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Compte rendu in extenso des débats
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Jeudi 8 octobre 2020 - Bruxelles Edition révisée

Situation des migrants éthiopiens dans les centres de détention en Arabie Saoudite
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  Isabel Wiseler-Lima, auteure. – Madame la Présidente, il est important que nous parlions des lois révoltantes, car incroyablement discriminatoires, à l’égard des femmes en Arabie Saoudite. Il est important que nous parlions des défenseurs des droits de l’homme et des prisonniers politiques, dont les droits sont bafoués dans ce pays. Il est important que nous condamnions les punitions corporelles d’un autre âge et l’application de la peine de mort dans ce pays. Il est important que le Parlement européen traite sans tarder de l’ensemble de la situation des droits humains en Arabie Saoudite. Je demanderai à mes collègues, coordinateurs en droit, que ce soit un de nos tous prochains sujets à l’ordre du jour.

Aujourd’hui, est à l’ordre du jour une résolution intitulée «La situation des migrants éthiopiens dans les centres de détention en Arabie Saoudite». Je me limiterai donc au sujet de cette résolution et aux problèmes de migrations y relatifs. Ce sera aussi uniquement sur ces points que portera mon vote. Permettez-moi tout simplement d’ajouter qu’il faudrait aller bien au-delà du sujet à l’examen, les choix ne manquent pas. Les autres centres de détention de par le monde où des migrants sont retenus dans des conditions abominables n’auraient pas moins mérité notre attention.

Parmi les migrants en Arabie Saoudite, les Éthiopiens sont assurément ceux dont les conditions de vie sont les plus difficiles. Souvent déjà victimes de passeurs les faisant traverser le Yémen, une fois arrivés, ils sont exploités, sous-payés et souvent à la merci de leur employeur sous le système kafala, système qui équivaut à une situation d’esclavage moderne. Désormais rejetés à cause de la pandémie de COVID-19, des milliers de migrants éthiopiens se retrouvent dans une détresse encore accrue sans ressources, sans moyens de subsistance.

Tout aussi démunis sont les Éthiopiens expulsés par milliers du Yémen vers l’Arabie Saoudite. L’Éthiopie ne réussissant pas à rapatrier ses ressortissants, ceux-ci se retrouvent en attente, retenus et détenus par centaines dans des camps aux conditions de vie inhumaines, dans des lieux clos, souvent infectés par le virus de la COVID ou livrés à toute autre sorte d’abus. Et ceci pendant des semaines, si ce n’est pendant des mois. On trouve parmi eux des personnes particulièrement vulnérables, comme des enfants ou des femmes enceintes. Tout ceci est simplement insoutenable.

C’est pourquoi nous demandons aux autorités éthiopiennes de rapatrier aussi vite que possible leurs ressortissants et à l’Arabie Saoudite de veiller à ce que ses centres de rétention respectent les normes internationales et que les migrants sous leur autorité ne soient soumis à aucun mauvais traitement, torture ou abus sexuel.

Nous demandons non seulement à l’Union européenne d’alerter sur ces conditions de détention inhumaines, mais aussi d’utiliser tous les leviers diplomatiques et politiques pour chercher à les faire cesser. Enfin, je tiens à affirmer notre soutien au pacte mondial des migrations des États-Unis, qui promeut des normes pour que les pays d’accueil protègent les droits de l’homme, notamment ceux des groupes vulnérables.

 
Dernière mise à jour: 8 décembre 2020Avis juridique - Politique de confidentialité