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 Texte intégral 
Compte rendu in extenso des débats
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Jeudi 8 octobre 2020 - Bruxelles Edition révisée

Lutte contre le blanchiment de capitaux, suite aux révélations des FinCEN files (débat)
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  Saskia Bricmont (Verts/ALE). – Madame la Présidente, Madame la Commissaire, de 2013 avec les Offshore Leaks, à 2020 avec les FinCEN files, en passant par les LuxLeaks, SwissLeaks, Panama Papers, Paradise Papers, Dubaï Papers, c’est d’abord au travail des journalistes et des lanceurs d’alerte, qui ont permis de dévoiler ces agissements criminels, que l’on doit ces informations et auxquels je tiens à rendre hommage aujourd’hui.

Vos révélations alimentent le travail de ce Parlement depuis des années pour que la mafia, les oligarques, les despotes, les terroristes, les barons de la drogue, mais aussi les politiciens véreux arrêtent de piller les ressources collectives avec la complicité de banques sans scrupules, comme la deutsche Bank ou ING qui sont pointées dans les dossiers FinCEN.

À l’heure où on gratte les fonds de tiroirs pour répondre aux conséquences de la crise de la COVID, comment expliquer que 2 000 milliards de transactions financières suspectes soient possibles par l’intermédiaire de banques recapitalisées grâce à cet argent public?

FinCEN sonne comme un signal d’alarme. Pour entraver l’action des criminels et des politiciens véreux, les banques doivent respecter leurs obligations anti-blanchiment et les pouvoirs publics doivent les y contraindre.

Qu’attendent nos gouvernements et le Conseil qui brille, une fois de plus, par son absence, pour mettre en œuvre une fois pour toutes la législation européenne, pour cesser de fermer les yeux sur le soutien apporté par les banques aux entreprises criminelles et pour appliquer de lourdes amendes ainsi que des sanctions pénales à l’égard des dirigeants des établissements bancaires, pour encourager la mise en place de l’unité financière de supervision européenne, pour consolider les capacités d’enquête et de poursuite à l’échelle de l’Union, pour renforcer les services de lutte contre la criminalité financière afin de combattre efficacement ces délits financiers.

Et n’oublions pas que derrière ces transactions, cette criminalité, il y a aussi des milliers de victimes. Des victimes de trafic de drogue, de corruption, de terrorisme et de conflits armés. Autant d’activités qui sont rendues possibles par un dénominateur commun: l’argent sale qui circule grâce aux banques. Donc les droits des victimes doivent être assurés ainsi que leur indemnisation.

 
Dernière mise à jour: 8 décembre 2020Avis juridique - Politique de confidentialité