment la création d'une pharmacie européenne d'urgence et d’un panier commun de médicaments et de vaccins prioritaires, l'élargissement des compétences de l'Agence européenne des médicaments pour en faire l'autorité régulatrice garantissant une plus grande transparence dans la chaîne de distribution, mais également au niveau des stocks des États membres, le rapatriement en Europe, quand cela est possible, de l'ensemble des lignes de production, par des incitations fiscales et financières, et enfin la création d'un ou plusieurs établissements pharmaceutiques européens à but non lucratif, capables de produire les médicaments souvent essentiels, mais qui sont délaissés par les industriels, par manque de rentabilité.

Dans le même temps, bien sûr, nous devons faire de l'Europe le continent du médicament du futur, en investissant massivement dans la recherche et l'innovation et en diversifiant nos ressources. Au Parlement européen, nous avons pris nos responsabilités: nous avons travaillé de concert afin d'apporter des réponses. Je demande maintenant aux États membres de faire de même et d’agir collectivement. Arnaud Danjean le disait, les actions individuelles sont tout à fait contre-productives et nous l'avons vu. Nous avons besoin d'une véritable stratégie industrielle pharmaceutique européenne pour retrouver notre indépendance sanitaire et garantir la sécurité des patients.

 
Dernière mise à jour: 15 avril 2024Avis juridique - Politique de confidentialité